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Posté (modifié)

Bonsoir,

 

Revenons en (comme tu le proposes la-bas ;)), à la découverte du carbonate de calcium dans les échantillons analysés par Phoenix.

Sur Terre, les calcites, le calcaire, la craie, sous toutes ses formes, le carbonate de calcium est un traceur de la présence d’eau ou le résultat de l’accumulation par sédimentation, de coquilles ou de squelettes de divers animaux marins.

On voit donc deux origines possibles aux carbonates de calcium, la première résultant de la chimie entre H2O et CO2 et la seconde (induite par la première) mais passant par un stade biologique.

En tout état de cause, le carbonate de calcium est une preuve de la présence d’eau, à un moment ou à un autre de l’histoire planétaire.

Si Mars, comme on le présume encore, avait pû posséder de vastes étendues d’eau, telles, océans, mers ou lacs, on s’atendrait en conséquence, à ce que son atmosphère riche en CO2, ait interagît, pour former de grands bassins sédimentaires fondamentalement composés de CaCO3.

Jamais nous n’avons pû observer ce genre de formations sur Mars ni même quelques affleurements malgré les sondes orbitales s’étant essayées à la détection de ce minéral.

Quand bien même ces paysages calcaires auraient été recouverts par d’importants épisodes géologiques ultérieurs, comme des coulées de lave ou des dépots éoliens de sable, la cratérisation de la surface martienne devrait, au moins en quelques endroits, faire apparaître dans la nature des couches enfouies, de substancielles traces de carbonates. Or, il n’en est rien !

 

La petite révolution que vient de provoquer Phoenix en détectant un pourcentage appréciable de carbonate de calcium, dans les sols polygonnaux de Grenn Valley, n’explique toujours pas pourquoi nous ne pouvons pas observer de grandes concentrations de carbonates à la surface de Mars.

 

Certains processus avaient été imaginés par les scientifiques pour rendre compte de cette étonnante absence. En évoquant les deux principaux, on parlera du bombardement perpétuel des rayons UV qui aurait pû détruire les carbonates en surface, et, une ère de pluies acides qui aurait eu le même effet, mais une action plus en profondeur, par écoulements et pénétrations des sols.

Selon moi, la présence massive de sulfates dans de nombreuses régions martiennes pourrait être un indice fort en faveur de cette explication…

 

Il n’en reste pas moins qu’il faudrait pouvoir accorder n’importe quelle explication avec les derniers résultats obtenus par Phoenix…

 

Mais allons un peu au-delà, et imaginons un instant pouvoir accéder à quelques gisements de CaCO3 martiens.

On l’a vu précédemment, ils peuvent avoir deux origines, l’une abiotique, l’autre biologique.

Des études ont été conduites pour permettre d’identifier le processus specifique produisant ce minéral.

Sur différents échantillons terrestres (naturellement) on a examiné au microscope à balayage électronique et sous rayons X pour déterminer leurs compositions minéralogiques et chimiques puis, par analyses thermique différentielle et thermogravimétrique on a pû caractériser leurs comportements thermiques.

Les scientifiques ont mis en évidence une différence de 40 °C entre la dégradation des carbonates abiotiques et celle des carbonates de source biologique.

En fonction de ces résultats on pourrait peut-être mettre en évidence une éventuelle ancienne activité biologique sur Mars…, ou l'exclure.

 

Nous savons aussi que des traces de carbonates ont déjà été clairement identifiées dans des météorites martiennes.

J’ignore si, sous l’éclairage de la technique dont je parle, des analyses ont été conduites….

 

A+ :)

Modifié par quetzalcoatl
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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Posté (modifié)

Bonsoir,

Je pense que la présence de sulfates en grande quantité comme tu le dis Quetzy est l'indice de pluies acides et des rayons UV qui détruisent les carbonates.

Ton idée de dégrader les carbonates pour savoir si elle sont abiotiques

ou biologiques à cause de la différence de température est excellente ,

néanmoins cette opération peut elle se faire sur Mars avec Phoenix ?là je doute fort:confused: néanmoins une autre sonde dans le future pourrait le faire:)

Pour les météorites venant de Mars il serait étonnant que l'on n'aie pas testé

le procédé ,car là on aurait un indice qu'une activité biologique à existé

 

 

Il est possible que ce test aie été fait, mais que l'on ne l'a pas mis en évidence car il était négatif (à suivre donc );)

Modifié par charles43
Posté

Bonsoir,

Je viens de corriger ma grossière erreur d'interprétation et de lecture à propos de l'OFB. C'est maintenant réparé. Cela m'étonnait aussi que du givre soit aussi massif alors qu'il n'y avait rien sur le paysage… Donc, Mea Culpa ;).

 

Bon, quelques images fraîchement traitées :)

 

Une vue en couleur d'une nouvelle tranchée entre Cupboard et Neverland

lg_37593-coul-150x150.jpg

 

Et une mosaïque du sol aux nuages survolant le site au Sol 129

fromgroundtoclouds-sol129-87x300.jpg

Et une version colorisée que je préfère mettre en "full" ;)

fromgroundtoclouds-sol129-colorized.jpg

Posté
Ton idée de dégrader les carbonates pour savoir si elle sont abiotiques

ou biologiques à cause de la différence de température est excellente ,

néanmoins cette opération peut elle se faire sur Mars avec Phoenix ?là je doute fort:confused: néanmoins une autre sonde dans le future pourrait le faire:)

 

Bonjour,

 

Charles ! Je n’avais pas pensé un seul instant que Phoenix puisse se livrer à ce genre d’analyse, et puis ce n'est pas mon idée..., je l'ai emprumté. ;)

C’est assez amusant que tu mettes cela sur la table car, techniquement, en fonction de la plage thermique de dégradation du carbonate de calcium, il aurait presque été possible que TEGA autorise la différenciation abiotique ou biologique de ce minéral.

Il suffisait pour cela que la destruction cristaline intervienne au-dessous de 1000°C (et je crois que c'est bien le cas !), T° maximum atteinte dans les fours et surtout, que Phoenix dispose de moyens pour envoyer le contenu des fours après la phase de chauffage vers des microscopes aux capacités adéquates (c’est sans doute une séquence techniquement très complexe). Il est certain que ceux de MECA n’ont pas été conçus dans ce but mais je sais qu’avec un microscope atomique on peut explorer parfaitement un réseau cristallin….

Bref, à partir d’un concept général assez proche des principales expériences embarquées sur Phoenix, il semble, en effet, raisonable d’imaginer que ce type d’étude puisse être méné in-situ par une sonde. :)

 

 

Salut vaufrèges,;)

_ « joke : [["quetzal.." t'es le meilleur , salut amical ]] »

 

Nous connaissons tous l’adage :

« Tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute ».:confused:

Mais au fond je reste un idiot vaniteux et je vais essayer d’y croire.:cool:

Ton boulot n’est pas, non plus, toujours très facile sur astroturf, entre l’enthousiasme juvénile des uns et le scepticisme anémié des autres. :be:

Au début j’étais un peu agaçé que tu viennes parfois glâner chez moi sans jamais me citer, mais je me suis vite rendu compte que tu présentais souvent mieux que moi certaines informations et que tu pouvais toi-même être une source de renseignements que je ne connaissais pas. ;)

Nous sommes, je crois, assez complémentaires et, partageons quelques « curiosités » communes.

Je serai ravi si, de temps en temps, nous pouvions échanger quelques idées, sans autres soucis que celui de parler de la VIE XXX sur Mars… (Joke to).:)

 

Amicalement Quetza.

Posté

Je vois que de grands esprits se rencontrent. C'est bien ça :).

 

Pour changer mes habitudes, je me suis dit que je pourrais traîter quelques images et les montrer ;)

Donc "Verdun", euh, "La Mancha" et compagnie (enfin, des tranchées quoi…) dont j'ai produit une anaglyphe en couleurs :

latranchaandco-colorana-sol132-150x150.png

 

Et puis les platitudes nordiques du site de Phoenix (sur lequel on devine des éléments de givre, mais je suis pas sûr) :

lg_38855rcoul-150x150.jpg

 

Tout ça date du Sol 132 :).

Posté

Bonjour à tous,

 

Juste un post en coup de vent, si j'ose dire...

 

Il y a trois jours martiens, un Dust Devil est venu, assez proche de Phoenix pour assombrir sensiblement l'atmosphère par la poussière qu'il a soulevé.

En conséquence, la baisse d'alimentation en énergie fournie par les panneaux solaires à nécessité de réduire les activités du lander pendant le week-end.

Selon les dernières observations, la situation semble revenir rapidemment à la normale mais, la fréquence de ces évènements augmentant avec le changement de saison, on peut craindre que ce genre d'incident vienne contrarier plus souvent la suite du programme...

Posté (modifié)

C'est une bonne chose qu'on puisse connaitre ces aléas climatiques (bien nombreux), on sera mieux préparé lors des prochaines missions polaires martiennes. Surtout si on veut entreprendre une mission durant la longue nuit polaire où le cumul de neige carbonique est important.

 

Ce type de climat qui n'existe pas sur Terre attise ma curiosité.

 

Il serait bien de revoir d'une manière simple ces différents phénomènes météorologiques qui se succèdent selon les saisons. Par exemple, la glace précède la glace sèche(CO2) lorsque la température chute fortement.

 

On pourrait penser, durant l'hiver, l'existence d'une couche de glace mince qui est en contact immédiat avec le sol et au dessus une couche épaisse de glace sèche en contact avec l'atmosphère. Cependant je pense que la glace d'eau s'accumule encore au moment de la période du cumul de glace sèche. La neige visible serait composé majoritairement de CO2 et un peu de glace d'eau. Ceci est assez important car à l'arrivée du printemps la neige carbonique s'évaporerait, mais la glace d'eau, elle, ne s'évaporerait pas dans un premier temps. Et surtout que la sublimation du CO2 (la sublimation absorbe de la chaleur) provoquerait un refroidissement environnent et qui maintiendrait provisoirement un cumul de glace d'eau. Ce qui supposerait une couche de glace d'eau plus importante à la fin de l'hiver qu'à son début.

 

Bref je peux me tromper là dessus, je préfère dire des bêtises que de ne rien dire, cela me permet de mieux comprendre et d'une manière plus efficace.

Modifié par Gautichr
Posté

Bonjour,

 

Une légère coquille s'est subrepticement glissée dans mon post d'hier.:D

Je parlais d'un Dust devil ayant assombrit le ciel de Phoenix alors qu'il s'agissait, comme vous l'aviez corrigé peut-être, d'une tempête saisonnière de poussière.

Les effets du premier cité et de la seconde n'ont pas grand chose à voir et il est certain qu'un DD ne saurait perturber les activités du lander.

Il pourrait même, en certaines circonstances, nettoyer les panneaux solaires d'une couche de poussière, comme il l'a déjjà fait pour Spirit et Oppy.

Je vous prie de me pardonner pour cette imprécision.;)

 

Pour les évolutions de glace d'eau et carbonique, le questionnement me paraît intéressant.

Cela mérite sûrement d'approfondir la question...

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Le début de la fin pour Phoenix: le bras de la sonde a fait son dernier mouvement mardi le 28 et été fiché dans le sol martien.

 

La sonde a ensuite reçu instructions de débrancher l'un des 5 calorifères nécessaires à la survie de la sonde. Ceci devrait économiser 250 watt-heures par jour.

 

Il a fallu prendre cette décision en raison de la diminution de production électriques des panneaux solaires.

 

Source: JPL et Planetary Society

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2008-199

 

http://planetary.org/blog/

Posté

Ca ressemble à une lente agonie ce qui est décrit dans l'article... :(

Mais au moins on pourra "faire de la science" jusqu'au bout et voir comment la nuit polaire s'installe.

Posté

Bonjour,

 

Merci à Benoît & Pioneer de nous avoir tenu au courant et d’avoir pris le relais d’un Quetza, lui aussi, à court d’énergie.;)

 

Il semble bien que nous en arrivions à la phase terminale de cette mission.

Donc, pour résumer :

Au Sol 152 de la mission, il a été commandé à Phoenix d’arrêter deux de ses réchauffeurs de survie (RHU) afin d'essayer de préserver un peu d’énergie. Le lendemain, soit le mercredi 29 octobre, la NASA annonçait que Phoenix était entré en mode de sûreté en raison du faible niveau de puissance de ses batteries.

 

Le jour suivant, le JPL publiait un rapport indiquant que Phoenix avait rompu le contact, qu'il n'avait pas répondu aux tentatives de communications tentées à partir de Mars Odyssey.

A peine un quart d’heure après cette publication, le contact avec le lander était rétablit.

On comprend que c’est la baisse d’alimentation en énergie qui a déclenché le mode de sûreté (interrompant les communications) mais aussi activé une programmation prévoyant le rétablissement de celles-ci pendant deux heures, chaques jours.

Ainsi, Phoenix peut émettre un signal vers les orbiters attestant de sa survie.

Sous réserves d’une confirmation ultérieure, il s’agirait ici de la mise en œuvre du « mode Lazarre » qui pourrait théoriquement servir à Phoenix, le printemps revenu, a se remanifester apès avoir vaincu les rigueurs de l’hiver martien.

 

Un miracle qui, à mon sens, ne se produira pas…, mais je m’en suis déjà expliqué…

 

Les faits sont là ! Phoenix vit ses derniers sols sur Mars avec à la clé une lente agonie ou, moins probablement, dans un ultime spasme électronique, une mort soudaine…

 

Parmi les tâches susceptibles d’être encore menées avant cette fin irrémédiable, il y a naturellement la contituation des relevés météorologiques et le sondage par Laser de l’atmosphère, la poursuite de la réalisation du grand panorama de green valley et, toujours en suspend, la réactivation de MARDI ou, tout du moins de son microphone pour saisir quelques sons étranges ou même le denier soupir de Phoenix.

Quant à d’éventuelles analyses des derniers echantillons stockés dans les fours de TEGA et qui devaient être mises en œuvre après que le bras eût cessé de fonctionner, vous pouvez faire d’ors et déjà une croix dessus.:confused:

 

http://phoenix.lpl.arizona.edu/10_29_pr.php

 

http://www.planetary.org/blog/article/00001720/

Posté

Au Sol 152 de la mission, il a été commandé à Phoenix d’arrêter deux de ses réchauffeurs de survie (RHU) afin d'essayer de préserver un peu d’énergie. Le lendemain, soit le mercredi 29 octobre, la NASA annonçait que Phoenix était entré en mode de sûreté en raison du faible niveau de puissance de ses batteries.

 

J'avais cru comprendre qu'on avait commencé par éteindre un seul radiateur et que la panne avait accéléré la décision d'éteindre le deuxième ?

Posté (modifié)

Pour être parfaitement honnête, je ne suis pas certain à cent pour cent du déroulement des évènements.

Comme tu l’as constaté, depuis qq temps, je ne suis pas très assidu dans le suivi et il se pourrait que j’ai raté un épisode.

Pourtant si je me réfère aux explications officielles du site de la NASA, je pense que la séquence précise que je décris correspond bien à une réalité.

 

Suite à la baisse constante des T° et à la diminution de luminosité dû au tau réduit par la tempète de poussière, mardi, Phoenix s’est mis en mode de sûreté, mais, a de surcroît deconnecté une de ses batteries.

L'annonce n'en a été faite que mercredi.

Dans cet état, toutes activités scientifiques suspendues, le lander restait en attente d’instructions.

Ce jour même, les très basses T° avaient déclenché les RHU ayant pour but de protéger certains équipements de la sonde et, provoquant par la même occasion, une déperdition supplémentaire en énergie.

J’avoue simplement ne pas être sûr de la chronologie des faits.

Après un échec de transmissions dans la nuit de mardi, les techniçiens auraient renonçés à une première opportunité de contact avec le lander pour en exploiter une seconde se présentant sous forme d'une réactivation automatique, plus tard dans la journée de mercredi.

Ensuite les ingénieurs ont accélérés leur programmation des deconnections des RHU et ont stoppé deux réchauffeurs au lieu d’un seul comme initialement prévu.

Je concède volontiers que mes explications sont un peu nébuleuses mais cela restera sans grandes importances puisque l’on parle ici de simples péripéties. :pou:

Si les conditions climatiques le permettent , j'ai crû comprendre qu'un certain retour à la normale pouvait être envisagé ce week-end, mais toujours avec un faible niveau d'activité, naturellement.

Modifié par quetzalcoatl
Posté

Je pense qu'il ne faut pas blâmer la Nasa pour sa communication un peu confuse des événements, les choses se sont enchaînées très vite ! La météo maussade sur le site d'atterrissage a accéléré la diminution de production d'électricité et compromis les plans initiaux des ingénieurs.

Posté
Je pense qu'il ne faut pas blâmer la Nasa pour sa communication un peu confuse des événements, les choses se sont enchaînées très vite ! La météo maussade sur le site d'atterrissage a accéléré la diminution de production d'électricité et compromis les plans initiaux des ingénieurs.

 

je vois une navette spatiale dans ton icone...as tu essayé orbiter?!

 

c'est poilant la navette a 30km d'altitude en vue de cap kennedy;):cool:

bon c'est sans rapport avec le theme du topic..quoiuqe la nasa soit toujours le lieu commun...:p

 

tu veux pas faire crisser les pneux de la navette sur le tarmac?

 

(qu'estce quelle est lourde cette navette...)

 

ah....phoenix ...il sont forts ces ricains...les mariners,1965,j'avais collé la photo au mur de ma chambre, " mars ressemble a la lune",sutpeur?!!!, les vickings ,patfinder oportunity , (spirit of st louis:be: )et "spirit" tout court,puis phoenix...

 

renaitra t'il de ses cendres?

 

a suivre

 

A+

 

salut tous

 

Jean Christian

Posté

Voici une traduction (trop) rapide du blog d’Emily Lakdawalla:

Elle a eu une discussion le 4 novembre avec Barry Goldstein qui est l’administrateur du projet Phoenix. En résumé Phoenix est en mode de survie et il épuise ses batteries chaque après-midi martien. Il entre alors en période de sommeil, se réveille le matin et tente de contacter un des satellites en orbite autour de mars. L’équipe essaie de changer ce mode d’opération pour qu’il fasse des travaux scientifiques au lieu de passer son temps à tenter de communiquer jusqu’à épuisement journalier de ses batteries.

À propos du microphone, une tentative a été faite de le mettre en marche et ce fut un échec. Cependant, il reste de l’espoir.

Plus en détails : nous sommes au sol 159 (4 novembre), Phoenix est en mode « Lazarre » depuis le sol 153. À chaque sol depuis 153 il y a eu communication, sauf au sol 158. Goldstein dit qu’en raison de la géométrie des orbites des satellites autour de mars, lors du sol 158 Phoenix n’a pas pu établir la communication en moins de deux heures; alors il reprend automatiquement la séquence de départ, vide ses batteries un peu plus et entre en période de coma (mode Lazarre) jusqu’au lendemain matin alors que le soleil refait surface et commence à lui donner un peu d’énergie.

Les instructions de l’appareil en mode Lazarre sont de dormir 19 heures, puis d’essayer de communiquer 2 heures et ensuite de répéter le cycle. Ceci a été conçu pour permettre à l’horaire de l’appareil une dérive à l’intérieur du jour martien jusqu’à ce qu’il atteigne un moment où l’orbite d’un des satellites autour de mars soit en bonne position pour communiquer. Cependant ça ne fonctionne pas parce que l’énergie devient trop réduite à chaque après-midi, ce qui remet le cycle à zéro à chaque réveil.

Lorsque les satellites sont en bonne position l’après-midi, Phoenix a déjà cessé d’essayer de communiquer parce que ses batteries sont trop faibles.

Ceci était un des scénarios prévus, mais ne devait pas se produire aussi rapidement. En fait ce phénomène est en avance d’environ 3 semaines en raison d’une tempête de poussière au sol 151, jour relativement exigeant au point de vue énergétique en particulier suite à l’utilisation finale d’un des fours TEGA. Dès qu’ils furent avisés de l’approche de cette tempête, l’équipe opérationnelle s’est mise en branle pour essayer de développer des instructions pour éteindre les appareils de chauffage de façon à éviter une vidange des batteries. L’opération n’a que partiellement réussi quoiqu’elle ait probablement permis de maintenir l’appareil en vie.

Présentement l’équipe prépare une série de commande pour que Phoenix passe en mode « science d’agonie » pour tirer profit des derniers moments de l’appareil. Selon ce mode les communications devraient se faire immédiatement après l’acquisition des données de façon à limiter la perte de celles-ci. Les mesures recueillies seront dans l’ordre de priorité : météorologie, conductivité électrique, ensuite possiblement des images de la caméra du bras robotique pour voir l’accumulation de givre autour de Phoenix. Finalement, peut-être, des images en provenance de la caméras du mat.

Ceci est une séquence simplifiée que suivra Phoenix chaque jour jusqu’à ce que les batteries se vident en après-midi.

Le microphone a été mis en service au sol 146 (±2 sols) mais n’a pas fonctionné. Goldstein croit qu’il est possible que l’appareil n’ait pas été suffisamment réchauffé. Goldstein a donné instructions de faire d’autre tentatives avec le microphone depuis qu’il a reçu un message d’un aveugle lui signalant que les aveugles n’avaient jamais vu une image d’une autre planète et que le son provenant de l’une d’entre elles seraient leur première occasion de profiter de ce spectacle.

Goldstein est confiant qu’ils pourront sortir Phoenix de mode « Lazarre ». Ils n’ont besoin que d’une bonne séance de communication. Les satellites ont reçu instructions « d’enfoncer la liste d’instructions dans la gorge de Phoenix ». Cependant il n’y a pas de bonnes périodes de communication à chaque jour.

Selon Barry Goldstein, le moral de son équipe est encore bon.

Posté

Bonsoir Quetzal,

 

Ça m'a fait beaucoup plaisir, même s'il a fallu que je fasse vite. J'avais un rendez-vous chez le dentiste et on sait tous que ces personnes ont le pouvoir magique de transformer leur impatience en votre douleur...

Posté
Bonsoir Quetzal,

 

Ça m'a fait beaucoup plaisir, même s'il a fallu que je fasse vite. J'avais un rendez-vous chez le dentiste et on sait tous que ces personnes ont le pouvoir magique de transformer leur impatience en votre douleur...

 

Salut Benoît,

 

Aïe! Aïe! Aïe!

Moi aussi, j'ai un dentiste qui est un véritable malade et qui a la prétention de me soigner.

Je dois être maso parce que j'y retourne régulièrement.:be:

 

Phoenix vit désormais ses derniers jours sur Mars. Les ingénieurs du JPL et de Lockheed Martin ont essayé, dès la semaine dernière, de télécharger de nouvelles commandes dans la mémoire flash du lander pour que, en dépit d’une alimentation en énergie très faible, il puisse exécuter un programme d’observations scientifiques minimum.

La priorité va vers l’enregistrement des données météo.

Depuis le 28 octobre, le regain d’activité d’une tempête de poussière rend la survit de Phoenix très difficile mais il suffirait que l’activié de celle-ci diminue, pour voir les cieux s’éclaicir et ainsi pemettre une recharge satisfaisante des batteries. On le voit, le sort définitif de Phoenix n’est pas scellé mais dépend directement du niveau d’énergie que ses panneaux solaires pourraient encore capter.

Pour l’instant, le mode Lazarre est actif, n’autorisant qu’un éveil quotidien de deux heures mais, lors de ces courtes périodes, le niveau d’énergie trop faible déclenchait l’effaçement de la mémoire empêchant les communications avec les orbiters.

C’est donc par le biais de la mémoire flash, qui n’est pas affectée par les reboots intempestifs de son ordinateur, que la NASA esaye de reprendre le contrôle de son appareil.

En fonction de la puissance disponible, après les mesures de T°, de pression, du vent et, de la transparence de l’atmosphère, les scientifiques tenteraient d’obtenir des infos de la sonde de thermo-conductivité en association avec des images du sol à cet endroit.

Il s’agirait d’étudier l’évolution du dépôt de la glace et de la progression du gel en profondeur.

De tout manière, la fin est proche.

Posté (modifié)

Bonsoir,

 

Je me fais l'oiseau annonciateur de mauvaise nouvelle en ce soir.

 

Autant le dire maintenant : Phoenix, c'est fini.

 

Le JPL a tenté de renouer le contact avec elle, sans le moindre succès… La sonde est désormais perdue car les ingénieurs estiment que l'énergie fournie par les panneaux solaires est maintenant insuffisante pour entretenir un cycle de charge/décharge décent à cause de la baisse dramatique du Soleil vers l'horizon et du ciel de plus chargé en nuages, diminuant de façon dangereuse l'énergie disponible.

 

Donc voilà, ce que l'on pouvait craindre est arrivé : la sonde Phoenix est morte et peut prendre place aux côté des sondes Viking et de Mars Pathfinder. On ne verra jamais le paysage blanchi par le givre carbonique, on n'entendra jamais le son du vent sifflant sur le lander, on ne pourra pas voir le paysage au delà du Sol 151. :(

 

Merci Phoenix (et quand je m'adresse à la sonde, je m'adresse en même temps aux humains qui se sont impliqués). Pour moi en tout cas, tu as été une formidable machine à rêver.

 

Peut-être ce post peut-il paraître ridicule aux yeux de certains, mais ceux qui me connaissent savent sans doute ce qui peut me lier à ces engins que l'on envoie là-haut.

Modifié par Fourmi103
Posté

Belle aventure en effet. J'ai pu glaner ci et là de magnifiques photos 3D de qualité remarquable. Un grand plaisir de zoomer avec l'impression d'y être.

Posté

Tenez, la réaction de Olivier de Goursac sur UMSF (mon maître à penser :D)

 

Donc je n'aurais jamais la chance de voir mes rêves devenir réalité avec Phoenix :

(i) assez d'énergie pour briser la glace martienne, voir ses couches et l'analyser…

(ii) un paysage martien couvert par une épaisse couche de glace/neige…

 

Il en résulte que, malgré ses grands apports scientifiques et technologiques, Phoenix n'a pas vécu suffisamment longtemps pour voir plus de givre que ce que fit Viking 2 en 1977 et 1979

http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?showtopic=5573&st=45&p=129909entry129909

 

Maintenant, allons avec de l'énergie nucléaire sur Mars, assez de panneaux solaires, s'il vous plait!

Après tout, nous, Français, sommes les spécialistes.

Nous profitons tout le temps des bénéfices du nucléaire : moins de CO2, sûr, peu cher … et abondant et de longue durée wink.gif

 

Personnellement d'accord pour le nucléaire sur Mars, mais sur Terre, euh… j'émets quelques doutes…

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