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Posté

C'est très très peu probable. Quetzalcoalt a déjà parlé de la masse de glace qui devrait envelopper la sonde cet hiver. Comme celle-ci ne sera probablement pas répartie également sous et sur les panneaux solaires, ils seront probablement endommagé.

 

Il y aura aussi des dommages suite au stress thermique auquel la sonde sera soumise durant l'hiver.

 

Ceci étant dit, si par miracle la sonde survit et que les panneaux solaires recommencent à fournir de l'énergie aux batteries, la sonde est programmée pour tenter de rétablir le contact. Il y a très peu de chances que ça se produise, mais qui aurait parié en 2003 que Spirit et Opportunity fonctionneraient encore fin 2008?

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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est-il possible que la sonde remarche au printemps martien?

 

benoit à très bien répondu, les conclusions aux RCE étaient un peu les mêmes :(

Invité Ortog
Posté

Après la fin de cette mission Phoenix, et les deux rovers qui vont finir par tomber en panne, il y a un grand risque que l'actu martienne soit bien faible... On va s'ennuyer ferme...

 

Ceux qui animent ces sujets depuis de années, mention spéciale pour Quetz et Fourmi, feront p'etre la déprime du retraité :D

 

Le report de certaines missions n'est pas pour alimenter l'actu martienne...

 

Ortog

Posté

Je cite (3 pages avant , je crois??)

 

-ensuite dans les années 197-76: les Américains sont parvenus

à faire un atterrir ,2 énorme sondes très lourdes à partir dorbiteurs

chargé eux d'une mission photographique de repérage des lieux

d'atterrissage et de cartographie générale de la planète mars.

 

(bon, pour la petite histoire,les Américains l'ont fait décoller plusieurs fois et atterrir plusieurs fois(,ce que peu de gens savent),pour essayer de varier les angles de vue.

 

 

Je ne dis pas que c'est impossible , mais je n'en ai jamais entendu parler.....

Si la Nasa savait faire voyager une sonde sur une autre planète , je crois que ça se saurait.

 

Qqun aurait-il une preuve ?

 

Désolé de ne pas vous croire, mais je suis le fils de Saint Thomas !

Posté

Non, la réponse est non, non, non et re non!

 

Tu parles des sondes Viking, constituées de deux couples atterrisseur-orbiteur. Les "lander" se sont posés sur Mars et n'ont jamais tenté de redécoller, cela aurait été de l'inconscience pure d'autant qu'une fois posées, les sondes avaient épuisé une bonne partie de leurs ergols. De toute façon, les réacteurs les équipant ne servaient qu'à les freiner durant leur véritable chute libre vers la surface, ramenant la vitesse de descente à presque rien. Ensuite, hors de question de tenter d'effectuer un décollage : pas assez de puissance.

 

Mais dis-moi, d'où tu pioches ça Jeffito? Je n'ai rien lu de tel ici…

Posté

Je vais dénoncer celui qui a dit ça.....nah !

 

C'est Jean-Christian (Albatros) qui l'a écrit dans son poste 720 , le 6 Octobre à 1h22

 

Peut-être, JC, pourrais-tu nous dire d'où tu tiens ça....

 

Merci

Invité Ortog
Posté
Pardon? Et Mars Reconaissance Orbiter? Et Mars Odyssey? Et Mars Express?

Elle sont toujours là...:be:

 

Erwan

 

 

Bofff, rien ne vaut l'exploration in-situ.

 

Des clichés pris en orbite, il doit y en avoir 10 millions en stock, souvent jamais analysés.

 

Ortog

Invité Ortog
Posté
Je vais dénoncer celui qui a dit ça.....nah !

 

C'est Jean-Christian (Albatros) qui l'a écrit dans son poste 720 , le 6 Octobre à 1h22

 

Peut-être, JC, pourrais-tu nous dire d'où tu tiens ça....

 

Merci

 

Le très bon livre d'Albert Ducrocq (A la recherche d'une vie sur mars) n'en fait jamais état, c'est, à mon avis, effectivement une erreur.

 

Techniquement, ce n'était pas prévu, aucune allusion n'y est faite sur Nirgal.com... Ca sent la fausse info => l'Intox ?

 

Un des gros defaut de l'internet, propageant des tas de fausses infos...

 

Ortog

Posté

 

Merci Phoenix (et quand je m'adresse à la sonde, je m'adresse en même temps aux humains qui se sont impliqués). Pour moi en tout cas, tu as été une formidable machine à rêver.

 

Peut-être ce post peut-il paraître ridicule aux yeux de certains, mais ceux qui me connaissent savent sans doute ce qui peut me lier à ces engins que l'on envoie là-haut.

 

C'est très beau ce que tu dis, et pas ridicule du tout. Il est permis de rêver tu sais, et remercier toutes les équipes impliquées dans ce projet est vraiment la preuve que des gens, partout dans le monde, sont encore interessées (dont moi) par ces missions pour la compréhension de l'Univers. Et je pense que la moitié du forum sera d'accord avec moi.

Posté
Le très bon livre d'Albert Ducrocq (A la recherche d'une vie sur mars) n'en fait jamais état, c'est, à mon avis, effectivement une erreur.

 

Techniquement, ce n'était pas prévu, aucune allusion n'y est faite sur Nirgal.com... Ca sent la fausse info => l'Intox ?

 

Un des gros defaut de l'internet, propageant des tas de fausses infos...

 

Ortog

 

D'aprés le site de la NASA , il restait 22kg de carburant pour chacune des sondes Viking, mais il ne dit nulle part que les sondes ont redécollé pour aller un peu plus loin... d'ailleurs , une des 2 s'était posée sur un rocher et avait une inclinaison de 8°... fallait mieux pas tenter le diable !

  • 3 semaines plus tard...
Posté

Bonsoir,

Cela fait maintenant trois jours que la NASA a cessé toutes tentatives de communications avec Phoenix.

Le dernier contact établi effectivement avec le lander restera donc le bref signal reçu par l’orbiter Mars Odyssey au début du mois de novembre.

En fait, depuis cette date, l’agence spatiale américaine n’avait pas totalement perdu espoir de reprendre contact avec le lander. La raison en était simple. C’est la météo martienne et principalement la transparence du ciel qui, pour cette période, déterminait la quantité d’energie captée par les panneaux solaires. Le soleil traversait quotidiennement le ciel encore sufisamment haut pour permettre, théoriquement, de recharger assez les batteries de la sonde et pour autoriser celle-ci d’emettre en direction des sondes orbitales, qui auraient alors relayées vers la Terre.

Encore fallait-il pour cela que les cieux martiens daignent s’eclaicir de façon notable par rapport à la très médiocre transparence qu’ils avaient depuis la tempête de poussière ayant sévie fin octobre. Cela n’aura pas été le cas.

Il avait été prévu de continuer d’essayer de rétablir le contact jusqu’au début de la conjonction solaire qui empêchera toutes communications entre la Terre et les engins autours et sur Mars jusqu’à la mi décembre.

A partir de ce moment, le soleil restera trop bas sur l’horizon et les T° auront baissé de telle manière qu’il serait illusoire de vouloir renouer contact avec le lander.

En attendant un éventuel réveil printanier auquel personne ne croît réellement…

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2008-223

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Tel que promis, voici la traduction du blog d’Emily Lakdawalla. Elle explique deux des problèmes de Phoenix et leurs conséquences. Ses informations proviennent d’un long article de la revue Nature écrit par le journaliste et occasionnellement blogger Eric Hand.

Les problèmes dont elle parle se concentrent sur l’appareil TEGA qui constituait la moitié des instruments scientifique de Phoenix et qui a connu tellement de frustrants ennuis durant la mission.

En premier lieu, elle aborde le sujet des portes du four TEGA qui ne fonctionnaient pas correctement. Eric Hand écrit que le problème avait en fait été diagnostiqué avant le lancement.

Une des différences entre l’appareil TEGA de Phoenix et celui de Mars Polar Lander [sur lequel il est basé] était un mince couvercle rétractable devant prévenir la contamination si des microbes terrestres avaient été embarqués accidentellement. Le responsable principal de l’instrument TEGA, Bill Boynton et son équipe avaient découvert sur une version test de TEGA que les crochets à la base de ce couvercle étaient trop volumineux par l’épaisseur d’un cheveux ce qui provoquait un blocage des portes. Ils envoyèrent donc des plans révisés pour le couvercle au manufacturier, Honeybee Robotics de New York. De nouveaux couvercles furent donc livrés et installés, mais Honeybee les avait fabriqués en utilisant les plans originaux, et personne à Tucson ne les a vérifiés. « Ils auraient dû s’en apercevoir et nous aurions dû nous en apercevoir, mais ça ne s’est pas fait » a déclaré Boynton, tristement.

Aïe, aïe, aïe, c’est là une douloureuse révélation.

La deuxième parcelle d’information est que, environ un mois après l’arrivée sur mars, le quartier général de la NASA a commencé à émettre des instructions aux équipes opérationnelles sur la façon d’utiliser TEGA. La NASA était nerveuse en raison de tous les problèmes qui ont surgi, et selon Eric Hand : « À la fin juin, l’équipe de Phoenix reçut instruction de traiter le prochain échantillon TEGA comme s’il était le dernier et de chercher un échantillon de glace dure avant de faire quoi que ce soit d’autre. L’équipe de Tucson avait perdu son autonomie. » Ceux qui ont lu le blog D’Emily durant toute la mission Phoenix se rappelleront ce qui s’en est suivi : pendant qu’il y avait un maximum de précieuse énergie disponible, plus d’un mois fut consacré à essayer d’introduire un tel échantillon dans l’instrument. L’équipe de recherche a donc dû annuler d’autres types d’analyse pour se concentrer à cette tâche qui s’est ultimement traduite par un échec.

Posté

Merci Benoît.

 

J' avais bien lu l'article du planetary mais n'avais pas trouver le temps d'en faire la traduction.:)

Deux très modestes commentaires sur ces révélations:

 

_ On ne peut, dans les domaines de hautes technologies, se permettre le moindre eccart avec les procédures de vérifications techniques.

Dans le cas contraire, cela se paye cash et, sur un projet à plusieurs centaines de millions de dollard, c'est assez dommage.

 

_ L'ingérence du directoire de la NASA a imposer la priorité de l'analyse d'un échantillon de glace d'eau, correspondait quand même au premier objectif scientifique de cette mission.

L'acharnement à atteindre ce résultat, à certes, nuit à la conduite d'autres analyses, mais l'origine du problème reste une médiocre conception des appareils d'échantillonage.

De plus , je ne suis pas certain que la multiplication d'analyses de prélèvements de la couche superficielle ne nous en ait appris beaucoup plus sur sa composition et son histoire.

Je n'arrive pas à me départir d'un sentiment de déception par rapport au fonctionnement de TEGA.

Posté

Bonjour,

 

Je suis absolument désolé de ne toujours pas disposer du temps necessaire à traduire et commenter l'article que je vous propose en lien.

Emily nous y relate les explications de Bill Boyton recueillies lors de la réunion de l'American Geophysical Union sur les analyses conduites à la l'aide de TEGA.

 

http://www.planetary.org/blog/article/00001772/

 

Peut-être que quelqu'un (je ne peux pas m'empêcher de penser à Benoît :)) aura l'amabilité de nous en donner un compte rendu en français?

Quoiqu'il en soit, j'essayerai demain de développer plus avant mon éxégèse... ;)

Posté

Bonjour,

De la glace d’eau; du carbonate de calcium, des sels de perchlorate.

Trois claires identifications de composants du sol effectuées par TEGA.

A partir des données obtenues par l’instrument pendant la mission, les scientifiques vont être en mesure de conduire des expériences de laboratoire qui devraient nous en apprendre davantage.

Par exemple, pendant le chauffage de certains échantillons, un dégagement de CO2 à basse T° a été constaté. Cela pourrait traduire la présence de carbonates de fer ou de magnésium mais aussi celle de composés organiques oxydés.

La difficulté, dans ce cas, reside dans le fait que la presence de perchlorate pendant la phase de chauffage est susceptible de réagir avec ces éventuels composés organiques et de produire les emanations de CO2 constatées à basse T°.

En d’autres termes aucunes détections de matériaux organiques n’a été faites mais leur possible destruction par le perchlorate pendant le chauffage aurait très bien pû masquer leur présence pendant les analyses.

Les reactions dans TEGA ont aussi prosduites de l’eau sur toutes les plages de T°.

Un très grand nombre de minéraux peuvent expliquer ces résultats.

Le travail en laboratoire consistera à analyser différents mélanges simulant le sol martien et pouvant reproduire exactement les résultats enregistrés in-situ.

Ainsi, nous pourrions savoir plus précisément quels minéraux ont participés aux réactions produites dans les fours de TEGA.

La suite à pluis tard…:)

Posté

http://www.planetary.org/blog/article/00001772/

 

Peut-être que quelqu'un (je ne peux pas m'empêcher de penser à Benoît :)) aura l'amabilité de nous en donner un compte rendu en français?

 

Désolé Quetzal, mais je suis au travail pour les 30 prochains jours, alors je ne crois pas que je trouverai le temps de m'impliquer dans des traductions, à moins qu'elles ne soient très courtes.

Posté

Bonjour,

Aucuns problèmes Benoît.:)

Je te sollicite un peu trop souvent et je suis très bien plaçé pour savoir que le temps nous manque parfois.

Bon courage pour le boulot.

Un petit coucou à Lassie qui ne manque jamais de prodiguer des encouragements avec grande gentillesse.:wub:

Une surprise de taille fût pour les chercheurs de ne pas trouver trace de sulfates dans les analyses conduites avec TEGA alors que l’on s’attendait plutôt à les identifier facilement.

Pour l’instant, personne ne s’explique ce point particulier.

Bill Boynton considère que les données obtenues par TEGA nous permettront d’établir assez precisément les rapports isotopiques pour le carbone et l’oxygène mais que ces résultats demandent un traitement supplémentaire par les spécialistes.

Par contre, l’impossibilité d’analyser un échantillon de glace nous interdit d’établir le rapport deutérium / hydrogène ce qui aurait été riche d’enseignements pour l’histoire de l’eau dans cette région.

Passons maintenant aux résultats de l’autre instrument majeur de Phoenix, le laboratoire de chimie humide (WC…L)

Grace à lui, on a pû établir un PH moyen pour le sol de 8,3 et qu’il contenait environ 3% de carbonate de calcium ce qui corrobore les mesures faites avec TEGA.

Par contre le WCL identifie dans ses échantillons 1 % de sulfates, quantité certes très faible, mais en contradiction avec leur absence totale dans les analyses de TEGA.

Lors de la mise en solution des prélèvements, il a été constaté, de façon assez surprenante, la quasi instantanée dissolution du carbonate de calcium ce qui nous donnerait un bon indice sur leur processus de formation.

La présence ionique de différents éléments a pû être quantifiée mais, là encore, l’étude approfondie des données conditionne l’obtention de résultats fiables et définitifs.

Désormais, comme évoqué plus haut, place aux expériences de laboratoires ayant pour objectifs la reproduction des résuttats obtenus sur Mars…

Source : Planetary Blog

Posté (modifié)

Bonjour,

Comme tu le dis Quetzy ce sont les expériences faites en laboratoire qui

aiderons à comprendre les mesures faite par TEGA et le laboratoire de chimie

humide , il faudra un certain temps avant que soient publiées les résultats de ces expériences:)

Je conserve un minime espoir que l'on puisse remettre en route Phoenix une fois la bonne saison venue.

Merci encore Quetzy pour les infos ;)

Modifié par charles43
Posté

Bonsoir à tous, ;)

 

Je poursuis donc mon travail de récapitulation et de traduction à partir du compte-rendu d’Emily sur les travaux conçernant la mission Phoenix, présentés à l’American Geophysical Union.

 

Une remarque générale faîte par les scientifiques est que, Phoenix, au contraire de la majorité des expériences précédemment conduites sur mars, s’est attaché à étudier les caractéristiques d’un millieu actuel, alors que les autres se focalisaient sur les traces du passé martien à travers des signatures géologiques.

Nous avons significativement avançé dans nôtre compréhension de l’action de l’eau (quelque soit son état, glace, liquide ou vapeur) dans le temps présent, à la surface de cette planète.

 

Mark Lemmon a parlé (ce que nous avions très peu fait jusqu’à présent) des quelques roches observées sur le site d’atterrissage du lander.

Elles sont peu nombreuses et marquées par une forte érosion éolienne.

Elles auraient été exposées en surface relativement réçemment par effet de cryoturbation (mouvements du sol induit par l’action gel-dégel).

 

Mike Hecht, a ensuite parlé des résultats du laboratoire de chimie humide (WCL), et en particulier de la découverte du perchlorate. Il a présenté quelques graphiques illustrant les quantités relatives de différents ions détectés dans les bechers de WCL. Les ions les plus nombreux étaient en solution, les cations deux fois positifs de magnésium, et les anions de perchlorate qui ont une charge négative unique. Il y avait des quantités égales des deux détectés dans le sol. Ainsi il semble que le perchlorate détecté dans le sol était très probablement du perchlorate de magnésium, mais il resterait à expliquer la part de magnésium en excès qui n’entre pas dans l’équilibre chimique anions-cations.

En plus du magnésium, ils également ont détecté du sodium, du potassium, et du calcium.

 

 

En résumé, Hecht a indiqué, « En débarquant, nous comptions trouver quantité de sulfates. Au lieu de cela, nous avons trouvé des solutions de calcites, assez semblables à ce que nous aurions pû trouver sur Terre. »

 

De nombreuses disciplines sont intéressées à l’étude de ce sol à la composition inattendue, en tête desquelles l’astrobiologie.

Comme mentionné dans le point précédent sur Phoenix, le perchlorate abondant dans le sol aurait pu avoir oxydé d’éventuels produits organiques avant que TEGA n’ait pu les détecter. " Ceci remet en question n'importe quelle méthode thermique employée pour détecter des produits organiques, dans ces conditions "

Nous pourrions même devoir à nouveau regarder de près les résultats de Viking, et penser à la façon dont la présence du perchlorate pourrait les avoir affectés.

Il est difficile d'expliquer la concentration élevée de perchlorate dans le sol polaire, mais Hecht a précisé que ces sels sont extrêment solubles, de sorte que si n'importe quelle eau liquide était présente dans le sol, le perchlorate entrerait rapidement en solution et, inversement se recristaliserait si l'eau disparaissait par congélation ou évaporation.

 

Il semble désormais acquit qu’en fonction de la variation de l’inclinaison de l’axe de rotation de Mars à travers le temps, l’humidité atmosphérique puisse varier de façon importante.

A échelle microscopique, les molecules d’eau adhèrent aux particules du sol dans le processus d’absorbsion par les minéraux. Le comportement physico-chimique de l’eau, dans ce mécanisme spécial ne correspond plus vraiment à celui qu’elle a dans ses trois états usuels, solide, liquide ou gazeux.

Mais à mesure que l’hygrométrie augmente, des couches de molécules d’eau de plus en plus épaisses s’accumulent sur les surfaces des minéraux et tendent ainsi à avoir l’action simple du liquide, influant dans ce sens dans les domaines des propriétés physiques et chimiques du sol.

 

Dans la droite suite de cet exposé, Uwe Keller a parlé du comportement étrange du sol qui a tant posé de problèmes dans le bon déroulement de la mission.

Tout le monde se rappelle quelles difficultés Phoenix a rencontré pour manipuler les prélèvements et essayer souvent vainement de les introduire dans les fours de TEGA. Keller a qualifié ce matériau de " cohésif et adhesif." mais il a précisé que le sol changeait de propriétés, une fois qu'il était isolé .

Quand les opérateurs ont pris les échantillons dans le godet ont constatait souvent, après l’avoir retourné pour en verser le contenu, que ce dernier adhérait aux parois. Laissant le godet dans cette position, le lendemain matin, les scientifiques constataient que l'échantillon était tombé. Keller explique que cela signifie que le sol est cimenté par un agent volatile et présume que c'est la dessication qui provoque la lente perte de cohésion du prélèvement.

 

 

Pour reparler des changements climatiques provoqués par les basculements immémoriaux de l’axe de la planète, Peter Smith est revenu sur une de ses conséquences majeures, à savoir les variations du taux hygrométrique de l’atmosphère.

Si actuellement l’axe de rotation martien possède une obliquité de 25°, celle-ci peut varier sur des dizaines de millions d’années, de 10 à 40 ° et même parfois davantage.

Pour ces hautes valeurs, les étés deviennent plus longs et plus chauds et les calottes polaires fondent alternativement de façon considérable, libérant massivement dans l’atmosphère de grande quantité de vapeur d’eau.

Il en resulte naturellement une augmentation conséquente de la pression, ce qui joue aussi sur la capacité de l’eau à subsister plus aisément à l’état liquide près de la surface.

Non pas que nous puissions forçement envisager des flaques d’eau dans le paysages mais, les films d’eau, pour le phénomène d’absorbsion dans les minéraux, deviennent plus épais et même si la T° ambiante reste un peu en dessous le point de congélation, les interactions chimiques s’avèrent possibles telles que nous pouvons les observer en millieu aquatique.

Remarque personnelle: (On voit à quel point certains chercheurs américains semblent obnubilés par tout ce qui a trait à une éventuelles vie martienne et, par la manère insistante, voir outrançière, dont ils présentent quelques éléments, par ailleurs intéressants, ils me plonge presque dans une dépression brunienne (Serge Brunier).:mad:)

Mark Lemmon a lui, expliqué, que le sol superficiel du site d’atterrissage était constitué de deux principaux composants très différents l’un de l’autre.

Le premier, qu’il appele « coloration martienne », constitue 80% du volume, en particule de taille infiniment petites, telles que seuls le microscope atomique était capables de les résoudre.

Ce sont de toutes évidences les poussières aériennes qui saturent l’atmosphère de Mars et qui recouvrent constament la quasi-totalité de la planète.

Le second composant est fait de grains arrondis, d’une taille variant de 50 à 200 microns environ, qu’un géologue pourrait classer dans la catégorie des plus fins grains de sable et qui seraient transportés en ces lieux par saltation.

Ces grains par contre ont bien été étudiés par le biais du microscopope optique.

 

Enfin, pour évoquer un possible réveil printanier de Phoenix, Peter Smith considère la chose comme un beau conte de fée, assez peu vraissemblable…:cool:

 

 

Source originale :

http://www.planetary.org/blog/article/00001779/

Posté

Bonsoir,

Dans le post 765 dont je suis l’auteur, j’avais repris de l’article du planetary Blog, l’explication qui était donnée par Eric Hand dans un papier de la revue nature, une relation succincte de l’anomalie technique qui avait rendu l’ouverture des portes de TEGA si problèmatique.

Emily a crû bon aujourd’hui apporter un correctif (que je relaye) à l’info initiale qui mettait assez clairement en cause l’entreprise Honeybee Robotics.

Dans la première version du Planetary, il était indiqué que Eric Hand avait fait des révélations au sujet d’un des problèmes de fonctionnement sur TEGA.

Le texte origina était:

"Une des différences entre le TEGA sur Phoenix et le modèle d’origine prévu pour Mars Polar Lander était une couverture de rétraction mince pour préserver les instruments d’une contamination, toujours possible, de passagers clandestins microbiens embarqués depuis la Terre. "

Bill Boynton et son équipe avaient constaté, sur une version d'essai de TEGA adapté pour Phoenix, que les crochets-bloquants d’articulations des portes étaient juste trop épais de l’épaisseur d’un cheveu pour parfaitement permettre leurs ouvertures. Les ingénieurs ont donc envoyé de nouveaux plans au fabricant Honeybee Robotics pour que de nouvelles pièces soient réalisées. Ces nouvelles pièces ont été fabriquées, renvoyées en Arizona et installées sur Phoenix.

Point important, il était ensuite indiqué que l’entreprise Honeybee Robotics avait réalisé les nouvelles pièces en fonctions des spécifications techniques anciennes, et que personne à Tucson ne les avait vérifiées.

Mais en fait, si la correction n'a pas été apportée sur les modifications de conception requises, c’est bien parce que les schémas envoyés à la compagnie par l'Université d'Arizona n'ont pas été clairement marqués à cet égard. Une enquête ultérieure des directeurs de mission au JPL a écarté toute responsabilité de la part de Honeybee Robotics.

Il semblait naturel de rectifier cette mise en cause injuste, même si cela n'apporte rien de fracassant sur le sujet . :cool:

Posté

Bonjour

 

Merci pour ces précisions Quetzy...:)

 

Quoi qu'il en soit, ce qui ne lasse pas de me surprendre concernant ces satanées trappes, c'est surtout le fait que les nouvelles pièces n'aient pas été testées !! C'est tout simplement invraisemblable ! :(

 

Si ce manque de rigueur s'est appliqué peu ou prou à l'ensemble des processus d'élaboration, il n'y a plus lieu de s'étonner de la masse des problèmes divers et variés rencontrés par le TEGA...

 

Manifestement de gros efforts ont été entrepris pour fiabiliser les systèmes permettant l'exploit de poser cet engin sur Mars. Mais il semble que les instruments scientifiques embarqués n'aient pas encore vraiment acquis le même statut, la même exigeance...

 

Poser un tas de tôles sur Mars ne doit pas demeurer une fin en soi.

C'est la suite, la recherche scientifique qui importe, c'est bien la raison d'être de la mission.

La leçon sera retenue sans nul doute, et espérons que le report de MSL soit mis à profit dans cette perspective...

Posté

Oh étonné je suis.

 

J'actualise comme tout le temps un de mes forums favoris, et je vois quelque chose d'incroyable : il va neiger sur Bergerac!

 

Oui, étonné je suis :p:D;)

Posté

Hello Vaufrèges!:)

 

On ne peut être que complètement d'accord avec l'ensemble de tes réflexions.

Mais hélas, si la haute technologie peut permettre l'accomplissement de veritables miracles, la moindre erreur grossière dans la chaîne conception-production-réalisation conduira fréquemment à des échecs retentissants.

Et dans notre monde moderne formaté, calibré, sécurisé et programmé, il y a souvent un con pour faire une grossière erreur.

A l'occasion cela pourrait être toi ou moi.:lol:

Reconnaissons aussi que le bilan de TEGA n'est pas si catastrophique.

Nous en attendions simplement beaucoup plus.;)

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