Aller au contenu

Et pourtant, George Bush n'est plus au pouvoir !...


roger15

Messages recommandés

Posté

Et pourtant, George Bush n'est plus au pouvoir !...

 

 

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Je viens de tomber à l'instant sur une dépêche de l'Agence France Presse (AFP) datée d'hier soir qui est très édifiante sur le fait que l'Amérique de Barack Obama n'est guère différente, sinon pire, que celle de George Bush côté paranoïa... :( :( :(

 

Voici la lamentable décision récente des autorités américaines pour contrer tout risque d'infiltration de leur frontière du Nord par des "terroristes" supposés :

 

« 18/11/2009 21:11

STANSTEAD (Canada) (AFP) - "Passport please !" : la nouvelle vie d'un village entre Canada et États-Unis.

 

De mémoire d'homme, les bourgs américain de Derby Line et canadien de Stanstead n'ont toujours fait qu'un, leurs habitants ignorant la frontière qui traverse rues et maisons. Mais depuis six mois, cette époque est révolue : tous doivent pointer aux douanes, passeport en main.

 

Symbole de ces bouleversements : la rue Canusa. Côté Nord, les maisons sont dans la province canadienne du Québec. Côté Sud, dans l'état américain du Vermont. Et depuis l'imposition des nouvelles règles, plus question d'aller quémander au pied levé du sel à ses voisins d'en face.

 

"Il faut d'abord s'enregistrer à la douane américaine, au bout de la rue, puis, quand on repart, passer à la douane canadienne...", lance, mi-exaspéré, mi-dépité, Raymond Fluet. A 68 ans, ce Québécois a toujours vécu dans ce village de quelque 3.000 habitants situé à 160 km au Sud-Est de Montréal.

 

"Avant c'était plus amical. Les gens, ce sont nos parents, nos amis, nos cousins, nos cousines, donc les deux côtés de la frontière, c'est chez nous. Mais à cause des nouveaux règlements, on y va moins souvent", se lamente M. Fluet.

 

Au début du mois, la séparation entre les deux villages a franchi une nouvelle étape. Certaines rues transfrontalières ont été tout simplement barrées par des portails, piliers en granit et ossature en fer.

 

"Il y avait beaucoup de trafics. Des gens qui passaient de la drogue, du tabac, de l'alcool... De l'immigration clandestine vers les États-Unis aussi", commente le nouveau maire de Stanstead, Philippe Dutil. "C'est pour la sécurité de tous", dit-il, philosophe.

 

Dans la foulée du 11 septembre 2001, et face à la croyance populaire - fausse - que certains auteurs des attentats étaient arrivés par le Canada, Washington a décidé de drastiquement renforcer la sécurité à sa frontière Nord. Fouilles détaillées aux postes frontières, déploiement de drones et d'hommes armés : rien ne doit échapper à la police américaine le long des quelque 9.000 km de frontière avec le Canada.

 

"Ils appliquent les mêmes règles qu'au Sud, à la frontière avec le Mexique... ce n'est pas la même chose pourtant!", soupire M. Fluet.

 

Toutes ces mesures ont un impact direct à Stanstead et Derby Line. Beaucoup d'habitants n'ayant jamais eu de passeport, les échanges entre les deux côtés ont ralenti.

 

"C'était pratique d'aller faire ses courses au Québec", dit Hanna Cornelius-Bouchard, qui vit dans l'état américain du Vermont avec son mari et ses deux jeunes enfants. "Mais on préfère utiliser notre argent autrement qu'en payant quatre passeports... donc nous n'avons pas traversé la frontière depuis plusieurs mois."

 

Seul havre assez épargné par ces nouvelles mesures: la bibliothèque-opéra locale. Construit à cheval sur la frontière, le bâtiment victorien a son entrée côté américain, sa scène sur le territoire canadien. Au sol, une ligne diagonale indique le fameux tracé. "Les Canadiens ont eu une dérogation: ils n'ont pas à passer par la douane s'ils se garent de l'autre côté de la frontière et ne s'éloignent pas du trottoir menant à la bibliothèque", indique la directrice de l'établissement centenaire, l'Américaine Nancy Rumery. Et pas question de tirer au flanc: des caméras de surveillance scrutent les abords et les gardes-frontière patrouillent régulièrement dans leurs véhicules blancs et verts.

 

Malgré tout, rares sont ceux qui voudraient déplacer la frontière, même si la légende veut quelle ait été tracée trop au Nord par des ingénieurs qui avaient beaucoup festoyé la veille. »

 

Pour voir l'original de la dépêche AFP : http://www.la-croix.com/afp.static/pages/091118201056.tdf7i8ow.htm

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté

Et pourtant, George Bush n'est plus au pouvoir !...

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

Justement, ça devient plus égalitaire.

 

Les canadiens traités comme les mexicains :be:

 

:dehors:

Posté

Ces personnes qui voudrait mettre un coup d'arrêt à la globalisation, mais dans le même temps pronent la fin des frontières, me laissent assez perplexe...:refl:

Posté

Prémices à l'instauration de la monnaie unique du continent américain , " l'amero" ?

 

(Non, non vous avez lu trop vite, c'est pas l'heure de l'apéro ! )

Posté
Ces personnes qui voudrait mettre un coup d'arrêt à la globalisation, mais dans le même temps pronent la fin des frontières, me laissent assez perplexe...:refl:

 

Petite remarque : La globalisation, c'est la libre circulation des capitaux et des marchandises, en aucun cas celle des personnes (il suffit d'en parler aux mexicains, malgré le - où à cause du - fameux NAFTA (ALENA en français)).

 

Jamais les contrôles aux frontières n'ont été aussi stricts (sauf à l'intérieur de Schengen).

 

Il faut enfermer les gens dans leurs pays de misère, pour qu'ils produisent les marchandises aux prix les plus bas, et sans moufeter.

 

La globalisation, en plus d'être un mensonge pour les humains, est une barbarie économique qui nous conduit à grands pas à la barbarie sociale...et à la guerre.

Posté

La globalisation, en plus d'être un mensonge pour les humains, est une barbarie économique qui nous conduit à grands pas à la barbarie sociale...et à la guerre.

 

A mon avis c'est avant tout un moyen pour exploiter les travailleurs, ou autrement dit pour mieux les pressurer afin d'enrichir le haut du panier .

 

Forcément ça finira par mal tourner. :confused:

Posté
Petite remarque : La globalisation, c'est la libre circulation des capitaux et des marchandises, en aucun cas celle des personnes (il suffit d'en parler aux mexicains, malgré le - où à cause du - fameux NAFTA (ALENA en français)).

 

Jamais les contrôles aux frontières n'ont été aussi stricts (sauf à l'intérieur de Schengen).

 

Il faut enfermer les gens dans leurs pays de misère, pour qu'ils produisent les marchandises aux prix les plus bas, et sans moufeter.

 

La globalisation, en plus d'être un mensonge pour les humains, est une barbarie économique qui nous conduit à grands pas à la barbarie sociale...et à la guerre.

Ok sur le 1er point.

En revanche sur la globalisation économique productrice de guerre...:?:

Il y avait bien des guerres avant la globalisation.:confused:

Posté

J'ai du mal aussi avec la notion d'enfermer les gens chez eux. Mettre des controles aux frontières et ne pas accepter n'importe qui chez soi peut difficilement être considéré comme un enfermement. Si on en fait trop ça peut être vu comme de l'autisme ou autre, mais sûrement pas comme l'enfermement des autres.

 

Et ça n'a rien à voir non plus avec la pauvreté des pays. Tu mélanges tout, là. Les flux migratoires internes n'ont pas une telle influence sur les flux économiques.

 

Et comme Smith, le passage sur la guerre me paraît également éxagéré. La guerre existait bien, avant, et s'est toujours faite pour des raisons d'ambition ou d'économie. La mondialisation la fait plutôt disparaître, puisque les pays ont tendance à être dépendants les uns des autres (et qu'ils serait donc contre-productif d'attaquer ceux qui nous sont indispensables, à 2 ou 3 exceptions prêt).

Posté
En revanche sur la globalisation économique productrice de guerre...:?:

Il y avait bien des guerres avant la globalisation.:confused:

 

 

Qu'elle soit porteuse de guerres futures ne signifie pas, malheureusement, qu'elle soit nécessaire aux guerres.

 

Mais elle est assurément suffisante. :confused:

 

On peut en juger sur deux mouvements historiques de "globalisation" (à l"époque, le monde, c'est l'Europe), l'un avec la montée du capitalisme moderne et de son idéologie associée, le protestantisme, qui se solde par la terrible guerre de Trente ans.

 

Le second avec l'émergence, à partir de l'Angleterre victorienne, du libéralisme (et de ses avatars colonialistes et impérialistes), dont une phase importante se conclut par la guerre de 14-18/39-45 (seule la myopie du fait d'être contemporains de ces événements nous les fait percevoir comme deux guerres distinctes. Il s'agit bien de la même, et elle sera perçue comme telle plus tard, comme la guerre de 100 ans "franco-anglaise").

Posté
Qu'elle soit porteuse de guerres futures ne signifie pas, malheureusement, qu'elle soit nécessaire aux guerres.

Mais elle est assurément suffisante. :confused:

+1

Si elle est suffisante d'accord pour la combattre, nulle besoin qu'elle soit nécessaire : Peu importe la raison d'une guerre, il faut combattre cette raison, mis à part certaines guerres parfois jugées nécessaires (exemple de la France et l'Angleterre qui entrent en guerre avec l'Allemagne à l'invasion de la Pologne en 09/39). Mais est -elle suffisante ? Ce n'est pas mon opinion.

 

Mais pour revenir sur la mondialisation ; j'ai une position que je reconnais assez dogmatique (naive ? Idéaliste ?) qui est la suivante : Tant que nous commercons nous ne faisons pas la guerre.

 

C'est la raison pour laquelle je suis profondement pro-europe (peu importe la qualité du processus et sa lenteur) : Je n'ai que 36 ans, je n'ai pas connu la guerre, mes parents non plus, en revanche depuis très longtemps j'ai une infinie gratitute/respect pour ceux qui l'ont subit (je pense à mon grand-père prisonnier en Allemagne...et qui y rencontre ma grand-mère...parfois je me dis que je suis un petit-enfant de la guerre...) ; je suis toujours ému quand je suis devant un doc sur la 2nd guerre mondiale (peu importe sa qualité y compris Apocalyse), je pense simplement au sacrifice de nos anciens (les "justes").

 

De la même manière je ne ne peux pas être anti-globalisation économique (mais je ne prétend pas qu'il ne faille pas la canaliser, la réguler).

 

Bref, ces détails très personnels pour expliquer le dogmatisme que je confesse, mais revendique.

Posté

Merci Roger pour ce commentaire. Pour en rajouter un peu, il y a entre les villages voisins des accords qui permettent en cas de nécessité d'appeler l'autre à la rescousse.

 

Les villages frontaliers ne font pas exception. Il y a quelques mois, le restaurant d'un de ces villages du côté du Vermont a pris feu et les pompiers (tous des volontaires) ont bien vite réalisé que s'ils voulaient sauver l'établissement, ils auraient besoin d'aide. Ils ont donc fait appels aux pompiers (tous aussi volontaires qu'eux) du village voisin mais situé au Québec pour les aider.

 

Ça semble difficile à croire mais quand le camion de pompiers avec sirènes et giro-phares est arrivé à la frontière, il a été arrêté et empêché de passer.

 

Le restaurant fut une perte totale; heureusement il n'y a pas eu de victimes.

Posté

Bonsoir Benoît, :)

 

Merci pour cette lamentable histoire incroyable qui montre que la bêtise humaine a hélas encore des bornes plus infranchissables que la frontière séparant le Vermont et le Québec !... :cry: :cry: :cry:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.