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Aucun rapport. Température .


Hexo

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Posté

Merci pour toutes ces precisions .

Permet moi par contre Shf de te reprendre sur un point , la temperature de -273.13 K n'existe pas , par contre 0K soit -273.13 °C existe .

En vous lisant , une question me viens :

Les zones les plus froide de l univers c'est a dire proche de 0K sont du a quoi ? , a l absence de matiere ou une presence de matiere mais inerte ?

 

Et enfin , je suis d'accord avec la relation entre la pression et la temperature , mais dans le vide spacial , on a la meme pression de partout et pourtant des temperature differente . Bon d'un autre coté , je suis pas sur de mon coup la .

 

En tout cas Joyeux Noel a tout le monde:be:

Posté
Cours de physique de seconde ou pas, la température est mesurable sur un thermomètre.
Si tu y tiens, mais tu emploies le mot "mesurable" dans un sens imprécis, général, "vulgaire"... On a une échelle de repérage, mais la chose repérée n'est pas une grandeur mesurable (relis mon exemple de la pomme coupée en deux).

 

C'est un peu comme de dire que l'intelligence serait mesurable parce qu'on la mesure avec des tests de QI...Ca ne marche pas. Le QI est une échelle de repére (fort contestable, d'ailleurs, mais c'est une autre histoire).

 

Si tu prends deux bons hommes avec chacun 120 de QI, tu n'auras pas au final 240 de QI (mais tu auras deux fois plus de neurones, le nombre de neurones est une grandeur mesurable :be:)

 

Quant aux échelles de mesures, on les choisit comme on veut (ex. courant, il y a les chevaux vapeurs, les chevaux dyn etc... pour la
Tu confonds échelles de mesures et unités de mesure. Les degrés de température ne sont pas des unités de mesure, mais une gradation sur une échelle de repérage...

 

Je ne confonds pas du tout température avec énergie, je dis que la température est une variable liée à l'énergie.

Ce qui n'en fait pas une grandeur mesurable. ;)

 

et aussi pourquoi un électron n'a pas de température ?

On peut lui en affecter une en prenant en compte sa masse et son énergie, mais ça n'a pas grand sens par rapport à notre notion courante de température...(celle dont on parle, ici)
Posté

Mais, comme cet électron n'est pas forcément au repos, il a pour moi de ce fait, quand il est accéléré, une énergie cinétique, et donc il a une température, puisque la température n'est qu'une variable associée à la variation de l'énergie...C'est aussi simple que celà

 

Et me dire aussi que je confonds énergie et température, là, je ne suis pas d'accord, et me dire aussi sans explication que la notion de température n'existe qu'à partir d'une certaine densité de matière et que les physiciens ont fait une assimilation par facilité, là je ne suis pas non plus d'accord.

 

A moins qu'on ne me prouve le contraire, et je suis sûrement prêt à faire amende honorable, mais avec argumentation valable au moins !!

 

Bonjour,

 

Pas compliqué, tu prends un écran avec son canon à électrons.

Une bonne vieille télé.

 

L'écran est bombardé en permanence par des électrons.

L'énergie est alors libérée (émission de photon).

Si toute l'énergie était libérée sous forme thermique, on aurait assez vite un problème quant on regarde la télé.

 

Le Joule est une mesure d'énergie, exactement comme le Watt.

Par tradition, on emploie le Joule pour décrire l'énergie évacuée sous forme de chaleur, le Watt pour l'électricité et les calories pour le vivant.

Comme ce sont juste des unités, tu peux très bien exprimer les calories d'une barre chocolatée en Watts par exemple.

 

Tu as ta réserve de joules, mais ça n'est pas forcément libéré sous forme de chaleur.

D'ailleurs la chaleur n'est qu'une petite partie de tout le spectre qui peut faire vibrer un photon.

spectre1.jpg

Je ne crois pas qu'on puisse avoir la notion de température sans qu'il y'ait de photons porteurs du spectre infra rouge dans le coin.

(merci de me détromper si quelqu'un plus calé en physique passe dans le coin)

 

Il faut également une densité minimale.

Pas possible d'évoquer la température d'un électron isolé.

C'est une fois que l'électron interagit avec un autre bidule et qu'un photon est émis dans le spectre infra-rouge qu'on peut parler de température.

 

La densité minimal t'expliquera également la CTM (Capacité thermique massique).

 

Les Watts, Joules ou Calories expriment exactement la même chose.

C'est une énergie, pas une température.

 

Si tu veux assimiler la température à quelque chose, prends plutôt le rayonnement infra-rouge.

 

Pour économiser de l'énergie dans l'éclairage sans perdre de luminosité, on utilise des engins qui évitent au maximum les émissions dans le spectre invisible.

Cette énergie (Joules, Watts, Calories... comme tu veux) est mieux exploitée et on se retrouve avec plus de lumière et moins de chaleur pour la même quantité.

La LED, on peut pas dire que ça chauffe.

Pratiquement toute l'énergie est exploitée sur le spectre visible.

 

Si les joules étaient forcément de la chaleur, il serait impossible de fabriquer autre chose que des radiateurs comme appareil électrique.

 

Bon ciel

Posté

Après pour température et énergie: il est vrai qu'un corps a 20° a moins d'énergie

qu'un corps a 50°.

 

Désolé mais c'est faux.

Ca dépend de la masse et de la capacité thermique massique du corps.

C'est vrai uniquement si tu parles de la même matière et de la même masse.

 

En plus il est vrai que en température tout dépend de ce que l'on veut mesure: si on veut mesure une eau qui boue ou la température d'un trou noir.

Sachant en plus que l'environnement fait varier la mesure!! Pour la température tout est relatif!!

 

Tu peux expliquer la relativité et l'environnement qui fait varier la mesure ?

La relativité d'un mouvement, je veux bien.

La relativité d'une température, je comprends pas.

J'ai l'impression que c'est faux, désolé.

Posté

Quand je dit relatif, c'est par ce que les conditions d'une mesure en température peuvent changer en fonction de son environnement, Exemple: on ne peut pas dire que l'eau boue a 100° car en fonction de la pression l'eau peut bouillir a partir de différente température .

Alors en plus si les personne n'utilise pas la même échelle de mesure comment savoir qui a raison ou qui a faux? A priori tous on juste sé pour sa que je dit qu'il y a un certain point de vue relativiste a avoir avec la température du moins je le pense.

Posté
Le Joule est une mesure d'énergie, exactement comme le Watt.

Par tradition, on emploie le Joule pour décrire l'énergie évacuée sous forme de chaleur, le Watt pour l'électricité et les calories pour le vivant.

Comme ce sont juste des unités, tu peux très bien exprimer les calories d'une barre chocolatée en Watts par exemple.

Aie ! :mad:

Je suis d'accord que le Joule et la calorie soient des énergies mais des Watts sont une puissance soit des Joule par seconde. Attention, si ça continue tout sera mélangé.

 

Egalement, la température n'est pas une énergie mais l'énergie peut posséder une dépendance à la température multiplier par la masse et une constante dépendant de la matière que l'on a.

Posté
C'est une vision des choses, elle n'est pas contestable.

 

Mais par exemple, la simple transmission de chaleur par conduction n'a peut-être pas besoin d'une vision aussi sophistiquée, même si on n'explique pas tout, "ça colle avec la réalité" dans ce cas, mais c'est vrai, une conception aussi simpliste n'explique sans doute pas ce qui se passe réellement....

 

 

 

C'est intéressant, très intéressant, ce que tu dis, et tu as raison quand tu affirmes que chacun va exprimer son idée (et les miennes par exemple ne sont sûrement pas trop claires :cry:, parfois aveuglées et souvent entachées d'erreurs) en partant du domaine qu'il affectionne ;), et que finalement on risque de tourner en rond...

 

Mais, pour l'explication de phénomènes physiques ou chimiques connus et classiques, je ne pense pas qu'il faille définir nécessairement , et au départ, si on part par exemple des hypothèses de Maxwell, de la thermodynamique classique ou statistique, de la relativité, de la mécanique quantique ou autre chose, comme tu dis. Chaque théorie a ses limites, et s'inscrit de ce fait dans un certain contexte de réalités (ex. Maxwell explique très bien la radioélectricité, mais a ses limites, donc Maxwell n'est pas dénué d'intérêt si par exemple on se limite à la radioélectricité, etc...etc...). Donc, pas nécessairement besoin d'une usine à gaz pour les cas simples.

 

Par contre, si on est à la recherche du Graal, et c'est un peu le cas ici, on arrive à des questions limites et là, le débat est ouvert, et aussi avec des hypothèses parfois pas encore vérifiées....Et pourtant, la réalité est là.

Faute de grives, il faut parfois manger des merles, comme on dit, et on est forcé d'accepter la théorie qui colle le mieux à la réalité, même si on espère qu'un jour, ça changera.

 

Et là, chacun ayant ses idées, on risque de tourner en rond avec parfois une vision "à oeillères" des choses (qui nous est, hélas, parfois aussi inculquée par certains enseignants au cours des années de formation).

 

Néanmoins, le choc des idées reste intéressant :b:

 

Joyeux Noêl

A+

 

Et, appramment, personen ne répond........:), Même pas R. Feynman, ni schémas, vive le Caltech, - Y A PAS QUE CA!!!!!!

Posté
Si tu y tiens, mais tu emploies le mot "mesurable" dans un sens imprécis, général, "vulgaire"... On a une échelle de repérage, mais la chose repérée n'est pas une grandeur mesurable (relis mon exemple de la pomme coupée en deux).

 

C'est un peu comme de dire que l'intelligence serait mesurable parce qu'on la mesure avec des tests de QI...Ca ne marche pas. Le QI est une échelle de repére (fort contestable, d'ailleurs, mais c'est une autre histoire).

 

Si tu prends deux bons hommes avec chacun 120 de QI, tu n'auras pas au final 240 de QI (mais tu auras deux fois plus de neurones, le nombre de neurones est une grandeur mesurable :be:)

 

Tu confonds échelles de mesures et unités de mesure. Les degrés de température ne sont pas des unités de mesure, mais une gradation sur une échelle de repérage...

 

Ce qui n'en fait pas une grandeur mesurable. ;)

 

On peut lui en affecter une en prenant en compte sa masse et son énergie, mais ça n'a pas grand sens par rapport à notre notion courante de température...(celle dont on parle, ici)

 

Bon ben t'as sûrement un QI formidable, comme Richard Feynman, du Caltech, moi-pas tu vois ?

 

Salut, et je répète que le dialogue devient difficile avec des pinailleurs.....

 

Tu n'es pas non plus Dieu sur ce forum, un peu d'humilité, bon sang, je pense aussi que j'en ai, quelle que quoi ta formation et le reste, je t'ai dit : une variable OK FAUT LE REPETER 10X ???????

 

Allez, bonne nuit:rolleyes:

Posté

Donc un électron n'a aucune température ????;)

Posté
Salut, et je répète que le dialogue devient difficile avec des pinailleurs.....
il me semble au contraire que dès l'instant où l'on cherche à discuter sur des concepts (scientifiques ou autres), la précision (et non le pinaillage) aide à la compréhension.

 

C'était d'ailleurs le sujet du fil, il me smeble, des précisions sur la notion de température. :cool:

Posté
il me semble au contraire que dès l'instant où l'on cherche à discuter sur des concepts (scientifiques ou autres), la précision (et non le pinaillage) aide à la compréhension.

 

C'était d'ailleurs le sujet du fil, il me smeble, des précisions sur la notion de température. :cool:

 

C'était bien le but de mon message 18, j'appréhendais l'inévitable tournure qu'allait prendre la discussion. :confused:

Posté
il me semble au contraire que dès l'instant où l'on cherche à discuter sur des concepts (scientifiques ou autres), la précision (et non le pinaillage) aide à la compréhension.

 

C'était d'ailleurs le sujet du fil, il me smeble, des précisions sur la notion de température. :cool:

 

Et donc, une variable n'est pas mesurable ???? C'est ça que tu veux dire ?:cool:

Posté

Pour en revenir sur la "fabrication" du froid avec les frigo. Tous ceux qui ont

fait un peu de plongé bouteille auront remarqué l'air froid qui sort du déten-

deur. Même que je m'étais dit qu'il avaient du les stoker dans un endroit frais.

Bien sur, je me suis repris et bien compris que c'était l'évaporation de l'air qui

avait été comprimé afin de les stoker dans la bouteille. On comprime ça chauffe!

On détend (évaporation) ça refroidi! On arrive au même phénomène avec la

gravité d'ailleurs! le soleil est un exemple flagrant!! pis et pis...

 

Alors si un jours vous vous trouvez isolé quelque part je ne sais ou et qu'il fait

chaud et que vous voulez boire de l'eau fraiche... une bouteille d'eau dans un

linge que vous aurez pris soin de mouiller le tout suspendu dans un endroit ou

une évaporation est possible et hop magie vous aurez une bonne boisson fraiche

à votre disposition et gratuite! et le + dans l'affaire, sans pollution! L'évaporation

vous dis-je, y'a que ça pour "fabriquer" du froid!

 

C'était juste un petit interlude afin de détendre l'atmosphère... ;):D:D

Posté
Oui, c'est exactement ça. Toute variable n'est pas nécessairement une grandeur mesurable (à nouveau, je te renvoie à mon exemple de la pomme à 20° c que l'on coupe en deux :cool:).

 

Tiens, j'ai trouvé un petit topo : http://www.creteil.iufm.fr/fileadmin/documents/site93/PE1/JMF/synthese_grandeur_et_mesure.pdf

 

Ok, j'ai lu ton topo.

 

Mais on ne raconte pas non plus de bêtises ici non plus -voir le lien ci-dessous - (du moins je le crois ! sinon il y a beaucoup de monde qui s'est fourré le doigt dans l'oeil, et ça, je ne le crois pas !!!) :, pour moi la température, ça reste mesurable, et ça coule de source !!! Voir :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thermom%C3%A9trie

 

A+

Posté

Effectivement, le lien Wiki montre comment faire de la température une grandeur mesurable avec la construction d'une échelle de température absolue. :refl:

 

Extrait significatif :

 

Choix de l'échelle thermométrique [modifier]

 

Une fois définie une grandeur, il s'agit de préciser si c'est une grandeur repérable, c’est-à-dire si l'on peut définir expérimentalement

T1 > T2 La réponse est : oui. C'est l'expression du second principe (énoncé de Clausius) :

 

si T1 > T2, spontanément, de la chaleur passe de S1 vers S2 à travers la paroi diatherme. Cette relation est clairement antisymétrique et transitive. L'ensemble des classes d'équivalence se trouve donc muni d'un ordre total.

 

Il suffit maintenant de trouver une échelle, c’est-à-dire une grandeur physique ayant le bon goût de croître de manière monotone avec T.

 

Il se trouve que pour tous les gaz réels, à volume constant, la pression augmente si T augmente (loi de Charles), donc

un manomètre peut servir de thermomètre. Comme la loi n'est pas tout à fait la même pour tous les gaz, on convient de choisir un gaz particulier, en l'occurrence le dihydrogène. On eût pu choisir l'hélium, mais celui-ci a le mauvais goût de se dissoudre un peu dans les parois du récipient ; or, il faut opérer évidemment avec une quantité de gaz constante dans le temps. De plus, à l'époque où ce choix a été fait, on connaissait bien mieux le dihydrogène et son équation d'état.

 

À partir de là, on peut fabriquer toutes sortes de thermomètres, en les graduant par une abaque de référence avec le thermomètre à hydrogène.

 

Échelle de température absolue T en kelvins [modifier]

 

Cependant, on peut aller plus loin et faire de la température une grandeur mesurable : c’est-à-dire définir le rapport de 2 températures. Comme chacun le sait, il ne fait pas trois fois plus chaud à 3 °C qu'à 1 °C : l'échelle Celsius n'est qu'une échelle de température repérable. Par contre, il est parfaitement sensé de dire que les 2 températures précédentes sont dans le rapport de 276,15/274,15.

 

Il a fallu pour cela introduire la notion de température absolue du gaz parfait, dont il est démontré (cf. gaz parfait, cycle de Carnot et loi de Joule) qu'elle est la température thermodynamique définie par l'égalité de Clausius établissant l'existence de la fonction d'état « entropie » (deuxième énoncé de Clausius du second principe de la thermodynamique) :

7bdf753c5976bb5faa5263f1bc83e447.png dans un cycle de Carnot bâti sur les deux isothermes T1 et T2. Dans ces conditions, l'énoncé

5bd5cd8ac741f7ea7029492e37c47a74.png a une signification physique et cela définit une grandeur mesurable.

Posté

Ouff, pour une fois, on est bien d'accord Jeff, c'est super....;)

Posté
Merci pour toutes ces precisions .

Permet moi par contre Shf de te reprendre sur un point , la temperature de -273.13 K n'existe pas , par contre 0K soit -273.13 °C existe .

En vous lisant , une question me viens :

Les zones les plus froide de l univers c'est a dire proche de 0K sont du a quoi ? , a l absence de matiere ou une presence de matiere mais inerte ?

 

Et enfin , je suis d'accord avec la relation entre la pression et la temperature , mais dans le vide spacial , on a la meme pression de partout et pourtant des temperature differente . Bon d'un autre coté , je suis pas sur de mon coup la .

 

En tout cas Joyeux Noel a tout le monde:be:

 

Exact, Gaspard - 273.13 (et je ne suis même pas sûr des décimales), c'est en °C, lapsus de ma part....

 

Quant'aux zones les plus froides de l'univers, bonne question, mais je suis totalement incapable d'y répondre.... Peut-être un spécialiste ???

Posté

Bonsoir

 

Je prends le train en marche, après avoir lu l'ensemble des messages de cette discussion... Je ne suis sûrement pas "le spécialiste" demandé par Shf dans le message n° 50, mais je vais quand même essayer de participer au fil !

 

La partie de la discussion concernant le caractère de la température (mesurable / non mesurable) renvoie à la "classification" des grandeurs physiques et aux "opérations" possibles sur ces grandeurs.

 

Les grandeurs "extensives" qui dépendent de la quantité de matière concernée (exemple : masse, volume, nombre de moles) peuvent être additionnées.

 

Ce n'est pas le cas de la température ou de la pression qui sont des grandeurs "intensives" : quand on mélange deux liquides ou deux gaz, les T et les P ne s'additionnent pas. D'autre part l'exemple de la pomme à 20° C choisi par Jeff Hawke est très parlant à ce sujet !

 

Cela dit, la température thermodynamique est bel et bien mesurée en Kelvins. Cette température T est elle-même une mesure de l'énergie cinétique moyenne Ec des entités élémentaires formant le système étudié. Par exemple pour un gaz monoatomique T = (2Ec)/(3.k) avec k=constante de Boltzmann.

 

Le problème, c'est que la notion de température n'a de sens précis que pour un système dans lequel existe un "équilibre statistique" obtenu après un grand nombre d'interactions entre des entités élémentaires suffisamment nombreuses. C'est généralement le cas dans la vie courante, ce n'est pas toujours le cas dans les systèmes astrophysiques qui peuvent être "hors équilibre".

 

D'autre part, Jeff Hawke a cité un document http://www.creteil.iufm.fr/fileadmin/documents/site93/PE1/JMF/synthese_grandeur_et_mesure.pdf dont le point de vue me semble discutable.

En effet, ce texte postule d'abord (au $2) qu'une grandeur est mesurable si les opérations d'addition et de multiplication externe peuvent lui être appliquées, et en déduit que T n'est pas mesurable mais simplement repérable. C'est un raisonnement logiquement cohérent, mais le postulat de départ est-il justifié ?

Je pose la question car si on applique le même raisonnement à la pression, on va aussi conclure que P n'est pas mesurable. Mais P est une grandeur définie par P = F/S c'est-à-dire par le quotient de deux grandeurs mesurables. Donc P est mesurable... d'après le $ 3 du même texte ! Tout cela n'est pas très grave, et d'ailleurs la suite du document concerne l'école primaire. Mais il n'est peut-être pas prudent de considérer ce texte comme "le dernier mot" en matière de physique.

 

Passons à autre chose, un sujet beaucoup moins abstrait :

Les zones les plus froide de l univers c'est a dire proche de 0K sont dues à quoi ? , à l'absence de matiere ou une présence de matiere mais inerte ?

(...)

dans le vide spatial , on a la meme pression de partout et pourtant des temperature differente . Bon d'un autre coté , je suis pas sur de mon coup la .

 

Dans un "vide absolu", la pression est nulle... Pour être précis, il faudrait dire que le milieu interplanétaire ou interstellaire contient toujours quelques atomes qui se promènent, mais la pression résultant des chocs est totalement négligeable (et d'ailleurs "hors sujet" pour le problème qui nous intéresse). D'autre part, les transferts d'énergie dus à ces chocs sont aussi négligeables par rapport aux transferts d'énergie par rayonnement.

 

Prenons le cas d'un caillou de quelques dizaines de centimètres, tournant rapidement sur lui-même, et voyageant sur une orbite autour du Soleil. La température moyenne de ce caillou sera telle qu'à chaque seconde la quantité d'énergie absorbée sous forme de rayonnement (en provenance du Soleil) sera égale à la quantité émise sous forme de rayonnement (dans toutes les directions). Cette deuxième quantité est une fonction de la température, elle dépend aussi de l'état de surface (ruguosité, couleur...).

 

Il est facile de comprendre que le caillou sera d'autant plus froid qu'il sera plus loin du Soleil puisque l'énergie reçue est inversement proportionnelle au carré de la distance à l'astre. Mais il sera encore "assez loin" du zéro absolu.

 

(températures de planètes : il faut aussi tenir compte du rôle des atmosphères / voir http://www.imcce.fr/fr/ephemerides/astronomie/Promenade/pages5/557.html )

 

Allons plus loin, et prenons le cas d'un nuage diffus d'hydrogène situé "très loin" de toute étoile, et même très loin de toute galaxie... Il s'agit bien de matière "inerte" comme le dit Gaspard : aucune production d'énergie n'est possible das ce nuage de très faible densité, contrairement à ce qui se passe dans les étoiles.

Là encore, la température d'équilibre sera telle que l'énergie absorbée et

l'énergie émise par rayonnement seront égales. Et comme le rayonnement reçu est très faible, la température est très basse.

 

Mais le zéro absolu ne sera pas atteint ! En effet, tout l'espace est "rempli" par un rayonnement dit "cosmologique" provenant de partout à la fois, et considéré comme un "rayonnement fossile" provenant de la phase très chaude et très dense que notre Univers semble avoir connu il y a environ 13 milliards d'années.

 

La température d'équilibre d'un système inerte ne recevant que ce rayonnement là est 2,7 Kelvins : dans l'état actuel des connaissances en astrophysique, c'est la température la plus basse possible pour un système naturel en équilibre.

 

Dans un laboratoire de cryophysique, il existe des appareils permettant d'atteindre des températures plus basses, dans des petits volumes, mais il ne s'agit ni de systèmes naturels ni de systèmes en équilibre. Disons que ce sont des réfrigérateurs perfectionnés... mais c'e'st une autre histoire.

 

J'ai sûrement été "un peu long", j'espère au moins avoir été clair !

 

A suivre, si vous le voulez...

Posté
Bonsoir

 

 

J'ai sûrement été "un peu long", j'espère au moins avoir été clair !

 

A suivre, si vous le voulez...

 

Pour moi en tout cas, oh oui, à suivre si tu le veux bien aussi.

 

Rarement vu une explication aussi claire, c'est un vrai plaisir de te lire :)

Posté

Voila une reponse des plus claire , tu viens en plus de m'apprendre ce qu'est ce fameux rayonnement fossile .

Merci Ygogo :cool:

Posté

Les grandeurs "extensives" qui dépendent de la quantité de matière concernée (exemple : masse, volume, nombre de moles) peuvent être additionnées.

 

Ce n'est pas le cas de la température ou de la pression qui sont des grandeurs "intensives" : quand on mélange deux liquides ou deux gaz, les T et les P ne s'additionnent pas.

Merci pour cette précision. Il est un fait que la pression m'avait été enseignée (il y a longtemps :confused:) comme étant, elle aussi, une grandeur non mesurable.

 

Cela dit, la température thermodynamique est bel et bien mesurée en Kelvins. Cette température T est elle-même une mesure de l'énergie cinétique moyenne Ec des entités élémentaires formant le système étudié. Par exemple pour un gaz monoatomique T = (2Ec)/(3.k) avec k=constante de Boltzmann.

Voilà le point. C'est la température du gaz parfait qui est mesurable (avec les Kelvins). Et cette échelle de mesure sert de repères pour les températures des corps vulgaires (pommes, appartements, tasse de café,...).

 

Tout cela n'est pas très grave, et d'ailleurs la suite du document concerne l'école primaire. Mais il n'est peut-être pas prudent de considérer ce texte comme "le dernier mot" en matière de physique.

Oui, j'ai pioché ce document sur la toile plus dans un but explicatif que dans le souci de présenter les dernières avancées de la physique. :)
Posté

Oui, j'ai pioché ce document sur la toile plus dans un but explicatif que dans le souci de présenter les dernières avancées de la physique. :)

Et je t en remercie , ca aide a comprendre , une fois que tout cela sera bien assimilé , on vera pour se mettre a la page des dernieres avancées scientifique...:be:

Invité akira
Posté

Quant'aux zones les plus froides de l'univers, bonne question, mais je suis totalement incapable d'y répondre.... Peut-être un spécialiste ???

 

Probablement le cryostat de Planck en ce moment.

Posté

Bonjour Gaspard

 

Pas de panique !

Un satellite nommé "Planck" a été lancé récemment, pour observer le rayonnement "fossile" dont je parlais plus haut.

Pour que ses détecteurs puissent mesurer ce rayonnement, il faut qu'ils soient "encore plus froids que les zones les plus froides" de l'univers...

Pour cela, le satellite utilise un système complexe de "super-réfrigérateurs" permettant d'abaisser la température des détecteurs à 0,1 K ( ou bien -273° C).

L'ensemble du matériel "froid" est contenu dans un cryostat, version très améliorée des bouteilles "thermos".

 

Voir le site : http://public.planck.fr/index.php et en particulier les pages

http://public.planck.fr/satellite.php

http://public.planck.fr/cryo.php

 

Bon voyage au pays des grands froids !

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