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Les réactions psychologique des astronautes dans l'éspace


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Est-il possible que l'Homme vivent un jours sur une autre planète?

Je répondrais OUI a cette question, nous arriverons a un moment ou a un autre a vivre sur d'autres planètes que la Terre.

Mais pour cela il faudra surmonté plusieurs problèmes que je vais cité (certains):

-1.Risques de dépressions dus a l'isolement sur une autre planète.

-2.Risques de dépressions dus au voyage spatial (si il dure longtemps .

-3.Risques de dépressions dus au fait de ne plus être sur terre.

-4.Risque de dépressions dus au fait que les futurs colons ne verront pas leurs familles.

-5.Le mal de l'espace (article détaillé):

Le mal de l'espace

 

Les radiations (II)

 

Le Long Duration Exposure Facility, LDEF, fut lancé par la navette et abandonné pendant un an dans l'espace. Exposé en permanence aux rayonnements solaires et galactiques, il mesura la dégradation de différents matériaux dans le vide. Document NASA.

 

Enfin, il existe un risque invisible et mortel dont les effets ne se ressentent en général qu'au bout de plusieurs années seulement. En-dehors de la Terre les astronautes ne sont plus protégés des rayonnements solaires et galactiques ionisants par les écrans protecteurs que nous offrent l'atmosphère et le champ géomagnétique, sans parler de l'exposition aux impacts des micrométéorites.

 

Si ces rayonnements sont invisibles ils n'en sont pas moins très dangereux. On connaît en particulier un effet spectaculaire des radiations solaires dans l'environnement terrestre; ce sont les manifestations des aurores polaires où le rayonnement électromagnétique et corpusculaire émis par le Soleil rencontre les éléments du champ géomagnétique. Dans ce cas les effets sont inoffensifs et n'excitent que la bonne humeur des observateurs !

 

Mais dans l'espace les matériaux inertes ou vivants sont sensibles à l'ionisation de surface suite au bombardement par des protons de forte énergie émis par le Soleil et des ions lourds émis par les supernovae. Ces derniers éléments favorisent l'apparition de radicaux libres capables de briser localement l'ADN tandis que les ions lourds et les rayons X peuvent en théorie provoquer des mutations génétiques. Problème, les experts ignorent à ce jour s'il y a des risques de cancer.

 

Aussi dans l'incertitude, pour éviter ce genre d'exposition aux radiations, les sorties extra-véhiculaires (EVA) sont interdites parfois durant plusieurs jours lorsqu'une éjection de matière coronale par le Soleil (CME) est annoncée ou lors des tempêtes géomagnétiques importantes. Pour réduire encore un peu plus les risques d'irradiation pour l'équipage, la navette spatiale fait le gros dos et présente sa meilleure protection face au Soleil. Cela dit il ne s'écoule par un jour où les satellites ne sont pas bombardés par des protons rapides ou des électrons ce qui entraînent régulièrement des anomalies pouvant aller jusqu'à la panne totale ou la perte des instruments.

 

 

Les sorties extra-véhiculaires (EVA) exposent les astronautes au vide, aux radiations, aux malaises et aux impacts micrométéoritiques. La prise de risque est maximale. A gauche, EVA d'Edward H.White lors de la mission Gemini IV le 9 juin 1965. Au centre, EVA de Buzz Aldrin lors de la mission Gemini XII le 11 novembre 1966. A droite EVA de Bruce McCandless II équipé de son MMU lors de la mission STS-41B de la navette spatiale Challenger en 1984. Voici une vue générale en haute résolution. Documents NASA-NIX.

 

Malheureusement la protection qu'offre la navette spatiale est bien peu de chose contre les radiations cosmiques issues de la Voie lactée ou des supernovae extragalactiques face auxquelles aucun bouclier n'est vraiment efficace. Que faire en effet lorsque des ions de fer traversent le système solaire à près de 300000 km/s... S'ils sont capables de traverser les blindages de la navette spatiale, ils peuvent facilement traverser les tissus, déchirer les cellules et fracasser les chaînes d'ADN, provoquant des mutations cellulaires et génétiques, quand ils ne détruisent pas ses composants, leur portant un coup fatal en développant des cancers.

 

Si nous prenons la dose de rayonnement reçue annuellement sur Terre pour unité (1 mSv), un séjour de 10 jours dans la navette spatiale expose les astronautes à une dose de radiations 5 fois plus importante et un séjour de 3 mois à bord d'une station spatiale comme ISS expose son équipage à une dose 70 fois supérieure ! Heureusement, en temps normal, cela ne représente jamais que la dose de rayonnement de quelques radiographies.

 

Mais là où la situation s'aggrave serait lors d'un voyage vers Mars ou les astéroïdes qui durerait au moins 972 jours (dont 455 jours sur place à attendre la prochaine fenêtre de départ) durant lequel les astronautes devraient subir des doses de radiations 1000 fois plus importantes que sur Terre !

 

 

 

Des recherches menées par Francis Cucinotta au Johnson Space Center de la NASA ont démontré que l'irradiation du cerveau de rats par des doses non mortelles d'ions lourds de fer provoquait une réduction de la production de dopamine par l'encéphale. Or ce neurotransmetteur agit sur les fonctions de la mobilité, les processus de la connaissance et de la mémoire. A forte dose d'ions lourds des tumeurs se développent. Cependant la prise d'antioxydant comme... de la confiture aux myrtilles ou la prise de Tamoxifène, un anticancérigène, réduisait la prolifération des tumeurs ou refigorait nos petits rats.

 

A l'heure actuelle, les médecins de l'espace travaillant pour les agences spatiales américaine, européenne, russe ou japonaise nous disent qu'ils connaissent bien les effets de ces rayonnements sur l'organisme, ils savent comment les arrêter mais tous les chercheurs constatent que si certaines cellules mutantes deviennent malignes, d'autres, ne développent pas de cancer. La réaction des cellules est souvent inattendue. On ignore en fait comment et pourquoi un cancer se déclenche. Une voie de recherche consiste actuellement à traiter directement les gènes. Si nous savions sous quelles conditions se développe un cancer, les ingénieurs et les médecins pourraient mieux protéger les astronautes ainsi que les futurs touristes spatiaux. En attendant, seul le port d'une combinaison spatiale anti-radiation, mais jamais étanche à 100%, et le confinement dans des pièces blindées permet de protéger les astronautes.

 

Cancer : développement d'une tumeur

 

Avant de poursuivre, voyons concrètement comment se développe une tumeur maligne, un sujet qui préoccupe malheureusement une bonne partie de la population.

 

Le cancer peut toucher tous les tissus, l'épiderme comme les organes internes, y compris le cerveau (tumeur cérébrale) et le sang (leucémie). Il reçoit généralement le nom de l'organe infecté.

 

On ignore exactement le nombre de mutations nécessaires au développement d'un cancer, sans doute moins de dix, et son développement est parfois inattendu. Ci-dessous, dans la partie gauche du dessin, la tumeur apparaît lorsque l'ADN cellulaire subit une mutation génétique (suite à un facteur héréditaire, un aliment cancérigène, une pollution, une radiation, etc). La cellule commence alors à se diviser plus rapidement que la normale. C'est la phase d'hyperplasie.

 

A ce stade, certaines cellules peuvent subir d'autres mutations qui peuvent déclencher une accélération des divisions cellulaires, lui donnant un aspect anormal, c'est la dysplasie. A mesure que le temps passe, l'une des cellules subit encore une autre mutation. La cellule et ses descendantes deviennent alors anormales, tant en croissance qu'en apparence.

 

Les différentes étapes de l'évolution d'une tumeur maligne à la surface de la peau. Document © 1999 BSCS and Videodiscovery, Inc. adapté par l'auteur. Tous droits réservés.

 

Si la tumeur est toujours présente dans les tissus d'origine, on atteint le stade de cancer in situ. Il peut rester inoffensif et en l'état de manière permanente. Si certaines cellules subissent de nouvelles mutations, la tumeur peut envahir les tissus avoisinant et contaminer les cellules via le réseau sanguin ou la lymphe. A ce stade la tumeur est dite maligne. Les cellules qui se sont échappées peuvent provoquer de nouvelles tumeurs ailleurs dans le corps, il s'agit des métastases. Seule une intervention chirurgicale précoce et parfois une chimiothérapie permettent d'extraire ou de tuer les cellules cancéreuses. Quelques liens vers des instituts de recherches contre le cancer sont repris en fin de troisième page.

 

Le risque de cataracte

 

Mais un autre risque était jusqu'ici totalement ignoré, celui des "flashes" que perçoivent les astronautes en orbite. Des particules rapides frappent en effet régulièrement la rétine des astronautes, produisant de faux signaux qui se manifestent comme autant de flashes dans leurs yeux. A priori inoffensifs, pendant plus de 30 ans personne ne s'en est vraiment inquiété jusqu'au jour où le Dr. Francis A. Cucinotta du Radiation Health Office du centre spatial Johnson de la NASA étudia les dossiers médicaux de 295 astronautes. A défaut de données épidémiologiques, jusqu'en 2001 on ignorait quels étaient les effets des radiations sur le développement des cancers ou des cataractes (opacification progressive du cristallin).

 

Le Dr Cucinotta démontra qu'il existait un lien entre l'augmentation de la dose de radiation (plus de 8 mSv) et le risque de cataracte, phénomène qui n'apparaissait pas chez les astronautes ayant été exposé à des doses inférieures. Aujourd'hui 48 astronautes retraités sont concernés par cette maladie, principalement ceux ayant participés aux missions lunaires et aux activités extra-véhiculaires.

 

 

L'oeil et le phénomène de cataracte qui consiste en un opacissement progressif du cristallin. La chirurgie permet aujourd'hui de remplacer cette petite lentille bien utile. Documents Safir.

 

La cataracte présente plusieurs stades évolutifs, plus ou moins handicapants. Elle se manifeste par des images qui paraissent plus sombres ou dédoublées, des halos autour des lumières et des modifications des couleurs. Dans la pire des situations le cristallin devient totalement opaque et le seul remède consiste à le remplacer par un implant souple.

 

La NASA a développé des contre-mesures afin de protéger ses futurs équipages. Parmi celles-ci, ils imposent une réduction de la durée d'exposition aux rayonnements ultraviolets solaires, le port de lunettes anti-UV, l'installation de nouveaux écrans protecteurs sur la Station Spatiale Internationale, et poursuivent la recherche sur les antioxydants tels que les vitamines C, E et beta-carotène qui ralentissent la progression de la cataracte.

 

La NASA a déjà amélioré la protection d'ISS, principalement autour des quartiers d'habitation comme les couchettes et la cambuse (la "galley" ou "cuisine") où les astronautes passent l'essentiel de leur temps. Des matériaux riches en hydrogène comme les polyéthylènes ont démontré leur faculté de réduire sensiblement les doses de radiations. Enfin, les stations de contrôle au sol surveillent de près le niveau de radiation au niveau de l'orbite d'ISS afin que les astronautes se réfugient dans les compartements les mieux blindés si le taux de radiation augmente suite à une éruption solaire. Le métier d'astronaute comprendra donc toujours une part de risque non négligeable.

 

L'équilibre psychologique

 

En général les astronautes et autre pilote d'essai font preuve d'un étonnant sang froid et d'un calme impressionnant en situation de stress, face au danger par exemple ou en état d'isolement. Dans des situations inattendues où "le ciel vous tombe sur la tête" ou lorsque des réflexions vous émoussent les sens ou des événements fortuits indésirables surviennent, y compris d'ordre socio-professionnel (accident, chômage, décès d'un proche, etc) certaines personnes sont prises de crise de nerf, deviennent hystériques, paranoïaques, perdent le souffle, sont en proie à des malaises, leurs ganglions lymphatiques enflent au point que certaines personnes doivent être hospitalisées alors que d'autres dépriment, passent pour être insensibles ou prennent les choses avec calme et sérénité tout en agissant si nécessaire dans l'urgence.

 

En matière d'équilibre mental le fait de bénéficier d'une grande expérience astronautique et de connaissances techniques pointues ne permettent pas pour autant de résoudre les conflits psychologiques. Si certaines méthodes de sophrologie permettent d'acquérir certaines méthodes de relaxation et un peu de psychanalyse aide à relativiser les choses, lorsqu'il faut prendre une décision à l'occasion d'un événement grave ou qui survient très rarement, nous pouvons perdre nos repères, paniquer et ne pas agir correctement. De plus, quand nous sommes "sous le choc" d'un événement stressant, il est difficile d'avoir les ressources mentales et parfois physiques nécessaires pour "prendre sur soi" et "assurer", gérer l'événement en effectuant rapidement une analyse correcte de la situation pour résoudre le problème au mieux et dans les plus brefs délais. C'est ici que le héros de notre histoire apparaît tout auréolé de l'espoir de la race humaine. Nous pouvons citer quelques exemples célèbres.

 

 

Piloter des prototypes sous stress est une affaire à réserver aux pilotes d'essai et aux astronautes. A gauche Neil Armstrong au commande d'un prototype X-15 au Dryden Flight Research Center en 1961. L'année suivante le X-15 de Jay McKay s'écrasa au Lac Mude au Nevada, le pilote fut indemme. Au centre le LEM Eagle d'Apollo XI en orbite lunaire le 20 juillet 1969. Tellement sollicité de données au moment de l'alunissage, son ordinateur de bord rendit l'âme contraignant Neil Armstrong à prendre les commandes manuelles. A droite le module de service d'Apollo XIII endommagé en avril 1970 par l'explosion d'un réservoir d'oxygène. Documents NASA-NIX et NASA/DFRC.

 

Ainsi au cours de l'alunissage d'Apollo XI, alors que le LEM consommait ses dernières gouttes de carburant et que l'ordinateur de bord était en surcharge, incapable de piloter le module de descente, la situation devenait critique et il fallait de toute urgence prendre une décision : soit on laissait faire le pilote automatique avec le risquer de crasher le LEM et de tuer l'équipage par la même occasion soit on passait en commandes manuelles. Se basant sur la longue expérience de pilote d'essai et sa préparation à ce genre de manoeuvres, Neil Armstrong n'hésita pas longtemps et pris les commandes. Maîtrisant la situation et estimant être capable de réussir, son pouls battait à seulement 80 pulsations/minute alors que celui de Buzz Aldrin était à 160 !

 

Pour Armstrong il n'y avait pas de différence entre piloter le LEM à 400000 km de chez lui dans une situation critique et faire la même expérience sur Terre sécurisée par un siège éjectable ! Mais sans ordinateur de bord et de plus sur la Lune, c'est un risque que peu de personnes auraient accepté de prendre. Il fallait vraiment qu'Armstrong ait du sang-froid, soit expérimenté, évalue les risques en un instant et connaisse parfaitement le fonctionnement et les ressources du LEM pour se dire "je maîtriserai cette machine, on y arrivera". Bien que la situation fut critique, Armstrong estimait que tout était "under control" et la mission d'Apollo XI connut le succès que l'on sait.

 

Pendant ce temps Michael Collins passa du côté obscur de la Lune, seul à bord du module de service et perdit tout contact avec la Terre sans même s'alarmer, que du contraire. D'autres astronautes ont avoué qu'en pareille circonstance cela aurait été la panique à bord... Collins déclara par la suite avoir ressentit "quelque chose proche de l'exaltation".

 

Plus tard, James Lovell Jr de l'équipage d'Apollo XIII annonça tranquillement à Houston, "We've got a problem". En fait l'un des réservoirs d'oxygène avait explosé et endommagé le module de service, compromettant le retour sur Terre, rien que ça ! Avec l'aide des contrôleurs au sol l'équipage bricola des moyens de survie avec des boîtes et des tuyaux en plastique de récupération qui leur permirent de revenir en catastrophe sur Terre et d'être salués à la hauteur de leur mérite.

 

En 1995, Valery Polyakov provoqua un incendie à bord de Mir à cause d'une bouteille d'oxygène. Après avoir éteint les flammes naissantes avec des vêtements, il prit son icône préférée et alla prier dans une pièce adjacente.

 

EVA de James S. Voss lors de la mission STS-101 pour assembler le bras de la grue. Document NASA-NIX.

 

Toutes ces actions sont stressantes et l'aide des collègues est la bienvenue pour décharger le stress et distribuer le travail, quand ils sont disponibles. Sinon, on ne peut compter que sur soi, son sang-froid et ses compétences pour ne pas "perdre les pédales" et paniquer.

 

Quand on demande à ces héros ce qu'ils ressentent devant cette reconnaissance publique, s'ils ne sont pas illuminés pour la circonstance et tout simplement déconnectés du réel pour un temps, la plupart des héros restent humbles et ne considèrent n'avoir fait que leur devoir. Cette attitude est pour eux naturelle et fait partie de leur style de vie, de leur manière d'appréhender le monde, pourquoi donc la mettre en exergue, d'autant qu'ils pensent que d'autres auraient agit de la même façon. C'est ici que l'on pose alors la question qui fâche : et à qui pensez-vous ?

 

Car il y a le héros que tout le monde voudrait être pour la reconnaissance ou n'importe quelle autre raison obscur, et le fait d'agir en situation de stress comme si de rien n'était.

 

Si votre patron est à sa place cela signifie en général qu'il est capable de se projeter à long terme, de prendre des décisions qui engagent l'avenir de la société, de placer chaque homme à la place qui valorise ses capacités. Ce travail se réalise souvent dans des situations stressantes que le simple employé ne pourrait pas supporter. Certains managers ont même besoin de ce stress pour fonctionner. Sa position peut donc être valorisante et enrichissante pour certains ou très pénible à supporter pour d'autres.

 

De la même manière l'astronaute qui doit effectuer une sortie dans l'espace pour réparer un instrument de survie n'a, il est vrai, fait que son travail et ne s'attend pas à être remercié tout spécialement pour son geste. Or pour l'homme de la rue il devient un héros, capable d'affronter seul l'impossible. A chacun d'apprécier le geste.

 

Le pilote William R.Pogue en équilibre sur le doigt du Cdt Gerard P.Carr à bord de Skylab 4 le 1 février 1974. Document NASA-NIX.

 

Ni la NASA ni aucune autre agence ne fait vraiment de publicité pour relater les petits accidents liés au stress ou à l'ennui qui peut survenir là-haut lorsque l'espace est confiné et que l'on doit supporter les attitudes provocantes, prétentieuses, stupides ou enfantines des collègues. Aussi a-t-on assisté parfois à des comportements inhabituels : des prises de main à bord de Mir le jour de l'An, une Canadienne s'est plainte d'avoir été embrassée de force par un Russe et un Japonais a demandé à quitter le vaisseau car il ne supportait plus le bruit.

 

Depuis les premières missions Skylab, la NASA avait considéré qu'il fallait bombarder les astronautes de travail de peur qu'ils ne s'ennuient ou subissent un stress dû à l'isolement et l'enfermement : "Suivant notre système, raconta un chef de vol, nous ne devions pas leur laisser une minute de répit". Cela n'a pas duré longtemps.

 

En février 1974 les contrôleurs de Houston envoyèrent 2 mètres d'instructions à l'équipage de Skylab 4 constitué de 3 astronautes, dont certaines devaient se dérouler pendant les repas. C'en était trop. Sans mettre de gants le Cdt Gerard P.Carr annonça aux contrôleurs que l'équipage était en grève ! Il prendrait le temps de se détendre et d'agir comme bon lui semble. Ils en profiteraient pour regarder par les hublots et prendre des photos. Abasourdis, les contrôleurs durent s'incliner et admirent que le temps de repos était "nécessaire " et "inaliénable". Au prix de telles missions la NASA a bien compris la leçon mais continue malgré tout de surveiller le rythme de travail de ses employés très spéciaux.

 

Selon l'astronaute américain Andrew Thomas qui vécut à bord de Mir, si vous laissez les gens oisifs dans un espace confiné il ne faudra pas deux jours pour que le stress s'installe. Sachant cela les astronautes se prennent en charge, s'organisent et effectuent des rotations afin que chacun dispose de temps libre, et tout marche très bien comme ça.

 

A consulter : Press Kit d'une mission à bord d'ISS

 

Du reste, même libre de ses actes, en bonne santé et sans tracas, un médecin spatial n'a aucun moyen de savoir pourquoi un astronaute est pris de lassitude ou refuse de travailler. Il est peut-être déprimé mais il souffre peut-être simplement de l'isolement. Chacun s'ennuie ou s'énerve déjà quand il doit passer quelques jours isolé dans une chambre de 10 m2. Que dire quand le séjour se prolonge... C'est aussi pour cette raison que les astronautes peuvent emporter avec eux des photographies, un lecteur MP3, même un peu de nourriture et des objets personnels car certains ont besoin de se créer un petit chez soi; cela les aident à garder le moral, à se rassurer en retrouvant certains repères.

 

Créer un corps humain digital est l'un des projets de la médecine spatiale.

 

Pour résoudre ces problèmes et bien d'autres qui relèvent de la psychiatrie, la NASA a créé en 1997 le National Space Biomedical Research Institute, NSBRI, en association avec douze universités ou instituts et dirigée par Laurence Young.

 

Son objectif est d'étudier les problèmes biomédicaux dans l'éventualité d'une mission habitée vers Mars vers 2015. On y discute des traumatismes, la manière d'opérer les astronautes à plusieurs millions de km de distance, de trouver les moyens d'arrêter la perte de tissu osseux, de diagnostiquer objectivement et scientifiquement leurs malaises, les troubles nerveux et du comportement ou des moyens de mesurer le stress, le moral et autre déprime.

 

Car pour prendre deux exemples extrêmes, il faut bien se dire qu'en cas d'infection globale ou de mutinerie une analyse empirique fondée sur les dires des membres de l'équipage est inadéquate et peut avoir des conséquences dangereuses. Si une paranoïa s'installe par exemple, il peut s'écouler des jours avant que l'on découvre l'incident.

 

La solution envisagée repose sur l'utilisation d'outils informatiques et de robots capables de reconnaître les états émotionnels ou les expressions du visage par exemple. Nous savons tous qu'une personne qui fronce les sourcils est plutôt mécontente, encore faut-il doser ce sentiment subtil et le mettre en corrélation avec d'autres attitudes ou événements pour établir un diagnostic scientifique.

 

David Dinges, directeur chargé au NSBRI des troubles nerveux et du comportement et Dimitri Metaxas, informaticien, travaillent sur un logiciel de ce type tandis que d'autres chercheurs élaborent des appareils pour diagnostiquer les problèmes cardio-vasculaires (Richard Cohen) ou cherchent une solution pour protéger les astronautes des noyaux lourds avec des boucliers en polyéthylène. Certains de leurs projets auront certainement des retombées concretes dans notre vie quotidienne.

 

 

 

Bon je sais c'est un peu long mais bon^^

article pris dans : http://www.astrosurf.com/luxorion/astronautique-malespace2.htm

et pour le reste se sont mes études^^:robot:!spacecraft!

Posté

Merci bien Space pour insertion et ton courage devant le clavier...

 

Bien qu'effectivement long, il est très instructif.

Posté
Est-il possible que l'Homme vivent un jours sur une autre planète?

Je répondrais OUI a cette question, nous arriverons a un moment ou a un autre a vivre sur d'autres planètes que la Terre.

 

Ça ne veut rien dire dit comme ça. Il faut déjà trouver la planète à aller visiter pour ensuite s'y installer (ou plutôt l'infecter comme on le fait déjà si bien avec la nôtre).

 

Sans parler des hypothétiques raisons qui nous pousseraient à nous exiler (au hasard, le point de non-retour d'une crise écologique majeure) encore faut-il trouver la bonne planète. Je crains qu'il n'existe pas pléthore de Terre dans notre voisinage. Et quand je dis dans notre voisinage, ça induit une mesure toute simple, l'année-lumière, qui nous est encore infranchissable, et qui le demeurera encore sans doute très longtemps. L'accomplissement de trajets interstellaires est de l'ordre de la chimère et la fiction a encore de beaux jours devant elle...

Alors quoi ? Partir à l'assaut du système solaire ? S'installer sur Mars ? La bonne blague... au bas mot 200 000 ans de terraformation nécessaire, sans parler des conditions totalement inhospitalières auxquelles il faudrait s'adapter (froid sempiternel, gravité moindre que sur la Terre, paysages déprimants, hostilité générale...)

 

"à un moment ou à un autre" est purement spéculatif aussi, je dirais même bien optimiste car rien ne nous garantit que la courbe évolutive des technologies ne connaitra pas de graves défaillances "à un moment ou à un autre"...

 

-1.Risques de dépressions dus a l'isolement sur une autre planète.

(...)

-3.Risques de dépressions dus au fait de ne plus être sur terre.

 

Ce sont les mêmes risques. Si les futurs colons se sentent "isolés" sur leur nouvelle terre, cela signifiera forcément qu'ils éprouveront une nostalgie vis-à-vis de leur petit pavillon terrestre, ou comme on dit ici, le mal du pays.

 

-2.Risques de dépressions dus au voyage spatial (si il dure longtemps .

 

Ce risque-là devrait être maîtrisable, en supposant que l'on arrive un jour à dresser le profil idéal de l'astronaute apte à ce type de voyage, c'est-à-dire le gars qui a un équilibre psychologique parfait. Ou si tu préfère celui qui ne chiale pas au cours du trajet parce qu'il veut revoir son petit chat ou sa maman et qui pète pas une durite au point de truicider tous ses camarades de bord :p

On s'évertue déjà à réaliser des expériences comme Mars 500 qui ont cette visée-là.

 

-4.Risque de dépressions dus au fait que les futurs colons ne verront pas leurs familles.

 

Qu'est-ce qui empêchera une famille d'une civilisation suffisamment avancée de débarquer sur une chaleureuse plage extrasolaire comme elle le ferait tout aussi bien à Hawaï pour des vacances au Club Med ? Notre imaginaire fougueux peut très bien nous amener à penser que, dans un futur lointain, l'exode de la population terrestre se fera dans des vaisseaux qui auront une capacité telle qu'ils permettront d'emmener plusieurs familles à la fois.

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