Aller au contenu

Garde à vue: expérience et réalité


Invité vdh

Messages recommandés

Posté

Je ne veux pas, ici, engendrer ou alimenter une polémique sur les gardes à vue mais simplement relater les faits : uniquement les faits.

 

Août juin 2005, centre commercial de Nice. L’enseigne de cette grande surface fait penser à une intersection de voie publique munie ou non de feux tricolores.

 

En paiement de mes achats je présente un billet de 100€ tout fraîchement sorti du guichet de ma banque. La caissière pense détecter la fausseté de ce billet et me demande un autre mode de paiement. Considérant que je n’ai pas à présenter mon carnet de chèques ou ma carte bleue alors que je peux régler en espèces, j’insiste. Elle appelle la sécurité qui confirme, par simple toucher, l’état de ce billet.

 

La responsable de la sécurité interne nous rejoint à la caisse avec un formulaire pré-rempli ou il est indiqué que je reconnais la fausseté du billet et mandate le magasin à effectuer toute démarche nécessaire pour remettre aux autorités ce dit faux billet. Peut confiant quant à la destination finale de ce dernier je refuse poliment et demande à ce que les services de police en soient informés.

 

On me propose de suivre l’agent de sécurité jusqu’à un local sécurisé du magasin. En clair une pièce munie d’une caméra dont le vigile en garde l’issue sans que l’on puisse en sortir.

 

30mm passent, la patrouille de police est sur place. Je m’avance, décline mon identité et ma qualité (agent au ministère de l’intérieur muni d’une carte de fonction). Après quelques échanges radio cette patrouille m’invite à les suivre dans leur véhicule. Chose que je fais sans avancer aucune résistance tant physique que verbale.

 

Arrivés au véhicule de police un agent me demande de présenter mes mains dans le dos et me menotte pour me pousser sur la banquette arrière. Démarrage en trombe, vitesse excessive, deux tons, grillage de feux. Leur conduite me paraît si « osée » que je demande à ce que la ceinture de sécurité me soit fixée.

 

Arrivé à Roquebillière (caserne regroupant les principaux services de police en général et la brigade financière en particulier) je fus menotté dans une salle munie d’une barre de « menottage » et l’on me demanda une pièce d’identité. Je la fournie. M’appelant « Vanderheyden » j’entendis l’agent préposé lire mon nom à haute voix en prenant l’accent belge tout en s’esclaffant.

 

1h plus tard l’on vient me chercher pour m’emmener dans les locaux de la brigade financière dont je connaissais, par mes fonctions, l’identité du chef de service. Je présente ma qualité, cite le nom du chef de service et demande à le rencontrer : refus et menottage sur un anneau fixé au mur. L’interrogatoire démarre. Premier souci : étant mal entendant je demande à être désentravé pour pouvoir entendre les propos de l’inspecteur : refus de sa part, refus de ma part de continuer à expliquer quoique se soit. 15mm passent et l’on me profile la menace d’une garde à vue avec présentation au parquet.

 

Je réponds que la garde à vue m’intéresse assez et que dans 48h mes propos n’auront pas changé d’un iota. Je demande à être mis en contact avec ma hiérarchie (Préfecture 06) afin de justifier mon absence à la réunion prévue à 15h : refus.

 

Cris, menaces (pas de bousculade ni de coups) : je ne cède pas de ma version qui explique la provenance de ce billet. Appel à la banque qui confirme le retrait d’espèces dont plusieurs billets de 100€, appel au bureau du procureur qui prononce ma remise en liberté en attente de la suite donnée.

 

Lors de mon arrestation mon épouse (handicapée à 80%) et enceinte de 7 mois fut purement et simplement abandonnée sur le parking. Lors de son arrivée au commissariat on lui indiqua une salle d’attente tout en informant l’inspecteur de sa présence, au cas où je serai libéré : ce qu’elle fit.

 

Lors de ma remise en liberté on me fit sortir par une porte à l’opposé total de la porte d’entrée –et de la salle d’attente- sans m’informer de la présence de mon épouse.

 

De retour dans mon service, ma hiérarchie (secrétaire général adjoint à la sécurité) saisie adressa un courrier à DDSP (directeur départemental de la sécurité publique). De mon côté je saisis le procureur (de montgolfier) : rien, aucune réaction, l’affaire fut enterrée totalement et, à ce jour je n’en ai aucune nouvelle.

 

Quant à mon billet de 100€ je ne sais toujours pas ce qu’il est devenu. Ma seule certitude c’est qu’il m’a bien fait défaut.

 

Voici, modestement j’espère, un apport vécu du déroulement d’une interpellation banale, d’une garde à vue banale et d’une libération banale.

 

Par souci de toute équité et afin que mes propos ne soient entachés d’aucun parti pris je me permets de vous joindre le lien du code de procédure pénale légiférant les gardes à vue.

 

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006575067&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20100210&oldAction=rechCodeArticle

  • Réponses 84
  • Créé
  • Dernière réponse
Posté

Je ne doute pas un instant de la véracité de tes propos! Je connais deux personnes à qui des choses comparables sont arrivées.... on est sur la mauvaise pente, très mauvaise.

C'est ce qui finit par arriver quand on laisse la bride sur le cou aux forces de l'ordre, on a entendu le nombre de gardes à vue pour des motifs futiles non enregistrées, c'est effarant. Pour ne pas dire effrayant.

Invité akira
Posté

Ca ne m'etonne pas du tout. J'ai eu une experience tout a fait similaire. A noter que le menottage est normalement (selon la loi) reduit aux cas ou tu risques de blesser qq'un, de te blesser ou de t'enfuir. Donc il etait illegal dans ton cas, comme il l'a ete dans le mien.

 

Tout comme la GAV qui est normalement (selon la loi) reserve aux gens qui risquent de s'enfuir, ou de gener l'enquete en avertissant des complices. Ce qui n'etait pas ton cas ni le mien.

 

Un nombre incroyable de GAV sont parfaitement abusives ... et quand on voit dans quelles conditions elles sont realisees.

Posté

Salut VDH,

 

Quelle triste et bizarre aventure qu'il t'es arrivé.... :confused:

 

Envoyé par VDH :

 

Je réponds que la garde à vue m’intéresse assez et que dans 48h mes propos n’auront pas changé d’un iota. Je demande à être mis en contact avec ma hiérarchie (Préfecture 06) afin de justifier mon absence à la réunion prévue à 15h : refus.

 

C'est bizarre, car normalement c'est un des droits dont dispose les personnes gardées à vue...

 

Toute personne placée en garde à vue est immédiatement informée :

 

  1. de la nature de l’infraction faisant l’objet de l’enquête ;
  2. des dispositions relatives à la durée de la garde à vue ;
  3. de ses droits.

 

Toute personne détenue dans le cadre d’une procédure de garde à vue a ainsi le droit de :

 

- faire prévenir, par téléphone, la personne avec laquelle elle vit habituellement, l'un de ses parents en ligne directe, l'un de ses frères et sœurs ou son employeur au plus tard dans un délai de trois heures à compter du début de sa garde à vue ; art 63-2 du CPP

- se faire examiner à tout moment par un médecin désigné par le procureur ; si la personne gardée à vue ne demande pas cet examen, l'un des membres de sa famille peut le faire, et il est obligatoirement fait droit à cette requête ; art 63-3 du CPP

- s'entretenir confidentiellement avec un avocat pendant 30 minutes, dès la première heure de la garde à vue. Ce délai est porté à 48 heures pour les affaires de proxénétisme, d'extorsion de fonds aggravé, d'association de malfaiteurs, de vol en bande organisé, de destruction et 72 heures pour celles de terrorisme et de trafic de drogue. art 63-4 du CPP

 

 

 

 

Envoyé par VDH :

 

appel au bureau du procureur qui prononce ma remise en liberté en attente de la suite donnée.

 

C'est ce qui me fait dire que tu as été placé en garde à vue. Je me trompe ???

Posté

Le nombre de gardes à vue est passé de 336000 en 2000 à 900000 l'année dernière, soit près de 300% d'augmentation:

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/27/01011-20100127FILWWW00559-800000-gardes-a-vue-en-france-en-2009.php

 

De plus les gardes à vue telles quelles sont pratiquées sont illégales:

http://www.france-info.com/france-justice-police-2009-11-16-exclusif-en-france-les-gardes-a-vue-sont-toutes-illegales-369701-9-11.html

 

Mais on est pas sous une dictature policière, non, non....:rolleyes:

 

Vdh, ton aventure a eu lieu en août 2005, qui c'est qui était ministre de l'Intérieur à cette époque déjà, son prénom était Nicolas je crois...

http://lajustice.blogs.liberation.fr/barella/2008/11/tous-en-garde-v.html

Posté

Politique où ça ???

Les liens que je cite sont des informations émanant du Figaro, de France Info et du blog d’un magistrat.

Il n’y a aucune prise de position politique là-dedans, juste des chiffres et des faits.

Posté

Le problème dans cette histoire c'est que l'on a qu'une version. Bien sur, je ne

met pas ta parole en doute. ;) Mais on a toujours tendance à se faire du bien

dans sa façon de penser à soi même! (ne le prend pas mal hein! :) )

 

Perso, dès le début, soit j'aurais réglé la somme par un autre moyen ou plus

surement et ça c'est certain, ça met arrivée plusieurs fois, j'aurais pris mes

clics et mes clacs et je serais parti en leurs laissant leurs marchandise.

 

Puis aussi, je n'aurais pas parlé de ma position sociale... Ca n'avait rien à voir.

C'est d'ailleurs peut-être pour cela qu'ils ont eu ce comportement?

 

Des fois d'avoir fait l'armée ça aide!! ;):D:D

 

Puis aussi, il faut se mettre à la place de la caissière si ce billet avait été faux!

 

Drôle d'affaire quand même.... :confused:

Posté

Hallucinante ton histoire ! Meme dans un pays où j'ai vécu et qui est purement et simplement un régime totalitaire (et pas des moindres, on rigole pas là bas avec la police) ce genre de dérive aurait paru scandaleux....

Posté

Bonjour,

 

Ils en discutaient hier soir sur France 3 dans l'excellente émission de Frédéric Taddeï.

 

En fait le recours à la garde à vue abusive est un effet pervers de lois plus restrictives sur la protection des personnes.

Mettre quelqu'un en garde a vue permet d'éviter l'eau de boudin pour vice de procédure.

Au départ, ça partait d'un bon sentiment.

Ne pas pouvoir envoyer en taule un innocent.

Le fait qu'une interpellation n'ait pas nécessité de garde à vue implique quelquefois le non lieu.

 

Pour éviter ça, les forces de l'ordre font donc le nécessaire.

 

Un rapport fait état d'un ratio de 10 gardes à vue pour une procédure menée à terme.

Dans 9 cas sur 10, la garde à vue se termine sans inculpation.

Tout ça pour que le cas sur 10 ne termine pas en voie de garage juridique.

Au fait, dans le tas, les délits routiers n'ont pas encore été comptabilisés :be:

 

Quelquefois, avec les meilleurs intentions du monde, on fait des conneries.

Tiens, c'est comme de trop pousser contre la loi Hadopi.

A force de clamer haut et fort que l'état est illégal,

ils renforcent la loi au point que ce qui aurait du être une tape sur la main sans grande conséquences finira en délit versé au casier judiciaire.

 

Pour les radar auto, pareil.

Tellement d'avocats ceinture noire de trous législatifs (tiens, c'est pas envoyé en recommandé ?) que la législation se fait plus dure et plus couteuse.

Maintenant, c'est envoyé en recommandé aux frais de celui qui reçoit :be:

 

Tu peux dire merci à toute la mauvaise foi des coupable et à tous les avocats qui ont trop bien fait leur boulot :rolleyes:

 

La prochaine fois, sors ta carte bleue ou ton chéquier.

Même sans garde à vue, tu sais que malheureusement un faux billet est sur la tête de celui qui le dépense.

 

A ta place, j'aurais laissé les courses ou payé autrement en reprenant mon billet.

Le vendeur te signale que le billet est faux et qu'il ne l'acceptera pas.

Tu crois qu'en insistant même poliment il va le prendre ?

 

Jamais tu n'aurais du signer le document ou tu reconnais la fausseté du billet.

Tu as sorti ce billet de ta banque et tu ne t'es rendu compte de rien.

Tu peux reconnaitre t'être fait abuser mais certainement pas avoir tenter de disposer d'un faux en connaissance de cause.

C'est un des délits non violents les plus graves.

 

Reconnais tout de même que tu as un peu manqué de jugeotte surtout pour quelqu'un de la partie.

Tenter d'obliger (même sans hurler ou frapper) quelqu'un à accepter un faux et en plus reconnaître que tu le savais.

 

Si tu étais à la place de la caissière, tu pouvais accepter un faux ?

Tu aurais du payer autrement ou laisser tes courses.

Tu savais très bien que ce billet ne servait plus à rien à cette caisse.

 

Désolé, mais on m'a déjà annoncé qu'un billet était faux.

Je savais que j'en étais de ma poche ou que j'avais à le dépenser ailleurs.

Si leur appareil de détection était pourri, au moins j'ai encore mon vrai billet bien à moi.

Malheureusement, quant un commerçant t'annonce que c'est un faux, ça se vérifie ailleurs aussi.

C'est injuste mais c'est la vie.

 

Bon ciel

Posté

Ah François! si tu savais.... Bête peut-être mais heureux!! Ah la la, qu'est ce

que c'est bon d'être heureux, plus soucis, que de la joie! Tu sais, tu passes à

côté d'une chose grandiose. ;):D:D

Posté
Ah François! si tu savais.... Bête peut-être mais heureux!! Ah la la, qu'est ce

que c'est bon d'être heureux, plus soucis, que de la joie! Tu sais, tu passes à

côté d'une chose grandiose. ;):D:D

 

Etre un imbécile heureux c'est vrai que ça doit avoir des avantages mais ça ne m'a jamais tenté, je ne sais pas pourquoi.:?:

Il faudrait à l'occasion que j'essaye la lobotomie, ou plutôt de boire, c'est moins irrémédiable...;):be:

Posté
(...) les faits : uniquement les faits. (..)

 

Alors, quelques précisions... :?:

 

-Tu dis que le billet de 100€ sortait "fraîchement" de la banque.. Pourquoi ne pas avoir commencé par montrer le reçu fourni par la banque, à la responsable de la sécurité du magasin ? Et bien sur ensuite, à l'officier de police, dès son arrivée sur les lieux ?

 

-Pourquoi passer les menottes à un "agent au ministère de l’intérieur muni d’une carte de fonction" ?? Les policiers pensaient que tu disposais aussi de faux papiers ?? Ont ils déduit cela en comparant la carte professionnelle et la pièce d'identité (qui sera présentée ensuite au commissariat) ?

 

-Comment expliquer le transfert en urgence au commissariat, à coups de sirène, feux rouges grillés, et vitesse rapide ? Qu'est ce qui pouvait être aussi urgent, pour justifier une telle conduite ?

 

-Ta femme, "handicapée à 80%, et enceinte de 7 mois" t'accompagnait elle dans le magasin pendant tes achats ? Ou bien attendait elle dans la voiture pendant les courses ? Etait elle présente au moment de l'arrivée de la police ?

 

sleuth_c.jpg:)

Posté
Etre un imbécile heureux c'est vrai que ça doit avoir des avantages mais ça ne m'a jamais tenté, je ne sais pas pourquoi.:?:

Il faudrait à l'occasion que j'essaye la lobotomie, ou plutôt de boire, c'est moins irrémédiable...;):be:

 

C'est bien connu, l'imbécile heureux, c'est toujours l'autre... évidement :D

Posté

Allez, VDH, te fâche pas.

 

C'est un faux, désolé Monsieur, je ne peux pas l'accepter.

Oh merde !

 

C'est ce qu'on a tous eu un jour ou l'autre :confused:

 

Ca t'est jamais arrivé ?

oncle-sam.jpg

 

T'es le prochain :be:

Posté

Bonjour VDH, :)

 

Ton histoire est très édifiante et très inquiétante également... :( :( :(

 

Pour répondre à Hervé, je suis d'accord avec toi : VDH n'aurait pas dû sortir sa carte du Ministère de l'Intérieur, ça a dû effectivement hérisser le poil de ces policiers.

 

Remarque bien VDH : je ne suis pas du tout "anti-Ministère de l'Intérieur", mon épouse y travaillait, c'était même à l'Administration Centrale (et en plus à un service assez prestigieux, mais je révèlerai pas lequel... ;) ).

 

Pour répondre à Kiwi 174 : ayant longtemps habité en "zone police" lorsque j'étais en région parisienne puis en "zone gendarmerie" depuis que je suis en retraite dans le Cantal j'ai pu constater que les gendarmes, dans leur majorité, sont plus respectueux des éventuels suspects que les policiers. Est-ce leur statut militaire qui veut ça ? D'autres Webastrams partagent-ils mon point de vue ? :?:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté

oui moi Roger, en campagne on a affaire aux gendarmes, jamais eu de souci de non respect, même ceux de la base aérienne demandent gentiment à ceux garés en avant du panneau d'interdiction de stationnement (pour la piste) de partir sans mettre une prune

il est vrai que des militaires par chez moi, ce n'est pas ce qui manque non plus :)

Posté

J'sais pas si on peut parler d'erreur judiciaire mais en Belgique, j'ai reçu une assignation en justice pour non paiement d'un procès reçu dans un train.

Or,

- J'avais oublié de renouveler mon abonnement mais je n'ai jamais eu ce procès car la SNCB prévoit le cas: frais administratifs de 7€. Tout est ok donc.

- J'ai régularisé, comme prévu par le règlement, mon abonnement le jour même en payant les frais administratifs de 7€

- J'ai reçu un courier 2 mois plus tard me signifiant que je n'avais pas payé le procès de 69€ (qui n'existait pas). Je dois donc rembourser 69 - 7 = 62€. Ils ne se posent pas la question "pourquoi j'ai payé 7€

- Je suis allé à la SNCB. Tout est ok monsieur, c'est une erreur.

- J'ai reçu un courier 2 mois plus tard majorant mon procès à 200€ (toujours -7€) avec menace de recours en justice.

- Je suis allé à la SNCB. Tout est ok monsieur, c'est une erreur. Je demande un papier de la SNCB signé de leur part confirmant ce fait.

- Je reçois un nouveau courrier m'annonçant qu'une procédure judiciaire est entamée contre moi et que les frais de justice me seront emputable si la SNCB est dans son droit. :be:

- Je suis allé à la SNCB. Tout est ok monsieur, c'est une erreur.

 

C'est quoi la suite ? L'huissier qui débarque chez moi ?

Posté

Bah moi, l'autre jour, je me suis faite arrêtée par un (jeune) CRS parce que j'avais coupé un zébra d'entrée d'autoroute (bouchon du matin, chagrin...), et bien il a été très poli, très respectueux, et s'est contenté d'un rappel à loi loi auquel j'ai acquiescé avec mon plus grand sérieux :be:

 

Je crois que si je m'étais rebellé, ma fille était en retard à l'école et j'en était quitte pour 4 (ou 6?) points et l'amende kivabien...

Posté

Pour ma part je vous livre ce communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme :

 

Loppsi : vers le contrôle social total

Communiqué LDH

Le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (Loppsi), dont les députés entament la discussion, est porteur d’un saut qualitatif considérable dans la construction d’une société de la surveillance, du soupçon et de la peur.

 

Même s’il se présente comme un fourre-tout hétéroclite, sa logique est claire : il s’agit de renforcer, d’intégrer et de concentrer tous les instruments disponibles de fichage, de traçage et de contrôle social dont les gouvernants actuels sont sans cesse plus demandeurs.

 

C’est la multiplication des systèmes de vidéosurveillance, y compris désormais des manifestations, alors que toutes les expériences étrangères concluent à leur inefficacité dans la plupart des cas ; l’interconnexion des fichiers de police alors que la Cnil a établi que ces fichiers sont truffés d’erreurs ; le filtrage policier des sites Internet et la chasse aux internautes ; la création d’une justice virtuelle par la systématisation de la visioconférence pour les auditions de détenus ou d’étrangers en rétention administrative.

 

C’est surtout la légalisation des « mouchards électroniques » introduits dans les ordinateurs personnels à l’insu des citoyens espionnés. Et le superfichier « Périclès » pourra croiser tous les renseignements fournis par ces fichiers, par les puces téléphoniques, les factures de paiement en ligne, les numéros de pièces d’identité…

 

A quoi s’ajoutent un couvre-feu pour les mineurs à partir de 13 ans, un nouveau contrat de responsabilité parentale renforçant la pénalisation des familles en difficulté, et la création d’une véritable milice policière accompagnée de l’élargissement des pouvoirs des polices municipales.

 

La Ligue des droits de l’Homme invite chaque parlementaire à mesurer la responsabilité qui est la sienne devant le changement de société dont ce projet de loi est porteur. Elle appelle les citoyens à refuser d’être traités comme de présumés délinquants sous contrôle étatique permanent, dans les moindres recoins de leur vie privée.

Source : http://www.ldh-france.org/Loppsi-vers-le-controle-social

Posté

 

Pour répondre à Kiwi 174 : ayant longtemps habité en "zone police" lorsque j'étais en région parisienne puis en "zone gendarmerie" depuis que je suis en retraite dans le Cantal j'ai pu constater que les gendarmes, dans leur majorité, sont plus respectueux des éventuels suspects que les policiers.

 

Ha bon, tu as remarqué aussi !!!!!

 

Est-ce leur statut militaire qui veut ça ?

 

Certainement, je pense que ça doit y contribuer.

 

D'autres Webastrams partagent-ils mon point de vue ? :?:

 

Oui :be:

 

De toute façon, dès que l'on aborde le sujet "police/gendarmerie", forcément, ça ne fait pas que des heureux.

 

Pourquoi ???

 

Tout simplement que ces personnes sont là pour faire régner l'ordre et éviter que notre pays ne devienne comme ces pays où la police est corrompue, où c'est la population elle même qui règle ses compte, bref, là où c'est le bazar quoi !!!

 

Ces personnes sont un peu comme des parents (police/gendarmerie) qui si les enfants (la population) font des bêtises, ben ils se font engueuler !!!! (je sais, c'est très caricatural comme comparaison, mais c'est ça). Alors forcément, ça ne plait pas.

 

Et s'il y en a qui se font réprimander pour X ou Y raison, ces mêmes personnes se sentiront victime d'une injustice prétextant qu'il y a mieux à faire ailleurs....

 

Bref, c'est très français comme comportement.

Posté

J'apporterais des nuances...

 

Tout simplement que ces personnes sont là pour faire régner l'ordre et éviter que notre pays ne devienne comme ces pays où la police est corrompue, où c'est la population elle même qui règle ses compte, bref, là où c'est le bazar quoi !!!

Non, c'est le Droit qui évite que le pays devienne comme ces pays dont tu parles.

Les forces de l'ordre n'ont pas à faire régner l'ordre, mais à faire appliquer le Droit et obéir à la justice. Et hélas, elles obéissent de fait aux dirigeants politiques, qui mélangent souvent les genres, et leurs intérêts avec le Droit.

Quand les forces de l'ordre ne font plus que faire régner l'ordre, c'est la dictature policière.

 

 

 

Ces personnes sont un peu comme des parents (police/gendarmerie) qui si les enfants (la population) font des bêtises, ben ils se font engueuler !!!! (je sais, c'est très caricatural comme comparaison, mais c'est ça). Alors forcément, ça ne plait pas.

En tant que citoyen, je ne demande pas aux forces de l'ordre de me traiter comme des parents traitent leur enfant, mais comme un citoyen, un égal, à priori présumé innocent (c'est l'un des piliers de notre Droit).

 

 

Et s'il y en a qui se font réprimander pour X ou Y raison, ces mêmes personnes se sentiront victime d'une injustice prétextant qu'il y a mieux à faire ailleurs...

Ouais... ma dernière histoire de feu rouge grillé en réalité pas grillé m'a coûté 1000€ d'avocat pour qu'enfin mon cas soit jugé par un tribunal civil (après être passé, à titre de pure intimidation, devant le "tribunal de police"; rien que le mot me ferait rire, si la menace de dictature policière ne se cachait pas derrière ce mot) et que ma bonne foi et mon droit soient reconnus.

Donc je ne reçois pas l'argument!

 

Bien amicalement ;)

 

:)

Posté

Je partage l'avis argumenté de Gégé.

Notre souci citoyen doit être de préserver les droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de Droit.

La justice par le Droit, et non pas "attention, sinon pan-pan cul-cul".

:confused:

Posté

Il y a finalement un paquet de drôles sur ce forum, qui prétendent ne pas "faire" de politique mais qui parsèment leurs "discours" de moralisme.

Fais pas ci, fais pas ça //musique J.Dutronc

Ca vous dérange tant que des gens ne pensent ni ne veulent vivre comme vous dans la pensée unique?

Posté

Salut Gégé,

 

Je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt m'a dit que tu passerais dans le coin :rolleyes:

 

 

Non, c'est le Droit qui évite que le pays devienne comme ces pays dont tu parles.

Les forces de l'ordre n'ont pas à faire régner l'ordre, mais à faire appliquer le Droit et obéir à la justice. Et hélas, elles obéissent de fait aux dirigeants politiques, qui mélangent souvent les genres, et leurs intérêts avec le Droit.

Quand les forces de l'ordre ne font plus que faire régner l'ordre, c'est la dictature policière.

 

Oui, tu as eu raison de le préciser, je me suis mal exprimé, autant pour moi :confused:

 

Ouais... ma dernière histoire de feu rouge grillé en réalité pas grillé m'a coûté 1000€ d'avocat pour qu'enfin mon cas soit jugé par un tribunal civil (après être passé, à titre de pure intimidation, devant le 'tribunal de police"; rien que le mot me ferait rire, si la menace de dictature policière ne se cachait pas derrière ce mot) et que ma bonne foi et mon droit soient reconnus.

 

 

Tout est bien qui fini bien alors !!!!!

 

Hélas, notre justice n'est pas parfaite, elle commet des erreurs, heureusement assez rare tout de même lorsque l'on sait le nombre d'affaires jugées par les tribunaux. Malheureusement, sur Terre, et à mon humble connaissance, il n'y a pas un pays dont la justice est parfaite et sans faille....

 

Je suis le premier à le dire que c'est regrettable, surtout qu'une erreur judiciaire peut être lourde, très lourde de conséquence sur un individu qui a rien fait.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.