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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Posté

Il faudra absolument que je retrouve les photos d'un travail de broderie figurant des personnages comme sculptés dans l'étoffe et formant une frise en relief d'un manteau d'apparat. Ce serait pour vous l'occasion de mieux appréhender le génie de ces peuples méconnus. ;)

 

Tu fais durer le suspens.... :)

Posté

Bonsoir,

 

Hélas Tat'!

Je n'arrive pas à retrouver le lien vers ces réalisations remarquables. :confused:

Je n'ai, de surcroit, plus beaucoup de temps à consacrer à WA en ce moment.

Profitez-en ! ;)

Cela ne saurait durer éternellement. :p

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Bonsoir,

 

 

Percevant comme un essoufflement latent à traiter de ce sujet, sorte de HS déguisé sous les oripeaux d'une science ayant peu de rapport avec l'objet de ce forum, je vais tenter de livrer une conclusion personnelle à certaines des questions posées au cours de cette discussion. Après on verra....

 

 

Comment et pourquoi est-il possible que, de « prédateur naturel », l'Homme se transforme en « producteur artificiel », dans un laps de temps très bref, et sur l'ensemble de la planète ?

 

 

Quels sont les facteurs permettant et déclenchant cette révolution ?

 

 

D'abord, l'accomplissement néolithique se fonde sur quatre inventions que sont, l'agriculture, l'élevage, la sédentarité et la céramique.

Nous l'avons vu précédemment, leurs ordres d'apparitions diffèrent d'un foyer à l'autre et, parfois, un des ces principes peut venir à manquer dans l'élaboration d'une culture productive.

Il serait bon de remarquer que l'industrie lithique connaît aussi, au préalable ou simultanément, dans tous les cas de néolithisation, un perfectionnement, un aboutissement vers la technique de la pierre polie, comme un révélateur de maturité des sociétés génitrices.

 

 

La religiosité, le chamanisme et les pratiques funéraires, l'art sous des formes extrêmement diversifiées, pariétal, rupestre, mobilier, sculpture, gravure, corporel (tatouages- peintures- danses), parures, musique etc, une proto-agriculture, certaines phytothérapies et médecines empiriques, existent depuis des dizaines de milliers d'années et sous une multitude de formes, dans les groupes paléolithiques.

Certains chercheurs vont même jusqu 'à formuler l'hypothèse que quelques signes récurrents figurant dans les peintures pariétales d'Europe de l'ouest seraient les prémices d'une invention de l'écriture. A titre personnel, je trouve abusif de vouloir relier ce symbolisme paléolithique à la représentation scripturale du langage qui interviendra plus tardivement dans les sociétés productives et hiérarchisées. Cette théorie demeure en l'état, assez spéculative...

 

En tous cas, si la transition vers le néolithique nous apparaît dans la plupart des cas comme assez brutale, c'est que la fin de la dernière glaciation imprime une marque environnementale supplémentaire aux transformations comportementales des hommes de cette époque.

Les changements climatiques sont certainement une source importante conduisant à des évolutions culturelles majeures mais ils se produisent pour des cultures dont les patrimoines sont souvent sous-estimés. C'est tout de même au paléolithique que l'Homme colonise l'ensemble des continents (exceptée une partie de l'Océanie) même si c'est encore la fluctuation du niveau des océans (dérivé climatique) qui régule sa mobilité.

La densification de quelques populations dans des milieux partuculièrement riches en ressources serait peut-être aussi à considérer comme favorisant l'éclosion de quelques uns des foyers néolithiques.

 

 

Les grandes cultures néolithiques apparaissent et se structurent globalement, en plusieurs étapes entre – 12 000 (villages sédentaires du Levant) et – 2000 pour les manifestations tardives dans certaines zones secondaires. Bien sur, on ne perdra pas de vu que de nombreux peuples à travers le monde ne rentreront jamais dans ce parcours évolutif et resteront à jamais, délibérément ou pas, des chasseurs - collecteurs vivant en marge de civilisations construites ou en devenir.

Les phénomènes de diffusions sont assez fréquent pour exporter des techniques sur de longues distances mais il reste indéniable que quelques grands foyers se sont développés de manière autonome, le Croissant fertile, la Chine, la Nouvelle Guinée, La Mésoamérique et la zone andine. Les influences d'un secteur à un autre, dans ces cas, sont inexistantes ou, le cas échéant, très marginales. La démonstration de cet état de chose résulte de l'étude du matériel archéologique, dans les sites de ces divers foyers, ou l'on discerne parfaitement les processus d'apparitions locaux puis le développements de techniques singulières sur de longues périodes.

 

 

Pour le Moyen-Orient, Jacques Cauvin a émis une théorie captivante qui voit la néolithisation subordonnée à l'instauration d'une nouvelle organisation sociale, elle même sous l'égide d'un nouveau pouvoir religieux. Si l'approche paraît cohérente avec ce que l'on sait de l'évolution de cette zone, il semble difficile de pouvoir généraliser cette explication à d'autres grands foyers néolithiques.

Bien souvent, au contraire de ce que l'on a longtemps pensé, les proto-agricultures et même l'instauration de techniques agricoles élaborées résultent de l'inventivité de peuples nomades ou semi-nomades. A ce titre, on peut dire que les études tirées de l'exemple moyen-orientale ont quelques peu troublé les esprits. Cependant, il est acquit désormais que, pour cette zone aussi, et bien que l'invention sédentaire précède ici clairement l'agriculture, les déplacements de cultivateurs participent au processus de sélection pour de nouvelles espèces végétales aux rendements améliorés.



 

La mutation des sociétés de chasseurs-ceuilleurs en celles de producteurs est pratiquement irréversible. On connaît quand même quelques rares cas marginaux où des populations ayant connues cette révolution vont faire machine arrière et revenir à un mode de vie fondé sur la prédation. Des contextes locaux particuliers sont peut-être en mesure d'expliquer ces revirements exceptionnels mais, toujours, l'isolement géographique de ces cultures jouera un rôle déterminants dans ces parcours culturels atypiques.

 

Si je me situe dans le cadre de fréquentes remarques, certains semblent considérer la néolithisation comme une transition définitive entre un état d'harmonie de l'Homme avec la nature ayant perduré depuis la nuit des temps, pour passer à une étape nouvelle où les principes fondamentaux de nos civilisations s'établissent et consacrent une ère de déséquilibres. En poussant un peu l'idée, on pourrait aller jusqu'à penser que ces derniers engendreraient les maux qui, à terme, hypothéqueraient lourdement l'avenir de l'humanité.

Personnellement, j'inclinerais à croire que la réalité est plus complexe, sans toutefois nier le rôle charnière de cette période dans l'évolution culturelle qui conduit au triste constat actuel.

 

Du jour où un hominidé (Homo Habilis ?) façonne son premier outil (l'éthologie nous a démontré que de rares animaux savent en confectionner), où Erectus capture le feu, où leurs successeurs inventeront la magie, le culte des morts, les arts etc..., la maîtrise du monde est en marche. Mais cette ligne directrice est déjà inscrite bien plus largement et profondément dans l'évolution biologique des espèces.

La seule différence est que dans notre cas, l'intelligence intervient de façon déterminante dans le processus évolutif. :)

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Après Quetza, c'est à mon tour de .......:cool:

 

 

 

Pourquoi l’homme préhistorique, ce prédateur du magdalénien, est-il devenu un paysan ?

Cette question, d’une redoutable simplicité, n’a pas, hélas, encore obtenu de réponse définitive.

 

Qui était cet homme ?

 

Un polytechnicien de la nature :

 

-il maîtrisait les ressources alimentaires saisonnières,

 

-il pratiquait une certaine médecine ainsi que la phytothérapie,

 

-son industrie lithique et osseuse relèvent d’une grande précision d’exécution et d’une efficacité sans commune mesure avec les périodes précédentes,

 

-cet homme était en bonne santé, comparable ou presque à la notre mais avec une espérance de vie moindre.

 

Ce choix fut aussi le choix d’un héros mythique irlandais, celui de Cù chulainn : avoir une vie courte, intense et passionnante ou bien avoir une vie longue et tranquille comme celle d’un agriculteur.

 

L’homme préhistorique n’est pas devenu un paysan, sur un choix spontané, du jour au lendemain, à l’instar du héros irlandais mais au contraire, les hommes sont devenus des fermiers très progressivement et très lentement.

L’unité de temps néolithique n’est pas la génération, ni le siècle mais plutôt le millénaire soit environ 40 générations d’humains.

Un millénaire sépare, par exemple, l’appel de Clermont d’Urbain II en 1095, un des prémices aux croisades, au lancement du LHC , porteur lui aussi de bouleversements (j'espère).

Un autre millénaire sépare la reddition gauloise de l’élection du nouveau roi des francs : le robertien Hugues Capet.

 

La sédentarisation, la domestication des plantes et des animaux, la maîtrise de la céramique ont été élaborés sur des millénaires, sur des centaines de générations.

La révolution néolithique débute au Moyen-Orient vers 12 000bc avec les premiers villages sédentaires puis elle se clôt vers 6000bc avec un art de la céramique parfaitement maîtrisé.

La révolution a duré 6 millénaires avant d’arriver à son terme.

Environ 6000 années séparent les premiers véhicules à roues des premières fusées.

 

Le temps fut le premier élément d’importance de la révolution néolithique, tout comme il est aussi primordial dans l’évolution de l’univers ou dans l’évolution de la vie.

Ainsi, les hommes ont eu beaucoup de temps pour expérimenter, pour essayer , parfois pour échouer ou parfois pour réussir.

 

Le second élément d’importance de cette révolution néolithique concerne les contraintes climatiques.

Ainsi, des périodes d’humidités alternent à des périodes de sécheresses et des périodes de chaleurs alternent aux périodes froides. L’unité de temps de ces différentes périodes est de l’ordre de deux à cinq siècles.

Ainsi, la flore devient luxuriante ou clairsemée, voire désertique selon la période climatique et par conséquent, l’homme doit s’adapter et trouver de nouvelles solutions pour assurer sa survie.

 

J’aborderais prochainement, pour terminer mon intervention sur ce post, les changements conceptuels dans la vie quotidienne.

Ils ont une grande importance dans la réussite de la révolution néolithique ; je précise qu’il s’agit d’un avis personnel.

Et enfin, en conclusion, l'astronomie au néolithique.

Posté

Bonsoir,

 

Merci Tatien. :)

 

Je trouve interressant de voir comment deux analyses différentes (et non contradictoires dans ce cas), peuvent s'enrichir mutuellement.

Il m'est toujours plaisant de te lire. :)

 

A bientôt. ;)

Posté
Je trouve intéressant de voir comment deux analyses différentes (et non contradictoires dans ce cas), peuvent s'enrichir mutuellement.

 

Enrichissons-nous alors! :)

 

 

 

A bientôt. ;)

 

Pas trop pressé, j'espère! :cool:

Posté (modifié)

La révolution néolithique a enclenché un ensemble de processus conceptuels axé sur un nouveau mode de vie.

 

L’homme est d’abord devenu sédentaire, puis il a commencé à domestiquer certaines céréales et certaines légumineuses ainsi que quelques animaux comme le mouton ou la chèvre.

Ce sont des espèces totalement nouvelles façonnées par la volonté des premiers agro-pasteurs.

Ces animaux ont subi une sélection afin d’obtenir des caractéristiques en accord avec la vie villageoise : ils sont plus petits et plus dociles contrairement aux espèces sauvages.

Les céréales ont aussi été sélectionnées en fonction de leur rendement.

Enfin, la révolution s’achève avec la période dite « céramique » qui voit la conception de vaisselles utilitaires de qualité.

Ce processus a été très progressif : 6 millénaires environ.

 

Les habitudes économiques ont changé lentement ; l’élevage a supplanté la chasse, l’agriculture a remplacé la cueillette et la vaisselle en céramique a ouvert la voie à un nouveau mode alimentaire, impossible jusqu’alors avec le bois.

Ainsi, pour la première fois, une espèce façonne la nature comme un potier façonne son argile. Adam signifie « le terreux », celui qui est fait d’argile, le premier des golems.

Pourtant, le dieu biblique n’existait pas encore dans ce lointain passé où l’homme était le « nouveau maître de la création ».

 

L’homme est un animal politique qui a toujours eu un besoin impérieux de marquer sa différence. Le groupe a le désir profond de vivre ensemble et, aussi, le désir profond de se démarquer des autres groupes.

Ainsi, le groupe s’invente des rites et des rituels qui célèbrent et soudent la vie communautaire et qui, en parallèle, accentuent les éléments de différenciation avec les autres communautés humaines. Ces cérémonies, rites et rituels ont une fonction de cohésion, d’une part, et d’exclusion, d’autre part.

 

La révolution néolithique apporte une nouveauté : les groupes humains excluent la nature et le sauvage.

Ainsi, un arsenal conceptuel exclusif se met progressivement en place lors des millénaires de l’élaboration de la révolution néolithique.

 

Les rites et rituels ont toujours existé, ce n’est pas une invention du néolithique ; il a y les rituels de naissances, les rites de passages à l’âge adulte, les rites mortuaires…..

Ce sont des rites culturels qui jalonnent la vie d’un être humain au sein d’une communauté ; ils marquent son appartenance à la société et aussi ils valident son acceptation des règles de vie, une sorte de soumission à l’entité communautaire.

Le néolithique apporte une nouveauté : une opposition entre la civilisation et la nature, le domestique et le sauvage.

Ainsi, de nouveaux rites fédérateurs apparaissent mais en excluant le sauvage et le naturel.

 

L’espace de vie des hommes, le village, est sacralisé. Les hommes délimitent d’abord l’espace civilisé à l’aide d’une charrue attelé à un bœuf, symbole du néolithique. Un prêtre avalise le lieu en lisant les présages, signes annonciateurs des dieux. Ce rite a été immortalisé par la légende romaine, celle de la fondation de Rome par Romulus.

Les néolithiques sont des paysans et le premier souci du paysan, outre la récolte, est la propriété et le bornage de son terrain. Tous les espaces doivent être délimités, surtout celui des hommes et des dieux.

Les prêtres aussi, lisent les présages dans les viscères d’animaux domestiqués.

 

 

La fondation d’une cité est toujours liée à un dieu tutélaire ainsi que de son sanctuaire.

Les dieux de l’antiquité sont des dieux civilisateurs, ils ont apporté l’écriture, ils ont offert la vigne et l’olivier aux hommes, ils ont aussi apporté la loi et une constitution.

Ils sont les garants de la civilisation.

La plupart de ces dieux sont « nouveaux », ils ont supplanté les cultes originels des déesses mères qui pourtant perdurent encore sous l’antiquité.

 

Les dieux sont honorés par des rituels et des offrandes. Les animaux domestiques, uniquement, sont sacrifiés pour les dieux. Les offrandes sont exclusivement composées de vin, de lait ou de céréales issues de la révolution néolithique.

 

La vie n’est conçue qu’en société urbaine et la pire des sanctions pour un coupable est l’ostracisme. Il est chassé de sa ville ou son village et ainsi il se retrouve apatride et en dehors de la civilisation des hommes. Il est chassé de la civilisation et il doit rejoindre la nature sauvage.

 

Ainsi, un ciment social et conceptuel, à prise lente mais irréversible, scelle la nouvelle société néolithique.

La religion emprisonne, lentement, les hommes dans une vie contraignante, si lentement qu’ils ne prennent pas conscience de cette emprise progressive.

Les clefs de la réussite de cette révolution néolithique sont la natalité d’une part et les contraintes religieuses qui se sont mises en place tout au long de ce processus qui a duré 6 millénaires.

La religion néolithique a créé un univers conceptuel exclusif où la nature et le sauvage n’ont plus le droit de « cité », une sorte de totalitarisme civilisateur, alimentaire et religieux.

Ce sont les prémices aux religions monothéistes qui elles s’excluront les une les autres, après la période de paix du polythéisme antique, époque de riches syncrétismes religieux.

Modifié par tatien
  • 2 semaines plus tard...
Posté

« L’homme a domestiqué la nature ; la culture a domestiqué l’homme. »

Cette phrase unique suffit à résumer le concept du post précédent (le #159).

 

 

Le néolithique et l’astronomie.

 

Cette période de l’humanité est marquée par un vif intérêt des hommes pour le soleil.

 

Aux périodes précédentes, lors du paléolithique, aucun artefact solaire (sens archéologique : objet fabriqué par l’homme) ou aucun sanctuaire « céleste » n’a été découvert.

A cette époque, le besoin venait principalement de la nécessité et, les chasseurs cueilleurs entretenaient une économie de prédation et/ou de collecte en fonction des saisons.

Les peuples actuels, vivant encore de la chasse et de la cueillette, mesurent le temps avec les cycles lunaires.

 

Au néolithique, la mesure précise du temps devient une nécessité impérieuse. En effet, l’agriculture est une pratique contraignante et la moindre erreur de semis engendre une mauvaise récolte et une famine.

En parallèle au développement de l’agriculture, des « sanctuaires » solaires, dont le plus connu est Stonehenge, sortent de terre. Ainsi, la course annuelle du soleil est représentée par une religieuse enceinte de pierres dressées.

 

Le soleil devient aussi un symbole, il pénètre et ensemence la terre de ses chauds rayons et, en conséquence, la terre fertile donne naissance aux céréales.

Une puissance masculine et une puissance féminine que l’on retrouve symboliquement dans les allées couvertes de la façade atlantique (Newgrange en Irlande par exemple) : le soleil pénètre progressivement dans l’allée couverte au solstice d’hiver puis il éclaire la sombre chambre funéraire où repose le mort.

Sa puissance masculine s’incarnera progressivement au cours du temps en puissance divine aux travers de dieux antiques.

 

L’astronomie, d’abord pratique diurne, débute avec le néolithique car l’agriculture nécessite une parfaite maîtrise du temps et des saisons.

Le soleil, grand métronome de l’agriculture, est vraisemblablement à l’origine de l’essor de l’astronomie. Son observation a entraîné d’autres découvertes telles que les cycles planétaires : l’étoile du berger, à proximité du soleil, qui progressivement empiète sur le royaume de la nuit.

 

Le soleil, symbole de vie et de lumière s’oppose à la nuit, le royaume des morts. Le ciel nocturne est immense champs où repose les trépassés.

Ainsi, en parallèle au développement des connaissances solaires et de la religion solaire, les néolithiques se réapproprient la nuit, ils forment de nouveaux astérismes.

Les techniques, qui ont d’abord été utilisées en journée pour comprendre le cycle annuel du soleil, ont été ensuite réutilisées de nuit.

 

L’astronomie s’est développée dans un carcan religieux et elle est intégrée à un système de croyance.

L’homme est un animal politique qui se nourrit de concepts.

Posté

merci tatien,

post attendu que je signale dans ma discussion:

"Trouver des preuves de l'intérêt des hommes préhistoriques pour les astres"

 

Nous n'avons encore trouvé aucun artéfact solaire ou lunaire, preuve de l'intérêt des humains pour les astres, et cela semble quasiment impossible...même si on peut penser que c'était éloigné de leurs préoccupations.

  • 3 semaines plus tard...
Posté (modifié)

Je termine ma participation à ce fil par ce pseudo-jeux :

 

Nous sommes entre le troisième millénaire et le deuxième millénaire avant Rhésus Ier (celui qui avait 12 potes dont un Judas iscariote) sur les rives du Danube, dans les Balkans.

Les habitants de ce village néolithique étaient installés sur un promontoire rocheux qui dominait la course du fleuve.

Ils se nourrissaient principalement de plantes et d'animaux domestiqués.

Ils entraient aussi dans l'âge des métaux avec le chalcolithique.

 

Parmi les objets retrouvés, ce pot, et surtout les motifs, ont intrigué les archéologues.

Il ne servait pas à décorer les habitations de roses ou de jonquilles mais plutôt à l'usage de cérémonies religieuses.

 

vase_d10.gif

 

Que représentent le motif dans son ensemble?

Que représente chaque case?

 

Certaines cases sont vides car le motif a été effacé avec le temps.

Modifié par tatien
Posté

le motif dans son ensemble m'inspirerait un hymne à la vie, aux éléments et aux esprits.

 

l'insecte = puissance créatrice; âme des morts

le Soleil = le sacré, la vie

le cinq = harmonie

la croix = équilibre des forces naturelles

les vagues = l'eau, source de vie

cercles concentriques = en rapport avec le centre

le quatre = la stabilité

 

voilà, j'ai fait ce que j'ai pu...

Posté
Je termine ma participation à ce fil par ce pseudo-jeux :

 

Nous sommes entre le troisième millénaire et le deuxième millénaire avant Rhésus Ier (celui qui avait 12 potes dont un Judas iscariote) sur les rives du Danube, dans les Balkans.

Les habitants de ce village néolithique étaient installés sur un promontoire rocheux qui dominait la course du fleuve.

Ils se nourrissaient principalement de plantes et d'animaux domestiqués.

Ils entraient aussi dans l'âge des métaux avec le chalcolithique.

 

Parmi les objets retrouvés, ce pot, et surtout les motifs, ont intrigué les archéologues.

Il ne servait pas à décorer les habitations de roses ou de jonquilles mais plutôt à l'usage de cérémonies religieuses.

 

vase_d10.gif

 

Que représentent le motif dans son ensemble?

Que représente chaque case?

 

Certaines cases sont vides car le motif a été effacé avec le temps.

 

le motif dans son ensemble m'inspirerait un hymne à la vie, aux éléments et aux esprits.

 

l'insecte = puissance créatrice; âme des morts

le Soleil = le sacré, la vie

le cinq = harmonie

la croix = équilibre des forces naturelles

les vagues = l'eau, source de vie

cercles concentriques = en rapport avec le centre

le quatre = la stabilité

 

voilà, j'ai fait ce que j'ai pu...

 

Bonjour,

 

Une tentative de réponse un peu trop "New Age" pour cette époque ;)

 

Premier indice : quatre lignes qui m'évoquent un concerto pour violon.

 

Deuxième indice : les motifs stylisés dans les cases sont des miniatures.

 

Je rappelle que les cases vides dans les deux coins supérieurs ont été effacées par le temps.

Posté

Premier indice : quatre lignes qui m'évoquent un concerto pour violon.

 

Les Quatre Saisons ? Serait-ce un calendrier agraire ?

Posté
:pou:

 

Et maintenant,que représentent les petites gravures? :cool:

 

:refl:

 

Je me hasarde à quelques interprétations :

 

Les petites lignes ondulantes horizontales : l'irrigation ?

 

Les petites lignes ondulantes verticales : Les plantes -un champ de céréales ?- ?

 

le X : Un outil ?

 

Les cercles concentriques : Stockage ? A moins que ça ait un rapport avec les animaux ?

Posté

 

Je me hasarde à quelques interprétations :

 

Les petites lignes ondulantes horizontales : l'irrigation ?

 

Les petites lignes ondulantes verticales : Les plantes -un champ de céréales ?- ?

 

le X : Un outil ?

 

Les cercles concentriques : Stockage ? A moins que ça ait un rapport avec les animaux ?

 

Le sens de ton interprétation est logique dans un fil sur la révolution néolithique mais si tu lèves la tête un soir, sans lune et sans nuage:rolleyes:, le X devient une constellation ainsi que les autres motifs stylisés du vase.

 

Qui est qui?

Posté

remarques:

 

dernière ligne seulement: les 2 symboles sont inversés dans les 3 premères miniatures, constellations vues autrement??

Les miniatures:

Orion (la plus représentée ici), Cassiopée (les vagues)

l'étoile représente Sirius

Le Lièvre dont Arneb et Nihal représentant la croix et Les Pleiades représentées par les 5 points (à l'époque ils ne devaient en voir que 5)

 

Normalement "c'est mon dernier mot Jean-Pierre!" pour cette observation d'une région du ciel en hémisphère nord d'il y a 4500 ans représentée sur ce vase en hommage à la saison des plantations agricoles...

Posté

 

dernière ligne seulement: les 2 symboles sont inversés dans les 3 premères miniatures, constellations vues autrement??

 

Cassiopée (les vagues)

 

Well done :)

Et de une :cool:

Posté (modifié)

mais si tu lèves la tête un soir, sans lune et sans nuage, le X devient une constellation ainsi que les autres motifs stylisés du vase.

 

Oh, c'est plus amusant ainsi ! Mais pas moins difficile ! ^^

 

La petite croix : Le Cygne ?

 

Les 5 cercles : Orion ?

 

Le motif présentant un ovale dans un rectangle avec quatre gouttes aux points cardinaux : Les Pléiades ?

 

Cet autre avec deux triangles et deux cercles opposés : Pégase ?

 

Le motif semblable à un soleil : Une étoile particulièrement lumineuse ? Sirius ?

 

Les cercles concentriques : Sans vraiment en saisir la pertinence, serait-ce l'étoile marquant le Pôle Céleste ?

 

 

Voilà, après simulation sur carte céleste et en imaginant la première saison/première ligne de mi-février à mi-mai, la seconde, de mi-mai à mi-août, la troisième de mi-août à mi-novembre, et enfin, la quatrième de mi-novembre à mi-février, ça pourrait coller... :refl:

Modifié par Neve
Posté
La petite croix : Le Cygne ?

 

Et de deux :pou:

 

Tu as aussi une demi bonne réponse, je développerais un peu plus tard, à mon retour du travail.

Posté

oui Le Cygne pour la croix, très juste

 

pour la miniature la plus représentée: Hercule

pour l'étoile: Véga

pour les cercles concentriques représentant le centre c'est Arcturus

A plus

Posté

J'ai apporté quelqueschangements:

pour la miniature la plus représentée, elle ne serait pas la même combinaison constellation (Grande Ourse, Andromède, Orion, Céphée, Gémeaux...) + éventuellement quelques étoiles les plus brillantes.

La ligne où se trouve la croix représenterait la période du printemps

Les cercles représenteraient le Cocher

Le 4ème miniature dernière ligne représenterait La Baleine

Les 5 points: Le Lion

voilà ce que j'ai pu en déduire..

A plus

Posté (modifié)
Les 5 cercles : Orion ?

 

C'est aussi une bonne réponse :)

 

 

 

Le motif semblable à un soleil : Une étoile particulièrement lumineuse ? Sirius ?

 

C'est ta demi bonne réponse: la solution est dans ta réponse !pomoi!

 

 

pour la miniature la plus représentée, elle ne serait pas la même combinaison constellation (Grande Ourse, Andromède, Orion, Céphée, Gémeaux...) + éventuellement quelques étoiles les plus brillantes.

 

Ce motif stylisé, le plus représenté, une case sur deux, pose vraiment le problème de son explication.

Il est une sorte de motif "intercalaire" entre chaque constellation mais contrairement aux constellations, les archéologues n'ont retrouvé aucun symbole correspondant à ce motif dans les civilisations suivantes.

Il ne représente pas la journée car il existe un symbole solaire, il représente peut-être l'alternance, le crépuscule ou l'aurore (qui est une ancienne déesse antique).

 

 

vase_d10.gif

 

 

Pour résumer :

 

 

Premier motif de la première ligne en haut à droite : une sorte d'intercalaire?

Second motif : le Soleil

Troisième motif : intercalaire

Quatrième : Orion

Cinquième : intercalaire

Sixième: Soleil

 

Deuxième ligne et quatrième motif : le Cygne.

Sixième : Cassiopée.

Modifié par tatien
Posté

pour le motif le plus représenté il m'a bien semblé correspondre à un ensemble d'étoiles (composé d'une constellation connue et vue la forme globale, avec qqs étoiles), le mot intermédiaire ou intercalaire convient bien. Parfois c'est la même constellation et elle a été inversée conformément à l'état du ciel (de l'époque).

As-tu d'autres éléments ou suppositions?

Au post précédent j'ai cité d'autres constellations qui apparemment n'entrent pas dans l'interprétation.

Si l'on trouve la bonne interprétation il est possible de remplir les cases manquantes avec une approximation dans certains dessins...

La deuxième ligne représente-t-elle le Printemps d'après les scientifiques?

 

Dès que j'ai un moment je tacherai de voir si ce que j'ai interprété a au moins une cohérence mais il y a déjà des choses bien en rapport avec le ciel qui montrent que ces personnes s'intéressaient bien au ciel et le connaissaient même bien. Exemple intéressant que tu nous as donné là!

A plus

Posté

Peut-être aussi la représentation de constellations en lien avec l'agriculture. Comme la Vierge et le Taureau ?

 

Le Bouvier ?

 

:refl:

Posté

Bonjour à tous,

 

tatien, comme promis j'ai essayé de trouver une correspondance entre les motifs dessinés sur le pot et une suite de constellations présentes selon le mois de chaque saion. J'ai utlisé "Astronomie 3000 Skyplot9" (peut-être certains connaissent) et j'ai observé le ciel que pouvaient voir ces Anciens du Néolithiques présents près de Sofia? (Bulgarie) vers l'an 2500 avant JC.

Sur un plan purement astronomique en rapport avec l'hypothèse des 4 saisons,voici les 1ères remarques:

-si l'artiste avait voulu représenter le Soleil par un motif il l'aurait fait au moins une fois par ligne. Ce motif semble être celui de la constellation d'Hercule.

-à priori pas d'interprétation possible par colonne.

-l'artiste a choisi un chemin parmi les constellations apparemment sans une logique nette.

-l'interprétation liée aux 5 petits cercles ne semble pas correspondre à la constellation d'Orion (si je me base sur différentes possibilités de suites de mois dans les saisons).

Je donne dans le post suivant une interprétation de chaque motif.

Posté

voici une interprétation possible des motifs représentés et de ceux qui se sont éffacés (indiqués par un astérisque) par rapport aux constellations aux périodes indiquées:

 

1ère ligne du 20 janv. au 20 avril -2500 ans av JC:

Gémeaux*, Cocher*,Petite Ourse, Hercule, (20 fév.) Bouvier, Lion, Vierge, Hercule, (20 mars) Dragon, Grande Ourse*, Petite Ourse*, Cassiopée*, Céphée*.

 

2ème ligne du 20 avril au 20 juil. -2500 ans av JC:

Cygne*, Dragon*, Grande Ourse, Bouvier, (20 mai) Cygne, Céphée, Cassiopée, Petite Ourse, (20 juin) Grande Ourse, Dragon, Hercule*, Aigle*, Cygne*.

 

3ème ligne du 20 juil. au 20 oct. -2500 ans av JC:

Dragon, Grande Ourse, Gémeaux, Orion, (20 août) Gémeaux, Grande Ourse, Petite Ourse, Cocher, (20 sept.) Lynx, Grande Ourse, Petite Ourse*, Cygne*, Dragon*.

 

4ème ligne du 20 oct. au 20 janv. -2500 ans av JC:

Céphée, Cassiopée, Persée, (20 nov.) Cocher, Gémeaux, Lion, Bouvier, (20 déc.) Grande Ourse, Petite Ourse, Cocher, Gémeaux, Orion.

 

Bien évidemment, cette interprétation pourrait être une vue de l'artiste si l'hypothèse de départ est correcte.

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