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Définition de la vie


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Invité shf
Posté
Deux énantiomères ne sont pas vraiment symétriques, car la force nucléaire faible ne supporte pas la symétrie miroir...

 

D'où l'intérêt de la stéréochimie, et de l'interaction avec des catalyseurs ! (entre autres !);)

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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Invité shf
Posté (modifié)

....

Modifié par shf
Posté (modifié)
Deux énantiomères ne sont pas vraiment symétriques, car la force nucléaire faible ne supporte pas la symétrie miroir...

J'ai lu ça dans un bouquin sur la symétrie dans la Nature si je me souviens bien, j'attends toujours qu'on m'explique :D

Modifié par iksarfighter
Posté (modifié)

Comment veux-tu qu'elles comprennent quelque chose à l'idée qu'il n'y a pas nécessairement d'origine à la vie, dans la mesure où la physique assigne apparemment une date à l'apparition des particules composant les êtres vivants.

 

Il y a de grandes difficultés qui se présentent dans cette façon dont tu présentes les choses, dans cette hypothétique précédence de l'univers sur la vie. Je dirais que ces difficultés se rattachent à deux grands groupes de questions : Les questions liées aux origines, et les question liées aux phénomènes, à l'apparaître.

 

Les origines : Que nous, situés ici dans le monde, et raisonnant en cosmologistes et physiciens, puissions dater la possibilité d'apparition de particules (celles qui sont appelées à entrer dans la composition des êtres vivants) est une chose, indiscutable. Mais cela ne nous apprend rien sur l'origine de cette matière-espace-temps, cela nous parle juste de son histoire. De même, on peut investiguer sur l'histoire des êtres vivants, mais pas plus que la nucléosynthèse n'est une explication de l'origine du quantum d'action (et d'autres lois de la physique), l'apparition d'un être vivant quelque part ne peut être considérée, sauf abus de raisonnement ou hypothèse/préjugé réductionniste infondée, comme l'origine de la vie.

 

Il y a en particulier cette notion de la conscience (fut-elle au niveau rudimentaire d'un monocellulaire, mais suffisante pour qu'il se comporte en sujet vivant) inhérente à la vie dont on peut légitimement se demander d'où elle sort, par quel coup de baguette magique...

 

Le second groupe de difficultés est encore plus ardu : Enoncer l'état d'existence d'un univers dans un passé lointain qui serait dénué de vie est le fait d'êtres vivants, ici. C'est une chose qui nous apparait, dans le cadre de notre entendement spatio-temporel. Ca ne donne pas nécessairement un sens à une affirmation concernant une réalité en-soi, ce n'est qu'une réalité pour nous, une réalité empirique.

 

On sait, au moins depuis le premier quart du XXème siècle (datons ; Interprétation de Copenhague de la MQ, 1927) qu'il n'existe rien de tel qu'un monde classique indépendant de nous (les vivants, au sens large).

 

Il est donc légitime de se demander quelle pourrait être une réalité en-soi, sans la vie. Quelque chose de non local, non immergé dans le temps, probablement. Et du coup, la vie n'y étant pas, ne serait jamais, n'apparaitrait jamais...Nous sommes la contradiction de cette hypothèse.

 

Sans nous (les vivants, au sens large), il n'y a pas de temps, pas d'espace où l'être peut se déployer, apparaitre.

 

On voit donc que l'histoire (empirique) que l'on peut raconter, avec un Big Bang, et, plus tard, formation des particules, et, encore plus tard, formation des êtres vivants, n'est qu'une représentation des choses, qui cadre avec notre entendement, mais qui ne peut rendre compte de façon satisfaisante de ce qui est (*). Et notamment, nous laisser penser qu'un univers sans vie, sans conscience (qui est pour moi plus ou moins un synonyme de la vie) ait jamais pu être.

 

 

 

(*) En particulier, mais pas seulement, à cause de ce supposé écoulement du temps qu'elle suppose.

Modifié par Jeff Hawke
Posté (modifié)
Sans nous (les vivants, au sens large), il n'y a pas de temps, pas d'espace où l'être peut se déployer, apparaitre.

 

C'est d'ailleurs pour ça que quand nous disparaissons, nous disparaissons non seulement de l'espace mais du temps.

 

Nos descendants sont alors aussi éloignés de nous que les dinosaures du Jurassique.

Modifié par Estonius
Posté
Il y a en particulier cette notion de la conscience (fut-elle au niveau rudimentaire d'un monocellulaire, mais suffisante pour qu'il se comporte en sujet vivant) inhérente à la vie dont on peut légitimement se demander d'où elle sort, par quel coup de baguette magique...

On t'a dit, la conscience sert à recevoir récompenses et punitions pour aider l'être qui l'abrite à survivre et surtout à se reproduire.

Que cette conscience se pose parfois des questions existentielles n'est qu'un accident accessoire :D, un peu comme la Vie quoi :be:

La Conscience est un organe comme un autre de l'être vivant, comme l'estomac ou les c...s.

Puis il suffit de regarder Auschwitz ou Hiroshima (crimes de masses ou d'états) pour bien se rendre compte que tout ça n'est qu'un froid assemblage d'atomes aux décisions bien plus souvent orientés par le hasard que par autre chose.

 

En tout cas si on veut vraiment sortir un jour de ce carcan existentiel, et si c'est possible, il faudrait peut-être commencer à se poser les bonnes questions...

Pour l'instant la MQ a donné Hiroshima, pourtant ils étaient super intelligents et évolués les chercheurs de Los Alamos, le gratin de l'humanité paraît...

Bon app.

Posté
Pour l'instant la MQ a donné Hiroshima, pourtant ils étaient super intelligents et évolués les chercheurs de Los Alamos, le gratin de l'humanité paraît...

La Mécanique Quantique n'a pas plus donné Hiroshima, que Einstein la bombe atomique ou que le premier homme qui a inventé le silex taillé, la hache de guerre. Il y a des découvertes scientifiques faites par des gens qui ont en vu de découvrir de nouvelles choses et il y a d'autres hommes qui pour des raisons diverses les utilisent à des fins militaires.

Si il y a une conscience à travailler c'est pas chez les scientifiques qu'il faut le faire mais chez la deuxième catégorie d'homme.

Posté
La Mécanique Quantique n'a pas plus donné Hiroshima, que Einstein la bombe atomique ou que le premier homme qui a inventé le silex taillé, la hache de guerre. Il y a des découvertes scientifiques faites par des gens qui ont en vu de découvrir de nouvelles choses et il y a d'autres hommes qui pour des raisons diverses les utilisent à des fins militaires.

Si il y a une conscience à travailler c'est pas chez les scientifiques qu'il faut le faire mais chez la deuxième catégorie d'homme.

C'est juste, mais ça m'a irresistiblement rappelé cette blague :

 

- l'homme a découvert l'agriculture et il a inventé la nourriture

- la femme a découvert la nourriture et elle a inventé les régimes alimentaires.

 

:jesors:

Posté
La Mécanique Quantique n'a pas plus donné Hiroshima, que Einstein la bombe atomique ou que le premier homme qui a inventé le silex taillé, la hache de guerre. Il y a des découvertes scientifiques faites par des gens qui ont en vu de découvrir de nouvelles choses et il y a d'autres hommes qui pour des raisons diverses les utilisent à des fins militaires.

Si il y a une conscience à travailler c'est pas chez les scientifiques qu'il faut le faire mais chez la deuxième catégorie d'homme.

Si, Einstein est directement à l'origine de la bombe A, de par sa célèbre lettre à Roosvelt qui a lancé le projet Manhattan.

Il a les mains aussi sales que les militaires qui ont encadré le projet.

Ainsi que Szilard, Oppy, Teller, Fermi, Feynman et tous les scientifiques impliqués.

Mais vous allez me dire "Mais c'était la guerre !!!".

Alors on a balancé un soleil artificiel à 500m d'altitude au-dessus d'une ville de 300.000 habitants.

 

Mais bon, paraît que la dissuasion nucléaire a évité un embrasement de l'Europe pendant la guerre froide, alors...

Ça aurait aussi pu tourner à l’holocauste nucléaire... Cuba ce fut chaud !

Ça n'a toutefois pas évité les massacres en Corée, Laos, Cambodge, Vietnam, Ouganda, ...

 

Mais rejeter toujours la faute aux autres, ici les militaires, c'est encore une connerie humaine, à Nuremberg il n'y avait que quelques types qui comparaient et qui disaient "Je ne suis pas responsable", alors que c'était la faute de tout le monde.

 

Rejeter la faute sur les autres c'est une petite stratégie qu'il vous faudra un jour abandonner si vous voulez grandir, humains !

Posté

Iksarfighter,

 

le mécanisme de Higgs pourrait être responsable de la masse des particules élémentaires, le boson éponyme permettant de donner une masse aux fermions de masse nulle interagissant avec lui. Il permettrait l’unification, à haute énergie, des interactions électromagnétiques faibles au sein de la théorie électrofaible et expliquerait efficacement la brisure de cette symétrie électrofaible à basse énergie, qui se traduit

par deux interactions qu’on peut distinguer à ce niveau d’énergie. Il reste à découvrir le boson de Higgs.

Posté
Iksarfighter,

 

le mécanisme de Higgs pourrait être responsable de la masse des particules élémentaires, le boson éponyme permettant de donner une masse aux fermions de masse nulle interagissant avec lui. Il permettrait l’unification, à haute énergie, des interactions électromagnétiques faibles au sein de la théorie électrofaible et expliquerait efficacement la brisure de cette symétrie électrofaible à basse énergie, qui se traduit

par deux interactions qu’on peut distinguer à ce niveau d’énergie. Il reste à découvrir le boson de Higgs.

Lol bravo pour ta connaissance de la physique théorique ;)

 

J'avais lu qu'entre deux inverses optiques, effectivement la symétrie était brisée par une des forces nucléaires, et de ce fait une différence d'énergie de l'ordre de 10-7 existait entre les deux énantiomères, que l'on aurait au départ pensé totalement équivalents et symétriques.

 

Le bouquin en déduisait (avec humilité...) que cette différence pourrait éventuellement expliquer les choix chiraux qui ont étés faits par le Vivant lors de son apparition ou de l'évolution.

 

Je ne me souviendrai jamais du nom de ce bouquin, à moins peut-être de consulter les archives de mes emprunts à la médiathèque.

Posté (modifié)

Sur l'énigme de l'homochiralité et de la vie (le lien cnes posté plus haut est très intéressant !), juste une petite remarque en passant: ok, on ne trouve que les 21 L-amino acides essentiels dans les protéines assemblées par les ribosomes, mais pourtant on trouve bien des formes D dans les produits synthétisés par les NRPS (peptides synthases non-ribosomales). Les polypeptides du monde vivant ne sont PAS exclusivement L :p

(http://www.enzyme.wikibis.com/peptide_non_ribosomal.php)

Modifié par apricot
Posté

Peut-être que ceux qui constituent vraiment les "briques" du vivant le sont, les polypeptides crées par les NPRS (300 "AAs" différents pour des PP de 48 max) ne semblent pas être des briques (ils parlent d'antibiotiques par exemple).

Merci pour m'avoir fait découvrir la sélénocystéine, 21ème AA que l'on peut trouver dans les polypeptides ribosomaux mais qui n'a pas de codon ADN !

 

Petit cours sur la synthèse ribosomale des polypeptides (protéines) :

 

L'ADN du noyau code des molécules d'ARN messager qui sortent du noyau vers le cytoplasme de la cellule, celles-ci sont alors "lues" par des grosses protéines (les ribosomes) qui les parcourent en synthétisant en parallèle les polypeptides (enchainements d'acides aminés) correspondant à ce que le noyau a encodé.

 

C'est-y-pas beau ?

Posté (modifié)

Héhéhé, et dans tout le Vivant que l'on connait actuellement, ces polypeptides d'origine ribosomale sont uniquement constitués d'enchaînements d'acides aminés de la série L, alors que l'on ne connait pas de raisons pour lesquelles on n'aurait pas que du R ou bien un mélange de formes de vie en L et de formes de vie en R.

C'est ce qui constitue en partie le mystère de la "chiralité du vivant".

 

Je rappelle que pour un atome de Carbone tétravalent, on a 4 liaisons chimiques spatiales qui peuvent donner deux stéréoisomères si les radicaux sont différents, un peu comme en géométrie on détermine un repère orthonormé direct ou indirect.

On a donc pour une même molécule d'acide aminé, deux formes différentes en fonction de la répartition des radicaux liés au Carbone: les formes R ou L.

 

Toutefois, pour l'exclusion du cas du mélange de formes de vies AA L et de formes de vie AA R, on peut l'expliquer par le "Principe d'économie" du vivant, qui optimise en permanence l'utilisation du milieu. Une seule forme existante est bien plus économique que la cohabitation des 2.

 

Là je crois que Christel a compris :D

Modifié par iksarfighter
Posté

Merci pour m'avoir fait découvrir la sélénocystéine, 21ème AA que l'on peut trouver dans les polypeptides ribosomaux mais qui n'a pas de codon ADN !

 

Pour l'annectode, il y a même un 22ième acide aminé, la Pyrrolysine (http://en.wikipedia.org/wiki/Pyrrolysine ; http://www.jbc.org/content/280/21/20740.short ). Peut-être encore d'autres à découvrir ?

 

jf

Posté (modifié)
Peut-être que ceux qui constituent vraiment les "briques" du vivant le sont, les polypeptides crées par les NPRS (300 "AAs" différents pour des PP de 48 max) ne semblent pas être des briques (ils parlent d'antibiotiques par exemple).

Merci pour m'avoir fait découvrir la sélénocystéine, 21ème AA que l'on peut trouver dans les polypeptides ribosomaux mais qui n'a pas de codon ADN !

 

Petit cours sur la synthèse ribosomale des polypeptides (protéines) :

 

L'ADN du noyau code des molécules d'ARN messager qui sortent du noyau vers le cytoplasme de la cellule, celles-ci sont alors "lues" par des grosses protéines (les ribosomes) qui les parcourent en synthétisant en parallèle les polypeptides (enchainements d'acides aminés) correspondant à ce que le noyau a encodé.

 

C'est-y-pas beau ?

 

Oui c'est beau !

 

Pour préciser des inexactitudes (tout est plus compliqué dans le vivant), les ribosomes ne sont pas seulement constitués de protéines, mais aussi d'ARN: ce sont des machines ribonucléo-protéiques. Et ce n'est pas à proprement parler le noyau qui encode l'information lue (sous forme d'ARN messager) par les ribosome pour la traduire en protéines, mais l'ADN contenu dans le noyau (dans le cas des eucaryotes, dont nous sommes) ou l'ADN qui flotte non loin pas spécialement stocké dans un compartiment spécifique (cas des procaryotes, des microbes tout simples).

 

Les polypeptides non-ribosomaux et polyketides, ce sont aussi des briques du vivant dans le sens composant structurels (comme chez Mycobacterium tuberculosis, agent de la tuberculose) - et quand bien même, les antibiotiques sont avant tout produits par des microbes bien vivants, avant d'être produits par les pharmaceutiques ;)

 

Et pour faire une cellule vivante, il faut aussi des lipides, des glucides !

 

Alors, c'est quoi les briques du vivant ?

 

Bref, cette histoire du ribosome, magnifique machine fondamentale du vivant qui n'est pas seulement constituée de protéines, mais aussi d'ARN, et l'information pour la construction des protéines qui est encodée par l'ADN, ca montre bien que les briques fondamentales du vivant ce n'est pas seulement, et même peut être pas essentiellement les protéines, mais bien les ARN & ADN qui encodent l'information et sa possibilité de propagation - une caractéristique essentielle du vivant.

 

Montrez un ARN auto-catalytique qui se recopie dans une gouttelette d'huile protectrice (l'ancêtre de la membrane cellulaire) à un exobiologiste et le gars il va fondre sur place :be:

Modifié par apricot
Posté

Oui j'ai repensé plus tard à la distinction entre organismes eucaryotes/procaryotes, dans le second cas il n'y a pas de noyau à proprement parler (pas de membrane nucléaire).

 

Je ne me rappelais pas de l'ARN des ribosomes, ni de l'admirable mécanisme de l'ARN de transfert !

 

Bon on dira que la synthèse ribosomale est prédominante pour les protéines dans le vivant et qu'elle a choisi (en principe arbitrairement) comme chiralité la forme L pour les acides aminés qu'elle assemble.

Pourquoi la L et pas la R ben voilà la grande question fondamentale !

Avait-on une chance sur deux ou bien y a-t-il une raison subtile ?

Posté

Choisi arbitrairement ? Bah, pourquoi aller chercher dans ce genre de considération ? Voir le lien ci-dessus avec la lumière polarisée, il y a aussi des observations sur les cocons d'argile : des processus physiques auraient pu favoriser une prédominance de formes L dans la soupe des molécules (peptides dans ce cas) prébiotiques. L'évolution et sa parcimonie ont ensuite sélectionné surtout (mais pas seulement, on le voit dans le cas des NRPS) la forme prédominante. Ca colle (ou ca pourrait coller, la question n'est pas résolue, loin s'en faut) :cool:

Posté (modifié)

Oui, si une molécule se transforme par l'action d'un catalyseur qui l'adsorbe à sa surface toujours de la même façon pour qu'elle puisse être "attaquée" par une autre substance arrivant par dessus et qui va modifier sa structure, on peut obtenir systématiquement une seule forme chirale de la molécule transformée.

 

Ça se rapproche un peu d'une réaction enzymatique où la stéréochimie des corps en présence est primordiale.

 

Eh oui les enzymes gloutons !

Modifié par iksarfighter
Invité shf
Posté
Oui, si une molécule se transforme par l'action d'un catalyseur qui l'adsorbe à sa surface toujours de la même façon pour qu'elle puisse être "attaquée" par une autre substance arrivant par dessus et qui va modifier sa structure, on peut obtenir systématiquement une seule forme chirale de la molécule transformée.

 

Ça se rapproche un peu d'une réaction enzymatique où la stéréochimie des corps en présence est primordiale.

 

Eh oui les enzymes gloutons !

 

Tout à fait, en fait, c'est ça la stéréochimie, pas forcément liée à la catalyse.

La catalyse :

Bêtise (hemmm :cry: : - dit en riant, bien sûr !) c'est bien connu, un morceau de sucre saupoudré de cendre de cigarettes, ça brûle,

 

Bonne nuit,

 

le Chameau,

 

Daniel:)

Posté
Il y a de grandes difficultés qui se présentent dans cette façon dont tu présentes les choses, dans cette hypothétique précédence de l'univers sur la vie. Je dirais que ces difficultés se rattachent à deux grands groupes de questions : Les questions liées aux origines, et les question liées aux phénomènes, à l'apparaître.

 

Les origines : Que nous, situés ici dans le monde, et raisonnant en cosmologistes et physiciens, puissions dater la possibilité d'apparition de particules (celles qui sont appelées à entrer dans la composition des êtres vivants) est une chose, indiscutable. Mais cela ne nous apprend rien sur l'origine de cette matière-espace-temps, cela nous parle juste de son histoire. De même, on peut investiguer sur l'histoire des êtres vivants, mais pas plus que la nucléosynthèse n'est une explication de l'origine du quantum d'action (et d'autres lois de la physique), l'apparition d'un être vivant quelque part ne peut être considérée, sauf abus de raisonnement ou hypothèse/préjugé réductionniste infondée, comme l'origine de la vie.

 

Il y a en particulier cette notion de la conscience (fut-elle au niveau rudimentaire d'un monocellulaire, mais suffisante pour qu'il se comporte en sujet vivant) inhérente à la vie dont on peut légitimement se demander d'où elle sort, par quel coup de baguette magique...

 

Le second groupe de difficultés est encore plus ardu : Enoncer l'état d'existence d'un univers dans un passé lointain qui serait dénué de vie est le fait d'êtres vivants, ici. C'est une chose qui nous apparait, dans le cadre de notre entendement spatio-temporel. Ca ne donne pas nécessairement un sens à une affirmation concernant une réalité en-soi, ce n'est qu'une réalité pour nous, une réalité empirique.

 

On sait, au moins depuis le premier quart du XXème siècle (datons ; Interprétation de Copenhague de la MQ, 1927) qu'il n'existe rien de tel qu'un monde classique indépendant de nous (les vivants, au sens large).

 

Il est donc légitime de se demander quelle pourrait être une réalité en-soi, sans la vie. Quelque chose de non local, non immergé dans le temps, probablement. Et du coup, la vie n'y étant pas, ne serait jamais, n'apparaitrait jamais...Nous sommes la contradiction de cette hypothèse.

 

Sans nous (les vivants, au sens large), il n'y a pas de temps, pas d'espace où l'être peut se déployer, apparaitre.

 

On voit donc que l'histoire (empirique) que l'on peut raconter, avec un Big Bang, et, plus tard, formation des particules, et, encore plus tard, formation des êtres vivants, n'est qu'une représentation des choses, qui cadre avec notre entendement, mais qui ne peut rendre compte de façon satisfaisante de ce qui est (*). Et notamment, nous laisser penser qu'un univers sans vie, sans conscience (qui est pour moi plus ou moins un synonyme de la vie) ait jamais pu être.

 

 

 

(*) En particulier, mais pas seulement, à cause de ce supposé écoulement du temps qu'elle suppose.

 

 

 

L'univers espace temps pouvait et peut très bien vivre sans nous, il a vécu des milliards d'années, avant que nous ne soyons là, et il aurait pu continuer jusqu'à sa fin, sans la vie.

Il aurait fallu très peu pour que les conditions ne permettent pas l'éclosion de la vie sur notre terre.

Nous, par contre, même si nous ne sommes qu'un accident, nous ne pouvions vivre sans lui.

L'univers n'a nul besoin de nous, le monde du vivant disparaitra bien avant la fin de notre univers et même de notre soleil.

Posté
L'univers espace temps pouvait et peut très bien vivre sans nous, il a vécu des milliards d'années, avant que nous ne soyons là, et il aurait pu continuer jusqu'à sa fin, sans la vie.

 

Enoncé ainsi, cela semble tomber sous le sens, et pourtant, comme je le disais plus haut, il y a des difficultés.

 

Tel que c'est dit, cela suppose un monde "objectif", avec un temps qui s'écoule, indépendamment de la présence ou non d'un observateur (c'est à dire d'un être vivant). Ceci est clairement un présupposé, et non une évidence, puisque par principe même la chose est énoncée par quelqu'un, ici et maintenant.

 

Et la physique du XXème siècle nous a appris qu'il fallait, au moins, se méfier de ce présupposé : Ce monde objectif, avec un temps qui se déroule, c'est ce que l'on observe, ce qui nous apparait (et ce qui nous apparait dépend de la façon dont on décide de l'observer). Mais ce qu'il est réellement ne ressemble certainement pas à ça, puisque les notions mêmes d'espace et de temps sont questionnées...

 

Du coup, et en raccourci, pas de vivants ==> Pas de temps, pas de localité, c'est à dire pas d'espace au sens où nous l'entendons ==> La proposition "L'univers espace-temps a vécu des milliards d'années, avant que nous ne soyons là" n'a pas de sens en-soi...

 

Elle ne peut prendre sens que si "nous" sommes là, à un moment donné, pour effectuer cette observation. :cool:

 

C'est une proposition pour nous, qui par le fait même de son énonciation nous positionne dans l'univers...

Posté

Mais non, tu ne vois pas que l'explication de Jeff en rendant inséparable vie et univers, résout d'un coup la prétendue extrême improbabilité d'apparition de la vie ; et évacue en même temps les théories faisant appel à une infinité d'univers pour qu'il s'en trouve un qui réunisse par hasard les bonnes constantes physiques en vue qu'apparaisse la vie.

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