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Bonjour @Pyrene,

 

il y a une heure, Pyrene a dit :

Notre vision de la révolution néolithique change donc largement : loin de causer une modification du régime alimentaire de nos ancêtres, l'invention de l'agriculture devient une conséquence logique de leur alimentation déjà très largement tributaire des végétaux.

Pour le peu que j'en connaisse, la révolution agricole n'a pas en réalité profondément changé le régime alimentaire. Elle a surtout permis à un plus grand nombre de personnes d'accéder à une alimentation suffisante puisque désormais il devenait possible, d'une part d'avoir la disponibilité sur des périodes plus longues grâce au stockage, et d'autre part d'avoir de plus grandes quantités par la sélection des plantes et l'amélioration des rendements par la culture sur brûlis principalement.

 

En réalité, si changement alimentaire il y a eu, il s'est caractérisé par un appauvrissement de la diversité alimentaire. Les plantes alimentaires candidates à la culture avec valeur ajoutée sur les rendements étaient en tout petit nombre par rapport à la présence naturelle. Aussi ces plantes, des racines entre autre en plus des céréales, qui servaient d'aliments en grand nombre de variétés trouvées au cours de cueillettes opportunistes, ont peu à peu été abandonnées et sont tombées dans l'oubli au profit de quelques rares plantes, blé, orge, maïs, boulgour. Quelques autres exceptions à l'oubli ont été les plantes servant de base médicinale. La racine de grande parelle en est un exemple. (Pour l'anecdote, si vous vous faites piquer par de l'ortie, frotter immédiatement l'endroit piqué avec le jus de deux ou trois feuilles de grande parelle, c'est souverain).

 

Il y a 1 heure, Pyrene a dit :

Pourquoi autant de matériel, à une époque où on pensait que le régime était essentiellement carné, issu de la chasse, avec seulement des compléments permis par la cueillette.

Ça c'est le résultat des enseignements faits autrefois à l'école où la préhistoire nous était présentée comme une période durant laquelle des hordes d'humains plus sauvages que cultivés se jetaient en masse et en continu sur des troupeaux entiers de chevaux, de mammouths et autres herbivores pour se gaver de sang, de viande et plus encore d'abbats. En réalité la chasse était une activité extrêmement dangereuse non pas que les biches ou les daims contre attaquaient, non ! En réalité l'Homme était en concurrence directe avec les grands fauves, lions des cavernes par exemple qui entendaient éloigner ce "modeste" prédateur de leurs territoires et ils en avaient les moyens physiques. La viande était donc bien plus rare qu'on ne l'a imaginé un temps. De plus la chasse réclamait une énergie folle pour parfois un "rendement" médiocre. En outre la période de chasse, compte tenu des rigueurs climatiques était assez courte sous nos latitudes, alors que le stockage hivernal de graines et de plantes se prêtait bien mieux à une forme de garantie alimentaire.

Les œufs, la pêche étaient des sources de protéines plus courantes que la viande que, sous un climat sec et froid, on séchait pour en assurer la conservation.

Convaincu depuis longtemps de ce principe qui "colle" mieux, autant à la dure réalité de la vie d'alors qu'aux observations et découvertes réalisées depuis des décennies, je me réjouis que de nouvelles publications aillent dans ce sens.

 

Ney

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Dans Science, la découverte d'un demi maxillaire d'Homo sapiens daté de 180 000 ans dans une grotte du Mont Carmel, en Israël, ce qui en ferait le plus ancien sapiens découvert hors d'Afrique.

La découverte date de 2002, et la datation repose sur des analyses de la croûte minérale autour d'un maxillaire.

La région de Levant a connu des conditions climatiques favorables il y a 300 000 ans, et des analyses ADN évoquent des croisements entre sapiens et Néanderthal entre 220 000 et 460 000 ans : la recherche n'est donc pas close...

maxillaireIsrael.jpg.e9c755189cf8b30ce284c5854d09ab84.jpg

ISRAEL HERSHOVITZ / TEL AVIV UNIVERSITY

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Il y a 4 heures, Pyrene a dit :

La région de Levant a connu des conditions climatiques favorables il y a 300 000 ans, et des analyses ADN évoquent des croisements entre sapiens et Néanderthal entre 220 000 et 460 000 ans : la recherche n'est donc pas close...

les caractères d'homo neanderthalis se sont bien estompés avec les millénaires ! est-ce parce qu'homo sapiens étaient une espèce plus jeune ? Les redoutables "dents de sagesse" sont-elles le dernier vestige de notre croisement avec l'homme ancien ? il y a bien des questions qui demeurent sur le monde des chasseurs cueilleurs...

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Une "redécouverte" rocambolesque en Chine : trois publications décrivent successivement une nouvelle espèce d'Homo, une hypothèse biogéographique, et les arguments de datation du fossile attribué au Pléistocène moyen, autour de 146 000 ans. La conservation est remarquable, d'autant que la découverte date de 1933, sous la domination japonaise, et que le crâne a été dissimulé depuis dans un puits abandonné (apparemment une méthode traditionnelle chinoise de dissimulation de trésors ; le crâne a été récupéré en 2018, et le premier auteur a persuadé la famille de l'inventeur -décédé- de faire don de l'objet au muséum de l'université de Hebei).

Un nouveau candidat pour les fameux dénisoviens, dont on ne connaît encore que des fragments osseux ?

Homo_longhi.thumb.jpg.94a11c46839099dd919071a17b5d440f.jpgThe Harbin cranium (HBSM2018-000018(A)) Ji & Li, 2021, fig.1

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  • 2 mois plus tard...
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Une confirmation de ce que j'ai évoqué sous le fil Réchauffement climatique à propos de la sortie d'Afrique : de récentes découvertes en Arabie Saoudite prouve l'existence de plusieurs phases humides au cours des derniers 400 000 ans, jusqu'à permettre la colonisation par des hippopotames. Des traces d'anciens lacs ont livré une industrie lithique prouvant le passage d'hominidés, les plus anciens jamais découverts en plein désert, loin des côtes auxquelles est maintenant restreinte la végétation.

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  • 1 mois plus tard...
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Pétun !

C'est peut-être le mot que clamaient nos ancêtres les Indiens il y a 12 300 ans en mâchant -ou en fumant- du tabac : des graines du genre Nicotiana ont été découvertes dans les restes d'un foyer aménagé en bordure d'une rivière maintenant asséchée, en Californie.

Le tabac ne pousse localement qu'en montagne, et a donc été récolté et transporté. Les animaux (des restes de canard ont également été découverts) ne consomment pas ces plantes dont la toxicité les repousse. Et le fait qu'on n'ait retrouvé que les graines prouve que le reste de la plante a été consommé par les chasseurs-cueilleurs, comme d'autres plantes dont les restes sont également présents.

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il y a 11 minutes, Pyrene a dit :

C'est peut-être le mot que clamaient nos ancêtres les Indiens il y a 12 300 ans en mâchant -ou en fumant- du tabac

Et ils sont tous morts. Preuve est faite : le tabac tue ! :tire:

 

Je profite (lâchement ?) du thème abordé par @Pyrene pour rappeler que nous sommes en plein dans le mois sans tabac. Très gros fumeur jusqu'il y a 8997 jours 8 heures et 14 minutes, j'ai arrêté net d'une minute à l'autre. Si quelques volontaires souhaitent connaitre ma méthode, sans produits, sans substituts je suis disponible en MP, c'est gratuit. Le gain sur la santé est GOLOZAL, sur les performances physiques de toute sorte (oui oui là aussi) que ça en vaut vraiment la toute petite peine du début.

 

Pardon Pyrene pour le HS, mais c'est pour le bien de mes contemporains. Je tiens à leur peau pour qu'ils me financent ma retraite.

 

Dernier point depuis j'ai dû économiser pour un prix moyenné de 4,80 € le paquet, environ 43185 € et je ne compte pas les briquets.

Ouaaa ! le setup que ça fait.

 

Ney

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  • 2 semaines plus tard...
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Le 15/10/2021 à 16:53, 22Ney44 a dit :

pour rappeler que nous sommes en plein dans le mois sans tabac.

Du tout... le mois sans tabac, c'est en novembre... ça commence aujourd'hui. 
Octobre, c'est généralement réservé à la sensibilisation au cancer du sein... on parle alors d'Octobre rose ;) 

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  • 2 semaines plus tard...
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Sapiens est né en Afrique il y a quelques 200 000 ans, et en est progressivement sorti vers 60 000 ans par le Proche-Orient. Des colons sont alors passés en Europe, où ils ont trouvé Neanderthal ; les premiers vestiges de notre espèce y sont actuellement datés de 40 à 50 000 ans.

Trois sites sont parmi les plus anciens.

Grottes.JPG.dfbab23c68883396350c6c4f92064f84.JPG

Les profils génétiques établis sur les ossements retrouvés éclairent ces premiers stades de colonisation, et suggèrent une cohabitation prolongée avec Neanderthal : nous ne descendons pas de ces premiers colons.

Il y a donc eu plusieurs tentatives successives, ce qui remet en cause le schéma trop simple d'une supériorité physique ou technique sur Neanderthal. Il est possible que Sapiens soit seulement plus fertile, et ait progressivement absorbé à la suite de croisements successifs Neanderthal, qui ne subsisterait plus que dans les 2% de matériel génétique des Sapiens non Africains.

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  • 2 semaines plus tard...
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Ce soir à 20 h 50 sur France 5 dans la série Science grand format : Kromdraai, à la découverte du premier humain 

Puis en rediffusion sur la plateforme de France Télévision : Cliquez ICI

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Il y a 3 heures, RIGEL33 a dit :

Ce soir à 20 h 50 sur France 5 dans la série Science grand format : Kromdraai, à la découverte du premier humain 

Puis en rediffusion sur la plateforme de France Télévision : Cliquez ICI

Merci de l’info. Je me suis régalé :)

C’était super intéressant. Une véritable enquête policière,  avec des découvertes en direct. Je vais me coucher moins bête.  C’est rare à la télé  :D

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Ce pendentif découvert en Pologne dans un ancien abri sous roche serait le plus ancien connu sur notre continent. Il a été taillé dans une défense de mammouth il y a environ 41500 ans. Des outils ont également  été découverts, dont un poinçon en os, mais ce type de bijou est très inhabituel.

Les plus anciens objets d'ornement connus jusqu'à présent sont plus récents de deux mille ans.

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Credit: Antonino Vazzana/BONES Lab

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On connaissait les fameuses traces d'Australopithecus afarensis de Laetoli, dans les cendres volcaniques du Nord de la Tanzanie. On savait aussi que d'autres traces les accompagnaient, notamment des traces attribuées à un ours.

Un chercheur de l'Ohio qui soignait des ours juvéniles abandonnés dont les empreintes sont de taille comparables à celles de Laetoli a eu la curiosité d'examiner de près les ressemblances ...et les différences. L'aspect d'un des doigts l'a convaincu qu'il ne pouvait s'agir d'un ours. Mais les traces indiquent de plus une démarche inhabituelle, où les pas sont alignés l'un devant l'autre ("cat-walk"), ce qui exige une conformation particulière de la hanche et du genou et ...une bonne raison pour marcher de cette façon, comme la crainte de tomber. En tous cas, il devrait s'agir d'un hominidé, et dont la trace diffère de celle d' A. afarensis.

Il y aurait donc eu plusieurs espèces d'hominidés sur ce site, et au même moment, puisque les cendres volcaniques étaient fraiches, ce qui ne dure que quelques jours au plus.

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  • 2 semaines plus tard...
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La vie au Tibet n'est pas facile pour tout le monde. Elle l'est un peu plus pour les Tibétains qui ont la mutation spéciale du gène Endothélial Pas1 (EPAS1), qui leur permet de respirer un air pauvre en oxygène. Heureusement, ils sont largement majoritaires.

Et ça ne date pas d'hier, il semble que le haut plateau soit colonisé depuis au moins 30 000 ans, et que les Dénisoviens y aient participé. Or les Tibétains, comme la plupart des Asiatiques orientaux, gardent la trace d'échanges génétiques avec les Dénisoviens. Selon une équipe chinoise, le gène adaptatif à la vie en altitude pourrait provenir d'une unique rencontre de Sapiens et de Dénisoviens, il y a au moins 46 000 ans.

Ca vaut mieux, selon certaines sources, le croisement pourrait être dangereux...

Tintin in Tibet | Dessin de bd, Tintin au tibet, Hergé

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  • Comme je me gausse! 1
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(traduction partielle d'un article du National Geographic, 10 avril 2019)

 

Une nouvelle branche du complexe arbre généalogique de l’humanité vient d'être dévoilée : des chercheurs aux Philippines ont annoncé hier avoir découvert une espèce humaine auparavant inconnue de la communauté scientifique.

L'hominidé de petite taille, nommé Homo luzonensis, vivait sur l'île de Luçon il y a au moins 50 000 à 67 000 ans. L'hominidé - identifié sur un total de sept dents et six petits os - rassemble un patchwork de caractéristiques anciennes et plus avancées. La découverte historique, annoncée mercredi dans Nature, fait de Luzon la troisième île de l’Asie du Sud-Est à porter les traces d’une activité humaine insoupçonnée et mise au jour ces quinze dernières années.

« Pendant longtemps, les Philippines ont été plus ou moins délaissées", explique le co-auteur de l'étude et chef du projet, Armand Mijares, archéologue à l'Université des Philippines Diliman et explorateur National Geographic. Mais Homo luzonensis participe à défier l’idée dépassée selon laquelle la lignée humaine a nettement progressé d’une espèce moins avancée à une autre plus avancée.

« Cette nouvelle découverte me rend extatique », explique par email Yousuke Kaifu, un paléoanthropologue du Musée national de la nature et des sciences de Tokyo, qui n'a pas pris part à la nouvelle étude. « Elle met en évidence la diversité remarquable des hominidés archaïques (primitifs) une fois ceux-ci présents en Asie, d'une manière qui dépasse toutes mes attentes. »

Aida Gómez-Robles, une paléoanthropologue de l'University College London qui a examiné l'étude avant sa publication, hésite à affirmer sans équivoque que la découverte est bien constitutive d'une nouvelle espèce humaine. Mais elle ajoute que les fossiles mis au jour sont très intrigants et laissent peu d'autres possibilités.

« C’est l’une des découvertes les plus importantes [qui sera] publiée avant un certain nombre d’années », dit-elle.

 

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  • 5 semaines plus tard...
Posté (modifié)

L'émission de France Inter La Terre au carré est réécoutable sur l'internet.

Ce jour on vient d'y aborder le "genre" pour les femmes et les hommes de Neanderthal. 

On n'est pas forcé d'être de mon avis, mais j'ai trouvé cela hilarant. 

Modifié par Albuquerque
Posté

On échange des messages, ils échangeaient des bijoux : Nature présente le premier réseau social entre chasseurs-cueilleurs il y a quelques 50 000 ans. Sur une vaste zone entre l'Afrique du Sud et l'Afrique de l'Est, des échanges de bijoux à base d'oeufs d'autruches, et de techniques de fabrication ont perduré pendant plus de 15 000 ans. Ces bijoux représentent une quantité de travail considérable pour des populations supposées préoccupées par leur seule subsistance. Leur évolution prouve des échanges de solutions techniques impliquant des contacts réguliers.

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