Aller au contenu

Irresponsabilité financière ?


Paul émile

Messages recommandés

Posté

Afin de ne pas polluer le sujet sur le nucléaire, je poursuis le dialogue avec CDB ici :

 

J'ai pas lu ton article mais je suis renseigné sur le sujet et je te dis que si. je te laisse aussi chercher les infos (sur d'autres sites web de préférence) pour ne pas trop dériver dans le HS.

edit : effectivement, l'auteur de l'article est très peu informé. Sûrement parce qu'ils voient ça de l'extérieur sans connaître les détails.

 

Attendons donc les décisions de l'UE dans les prochains jours, pour faire face au problème Grec .

Le NYT mal informé ? Restons sérieux .

 

Fausse question qui consiste à appliquer comme seule hypothèse valable ton avis personnel. Et tu ne vas pas me dire que tu gobe ces fausses excuses alors même que tu prétends t'informer ailleurs ?... Si je dis que je dois fermer WA pour économier à cause de la dette, c'est crédible aussi ou ça se voit que je veux piquer le fric en rab' ? :p

 

Alors je repose cette " fausse question " qui est : Pourquoi les états réduisent leurs budgets, en particulier les budgets des services publics ?

 

Comment est-ce possible que ce soit mon avis personnel, puisque la responsabilité de la dette dans la baisse des dépenses de l'état est rappelée tous les jours dans tous les médias ? C'est d'ailleurs le coeur du problème Grec : la dette impose la réduction des dépenses de l'état grec .

 

Il y a deux solutions :

- Soit je rapporte ce que j'ai lu et entendu, ce n'est alors pas directement mon avis personnel.

- Soit mon avis personnel influence tous les médias et je vais devoir parler de moi à la troisième personne !

Posté

Le NYT mal informé ? Restons sérieux .

 

En l'occurrence, oui. Ils sont mal informés. L'éventualité d'acheter des emprunts grecs a déjà été envisagée depuis un moment au niveau européen. D'une part par l'achat direct et bilatéral de la part des Etats membres (ce à quoi l'Allemagne renâcle), d'autre part et à plus moyen terme par la création d'un "FMI" européen destiné à aider les pays en difficulté.

 

Actuellement, et ce sur quoi le NyT a raison, les traités européens interdisent l'aide directe afin d'éviter que l'Europe puisse dicter leur politique aux Etats membres. Sauf que la limite de cette interdiction est ici atteinte. Les Etats sont donc en train de contourner le problème, et envisagent une modification du traité (mais sur ce point il faut que la chose soit acceptée par tout le monde, donc c'est du long terme).

 

Donc, à court temr : achat direct d'emprunts grecs entre états membres si la Grece en a besoin (et à condition qu'elle fasse des efforts). A moyen terme : création d'un fond d'aide de plusieurs dizaines voire centaines de milliards pour aider les pays en difficulté. A long terme : modification des traités pour s'adapter aux nouvelles contraintes économiques.

 

Alors je repose cette " fausse question " qui est : Pourquoi les états réduisent leurs budgets, en particulier les budgets des services publics

 

Parce que c'est un choix purement volontaire de leur part. Si tu veux économiser de l'argent, il y a des milliers de façons de le faire sans toucher aux services publics. Ils le font simplement d'une manière correspondant à leurs convictions politiques.

 

Même concernant le cas grec, ils mettent un budget équivalent à 2,8% du PIB dans leur armée, soit déjà les 3/4 de ce qu'ils doivent économiser, et ce par pure escalade avec la Turquie.

Ceci dit leur cas est spécial : ils ont quand même menti et divisé deux fois de suite par deux leur déficit réel. Rien à voir avec les autres pays de la zone euro.

 

Quant aux médias, ils ne font que répéter ce qu'on leur dit. Si on leur dit "eh, on va diminuer tel et tel budget, et on va dire que c'est à cause de la dette", ils répéteront.

 

Par ailleurs, je ferai remarquer que la dette n'est autre que les emprunts que l'Etat fait pour améliorer son patrimoine. C'est partie prenante du budget, ce n'est attribué que par ce qu'ils en font. C'est donc l'Etat qui décide si la dette a servi à financer les services publics (et donc s'il faut réduire ceux-ci pour économiser) ou si elle est placée sur les autres dépenses. Mais tout cela reste un pur choix interne, la dette en elle-même n'a pas de domaine d'application réservé. Elle résulte simplement du déséquilibre négatif du bilan financier de l'Etat, et est censée servir à améliorer le pays de manière à ce que les intérêts pris de cette amélioration compensent les intérêts de la dette (dans le cas des services publics en considérant dans le patrimoine le niveau d'éducation, de vie, les infrastructures, etc).

Posté

Mais tout cela reste un pur choix interne, la dette en elle-même n'a pas de domaine d'application réservé. Elle résulte simplement du déséquilibre négatif du bilan financier de l'Etat, et est censée servir à améliorer le pays de manière à ce que les intérêts pris de cette amélioration compensent les intérêts de la dette (dans le cas des services publics en considérant dans le patrimoine le niveau d'éducation, de vie, les infrastructures, etc).

Ce qui est particulièrement grave s'agissant de la Grèce c'est que sa dette est détenue très majoritairement par des non-résidents (investisseurs internationaux). J'ai lu un chiffre mais je ne m'en souviens plus, mais on est plus près de 90% que 50% de détention par l'étranger.

 

Donc que le train de vie du pays est financé par l'extérieur (intenable à long terme pour un pays comme la Grèce).

 

Contrairement à un pays comme la France où la dette est principalement détenu par des résident (via les fonds Euro de l'assurance-vie essentiellement).

Posté

Exactement oui, merci de préciser ce point. ;)

Ceci étant dû au fait que la Grèce avait un niveau économique très faible lors de son entrée dans l'UE, et de fait a connu une énorme croissance reposant complètement sur les actifs étrangers et l'aide européenne. Une croissance artificielle qui maintenant fait que l'économie du pays repose sur une base très fragile.

Ceci explique également qu'à l'heure actuelle les divers dirigeants européens sont bien plus réservés sur l'agrandissement de l'UE qu'ils ne l'étaient avant (il y a quelques années encore, seule l'attente du traité de Lisbonnes et du déblocage des décisions unanimes devenant majoritaires était à la base du ralentissement).

Posté

 

Parce que c'est un choix purement volontaire de leur part. Si tu veux économiser de l'argent, il y a des milliers de façons de le faire sans toucher aux services publics. Ils le font simplement d'une manière correspondant à leurs convictions politiques.

 

 

Oui, il semble bien que ce soit une volonté politique qui s'appuie sur l'argument de l'endettement pour imposer à nous tous, dans toute l'Europe ce que l'on peut simplement résumer par un appauvrissement généralisé .

 

Alors ce qui frappe quand même c'est la duplicité des dirigeants politiques, nous les savions capables de mensonges mais pas à ce degré là !

 

J'avais lu quelque part qu'il fallait utiliser un décodeur afin de comprendre le sens réel des médias, ce décodeur remplace les négations par des affirmations et inversement !

 

Un bon article sur ce sujet : http://www.mecanopolis.org/?p=15395&type=1

Posté
Oui, il semble bien que ce soit une volonté politique qui s'appuie sur l'argument de l'endettement pour imposer à nous tous, dans toute l'Europe ce que l'on peut simplement résumer par un appauvrissement généralisé .

 

Personne n'a intérêt à l'appauvrissement général, surtout pas les dirigeants. Quel intérêt de diriger un pays en ruine ? Plus la population est riche, plus le pays l'est, plus le dirigeant a de pouvoir.

Que ça soit éventuellement(*) une conséquence n'en fait pas pour autant une volonté.

 

 

(*)Je laisse la notion de probabilité parce que je n'ai pas envie de faire de politique ici.

Posté
Personne n'a intérêt à l'appauvrissement général, surtout pas les dirigeants. Quel intérêt de diriger un pays en ruine ? Plus la population est riche, plus le pays l'est, plus le dirigeant a de pouvoir.

Que ça soit éventuellement(*) une conséquence n'en fait pas pour autant une volonté.

 

 

(*)Je laisse la notion de probabilité parce que je n'ai pas envie de faire de politique ici.

 

Il faut s'entendre sur ce que signifie " appauvrissement général "! Il est assez évident que la période actuelle se caractérise par une envolée des inégalités .

En grattant un peu le vernis consensuel, complaisant, d'un cynisme sans limites, on peut voir facilement ce qui se met en place, c'est un accroissement phénoménal des inégalités sociales .

 

Les dernières nouvelles concernant le problème Grec montrent clairement la poursuite de ce "programme" avec une mise en place drastique de mesures de réductions de déficit, pas question de laisser filer la dette, d'ailleurs les agences de notation ont bien préparé le terrain !

 

Donc l'agenda se poursuit avec une nouvelle tonte prévisible pour les plus faibles :

Stagnation ou baisse des salaires, attaques sur les retraites et le système de santé, l'éducation, les services publics, etc, etc ...

Posté

Ah, je n'ai jamais contesté la réalité de l'appauvrissement, hein. Il est évident que, surtout en période de crise, le temps n'est pas au beau fixe. Ce que je critiquais, c'était la logique bancale : "on s'appauvrit, donc c'est que les dirigeants le veulent".

 

Au passage petite information sympa : l'UE envisage de pousser à la création d'une agence de notation européenne, afin de contrebalancer l'influence des anglo-saxonnes qui ont parfois un comportement étrange... (genre l'une qui évalue la France comme étant un des pays les plus solides au monde pendant que l'autre la menace de baisser sa note).

Posté

La dérive politique ayant déjà été initiée dès le premier post on ferme, conformément à la charte

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.