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Il Y A 20 Ans, Le Premier Passager "civil"


Yantar

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Il y a 20 ans ce mois ci que Christa McAuliffe était choisie parmi 10 000 candidats pour devenir la première citoyenne non astronaute à s'envoler dans l'espace. Le destin en a décidé autrement avec l'explosion de Challenger en janvier 1986.

 

Vingt ans plus tard, le vol dans l'espace est toujours réservé à l'élite hormis les 2 premiers touristes sur l'ISS et le journaliste jamponais sur Mir en 1990. La navette est clouée au sol pour un problème de capteur, les Européens n'ont pas de vaisseaux habités, les Russes peinent à fournir 2 Soyuz par an. L'émergeance de certains projets comme le spaceShipOne pourraient réactualiser l'espace à la portée de tous...

Posté

Le privé pourrait en effet relancer tout ça, mais pas dans l'immédiat à mon avis : quand on voit la facture chez Virgin Galactic = 100000 $ voire plus ! gulp :b:

 

et pour un vol suborbital seulement, remarquez, c'est toujours mieux que rien...

de plus, au rythme où ça va, on peut espérer les premiers vols privés bon marché (enfin toutes proportions gardées) de notre vivant... :p

Posté

Il n'y a aucune possibilité qu'un engin comme le Space Ship 1 ou un dérivé atteigne la vitesse orbitale un jour, ce sera toujours des sauts de puces sur quelques centaines de km, mais si ça peut susciter un peu plus l'intérêt d'investisseurs et du public pour l'espace, c'est toujours bon à prendre. Surtout si c'est les riches qui financent.

Mais ce serait encore mieux si tous ces financements allaient vers des solutions sérieuses, comme le statoréacteur à combustion supersonique.

"Virgin Galactic", ça fait un peu paillettes comme nom, vous ne trouvez-pas ?

 

A+

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Message écrit par Yantar@Jul 22 2005, 04:47 PM

Il y a 20 ans ce mois ci que Christa McAuliffe était choisie parmi 10 000 candidats pour devenir la première citoyenne non astronaute à s'envoler dans l'espace. Le destin en a décidé autrement avec l'explosion de Challenger en janvier 1986.

 

 

Et Jake, et Bill et Robert? ;)

Il y en avait d'autres aussi comme Walker (travaillant pour McDonnel Douglas) qui était un civil...

 

Raoul

Posté

Oui, juste. Leur vol remonte aussi à une 20aine d'années. J'avais pris l'exemple de McAuliffe parce que c'était le plus connu et aussi le plus marquant puisque c'était l'un des passagers de Challenger. Force est de constater qu'en 20 ans, les choses n'ont pas évolué alors que justement celà aurait pu l'être... Voilà seulement que le privé entre en scène avec l'exemple de SpaceShipOne. C'est sûr que aucune mise sur orbite n'est assurée mais c'est un premier pas. N'oublions pas que c'est comme ça que la Nasa a avancé... Le vol de Shepard et Grissom en 1961 n'est pas très différent de ce que SpaceShipOne a fait, un vol suborbital de quelques minutes.

Posté

Pour qu'un engin du type Space Ship 1 atteigne la vitesse orbitale, les réservoirs devraient être beaucoup plus importants, et il faudrait les larguer au fur et à mesure. Tout le monde aura reconnu le principe de ... la navette !

Continuer sur ce concept revient à refaire la navette US, et on retombe obligatoirement sur les mêmes rapports de masse. C'est pour celà que Space Ship 1 n'apportera rien de fondamentalement nouveau, et est en fait une impasse technique, et surtout commerciale puisque le but est le vol touristique.

 

Le seul moyen d'améliorer le rapport de masse est d'utiliser un étage aérobie pendant le première partie du vol, permettant d'atteindre au moins 30% ou 40% de la vitesse orbitale avant de le larguer et d'allumer le moteur fusée.

Le système qui permettrait théoriquement celà est le superstatoréacteur, qui en est pour l'instant à un stade de développement très précoce, et assez inaccessible par une société privée : il ne s'agit pas de quelques dizaines de M$ mais de G$ ! Après 20 ans de développement, le superstato a permis au X43, un engin de quelques centaines de kg, de voler pendant quelques secondes à Mach 10, avant de plonger dans l'océan.

Peut-être que dans 20 ou 30 ans, on disposera d'un lanceur utilisant ce principe, et il faudra encore ajouter 20 ans pour que ce soit accessible pour le vol touristique.

Pronostic : on aura marché sur Mars bien avant que des touristes fassent des tours en orbite avec ce système.

 

Mais bon, Space Ship 1, c'est déjà ça, pour ceux qui veulent simplement voir la courbure de la Terre et le ciel d'encre. ;)

Posté

pour que nous ayons un accès facile à l'espace, il aurait fallu une guerre.

 

La première et la deuxième guerre mondiale ont permis le fantastique essor de l'aviation.

La guerre froide a permis à 12 hommes de se poser sur la Lune.

Aujourd'hui, il n' y a pas d'événement suffisamment motivant pour aller plus vite et plus loin que l'ennemi (surtout si celui-ci recourt à d'autres moyens pour se faire entendre, que la technologie).

 

Je me demande s'il sera possible de larguer en engin habité depuis un avion commercial, et qui puisse se mettre en orbite sans rejeter les réservoirs.

 

Plus besoin de base de lancement (avec les aléas climatiques), les pistes d'atterrissage existantes devraient suffire, des lancements à cadences régulières...mais cela ne correspond pas avec la finalité des organismes spatiaux qui n'ont que des buts scientifiques et tchnologiques.

 

Raoul

Posté

rep astroraoul

 

Les avions commerciaux sont subsoniques, le gain est donc assez faible.

Et même un larguage depuis un supersonique volant à Mach 2 n'apporte pas grand chose : c'est encore 15 fois moins que la vitesse orbitale, et l'énergie cinétique est proportionnelle au carré de la vitesse. La vitesse initiale n'apporte que moins de 1% de l'énergie requise, même compte tenu du petit gain sur les pertes aérodynamiques.

On peut tourner les calculs dans tous les sens : le fait de lacher l'engin à 12km d'altitude, à Mach 1, n'apporte pas grand chose.

Space Ship 1 doit atteindre Mach 2 ou 3 après allumage de son moteur, on ne se rend pas compte qu'il manque encore un facteur 100 en énergie pour atteindre la vitesse orbitale, et surtout que ce n'est pas une question d'altitude maximale atteinte : 100 km d'altitude, ça n'a pas l'air si loin de l'altitude à laquelle croisent les premiers satellites, un facteur 2 dirait-on. Mais on est très loin de la vitesse orbitale, et c'est d'atteindre cette vitesse qui est le plus coûteux. Pour s'en convaincre, il suffit de calculer les différences d'énergie cinétiques et potentielles. On peut d'ailleurs remarquer qu'on ne se donne pas de mal pour construire les bases de lancement en altitude : la Guyane et la Floride sont au niveau de la mer.

 

Donc, ces histoires d'hotels pour touristes en orbite en 2010, qu'on atteindrait avec des engins descendants du Space Ship 1, c'est complètement pipeau : c'est physiquement irréalisable.

La seule possibilité éventuelle pour faire celà est d'utiliser un étage aérobie, permettant d'atteindre Mach 15, basé sur un superstatoréacteur, qui n'existera pas avant au moins 20 ans, et dont la technologie est complètement hors de portée d'une société comme Scale Composite.

 

On n'est pas prêt de voir des avions orbitaux se poser sur nos aéroports, refaire le plein, et repartir...

 

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