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Construction de mon 400


vincent.becker

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Bonjour,

 

Je vous l'avais annoncé il y a quelques semaines, je me suis lancé dans la construction de mon Dobson de 400 transportable basé sur un miroir MirroSphère à f/4.5. Je vous présente donc la première étape, l'anneau secondaire.

 

anneau_secondaire_nu.JPG

 

J'ai opté pour un anneau secondaire "pleine hauteur" pour un maximum de rigidité. A f/4,5, la moindre flexion aurait de graves conséquences sur la collimation.

 

Pour garder un poids raisonnable à l'ensemble, j'ai réalisé un contre-collage de contreplaqué et de polystyrène extrudé.

 

L'anneau est constitué de trois épaisseurs de polystyrène avec un anneau en contreplaqué de 5mm collé à la colle polyuréthane entre chaque. J'ai doublé l'épaisseur de contreplaqué de la face inférieure pour pouvoir y visser les systèmes de fixation des barres le moment venu. Les anneaux de contre-plaqué ont été découpés à la défonceuse.

 

J'ai déjà évidé le futur emplacement du porte-oculaire. Quant aux ouvertures de fixation de l'araignée, elles seront faites lorsque je l'aurai terminée pour pouvoir être placées précisément.

 

Ceci fait, l'anneau recevra une peau intérieure et extérieure en résine époxy/fibre de verre.

 

Le poids de l'anneau tel que sur la photo est de 1,6 kg pour un diamètre intérieur de 46cm, un diamètre extérieur de 57cm et une hauteur de 12cm soit une densité de 0,15g/cm³.

 

Je vous redonne le lien du blog qui racontera tout ça (mais je doublerai les posts ici):

 

http://telescope-amateur.net/tenforward/index.php

 

Cordialement,

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araignee1.JPG

 

Pour l'araignée, je vais faire quelque chose de minimaliste. Première étape: les branches.

 

Celles-ci sont constituées de deux bandes d'aluminium de 5cm de large et 1,5mm d'épaisseur.

 

Elles ne se croisent pas en leur centre pour augmenter la résistance de l'araignée lorsque le miroir est sollicité en rotation: on obtient quelque chose de bien plus raide avec une tension bien moindre qu'avec une araignée en X classique.

 

La seule difficulté est d'avoir des branches parfaitement parallèles deux à deux pour conserver 4 aigrettes. Si le parallélisme n'est pas parfait les aigrettes se dédoublent. J'ai donc soigné ce parallélisme à la construction et je laisserai une latitude de réglage pour peaufiner ça lors du montage définitif.

 

araignee2.JPG

 

Les angles où les deux bandes d'alu se rejoignent ont été renforcés avec deux morceaux de cornière pour rigidifier parfaitement cet endroit critique.

 

Le tout est assemblé à l'araldite et au rivet pop.

 

Pour l'instant les branches sont trop longues, elles seront découpées à la bonne longueur et amaigries une fois passées sur un gabarit.

 

En l'état l'ensemble pèse 230g.

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Je peux me tromper mais... il me semble que des branches d'araignée produisent des aigrettes dédoublées dès lors qu'elles ne sont pas rigoureusement alignées l'une en face de l'autre, et que le parallélisme ne suffit pas.

(à vérifier parce que je ne suis pas sûr de moi)0

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@fvb: aucun souci pour le dédoublement, le parallélisme des branches est la condition nécessaire et suffisante. L'exemple extrême est le fameux masque de Bahtinov utilisé pour la mise au point en photo: un réseau d'un grand nombre de fentes parallèles ne produit qu'une aigrette.

 

@dimi: un bricolage est toujours une aventure, et celui-ci particulièrement avec l'utilisation de certaines techniques pour la première fois, notamment le sandwich mousse et la future stratification d'icelui à la résine/fibre de verre :)

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Pour garder un poids raisonnable à l'ensemble, j'ai réalisé un contre-collage de contreplaqué et de polystyrène extrudé.

 

Ceci fait, l'anneau recevra une peau intérieure et extérieure en résine époxy/fibre de verre.

 

Bonjour,

 

A chaque scope tu inventes :)

 

:beer:

Chapeau l'artiste

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Salut Vincent , c'est un super projet , de ces projets longs à réaliser qui donnent du piquant à la vie .

Bravo pour ton blog , je viens d'aller voir et je me suis tout de suite abonné au flux RSS !

Le projet de bino de 300 de frl68 est tout autant alléchant !

Bravo , simplement ...

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Merci à tous :)

 

@Leimury: j'essaie d'inventer à chaque fois (enfin inventer, m'ispirer des réalisations des autres aussi!) parce que refaire ce que j'ai déjà fait ou ce que d'autres ont fait ça ne m'intéresse pas plus que ça. Le but d'un projet comme ça c'est aussi de découvrir de nouveaux horizons!

 

@Philippe: pour fixer l'araignée je vais reprendre la technique des petits crochets en tige filetée que j'avais adoptée pour mon 200:

 

crochet.JPG

 

Ça permet un réglage très facile et ça marche fort bien.

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J'ai fini mon araignée!

 

support_secondaire.JPG

 

Le support du secondaire est entièrement réalisé en bois.

 

Le bois choisi est le ramin, une essence exotique légère, dure, facile à travailler et surtout très rigide. Il est cependant assez cher et participe largement à la déforestation de l'Indonésie. Mais il m'en restait des chutes de la fabrication d'une bibliothèque alors j'en ai profité.

 

J'ai tout d'abord réalisé une ellipse de la taille du secondaire mise en forme à la râpe. Trois morceaux de tige filetée de 4 sont collés à l'Araldite à 120° dans l'épaisseur du support pour recevoir les pattes de fixation du miroir. Elles seront raccourcies ultérieurement.

 

Au dos du support j'ai collé la surface qui recevra l'extrémité des vis de collimation, le réglage s'effectuant dans le plan vertical. La surface en question est percée en son centre pour recevoir l'axe de maintien du miroir. Son assemblage est renforcé par deux équerres. Le tout est collé à la colle polyuréthane.

 

systeme_collimatio.JPG

 

Le système de collimation est constitué de trois vis et d'un ressort de rappel. Il est placé dans le plan vertical.

 

Le placement dans le plan vertical permet de remonter au maximum le miroir secondaire entre les pattes de l'araignée, réduisant ainsi le porte-à-faux. Il permet en outre de faire le plus simple possible, beaucoup plus simple en tout cas que ce que j'avais fait sur mon 200.

 

Le support du secondaire est plaqué sur les trois vis de collimation par le ressort. Seules les deux vis supérieures sont dotées de poignées de réglage, ce qui est bien suffisant et assure que le miroir secondaire ne se promènera pas d'avant en arrière au fil des collimations. Les vis de collimation sont guidées par des tubes filetés en aluminium collés dans l'épaisseur de l'araignée qui a été pour l'occasion renforcée avec une chute de ramin, elle aussi collée et rivetée. Noter la présence de contre-écrous pour éliminer tout jeu une fois le réglage effectué. Les vis de collimation seront raccourcies le moment venu.

 

L'articulation du support du secondaire est assurée par un écrou borgne percé et taraudé, ce qui offre une surface de rotation relativement sphérique. Cet écrou est vissé sur la vis de maintien principale de l'ensemble.

 

Côté inconvénients, une fois le miroir en place on ne peut plus le régler dans le plan vertical. Il faut donc bien le régler d'office et éventuellement laisser une latitude de réglage sur le porte-oculaire lui-même.

 

Ceci dit, le placement vertical du miroir n'est absolument pas critique. Ce qui importe est le parallélisme des axes optiques, leur renvoi n'a pas à être orthogonal.En cas de fort décalage le miroir secondaire n'apparaîtra plus parfaitement circulaire depuis le porte-oculaire mais ce phénomène reste négligeable dans le cas qui nous occupe.

 

Le support du miroir secondaire recevra des renforts métalliques aux points de contact avec les vis mais ça sera pour plus tard.

 

gabarit_araignee.JPG

 

Pour terminer j'ai découpé mon araignée aux cotes définitves et enlevé le métal superflu.

 

Pour déterminer la longueur des branches, j'ai réalisé un gabarit dans un des disques qui me restaient de la découpe des anneaux en contreplaqué de la cage secondaire.

 

J'ai pratiqué un trou du diamètre du petit axe mécanique de mon miroir secondaire, à savoir 93mm. Ce trou est excentré de 7mm pour tenir compte du décalage du secondaire. J'ai enfilé le support de secondaire monté dur l'araignée dans ce trou et orienté l'ensemble selon l'axe du décalage. J'ai alors noté la longueur des branches.

 

Il me restait dès lors à les raccourcir et à limer le métal en trop.

 

araignee_complete.JPG

 

L'araignée est donc désormais complète, aux pattes de fixation du secondaire et aux trous de fixation à la cage près. Elle pèse 380 grammes.

 

Je vais pouvoir passer à son montage dans l'anneau secondaire.

Modifié par vincent.becker
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araignee_fixee.JPG

 

L'araignée est maintenant fixée par 4 crochets en tige filetée.

 

Le filetage a été enlevé à un bout par tournage à la perceuse. L'extrémité a ensuite été tordue en crochet après chauffage au chalumeau.

 

Les crochets ainsi obtenus ont été glissés dans des fentes horizontales pratiquées dans l'anneau secondaires et renforcées avec du bois. Le but de ces fentes est de laisser une latitude de réglage du parallélisme des branches.

 

crochet_araignee.JPG

 

Un écrou situé à l'extérieur de l'anneau permet de tendre l'araignée et un écrou situé à l'intérieur permet de verrouiller le crochet en position.

 

Une fois l'araignée ainsi fixée, elle est d'une raideur surprenante: elle refuse simplement de bouger, que ce soit dans les plans horizontal ou vertical.

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  • 2 semaines plus tard...
Posté (modifié)

Pour fixer les barres Serrurier à la cage secondaire, j'ai opté pour les rotules.

 

verrou_rotules.JPG

 

J'ai choisi ce système car je le trouve très élégant.

 

Mes rotules sont des sphères de résine très dure dans lesquelles est serti un filetage en laiton. Il s'agit en fait de boutons de tiroir achetés à vil prix en grande surface de bricolage. Les sphères sont de très bonne qualité et le filetage me permettra de les fixer aux barres.

 

rotule_detail.JPG

 

Ces sphères s'engagent dans des platines dotées de deux trous bien ronds percés à la fraise à bois. Elles sont ensuite verrouillées par une plaque serrée à l'aide d'un écrou papillon. Sur une idée d'Yves Lhoumeau adoptée sur son 400, les platines sont horizontales. Mais contrairement au système d'Yves, pour enlever ou mettre les barres, je n'ai pas besoin de démonter complètement les plaques de serrage: celles-ci sont ouvertes sur les côtés ce qui permet d'y glisser les tubes.

 

L'écrou papillon est rendu captif de la tige filetée de serrage par un écrou à frein nylon. Je ne voudrais pas gâcher une soirée d'observation par la recherche d'un écrou papillon dans l'herbe en pleine nuit....

 

De même, la tige filetée est rendue captive de la cage secondaire par un écrou-frein situé dans l'épaisseur de celle-ci. Quand la cage sera recouvert de résine et fibre de verre je n'aurai plus accès à cet écrou. Il ne faut donc pas qu'il puisse s'en aller.

 

Une fois la plaque de serrage verrouillée, les rotules sont parfaitement immobiles.

Modifié par vincent.becker
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et pour le montage , tu serres tout à la fin une fois que les rotules ont trouvé le bon angle ...

 

c'est top !!!

 

tu peux assurer un serrage léger au début lors du montage pour maintenir en place , éviter un déboitage mais laisser quand même une mobilité , puis un serrage final quand tout est en place

 

bien vu !

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oui j'ai vu le lien ... Je n'ai pas de dobson , mais pour avoir assister au montage de quelques exemplaires à Calern en juin dernier je pense qu'un système bien étudié facilite la tâche....

 

Chapeau pour ta réalisation !!!

 

Comme les maisons , il faudrait avoir le courage d'en faire deux en // : tu en gardes un pour toi et tu revends l'autre ce qui finance la totalité du projet ...

 

bon courage pour la suite ,c'est super bien parti en tout cas ...

 

à bientôt

 

gg

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Beaucoup d'inventivité quand même, bravo ça promet.

:)

 

Merci :)

 

On a des matériels très proches entre le 200 sur EQ-G, la 80ED, le 350D Baader, la CCD (la mienne est une Orion DSI 2, même capteur que sur la Meade DSI 3 il me semble) et même le 400 Mirrosphère maintenant :)

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Plein d'excellentes idées!

J'aime beaucoup le principe de la rotule en poignée de tiroir.

Mais pourquoi n'as-tu pas adopté le système de serrage rapide plutôt que le papillon?

Le poids?

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Plein d'excellentes idées!

J'aime beaucoup le principe de la rotule en poignée de tiroir.

Mais pourquoi n'as-tu pas adopté le système de serrage rapide plutôt que le papillon?

Le poids?

 

Au début j'avais mis un serrage rapide pour vélo, mais j'ai été confronté à un problème bête: même complètment déserré, l'écartement entre les plaques était trop faible pour que je puisse sortir les rotules! J'ai donc dû mettre une tige filetée qui permet une course plus longue.

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Merci :)

 

On a des matériels très proches entre le 200 sur EQ-G, la 80ED, le 350D Baader, la CCD (la mienne est une Orion DSI 2, même capteur que sur la Meade DSI 3 il me semble) et même le 400 Mirrosphère maintenant :)

 

Oui , touche-à-tout aussi...

Je vais suivre de près ta construction.

 

A+.

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  • 2 semaines plus tard...

Aujourd'hui, le barillet :)

 

barilllet.JPG

 

J'ai opté pour un 18 points collimatable par l'avant. Un 9 points aurait sans doute suffi mais un 18 est plus amusant à construire avec ses deux étages.

 

La base du barillet est constitué d'un triangle rigide dont deux des pointes seront mobiles pour la collimation.

 

Chaque côté du triangle accueille un balancier qui lui même supporte deux triangles de flottaison dotés de trois points. Un barillet 18 points quoi :)

 

Les dimensions de l'ensemble ont été calculées avec le logiciel Plop. Pour la réalisation proprement dite, je me suis fabriqué des gabarits pour le triangle principal et les triangles de flottaison avec du medium et des tasseaux.

 

La structure du triangle de base est réalisée en tube d'alu rectangulaire de 22,5x13,5mm. Les coins sont renforcés de plaques d'alu rivetées/collées à l'Araldite.

 

ailette_barillet.JPG

 

Les renforts du haut ont été taillés dans une veille poêle Tefal de 3mm d'épaisseur. Les renforts de la face supérieure se prolongent en dehors du triangle de base pour accueillir les futures barres de collimation. Ils sont à cet endroit rigidifiés par un morceau de U d'alu, d'où les ailettes. C'est très raide!

 

Les triangles de renfort du bas sont constitués d'alu de 1,5mm contrecollé en plusieurs épaisseurs: 2 en dessous et 4 au dessus, soit 3 et 6mm d'épaisseur totale respectivement. Le triangle de 6mm sera le support inférieur de triangle, il faut donc qu'il soit costaud lui aussi.

 

balancier.JPG

 

Les balanciers sont faits d'un U d'alu à cheval sur les barres du triangle de base. Les flancs sont renforcés d'un morceau de plat d'alu collé à l'Araldite pour rigidifier.

 

L'axe du balancier est un morceau de clou en acier trempé de 3mm. Des rondelles affinées au marteau disposées de part et d'autre de l'axe garantissent une distance minimale entre le balancier et la barre du triangle de base. Le tout bascule sans aucune résistance. Les axes sont maintenus par des rondelles taillées dans un joint néoprène.

 

A chacune de leurs extrémités, les balanciers accueillent un écrou borgne de 5 percé et taraudé qui permet le mouvement des triangles de flottaison qui se posent dessus. Un bout de tige filetée dépasse un peu pour éviter que les triangles s'en aillent. La barre du triangle de base est percée sous ces écrous pour laisser passer le contre-écrou de serrage (photo ci-dessous).

 

barre_triangle.JPG

 

triangle.JPG

 

Les triangles de flottaison sont également taillés dans une vieille poêle Tefal, mais de 4mm d'épaisseur cette fois-ci. Les points de contact sont des billes de softgun (pistolet à air comprimé) collées à l'Araldite dans des trous de 6mm et diamètre et 3 de profondeur. Ces billes présentent toutes les caractéristiques recherchées pour un point de contact: elles sont dures, ne s'écrasent pas, offrent un point de contact très réduit et un bon glissement sur le verre et ne risquent pas d'attaquer le dessous du miroir. A croire que c'est fait pour.

 

Les triangles sont percés à 6 en leur centre et sont posés sur les écrous borgnes des balanciers. Un petit crochet fait avec la tête des clous des axes dépasse en dessous pour y attacher un élastique afin de les maintenir en position.

 

Les cales de maintien du miroir seront fixées sur la caisse elle-même pour garantir une reprise d'effort et soulager le barillet.

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  • 2 semaines plus tard...

chercheur_complet.JPG

 

En attendant que les idées mûrissent pour la poursuite de la réalisation du télescope, je me suis concentré sur un petit bricolage amusant avec la réalisation du chercheur.

 

Outre le chercheur QuickFinder de type Telrad, j'ai voulu doter mon télescope d'un chercheur optique. Plutôt que d'en mettre un du commerce j'ai opté pour quelque chose d'un peu original.

 

La matière première

 

J'ai acheté un mini-dobson Skywatcher Heritage de 76mm de diamètre pour 300 de focale, soit f/4. Cet instrument est également vendu par Celestron sous le nom First Scope ou Orion sous le nom de Fun Scope, avec plus ou moins d'accessoires suivant les marques.

 

Le mien m'a été livré tout monté dans une jolie boîte en carton décorée. Il était accompagné deux oculaires de type Kellner non traités, un viseur tout plastique aussi inutilisable qu'inutile au vu du champ immense de l'engin et un oculaire-redresseur de 10mm avec un tube-allonge en plastique. La qualité médiocre de tous ces accessoires les rend sans grand intérêt bien que les oculaires soient utilisables.

 

Quant au télescope lui même, il était très fortement décollimaté à l'arrivée. Le secondaire était totalement décentré par rapport au porte oculaire et l'alignement des axes optiques était pour le moins à refaire, tant pour le secondaire que pour le primaire.

 

Et ce n'est pas le pire: non seulement le centrage du secondaire n'est pas réglable mais l'orientation du primaire non plus! Seule l'orientation du secondaire est modifiable. Sur un Newton à f/4 je vous laisse imaginer les conséquences sur la qualité d'image. On pourrait rendre le primaire collimatable en ovalisant les trous de fixation du support mais je ne me suis pas donné cette peine.

 

Rajoutez à tout ça une obstruction de près de 37% digne d'un Schmidt-Cassegrain qui donne un champ de pleine lumière de plus de 2° et vous comprendrez que je ne peux que très fortement déconseiller ce télescope au débutant pour lequel il est prévu. Une lunette achromatique 70/700 fera mieux pour à peine plus cher. Mais pour l'utilisation prévue ce n'est pas bien grave comme on va le voir.

 

La réalisation

 

Ma première action a été de dépouiller ce télescope pour en récupérer les morceaux qui m'intéressaient: le primaire, le secondaire et son support et la bague de serrage du porte-oculaire.

 

Pour récupérer le primaire j'ai dû couper avec une Dremel le fond plastique sur lequel il était collé au double-face. Je n'arrive pas à savoir s'il est parabolique ou sphérique, mais je penche pour parabolique vu la bonne qualité des images obtenues une fois le télescope rendu collimatable.

 

Le tube est on ne peut plus simple : un anneau en contreplaqué maintient trois tubes d'aluminium parallèles entre eux.

 

chercheur_collim.JPG

 

A l'arrière un barillet minimaliste vient se fixer qui maintient également les tiges d'alu. Son orientation est réglable par deux écrous papillon. Le primaire est collé dessus au silicone.

 

chercheur_po.JPG

 

Le porte-oculaire est un berceau en bois dans lequel j'ai enfoncé l'anneau de serrage en plastique de la crémaillère d'origine. L'oculaire est fixe sur ce berceau, la mise au point se fait en faisant glisser l'ensemble d'avant en arrière. Le secondaire largement surdimensionné permet ce genre de sport. Ca permet de gagner le poids d'une crémaillère et offre une mise au point bien suffisante pour un chercheur.

 

L'oculaire est un Plössl Orion Sirius de 25mm qui donne un grossissement de x12 et un champ sur le ciel de 4,5°.

 

Un bafflage en plastique noir récupéré sur un classeur vient compléter le tout.

 

Le système de réglage de l'orientation est encore en cours d'élucubration, il dépendra de la manière et de l'endroit où je fixerai le chercheur.

 

Le tout donne un chercheur 12x76 de moins d'un peu plus de 500g soit à peine plus qu'un chercheur 8x50 du commerce. Les images obtenues sont très satisfaisantes, assez fines et contrastées en dépit de la très forte obstruction.

 

antares_altaz.JPG

 

Quant à la mini-monture altazimutale, elle accueille désormais ma lunette de guidage, une achromatique 80/480 d'assez bonne facture. Ca en fait une lunette à large champ ou pour utilisation diurne très efficace.

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