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salut le 23 juin j'ai assisté à une soirée découverte  astronomie à saint michel l'observatoire 

et à un moment donné quelqu'un dans l'assistance a évoqué le cas de proxima b et la zone habitable et un des astronomes a dit que la température moyenne  de proxima b  était de 333° ors je n'ai rien trouvé sur internet  qui le confirme

quelqu'un sur le forum pourrait'il m'en dire plus?

  • 2 semaines plus tard...
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Plus fort que les astéroïdes troyens, les planètes troyennes !

Larges extraits d'un communiqué de l'ESO en français :

 

https://www.eso.org/public/france/news/eso2311/?lang


Cette exoplanète a-t-elle une sœur partageant la même orbite ?


Grâce à l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), des astronomes ont découvert la possible "sœur" d'une planète en orbite autour d'une étoile lointaine. L'équipe a détecté un nuage de débris qui pourrait partager l'orbite de cette planète et qui, selon eux, pourrait être les éléments constitutifs d'une nouvelle planète ou les restes d'une planète déjà formée. Si cette découverte est confirmée, il s'agirait de la preuve la plus solide à ce jour que deux exoplanètes peuvent partager une même orbite.
(...)
Aujourd'hui, une équipe internationale de scientifiques a utilisé ALMA, dont l'ESO est partenaire, pour trouver la preuve observationnelle la plus solide à ce jour de l'existence de planètes troyennes - dans le système PDS 70. Cette jeune étoile est connue pour abriter deux planètes géantes semblables à Jupiter, PDS 70b et PDS 70c. En analysant les observations de ce système dans les archives d'ALMA, l'équipe a repéré un nuage de débris à l'endroit de l'orbite de PDS 70b où l'on s'attend à trouver des planètes troyennes.

Les troyens occupent les zones dites de Lagrange, deux régions étendues de l'orbite d'une planète où l'attraction gravitationnelle combinée de l'étoile et de la planète peut piéger de la matière. En étudiant ces deux régions de l'orbite de PDS 70b, les astronomes ont détecté un faible signal provenant de l'une d'entre elles, ce qui indique qu'un nuage de débris d'une masse pouvant atteindre environ deux fois celle de notre Lune pourrait s'y trouver.
(...)
Pour confirmer pleinement sa détection, l'équipe devra attendre 2026, date à laquelle elle utilisera ALMA pour voir si PDS 70b et le nuage de débris qui lui est associé se déplacent de manière significative sur leur orbite commune autour de l'étoile. "Il s'agirait d'une percée dans le domaine des exoplanètes", ajoute Olga Balsalobre-Ruza.


Cette image, prise avec ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dont l'ESO est partenaire, montre le jeune système planétaire PDS 70, situé à près de 400 années-lumière de la Terre. Le système se caractérise par une étoile en son centre, autour de laquelle gravite la planète PDS 70 b (surlignée par un cercle jaune continu). Sur la même orbite que PDS 70 b, indiquée par une ellipse jaune continue, les astronomes ont détecté un nuage de débris (entouré d'une ligne jaune en pointillés) qui pourrait être les éléments constitutifs d'une nouvelle planète ou les restes d'une planète déjà formée. La structure en forme d'anneau qui domine l'image est un disque circumstellaire de matière, à partir duquel des planètes se forment. Il y a en fait une autre planète dans ce système : PDS 70c, visible à 3 heures, juste à côté du bord intérieur du disque.

 

 

eso2311a.jpg

Cette image, prise avec ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dont l'ESO est partenaire, montre le jeune système planétaire PDS 70, situé à près de 400 années-lumière de la Terre. Le système se caractérise par une étoile en son centre, autour de laquelle gravite la planète PDS 70 b (surlignée par un cercle jaune continu). Sur la même orbite que PDS 70 b, indiquée par une ellipse jaune continue, les astronomes ont détecté un nuage de débris (entouré d'une ligne jaune en pointillés) qui pourrait être les éléments constitutifs d'une nouvelle planète ou les restes d'une planète déjà formée. La structure en forme d'anneau qui domine l'image est un disque circumstellaire de matière, à partir duquel des planètes se forment. Il y a en fait une autre planète dans ce système : PDS 70c, visible à 3 heures, juste à côté du bord intérieur du disque.

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Vous en avez peut-être entendu parler, le JWST a livré des résultats "troublants" sur l'atmosphère de l'exoplanète K2-18 b

 

Commentaire richement détaillé comme d'hab sur le site d'Eric Simon :

https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/09/le-cas-k2-18-b-et-sa-potentielle.html#more

 

Je recopie juste sa conclusion :

 

"...Si l'abondance de DMS sur K2-18 b est effectivement confirmée par des observations futures comme étant supérieure à 10-6 , ce résultat pourrait nécessiter des taux de production biologique très élevés dans l'océan, ou bien, ou bien...  nécessiter une nouvelle compréhension de la chimie du sulfure de diméthyl (y compris la chimie abiotique potentielle) dans des planètes telles que K2-18 b !

Le DMS, comme le CH3Cl, est certes considéré comme une biosignature terrestre sans faux positifs connus. Sur la Terre, ces molécules sont produites exclusivement par la vie en quantités relativement faibles par rapport aux sous-produits plus abondants de la vie, comme l'O2, le CH4 et le N2O. Mais on ne peut pas exclure que dans une atmosphère et un environnement très différents comme ceux de K2-18 b, la chimie organique non biotique offre des processus de production qui nous sont encore inconnus..."

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https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Cheops/ESA_s_Cheops_helps_unlock_rare_six-planet_system

(traduction automatique)


Cheops de l’ESA aide à déverrouiller un système rare à six planètes


Le satellite CHaracterising ExOPlanet (Cheops) de l’ESA a fourni des données cruciales pour comprendre un mystérieux système d’exoplanètes qui laissait les chercheurs perplexes depuis des années.

L’étoile HD110067 se trouve à environ 100 années-lumière de la Terre dans la constellation septentrionale de la Chevelure de Bérénice. En 2020, le satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA a détecté des baisses de luminosité de l’étoile qui indiquaient que des planètes passaient devant elle. Une analyse préliminaire a révélé deux planètes possibles. L’une avec une période orbitale  de 5,642 jours, et l’autre avec une période qui n’a pas encore pu être déterminée.

Deux ans plus tard, TESS a observé à nouveau la même étoile. L’analyse des ensembles de données combinés a exclu l’interprétation originale, mais a présenté deux planètes possibles différentes. Bien que ces détections soient beaucoup plus certaines que les originales, il y avait beaucoup de choses dans les données TESS qui n’avaient toujours pas de sens. C’est à ce moment-là que Rafael Luque, de l’Université de Chicago, et ses collègues ont commencé à s’y intéresser.

 

« C’est à ce moment-là que nous avons décidé d’utiliser Cheops. Nous sommes allés à la pêche aux signaux parmi toutes les périodes potentielles que ces planètes pourraient avoir », explique Rafael.
Leurs efforts ont porté leurs fruits. Ils ont confirmé l’existence d’une troisième planète dans le système et se sont rendu compte qu’ils avaient trouvé la clé pour déverrouiller l’ensemble du système, car il était maintenant clair que les trois planètes étaient en résonance orbitale. La planète la plus externe met 20,519 jours pour orbiter, ce qui est extrêmement proche de 1,5 fois la période orbitale de la planète suivante avec 13,673 jours. Cela représente presque exactement 1,5 fois la période orbitale de la planète intérieure, avec 9,114 jours.
La prédiction d’autres résonances orbitales et leur mise en correspondance avec les données inexpliquées restantes ont permis à l’équipe de découvrir les trois autres planètes du système. « Cheops nous a donné cette configuration de résonance qui nous a permis de prédire toutes les autres périodes. Sans cette détection de Cheops, cela aurait été impossible », explique Rafael.

 

Il est extrêmement important de trouver des systèmes à résonance orbitale car ils renseignent les astronomes sur la formation et l’évolution ultérieure du système planétaire. Les planètes autour des étoiles ont tendance à se former en résonance, mais peuvent être facilement perturbées. Par exemple, une planète très massive, une rencontre rapprochée avec une étoile qui passe ou un impact géant peuvent tous perturber l’équilibre prudent. En conséquence, de nombreux systèmes multi-planètes connus des astronomes ne sont pas en résonance, mais semblent suffisamment proches pour qu’ils aient pu être en résonance une fois. Cependant, les systèmes multiplanétaires préservant leur résonance sont rares.
« Nous pensons qu’environ un pour cent seulement de tous les systèmes restent en résonance », explique Rafael. C’est pourquoi HD110067 est spécial et invite à une étude plus approfondie. « Il nous montre la configuration immaculée d’un système planétaire qui a survécu intact. »

« Comme le dit notre équipe scientifique : Cheops fait des découvertes exceptionnelles qui semblent ordinaires. Sur les trois systèmes résonants connus de six planètes, c’est maintenant le deuxième découvert par Cheops, et en seulement trois ans d’exploitation », explique Maximilian Günther, scientifique du projet Cheops à l’ESA.

 

HD110067 est le système connu le plus brillant avec quatre planètes ou plus. Étant donné que ces planètes sont toutes de taille inférieure à Neptune avec des atmosphères qui sont probablement étendues, cela en fait des candidates idéales pour étudier la composition de leurs atmosphères à l’aide du télescope spatial James Webb de la NASA, de l’ESA et de l’ASC et des futurs télescopes Ariel et Plato de l’ESA.

 

 

Cheops_unlocks_family_of_six_exoplanets_in_harmonic_rhythm.png

 

 

spiral-plot-illustration-800w.jpg

Mouvement orbital des six planètes par rapport à une seule année de la planète c. En raison des orbites de résonance précises des six planètes, les orbites de chaque planète sont étroitement liées. Pour chaque rotation de 360 degrés autour de HD110067 de la planète c, la planète b se déplace de 540 degrés, la planète d de 240 degrés, la planète e de 160 degrés, la planète f de 120 degrés et la planète g de 90 degrés. Crédit d’image : Hugh Osborn, Université de Berne

 

 

Orbital_geometry_of_HD110067.jpg

Tracer un lien entre deux planètes voisines à intervalle de temps régulier le long de leurs orbites, crée un motif unique à chaque couple. Les six planètes du système HD110067 créent ensemble un motif géométrique fascinant en raison de leur chaîne de résonance. Crédit image : Thibaut Roger/NCCR PlanetS, CC BY-NC-SA 4.0

 

 

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Le système de LHS 3154 comporte une planète "impossible". Selon Science du 30 novembre, la masse de l'étoile est insuffisante pour expliquer celle de sa planète. Il s'en faut d'un facteur 10 !

La planète est de l'ordre de Neptune (plus de 13 fois notre Terre), alors que son étoile est neuf fois plus petite que le soleil. C'est le spectographe HPF (Habitable Zone Planet Finder) du Hobby-Eberly Telescope du McDonald Observatory au Texas qui a détecté LHS 3154b.

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Le 03/12/2023 à 13:51, Pyrene a dit :

Le système de LHS 3154 comporte une planète "impossible". Selon Science du 30 novembre, la masse de l'étoile est insuffisante pour expliquer celle de sa planète. Il s'en faut d'un facteur 10 !

 

Peut-être qu'il s'agit d'une planète errante dont la vitesse était trop faible pour sortir du système ? Mais j'imagine que les astronomes se sont déjà posé ce genre de questions. 

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Article de Camille Gévaudan pour Libération


https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/observée-par-le-télescope-james-webb-toi-270-d-une-planète-entre-deux-eaux/ar-BB1jAQ6g?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=c30d589616a74156b20f5431415f9138&ei=33


Observée par le télescope James-Webb, TOI-270 d, une planète entre deux eaux


L’univers regorge de milliards de planètes : c’est désormais une certitude grâce aux progrès récents des télescopes, qui ne cessent de détecter de nouveaux astres en orbite autour des étoiles. La question n’est plus de savoir si d’autres planètes existent en dehors de notre système solaire. Elles sont omniprésentes. Les astronomes du XXIe siècle s’appliquent désormais à caractériser ces exoplanètes, c’est-à-dire définir leurs caractéristiques, et on n’est pas au bout de nos surprises. Ces mondes sont souvent très différents du nôtre…. y compris quand ils nous ressemblent de prime abord.
Deux astrophysiciens de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont ainsi trouvé une exoplanète riche en eau et en hydrogène, exactement comme dans l’atmosphère de la Terre. Mais il fait chaud sur cette planète située à 73 années-lumière d’ici. Très chaud. A tel point qu’on ne sait pas bien dans quel état se trouve toute son eau : sous forme de vapeur dans une atmosphère super dense ? Ou au sol sous la forme liquide d’un océan, mais à la limite de l’ébullition ? Le débat est ouvert.


Des températures infernales
Les données sur lesquelles s’appuient les chercheurs viennent du télescope spatial James-Webb (JWST), lancé fin 2021 par la Nasa. On lui avait confié il y a quelques mois l’observation du système planétaire TOI-270, parce qu’il est intéressant, avec ses trois planètes qui orbitent très près de l’étoile au centre. La planète la plus proche est une «super-Terre», rocheuse et juste un peu plus grande que notre planète-mère, qui fait le tour de son étoile en trois jours. Les deux autres sont des «sous-Neptune» qui tournent autour de l’étoile en six et onze jours seulement, et la plus éloignée des deux, TOI-270 d, a montré la présence de molécules d’eau quand le télescope Hubble l’a observée il y a quelques années.
Les télescopes spatiaux captent la lumière émise par les astres, dont on peut ensuite analyser finement les différentes longueurs d’onde pour comprendre comment elle a été filtrée par l’atmosphère des exoplanètes par exemple, selon les molécules chimiques qui la composent.

 

Et d’après ce qu’on sait de la chimie de TOI-270 d, c’est «une candidate planète-hycéan», expliquent les deux chercheurs britanniques en introduction de leur étude, publiée cette semaine dans la revue scientifique Astronomy & Astrophysics. Une planète-hycéan est un mot-valise inventé justement par l’astronome qui a dirigé l’étude, Nikku Madhusudhan, pour définir une planète avec un océan d’eau liquide sous une atmosphère riche en hydrogène. Des conditions qui paraissent idylliques pour d’éventuelles formes de vie… enfin, sur le papier. Car il ne faut pas oublier que TOI-270 ne se situe qu’à 10,5 millions de kilomètres de son étoile, soit 14 fois moins que la distance la Terre-Soleil, et que les températures y sont donc infernales.
Si l’eau de TOI-270 d était regroupée en océan, celui-ci «pourrait monter à 100 degrés Celsius ou davantage», estime Nikku Madhusudhan dans le Guardian. Ce qui est techniquement possible, car l’atmosphère de cette planète est ultra-dense et «sous une haute pression atmosphérique, un océan aussi chaud pourrait rester liquide.» La pression de l’atmosphère, des centaines de fois supérieure à celle de la Terre, pourrait écraser le liquide au sol et l’empêcher de s’évaporer. Seule la surface serait recouverte d’une couche de vapeur.
Plus précisément, il faut imaginer un océan en deux parties très différentes l’une de l’autre, car la planète a deux faces. L’une est en permanence tournée vers son étoile, et très chaude. L’autre tourne le dos à l’étoile et reste bien plus tempérée. «L’océan serait extrêmement chaud du côté jour. Le côté nuit pourrait potentiellement être habitable», c’est-à-dire propice au développement de la vie, juge Madhusudhan.


«Comme un fluide épais et chaud»
Ou alors, il n’y a pas d’océan. Une autre étude internationale menée par Björn Benneke, astrophysicien canadien de l’université de Montréal, qui vient juste d’être proposée à publication et n’a pas encore été validée, s’appuie sur les mêmes observations du télescope James-Webb pour privilégier une hypothèse différente. «La modélisation climatique [de TOI-270 d] indique qu’un océan d’eau liquide est très improbable, et que si l’eau existe à l’intérieur de la planète, elle doit être dans une phase supercritique», avance cette étude. Un fluide supercritique n’est ni liquide ni gazeux. Il existe dans des conditions de pression tellement intense que la frontière entre gaz et liquide disparaît, et il possède des caractéristiques de ces deux états à la fois. «C’est comme un fluide épais et chaud», essaye d’expliquer Björn Benneke au Guardian.
Pour ses collègues et lui – 31 chercheurs ont cosigné cette autre étude –, la température en surface de la planète avoisine les 4 000° C et il y a très peu de chances que l’eau puisse rester liquide. Donc elle ne serait pas sur la planète mais autour d’elle : «Nous avons trouvé que la vapeur d’eau est très abondante dans l’atmosphère de TOI-270 d, dont elle est peut-être le principal composant par sa masse.» Eau et hydrogène seraient mêlés, à l’état supercritique, enveloppant le cœur rocheux de la planète.


TOI-270 d est donc une mauvaise candidate si on cherche des exoplanètes où la vie pourrait exister, même si elle semble abriter du disulfure de carbone qui est un marqueur de processus biologiques sur Terre. De toute façon, on est encore à des années-lumière de pouvoir trouver ou prouver l’existence de la moindre bactérie extraterrestre à l’aide d’un télescope. «Nous devons faire très attention à la manière dont on communique nos découvertes sur ce type d’astres. C’est facile pour le public de conclure trop vite qu’on a trouvé de la vie ailleurs», rappelle Madhusudhan. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on avance à pas de géant dans l’étude à distance des exoplanètes, au point de savoir mesurer leur degré d’«habitabilité». Et c’est déjà un progrès.

 


 

z2.png

Représentation schématique des distances qui séparent la Terre du Soleil et l'étoile TOI-270 de sa planète TOI-270 d. La taille des astres n'est pas à l'échelle. Les distances le sont à peu près.

 

 

z1.png

Trois scénarios possibles pour les planètes de type sous-Neptune, présentés dans l'étude dirigée par le Canadien Björn Benneke. A gauche, une planète-hycéan avec un océan d'eau liquide (bleu foncé) surmonté par une atmosphère riche en hydrogène. A droite, le scénario privilégié pour TOI-270 d : l'eau et l'hydrogène sont mélangés pour former une atmosphère à l'état supercritique, ni liquide ni gazeux.

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 Un texte (en anglais) fort intéressant sur le début (phase de pré-formulation) d'un projet de la NASA pour un nouvel observatoire spatial qui permettrait d'étudier en détail les exoplanètes: HWO ou Habitable World Observatory

 

Lancement prévu dans les années 40

Ce nouvel observatoire aurait un miroir de dimension semblable au James Webb et serait lui aussi logé au deuxième point de Lagrange.

 

 

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Assurément dans les deux ou trois décennies à venir, le  problème du financement va devenir majeur.

De grosses missions avec du matériel très coûteux comme un observatoire devant détecter des "mondes habitables" ..... c'est tentant mais il faudra financer sa construction, sa maintenance, les équipes chargés de dépouiller et interpréter  les données (même si l'IA vient à la rescousse).

De même des missions poursuivant l'étude des planètes et lunes de notre propre système solaire, éventuellement en se posant dessus et en y entamant un travail suivi sur les sols,  la glace , le volcanisme, d'éventuelles mers sous glaciaire .... demanderont aussi de gros investissements en instruments embarqués et en retour d'échantillons (qui seront analysés dans des laboratoires sur Terre ou dans une station spatiale dédiée).

Or avec les objectifs de présence sur la Lune actuels et dans la foulée des missions sur Mars (habitées ou avec de la robotique avancée) pourront-elles pouvoir cohabiter avec les précédentes ?

On peut l'espérer mais la probabilité ..... AMHA en demeure assez faible. Les budgets militaires ne faisant pas mine d'aller vers la baisse.

 

  • 2 mois plus tard...
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En 2017 une planète a été détectée autour d'une naine rouge cataloguée LHS 1140
La planète se trouve dans la ZH, sa masse et son rayon ont pu être calculés et donc sa densité... ce qui a laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'une "planète-océan", c'est-à dire constituée d'une grande quantité d'eau. C'est la raison pour laquelle elle a  fait partie des cibles prioritaires du JWST


Lien Wiki sur cette planète :
https://fr.wikipedia.org/wiki/LHS_1140_b

 

Un communiqué du CNRS
https://www.observatoiredeparis.psl.eu/premieres-preuves-de-l.html


Premières preuves de l’existence d’une super-terre océan
Publié le 11 juillet 2024


Grâce au télescope spatial James Webb, une équipe de planétologues français, comprenant un chercheur CNRS de l’Observatoire de Paris - PSL, en collaboration avec des astronomes de l’Université de Montréal, vient d’apporter les premières preuves tangibles montrant que l’exoplanète tempérée LHS 1140b pourrait être une planète océan.

Située à environ 48 années-lumière du Système solaire, dans la constellation de la Baleine, l’exoplanète tempérée LHS1140b avait été observée, ces dernières années, par les télescopes spatiaux Hubble, Spitzer, TESS et avec l’instrument ESPRESSO situé sur le télescope VLT, au Chili.

Ces observations, sur lesquelles les équipes de chercheurs français et de l’Université de Montréal avaient déjà collaboré, avaient alors permis de mesurer avec précision la masse et le rayon de LHS1140b, révélant la faible densité de la planète. Cette faible densité suggère la présence d’une épaisse enveloppe d’hydrogène et d’hélium et/ou d’une importante quantité d’eau sur la planète.

 

En observant LHS1140b en décembre 2023, le télescope spatial James Webb (JWST) et son instrument NiRiss (Near-Infrared Imager and Slitless Spectrograph) ont démontré [1] que la planète a aujourd’hui perdu son enveloppe d’hydrogène et d’hélium.

Ce résultat surprenant a été confirmé par une analyse indépendante et simultanée réalisée avec un autre instrument du JWST, le NIRSpec, opérant à des longueurs d’onde différentes de celle du NIRISS.

Cela implique donc que la faible densité de la planète est due à une  quantité d’eau bien plus importante que sur Terre (Si la composition rocheuse de LHS1140b est similaire à celles des planètes du Système solaire, l’eau représenterait environ 10 à 20 % de la masse de la planète (quand l’eau des océans sur Terre représente environ 0,02 % de sa masse).


Compte tenu de la distance entre la planète et son étoile, cette eau a toutes les chances de se trouver au moins en partie sous forme liquide [3] , formant des océans en surface et/ou dans la sous-surface de la planète. (Dans le cas où LHS1140b possèderait une atmosphère semblable à celle de la Terre, des simulations numériques du climat montrent que la température de surface de cet océan extraterrestre pourrait atteindre des températures de l’ordre de 30 degrés Celsius.)

Cette conclusion, qui constitue le premier résultat prometteur du JWST dans l’étude des planètes potentiellement habitables [4], est publiée dans la revue The Astrophysical Journal Letters.

 

De futures observations devraient permettre de caractériser la composition chimique de l’atmosphère de cette planète de type "super-Terre", qui est 1,7 fois plus grande que la Terre et 5,6 fois plus massive.

 

Les laboratoires français travaillant sur cette étude sont :
- le Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/École Polytechnique/ENS – PSL/Sorbonne Université),
- le Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (CNRS/Université de Bordeaux),
- le Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris – PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université Paris Cité).

 

https://arxiv.org/abs/2406.15136

Transmission Spectroscopy of the Habitable Zone Exoplanet LHS 1140 b with JWST/NIRISS

 

 

 

L’exoplanète tempérée LHS 1140 b constitue l’exoplanète dans une zone habitable la plus prometteuse dans notre recherche d’eau liquide au-delà du Système solaire. Elle fait 1,7 fois la taille de notre planète Terre (à droite) et pourrait être un monde entièrement recouvert de glace (à gauche), comme Europe, la lune de Jupiter, ou un monde de glace avec un océan substellaire liquide et une atmosphère nuageuse (au centre).

 

Note perso : cette vue d'artiste centrale montre la planète, verrouillée sur son étoile, dont la chaleur est suffisante pour maintenir à l'état liquide une partie de sa surface... Vision de science-fiction ! 

LHS 1140 b.jpg

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Une belle découverte effectuée par l'instrument ESPRESSO sur le VLT, dont le principal programme est de mesurer en vitesse radiale les étoiles les plus proches pour détecter leurs planètes.

L'étoile de Barnard (GJ 699) est une naine rouge située à seulement 6 a.l, c'est l'étoile la plus proche après le système triple Alpha/Proxima du Centaure. L'équipe européenne qui a surveillé l'étoile pendant des années annonce la découverte d'une petite planète qui a un tiers de la masse de la Terre et une période de 3 jours

 

En plus, 3 autres candidates-planètes apparaissent dans les données mais demandent confirmation. On pourrait donc avoir un système compact de  4 planètes avec des périodes de 3,15 d, 4,12 d, 2,34 d et 6,74 d

 

Le communiqué en français :

https://www.eso.org/public/france/news/eso2414/?nolang

 

 

eso1837e.jpg

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https://www.jpl.nasa.gov/news/does-distant-planet-host-volcanic-moon-like-jupiters-io/?utm_source=iContact&utm_medium=email&utm_campaign=1-nasajpl&utm_content=exomoon20241010

 

L' exoplanète WASP-49b héberge t-elle une lune volcanique ?

 

L’existence d’une lune située en dehors de notre système solaire n’a jamais été confirmée, mais une nouvelle étude menée par la NASA pourrait en fournir des preuves indirectes.

De nouvelles recherches effectuées au Jet Propulsion Laboratory de la NASA révèlent des signes potentiels d’une lune volcanique rocheuse en orbite autour d’une exoplanète à 635 années-lumière de la Terre. Le plus grand indice est un nuage de sodium qui, selon les résultats, est proche mais légèrement désynchronisé de l’exoplanète, une géante gazeuse de la taille de Saturne nommée WASP-49 b, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer le comportement du nuage. Au sein de notre système solaire, les émissions de gaz de la lune volcanique de Jupiter, Io, créent un phénomène similaire.

 

Bien qu’aucune exolune (lunes de planètes en dehors de notre système solaire) n’ait été confirmée, plusieurs candidats ont été identifiés. Il est probable que ces compagnons planétaires n’aient pas été détectés parce qu’ils sont trop petits et trop sombres pour être détectés par les télescopes actuels.

Le nuage de sodium autour de WASP-49 b a été détecté pour la première fois en 2017, attirant l’attention d’Apurva Oza, ancien chercheur postdoctoral au Jet Propulsion Laboratory de la NASA et maintenant scientifique à Caltech, qui gère le JPL. Oza a passé des années à étudier comment les exolunes pourraient être détectées via leur activité volcanique. Par exemple, Io, le corps le plus volcanique de notre système solaire, crache constamment du dioxyde de soufre, du sodium, du potassium et d’autres gaz qui peuvent former de vastes nuages autour de Jupiter jusqu’à 1 000 fois le rayon de la planète géante. Il est possible que les astronomes qui observent un autre système stellaire puissent détecter un nuage de gaz comme celui de Io, même si la lune elle-même était trop petite pour être vue.

 

WASP-49 b et son étoile sont composés principalement d’hydrogène et d’hélium, avec des traces de sodium. Ni l’un ni l’autre ne contient suffisamment de sodium pour expliquer la présence du nuage, qui semble provenir d’une source produisant environ 100 000 kilogrammes de sodium par seconde. Même si l’étoile ou la planète pouvait produire autant de sodium, on ne sait pas quel mécanisme pourrait l’éjecter dans l’espace.

La source pourrait-elle être une exolune volcanique ? Oza et ses collègues ont entrepris d’essayer de répondre à cette question. Le travail s’est immédiatement avéré difficile car, à une si grande distance, l’étoile, la planète et le nuage se chevauchent souvent et occupent le même point minuscule et éloigné dans l’espace. L’équipe a donc dû surveiller le système au fil du temps.

 

Un nuage en mouvement

Comme détaillé dans une nouvelle étude publiée dans l’Astrophysical Journal Letters, ils ont trouvé plusieurs éléments de preuve suggérant que le nuage est créé par un corps distinct en orbite autour de la planète, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer le comportement du nuage. Par exemple, à deux reprises, leurs observations ont indiqué que le nuage avait soudainement augmenté de taille, comme s’il était ravitaillé, alors qu’il n’était pas à côté de la planète.

Ils ont également observé que le nuage se déplaçait plus vite que la planète d’une manière qui semblerait impossible à moins qu’il ne soit généré par un autre corps se déplaçant indépendamment de la planète et plus rapide que celle-ci.

« Nous pensons qu’il s’agit d’une preuve vraiment critique », a déclaré Oza. « Le nuage se déplace dans la direction opposée à celle que la physique nous dit qu’il devrait aller s’il faisait partie de l’atmosphère de la planète. »

Bien que ces observations aient intrigué l’équipe de recherche, ils disent qu’ils auraient besoin d’observer le système plus longtemps pour être sûrs de l’orbite et de la structure du nuage.

 

De possibles nuages volcaniques

Pour une partie de leurs recherches, les chercheurs ont utilisé le Very Large Telescope de l’Observatoire européen austral au Chili. La co-auteure d’Oza, Julia Seidel, chercheuse à l’observatoire, a établi que le nuage est situé bien au-dessus de l’atmosphère de la planète, un peu comme le nuage de gaz produit par Io autour de Jupiter.

Ils ont également utilisé un modèle informatique pour illustrer le scénario de l’exolune et le comparer aux données. L’exoplanète WASP-49 b orbite autour de l’étoile tous les 2,8 jours avec une régularité d’horloge, mais le nuage est apparu et a disparu derrière l’étoile ou derrière la planète à des intervalles apparemment irréguliers. À l’aide de leur modèle, Oza et son équipe ont montré qu’une lune avec une orbite de huit heures autour de la planète pouvait expliquer le mouvement et l’activité du nuage, y compris la façon dont il semblait parfois se déplacer devant la planète et ne semblait pas être associé à une région particulière de la planète.

« Les preuves sont très convaincantes que quelque chose d’autre que la planète et l’étoile produit ce nuage », a déclaré Rosaly Lopes, géologue planétaire au JPL et co-auteur de l’étude avec Oza. « Détecter une exolune serait tout à fait extraordinaire, et grâce à Io, nous savons qu’une exolune volcanique est possible. »

 

Une fin violente

Sur Terre, les volcans sont alimentés par la chaleur dans son noyau, laissée par la formation de la planète. Les volcans de Io, en revanche, sont entraînés par la gravité de Jupiter, qui comprime la lune à mesure qu’elle se rapproche de la planète, puis réduit son « emprise » lorsque la lune s’éloigne. Cette flexion réchauffe l’intérieur de la petite lune, conduisant à un processus appelé volcanisme de marée.

Si WASP-49 b a une lune de taille similaire à celle de la Terre, Oza et son équipe estiment que la perte rapide de masse combinée à la compression de la gravité de la planète finira par la désintégrer.

« S’il y a vraiment une lune là-bas, elle aura une fin très destructrice », a déclaré Oza.

 

 

Modifié par jackbauer
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