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Une ardente patience


Jeff Hawke

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« Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. » (Rimbaud, Une saison en enfer)

 

Givry – Seine et Marne – 17 Avril 2010 – 22h15

 

La nuit est tombée et je monte mon Skyvision, laborieusement, j’ai presque oublié comment il fallait procéder… Il fait doux (ça ne durera pas), et le ciel est étoilé. Un fin croissant lunaire descend sur l’horizon Ouest, vers la lointaine Paris, sans diffuser son éclat. A quelques mètres, Cédric déjà sur place depuis un moment, s’active sur les branchements de son équipement ésotérique d’astrophotographe. :b:

 

La presque une heure et demie de route, d’abord encombrée, puis fluide, et enfin vide du désert de la Brie est oubliée. Il y avait des lapins au bord des chemins finaux, dans les phares, à toujours hésiter sur le suicide automobile…

 

J’ai trouvé le site du premier coup. Etonnant. :p

 

Je n’ai pas encore terminé de monter le Sky (deux fois sur le métier, la structure Serrurier, fagot de tiges de carbone terminées par des fixations Décathlon, j’ai remis mon ouvrage, ça ne veut pas se positionner d’aplomb ce soir !) que Xavier arrive, salue et installe son audacieux instrument (un Strock 250), explorateur de profondeurs cosmiques.

 

Bon, j’ai fini tout de même le montage, collimaté (c’était complètement à l’Ouest…J’ai décidément bâti un peu de travers, on dirait). La Lune est maintenant un peu trop basse pour aligner point rouge et chercheur, j’utilise donc Mars. Chouette, elle est dans la Ruche. :rolleyes:

 

Ce sera la première vision de retrouvailles, le Dieu de la Guerre défiant les abeilles.

 

Et tout de suite, les galaxies, le Triplet du Lion, avec une NGC3628 fine et allongée, c’est un bon test, le ciel est très correct. Je confirme avec NGC2903, au bout du nez du Lion.

 

Le bonheur retrouvé, sous les étoiles, en rase campagne.

 

Cédric surveille sa lunette à capturer les lumières lointaines, et Xavier est déjà silencieux, installé à dessiner d’improbables taches aux magnitudes à deux chiffres.

 

J’attaque ma balade dans le Lynx, inachevée depuis Janvier à Etoile. Entre temps, Sue French a publié une chronique dans le Sky and Telescope de Mars (Keeper of secrets), sur cette constellation réputée difficile à voir (d’où son nom). J’ai donc un guide, qui me permet de retrouver la belle NGC2683 en partant de la double colorée Iota Cancri, et de la double 57 Cancri (qui est une triple, mais je n’ai pas fait attention ! :o).

 

NGC2683 n’est pas aussi belle que dans mon souvenir d’Etoile, mais assez agréable tout de même, avec une bande sombre centrale bien perceptible.

 

 

Conflit de frontière

 

Près d’Alpha - que Xavier voulait annexer à Leo Minor, mais le PSA cadastral est formel, ici nous sommes toujours au Lynx – il y a la petite galaxie NGC2859, ronde avec un centre un peu renforcé.

 

Du Lynx, en allant après 38, et avant 10 UMa (étrange, cette étoile est Lyncis, mais son nom la désigne comme Ursa Majoris), il y a un astérisme que Sue nomme inchworm. Je me documente (le lendemain) : C’est une chenille arpenteuse, précurseur du geometer moth, c'est-à-dire un papillon de nuit géomètre. Si, si ! C’est écrit dans l’ordinet… :refl:

 

Très joli astérisme, une ligne brisée, chaotique, déployée de part et d’autre d’une brillante jaune. Xavier, qui passait par là, ne le voit pas, je grossis trop (Ethos 13, 100 fois, un degré de champ réel). A force d’observer des galaxies faibles, il a perdu l’habitude des structures étoilées brillantes. Un coup de Nagler 31 permet d’offrir le recul nécessaire à une perspective satisfaisante.

 

Ce sera d’ailleurs la seule utilisation du 31 cette nuit-là, à part le début pour l’alignement… Je n’utiliserai que l’Ethos 13 et le Nagler 9. Ce n'est pas préméditation mais constatation après coup.

 

Ursa major est au zénith, je vais aller voir le quatuor M81 – M82 – NGC3077 – NGC 2976… M82 est très belle ce soir, bien structurée, mais je ne pense pas à grossir davantage. Trois mois sans observer, j’ai perdu mes réflexes, ma pratique est défaillante, je dois réapprendre. Là, je n’ai fait que goûter, avec légèreté et insouciance…

 

Merveilleuse activité où la nouveauté est dans l’incessante redécouverte, richesse toujours renouvelée d’anciens objets, et de nouveaux à trouver, puis à longuement apprivoiser. :)

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Un CROA de Jeff ! ah oui, ça fait plaisir que tu retrouves le ciel, et pour moi (et d'autres, je n'en doute pas) de te lire :)

 

Chouette, elle est dans la Ruche. :rolleyes:

Ce sera la première vision de retrouvailles, le Dieu de la Guerre défiant les abeilles.

 

Une bien belle image de reprise quand même, monsieur est un esthète :rolleyes:

 

Je confirme avec NGC2903, au bout du nez du Lion.

Tiens, je l'ai oublié celle là dans mon tour du Lion :confused:

 

Le bonheur retrouvé, sous les étoiles, en rase campagne.

 

:)

 

J’attaque ma balade dans le Lynx, inachevée depuis Janvier à Etoile.

J'ai honte de penser que je râle parfois après une semaine sans ciel... :confused:

 

Du Lynx, en allant après 38, et avant 10 UMa (étrange, cette étoile est Lyncis, mais son nom la désigne comme Ursa Majoris), il y a un astérisme que Sue nomme inchworm. Je me documente (le lendemain) : C’est une chenille arpenteuse, précurseur du geometer moth, c'est-à-dire un papillon de nuit géomètre. Si, si ! C’est écrit dans l’ordinet… :refl:

 

Faudra aller voir ça, même après une longue interruption, tu nous trouves des objets peu communs :)

 

Trois mois sans observer, j’ai perdu mes réflexes, ma pratique est défaillante, je dois réapprendre. Là, je n’ai fait que goûter, avec légèreté et insouciance…

 

Défaillante, comme tu y vas... c'est bien une insouciance de ce calibre ;)

 

Merci pour ces mots, qui en appellent d'autres ;)

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s’active sur les branchements de son équipement ésotérique d’astrophotographe.

 

mdr

 

sinon sympas

 

;-)

 

Gg

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Papillon de nuit géomètre... voilà donc un candidat supplémentaire à la création du grand chantier céleste ! Bien discret, puisque dissimulé dans une constellation difficile.

 

2683, je note.

Le lynx, hop, au programme.

 

 

 

J'oubliais : ça fait plaisir, un croa de toi. :)

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Salut Jeff Hawke,

 

La presque une heure et demie de route, d’abord encombrée, puis fluide, et enfin vide du désert de la Brie est oubliée.

Et dire que certains ont le ciel à porté de mains (pas vrai Pixajo);)

 

Ce sera la première vision de retrouvailles, le Dieu de la Guerre défiant les abeilles.

J'aime beaucoup.

 

Le bonheur retrouvé, sous les étoiles, en rase campagne.

Le bonheur c'est simple comme une voûte étoilée:rolleyes:.

 

:merci:pour cette soirée Jeff.

 

Arvi-pa:bye2:

Richard;)

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étrange, cette étoile est Lyncis, mais son nom la désigne comme Ursa Majoris),

 

Il y a plusieurs exemples d'étoiles comme çà, lorsque l'UAI a décidé de redessiner les constellations, il y a des étoiles qu'ils n'ont pas voulu ou oubliés de débatiser surtout dans cette région, par exemple si tu prends ton PSA à cette page (P32), tu remarqueras qu'en plus de cette anomalie, il y a deux étoiles 15LMi et 14 LMi qui sont dans la Grande Ourse mais qui sont notées LMi (Leo Minor) :confused:

 

 

il y a un astérisme que Sue nomme inchworm

 

Noté pour la première occasion qui s'offira à moi :)

 

Merci Jeff de ce retour (même tardif) et comme dirait Patte, on est là devant notre écran à attendre la suite ;)

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Les retrouvailles après une longue disette sont toujours un moment de grand bonheur... Un an, une semaine, trois mois... Le premier contact avec le ciel étoilé, c'est la sérénité retrouvée!

Le silence à peine troublé par un crapaud qui chante, le cri d'un rapace nocturne en chasse, et le ciel immense où le regard se perd, tâtonne et jubile de retrouver ses repères. Que c'est bon!!!

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Coma

 

J’ai oublié mes contrepoids :be: (des bidules Décathlon de tissu plombé, qui se fixent avec du velcro…Je me demande bien à quoi ça peut bien servir dans le civil :refl:). Je ne peux donc guère utiliser le Paracorr, qui induirait un déséquilibre à la sensible non-monture dobson, ajoutée au poids de l’Ethos. C’est l’occasion pour moi de me rendre compte (ou bien de confirmer) que la coma n’est pas réellement gênante avec l’Ethos 13, et plus du tout avec le Nagler 9. Mais il est vrai que de cette nuitée, je privilégie l’observation ciblée, galactique, plutôt que les visions féériques de grands champs étoilés.

 

Comme, il y a longtemps, écrivit l’Ecclésiaste, « un temps pour les galaxies, un temps pour les champs étoilés, et le vent reprend ses tours. » ;)

 

De fil en aiguille, me voilà donc arrivé dans Coma Berenices (je pense toujours à la Bérénice de Racine – qui d’ailleurs est l’auteur du vers « et nous avons des nuits plus belles que vos jours » ;) emprunté depuis.) - bien qu’ici ce ne soit pas la même Bérénice). C'est aussi le thème de la chronique de Sue French de mai 2010, The gossamers of Coma Berenices.

 

Au classique « tour carré » à partir de Béta (31 Comae, NGC4725, NGC4565, NGC4559), j’adjoins deux autres galaxies, à frôler l’amas Melotte 111 : NGC4494 et NGC4448 toute proche de Gamma.

Je me souviens de cette première observation par là, avec mon tout nouveau Skyvision 320, en 2006 depuis le Luberon :

 

Quelques galaxies du côté de 31 de la Chevelure de Bérénice

 

A partir de l’étoile 31 Coma, à l’Ouest de Bêta (c’est pas compliqué la Chevelure : Une équerre, Alpha, Bêta, Gamma…), il faut descendre au Sud de deux degrés, pour trouver NGC4725, plus ou moins circulaire avec un halo. Puis 2.5 à 3 degrés vers le Nord-Ouest, il y a là une petite merveille de délicatesse, NGC4565, une galaxie vue par la tranche, comme une fine cicatrice de matière sur le vide sidéral. Elle est longue, semble s’allonger sans fin en vision décalée, avec un noyau central brillant et une bande longitudinale sombre très nettement perceptible. Je la dessine avec le nagler 5 (250X). C’est une très belle galaxie, d’une rare élégance. Encore un degré vers l’Ouest, et c’est NGC4494, petite ellipse fragile. Je reviens ensuite sur la belle NGC4565, remonte de deux degrés au Nord pour trouver NGC4559, avec un noyau assez étendu et un halo. A quatre degrés vers l’Est, retour sur 31, qui clôt ce petit mais mémorable tour galactique dans cette partie la Chevelure.

…avant de descendre, d’un seul mouvement décidé, vers M64 (la Black Eye, rarement décevante) et le globu M53.

 

Construire une galaxie

Il est toujours périlleux de répondre positivement à une proposition de Xavier, de regarder à son oculaire. On y court assurément le risque de ne rien voir, déconfit, de ce qu’il vient pourtant de dessiner. :o

 

En début de soirée, j’ai tenté l’aventure. Il y avait bien une forme ovale, un peu allongée, avec quelque joli motif d’étoiles autour. NGC4124, « pour une fois que je pointe un objet de magnitude pas trop élevée », précise-t-il. On est à 11.4. J’ai du retrouver le nom de la galaxie le lendemain, sur la base de deux candidates (Xavier ne se souvenait plus très bien, il m'avait aussi proposé NGC4307 comme possible. J'irai la voir à l'occasion...), en comparant le champ et l’aspect par rapport à mon souvenir vacillant de toutes ces années-lumière. Le champ étoilée a permis de trancher. Un espèce de motif au Sud Ouest. De mémoire...

Plus tard dans la nuit, ce sera la Crosse de Hockey, NGC4656. A reconstruire à a partir de ses zones plus sombres sises dans sa forme biaisée,…Eh oui, en astro visuelle lointaine, on fait de la lumière avec du sombre. :cool:

 

La Baleine (et son baleineau), NGC4631 et NGC4627, nettement plus lumineuse, et traversée à vitesse lente par une étoile filante, véritable tête de harpon lumineux, une coïncidence océanique cosmique spatio-temporelle, un modeste étonnement qui ne lasse jamais. :rolleyes:

Xavier, pragmatique, évoque le risque de se faire ainsi flinguer sa vision nocturne avec ce genre de visiteuse… Ce n’était quand même qu’une ‘tite étoile filante. Et bien jolie, ma foi.

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Faudra aller voir ça, même après une longue interruption, tu nous trouves des objets peu communs :)

Les chroniques de Sue French dans Sky and Telescope sont une mine... ;)

 

Bien discret, puisque dissimulé dans une constellation difficile.
Réputée difficile. En fait, je la trouve assez évidente, c'est curieux cette méconnaissance, c'est la faute à Johannes Hevelius.

 

Jeff? Il n'est pas terminé le croa?

Pas d'amélioration de ce côté là, je suis toujours un croateur lent. :confused:

 

Il y a plusieurs exemples d'étoiles comme çà, lorsque l'UAI a décidé de redessiner les constellations, il y a des étoiles qu'ils n'ont pas voulu ou oubliés de débatiser surtout dans cette région, par exemple si tu prends ton PSA à cette page (P32), tu remarqueras qu'en plus de cette anomalie, il y a deux étoiles 15LMi et 14 LMi qui sont dans la Grande Ourse mais qui sont notées LMi (Leo Minor) :confused:
Je ne m'étais jamais avisé de cela... :refl: Merci pour ces infos, Dédé.

 

Le silence à peine troublé par un crapaud qui chante, le cri d'un rapace nocturne en chasse

Ah oui, les oiseaux faisaient pas mal de raffut...:)

 

Merci pour vos commentaires. :cool:

Posté
Xavier, pragmatique, évoque le risque de se faire ainsi flinguer sa vision nocturne avec ce genre de visiteuse… Ce n’était quand même qu’une ‘tite étoile filante. Et bien jolie, ma foi.

 

Ah, je connais ça... :p

 

 

...je suis toujours un croateur lent. :confused:

 

 

C'est ce qui fait le charme de tes CROA.

 

Ahhhhh, une nuit étoilé sous rase campagne, longtemps que ça ne m'est pas arrivé, je retrouve ces émotions passées à travers ce CROA...

 

Merci Jeff!

 

:)

Posté

Le retour des croa de Jeff... c'est la belle saison qui revient... ;)

 

un délice de légèreté... une redécouverte... comme réapprendre à marcher...

 

Content de te voir de retour parmi nous là-haut...:)

Posté

Lidl liberté.

 

Il a quand même fini par faire froid, et malgré la tenue « Printemps de l’astram » (qui correspond plus à un standard « Hiver» pour un citoyen normal, essentiellement diurne, surtout en extérieur), T-shirt + Sweat shirt + polaire + Parka + bonnet + snowboots + 2 paires de chaussettes dont une « technique », le grelottage menace. Un peu de marche à réchauffer, le long de ce chemin entre-deux –champs, et je me fais quelques balades aux jumelles. L’occasion de tester des 10X50 Lidl achetées il y a quelques mois, et non encore vraiment usées sur les étoiles (j’ai surtout observé des piafs et des merles, et autres oiseaux parisiens, avec). :cool:

 

Elles marchent plutôt bien, mais il est vrai que le grossissement de 10 me semble un peu juste, comparé aux 15 fois que me donnent habituellement mes 15X70 et les 15X50 Canon stabilisées. Je profite quand même de la légèreté et de la liberté incomparables que procurent ces explorations à deux yeux, des champs étoilés.

 

Le couple M81-M82 est assez facile, ainsi que quelques amas ouverts dans Cassiopée (dont le Hibou, facile à repérer avec ses extensions « géométriques » latérales).

 

Lors d’un long travelling stellaire, je tombe sur un énorme globulaire (même aux jumelles, il donne cette impression), impressionnant :b:, je vérifie où je me trouve, il s’agit bien de M5, un qui aurait été l’égal de M13 en réputation, s’il s’était trouvé plus septentrional dans la géographie céleste.

 

 

Visite de courtoisie

 

L’amas de la Vierge n’est pas à mon programme de la nuit (ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça... :ninja: ), mais je suis quand même passé par là, pointant le Sky entre Denebola et Vendemiatrix, pour toucher des yeux la chaine de Markarian (facile, mais pas dans ses meilleurs jours, il semble qu’un peu d’humidité fasse son apparition en cette seconde partie de nuit), et faire un peu de saute-galaxies.

 

 

Le bleu de l’été

 

La Lyre et le Cygne ont commencé de monter, en précurseurs de l’été qui déjà s’annonce, à pousser le ciel de Printemps.

 

Je m’offre un plaisir avant de conclure cette nuit et de démonter le scope que j’ai eu tant de mal à monter, mais c’était il y a longtemps, longtemps, au début de la nuit. Je vais voir le bleu de M57. Je ne cherche pas les détails à fort grossissement, ni à piéger l’étoile centrale, je veux simplement ressentir le bleu de la nébuleuse, ce bleu étrange, posé sur le noir du champ, piqueté d’étoiles… Avec le Nagler 9, 140 fois, en mode réceptif sensible (c'est-à-dire non scrutateur), on reçoit cette extension de couleur, une poésie chromatique sans précision, une sensation… :rolleyes:

 

Je ne toucherai à rien d ‘autre du ciel d’été cette nuit-là.

 

Il est environ 4 heures du matin. Je commence à démonter lentement mon télescope. :cool:

Posté

Ahhhn je me disais que c'était pas fini, un fin douce, tout en finesse d'observation.

 

(re) merci Jeff!

 

:hm:

 

Va falloir que je me glisse dans leurs sorties loin de Paris... :ninja:

Posté

Au classique « tour carré » à partir de Béta (31 Comae, NGC4725, NGC4565, NGC4559), j’adjoins deux autres galaxies, à frôler l’amas Melotte 111 : NGC4494 et NGC4448 toute proche de Gamma.

Sympathique, ce petit coin bien arrangé.

Puis 2.5 à 3 degrés vers le Nord-Ouest, il y a là une petite merveille de délicatesse, NGC4565, une galaxie vue par la tranche, comme une fine cicatrice de matière sur le vide sidéral. Elle est longue, semble s’allonger sans fin en vision décalée, avec un noyau central brillant et une bande longitudinale sombre très nettement perceptible. Je la dessine avec le nagler 5 (250X). C’est une très belle galaxie, d’une rare élégance.
Quelle fraîcheur, quelle nouveauté ! Ça semble si loin dans ton parcours... Nan, j'ai pas dit que tu étais rasoir. :be: C'est juste incroyable tout ce que tu as engrangé depuis.

…avant de descendre, d’un seul mouvement décidé, vers M64 (la Black Eye, rarement décevante)

Pas terrible chez moi la dernière fois, et je dois dire qu'elle ne m'a jamais bouleversée dans le 250. :?:

Le champ étoilée a permis de trancher. Un espèce de motif au Sud Ouest. De mémoire...

Roooooo.... :D

La Baleine (et son baleineau), NGC4631 et NGC4627, nettement plus lumineuse, et traversée à vitesse lente par une étoile filante, véritable tête de harpon lumineux, une coïncidence océanique cosmique spatio-temporelle, un modeste étonnement qui ne lasse jamais. :rolleyes:

De quoi ramener les pieds sur Terre, sur des idées moyennement réjouissantes... la chasse à la baleine. :(

Ce n’était quand même qu’une ‘tite étoile filante. Et bien jolie, ma foi.

Je te crois malgré tout. ;)
Posté
Le bleu de l’été

 

Surprenant, je la vois plutôt teintée d'un zest de vert cramoisi :confused:

 

C'est bien fini cette fois ? doit-on attendre trois autres longs mois pour relire une de tes aventures ??????

 

Merci Jeff le baroudeur céleste :)

Posté

Ce CROA à la fois fluide et technique est un vrai régal de lecture.

Du coup je suis allé lire certains de tes anciens CROA : ils se font de plus en plus rares, mais le plaisir (de l'écrivain et du lecteur) est toujours au rendez-vous.

On ne peut qu'attendre le prochain avec impatience.

Posté

De quoi ramener les pieds sur Terre, sur des idées moyennement réjouissantes... la chasse à la baleine. :(

Une belle vision à l'oculaire, sur le coup, ce n'est qu'après coup que la funeste image de cette honte (qui sont de celles qui tendent à démontrer que le sapiens accolé à homo est une faribole) m'est venue à l'esprit. :refl:

 

doit-on attendre trois autres longs mois pour relire une de tes aventures ??????
Le ciel, le ciel... :confused:

 

certains de tes anciens CROA : ils se font de plus en plus rares
Leurs occurrences sont assez corrélées aux nuits d'observation, une fréquence éminemment évasive... :cool:

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