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Retour Sur La Lune...


astroraoul

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Ce n'est pas encore public, mais l'Orlando Sentinel l'a déjà publié:

Plan pour la Lune et pour Mars

 

Une grosse fusée capable de transporter 125 tonnes en orbite terrestre basse met sur orbite l'étage de propulsion vers la Lune ainsi qu'un module lunaire capable d'héberger 4 astronautes pendant 2 semaines sur la Lune. Cette fusée ressemble à l'Ares.

 

Une petite fusée basée sur le SRB existant (modifiée pour qu'il n'y ait pas une accélération trop brutale au départ-en répartissant judicieusement le carburant solide) met le CEV (conique) en orbite terrestre avec un module de service et ils procèdent à un rendez-vous avec le LM + étage de transfert qui les expédie vers la Lune (orbite polaire lunaire). Le reste ressemble à Apollo (sauf que personne ne sait si le CEV sera laissé vide ou non); Le CEV pourra retourner sur la terre ferme ou en mer.

Qu'ils poursuivent l'utilisation du réservoir extérieur en déput de tout ce qu'on a dit à propos de la mousse ne doit pas suprendre: ici, il ne s'agit pas de placer une navette avec ses tuiles sur le flanc de ce réservoir.

 

Raoul

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D'après cet article Bush pourrait faire une annonce officielle en septembre pour concrètiser l'ambitieux programme de 2004 (Vision of Exploration) assigné à la Nasa :

 

- équipage de 4 sur la lune d'ici 2018 et établissement d'une base permanente au

pôle sud

 

- expédition martienne quelques années plus tard (6 astronautes)

 

La première donnée semble compatible avec l'idée d'un vaisseau CEV restreint permettant un voyage direct mais pas la deuxième (RV en orbite obligatoire) : quelle sera l'architecture martienne retenue ... ?

 

en attendant c'est une bonne nouvelle pour relancer l'intérêt du grand public pour les vols habités, qui tend à s'essoufler avec les déboires de la navette. B)

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J'ai vu et revu de superbes photos et videos des missions Apollo mais je rêve de pouvoir enfin voir en direct des hommes se promener sur notre bonne vieille lune!

 

Tout ça commence à devenir très intéressant! :be:

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"b) Pursue research and development of in-space transportation capabilities to enable responsive space transportation capabilities and the transformation of the Nation's ability to navigate in space. (...) The Administrator of the National Aeronautics and Space Administration, in cooperation with the Secretary of Energy and other departments and agencies as appropriate, shall pursue research and development of space nuclear power and advanced propulsion technologies to more quickly, affordably, and safely expand the reach of exploration into the solar system and beyond."

 

"According to documents obtained by the authors, the original ESMD Mars mission plan, then called Spiral 4, would have involved a human fly-by of Mars around 2032. Spiral 5 was would have followed with human landings on Mars beginning in 2034. Planning documents also suggested that the original Project Prometheus nuclear electric propulsion system, needed for human and cargo flights to Mars, would be launched to Earth orbit by the in-line shuttle-derived launch vehicle variant."

 

Youpi ! Enfin du nouveau et de vraies innovations : on ira sur Mars avec la propulsion électrique.

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Invité Ortog

"Bush pourrait faire une annonce officielle en septembre pour concrètiser l'ambitieux programme de 2004 (Vision of Exploration) assigné à la Nasa "

 

1 - Déjà la conférence de presse est au conditionnelle, alors le contenu de l'annonce...

 

2 - On est en Aout, faut bien que les journaux noircissent du papier.

 

3 - Une vieille technique, lorsque l'on a pas été bon sur un truc, est de dériver les regards sur autre chose. La NASA, avec l'histoire de la mousse isolante a été mauvaise... Donc, regardons là ou l'on nous dit de regarder.

 

Et ça marche :

 

"Tout ça commence à devenir très intéressant"

 

"ca me laisse rêveur"

 

Il n'y a eu qu'un effet d'annonce pour Apollo, le discours de Kennedy, et derrière ça, toute une industrie mobilisée. Ici, la méthode est inverse, beaucoup de discours et de blabla, et pas beaucoup d'avancées concrètes.

 

Soyons critique devant l'info, car de nos jours, l'info sert surtout à manipuler les gens.

 

Ortog

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Certes, certes... Personne n'est dupe.

Mais il n'empêche que les briques se mettent progressivement en place, même si les scénarios peuvent encore beaucoup varier d'ici 2020.

Il y a quand même un certain nombre de développements technologiques qui convergent, indépendamment des alternances politiques, effets d'annonces, etc.

Evidemment, tout celà ne se voit pas, celà se passe dans le secret des laboratoires de recherche, et on a l'impression que la conquête spatiale est au point mort depuis 30 ans.

En réalité, c'est très trompeur, et ce qu'il faut voir, ce ne sont pas les fusées qui décollent maintenant, auxquels on apporte successivement des améliorations mineures.

De la même façon qu'on a inventé le cinéma, l'automobile ou les aéroplanes en 10 ou 15 ans à la fin du 19ème siècle, après une période de stagnation relative, toute une série de développements aboutira vers 2020, dans le domaine de l'astronautique, et ça commencera déjà à se voir sur les sondes automatiques d'ailleurs.

 

Alors les déclarations de Bush...

En attendant, il nous manque bien cette recherche technologique innovante en Europe.

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Bonjour,

 

A Lambda0.

 

Malgré tes « pulsions assassines » qui m’ont conduit à te contredire sur un autre sujet, je voudrais dire que je te tiens pour la personne la plus compétente (dans ce forum) pour parler d’astronautique et de manière plus large de conquête spatiale.

Tu as manifestement pensé les choses dans le détail et aussi de façon globale.

Au plaisir d’avoir à t’affronter sur d’autres thèmes… :)

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Message écrit par Ortog@02/08/2005 - 09:25

3 - Une vieille technique, lorsque l'on a pas été bon sur un truc, est de dériver les regards sur autre chose. La NASA, avec l'histoire de la mousse isolante a été mauvaise... Donc, regardons là ou l'on nous dit de regarder.

 

Et ça marche :

 

"Tout ça commence à devenir très intéressant"

 

"ca me laisse rêveur"

Ortog

 

Tu penses donc que c'est une fausse information? Je ne le crois pas.

Depuis quelque temps l'exploration spatiale semble s'accéler : Robots sur mars, sonde cassini, deep impact, etc ...

Je sais qu'on peut etre manipulé par l'info, mais là je suis sûr que les annonces de l'homme sur la lune puis sur mars sont des réalités à venir... alors je continue à rêver! !shifty!

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Invité Ortog

Tu as pas du connaitre les années 60 avec les sondes Mariner, Vénéra, lunar orbiter, Ranger, Surveyor. Luna

 

Ton accélération ressemble bien à un ralentissement... :D:D:D

 

Il se^passait un truc presque tous les mois !

 

On est loin de ce rythme

 

Ortog

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L'activité de l'exploration spatiale actuelle est surement plus lente que celle des années 60-70. Mais je pense qu'elle est quand même plus grande que celle de fin 80-début 90.

Depuis l'arrivée de Mars Pathfinder en 1997 sur Mars, j'ai quand même l'impression que le rythme augmente, ce qui est plutôt bon signe :)

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2004 Spirit, Opportunity, Mars Express au travail sur Mars

Cassini découvre le monde de Saturne

lancement de Rosetta

Messenger vers Mercure

 

2005 Huygens se pose sur Titan

1ère collision artificielle avec une comète (Deep Impact )

lancement de MRO

Venus Express en Octobre

 

2006 New Horizons vers Pluton-Charon & Kuiper belt

Corot ...etc

 

En ce moment aussi il se passe des choses; même si ça parait moins excitant qu'à l'époque où franck Drake & carl Sagan espéraient un contact prochain avec une civilisation ET

 

On manque de vulgarisateurs passionnés en France (à part Brahic bien sûr).

mais les américains, eux le vol habité, ils y croient, même s'il ne faut pas être naïf sur les motifs des politiques (concurrence économique, volonté de domination et de leadership technologique, assurer des marchés protégés au complexe militaro-industriel, rivalités militaires avec la Chine).

 

Le retour sur la lune ne me convaint pas car je pense qu'il n'y a plus grand chose à découvrir là bas pour des hommes, mais je crois qu'ils vont le faire pour les raisons mentionnés.

Et après, une fois qu'ils auront un lanceur lourd et les technologies, Mars s'imposera comme l'étape suivante naturelle sur la route B)

L'Europe doit se positionner par les capacités de ses scientifiques et certaines niches technologiques qu'on pourra proposer aux américains (moteurs , retraitement des eaux dans un vaisseau, robotique...) pour ne pas manquer le train.

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Il y a toute une série de différences, Ortog! :laughing:

 

 

Dans les années 60, la presse non spécialisée s'intéressait beaucoup plus à la conquête spatiale. Cependant, pour ce qui concernait les soviétiques, c'était après le lancement qu'on apprenait l'existence d'une mission ou même quand elle avait été accomplie. Ces missions américaines ou soviétiques habitées ne duraient jamais très longtemps.

Pas de magnétoscopes, images TV en noir et blanc...

Aujourd'hui, des images parfaites dès qu'elles sont prises (même depuis Mars), un équipage en permanence dans l'espace (dont on n'a de nouvelles que sur internet), internet pour tout savoir sur l'espace, des missions inhabitées d'exploration planétaires qui durent des années et la crème de la crème, les DVD!!

 

Il y a ce phénomène des 2 semaines, aussi: l'attention des gens semble s'émousser après 2 semaines . La durée optimale d'un congé (au club med par exemple) est 2 semaines (je suis certain que ça a un rapport :D ). Les missions de 2 semaines captivent les médias et le public beaucoup plus que les missions de 6 mois. Les missions Apollo duraient de 8 à 12 jours, l'idéal pour les suivre. Les missions des navettes aussi durent ce laps de temps mais il y a aussi 2 astronautes à bord d'ISS qui font parfois des sorties dans l'espace mais dont personne ne parle.

Et c'est aussi pourquoi la Lune intéresse les américains alors que Mars effraie les décideurs. Bush n'a pas vraiment vendu Mars lors de son discours du 14 janvier 2004.

 

Raoul

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Un élément tiré du Monde d'aujourd'hui :

 

Une récente étude évalue le coût de ce programme à 217 milliards de dollars (177,6 milliards d'euros) jusqu'en 2025.

 

Plus de 10 milliards par an, ça va être ça le principal obstacle pour les EU...

ça me paraît énorme, à titre de comparaison, on peut estimer le coût d'Apollo à une fourchette de 60 à 90 milliards de dollars sur 10 ans (1963-72).

Je ne dis pas qu'ils n'en ont pas les moyens (le budget annuel de la Nasa pour le vol habité ne représente actuellement que 2% des dépenses militaires), mais on pourrait faire bien moins cher avec une architecture de mission du type "Mars Direct" transposée à la lune.

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Il y a bien toutes sortes de raisons pour retourner sur la Lune, qui ont déjà été abondamment commentées :

- Enjeu politique et stratégique : y être avant les chinois

- Logistique : tester matériels, procédures, conditions de vie, avant le saut vers Mars

- A plus long terme : essais d'exploitation de certaines ressources inexistantes sur Terre (hélium 3), et peut-être de quelques ressources minérales

 

Par contre, l'intérêt purement scientifique semble bien un peu limité, assez à fait d'accord là dessus, et il faut s'attendre à ce que ce projet soit critiqué par les scientifiques.

Il y a beaucoup de choses à faire sur la Lune et une myriade de problèmes d'ingénierie inédits dont la résolution ouvrirait beaucoup de portes (comment fait-on de la métallurgie dans le vide ? essais de techniques de construction utilisant les matériaux locaux, techniques de recyclage et création de mini-écosystèmes, etc.).

On irait sur la Lune par des moyens somme toute assez classiques, pour y tester en conditions réelles les technologies de surface, le temps que les briques manquantes permettant le vol vers Mars dans de bonnes conditions de sécurité arrivent à maturité, vers 2030.

Tout celà est très cohérent.

 

Pour ce qui est des budgets, le problème est de construire un scénario politiquement et financièrement "robuste", c'est à dire pas trop dépendant des alternances politiques et fluctuations conjoncturelles.

 

Rep yo:

Ces 217 G$ ne se comparent probablement pas à Apollo si celà inclut le développement de technologies de surface qui seront ensuite utilisées sur Mars. Ce serait intéressant de voir le détail de ce budget, je vais étudier ça d'un peu plus près.

A+

 

rep quetzalcoatl:

"Au plaisir d’avoir à t’affronter sur d’autres thèmes…"

Idem. Pour les Anciens, la vérité émerge de la dialectique... :)

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Pour toute une série de raisons, ma préférence va à la Lune plutôt qu'à Mars.

 

Et ce qui se prépare pour l'avenir me semble très intéressant en ce que la Lune servira de banc d'essai pour Mars. La chance de la Lune, c'est qu'elle n'est qu'une étape, pas une fin en soi (pas comme du temps d'Apollo et pas comme Mars dans 30 ans). Gemini était un programme transitoire pour aller sur la Lune et fut un remarquable succès et ils sont allé jusqu'au maximum qu'offraient ces minuscules cabines avec GT12.

Pour la Lune, il y aura un début, des évolutions puis une conclusion quand l'homme sera prêt d'aller sur Mars. Sur la Lune, des équipements seront testés et certains pourront nous offrir de belles images même si sur Mars ils seront inutiles (ça c'est la beauté des tests, ils peuvent s'avérer inutiles mais on ne peut le savoir avant de les tester).

 

Mais une fois sur Mars, comment cela pourra-t-il être différent d'Apollo puisqu'il s'agira aussi du Drapeau et d'empreintes de pas, dans un premier temps . Et une fois l'objectif atteint, qu'aurait-on envie de faire qu'un gouvernement puisse soutenir?

 

Raoul

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Message écrit par yo@02/08/2005 - 20:09

Un élément tiré du Monde d'aujourd'hui :

Plus de 10 milliards par an, ça va être ça le principal obstacle pour les EU...

ça me paraît énorme, à titre de comparaison, on peut estimer le coût d'Apollo à une fourchette de 60 à 90 milliards de dollars sur 10 ans (1963-72).

Je ne dis pas qu'ils n'en ont pas les moyens (le budget annuel de la Nasa pour le vol habité ne représente actuellement que 2% des dépenses militaires), mais on pourrait faire bien moins cher avec une architecture de mission du type "Mars Direct" transposée à la lune.

 

Faut pas oublier l’inflation, et en dollars constant faut multiplier le budget d’Apollo par……j’sais plus combinent :oo: …..en tout cas sa ferai un paquet. :p

 

Qui plus est, quand ils annoncent 10 milliards faut comprendre 4 ou cinq fois plus, sans compter la mise en place de nouvelles chênes d’assemblages pour les lanceurs et les modules et les recherches et développements a faire en parallèle, et j’en passe ; bref de quoi casser la tirelire :s .

 

Ce n’est pas dans l’habitude des américains de faire pas chère et économique !shifty! . D’ailleurs un « Mars direct » appliqué a la lune ou tout simplement a Mars et a exclure en partie : la sécurité passant avant tout, les équipements, l’équipage,…….. Etc, devraient être doublé ou triplé.

 

Comme vous l’avez signalé il y a deux problèmes :

-L’argent : le projet coûtera chère, surtout au début ou il faudra installer les infrastructures de base. Mais c’est peut être le moindre des problème car les principales compagnie de l’aérospatial manque de « grains a moudre » et leurs lobbies sont puissant a Washington ; reste a trouver le « dindon de la farce » qui paiera cache et supportera une partie des charges tout en laissant le EU diriger le projet :lol::-/:<<: . Ce sera je pense en partie les européens mais surtout les « généreux » japonais :a: (se serait pas la première fois), le reste sera sûrement ajouté a l’abyssal déficit budgétaire américain (en passant, mettant un peu plus l’économie mondial en danger !pomoi! )

 

- La pérennité du projet : En effet pour assurer l’avenir d’un programme spatial, y a pas 36 milles solutions. Faut une collaboration international et faire comme les grand projets d’observations astronomique ; ça permet de croiser les intérêts, et généralement une fois lancé, sont rarement contesté. Car les sommes en jeux sont tellement importantes qu’il est impossible pour un pays de se retirer sans mettre en danger l’investissement des autres pays sous peine de sanction (par exemple limiter les collaborations futur sur d’autres projets ou l’exclusion pur et simple de ce pays :o ….), et comme on sait a quelle point les politiciens sont des trouillards je les voit pas remettre en cause quoique ce soit, la preuve : l’ISS……. :<<:

 

A part sa, je pris moi aussi pour que quelque chose aboutisse dans un futur proche :) , surtout que je préfère la Lune a Mars, et la lune reste quand même plus accessible :rolleyes: . Enfin chacun ses goût………….. B)

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Invité Ortog

" La pérennité du projet : En effet pour assurer l’avenir d’un programme spatial, y a pas 36 milles solutions. Faut une collaboration international et faire comme les grand projets "

 

J'ai pas l'impression que l'ISS soit un projet très mobilisateur, la Nasa n'est même plus sur de tenir ses engagements... Pourtant c'est international comme projet.

 

je pense plutot que pour assurer l'avenir du programme spatial, il faudrait que les industriels aient quelques choses à foutre là haut. Les fonds de recherche des grandes entreprises sont une mines d'or, mais qui peut les pousser pour aller là haut ?

 

Yo, soit il faut compter cassini comme une sonde d'aujourd'hui, soit il faut la compter à son départ. J'estime comme toi que c'est maintenant que son travail est intéressant. Alors dans ce cas, on ne comptera Rosetta, messenger, MRO ou new horizon que lors de l'arrivée sur cible de ces sondes. Cela réduit considérablement le nombre de missions actives.

 

"Et après, une fois qu'ils auront un lanceur lourd et les technologies, Mars s'imposera comme l'étape suivante naturelle sur la route "

 

Mouaiffff, pas sur ça... Aller sur la Lune et sur Mars sont deux trucs bien différents. On prend pas le même bateau pour traverser le lac léman et l'atlantique :(

 

Ce qui est bien, c'est que, sauf manque de bol, et contrairement aux débats sur les ET, sur ce sujet, on aura le résultat avant la fin de notre vie :)

 

 

Ortog

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Message écrit par Ortog@04/08/2005 - 12:00

" La pérennité du projet : En effet pour assurer l’avenir d’un programme spatial, y a pas 36 milles solutions. Faut une collaboration international et faire comme les grand projets "

 

J'ai pas l'impression que l'ISS soit un projet très mobilisateur, la Nasa n'est même plus sur de tenir ses engagements... Pourtant c'est international comme projet.

 

je pense plutot que pour assurer l'avenir du programme spatial, il faudrait que les industriels aient quelques choses à foutre là haut. Les fonds de recherche des grandes entreprises sont une mines d'or, mais qui peut les pousser pour aller là haut ?

 

En effet ce n’est pas comme tu dis un projet « très mobilisateur », mais aucun des partenaires n’ose remettre intégralement le projet en cause sauf peut-être la NASA, et encore du bout des lèvres !! Et ce malgré le « bide intégral » qu’il constitue, au mieux il arrêteront les frais, mais sa restera de part les missions de ravitaillements et d’entretiens une « gène » importante pour les budgets des agences ; en plus le mal est fait, des milliards ont été dépensé en vain et si sa n’avait été la remise en cause des vols de la navette le projet auraient gardé le rythme avec sont lot de dépense et sa n’aurait pas été de la petite monnaie.

 

Quant au industrielle, faut savoir que la plupart des projets militaires, surtout au EU ont été annulés ou réduits, et étant données que l’industrie militaire se confond avec l’aérospatial il devrait pousser le gouvernement dans cette direction, et comme réponse a ta question pour savoir ce qui les pousseraient la haut, c’est toujours la même chose : les subsides de l’Etat.

 

 

 

Ce qui est bien, c'est que, sauf manque de bol, et contrairement aux débats sur les ET, sur ce sujet, on aura le résultat avant la fin de notre vie :)

Ortog

 

Tout juste. :mdr:

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Beaucoup de choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord : on va commencer par ce lieu commun.

 

La lune banc d'essai des technologies pour Mars :?:

 

Pas d'accord : ce n'est pas du tout le même environnement.

La pesanteur n'est pas la même (Mars : 1/3 de la pesanteur terrestre; la lune 1/6°).

La lune n'a pas d'atmosphère, donc impossible de tester le freinage atmosphérique ou la production d'ergols in situ

Ce n'est pas la même poussière => principal obstacle à une mission de longue durée avec les radiations.

Donc les scaphandres lunaires n'ont rien à voir avec les scaphandres nécessaires sur Mars.

Enfin sur Terre on a des chambres à vide pour simuler des conditions martiennes à moindre coût.

Seul intérêt : rôder des procédures humaines. Et encore, pour cela il faudrait simuler une impossibilité de communiquer en temps réel et s'obliger à un décalage d'1/4 d'heure comme sur Mars.

 

Mars, mission symbolique "one for all" alors que la lune porterait à aller plus loin ?

 

Ben non ça dépend de ce qu'on trouvera sur Mars. Vu la durée du voyage, on ira pour un an minimum et pour prospecter des endroits où on espère découvrir des traces de la vie. Une "mission- réalité" que des milliards de terriens suivront en direct 24 H sur 24 grâce à des robots-reporters, donc bien plus excitante que toutes les "fermes-opium du peuple"; Il y a de quoi susciter des vocations, et si on trouve ne serait ce que la présomption d'un acide aminé dans une roche martienne, on y retournera.

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La lune banc d'essai des technologies pour Mars

 

Gemini a été un banc d'essai pour la Lune (sorties dans l'espace et rendez-vous) et pour les stations spatiales (rendez-vous et longues missions).

 

La Lune permettra (parce que c'est le corps céleste extra-terrestre le plus proche) de comprendre ce que c'est que se déplacer sur un terrain poussiéreux et à gravité moindre sur de longues distances et pendant des semaines.

 

La Lune ressemble à tous les autres corps célestes n'ayant pas d'atmosphère et donc est la première étape pour l'expansion de l'homme à travers le système solaire.

Avant d'arriver sur Mars, un vaisseau spatial doit parcourir des millions de kilomètres dans le vide et il est évident qu'il faudra disposer de scaphandres pour ce vide aussi, même si Mars semble moins hostile.

Mars est unique en son genre et j'espère bien que l'homme ne va pas uniquement vouloir se rendre là et nulle part ailleur.

 

Mars, mission symbolique "one for all" alors que la lune porterait à aller plus loin

La vitesse à laquelle Zubrin veut se rendre sur Mars montre qu'il veut d'abord y aller pour l'exploit et après on verra pour l'exploitation. De toute façon, on ne peut dire aujourd'hui ce que les gouvernements en penseront une fois arrivés.

 

Raoul

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rep yo

 

Je complète la réponse de raoul, avec quelques points techniques

 

Quelques exemples de technologies qu'il est intéressant de tester en conditions lunaires :

- Fonctionnement d'un réacteur nucléaire à refroidissement radiatif

- Vieillissement des différents équipements, dû aux radiations et aux écarts de températures.

- Systèmes de recyclages et mini-écosystèmes sous gravité faible, mais non nulle

- Techniques de construction à base de matériaux locaux

 

Dans le cas des tests de vieillissement, on a une certaine expérience avec les sondes spatiales pour l'électronique par exemple, mais bien moins pour les systèmes mécaniques comportant des pièces mobiles. Et on ne sait pas très bien non plus si tout celà est compatible avec les vols habités.

Exemple, à peu près impossible à reproduire sur Terre : on s'est aperçu que les occupants d'un vaisseau pouvaient, suivant les matériaux utilisés, recevoir des doses de radiations supérieures à ce qu'ils recevraient en étant directement exposé à l'espace ! A cause de l'activité secondaire des parois exposées aux rayons cosmiques. Celà est difficile à tester sur Terre, et même en LEO, car la magnétosphère terrestre atténue bien ce phénomène. On n'a tout simplement aucune expérience de séjour humains prolongés en dehors de la magnétosphère terrestre (argument que Zubrin balaye négligemment d'un revers de main sans bien savoir de quoi il parle !)

 

Pour ce qui est de la production d'ergols in-situ, les techniques seraient effectivement assez différentes de Mars : sur la Lune, il s'agirait d'extraire l'oxygène du sol.

Dans le cas de Mars, on apporte l'hydrogène depuis la Terre, on capte le CO2 de l'atmosphère pour produire du CH4.

Sur la Lune, on apporterait l'hydrogène de la Terre, l'oxygène serait extrait du sol, et les propulsions utiliseraient H2+O2.

Mais celà permet quand même de tester des techniques d'extraction de matériaux depuis un sol poussiéreux, et dans le vide. Celà pourrait être adapté pour Mars, mais peut aussi présenter un intérêt sur Phobos ou Deimos (tiens, on n'en parle pas souvent de ceux-là !).

A un peu plus long terme, indépendamment de la préparation d'un vol vers Mars, la poussière lunaire présente un grand intérêt énergétique : l'hélium 3. On testerait donc aussi des techniques d'extraction de l'hélium 3.

 

Le fait que les conditions lunaires soient assez souvent plus dures que les conditions martiennes (pas toujours quand même) contribue à développer des systèmes robustes, avec de bonnes marges de sécurité : si ça résiste à la poussière lunaire, ça résiste encore mieux à la poussière martienne.

 

Mais un argument important serait quand même bien de tester les procédures, et conditions de vie pendant des mois dans un environnement hostile.

 

A+

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rep lambdaO

 

- Fonctionnement d'un réacteur nucléaire à refroidissement radiatif

- Vieillissement des différents équipements, dû aux radiations et aux écarts de températures.

- Systèmes de recyclages et mini-écosystèmes sous gravité faible, mais non nulle

Pas besoin d'aller si loin : à quoi servira l'ISS pendant la dizaine d'années qui lui restent en exploitation sinon à ce genre de choses?

 

Dans le cas de Mars, on apporte l'hydrogène depuis la Terre, on capte le CO2 de l'atmosphère pour produire du CH4.

Sur la Lune, on apporterait l'hydrogène de la Terre, l'oxygène serait extrait du sol, et les propulsions utiliseraient H2+O2.

 

Pour la production d'ergols CH4-H2 les techniques sont maitrisées (un simple procédé Sabatier) alors que l'extraction de l'oxygène du sol lunaire n'est encore qu'au stade de projet et la Nasa en est à organiser des concours comme le X-prize pour trouver son Lépine... peut être dans 50 ans comme pour la production électrique.

 

A un peu plus long terme, indépendamment de la préparation d'un vol vers Mars, la poussière lunaire présente un grand intérêt énergétique : l'hélium 3. On testerait donc aussi des techniques d'extraction de l'hélium 3.

 

Quelle plaisanterie que cette histoire d'Helium 3 à exploiter sur la lune ! il faudrait retourner tout le sol lunaire et défigurer la lune pour obtenir des quantités exploitables dans un hypothétique réacteur à fusion qui sera beaucoup plus difficile à concevoir que celui de Cadarache.

 

Celà est difficile à tester sur Terre, et même en LEO, car la magnétosphère terrestre atténue bien ce phénomène. On n'a tout simplement aucune expérience de séjour humains prolongés en dehors de la magnétosphère terrestre (argument que Zubrin balaye négligemment d'un revers de main sans bien savoir de quoi il parle !)

 

C'est l'argument le plus sérieux en effet.

Encore faut-il que l'environnement radiatif sur la lune soit proche de celui de Mars ce qui n'est pas évident. Des évaluations encore sommaires ont été faites sur l'exposition aux rayons cosmiques : à la surface de Mars du fait de la couverture nuageuse, le flux est évalué à la moitié de celui reçu à bord de l'ISS. Bon ensuite il y a l'effet des ions lourds qui est mal connu.

 

Le plus gros problème concerne le trajet interplanétaire où le flux sera 2.5 fois supérieur à celui reçu par les astronautes en 6 mois à bord de l'ISS (sans parler de Polyakov resté 14 mois à bord de MIR). Mais on reste dans des doses admissibles (pour des astronautes dans la force de l'âge ayant déjà des enfants). Pas de problème insurmontable avec les éruptions solaires car un écran d'eau suffit à arrêter les particules.

 

Bon j'arrête là la polémique car il ya quand même des passionnés d'exploration parmi les partisans d'un retour sur la lune. De toute manière Bush a choisi et la Nasa suit, mais pas pour des raisons scientifiques : non ! pour faire prospérer les grosses compagnies qui vont construire des infrastructures lunaires sur les budgets publics... alors on est bien obligés de prendre le train, car il n'y en a pas d'autres tant que l'Europe alliée à la Russie ne prendra pas Aurora au sérieux.

mais j'espère que ce retour sur la lune sera durable car on n'enthousiasmera pas le grand public simplement en rééditant en 20 ans ce qu'Apollo a fait en une dizaine d'années.

 

Une base scientifique lunaire permanente où l'on ferait de la science et où on pourrait suivre de près un certain nombre d'astronautes exposés à des durées croissantes au rayonnement, et surtout où on pourrait tester des matériaux de construction adaptés à un futur habitat martien, pourquoi pas ?

Mais à condition de ne pas perdre de vue Mars et de commencer par concevoir les vaisseaux du trajet dans une perspective extensible vers Mars.

 

A ce sujet, pensez-vous que le train spatial que propose la Nasa avec multiplication des RV en orbite terrestre et lunaire soit la solution la plus simple, la moins coûteuse et la plus sûre ?

Zubrin a l'air d'en douter...

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A ce sujet, pensez-vous que le train spatial que propose la Nasa avec multiplication des RV en orbite terrestre et lunaire soit la solution la plus simple, la moins coûteuse et la plus sûre ?

Zubrin a l'air d'en douter...

Certes, FLO aurait été plus intéressant!

Mais ici, il s'agit d'un rendez-vous sur orbite terrestre entre un engin d'une grande masse lancé par un lanceur lourd et un petit engin habité lancé par une fusée moyenne. Il ne s'agit pas de deux lanceurs lourds pour une seule mission.

Cette formule permet au même CEV de servir la station, une orbite élevée ou d'aller en orbite lunaire.

Et le lanceur lourd se sert de technologie éprouvée (celle du shuttle) tout en pouvant être utile à d'autres missions futures (comme un retour d'échantillons martiens par exemple) sans que sa capacité soit à ce point grande qu'elle se prive de toute autres missions que celles relatives à la Lune.

 

J'ajouterai ceci: lors des missions Apollo, la multiplication des manoeuvres a suscité l'intérêt des médias de manière quasi continue alors que trop souvent la navette décolle et se pose et il n'y a rien de particulier entre ces 2 phases donc on n'en parle même plus.

 

Raoul

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