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Le positivisme est une approche de la vie qui permet de gérer le quotidien sans se poser de questions existentielles. C'est construire des ponts, des bombes H, des hôpitaux, des bordels. Bref un pragmatisme bien matérialiste.

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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Posté (modifié)
(*) A mon sens, ce sont plutôt "Bohr et ses comparses" qui ont rendu possible l'évolution vers la théorie de la décohérence, que la résistance réaliste d'Einstein.

... Alors que selon Zurek, contributeur majeur de la théorie en question, la source d'inspiration est à chercher du côté de l' interprétation d' Everett.

Parce qu' elle encourage à considérer que les équations d' évolution de l' état quantique décrit quelque chose, ce qui, dans la dialectique de Copenhague, est plutôt découragé.

Une autre conséquence de cette approche, c'est de limiter, ou plutôt diluer, l' importance du sujet/observateur dans la modélisation du réel. Le sujet est intégré à un truc plus large (l' "environnement"). Il devient purement anecdotique, sur le plan théorique on peut s' en passer. Ce qui d'une part est assez "rassurant" : les étoiles peuvent continuer de briller même en l' absence des astrophysiciens, et d' autre part fournit une autre bonne raison pour penser que la MQ n' est absolument pas adéquate pour fonder une hypothétique théorie de la conscience, puisque dans celle-ci l' existence d'un sujet conscient est jusqu' à preuve du contraire indispensable.

Modifié par ArthurDent
Posté (modifié)
... Alors que selon Zurek, contributeur majeur de la théorie en question, la source d'inspiration est à chercher du côté de l' interprétation d' Everett.

 

Mais on peut aussi citer Roland Omnès, contributeur important et historique de la décohérence, et qui se situait dans la ligne de pensée de Copenhague (il est aussi platonicien... :oAlors l'un devint deux.).

 

Ce qui d'une part est assez "rassurant" : les étoiles peuvent continuer de briller même en l' absence des astrophysiciens
Tiens ? Pourquoi cela devrait-il être "rassurant" ?

 

et d' autre part fournit une autre bonne raison pour penser que la MQ n' est absolument pas adéquate pour fonder une hypothétique théorie de la conscience, puisque dans celle-ci l' existence d'un sujet conscient est jusqu' à preuve du contraire indispensable.

 

Aucune théorie objectivante ne peut être adéquate pour la conscience qui relève de ce que Searle nomme une ontologie à la première personne.

 

Précision : La MQ ne peut être ainsi invalidée, car elle n'est pas une théorie, mais un cadre théorique...cadre dans lequel s'insère la décohérence, d'ailleurs.

 

Et dans laquelle il faudra bien arriver à insérer un jour la RG (qui elle "n'est qu'une" théorie, située dans le cadre classique à ce jour).

Modifié par Jeff Hawke
Posté
Tiens ? Pourquoi cela devrait-il être "rassurant" ?

Parce qu' intellectuellement, une théorie dite "universelle" qui dépendrait de la présence d' observateurs intelligents ou même vivants ne serait pas trop satisfaisante. ça rappele un peu trop l' anthropocentrisme.

 

Précision : La MQ ne peut être ainsi invalidée, car elle n'est pas une théorie, mais un cadre théorique...cadre dans lequel s'insère la décohérence, d'ailleurs.

 

Et dans laquelle il faudra bien arriver à insérer un jour la RG (qui elle "n'est qu'une" théorie, située dans le cadre classique à ce jour).

 

Je pense que tu te fourvoies.

 

Il n' y a pas de mérite particulier à être une théorie quantique, en tout cas pas plus que d' être une théorie sans espace-temps (ce qu' est , fondamentalement, la RG). Comme disait Feynmann, la nature des lois physiques est telle qu'elle interdit à tout philosophe ou physicien de pouvoir limiter la forme qu'elles pourraient prendre. La réalité se moque des triomphes théoriques du moment.

 

La RR peut, éventuellement, être vue comme une "simple" théorie : l' espace-temps y est un peu bizarre si on le compare à celui de Galilée, mais il reste une donnée "a priori": l' espace-temps "est".

Or, la MQ s' appuie sur ce cadre classique.

 

En RG il en va tout autrement, il y a un saut conceptuel : l' espace-temps est devenu un intermédiaire de calcul, un simple effet de bord de la présence des champs matériels ou radiatifs. C'est au moins aussi profond, et mérite au moins autant le statut de "cadre théorique", que la quantification des champs en MQ.

 

Plus le temps passe, plus il me semble clair que vouloir faire rentrer la RG dans le cadre de la MQ est une impasse : La MQ est bien trop classique pour ça, elle a besoin d' un espace-temps fixe pour s' exprimer, et on sait, avec une excellente précision, que la RG est juste et qu' elle prédit que cet espace-temps là n' existe pas.

Posté
Parce qu' intellectuellement, une théorie dite "universelle" qui dépendrait de la présence d' observateurs intelligents ou même vivants ne serait pas trop satisfaisante. ça rappele un peu trop l' anthropocentrisme.

 

Sauf si on considère le phénomène vie (je n'ai pas dit les humains, ni même des observateurs "intelligents") comme universel. ;)

 

Je pense que tu te fourvoies.

 

Il n' y a pas de mérite particulier à être une théorie quantique

J'ai parlé de mérite ? :?:

 

Plus le temps passe, plus il me semble clair que vouloir faire rentrer la RG dans le cadre de la MQ est une impasse : La MQ est bien trop classique pour ça, elle a besoin d' un espace-temps fixe pour s' exprimer, et on sait, avec une excellente précision, que la RG est juste et qu' elle prédit que cet espace-temps là n' existe pas.
Oui, je suis d'accord avec toi là-dessus.

 

La distinction entre théorie et théorie cadre n'est pas moi, elle est explicitement décrite par Bernard d'Espagnat. (Et il est question dans les travaux de Catherine Chevalley sur Bohr et Heisenberg).

 

Il y a sans doute une distinction entre la cadre quantique, décrit notamment par l'interprétation de Copenhague (mais pas que....), et la théorie de la MQ en son état actuel, plus limitée. :refl:

Posté

Mouais ... Mais la limite est inscrite au plus profond du cadre quantique lui-même, pas dans une théorie particulière ...

Toute la construction quantique présuppose un espace-temps fixe dans lequel se déroulent les phénomènes.

 

La tentative la plus aboutie pour l' étendre afin d'y faire rentrer quelque chose quoi pourrait peut-être ressembler à la gravitation donne une chimère mathématique à 11 dimensions qui n' est même plus prédictive ...

 

Une impasse :confused:

Posté

Comment des mathématiques déjà incapables de simplement quadraturer le cercle ou de maîtriser les nombres premiers pourraient-elles arriver à modéliser l'Univers et ses lois ?

 

Les maths sont le reflet du cerveau humain, qui ne comprend notamment que le monde macroscopique non relativiste, qui a été pendant longtemps le seul accessible à ses sens.

 

Et de toutes façons et n'importe comment, c'est notre pauvre psychisme qui se frotte aux grands mystères de son existence et de l'univers qui semble l'entourer, je pense que la route sera longue, si elle n'est déjà pas totalement inaccessible.

Posté
La tentative la plus aboutie pour l' étendre afin d'y faire rentrer quelque chose quoi pourrait peut-être ressembler à la gravitation donne une chimère mathématique à 11 dimensions qui n' est même plus prédictive ...

 

Une impasse :confused:

 

Tu parles de la théorie des cordes, je suppose...

 

C'est vrai qu'elle a l'air un peu ensablée... :confused: Mais bon, n'est-ce pas trop tôt pour parler d'impasse ?

 

D'autre part la "concurrence", la gravitation quantique à boucles (dans laquelle Lee Smolin a trempé, il me semble), moins avancée il est vrai, se situe aussi dans le cadre quantique... :refl:

Posté
Mais bon, n'est-ce pas trop tôt pour parler d'impasse ?

Je ne crois pas, les 10^100 théories possibles peuvent modéliser n' importe quoi ,autrement dit rien du tout.

Les maths sont certainement intéressantes à étudier, mais ce n' est plus de la physique.

 

D'autre part la "concurrence", la gravitation quantique à boucles (dans laquelle Lee Smolin a trempé, il me semble), moins avancée il est vrai, se situe aussi dans le cadre quantique... :refl:

... et est dans le mur également. Même si on décide d' ignorer le délicat problème de la cohérence de la théorie (qui n' est pas prouvé), il reste le détail du nombre immense de paramètres : en théorie des cordes, il n' y a pratiquement pas de paramètres, mais un nombre quasi infini de théorie.

 

En LQG, il y a peu de théories possibles, mais un nombre quasi infini de paramètres. Dans les deux cas, on aboutit à des chimères non prédictives.

 

Toute théorie qui prédit un "paysage" est essentiellement non prédictive.

 

Va falloir trouver autre chose que l' huile et le vinaigre pour faire la sauce ...

 

Echec et maths ;)

Posté
[...] des mathématiques déjà incapables de simplement quadraturer le cercle [...]

 

Sais-tu vraiment ce que signifie le problème de la quadrature du cercle ? :)

 

Il s'agit de tracer un carré de même aire qu'un cercle donné en se servant uniquement d'une règle non graduée et d'un compas. Les mathématiques permettent de démontrer que cela est impossible. Ce n'est nullement une limite des mathématiques. Au contraire, cela témoigne même de leur formidable puissance conceptuelle.

 

[...] ou de maîtriser les nombres premiers [...]

 

De quel problème sur les nombres premiers parles-tu exactement ?

 

Il se peut que ce soit d'un problème ouvert qu'aucun mathématicien n'a encore pu résoudre à l'heure actuelle. Mais dans ce cas, cela ne témoignerait pas de la limite des mathématiques, mais plutôt de celle des mathématiciens (qui sont des hommes et qui sont évidemment limités par le temps).

 

Peut-être veux-tu parler d'un problème indécidable ? Dans ce cas, je crois que cela peut mener à un débat très intéressant, mais je ne suis pas sûr que tu pourras trancher de façon définitive contre les mathématiques.

 

Les maths sont le reflet du cerveau humain, qui ne comprend notamment que le monde macroscopique non relativiste, qui a été pendant longtemps le seul accessible à ses sens.

 

Il est loin d'être certain que les mathématiques se réduisent à être uniquement le reflet du cerveau humain. Oui, le cerveau humain peut les appréhender. Mais les a-t-il réellement créées ou seulement découvertes ? En d'autres termes : existent-elles en dehors du cerveau humain ? C'est impossible de trancher à cette dernière question (à l'heure actuelle, du moins). Moi, j'opte pour une réponse affirmative, mais ce n'est qu'un avis.

 

Pourquoi le cerveau humain ne pourrait-il comprendre que le monde macroscopique non relativiste ? Pourquoi ne pourrait-il pas comprendre ce que ses sens on du mal à percevoir (mais peuvent quand même percevoir avec des instruments et des expériences appropriés) ?

 

Et de toutes façons et n'importe comment, c'est notre pauvre psychisme qui se frotte aux grands mystères de son existence et de l'univers qui semble l'entourer, je pense que la route sera longue, si elle n'est déjà pas totalement inaccessible.

 

Je pense aussi que la route sera longue. Il est possible qu'elle soit inaccessible, mais on n'en sait rien a priori. Peut-être aussi qu'elle est simplement sans fin. Mais, je trouve que le simple fait de découvrir une partie de la beauté du monde rend déjà légitime d'avancer sur cette route. :)

Posté
Je ne crois pas, les 10^100 théories possibles peuvent modéliser n' importe quoi ,autrement dit rien du tout.

(...)

En LQG, il y a peu de théories possibles, mais un nombre quasi infini de paramètres. Dans les deux cas, on aboutit à des chimères non prédictives.

 

Toute théorie qui prédit un "paysage" est essentiellement non prédictive.

 

Va falloir trouver autre chose que l' huile et le vinaigre pour faire la sauce ...

 

Echec et maths ;)

 

:confused:

 

Ca me déprime tout ça, d'un coup, en ce Dimanche de Pâques...

  • 1 mois plus tard...
Invité shf
Posté

Déjà posté ailleurs, parce que c'est lié au post de la définition de la vie, mais je me permets (doublon) remettre ça aussi ici :

A propos de la conscience :

 

Préambule, quelques réflexions personnelles

 

A mon humble avis, tout le problème est de définir sans à priori, ce qu'est la conscience et quelles sont ses limites, aussi bien dans les formes élémentaires que les plus évoluées ...

 

Et ça semble très compliqué, tout tient aussi à la valeur que nous attribuons à ce terme, compte tenu de notre acquis culturel, entre autre, de nos réflexions etc...puisqu'en principe, nous sommes quand-même une forme évoluée (hem hem) de la vie et que nous nous posons des questions !

 

La conscience est-elle liée à une certaine forme d'intelligence ?

 

Au contraire, est elle envisageable sans intelligence, ni apprentissage, ni culture, ni même un certain niveau d'intelligence élémentaire, ect , et accessoirement qu'est ce que l'intelligence ?

 

Tout l'édifice est flou, et sans doute fluctuant de l'un à l'autre, en fonction de nos réactions, nos idées, notre formation, notre expérience etc ...

 

Bref, pas facile de définir la conscience, et la définition de la conscience ne sera sans doute pas la même d'une personne à l'autre !

 

Mon point de vue, avec beaucoup d'interrogations

 

1) La conscience nécessite, une perception des choses (si on les perçoit, cela veut dire d'une certaine manière qu'on en est conscient)

 

2) Est-il nécessaire que cette perception soit globale ? N'existe-t-il pas des choses dont nous sommes parfaitement conscients, par contre il y en a d'autres que nous éliminons, et dont nous ne sommes pas conscients pour toutes sortes de raisons que je ne cherche pas à expliciter ici . D'où l'intervention de notions psychiatriques ou autres, et qui plus est avérées, telles que le subconscient : cela veut dire que nous percevons certaines choses, mais que nous les rangeons dans le subconscient, pour toutes sortes de raisons, mais elles ressortent parfois avec l'aide ou non de la psychiaterie, et cette notion de "subconscient" veut bien dire ce qu'elle dit, "au delà de la conscience"

 

3) Peut-on dire que certaines bactéries, par exemples, dénuées d'intelligence, n'ont pas une certaine conscience d'agressions externes (antibiotiques ou autres), qui permettra à certaines de devenir résistantes à ces antibiotiques (ou autres agressions externes). Ce mécanisme avéré n'est-il pas aussi une certaine forme de conscience très primaire, mais sans doute pas au sens de la conscience telle que nous l'imaginons en tant qu'êtres plus évolués ?

 

4) Mes élucubrations m'amènent à penser, que finalement, au sens fondamental et primaire des choses, la différence entre cette réaction bactérienne, et celle que nous avons parfois, sans en être conscients, d'enterrer certaines choses dans notre subconscient, n'est pas si grande que celà, elle procède peut-être de démarches que je qualifierais d'autoprotection d'un système individuel vivant, et là, j'avoue que ce que j'ai expliqué dans un post précédent (voir réactions chimiques etc.. suite à l'intervention d'Apricot, que je considère toujours comme hautement valable) n'est pas non plus la panacée.

 

5) D'où, il semble qu'à partir d'un certain degré d'évolution, certains mécanismes d'autoprotection se mettent en marche, peut-être liés à ce qu'on pourrait appeler la conscience dans son sens le plus élémentaire, mais aussi liés aux principes élémentaires déjà définis plus haut dans ce sujet, à savoir, être capable de résister et de survivre aux agressions externes, ce qui à mon sens procède sans doute d'une forme très élémentaire de conscience, qu'un virus a sans doute très peu, à mon sens !

 

6) Ce phénomène de conscience, à notre niveau humain, mais là nous sortons des choses élémentaires, est tel, qu'au-delà de l'aspect individuel, on voit se créer une conscience collective, grégaire, de société ou autre, qui peut entrer en conflit profond avec les aspects de survie élémentaire, il s'agit alors de la survie (encore une notion de vie), non plus d'un individu, mais d'un ensemble d'individus (groupes politiques, religieux, mafias, associations diverses, que sais-je etc....), et là on voit disparaître la notion d'individu au profit d'un ensemble, d'une collectivité d'individus, curieux, non ? ET l'on voit des gens qui s'entretuent au mépris de toute survie individuelle, mais c'est en quelque sorte légalisé... Bon là, je sors du sujet, mais j'arrête....

 

Mais, en général, on ne voit pas ça dans le monde animal !

 

Merci d'avoir lu mes bêtises, bonne journée à vous tous

 

 

SHF

  • 1 mois plus tard...
Posté
Voir post 1556 et les suivants "Définition de la vie".

 

Merci, mais je suis jeté de ce post, alors que je l'ai initié, sans doute que je ne mange pas assez de KIWIS ;), savais pas que ces fruits étaient dangereux !!!

 

Tu as maintenant mon mail Ecliptic, on pourra sûrement un jour en discuter avec beaucoup de plaisir, si Dieu nous prête vie, à +

 

Daniel :)

Posté
Que faut-il encore chercher ou cesser de chercher en biologie moléculaire ?

 

Sans doute un gars fort intéressant, fort motivé, futur prix Nobel, et surtout curieux de ce qui se passe, aussi avec gros pouvoir, et le tout dehors, un jour !!!

 

Beerk, je dis n'importe quoi, ok ?

 

Et bcp de merda avec ce qui se passe (paasa) sur ce forum, heee!!!!!

 

Et de grosses conneries etc....et de gros gens, petits, et gentil(lles)

 

Oufti .....

 

Salutti,,,, àààààààààà

 

Oiufff

 

Bonne nuit à toutes, et à tous,

 

Coucou ...

Posté (modifié)

Je pense donc je suis

 

ça vous suffit pas ?

 

Y'a aussi les tests de base sur la conscience de soi.

 

Tu mets une pastille sur un corbeau et tu le mets devant un miroir, il enlève le bidule

La même chose avec un chat, il cherchera à se battre avec son reflet mais jamais il pigera que c'est lui-même qui est là dedans.

 

Bon ciel

Modifié par Leimury
  • 4 mois plus tard...
  • 4 mois plus tard...
Posté

C'est marrant, depuis quelques années, je me retrouve le soir à l'endormissement dans l'ambiance du dernier rêve que j'ai fait le matin !

 

Peut-être le monde du rêve est-il bien plus persistant qu'on ne le croit ! En ce cas il vaudrait bien la "réalité qui ne se distingue par sa grande persistance.

Posté

Cela me fait penser à l'illusion qui se développe lorsque le décalage entre la réalité et un désir est tellement grand qu'il n'est pas possible de rattacher un espoir à cette réalité.

Posté (modifié)
C'est marrant, depuis quelques années, je me retrouve le soir à l'endormissement dans l'ambiance du dernier rêve que j'ai fait le matin !

 

Peut-être le monde du rêve est-il bien plus persistant qu'on ne le croit ! En ce cas il vaudrait bien la "réalité qui ne se distingue par sa grande persistance.

 

Il, l'est, sans doute dans certains cas, parce que quand on a vécu certains évènements marquants qu'on chasse parfois de son conscient avec c'est le cas de le dire, toutes sortes de bonnes raisons "conscientes", il n'est pas du tout sûr qu'ils ne vont pas réapparaître à la surface sortant de l'inconscient (on se réveille), et dans des laps de temps difficiles à définir : la frontière "conscient-inconscient" est sans doute très ténue, et fait aussi parfois, sans doute aussi, partie d'un mécanisme qui peut être de protection ou de destruction de la vie, du moins à notre niveau d'évolution ! Mais, le conscient qui implique une interaction directe et en temps réel avec le milieu externe, devrait reprendre finalement le dessus ! Le fait de tels rêves obsédants est en quelque sorte aussi un signal interne qui nous montre que souvent aussi, notre inconscient essaye de nous protéger en criant "Faites quelque chose pour arranger les choses !!!). Donc, je préfère de beaucoup voir dans l'inconscient, un mécanisme d'autoprotection qu'un mécanisme de destruction !

 

Mais celà n'engage que moi,

 

Bonne nuit à tous et à toutes :)

Modifié par sextant
Posté (modifié)
Cela me fait penser à l'illusion qui se développe lorsque le décalage entre la réalité et un désir est tellement grand qu'il n'est pas possible de rattacher un espoir à cette réalité.

 

Oui, Ecliptic,

 

j'aime assez ce terme d'illusion (illusionniste, magiciens etc.. qui nous font un peu rêver, parfois, le rêve dans le bon sens), effectivement c'est un aspect des choses très positif,

 

mais il y a aussi les illusions perdues, et c'est aussi le propre de la vie : quand vous perdez un être cher (mort, grand amour déçu etc..), ou que vous connaissez de facto une situation catastrophique et que votre subconscient ne l'accepte pas directement, vous pouvez vous réveiller avec le sentiment à la frontière de l'inconscient que cette situation pour le moins catastrophique n'existe pas, hélas, la réalité est telle qu'en quelques fractions de secondes, on retombe sur terre...Votre subconscient ne l'a pas accepté, mais votre conscient est obligé de le faire... (D'où certains parfois dysfonctionnements du genre schisophrénie etc..., et là, c'est grave !)

 

Je te cite :

Cela me fait penser à l'illusion qui se développe lorsque le décalage entre la réalité et un désir est tellement grand qu'il n'est pas possible de rattacher un espoir à cette réalité.

 

Cela rejoint un peu ce que je dis ci-dessus, mais c'est sans doute aussi différent !

 

L'inverse aussi existe, on vit un cauchemar dans son subconscient, lequel vient du réel, et on est heureux de se réveiller, et ce cauchemar tient souvent à la sortie qu'on a eue, d'une situation grave dans le conscient (ex. accident de voiture dont on s'en est tiré etc...)

 

La frontière conscient-subconscient est vraiment limite et difficilement quantifiable !

 

Je me sens très faible et désarmé devant tout celà ! Mais, je pense aussi qu'il faut réagir (et là, c'est notre conscient, non ?) et réalimenter notre conscient avec les réalités de la vie, et je pense que le subconscient devra se plier à cette attitude, avec beaucoup de temps parfois..). C'est un peu ça aussi l'espoir !

 

Bon cieux !

Modifié par sextant
Posté (modifié)

Bonjour Sextant,

 

le conseil serait sans doute de libérer les images intérieures : on rêve sans dormir. La méthode Georges Romey s'inspire du "rêve éveillé dirigé" inventé par Robert Desoille. Avec une grande différence : le thérapeute laisse le patient dérouler son rêve sans intervenir. Plongé dans un état de conscience intermédiaire (un sommeil éveillé), le patient décrit les images qui lui viennent à l'esprit, sans chercher de logique. Peu à peu, un scénario prend forme. D'après G. Romey "les traumatismes ou difficultés passées ont figé les neurones dans certaines positions. En état de relaxation, l'influx nerveux circule mieux, repérant et libérant les blocages, provoquant ainsi des prises de conscience par l'apparition d'images, de souvenirs et d'émotions". Non seulement le rêve éveillé modifie les enregistrements neuronaux, mais son étude avec le praticien consolide les changements. Combinant l'interprétation freudienne des rêves, par décodage des fantasmes et du refoulé personnel, à l'analyse jungienne (ce qui relève de l'inconscient collectif ), et grâce à une typologie des symboles établie par Romey, le thérapeute aide le patient à comprendre le sens. La puissance réparatrice des images initie une dynamique de changement positif. "Celui qui, dans son rêve, parvient à sortir d'un tunnel et à se retrouver à l'air libre, puise dans cette libération symbolique l'énergie nécessaire pour poursuivre le changement consciemment".

Modifié par ecliptic
Posté

A travers ce que j'ai pu lire, l'inconscient ne nous veut ni bien ni mal. Nous en possédons un parce que notre moi refuse de laisser pénétrer dans la sphère consciente tout élément susceptible de nous heurter, de nous faire peur, de nous donner une trop mauvaise image de nous ou de ceux que nous aimons. Si une personne jugée dangereuse veut entrer chez nous, nous la refoulons, nous mettons des verrous pour nous protéger, cependant elle insiste... Il se passe la même chose avec les pensées et désirs refoulés dans l'inconscient, ils ne sont jamais suffisamment réduits au silence pour se faire oublier. Ils profitent des failles de la conscience (moment de fatigue, sommeil) pour s'exprimer sous forme de rêves, de lapsus, d'actes manqués qui surgissent quand nous nous y attendons le moins (des rappels à l'ordre de nos vrais désirs). La sensation que l'inconscient est un danger, une menace c'est l'angoisse du moi conscient qui réalise qu'il ne peut pas tout contrôler.

Posté
Les techniques de neuro-imagerie permettent d'identifier la présence d'un esprit conscient dans le cas d'état végétatif persistant (EVP), sans toutefois prouver son absence. L'imagerie de diffusion a démontré des repousses axonales associées à une récupération spontanée.

 

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/apres-le-coma-en-etat-vegetatif-des-personnes-restent-conscientes_34894/

 

Oui, Ecliptic, j'adhère profondément aux conclusions de cet article (d'autant que je ne suis pas médecin et donc je leur fais confiance), mais je relève : extrait de cet article (très bien fait et très sérieux ) :

 

"Les résultats de cette étude laissaient toutefois planer un doute : est-ce que cette personne n’était pas déjà en transition vers l'état de conscience minimale au moment de l'expérience ? Ce cas était-il exceptionnel ou répandu ?"

 

C'est effectivement dramatique !

 

Ou est cette frontiére en cas d'EVC ? Et comment voir l'évolution ! Au-delà de tout celà, il se pose des problèmes graves, très graves ! Que je ne veux d'ailleurs pas aborder ici !

 

Rien qu'une réflexion comme ça, quand une personne qui vous est chère et est maintenue quelques jours en vie avec un ECG plat ou quasi plat et que les médecins vous disent qu'il faudrait prendre (ou plutôt) accepter une décision, que dire ?

 

Bon cieux à toi et à tous, et merci des infos !

 

:)

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