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Economie : La récession est-elle devant nous ?


Invité Ortog

Pensez-vous que la récession nous menace ?  

48 membres ont voté

  1. 1. Pensez-vous que la récession nous menace ?

    • Oui, sans doute
    • Il y a des risques mais ce n'est pas fatal
    • Il n'y a que peu de risques
    • Non, rien a craindre


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Posté

j'ai juste un petit problème avec la notion de "rentabilité" d'un service public... expliquez-moi comment on "rentabilise" un service public...

 

En fermant une maternité et en envoyant les femmes accoucher à 50 km de chez elles, donc en sollicitant pompiers et ambulances privées, ce qui, je vous l'accorde, ne grève plus le budget de l'hôpital public? (mais celui de la Sécurité Sociale, d'ailleurs que coe le plus cher, garder un hosto de proximité, ou payer des VSL et des ambulances à crever... rentabilité)

 

En fermant une ligne de train, qui peut permettre à n'importe qui de couvrir dans des conditions de confort et de sécurité, notamment pour les personnes âgées, des distances courtes ou longues?

 

Ben, vous avez raison, qu'ils crèvent les viocs, ils ont qu'à pas vivre si vieux, ça nous bouffe des sous avec la retraite, et puis bientôt y aura la branche dépendance, et puis si ils prennent la bagnole on les engueule parce qu'ils roulent doucement, alors qu'ils restent chez eux...

 

je force le trait pardon, mais comme le dit Ortog, le fait de toujours vouloir rentabiliser les services publics, c'est quelque chose qui me hérisse!

 

Et pas que pour les employés... en Grande-Bretagne de la grande prêtresse du libéralisme Tatcher, les trains ont été privatisés... elle a tenu bon, la guerrière, elle a montré à quel point elle était visionnaire.... le résultat a été une série d'accidents graves et MORTELS, ils ne s'étaient pas rendu compte que les systèmes de signalisation de deux compagnies roulant sur les mêmes voies étaient incompatibles... :(

 

Bien sûr, on ne fera jamais al même erreur en France :be:

 

 

Gaspard, je ne parle pas forcément des patrons, mais plutôt de leur organe de représentation, le MEDEF, qui ne représente pas l'immense majorité des patrons français, qui en s'y reconnaissent pas, comme je ne me reconnais nullement dans les revendications de certaines centrales...

  • Réponses 233
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  • Dernière réponse
Posté
Pour le Noël des salariés de mon entreprise, j'ai été assez persuasif :

 

Fini, les batteries de casseroles made in china...

Fini, les cafetière made in Taïwan

Fini les gadgets made in Corée

 

A la place, des produits issuent de coopératives de petits producteurs Français.

 

Dommage que c'est pas tous les jours Noël

 

Ortog

C'est ce que j'appelle le nationalisme écolo.:)

Privilégier les circuits courts. Faire sauter les intermédiaires quand c'est possible : Coopérative d'achat de légumes/viande par exemple, ca existe par chez vous ? (attention sur les marchés ils souvent plus de détaillants que de producteurs).

Posté
j'ai juste un petit problème avec la notion de "rentabilité" d'un service public... expliquez-moi comment on "rentabilise" un service public...

Je ne pense pas que "rentabilité" soit le terme approprié. Ma vision des choses est plutôt qu'à "budget défini" (non extansible indéfiniment), il convient de dépenser chaque euro en essayant de maximiser le service rendu aux citoyens (qui doivent être traités équitablement).

 

Un exemple : Faut il réduire les moyens de lignes peu fréquentées, pour augmenter ceux de lignes asphyxiées (RER). Vous aurez des français pour et d'autres contre.

 

Il faut faire un choix, établir des priorités, c'est le rôle de nos politiques.

 

Et j'insiste sur le "budget défini" ; si vous commencez à dire que vous choisissez les deux (donc que vous augmentez le budget), tout est permis, il n'y a plus de limite...et on se retrouve dans la situation actuelle (1500 milliards de dette):confused:

Posté

ça ne me choque absolument pas qu'on demande à un service public d' être rentable.

 

Quand, pour aller de Ueno à Shibuya en transport en commun, si je prends la Ginza line, j'utilise un service public rentable, parce que le prix du trajet est bien moins cher que la course en taxi (Tokyo, la ville aux taxis les plus chers du monde), qu'il y a des trains souvent, qu'ils fonctionnent, qu'ils sont sûrs et en bon état, et qu'ils ne sont pas trop pleins à condition d' éviter les heures de pointe. Je peux voir en ligne que ça va me couter 190 yens. ça me parait rentable. Prendre sa voiture paraît totalement impensable (en plus ils roulent du mauvais côté).

 

Quand pour aller de chez moi à Paris Centre en transport en commun (à peu près la même distance), je prends le bus puis le train puis le métro, j'utilise un service public pas rentable :Je suis pas foutu de dire combien ça va me couter (le service est momentanément indisponible), les trains circulent quand ça les arrange, sont peu sûrs et dans un sale état, les bus sont peu fréquents. Question condition de remplissage, ils sont comparables aux trains japonais (ça va en dehors des heures de pointes, c' est l' enfer pendant les heures de pointe).

Pas sûr que j' aille beaucoup plus vite qu'en voiture, en moyenne, si on intègre les incidents techniques, les grèves, les retards on ne sait pas pourquoi ...

 

Pourtant je suis quasi certain que ma ligne de train + métro est bien plus financièrement rentable que la yamanote (ou la ginza line) à Tokyo.

 

Une ligne de TER fréquente et qui fonctionne n'est peut-être pas rentable financièrement, mais elle l' est pour les usagers en terme de conditions de transport. Tout dépend comment on calcule la rentabilité quoi.

Posté
en Grande-Bretagne de la grande prêtresse du libéralisme Tatcher, les trains ont été privatisés... elle a tenu bon, la guerrière, elle a montré à quel point elle était visionnaire....

 

Cette chère Maggy a résumé en une quintessence de phrase qui vaut son pesant de fish and chips, sa vision de la société, qui apparemment devrait seoir à Créateur de Bugs ;) : "Il n'existe pas de société." (Citation complète, originale : "And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women, and there are families."

Invité Ortog
Posté
Cette chère Maggy

 

Un lampadaire qui sent la pisse de Renard... ;)

 

Ortog

Posté

Ayant toujours à la fois roulé beaucoup sans nécessité absolue et choisi le modèle qui me donnerait le kilomètre le moins cher, fût-ce un modèle copieusement basique, j'ai rarement eu le sentiment d'être manipulé par une volonté extérieure à moi que j'aie une voiture. J'ai plutôt eu celui de profiter d'une possibilité liée à l'époque. C'est très mal, j'en conviens, et très préjudiciable pour les générations futures ; c'est seulement pour réfuter la volonté extérieure qui en l'espèce aurait fait de moi son jouet. On peut toujours me répondre que je suis manipulé sans m'en rendre compte, mais il faut alors me prouver que l'on est plus lucide que moi ; sinon pourquoi le croirais-je.

Posté

Je vous lis depuis le début et j'aimerais juste réagir à deux choses.

Il faudrait arrêter de systématiquement assimiler les écoles privées à des écoles ayant quelconque obédience religieuse (et a fortiori catho).

Et arrêtez aussi de mettre tout systématiquement sur le dos de M. Sarkozy. Imaginez un peu ce que ce serait si Mme Royal avait été élue !

Ce n'est pas la Grèce qui aurait été la première en faillite!

 

Les crises, quelles qu'elles soient, sont déclenchées à volonté.

Le CAC est un peu trop haut? Hop!

Le NASDAQ s'envole? Zou!

Le Dollar est trop bas? Allez, un petit accord qui va bien, on fait se casser la gueule à ce qui va bien et c'est arrangé.

 

Naf? Moi non, pas sur ce coup :)

 

Pierre¨- Sans polémique ;)

 

Jacques Rueff n'est malheureusement plus de ce monde, je pense qu'il aurait bien répondu aux questions de son neveu (moi en l'occurrence)

Invité Ortog
Posté

Un article intéressant sur le cour de l'or et la monnaie...

 

La hausse de l’or et le déclin de l’Occident

 

Le péril jaune, le vrai

 

 

L’or flirte avec le niveau hautement psychologique des 1250 dollars l’once dans un contexte où la Chine diversifie une part de plus en plus substantielle de ses réserves en métaux précieux au détriment des monnaies. Pourtant, une étude de Merrill Lynch a démontré que les cours actuels de l’or étaient très loin d’être surévalués. En effet, selon cet établissement qui se réfère aux fluctuations des cours de l’or par rapport aux marchés boursiers lors de la dernière bulle spéculative des métaux précieux il y a trente ans, le marché de l’or ne serait en formation de “bulle ” susceptible d’imploser que si les prix s’appréciaient de 625% pour atteindre 6000 dollars l’once dans le cadre d’un marché boursier statique !

Le billet vert et l’euro sont à l’évidence les grands perdants de cette réallocation d’actifs chinois même si ces opérations de diversification – peu connues du grand public – sont toutes effectuées dans une atmosphère discrète par des autorités soucieuses – dans leur propre intérêt – de ne pas déstabiliser les marchés. Voilà pourtant plusieurs mois que la Chine met en place méticuleusement et mathématiquement tous les pions de ce jeu d’échec à échelle planétaire dont une partie cruciale – qui se joue sous nos yeux – se traduit par une flambée des prix de l’or. Son objectif étant de protéger ses intérêts vitaux, cette partie se terminera de manière fort prévisible par un constat d’échec cuisant pour la monnaie fiduciaire, en tout cas dans son acception actuelle.

Depuis mars 1968, date à laquelle les dollars en circulation cessent d’être garantis par des réserves de métal jaune, depuis la fin de la convertibilité du dollar en or qui date d’août 1971, les Etats-Unis – et par extension les pays occidentaux qui leur ont emboîté le pas – ne cessent de vivre au-dessus de leurs moyens en abusant d’un système qui leur a permis de vivre à crédit impunément…jusqu’à maintenant. Cette rigueur que conférait naturellement l’obligation de maintenir des stocks d’or en quantités précises et ce, en échange de toute monnaie en circulation, n’étant plus de mise dès le début des années 1970, certains pays ont pu se vautrer dans un confort artificiel, vivant aux crochets d’autres nations plus industrieuses, ne parvenant à pérenniser ce système quasi mafieux que par un impérialisme et parfois par un chantage – financier et géopolitique.

Les épisodes de croissance faste ponctués par une dérégulation à outrance et par la suppression de toute surveillance et de toute discipline un tant soit peu restrictive n’auront ainsi pas empêché le drame qui se jouait en coulisse et qui a tout d’abord vu le dollar américain perdre graduellement de sa valeur sur une période longue de trente ans. Cette lente mais inéluctable érosion du billet vert a par la suite déteint sur un euro d’autant plus affecté par les endettements excessifs de la plupart des membres de l’Union que cette combinaison perdante consistant à laisser les générations futures gérer le poids de ces ardoises n’a en rien été amendée à la faveur de la dernière crise.

 

La suite de l'article est ici : http://www.causeur.fr/la-hausse-de-lor-et-le-declin-de-loccident,6795

 

Ortog

Posté

Et arrêtez aussi de mettre tout systématiquement sur le dos de M. Sarkozy. Imaginez un peu ce que ce serait si Mme Royal avait été élue !

Ce n'est pas la Grèce qui aurait été la première en faillite!

Je ne me souviens pas que Sarko ait été cité dans ce fil. Il me semble que l'on parle plutôt des idées, plutôt que des personnes qui les incarnent (à si Maggy).:?:

Quant à Ségo, tu fais de la science fiction. Personne ne peut dire ce qui se serait passé. Peut être pire, peut être mieux.:cool:

Invité Ortog
Posté

Et arrêtez aussi de mettre tout systématiquement sur le dos de M. Sarkozy.

 

Pour l'instant, je trouve que ce post qui est très économique donc assez proche de la politique se tient plutôt bien.

 

Il faut dire que le pouvoir économique n'est plus le pouvoir des politiques, mais celui des banques, des fonds d'investissement et des financiers de tout poils.

 

Ortog

Posté

Le libéralisme, en extrayant une seule des 3 pour édifier son corpus idéologique, mutile le concept de société civilisée au profit de quelques uns et d'une efficacité économique qui nous conduit au chaos.

 

Ça tombe bien : je ne crois pas en un libéralisme pur, et je me suis déjà fait la réflexion que tu viens de faire.

Par contre à l'inverse, je peux te faire la même remarque : s'il est clair qu'on ne peut pas définir la société actuelle comme un assemblage d'individus sans interaction, on ne peut pas non plus tout remettre sur un mouvement collectif forcé. En l'occurrence la croissance de la voiture s'est faite "naturellement", de même que la baisse de fréquentation de certaines lignes. C'est précisément l'ensemble des libertés individuelles en interaction qui forment la société, et je ne vois pas l'intérêt de mettre sur un pied d'Estale un concept supérieur qui nous dicterait notre ligne de conduite.

 

Ne pas comprendre qu'un service public n'a pas à être rentable prouve que l'école ne sait pas bien transmettre les savoirs. ;)

 

Et ne pas comprendre qu'on ne peut pas entretenir à perte des services publics montre une inconscience ou un manque de savoir économique.

Tout le monde n'a peut être pas envie de voir le pays couler, juste pour avoir pu entretenir des services publics partout pendant quelques dizaines d'années. Ce serait une vision très égoïste, il faut penser à nos enfants, aussi.

 

Du reste je ne prône pas non plus la rentabilité à tout va, et ça dépend encore des secteurs (la Santé par exemple est pour moi beaucoup plus lâche à ce niveau, un déficit structurel ne me choque pas s'il n'est pas trop grave).

A peu près comme Smith, en fait.

 

 

Et pas que pour les employés... en Grande-Bretagne de la grande prêtresse du libéralisme Tatcher, les trains ont été privatisés...

 

Épouvantail classique, mais très exagéré. Je cite :

 

ignaux "passés avec danger" (l'équivalent de "griller" un feu rouge sur la route) est actuellement de 480 par an au lieu de 870 annuels pendant les six ans précédant la privatisation, d'après les derniers chiffres officiels. Le nombre de déraillements et de collisions a aussi considérablement diminué et moins de rails nécessitent réparation ou remplacement. A la mi-octobre 2000, le nombre de passagers avait augmenté de 30% depuis la privatisation, et la quantité de fret de 13%. Une économie en expansion et la congestion des autoroutes sont certes un facteur de cette croissance, mais de loin la majeure partie de ce boom est due aux bonnes stratégies de marketing et aux systèmes de prix novateurs proposés par les entreprises privées.

 

(source)

 

On peut encore rajouter que les chemins de fer anglais sont très mal privatisés, l'Etat imposant beaucoup de restrictions à Railtrack, sur son budget par exemple.

 

A l'inverse en France, l'Etat a dépensé beaucoup d'argent dans la SNCF, et celle-ci se porte très bien financièrement. Si elle était lâchée dans le privée, jamais on ne trouverait une situation comme celle de l'Angleterre (qui était déjà mauvaise avant la privatisation).

 

A noter qu'il me semble bien que les chemins de fer japonais sont privatisés. Pourtant Arthurdent en vante ici les mérites. :be:

 

 

Cette chère Maggy a résumé en une quintessence de phrase qui vaut son pesant de fish and chips, sa vision de la société, qui apparemment devrait seoir à Créateur de Bugs ;) : "Il n'existe pas de société." (Citation complète, originale :

 

Nop, la citation ne me va pas du tout. C'est extrémiste, et je n'aime pas l'extrémisme.

Ce n'est pas parce que je suis plus éloigné que vous sur un certain plan que je suis à l'extrémité de ce plan. Surtout que là, il est très large, le plan. ;)

Posté
Euh, ça n'a aucun sens, ça. Soit une ligne est rentable et on la garde, soit elle ne l'est pas et son avenir est potentiellement remis en question.

 

J'ai toujours été révolté par cette notion de rentabilité qui s'est échappée du monde des affaires pour contaminer les services publics et le statut du travailleur qui est devenu un "produit".

 

L'étape suivante est facile à deviner si on laisse agir ces amputés du sentiment que sont les adorateurs du pouvoir par le fric: on va en arriver à supprimer tout ce qui n'est pas rentable, les vieux, les déséquilibrés les malades, tout ce qui à un rendement négatif dans notre splendide modèle "économique".

 

Science-fiction ? Tout au cours de son histoire l'être humain à prouvé qu'il était capable du meilleur comme du pire, et je pense que plus personne n'a la possibilité de stopper ce qui a été lancé, c'est tout aussi incontrôlable qu'un mouvement de foule, ça ne peut s'arrêter qu'avec de sérieux dégâts.

 

Ce modèle (cette horreur) économique qu'on nous sert à satiété n'est plus maitrisable car il n'est plus compris par personne, par exemple:

 

avant pour un placement d'espèces le banquier et le client comprenaient le type de produit utilisé, ensuite est arrivée une période ou seul le banquier savait de quoi il s'agissait, mais à présent le banquier lui-même est perdu dans les méandres du marché, plus personne ne sait exactement où est vraiment investi l'argent confié par le quidam à la banque.

Bref, on en sortira pas..:confused:

Posté
J'ai toujours été révolté par cette notion de rentabilité qui s'est échappée du monde des affaires pour contaminer les services publics et le statut du travailleur qui est devenu un "produit".

 

Du monde des affaires ? je ne vois pas en quoi le principe de ne PAS s'endetter serait sorti du monde des affaires, épouvantail là encore bien facile.

 

Soyons clair, je ne prône pas la logique d'entreprise pour quelque chose d'aussi sensible que la Santé, par exemple. Je dis juste que, service publics ou pas, il ne faut pas être déficitaire. Car l'inverse signifie hypothéquer la vie de nos descendants pour nous attribuer des faveurs, et c'est très égoïste.

 

Aujourd'hui, c'est facile de trouver quelqu'un qui demandera de mettre encore et toujours plus de sous dans le service public; ça l'est beaucoup moins de trouver quelqu'un prêt à assumer la dette qui en sortira.

Posté
A noter qu'il me semble bien que les chemins de fer japonais sont privatisés. Pourtant Arthurdent en vante ici les mérites. :be:

 

Exactement. Comme quoi privatiser ne veut pas forcément dire saboter un service public.

Bon, sauf que le modèle japonais de privatisation est un peu particulier. Et que ça engendre de la complexité apparente (c'est complexe si tu raisonnes avec tes critères de franchouillard. Prendre un ticket de métro, ça peut être déroutant.).

Rien à voir avec un truc ultralibéral, là bas privatiser ne veux pas forcément dire dégager un maximum de pognon pour celui qui reprends, et s' en laver les mains pour l' état, comme chez les rosbifs ou les fromages qui puent. L' état subventionne , et une partie du réseau reste détenu par l' état ou les régions.

 

C'est précisément l'ensemble des libertés individuelles en interaction qui forment la société, et je ne vois pas l'intérêt de mettre sur un pied d'Estale un concept supérieur qui nous dicterait notre ligne de conduite.

c'est pourtant un truc dans ce genre là qui fait que les chemins de fer (et plein d' autres trucs) marchent remarquablement bien au Japon. C'est clair que ça entraine aussi des inconvénients, hein, mais ça c' est hors sujet.
Posté

Qui paie un service public ? Le contribuable, forcément.

 

Donc si un service public devient rentable ça devrait entraîner une diminution du prélèvement fiscal, non ?

 

Ce n'est évidemment pas le cas, et c'est donc bien pour engraisser le veau d'or qui apportera plus de pouvoir aux marionnettistes qui tirent les ficelles de ce jeu malsain qu'on veut cette rentabilité, doux euphémisme qui devrait se traduire par "plus, plus, encore plus".

Posté

Snark :

 

Sauf si on ne fait que réduire son déficit.

On prend les services publics les plus importants... Education (le tiers du budget il me semble, le système éducatif le plus cher d'Europe... pas le plus efficace cependant), Santé. Deux énormes secteurs dont le premier est par principe purement déficitaire, et dont le deuxième l'est fortement. C'est sûr qu'en taillant dessus, pas de baisse automatique de prélèvement, y'a de la marge... (ce que je n'encourage pas forcément, ce ne sont pas ceux qui méritent le plus d'être taillés).

Posté

euh, CdB, ta source, c'est un institut fondé par Madelin... moi je veux bien les croire, mais j'ai du mal à penser qu'ils ne trouveraient pas toutes les qualités à une réforme de Maggy...

 

A noter qu'il me semble bien que les chemins de fer japonais sont privatisés. Pourtant Arthurdent en vante ici les mérites. :be:

à ceci près, qu'il est déjà difficile de comparer les Français à un autre peuple européen, tant au niveau du respect du matériel emprunté que du """"""""courage"""""""(admirez le nombre de guillemets) au boulot, alors aller nous comparer aux Japonais....

 

Nop, la citation ne me va pas du tout. C'est extrémiste, et je n'aime pas l'extrémisme.

Ce n'est pas parce que je suis plus éloigné que vous sur un certain plan que je suis à l'extrémité de ce plan. Surtout que là, il est très large, le plan. ;)

ouf ;)

 

Snark :

 

Sauf si on ne fait que réduire son déficit.

On prend les services publics les plus importants... Education (le tiers du budget il me semble, le système éducatif le plus cher d'Europe... pas le plus efficace cependant), Santé. Deux énormes secteurs dont le premier est par principe purement déficitaire, et dont le deuxième l'est fortement. C'est sûr qu'en taillant dessus, pas de baisse automatique de prélèvement, y'a de la marge... (ce que je n'encourage pas forcément, ce ne sont pas ceux qui méritent le plus d'être taillés).

re-ouf ;)

 

Je ne pense pas que "rentabilité" soit le terme approprié. Ma vision des choses est plutôt qu'à "budget défini" (non extansible indéfiniment), il convient de dépenser chaque euro en essayant de maximiser le service rendu aux citoyens (qui doivent être traités équitablement).

 

Un exemple : Faut il réduire les moyens de lignes peu fréquentées, pour augmenter ceux de lignes asphyxiées (RER). Vous aurez des français pour et d'autres contre.

 

 

donc il serait normal, équitablement qu'un habitant de la région parisienne ait un train pour se déplacer et faire les 10 km qui sépare son domicile de son travail, mais pas un habitant de la Corrèze??? tu le dis toi-même, un service public doit être le même pour tout le monde, sinon, on arrête d'envoyer de l'électricité en Bretagne parce que c'est trop loin... c'est l'égalité, cher Smith, l'égalite... pas l'équité...

 

sur le fronton de nos mairies, c'est écrit Liberté, Egalité, Fraternité... pas Equité...

Posté
Education (le tiers du budget il me semble, le système éducatif le plus cher d'Europe... pas le plus efficace cependant)

 

Si il n'y avait pas eu ce système éducatif le plus cher d'europe et pas le plus efficace, à l'heure qu'il est, je serai femme de ménage comme ma mère...

Posté
au niveau du respect du matériel emprunté que du """"""""courage"""""""(admirez le nombre de guillemets) au boulot, alors aller nous comparer aux Japonais....

Cliché, le coup du """courage""" au boulot. On a pas mal de valeurs communes avec les japonais, contrairement à ce qu' on pourrait croire. Mettre la bouffe avant le boulot, notamment. Ou savoir profiter des jours fériés.

Non ce qui nous différencie d'eux c' est plutôt la dynamique de groupe, et le respect des autres.

Posté
euh, CdB, ta source, c'est un institut fondé par Madelin... moi je veux bien les croire, mais j'ai du mal à penser qu'ils ne trouveraient pas toutes les qualités à une réforme de Maggy...

 

J'avoue ne pas avoir regardé la provenance de la source en question, mais je ne doute pas qu'il en existe d'autres. C'est loin d'être la première fois que j'entends parler de cette affaire.

Dans tous les cas, il était surtout question de dire que les chemins de fer anglais sont devenus un mythe, mais qu'on a tendance à se servir de leur mauvaise qualité comme excuse pour dire qu'une privatisation amènerait forcément à une dégradation de la qualité, ce qui est faux.

 

Si il n'y avait pas eu ce système éducatif le plus cher d'europe et pas le plus efficace, à l'heure qu'il est, je serai femme de ménage comme ma mère...

 

Euh... Oui ? C'est pour ça que j'ai dit qu'on avait plus urgent à faire que de tailler dedans. ;)

Celui-la, mieux vaut le réformer que le réduire, pour l'instant...

Posté

donc il serait normal, équitablement qu'un habitant de la région parisienne ait un train pour se déplacer et faire les 10 km qui sépare son domicile de son travail, mais pas un habitant de la Corrèze???

tu le dis toi-même, un service public doit être le même pour tout le monde,

 

Non, pas le même. j'ai parlé de traitement équitable.

Il est probable que le train ne soit pas le mode de transport le plus efficient pour la Corrèze (encore qu'il doit y avoir des TER aussi là-bas), train qui ne serait pas suffisammant utilisé s'il n'y a pas la population suffisante (Plus qu'au train je pense surtout à l'infrastructure, la voix, la gare etc...). Le car est plus indiqué : C'est d'ailleurs ce qui se pratique dans la campagne près de chez moi.:)

 

sinon, on arrête d'envoyer de l'électricité en Bretagne parce que c'est trop loin... c'est l'égalité, cher Smith, l'égalite... pas l'équité...

sur le fronton de nos mairies, c'est écrit Liberté, Egalité, Fraternité... pas Equité...

Avec ce raisonnement, cher Rob, on a plus qu'à installer une gare dans chaque commune, avec son hopital, sa gendarmerie etc... Pas très pragmatique tout ca...Pour moi le traitement équitable c'est proposer une solution de transport financièrement comparable (à km parcouru) sur l'ensemble du territoire. Sinon, pourquoi est ce que tu ne mets pas une gare dans chaque commune de France (36000 communes) : C'est écraser un moustique au marteau ta solution...:rolleyes:

 

Attention : Je ne dis pas que c'est facile. Les politiques dont c'est le job de faire ce type de choix (après études, conseils etc...), peuvent se tromper (avec la majorité des administré favorables à un projet), ou au contraire avoir raison contre l'opinion dominante. On a un bel exemple près de chez toi, cher Rob...Le tram à Reims, utile ou pas ? (en attendant ce doit être un beau :censuré:)

Posté

Et j'insiste sur le "budget défini" ; si vous commencez à dire que vous choisissez les deux (donc que vous augmentez le budget), tout est permis, il n'y a plus de limite...et on se retrouve dans la situation actuelle (1500 milliards de dette):confused:

 

faux si cela est prévu dans le budget :)

c'est une question de ventilations des dépenses pour compenser

c'est un choix de société et de politique c'est tout

Posté
faux si cela est prévu dans le budget :)

c'est une question de ventilations des dépenses pour compenser

c'est un choix de société et de politique c'est tout

OK faisons les deux. Donc tu rognes sur d'autres budgets, et ainsi de suite...Chacun prechant pour sa paroisse, qui cédera une partie de son budget au profit d'un autre ?

 

Tu as raison ca devrait être une question de choix de société. Le problème c'est que la mauvaise gestion passée (et présente) hypothèque l'avenir. L'enjeu actuel AMHA c'est avoir une meilleure gestion. Je parlais plus haut de dépenses non prioritaire : Train de vie de l'Etat (voitures de fonction etc...), les dépenses de com (autant dire des dépenses de campagne électorale financées par le contribuable...en plus de ce qui est légalement versé aux parties politiques par l'Etat selon les scores des législatives par exemple :rolleyes:)...

 

Quand le ménage aura été fait de ce côté, on pourra alors reparler des questions essentielles (choix de société etc...).:)

Posté

Smith,

 

je n'appelle pas rogner sur d'autres secteurs, simplement tu as un budget de tant de milliards, il y a des postes plus gourmands que d'autres, moins rentables, tout le monde sait cela mais vitaux que l'on ne peut soumettre à des critères de système d'entreprise qui cherche à diminuer ses charges fixes pour augmenter sa part de bénéfice

 

on est bien d'accord sur la mauvaise gestion passée, présente et malheureusement future car les politiques (de tous bords) ne pensent qu'à avoir le pouvoir, être réélus au lieu de gérer véritablement

 

diminuer leurs trains de vie, tu rêves tout debout :be: , ils y sont trop attachés

mais surcharger les classes par exemple ne les gênent pas, ils s'en foutent tous, leurs mômes sont en privé

 

un autre exemple tout con, certaines administrations ont un budget par an, si vers la fin de l'année, ils n'ont pas tout dépensé, ils vont s'empresser de le faire de peur d'une diminution du budget de l'année à venir

 

y a des vieux systèmes en place, et courage à celui qui arrivera à faire quelque chose :rolleyes:

Posté

un autre exemple tout con, certaines administrations ont un budget par an, si vers la fin de l'année, ils n'ont pas tout dépensé, ils vont s'empresser de le faire de peur d'une diminution du budget de l'année à venir

 

Ca me rappelle l'armée. j'avais entendu que certains régiments faisaient tourner les camions à l'arrêt pour bruler le carburant non utilisé, et ainsi maintenir leur budget...Est ce un myth :?:

Posté

vi, et l'armée de l'air a plus d'avions là-haut vers la fin de l'année

 

je doute que celui qui remplace Philippe Seguin à la Cour des Comptes soit aussi pugnace...

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