Je n'ai jamais vu de soucoupe volante, mais j'ai presque vu un miracle

[jarnicoton]

Il y a près d'un an, j'ai perdu chez moi un disque ("CD") de musique tchèque que j'aimais beaucoup. J'avais la boîte vide, mais pas de disque. J'ai fouillé partout vainement.

 

Durant cette année, j'ai fait jouer des dizaines d'autres disques sur mon unique lecteur.

 

Il y a peu, je me suis levé et j'ai aussitôt mis un autre disque dans le tiroir du lecteur. Puis, devant partir plus vite que prévu, je n'ai pas mis l'appareil en route.

 

Je suis rentré le soir dans la nuit, fourbu, et pour me délasser, ai mis en marche la chaîne.

 

A ma stupeur, je ne tarde pas à entendre les premières mesures de la Moldau. Je ne touche à rien ; s'enchaînent une heure durant dans le bon ordre tous les morceaux du disque perdu un an plus tôt.

 

Je sens vaciller ma raison. Je vis seul ; il faudrait imaginer qu'un farceur introduit chez moi ait dérobé le disque pour revenir le placer un an après dans l'appareil.

 

Une fois le disque fini, j'ouvre en tremblant le tiroir. Il est vide ! Ma raison vacille avec une amplitude croissante.

 

Dans un sursaut de cartésianisme (oui, je sais, c'est mal dit...) je me tortille pour glisser un puissant faisceau lumineux dans la logement du tiroir et en examiner le volume. Je constate que ce logement est plus haut que le seul tiroir, de manière à assurer le débattement vertical d'un machin qui soulève le disque pour le faire fonctionner.

 

Et là, coincé au plafond du logement, il y a une chose mal identifiable sous l'angle de vision ; je la fais choir en passant une lame flexible. C'est le disque perdu.

 

Evidemment, je croyais avoir mis un disque dans le tiroir le matin même ; j'étais certainement mal réveillé, et je n'avais rien mis ; puis je m'étais figuré l'avoir mis.

 

La présence du disque tchèque n'avait jamais perturbé le passage de beaucoup d'autres disques.

Je ne sais pas si j'avais durant cette année mis en marche ou non, par erreur, le lecteur vide ; si bien que j'ignore si le disque tchèque eut ou non d'autres occasions (donc, manquées) de se mettre à jouer.

 

Un technicien saura peut-être expliquer ces constatations.

Peut-être même aurait-il à ma place instantanément compris ce qui se passait, dès le début de la Moldau.

 

J'autorise la mention de cette anecdote au profit de ceux qui sont troublés par la vue d'un phénomène proprement incompréhensible

[Leimury]

J'ai adoré la scène de l'épée dans le champ avec toutes les possibilités évoquées dans Jeanne D'Arc de Luc Besson.

 

Ta petite histoire m'a fait sourire

['Bruno]

Tiens, ça me rappelle mon capuchon de chercheur...

 

Le Kepler 200 mm était autrefois livré avec un chercheur 8x30 ayant deux capuchons, un de chaque côté. Les capuchons de chercheur (ou de porte-oculaire, ou d'oculaires), c'est quelque chose qu'on risque facilement de perdre, aussi je fais bien attention. J'ai utilisé ce télescope lorsque j'habitais en Lorraine, puis j'ai déménagé un été. Cet été là, je suis parti en vacances astro dans le Lot, puis j'ai laissé mon télescope en Bourgogne avant de terminer le déménagement. Comme c'est aussi l'été où j'avais acheté mon 300 mm, le Kepler 200 mm n'a été ressorti que pour une éclipse de Lune, quelques mois plus tard. Et il manquait un des deux bouchons du chercheur (celui à l'avant), zut... J'ai bien cherché : je ne l'avais plus avec mes affaires. Conclusion logique : il a été perdu avant le déménagement, peut-être lors des vacances dans le Lot. Je me suis servi du 200 mm à plusieurs occasions, lorsqu'il n'était pas utile d'utiliser le 300 mm, notamment pour la Lune ou Vénus (le printemps suivant).

 

Un matin de printemps (et le lendemain d'une observation), je sors pour aller au boulot, et qu'est-ce que je vois par terre au pied de la porte qui donne sur la rue ? Oui ! Le bouchon manquant du chercheur ! Comme certains chiens ou chats, il a traversé la France (depuis la Lorraine ou le Lot, je ne sais pas trop) pour venir me rejoindre ! Incroyable !

 

Je précise que je ne l'avais pas oublié par terre lors de mon déménagement : je m'en serais rendu compte depuis, car il était bien visible sur le chemin, impossible de le louper (et puis le télescope était rangé dans son carton). Il ne pouvait être là que depuis... disons depuis cette nuit, pas plus tard. Tiens, justement j'ai observé cette nuit... Du coup j'ai vite compris, c'était tout bête !

 

Les petits capuchons divers, je les range toujours dans une poche qui se ferme, justement pour ne pas les perdre. Lors de ma première observation après le déménagement, je devais encore l'avoir, c'est seulement en remballant que j'ai vu qu'il manquait. Dès lors tout s'explique : ce premier soir, j'ai rangé le petit capuchon dans ma poche, avec les autres. Or le petit peut se coincer dans celui, plus grand, du porte-oculaire (côté intérieur). Il n'y a pas beaucoup de place, ça arrive facilement. Du coup, lorsque j'ai remballé le télescope, j'ai remis le capuchon du porte-oculaire sans me rendre compte que le petit du chercheur était coincé dedans. Et je ne m'en suis pas rendu compte des mois durant. Il sera retombé accidentellement lors de la dernière soirée, quand j'ai remballé. Dans le noir, je ne l'ai pas vu, c'est pour ça qu'il a fallu attendre le matin.

[jarnicoton]

Il y a aussi l'histoire de Camille Flammarion, mais comme je ne sais plus où elle est, je peux faire des erreurs :

Pressé par son éditeur, il rédige en hâte des chapitres. Il quitte momentanément son bureau. A son retour, une bourrasque a ouvert le fenêtre et emporté au diable les feuillets.

Effondré, il va se coucher. Un peu plus tard, il reçoit de l'imprimerie les épreuves : il y trouve ce que le vent a emporté ! Son scepticisme religieux est ébranlé... (C'est moi qui ironise !)

En fait, il avait remis le manuscrit des chapitres précédents à son domestique qui les avait apportés à l'imprimeur. De retour, le domestique trouve sur le trottoir les feuillets emportés par le vent, et se figure les avoir laissé tomber lui-même. Se gardant bien de rien dire, il était retourné aussitôt les porter à l'imprimeur.

[R V]

Bon allez, c'est un peu différent ... Après une bonne semaine dans un hôtel d'un

pays lointain, j'ai trouvé un porte feuille dans le coffre de ma chambre! J'me

dis (mauvais) qu'est ce que c'est que ce truc! Un gars est venu dans ma chambre

mettre son portefeuille bien garnit de beaux billets, cartes de crédits en tout

genre, des bleus, des vertes, des mauves...Ca faisait beaucoup beaucoup de

sous!!! Bon c'était des yens... J'ai tout rapporté à l'accueil en leurs demandant

d'un ton assez sec que ça ne se reproduise plus! Honnête le R V hein!!!

 

Quelques jours après, ayant besoin de mon passeport il avait disparu du coffre!

 

Bizarre......Enfin, c'était pas compliqué à comprendre hein! Ah la la y'a des fois..... :D