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Astéroïde Itokawa mission Hayabusa


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Les pipelettes du sujet

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Bonsoir,

 

C’était véritablement un grand moment, n’en doutons pas.

Pourtant le succès total ne sera acquit que lorsque les prélèvements auront été analysés. Ne soyez pas déprimé si vous avez raté ça. Regardez par exemple dès ce soir du côté de Cassini et de son flyby de Rhéa. L’aventure spatiale continue… :)

 

Nous sommes en mesure d’apporter des précisions supplémentaires.

 

Premier point :

Ce sont deux projectiles qui ont été tiré hier, à 0.2 seconde d’intervalle. . Ceci a été programmé délibérément de manière à augmenter la quantité de matière collectée.

Par contre la réussite du prélèvement est aussi tributaire de l’attitude (du positionnement) de la sonde au moment du prélèvement. Imaginons que la trompe entre en contact avec le sol dans un angle important et très défavorable, il ne serait alors pas impossible, malgré la souplesse de l’instrument, qu’une grande partie de l’échantillon ait été projetée dans l’espace.

 

 

Deuxième point :

Pendant la descente, nos amis japonais ont localisé la balise qu’ils avaient larguée lors de la première tentative. Ils ont considéré qu’utiliser la dernière balise pour le guidage d’Hayabusa présenterait un risque supplémentaire. En effet le système de guidage aurait pu être désorienté par la présence de deux marqueurs à la surface de l’astéroïde. Ils ont donc poursuivis l’opération en renonçant à tirer et en ciblant le marqueur déjà présent sur Itokawa.

 

Dernier point :

Hayabusa a connu un préoccupant problème avec ses moteurs directionnels.

(Extrait conférence Kawaguchi)

Alors que la sonde avait entamée sa descente vers Itokawa, une fuite a été détecté sur une des tuyère d’orientation. Nous avons basculé sur un système de secours et avons continué la phase de descente normalement. Pendant la remontée le système principal s’est réactivé et bloqué automatiquement mais nous avons pu contrôler directement la valve responsable de la fuite en mode de sécurité.

Nous ne connaissons toujours pas la quantité de carburant consécutive à cette fuite mais naturellement cela peut avoir de sérieuses conséquences sur la suite des opérations.

Nous devons maintenant maîtriser le problème tout en sortant du mode de sécurité.

C’est la priorité absolue des prochains jours.

Ensuite, nous téléchargerons et analyserons la totalité des données de l’ordinateur de bord et serons en mesure de nous assurer notamment de la position exacte d’Hayabusa au moment crucial de la collecte.

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Ce serait un grand succès si tout est réussi et que l'on peut analyser les échantillions, ce serait la première fois que l'on ramène des échantillions d'un astéroide , mais il ne faut pas oublier que la Nasa récuperera les échantillions en provenance de la comète Wild 2 en 2OO6 ce sera aussi une première .....

Quels échantillions seront considérés comme étant les premiers rapportés après ceux des missions Apollo ? ;)

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Bonsoir,

 

Certes! un formidable exploit à été réalisé.

Il faudra simplement pouvoir en faire un autre pour espérer en recueillir les "fruits". :(

Un coup de main de la NASA serait le bienvenu.

 

http://smatsu.air-nifty.com/lbyd/2005/11/3_dc16.html

Descendre dans la page pour profiter des versions anglaises des articles originaux.

 

http://5thstar.air-nifty.com/blog/2005/11/...usa_needs_.html

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Dépêche AFP :

La sonde Hayabusa en difficulté à 300 millions de kilomètres de la Terre

 

Apparemment, les ingénieurs n'arrivent pas à orienter Hayabusa vers la Terre à cause du problème détecté il y a quelques jours au niveau des propulseurs et du coup ils ne peuvent pas lui donner les instructions pour repartir. Ils envisagent déjà de devoir réessayer dans trois ans s'ils n'y parviennent pas d'ici mi-décembre. :confused:

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Dommage si près du but

espérons que la Jaxa arrive à reprendre le contrôle

C'est là où on voit l'intérêt de la redondance pour ce type de missions à risques

Si une des deux sondes est touchée, l'autre peut rentrer :oo:

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lambda0 > Oui il y a un petit lapsus là :p

Mais ce n'est pas très grave c'est déjà bien qu'ils en parlent un peu !

 

yo > la redondance c'est le top pour une mission spatiale. Encore plus quand les deux réussissent (Viking, Spirit & Oppy, etc.). Mais dans le cas de Hayabusa c'était quand même plus difficile, d'autant plus pour la Jaxa qui n'a pas à mon avis le budget de la Nasa... Les objectifs auraient sûrement été moins ambitieux.

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No problemo pour ton article Pioneer ;)

Seule précision : on ne sait pas vraiment s'il s'agit d'une fuite de carburant des propulseurs d'appoint ou si celui-ci a gelé :oo:

Dans tous les cas il faudra une sacré chance pour s'en sortir avant la mi-décembre (condition impérative pour un retour sauf sur Terre).

Que va devenir la précieuse cargaison de poussières de l'astéroïde ?

Gilles Dawidowicz nous renseigne a la fin de cet article

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http://today.reuters.com/news/newsArticle....AN-ASTEROID.xml

 

<span style="font-size:12pt;line-height:100%]Citation JAXA : "Nous avons découvert qu'il y avait une grande probabilité que le projectile n'ait pas été tiré." B) [/color]

 

Si le gag se confirmait, la crédibilité de l'agence japonaise serait pour longtemps compromise.

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Désormais, le doute sur la réalité du prélèvement est bien ancré dans les esprits.

Donc la seule façon d'avoir une certitude, en toute simplicité, c'est de récupérer la capsule dans laquelle il est sensé se trouver.

Problème 1 : Le pourront-ils ? ^^

Problème 2 : Es-ce que nos amis du soleil levant voudrons bien prendre le risque d'ouvrir une boîte (peut-être) vide ? :p

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Bah, même si c'est finalement un échec, cette mission créative et audacieuse nous aura quand même tenu en haleine, grâce aux commentaires en temps réel de notre ami serpent enplumé :)

Pour moi, la crédibilité de la JAXA n'est pas compromise: quand nous (européens) pourront monter une mission pareille, on en reparlera.

Mais bon, l'histoire n'est peut-être pas terminée...

 

A+

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Bonsoir,

 

Bien sûr Lambda, cette mission japonnaise multi-facettes recelle de nombreux défis.

Les technologies testées sont déjà un acquit de la mission et si tout n'a pas fonctionné parfaitement, les enseignements à en tirer pour l'avenir seront fort utiles.

L'étude en détail d'Itokawa surtout, ne peut être oubliée et notre connaissance des astéroïdes, en cette occasion a progessé de façon notable.

 

Par contre, je ne peux que me montrer sévère quand la JAXA/ISAS nous affirmait le 26 novembre avoir réussi la collecte d'échantillons, alors que manifestement, les petits fripons nippons ne disposaient pas des données leurs permettant de l'annoncer aussi catégoriquement.

 

http://smatsu.air-nifty.com/lbyd/

 

http://www.planetary.or.jp/en/column/index.html

 

http://www.flashespace.com/html/dec05/08_12.htm (petit bonus en français)

 

Quant au retour, nous ne sommes toujours pas en mesure de savoir si il sera possible.

Toutes les actions pour le permettre sont mises en oeuvre et l'on va jusqu'à imaginer un retour différé de plusieurs années ?!?!

A ce jour, Hayabusa est à 550 Km d'Itokawa et il lui reste un petit bout de chemin à faire pour rentrer à la maison...

 

<span style="font-size:8pt;line-height:100%]Mais, en confidence, je vais vous confier un "secret".[/color]

Il n'est pas absurde de penser que depuis un bon moment nous soyons un peu manipulé. :)

 

PS : Salut Charles. ;)

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Bonsoir,

 

Je n'ai pas encore lu cet article mais il y a près d'un mois, je voyais la chose un peu comme cela...

 

(texte cité)

 

Si je devais me risquer à décrire Itokawa de façon lapidaire' date=' je dirais que c’est un amalgame de minéraux allant de simples poussières à des blocs monumentaux. Toutes les tailles intermédiaires, grains, graviers, cailloux, rocs, rochers constituent la palette des composants de ce conglomérat à la fragile cohérence, résultat direct du très faible champ de gravité de l’astéroïde et d’une non différenciation de sa structure [/u'](non pas de sa matière).

 

Les traces d’écoulements dont nous parle Charles pourraient selon moi être dû à de petites avalanches de régolite. A l’occasion de chocs provoqués par des impacts de météorites, en associant les effets du champ de micro-gravité et des pentes aux orientations extrêmes d’une surface complètement irrégulière, on peut probablement expliquer ces traces sans faire intervenir un quelconque liquide où processus de transformation physico-chimique (Radio-activité, dégazage, sublimation, etc… d’éléments volatiles). Je trouve déjà à la base que ces traces sont peu évidentes.

Pour moi l’absence de cratérisation notable serait à relier à une structure sans cohérence forte qui en cas d’impact est sujette à un important réagencement des blocs qui la compose.

Les poussières recouvrent certainement assez facilement les cratères les moins importants.

 

La mission Deep Impact a révélé la présence de carbonates et de silicates dans la composition de la comète Tempel1. Ce fut pour la communauté scientifique, une surprise de taille dans la mesure où l’on prévoit que ces éléments ne puissent se former que dans un environnement chaud et en tous cas très différent de la zone glaciale de formation des comètes. Une des solutions avancées pour expliquer cette bizarrerie, serait que le matériel du disque proto planétaire ait été fortement mélangé avant la formation des comètes et des astéroïdes.

Il n’en reste pas moins que pour moi, la T° fut lors de cette genèse un puissant facteur de différenciation de composition en fonction de l’éloignement du soleil.

Cela impliquerait que les astéroïdes ne possèdent qu’un faible % d’éléments volatiles par rapport aux comètes.

En fonction des densités ou de leurs estimations :

Un des objectifs de Deep Impact était de mesurer de manière relativement précise la densité de Tempel1. Nous n’avons toujours pas, je crois, de résultat final sur ce point, mais une estimation de la densité du panache provoqué donne une valeur un peu supérieure à celle de l’eau.

Les hypothèses communément admises ne donnent jamais pour la densité des corps cométaires de valeurs supérieures à 1.4 gr/cm3 (à confirmer).

Pour Eros nous obtenons 2.67 gr/cm3 et les données d’Hayabusa nous donnent 2.3 gr/cm3 pour la densité d’Itokawa.

Comme nous l’avons constaté pour Hypérion, la densité d’un corps ne se résume pas à informer sur la nature de sa matière (Glaces, gaz, métaux) mais aussi sur la consistance intérieure de celui-ci et caractérisant son degré de porosité. Cela pourrait (aussi) expliquer les différences de densités entre ces deux astéroïdes.

 

Apparemment, ma description cadre très bien avec l'hypothèse evoquée dans Ciel & Espace... :be:

 

Pour le retour, le Pr Junichiro Kawaguchi nous a expliqué qu'étant donné les difficultées de transmission avec Hayabusa, la commande complète de départ envoyée à partir de la Terre ne serait reçu dans le meilleur des cas que le 14 décembre. De plus, on ignore naturellement ce qui résulterait d'un allumage de la propulsion ionique étant donné le manque de contrôle du positionnement de la sonde à ce moment précis... :confused:

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Petites précisions supplémentaires :

 

Comme vous le savez déjà, nos amis japonais sont confrontés à de multiples difficultés et la cascade de pépins émaillant l’aventure de la sonde Hayabusa nous maintient perpétuellement

dans l’incertitude la plus absolue.

Le plus immédiat problème à résoudre était le rétablissement du contrôle de l’attitude et des transmissions. Ceci doit se faire en situation d’urgence puisque le délai imparti pour permettre un retour normal vers la Terre s’achève maintenant dans 4 jours.

Hayabusa pour se mouvoir utilise deux systèmes de propulsions complètement indépendant l’un de l’autre.

La propulsion ionique sert à couvrir les immenses distances nous séparant d’Itokawa.

Quant à l’orientation spatiale et les déplacements lents d’hayabusa autours et vers l’astéroïde, ils sont gérés à l’aide de huit tuyères directionnelles alimentées à l’hydrazine.

C’est de ce côté-là que la défaillance menace de compromettre la suite de la mission.

Le 30 novembre les opérations de restauration des transmissions commençaient.

Le 1er décembre les échanges de données s’effectuaient péniblement grâce à l’antenne de faible gain et du fait de sa mauvaise orientation les interruptions étaient fréquentes.

Les informations reçues permettaient de constater une sensible baisse de T° à l’intérieur de la sonde dont l’origine était l’évaporation du carburant provenant de la fuite préalablement constatée.

Autre problème connexe, la baisse de puissance électrique des batteries.

Le 3 décembre, après avoir évalué l’angle entre l’axe de l’antenne à haut gain et la direction du soleil (entre 20 et 30° ) les scientifiques ont décidé d’utiliser le xénon de la propulsion ionique pour retrouver la maîtrise de la position du vaisseau et, à cet effet, ont téléchargé un logiciel sur l’ordinateur d’Hayabusa pour actionner une valve. Ils produiraient ainsi par cette éjection, le mouvement souhaité.

Immédiatement après, ils envoyaient la commande de correction d’attitude et le 5 décembre, l’ingénieuse méthode ayant produit les effets attendus, les échanges télémétriques pouvaient s’effectuer par le biais de l’antenne moyen gain à 256 bits /sec.

(Ce fût à ce moment que l’on nous annonça la délicieuse nouvelle du très probable échec de l’opération de collecte.)

Désormais, la course contre la montre est engagée pour régler et configurer au mieux les fonctions du dernier gyroscope et la propulsion ionique et cela avant le 14 décembre…

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