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Quel Meilleur Outil Pour Observer En Ville ?


chch

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Bonjour,

 

en bordure de ville moyenne, la lunette est-elle le seul moyen de lutter contre la polution atmosphérique et la lumière parazite ?

Sinon, jusqu'à quel diamètre un Newton supporte-il ces pertubations et est-ce que la longueur du tube intervient (ou le rapport diamètre/longueur) concernant la tolérence à ces conditions d'observation moyenne (pas médiocre, non plus ;) ).

Y-a t'il des info quntifié sur celà quelque part ?

 

merci...

 

décidément j'en pose des question aujourd'hui :p

Posté

Non, disons que tout dépend de l'utilisateur. Il est vrai qu'une lunette est plus adaptée dans une ville trés polluée mais qu'a cela ne tienne, un bon télescope permet aussi de belles observations.

 

Tout va dépendre de ton budget et de ce que tu souhaites faire, et puis si ton site est moyen, c'est déjà pas si mal. Peux-tu te déplacer facilement :?:

 

A coté d'une ville moyennement polluée tu peux prendre le plus gros diamètre que ton budget le permet, tu ne seras jamais déçu ^^

Posté

Salut

Pour l'observation en ville y a toujours la posibilité d'utiliser des filtres comme le deep sky le UHC ou le OIII bien que se dernier est plus utiliser pour les nebuleuse planetaire

Invité SeB2003
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Il ne faut pas oublier que le diamètre est sensible à la turbulence.Il vaut parfois mieux acheter un instrument de diamètre moyen pour observer sans être trop embêté par la turbu qu'un très gros diamètre qui te satisfaira seulement pendant les quelques rares nuits pour lesquelles la turbu sera faible..

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Effectivement, toutefois, la turbulence est parfois plus faible en ville grace (?) à la polution qui chapeaute la cité et qui réduit les écarts de température entre le jour et la nuit.

Du coup, la turbulence locale est souvent contenue, mais on ne peut rien contre la turbulence de haute altitude due aux courants aériens jusqu'aux jet streams.

Posté
en bordure de ville moyenne, la lunette est-elle le seul moyen de lutter contre la polution atmosphérique et la lumière parazite ?

 

On lit parfois qu'en ville, il vaut mieux une lunette, ou même qu'il faut limiter le diamètre. Je ne sais pas d'où ça vient. Je ne vois aucune raison de suivre ce genre de conseil, en tout cas.

 

Pour du visuel, en bordure de ville comme à la campagne ou à la montagne, on a toujours intérêt à avoir le plus grand diamètre possible, point. C'est indépendant de la configuration optique, du F/D ou je ne sais quoi.

 

Par contre, rien ne peut lutter contre la pollution lumineuse. Au mieux, il existe des filtres, dont parlait Zetajanus. Personnellement, j'ai un peu observé en ville, et je trouve que ça ne vaut même pas le coup. Quand j'étais citadin, je préférais aller me coucher plutôt qu'observer en ville. Par contre, dès que je pouvais, j'allais à la campagne (télescope dans la voiture). Certes, je n'observais pas très souvent, mais au moins je voyais quelquechose...

 

Sinon, jusqu'à quel diamètre un Newton supporte-il ces pertubations

 

Les perturbations ?

 

Pour ce qui concerne la polluition lumineuse, tous les diamètres la subissent. Simplement, plus on augmente le diamètre, plus on verra de choses. Par exemple en ville, si on a une magnitude limite de 4, ben il faudra 250 mm de diamètre pour égaler (en luminosité) les performances d'un télescope de 100 mm installé à la campagne (avec une magnitude limite de 6).

 

Pour ce qui concerne la turbulence, elle est indépendante de la pollution lumineuse, d'ailleurs c'est même parfois en ville qu'on a le ciel le plus stable, comme l'a signalé Patry.

 

et est-ce que la longueur du tube intervient (ou le rapport diamètre/longueur) concernant la tolérence à ces conditions d'observation moyenne (pas médiocre, non plus ).

 

Non. Il ne faut pas croire que la pollution lumineuse impose une limite quelconque au matériel utilisé. Ce que fait la pollution lumineuse, c'est qu'elle "bride" les télescopes. Par exemple si elle nous fait perdre 2 magnitudes, eh bien ça correspond à diviser le diamètre par 2,5. Donc autant avoir le plus grand diamètre possible ! En fait non, car un petit diamètre est plus facilement transportable. Mieux vaut un ETX90 qu'on peut transporter dans le train qu'un 250 mm utilisé en plein Paris...

 

(Remarque : je n'ai parlé que d'observation visuelle. En photo planétaire, qu'importe la pollution lumineuse, et en photo du ciel profond c'est un peu plus compliqué...)

Posté

Tu veux observer quoi au juste depuis la ville ? Car il y a déjà de quoi faire (planètes, lune, soleil ...)

Posté

:rolleyes:

Bonjour, et merci pour vos réponses claires et complémentaires... Merci, observateurs confirmés, du temps que vous prennez pour éclairé de votre expérience les débutants. Le goût et l'envie grandissent bien avec vos conseils. :)

 

 

 

Littlesoket : Tout va dépendre de ton budget et de ce que tu souhaites faire, et puis si ton site est moyen, c'est déjà pas si mal. Peux-tu te déplacer facilement

 

- J'ai un budget d'env 750 euros. Je suis curieux de tout découvrir, la lune, les planettes, tout ce que peut me montrer le ciel moyen du bord de Genève. Pour l'instant j'observe avec mes yeux, j'apprends mon ciel et je regarde la lune dans une paire de jumelles de promeneur... et c'est déjà du bonheur. Hélas, je n'ai pas de moyen de locomotion, (donc le train, mais le train du retour c'est 23h30... ). Pour l'instant, je ne souhaite faire que l'observation... apprendre et découvrir ce qu'il y a au dessus de nos têtes. :a:

 

 

SeB2003 : Il ne faut pas oublier que le diamètre est sensible à la turbulence.Il vaut parfois mieux acheter un instrument de diamètre moyen pour observer sans être trop embêté par la turbu qu'un très gros diamètre qui te satisfaira seulement pendant les quelques rares nuits pour lesquelles la turbu sera faible..

 

'Bruno : Simplement, plus on augmente le diamètre, plus on verra de choses. Par exemple en ville, si on a une magnitude limite de 4, ben il faudra 250 mm de diamètre pour égaler (en luminosité) les performances d'un télescope de 100 mm installé à la campagne (avec une magnitude limite de 6).

 

- Y-a-t'il moyen de diapragmer un gros tube ?

Si oui, est-ce que ça remet l'observateur dans les conditions d'un tube plus étroit et moins sensible aux turbulence ?

 

 

C'est vrai que tous les tests que j'ai lu déconseillent les trop gros diamètre en ville, sinon, après avoir lu pas mal de page sur les forums de webastro, j'aurai opté sans hésiter pour un bon gros Newton ou un Dobson... (D'ailleurs, si le gros diamètre supporte aussi bien le ciel de bord de ville -ou mieux- , entre Newton et Dobson, lequel choisir dans mon rapport budget/désir/contrainte ?)

Posté

Attention ! Attention !

 

SeB2003 : Il ne faut pas oublier que le diamètre est sensible à la turbulence.

Cette phrase ne concerne que l'observation des planètes à haute résolution ! En ciel profond, ça n'a rien à voir. De plus, en ville, la turbulence n'est pas moins bonne qu'à la campagne. Le diamètre sensible à la turbulence signifie la chose suivante. Je te conseille de bien essayer de comprendre (j'ai peur de ne pas être très clair) car malheureusement ce genre de phrase est trompeur.

 

1) Le pouvoir séparateur d'un télescope est donné par la formule 120"/D(mm). Par exemple un télescope de 120 mm atteint une résolution de 1" (en gros, en fait cette formule sert pour les étoiles doubles, mais qu'importe, il faut surtout comprendre l'idée générale), un télescope de 240 mm atteint 0,5" et un télescope de 480 mm atteint 0,25".

 

2) La turbulence se caractérise par un pouvoir séparateur dicté par l'atmosphère. Supposons dans un premier temps que le ciel est peu turbulent : la limite fixée par le ciel est de 0,25 mm (mettons). Alors une lunette de 60 mm sépararera 2", qui est le pouvoir séparateur théorique, le télescope de 240 mm sépararera 0,5", là encore le pouvoir séparateur théorique, et même le 480 mm atteindra le pouvoir séparateur théorique de 0,25". Par contre, un télescope de 1 mètre séparare 0,25" aussi, car c'est la limite fixée par l'atmosphère, alors que son pouvoir séparateur théorique était de 120/1000 = 0'12". Conclusion : le 480 mm atteint son plein potentiel, pas le 1 mètre. Pour cela, il faudrait que l'atmosphère soit très stable et ne turbule qu'à 0,12", ce qui est quasi-impossible sauf dans des sites exceptionnels (Hawaï, etc.)

 

Mettons maintenant que le ciel soit peu stable. Par exemple la turbulence correspond à un pouvoir séparateur de 1" (dans la pratique, ça vient de ce que les cellules de turbulence font 120 mm). Alors la lunette de 60 mm aura toujours 2" de pouvoir séparateur, donc son pouvoir séparateur théorique, et le télescope de 120 mm aura son pouvoir théorique de 1". Mais tous les instruments de diamètre supérieurs auront un pouvoir séparateur de 1" car c'est la limite fixée par l'atmosphère, donc ne donneront pas leur pouvoir séparateur théorique. Par exemple le 480 mm, à cause de l'atmosphère, n'aura que 1" de pouvoir séparateur, ce qui est 4 fois moins bon que son pouvoir théorique. Conclusion : sous un ciel turbulent, seuls les petits diamètres (jusqu'à 120 mm dans cet exemple) atteignent leur potentiel.

 

Voilà pourquoi on dit que les petites lunettes ne sont pas sensiblesà la turbulence : elles atteignent toujours leur plein potentiel, elles. Mais ce plein potentiel est toujours inféreur aux performances d'un gros diamètre.

 

Ils faut en effet bien comprendre que ça ne veut pas dire que les gros diamètres auront de mauvaises images ! Ça veut dire que si ça turbule, il ne sert à rien d'avoir un gros diamètre, il montrera la même chose qu'un petit. À deux détails près : 1° la turbulence n'est jamais fixe et il y a toujours des "trous de turbulence", donc il suffit des les attendre pour voir plus de choses, et 2° le gros diamètre sera toujours plus lumineux (grâce au diamètre !) ce qui améliore la perception des contrastes à pouvoir séparateur égal.

 

Bref : il est vrai de dire qu'il n'est pas indispensable de chercher la course au diamètre pour le planétaire, surtout si le ciel n'est pas stable. Mais ça n'a rien à voir avec l'observation en ville, et on peut quand même profiter d'un gros diamètre de temps en temps.

 

En fait, en pratique, les petits instruments donnent des petites images fines et esthétiques, car l'image ne tremblote pas, mais montrant peu de détails. Dans un grand instrument, on voit la turbulence, l'image bouge, mais montre plus de détails et est plus lumineuse. Par exemple Saturbe dans une petite lunette montrera une belle image fixe avec un joli anneau autour de la planète. Dans un grand télescope, Saturne bouillonnera mais montrera la division de Cassini et le minimum d'Encke sur l'anneau, quelques bandes sur la planète, avec une impression de relief (c'est une boule, pas un disque) et des nuances dans les couleurs. Mais un observateur peu expérimenté pourra sans doute trouver cette image moins belle à cause du tremblottement dû au fait que, au niveau de pouvoir séparateur (donc de performance) atteint par l'instrument de grand diamètre, on "voit" la turbulence. Mieux : si on réduit le grossissement dans le grand diamètre, pour avoir le même que dans le petit, l'image sera aussi nette, aussi stable. Mais plus lumineuse dans le grand diamètre.

 

J'espère avoir été clair car c'est important de comprendre ça ! La phrase "un gros diamètre est plus sensible à la turbulence" ne signifie en aucun cas que le gros diamètre montrera moins de choses sur les planètes. Il ne faut pas avoir peur du diamètre ! :)

 

Il vaut parfois mieux acheter un instrument de diamètre moyen pour observer sans être trop embêté par la turbu qu'un très gros diamètre qui te satisfaira seulement pendant les quelques rares nuits pour lesquelles la turbu sera faible..

Je ne suis pas d'accord avec cette phrase, un peu trop ambiguë pour moi. Un très gros diamètre, quand ça turbule beaucoup, montre la même chose que le petit diamètre, sauf qu'il ne faut pas oublier de réduire le grossissement ! Comparons une lunette de 100 mm et un télescope de 400 mm. La turbulence est telle qu'on est limité à 100 mm. Autrement dit, la lunette de 100 mm atteint son pouvoir séparateur, et peut grossir à 200x (en utilisant la formule théorique du grossissement maxi : Gmax=2D). Le 400 mm devra être utilisé à 200x lui aussi (pas à 800x !!!!) Et alors l'image sera aussi stable dans l'un ou l'autre des instruments. Ce sera exactement pareil ! Comme ils auront le même pouvoir séparateur (le théorique pour l'un, celui fixé par l'atmosphère pour l'autre) ils montreront de plus les mêmes détails. Sauf que le grand diamètre, grâce à sa plus grande luminosité, aidera à distinguer les détails peu contrastés.

 

Je me demande si la croyance comme quoi un grand diamètre c'est pas bien quand ça turbule, ne vient pas de ce que certains persistent à grossir à 2D. Je le répète : quand ça turbule, il faut réduire le grossissement !

 

En fait, Seb2003 a raison, mais dans un sens précis : puisque le gros télescope fera mieux que le petit seulement dans de très rares circonstances, autant prendre le petit qui est moins cher, moins encombrant et sortira plus souvent. Du moins si on veux un télescope uniquement pour faire du planétaire (ou des étoiles doubles). S'il s'agit de faire aussi du ciel profond avec, là le diamètre est le seul paramètre qui compte, la turbulence n'intervient (quasiment) pas.

 

Et encore une fois, tout ça (les considérations sur la turbulence) n'a strictement rien à voir avec la pollution lumineuse !

 

- Y-a-t'il moyen de diapragmer un gros tube ?

Relis ce que j'ai écrit ! Diaphragmer un gros tube est une mauvaise idée (je n'ose pas dire "stupide"). Ça ne se justifie que pour l'observation du Soleil et de la Lune (qui sont trop lumineux dans un gros diamètre).

 

Si oui, est-ce que ça remet l'observateur dans les conditions d'un tube plus étroit et moins sensible aux turbulence ?

J'espère que tu as compris (pourtant je l'ai déjà dit plus haut) que ton raisonnement est erroné, que ta crainte n'a aucun sens ! Il ne faut pas diaphragmer le tube, parce qu'un gros diamètre n'est en aucun cas un handicap. Jamais. La sensbilité à la turbulence, j'espère l'avoir bien expliquée plus haut.

 

C'est vrai que tous les tests que j'ai lu déconseillent les trop gros diamètre en ville

Je ne saispas où tu as lu ça, mais ceux qui ont rédigés ces tests sont des andouilles. (Sauf s'ils veulent dire par là qu'un petit diamètre sera transportable donc plus facilement utilisable à la campagne, ce en quoi ils ont entièrement raison !)

 

(D'ailleurs, si le gros diamètre supporte aussi bien le ciel de bord de ville -ou mieux- , entre Newton et Dobson, lequel choisir dans mon rapport budget/désir/contrainte ?)

Note bien que le mot "supporte" n'est pas adéquat. Un grand diamètre ne "supporte" rien, ça ne veut rien dire ; un grand diamètre laisse passer de la lumière. Si le ciel est clair (pollution lumineuse), il laissera passer plein de lumières parasites, mais aussi plein de lumières d'étoiles. En fait, il faudra juste éviter d'observer à faible grossissement, car un faible grossissement accumule les lumières parasites. Mais à fort grossissement, le ciel sera déjà plus noir (puisque la portion du ciel visée est plus petite) et tu pourras observer, si le diamètre le permet, des amas d'étoiles et des petites nébuleuses. Les faibles grossissements sont utiles pour les objets nébuleux étendus, mais ils ne seront pas visibles sous un ciel urbain de toute façon. Avec un faible diamètre, tu ne pourras rien voir : les lumières parasites seront plus faibles, mais les lumières des étoiles aussi, du coup la magnitude limite sera insuffisante pour pratiquement tous les objets sauf ceux qui sont accessibles à la campagne aux jumelles (et encore, pas tous - M33 est impossible en ville.)

Posté

En me lisant, je remarque que j'ai été un peu, heu... virulent ("andouille", "stupide"...) Mais attention, ce n'est pas dirigé contre Chch, mais plutôt contre certaines idées reçues, ou plutôt contre des conseils mal formulés, ambigus et qui induisent les débutants en erreur.

Posté

Bruno,

J'ai bien compris que tu ne t'emportais pas contre moi, mais contre certaines idées communes sur lesquels les novices buttent en cherchant.

Merci pour cette explication détaillée, précise et compréjensible.

 

J'ai bien compris que concerant la turbulance, elle limite simplement le pouvoir de séparation et que, grace aux occulaires, qui peut le plus peu le moins. Il s'agit simplement de mettre un occulaire qui fasse correspondre son grossissement aux limite de séparation qu'offre les conditions admosphérique du moment.

La seule chose, c'est que, si j'ai bien compris aussi la partie de ton explication qui concerne les pertubations liées aux lumières parazites qu'émet une ville, plus je prendrais un occulaire à faible grossissement, plus ces perturbation lumineuses seront sensibles, "un faible grossissement accumule les lumières parasites"... et là c'est un peu déshabiller Pierre pour habiller Paul, non ? :( que faire ?

 

Un filtre Deepsky de qualité, genre Lumicon ou autre, suffit-il à résoudre ce problème d'accumulation des lumières parazites lorsqu'on est obligé d'utiliser un occulaire à faible grossissement ?

 

Diaphragmer ne peut-il pas être dans les cas de faible limite de séparation et de pollution lumineuse, une solution (d'autant que si j'ai bien compris un autre topic sur les Newton sans obstruction, il y a moyen de diaphragmer un gros tube hors axe et d'obtenir ainsi une plus grande qualité d'image encore) ?

 

 

J'espère que la question est pertinante, sinon c'est que je n'ai pas saissi correctement le fonctionnement des occulaires... dans ce cas désolé, et merci de m'éclairer là-dessus.

Posté

Beuh... je comprends pas le message de PVG. Les explications de 'Bruno m'ont fait piger de manière claire des choses essentielles. J'aimerais juste savoir si c'est possible de lutter contre un pollution lumineuse, avec un filtre ou autrement, lorsqu'on est contraint d'utiliser un occulaire à faible grossissement à cause des limites de séparation... J'ai pas la possibilité de sortir du bord de ville pour observé et je me demande juste quoi prendre pour regarder au mieux ce que ce ciel peut m'offrir. :?:

Posté
plus je prendrais un occulaire à faible grossissement, plus ces perturbation lumineuses seront sensibles, "un faible grossissement accumule les lumières parasites ... et là c'est un peu déshabiller Pierre pour habiller Paul, non ?  que faire ?

Tu trouves que d'un côté je te conseille de ne pas trop grossir (turbulences) et de l'autre de grossir (pollution lumineuse) ? Attention, je l'ai dit et je le répète, la pollution lumineuse n'a rien à voir avec la stabilité de l'atmosphère. Donc, en ville, tu dois éviter les très faibles grossissements. Et si de plus ça turbule, ne pas grossir trop fort. Par exemple avec un télescope de 200 mm, tu pourras observer des amas d'étoiles à x100, mais ce sera moins beau à x30. Pour les planètes, tu pourras aller à x200 ou x300 selon la stabilité de l'atmosphère. La seule différence avec la campagne, c'est que là tu pourrais utiliser un x30 sur les faibles nébuleuses étendues.

 

Un filtre Deepsky de qualité, genre Lumicon ou autre, suffit-il à résoudre ce problème d'accumulation des lumières parazites lorsqu'on est obligé d'utiliser un occulaire à faible grossissement ?

Effectivement, ce genre de filtre sert à faible grossissement. Ces filtres sont utiles surtout sur les nébuleuses, peut-être les galaxies, et pas sur les étoiles. J'ai eu l'occasion d'utiliser un LPR (ou un DeepSky ?) en ville sur un 250 mm et je n'a pas été convaincu. Pour moi ça n'apporte quasiment rien.

 

De toute façon, que peut-on observer en ville ? Pas de nébuleuses, pas vraiment les galaxies. Non, ce qu'on observe bien, c'est les amas d'étoiles (ouverts et globulaires) et les nébuleuses planétaires. Ces filtres n'ont aucun effet sur les étoiles, donc il n'y a que pour les nébuleuses planétaires que ça pourrait servir. Dans un petit télescope, on arrive à voir une petite vingtaine d'entre elles, dont peut-être 5 ou 6 peuvent éventuellement montrer des détails. Ça ne vaut pas le coup d'acheter un filtre pour elles, non ? Dans un grand diamètre, c'est autre chose, et là je conseille un UHC ou un OIII, qui fonctionnent très bien sur toutes les nébuleuses planétaires (c'est obligé, elles ont toutes des raies OIII en émission) et pourront peut-être faire apparaître les Dentelles. Mais bon, ça ne vaudra jamais, et de très loin, l'image donnée sous un ciel transparent.

 

Bref, pour moi le plus important est le diamètre. J'ai vu M15 dans un 250 mm en pleine ville, et on commençait à le résoudre en étoiles. Un 200 mm à la campagne fait mieux, mais pas de façon aussi spectaculaire que sur la nébuleuse des Dentelles (superbes dans un 200 mm à la campagne, invisibles dans un 250 mm en ville). Donc c'est vraiment sur les amas d'étoiles qu'il faut se consacrer, notamment les amas ouverts. Ça permettra de patienter en attendant la voiture ou le permis de conduire... :)

 

Diaphragmer ne peut-il pas être dans les cas de faible limite de séparation et de pollution lumineuse, une solution

Si le ciel est très turbulent, le télescope diaphragmé montrera les mêmes détails que le télescope non diaphragmé. À grossissement égal, il donnera la même image, en moins lumineuse. Quel intérêt ? Je n'en vois aucun, sauf sur la Lune qui est trop lumineuses à grand diamètre (mais il existe des filtres lunaires pour atténuer sa lumière).

 

Pour ce qui concerne la pollution lumineuse, je l'ai déjà dit, elle a pour effet de brider, en quelque sorte, la puissance des télescopes. Si tu diaphragmes, tu brides encore plus !!!!

 

(d'autant que si j'ai bien compris un autre topic sur les Newton sans obstruction, il y a moyen de diaphragmer un gros tube hors axe et d'obtenir ainsi une plus grande qualité d'image encore) ?

Non !!!! Le Newton désaxé de chez Orion a une grande qualité, soi-disant (mais je veux bien le croire), parce qu'il ne présente pas d'obstruction centrale. Mais il est cher (un miroir désaxé, ça coûte plus cher à fabriquer) et encombrant (le tube est long pour un 90 mm, et plus large aussi). L'intérêt de diaphragmer un tube de 250 mm, par exemple, c'est de montrer qu'on a exactement le même effet pour à peu près aussi cher et aussi encombrant. Or, bien sûr, on perd en résolution si l'on diaphragme, et énormément en luminosité. Cette remarque permet donc de montrer que le Newton désaxé n'a pas vraiment d'intérêt. Mais tu dois bien comprendre que diaphragmer un télescope détériore forcément ses performances ! Au mieux, si le ciel est turbulent, l'image est aussi détaillée mais moins lumineuse. Mais en aucun cas on obtient une plus grande qualité d'image. Et en terme de magnitude limite, passer de 250 mm à 90 mm est catastrophique (2,2 magnitudes de perdues ! C'est comme passer d'un ciel de campagne à un ciel urbain, alors si déjà au départ on est sous un ciel urbain, argh !)

 

Et, encore une fois, tu n'as aucune raison de craindre la turbulence, puisqu'elle n'est pas plus importante en ville. Il y en aura parfois, et parfois non, comme chez tout le monde. Tu en auras plus si tu observes sur une terrasse en béton et que tu ne laisses pas le télescope se mettre en température, et tu en auras moins si tu habites sur un haut plateau isolé ou quelque chose dans le genre.

Posté

'Bruno,

 

:merci: pour tes explications et ta patience :):)

 

Ne souhaitant pas faire de photo pour l'instant, je vais donc m'orienter vers le plus grand diamètre possible : un Dob 250, avec un petit filtre OIII, et deux occulaires entre 12mm et 5mm, plus le kit pour voir les planettes et la lune... voilou qui est simple, cohérent et dépasse de si peut mon budget que noël devrait faire le joint.

Aaah le ciel, enfin............ :laughing:

Posté
Message écrit par 'Bruno@16/09/2005 - 17:11

Si le ciel est très turbulent, le télescope diaphragmé montrera les mêmes détails que le télescope diaphragmé.

 

Salut Bruno,

 

merci pour ta patience et tes explications qui méritent toutes d'être épinglées.

Toutefois je me permets de signaler un petit oubli d'un mot de 3 lettres dans la phrase sus-mentionnée.

 

Cordialement,

 

Patte.

Posté
Message écrit par chch@16/09/2005 - 22:31

Aaah le ciel, enfin............ :laughing:

 

Félicitations Chch!

 

Tu ne vas pas le regretter,

 

bonnes nuitées.

 

Patte

 

(PS de rien Bruno, c'est toi que je remercie)

Posté
Message écrit par 'Bruno@16/09/2005 - 17:11

Et, encore une fois, tu n'as aucune raison de craindre la turbulence, puisqu'elle n'est pas plus importante en ville.

 

Je pondèrerais cette opinion.... En été, par situation anticyclonique, c'est vrai. Mais pas l'hiver. A la moindre instabilité (au sens météo), les dégagements de chaleur urbains créent une turbulence violente, qu'on ne trouve pas à la campagne, ou mieux encore, en hauteur. C'est hélas mon problème : j'habite Grenoble, un trou au pied des montagnes. J'ai souvent constaté ce phénomène.

 

Plus rigolo, comme j'habite à 1km des falaises (1200m.... :be: ), il m'arrive de suivre une planète depuis son passage sur la ville jusqu'à sa disparition par delà les falaises. Insuportable au dessus de la ville, la turbulence s'évanouit dès que la planète est visée vers la montagne!

 

GG :)

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