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Les Univers imbriqués


Tuléar

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Posté

Bonjour,

 

J'aimerais savoir si des chercheurs se penchent sur les univers imbriqués.

 

En effet, je me suis dit un jour qu'il n'y avait pas de raison pour que l'échelle des grandeurs allant de l'infiniment petit à l'infiniment grand s'arrête à notre espace si grand soit-il avec ces galaxies lointaines et que notre univers pourrait être contenu tout entier dans une bille avec laquelle jouerait un enfant d'une échelle supérieure comme le suggère la fin de Men In Black.

 

On retrouve souvent cette hypothèse dans la science-fiction. Dans la mesure où l'on ne peut pas prouver que c'est impossible, on devrait peut-être cesser de considérer l'univers comme un aboutissement, à savoir tout ce que l'on peut imaginer d'infiniment grand est dans l'espace -notre espace- et qu'il n'y a rien au-delà?

Ce qui me gène dans cette vision cosmologique, c'est qu'elle est vraiment anthropocentriste.

 

En fait, j'ai réfléchi à cette hypothèse après avoir vu un reportage sur les acariens. Ils étaient filmés à leur échelle et on pouvait voir l'un d'eux se déplacer sur la main d'un homme. Son environnement était fait de gros rochers (des débris de peaux ?) et de troncs aussi gros que des baobabs (les poils). Comment aurait-il pu savoir qu'il se déplaçait sur la main d'un homme, la main étant beaucoup trop grande pour qu'il puisse la voir dans son ensemble ? Même intelligent, en explorant son monde, il aurait pu apprendre des choses sur son environnement sans jamais pouvoir concevoir qu'il se promenait sur une "main". En effet c'est difficile d'imaginer quelque chose qui n'existe pas dans son environnement habituel.

 

Et s'il regarde vers le ciel, verra-t-il les étoiles comme nous ? Non. Je ne sais pas ce qu'il peut voir mais son ciel ne ressemble pas au nôtre.

Pour voir ce que nous voyons, l'acarien qui ne fait que quelques microns devrait se fabriquer un œil à échelle humaine avec la zone du cerveau capable d'analyser les informations obtenues par l'œil.

 

Mais je ne me suis placé qu'à l'échelle d'un acarien, on peut se placer à des échelles d"univers" beaucoup plus petites. Que dire d'un atome qui voudrait regarder le ciel ?

Alors on peut imaginer que nous sommes des atomes ou des acariens pour des "créatures" d'échelles archi-supérieures à la nôtre et qu'il existe des univers au-delà de notre univers. Comme si les univers étaient imbriqués telles des poupées gigognes. Aussi je ne vois pas pourquoi il n'y aurait qu'une échelle de grandeurs, je crois donc à la possibilité d'univers parallèles, superposés...A vrai dire tout me paraît possible tant qu'on a pas prouvé le contraire.

 

Pour résumer, on peut dire que l'on se trouve dans un musée de peintures un peu tordu où il est très difficile de contempler les tableaux. Certains sont très loin, si loin que l'on a du fabriquer des appareils d'optique pour les voir, des jumelles, des lunettes, des télescopes. D'autres sont si petits qu'ils sont invisibles à l'œil nu et on a du fabriquer des microscopes. Il se peut qu'il y en ait d'autres si grands que l'on ne se doute même pas de leur existence. On marche sur une infime partie de leur composition, "un pixel". Non seulement nous ignorons leur existence comme nous ignorions autrefois l'existence de ce que nous ne pouvions voir à l'œil nu mais nous sommes pour le moment incapables de les voir dans leur ensemble. Il faudrait créer des instruments capables de réduire leur grandeur pour pouvoir les distinguer.

 

J'aimerais savoir ce que vous en pensez et s'il y a des chercheurs qui se penchent sur la question, qui vaut à mon avis autant le détour que les réflexions suri les univers parallèles.

Posté

Sans bases factuelles/observationnelles, ce type de théorie ne pourra pas avancer et n'entrera donc pas dans le champ de la science.

 

A mon avis, elle est condamnée à rester à l'état de spéculation, ou à nourrir des réflexions philosophiques.

Posté
J'aimerais savoir si des chercheurs se penchent sur les univers imbriqués.
Généralement, les chercheurs "se penchent" sur les phénoménes observés, et cherchent à les expliquer.

 

Dans la mesure où l'on ne peut pas prouver que c'est impossible, on devrait peut-être cesser de considérer l'univers comme un aboutissement, à savoir tout ce que l'on peut imaginer d'infiniment grand est dans l'espace -notre espace- et qu'il n'y a rien au-delà?

Qui pense cela ? Pas les astrophysiciens, à ma connaissance.

 

Ce qui me gène dans cette vision cosmologique, c'est qu'elle est vraiment anthropocentriste.

La "vision cosmologiste" comme tu la nommes, étudie l'histoire de l'univers sur la base de sa partie observable. Cela n'implique pas d'hypothèse de limitation, a priori...

 

Même intelligent, en explorant son monde, il aurait pu apprendre des choses sur son environnement sans jamais pouvoir concevoir qu'il se promenait sur une "main". En effet c'est difficile d'imaginer quelque chose qui n'existe pas dans son environnement habituel.

C'est pourtant ce que les humains ont fait. Ils n'ont pas attendu Apollo 8 pour se faire une bonne idée de la Terre sur laquelle ils évoluaient.

 

J'aimerais savoir ce que vous en pensez et s'il y a des chercheurs qui se penchent sur la question, qui vaut à mon avis autant le détour que les réflexions suri les univers parallèles.
Mais je ne pense pas que les chercheurs fassent égalemnt le détour vers les univers parallèles. Sauf comme hypothèse spéculative dans certaines interprétations de la physique quantique.

 

A vrai dire, la partie observable nous donne suffisamment de fil à retordre pour rendre un peu superflu un effort vers des hypothèses purement spéculatives. :cool:

Posté

Il faut relire Pascal...;)

 

"Disproportion de l'homme. — Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu'il éloigne sa vue des objets bas qui l'environnent. Qu'il regarde cette éclatante lumière, mise comme une lampe éternelle pour éclairer l'univers, que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit et qu'il s'étonne de ce que ce vaste tour lui-même n'est qu'une pointe très délicate à l'égard de celui que les astres qui roulent dans le firmament embrassent. Mais si notre vue s'arrête là, que l'imagination passe outre ; elle se lassera plutôt de concevoir, que la nature de fournir. Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature. Nulle idée n'en approche. Nous avons beau enfler nos conceptions au-delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C'est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part. Enfin, c'est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée.

Que l'homme, étant revenu à soi, considère ce qu'il est au prix de ce qui est; qu'il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé, j'entends l'univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi-même son juste prix.

Qu'est-ce qu'un homme dans l'infini ?

Mais pour lui présenter un autre prodige aussi étonnant, qu'il recherche dans ce qu'il connaît les choses les plus délicates. Qu'un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ses jambes, du sang dans ses veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ses humeurs, des vapeurs dans ces gouttes ; que, divisant encore ces dernières choses, il épuise ses forces en ces conceptions, et que le dernier objet où il peut arriver soit maintenant celui de notre discours ; il pensera peut-être que c'est là l'extrême petitesse de la nature. Je veux lui faire voir là dedans un abîme nouveau. Je lui veux peindre non seulement l'univers visible, mais l'immensité qu'on peut concevoir de la nature, dans l'enceinte de ce raccourci d'atome. Qu'il y voie une infinité d'univers, dont chacun a son firmament, ses planètes, sa terre, en la même proportion que le monde visible; dans cette terre, des animaux, et enfin des cirons, dans lesquels il retrouvera ce que les premiers ont donné ; et trouvant encore dans les autres la même chose sans fin et sans repos, qu'il se perde dans ses merveilles, aussi étonnantes dans leur petitesse que les autres par leur étendue; car qui n'admirera que notre corps, qui tantôt n'était pas perceptible dans l'univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde, ou plutôt un tout, à l'égard du néant où l'on ne peut arriver ?

Qui se considérera de la sorte s'effraiera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que la nature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l'infini et du néant, il tremblera dans la vue de ces merveilles ; et je crois que, sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu'à les rechercher avec présomption.

Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti.

Que fera-t-il donc, sinon d'apercevoir quelque apparence du milieu des choses, dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe ni leur fin ? Toutes choses sont sorties du néant et portées jusqu'à l'infini. Qui suivra ces étonnantes démarches ? L'auteur de ces merveilles les comprend. Tout autre ne le peut faire.

Manque d'avoir contemplé ces infinis, les hommes se sont portés témérairement à la recherche de la nature, comme s'ils avaient quelque proportion avec elle. C'est une chose étrange qu'ils ont voulu comprendre les principes des choses, et de là arriver jusqu'à connaître tout, par une présomption aussi infinie que leur objet. Car il est sans doute qu'on ne peut former ce dessein sans une présomption ou sans une capacité infinie, comme la nature. […]"

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