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Votre avis sur les chances de succès de Rosetta ?  

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  1. 1. Votre avis sur les chances de succès de Rosetta ?

    • Ca va marcher, c'est sûr.
    • L'atterrisseur va probablement s'écraser sur la comète.
    • Les chances de succès sont très minces.
    • Ca n'a aucune chance de march
      0


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Je m'attendais vraiment à beaucoup plus d'activité que ça fin juin, pour une image si proche et au vu de ce qu'on avait déjà en début d'année...

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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Salut les gars,

 

Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvaises augures. D'ailleurs, je parlais bien de médiocres nouvelles et non pas de situation désespérée.

 

Avez-vous remarqué que c'est la deuxième fois que Philae nous donne quelques sueurs froides ? Notre vaillant petit explorateur n'y est en fait strictement pour rien, mais, la façon de communiquer des différents organismes (ESA, DLR, CNES etc...) autour du lander, est de nature à provoquer de petites frayeurs dans le public.

 

Si je caricature un peu, nous crions victoire dès le premier signal reçu (Atterrissage, reprise de contact) , pour après nous apercevoir que la situation est un peu plus complexe (délicate) qu'initialement affichée.

 

Pour se concentrer spécifiquement sur l'état actuel des communications, on peut relever un certain nombre d'éléments que je résume :

 

Lors de la phase de fonctionnement des instruments scientifiques de Philae, en novembre de l'année dernière, les fenêtres de communications avec Rosetta duraient plus de quatre heures. Si on se réfère au meilleurs contact que nous ayons eu en juin avec le lander, nous en sommes à deux fois 2 mn sur une plage de 19 mn. Les paramètres orbitaux de Rosetta ont radicalement changé entre ces deux périodes et les techniciens de l'ESOC travaillent à repositionner la sonde pour obtenir de meilleures transmissions. Cette amélioration vise deux aspects de la liaison orbiter/ lander, la stabilité et la durée. Aux dernières nouvelles, je crois que l'on envisageait de faire descendre encore l'orbite de Rosetta à 170 km d'altitude. Mais une moindre distance n'est pas forcément garante de bonnes communications avec Philae. La hauteur (angulaire) sur l'horizon, du passage de Rosetta dans le ciel du lander, reste un facteur déterminant. Quand on sait que viennent s'ajouter, l'incertitude sur le positionnement exact de Philae à la surface de 67/P, le fait aussi que son assiette soit fortement inclinée, qu'il soit très probablement situé dans une petite faille dont le relief est susceptible de bloquer les signaux, et pour finir, que le cône de transmissions de l'antenne se limite, dans des conditions optimales, à 60°, on se rend compte du challenge formidable que les techniciens doivent relever pour espérer rétablir une liaison solide et prolifique avec Philae.

 

Et puis ne nous le cachons pas. L'objectif ultime des opérations de surface est le prélèvement et l'analyse d'un échantillon.

 

Nous sommes encore loin de pouvoir l'espérer. Allez..., on y croit... :)

Modifié par quetzalcoatl
Posté

Bonjour à tous.

 

J'insiste, mais il me semble que plutôt que de creuser à x cm, qui prend "peut-être" plus d'énergie que Concert, il serait plus instructif d'analyser ce qu'a Churi dans le "ventre".

 

Même l'assiette inclinée, en espérant que Philae émette avec un angle important, pourquoi pas ? :?:

Posté

La priorité pour les scientifiques, c'est de répertorier les différentes molécules organiques présentes sur et dans la comète ; C'est pour cela que l'expérience SD2 était la plus attendue puisqu'elle devait forer et prélever des échantillons sous la surface, là où on est censé trouver ce qu'il y a de plus intéressant !

Malheureusement on sait que Philae a foré dans le vide, à cause de sa situation bancale...

Posté
Bonjour à tous.

 

J'insiste, mais il me semble que plutôt que de creuser à x cm, qui prend "peut-être" plus d'énergie que Concert, il serait plus instructif d'analyser ce qu'a Churi dans le "ventre".

 

 

Bonsoir,

 

Un prélèvement en surface + son analyse ne livrerait pas du tout les mêmes informations qu'une "radiographie" du noyau par Concert.

 

Le premier aurait essentiellement pour objectif de nous en apprendre sur les molécules organiques (l'éventualité de leurs incidences sur les débuts de la vie sur Terre) alors que dans le second cas, nous sondons la structure du noyau pour en comprendre la "géologie". ;)

 

Après, pour un forage, il faudrait effectivement réunir des conditions qui pour l'instant n'existent pas. :confused:

Posté

Le communiqué souligne le fait que si Philae s'était posé comme prévu sur le site initial, il serait déjà mort depuis mars...

 

Hum... c'est un peu fort de roquefort de déclarer cela...

 

Donc je vais la faire comme eux, en voyant le verre à moitié plein (même plein, à ce niveau là)

 

Si Philae s'était posé comme prévu:

 

- Nous n'aurions pas eu un panorama de ses pieds.

- Nous n'aurions pas pu analyser un forage de vide.

 

:cool:

Posté (modifié)
Hum... c'est un peu fort de roquefort de déclarer cela...

 

Donc je vais la faire comme eux, en voyant le verre à moitié plein (même plein, à ce niveau là)

 

Si Philae s'était posé comme prévu:

 

- Nous n'aurions pas eu un panorama de ses pieds.

- Nous n'aurions pas pu analyser un forage de vide.

 

:cool:

 

Le côté rocambolesque rappelle la l’échantillonnage d'un astéroïde par la sonde japonaise Hayabusa a aussi ramassé du vide... avec quelques grains de matériau qui ont signé la réussite de la mission.

 

La situation de Hayabusa était de certains côtés, pire que celle de Philae. D'Apollo 13 à nos jours, les contrôleurs de mission ont montré une capacité extraordinaire de récupérer à chaud, des erreurs souvent commis au sol avant le départ de la mission.

 

Ici, par exemple, on pourrait envisager un forage, sachant que l'instant de contact avec la surface provoquera un départ vers l'espace. Après, on analyserait tranquillement les quelques pépites obtenu par contact ou même par simple salissure pendant les mois passés en surface.

 

La sérendipité fait partie des attributs d'une mission réussie.

Cela rend aussi l'aspect palpitant du voyage spatial.

 

C'est très bien ainsi.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté
Ici, par exemple, on pourrait envisager un forage, sachant que l'instant de contact avec la surface provoquera un départ vers l'espace. Après, on analyserait tranquillement les quelques pépites obtenu par contact ou même par simple salissure pendant les mois passés en surface.

 

Ah oui, et on ferait comment pour analyser les données de Philae après son départ dans l'espace ? :rolleyes:

Posté (modifié)
Ah oui, et on ferait comment pour analyser les données de Philae après son départ dans l'espace ? :rolleyes:

Le problème dans ce cas qui peut très bien se produire ne serait, il me semble, pas l'analyse des données (parce que Philae ne gère pas en fonction d'un champ gravitationnel qui est d'ailleurs insignifiant). Le problème serait leur rapatriement. Donc un problème d'échange de communications.

 

Il est fort probable que les responsables de la mission envisagent tous les cas pouvant se produire dont celui-ci... et qu'ils en parleront avant d'engager une décision sur le forage.

 

PS merci pour ton PM totalement spontané de 00h43 terminant "Pas la peine de répondre, je ne lirai pas." intéressant pour son ouverture d'esprit, sur le plan réciprocité de la communication et l'échange d'idées. D'un autre côté, ce n'est peut-être pas une heure pour engager ce genre de communication. restons techniques (ex: message ci dessus). bonne nuit ! :)

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté (modifié)
Un article de S. Brunier sur le sujet :

 

http://www.science-et-vie.com/lunivers-a-portee-de-main/

 

Bonjour,

 

A 22H23, jack' dormait déjà plus qu'à moitié. :dort:

Il nous donne à lire un article fort intéressant mais qui n'a strictement rien à voir avec le sujet qu'il souhaitait traiter. :D

Après une bonne nuit, je suis en mesure d'y remédier :p :

 

http://www.science-et-vie.com/2015/06/rosetta-decouvre-de-la-glace-sur-la-comete/

Modifié par quetzalcoatl
orthographe
Posté

Que peut on espérer scientifiquement de "l'atterrissage" de Rosetta en septembre 2016 ? est ce juste une fin spectaculaire ou y a t'il des résultats scientifiques intéressants derrière ?

Posté (modifié)

Lorsque la sonde sera sur la surface de la comète (si elle y parvient) il est fort peu probable qu'elle puisse encore communiquer avec la Terre ; Mais en se rapprochant tout doucement, pendant des semaines, des photos de très grande résolution et de nombreuses mesures d'autres instruments pourront être prises.

De toute façon les réserves d'hydrazine seront achevées et orienter la sonde va devenir impossible, donc pourquoi pas finir en beauté ?

Modifié par jackbauer
Posté (modifié)
Que peut on espérer scientifiquement de "l'atterrissage" de Rosetta en septembre 2016 ? est ce juste une fin spectaculaire ou y a t'il des résultats scientifiques intéressants derrière ?

 

Bonsoir,

 

Pour développer à partir de l'excellente réponse de Jack :

 

Une mision qui aura coûté environ 1,3 milliard d’euros, on essaye d'en tirer un maximum de données. Le spectaculaire n'est pas vraiment l'objectif recherché.

 

L'atterrissage à la surface de Rosetta n'est pour l'instant qu'envisagé. Il faudra s'assurer dans la dernière phase de la mission de l'état de la sonde, de connaître ses possibilités de manoeuvrer après le passage au périhélie. Rosetta aura dû résister à l'intense activité cométaire et il n'est pas garanti qu'elle en sorte indemne.

 

Si les conditions le permettent, Rosetta descendrait progressivement vers la surface de 67/P en approximativement 3 mois. Il y aura une contrainte pour faire fonctionner de façon optimale les instruments scientifiques, c'est la baisse d'énergie disponible. En effet, plus d'un an après le passage au plus près du Soleil, la comète se sera déjà éloignée, et le rayonnement éclairant ses panneaux solaires aura sensiblement diminué.

Si nous ne devions rien entreprendre, il ne serait absolument pas certain que Rosetta puisse survivre très longtemps en accompagnant 67/P dans les confins de notre système.

 

Collecter des poussières au plus près de la comète, étudier de manière fine la diminution du dégazage , obtenir des images et des analyses spectroscopiques à très hautes résolutions, peut-être aussi faire travailler Concert (transmissions Orbiter/Länder) dans une géométrie inédite etc, etc....

 

Rosetta pourrait éventuellement communiquer vers la Terre ses résultats jusqu'à pratiquement son "touch down".

 

Ensuite à la surface effectivement, toutes communications sera impossible. Même si miraculeusement on se posait sans dommages, que l'antenne était bien orientée vers la Terre, elle ne le resterait pas puisque l'engin accompagnerait alors la rotation du noyau.

 

On peut aussi évoquer l'expérience a acquérir pour l'ESA à piloter un engin spatial dans un micro champs gravitationnel et en grande proximité avec un petit corps.

 

Si Philae parvient finalement à analyser un échantillon et, si Rosetta conduit son programme d'observation jusqu'à se poser sur 67/P, ce serait un achèvement triomphal de cette mission déjà exceptionnelle... :)

Modifié par quetzalcoatl
orthographe
Posté (modifié)

 

Rosetta pourrait éventuellement communiquer vers la Terre ses résultats jusqu'à pratiquement son "touch down".

 

Ensuite à la surface effectivement, toutes communications sera impossible. Même si miraculeusement on se posait sans dommages, que l'antenne était bien orientée vers la Terre, elle ne le resterait pas puisque l'engin accompagnerait alors la rotation du noyau.

 

On peut aussi évoquer l'expérience a acquérir pour l'ESA à piloter un engin spatial dans un micro champs gravitationnel et en grande proximité avec un petit corps.

 

...jusqu'à se poser sur 67/P, ce serait un achèvement triomphal de cette mission déjà exceptionnelle... :)

 

ce qui est finalement, comparable avec la belle fin de mission de la NASA, Near sur l’astéroïde Éros en 2001. Si je me souviens bien, l'intention de atterrir a fait l'objet de ricaneries à l'époque, mais a été immortalisé par une belle photo prise à l'instant du contact.

Modifié par Paul_Wi11iams
Posté

Merci Paul.

J'avoue que je ne pensais plus du tout à cette ancienne mission.

Il est vrai qu'à l'époque, je n'avais même pas internet, que Webastro n'existait pas, et que la plupart du temps nous suivions les missions spatiales à travers les articles de la presse écrite.

Donc le souvenir que j'en ai reste très diffus.

Ce petit rappel m'est très utile car en consultant les archives, je lis que Near aurait communiqué des données pendant environ deux semaines après s'être posé sur Eros.

Ce fait pourrait éventuellement invalider mon affirmation "péremptoire" d'une impossibilité absolue à maintenir des communications avec Rosetta une fois celle-ci posée à la surface de 67/P...

Il va falloir creuser le sujet...

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