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3 Octobre 2005 : Le Jour De L'eclipse


Fourmi103

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Le vide cosmique. Des étoiles, des milliers, des dizianes de milliers d'étoiles. La Voie Lactée qui barre le ciel en deux hémisphères identiques. Et puis face à nous : le Soleil. Aveuglant. Bouillant. D'une énergie considérable. Sa courrone s'étale en longues ondulations presques rectilignes. De part et d'autres, la terre et la Lune. En croissants fins. La Terre, arc bleuté teinté de rouge à cause de son atmosphère. La Lune, fine virgule blanchâtre, montre sa fameuse lumière cendrée, reflet de la Terre sur l'astre séllène, dans un prodigieux jeu de lumière. Nous sommes le 2 octobre 2005 à 17h00 temps universel, et les astres se mettent en place pour le grand rendez-vous.

 

En cette fin week-end a cheval sur le mois de septembre et d'octobre, je revenais de la visite d'un des amis de mon oncle chez mon grand-père, sur les hauteurs de Martigues. Le couchant parcouru de nuages épars semble m'interpeller pour me rappeler mon rendez-vous avec les astres demain matin.

Les prévisions météo sont assez optimistes pour la region : bien qu'une perturbation stationne au large de la côte d'azur, le Mistral se charge de balayer les nuages pour nous garantir une journée relativement ensoleilée. Le lendemain matin, je devais efectuer ma première vraie journée de cours à l'école des Beaux-Arts de Marseille, et il a été demandé d'apporter du matériel pour notre travail. Je ne pourrai pas emporter ma lunette astronomique (60 mm) car je serai très limité. Je choisi donc de prendre la lunette guide de mon 130/900 de chez SkyWatcher que j'ai pu adapter sur la lunette. En même temps, je prend mon reflexe argentique et son trépied pour prendre mes première photos de l'éclipse. Par prudence, je prend une pellicule de rabbe. Il ne me reste plus qu'à prendre les filtres solaires que j'adapterai sur la lunette guide et le reflexe, et mes lunette "Eclipse" offertes dans le Ciel&Espace du mois d'Octobre. Me voici fin prêt pour observer et photgraphier le phénomène.

 

Une nuit passe. La Terre dans un grand mouvement fait basculer les continents vers l'Est y faisant se lver le Soleil. La Lune elle continue sa route vers le noeud écliptique, point de rendez-vous avec l'astre du jour.

 

4 h 00 T.U. Mon télephone me réveille en sursaut. Une longue journée m'attend. Je devrai prendre l'autobus pour aller de Martigues à Marseille Saint Charles (la gare). Ensuite, prendre le métro jusqu'à la Castellane puis prendre le bus jusqu'à Luminy, lieu où se situe mon école.

Donc je déjeune fébrilement. J'attrape mes affaires : sac à dos, trépied, fine valise en plastique noir pour transporter mon matériel aux Beaux-Arts. Tout ceci je le charge dans la voiture de mon grand-père qui m'emmêne à l'arrêt de Bus (station Zola).

Il est 5h15 TU soit 7h15 civiles, et voici "mon bus". Je dis "mon bus" parce qu'en fait, je me serai trompé de bus. Il m'aura fallut marcher et attendre 8h15 civiles pour attraper le bon bus pour Marseille.

Pendant ce temps là, le Soleil s'est levé et je sentai tou prés de lui la présence invisible de la Lune, prête à occulter partiellement l'astre du jour.

J'arrive à 8h53 à la Gare Saint Charles. Je prend le métro. En cours de chemin, dans la rame de métro, je rencontre une camarade étudiante aux Beaux-Arts. Elle me dit qu'il est préférable de descendre à la satation du Prado, de là, on pourra prendre le Jet-Bus, un bus qui va directement à Luminy, sans faire tous les arrêts.

En final, j'arrive à mon école à 9h20 (soit 7h20 TU). Je regarde le Soleil au travers de mes lunettes qui est pour l'instant d'une rondeur parfaite.

 

Terre. Quelque part en Atlantique Nord. L'aube prend fin. Mais c'est une bien étrange fin de nuit qui sé déroule ici même. A lieu du lever de Soleil flamboyant, on voit des couleurs surnaturelles. Le spectacle qui se déroule ici est hors du commun. Un anneau de feu s'élève lentement au dessus des eaux et sous les nuages nombreux de l'Atlantique Nord. Une chose est sûre : l'éclipse a commencé.

 

Dans la Salle de cours, je prend une place pour être face au Soleil. Le professeur m'a autorisé à sortir mon matériel pour l'observer et la monter aux autres. Je prend le filtre du chercheur et regarde le Soleil. Et comme une espèce d'échancrure s'y est creusée. Il faut se rendre à l'évidence, le spectacle commence.

 

Depuis l'espace, on peut assister au déplacement de l'ombre lunaire vers l'Europe. Elle passe sur les nuages de l'Atlantique Nord avant de toucher les côtes ibériques. A 36000 kilometres environ, les satellites météo enregistrent l'image de la Terre dont une portion est assombrie par l'ombre de la Lune. Les internautes y ont accés directement et peuvent assister à ce spectacle depuis l'espace désormais devenu accessible depuis l'avènement de l'ère du numérique.

 

Un nouveau coup d'oeil vers le Soleil, et je m'aperçois de l'avancement de la lune sur le disque solaire. J'en profite pour faire quelques photos. 40%. 50%. 60%...

 

...9h01 en Temps Universel. L'ombre de la Lune est a présent au centre de l'Espagne. A Madrid, nombre de personnes peuvent aperçevoir le Soleil en anneau, un anneau de feu, incandescent.

 

9h03 T.U L'éclipse est à son maximum. Un croissant montre le Soleil occulté à 73%. La lumière a baissé. Le ciel s'est assombrit et les températures sont descendues. Et je ressent alors le mêmes sensations qui m'ont pris il y a 6 ans, lors de l'éclipse du 11 août 1999. La sensations que quelque chose d'etourdissant se passe. Une sorte de communiion avec la Terre, la Lune et le Soleil. Un contact presque physique, palpable, mais si fugace et si dur à observer. Un moment que l'on voudrait figé dans l'eternité. Un moment où tout devient étrange, extraordinaire. L'ombre des feuillages laissent de multitples croissants de Soleil, preuve que tout a basculé. Je prend des photos pour espérer pouvoir conserver cet instant magique. Je grave dans ma mémoire cette image si éphémère d'un croissant de Soleil parfait. Du ciel violine. Du cette lueur électrique et froide qui envahit l'atmosphère.

 

En 3 minutes à peine, l'ombre lunaire a traversé la pénisule ibérique. Elle à tôt fait de rejoindre l'Afrique et de se perdre de les deserts arides du Libye.

 

Ici, le spectacle se termine. Le croissant de Soleil reprend du volume. Je prend encore quelques clichés dans l'espoir de ralentir la fin du phénomène. Le cours du matin se termine. Les croissants sous les arbres ont disparus. Je prend une dernière photo. Je leve le regard vers l'astre du jour (avec mes lunettes spéciales) et vois une disque solaire à peine échancré par la Lune. Et, en même temps que je prend mon casse-croute de 12h00, la Lune quitte définitivement le Soleil. "C'était la dernière séquence" aurait dit Eddie Mitchell.

 

Après être passé sur le sud de l'Asie, l'ombre lunaire s'est enfuie vers l'Est avant de s'évanouïr dans le vide spatial.

Mais, le prochain rendez-vous est fixé depuis longue date. Il aura lieu dans moins d'une année, le 29 Mars 2006. Ce jour là, la lune sera assez proche de la Terre pour provoquer la nuit en plein jour...

 

... et je me dis qu'il faudra être là ce jour-ci. Prochain rendez-vous en Turquie.

Posté

J'ai bien aimé les choses en italique, pour préciser l'empleur du phénomène.

Vivement mars 2006 :p

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