Fin de monopole

[roger15]

Quel dommage que cela ne soit pas passé au journal télévisé de TF1...

 

 

Bonsoir à toutes et bonsoir à tous , et plus spécialement à Ortog ,

 

Ortog, voici ce que France 3 Rhône-Alpes a diffusé à 12h00 ce vendredi à "Midi Pile Alpes" concernant la situation de La Poste début 2011 (ça commence à 3 minutes 02 secondes) :

 

* d'abord pour une fois l'on voit comment fonctionne un concurrent privé de La Poste : la société "Althus" à Chambéry ;

 

* ensuite - et cela me fait très très très mal en tant qu'ancien postier... :( - il y a l'interview de Madame Brigitte Font Le Bret, psychiatre à Grenoble, sur la dégradation psychique et physique des facteurs dits "d'avenir" travaillant à La Poste...

 

Voir : http://info.francetelevisions.fr/?id-video=cafe_HD_1200_grenoble_midipile_140111_276_14012011123440_F3

 

Merci à France3 Rhône-Alpes d'avoir eu le courage de diffuser cette interview. J'espère que France3 national et surtout France2 la diffuseront à leur tour...

 

Roger le Cantalien.

[Invité Ortog]

Ortog

Modifié 3 février 2011 par Ortog

[Tibo_D]

Globalement, et quelques soient les dérives (vraies ou fausses) qu'on ne manquera pas de rapporter, la Poste doit évoluer.

Il y a comme aprtout à la poste des gens compétents qui aiment leur métier et qui ont une vrai conscience professionnelles.

Mais franchement, il y en a un paquet d'autres : A mon bureau de poste, il sont trois femmes, l'une est très bien,la seconde travaille a la vitesse d'un esccargot, la troisième est incompétente et ne sait pas répondre aux questions non courante. Elles s'en foutent, elles ont la sécurrité de l'emploi, les augmentations à lancienneté, et unbon comité d'entreprise.

Depuis pluis d'un mois la photocopieuse n'accepte que des pièces de 10 centimes, la machine a affranchir ne fonctionne plus, et le bureau n'est plus alimenté en timbres de collections (ce qu'aucun panneau ne vous indique et que vous apprenez au bout d'un demi-heure de file d'attente).

 

Pour le courruer, c'est une contre vérité de dire qu'il est ponctuel, le J+2 rempalce de plus en plus le J+1, quand au colis j'ai recu hier un coli posté d'alsace le 3/janvier

 

Ce n'est pas parce que le travail est une obligation qu'il faut mal le faire

[roger15]

Bonjour Monsieur Tibo_D,

 

Je vais tout d'abord te dire précisément qui je suis : je m'appelle Roger Lesourd, je suis à Antony (alors département de la Seine) le 12 septembre 1949. En novembre 1966, j'avais alors 17 ans et deux mois, j'ai commencé à travailler aux PTT comme trieur de courrier manuel à Paris Recette Principale 52 rue du Louvre (Paris 1er), j'étais "ANTO" (Agent Non Titulaire Occasionnel), donc un simple auxiliaire de la poste. J'ai arrêté ma scolarité après la classe de Seconde, je n'ai donc qu'un simple "CEP" (Certificat d'Études Primaire) et un modeste "BEPC" (Brevet d'Études du Premier Cycle), j'étais donc à "bac moins deux" comme on dirait aujourd'hui... J'ai pratiquement passé toute ma carrière au service du courrier, donc je crois particulièrement être bien placé pour en parler, et plus spécialement des délais d'acheminement des lettres et des colis...

 

J'ai rapidement passé tous les concours possibles pour m'élever dans la hiérarchie postale : ainsi je suis devenu "AEX-SG" (Agent d'Exploitation du Service Général) en 1970 (c'était un grade de la catégorie "C" de la Fonction Publique) ; puis "CT" (Contrôleur) en 1972 (c'était un grade de la catégorie "B" de la Fonction Publique) ; puis "IN" (Inspecteur) en 1977 (c'était un grade de la catégorie "A" de la Fonction Publique) ; puis enfin INP (Inspecteur Principal) en 1983 (c'était un grade de cadre supérieur de la Fonction Publique).

 

Depuis ma retraite, je ne suis, tout comme toi qu'un simple usager (pour le courrier) et client (pour les services financiers, ainsi pour mon CCP et mon Livret A) de La Poste. Il m'arrive donc comme toi d'aller au guichet de mon bureau de poste de Maurs-la-Jolie (Cantal) comme simple client, et à chaque fois je suis servi par de charmantes postières aimables et consciencieuses !... :be: Pour le courrier, je trouve que le facteur qui dessert mon domicile est lui aussi très consciencieux !... :D Donc, ne généralise pas ton cas pour salir une profession très honorable !...

 

Ces derniers temps, à cause d'un deuil très proche qui m'a frappé, j'ai dû recevoir pas mal de lettres en provenance de ma ville natale et en ai également envoyées pas mal (en tout cas, beaucoup plus que d'habitude...), et lors des cartes de vœux échangées très récemment avec ma famille et des amis j'ai pu constater qu'elles me sont toutes arrivées à "J+1" !!!... Là aussi, ne généralise pas ton cas...

 

Quant à ton "bon Comité d'Entreprise", j'avoue n'en avoir jamais entendu parler... Est-ce qu'un collègue postier en activité de Webastro pourrait confirmer l'existence - ou la non existence - d'un Comité d'Entreprise à La Poste ? En effet, il se pourrait un tel organisme ait pu être institué depuis que je suis en retraite ?...

 

Ce n'est pas parce que le travail est une obligation qu'il faut mal le faire

 

Je suis là tout à fait d'accord avec toi, Tibo_D, mais pourrais-tu, toi aussi avoir le courage de dire - comme je viens de le faire - qui tu es ? où est exactement ce bureau de poste qui fonctionne si mal selon toi ? et enfin ce que tu fais exactement comme profession ? :?:

 

Roger le Cantalien.

[Areole Garner]

Bonjour messieurs dames !

 

Avec tout le respect que je vous doit, laissez moi vous dire que je suis toujours très intriguée par le monde que nous décrivent certains qui ont une vision du monde digne des bisounours

 

Dans ce monde :

 

Les trains sont toujours à l'heure

La hotline d'orange est d'une compétence et d'une disponibilité exemplaire

Les grèves de transports ne gênent jamais les usagers

Et bien sûr la poste est une institution exemplaire, le courrier n'est jamais en retard, le facteur ne laisse jamais d'avis pour aller chercher un recommandé à la poste lorsque vous être présent a votre domicile, les queues de plus d'une demi-heure n'existent pas, et la préposé au guichet est au top.

 

Mais dans quel monde vivent ce gens au point d'avoir de telles oeillères ?

 

Je ne suis pas contre la notion de "service public" mais justement un service public devrait avoir une obligation de résultat, pas en terme financier (ce serait contradictoire) mais en terme de qualité.

 

Aujourd'hui force est de constater que la SNCF et la Poste sont deux instituions qui ont des problèmes avec la qualité.

[roger15]

Ah que c'est facile de salir une profession lâchement à l'abri derrière l'anonymat de son clavier !... :mad:

[christel]

Areole, t'es qu'un inconscient, ça va te tomber dessus... :D

 

ouppppp's, c'est tombé, plus rapide que la foudre :D

[Areole Garner]

A chaque fois que je passe sur le forum (et c'est pas si souvent) Roger me tombe dessus. Il ne doit pas aimer les rousses (lol)

Roger, je ne salis rien du tout, d'ailleurs je n'aime pas ce qui est sale.

Il faut de tout sur un forum et tu en un peu le schtroumpf grognon.

Mais dis toi bien que personne n'est obligé de chausser tes lunettes

Sans rancune (j'espère)

[Areole Garner]

Areole, t'es qu'un inconscient, ça va te tomber dessus... :D

 

ouppppp's, c'est tombé, plus rapide que la foudre :D

 

Bonjour, je suis une dame

[christel]

oup's excuses moi

[Clef]

Bon je débarque un peu dans la discussion. Je sais que j'ai le cas de "ma" poste, où les effectifs ont étés très réduits pour des questions de rentabilité, je crois que c'est une tendance générale aujourd'hui et d'autant plus dans le public. Il ne me semble pas illogique qu'il puisse y avoir comme conséquence un léger retard de temps à autre ou un manque de réactivité..

On en revient toujours au même, pour plus de rentabilité, on réduit les effectifs, il ne faut pas s'étonner de possibles conséquences en aval..

Effectivement je crois qu'il ne faut pas généraliser, malgré la neige qu'il y a eu pendant pas mal de jours récemment, j'ai reçu mon courrier normalement.

[jarnicoton]

C'est pas bientôt fini, toute cette politique sur les privatisations ? Gare aux ligues de vertu !

[roger15]

Bonsoir Madame Areole Garner,

 

A chaque fois que je passe sur le forum (et c'est pas si souvent) Roger me tombe dessus. Il ne doit pas aimer les rousses (lol)

 

Eh bien, détrompe toi !... J'adore les rousses !... :be: Mon fantasme sexuel féminin (il ne faut surtout pas le dire à mon épouse... ) c'est l'actrice Marlène Jobert, une véritable rousse, avec d'authentiques taches de son... :)

 

 

 

 

 

Roger, je ne salis rien du tout, d'ailleurs je n'aime pas ce qui est sale.

Il faut de tout sur un forum et tu en un peu le schtroumpf grognon.

Mais dis toi bien que personne n'est obligé de chausser tes lunettes

Sans rancune (j'espère)

 

 

Sans rancune effectivement, sauf pour ce petit bout de phrase : « Mais dis toi bien que personne n'est obligé de chausser tes lunettes » qui est assez inélégant car je porte effectivement des lunettes vu que j'ai d'assez graves problèmes de vision... :( Mais, si effectivement tu passes très peu fréquemment sur Webastro tu ne pouvais pas le savoir...

 

Maintenant, en ce qui concerne le sujet principal de ce "topic" posté par Ortog, je vais cesser de défendre La Poste, après tout, ce serait plutôt aux Postiers en exercice (je sais qu'il y en a pas mal parmi les Webastrams ) de prendre le relais et de défendre leur entreprise publique, du moins s'ils le désirent...

 

Mais, Areole Garner, je vais défendre maintenant une autre corporation que j'aime bien : les Cheminots. Pour cela je vais simplement te renvoyer à un message que j'ai récemment posté qui te prouvera que ceux (cheminots bien sûr, mais également services préfectoraux de la Lozère et militaires) qui ont surtout l'obsession du "service public" sont des gens très bien, comme ceux qui ont secouru, le 21 janvier 1978, les 150 passagers du train rapide "Le Cévenol" bloqué lors d'une nuit glaciale par des congères de près de quatre mètres de haut quelque part dans les Cévennes lozériennes. Mon message est consultable au lien suivant : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?p=1013998#post1013998

 

Passe une bonne soirée, Areole Garner.

 

Roger le Cantalien.

 

PS : j'allais oublier de te dire qu'en plus, j'adore la rouquine, Mademoiselle Jeanne, la petite amie de Gaston Lagaffe. :be:

 

[Invité Ortog]

Ortog

Modifié 3 février 2011 par Ortog

[Areole Garner]

Ortog : Nous avons fait amis-amis avec Roger et sommes parvenus à nous comprendre.... alors qu'est ce que tu as a venir chercher la bagarre ?

 

Par ailleurs c'est quoi cette histoire de la Poste qui n'aurait pas de Comité d'entreprise (au passage je n'ai jamais parlé de ça), mais les gosses des postiers ils partent bien en colo avec la boite, non ? Alors que ça s'appelle comité d'entreprise ou comité Théodule qu'est ce que ça change ?

Modifié 16 janvier 2011 par Areole Garner
ortho

[Invité Ortog]

Ortog

Modifié 3 février 2011 par Ortog
Pour être courtois

[Super]

Pas la peine de monter le ton ou d'être agressif (ssive), on peut discuter gentiment svp, Merci.

[christel]

ouais pourquoi vous z'énerver après la Poste

y a les bons et les mauvais comme partout...

 

et maintenant après le fantasme cantalien, à qui le tour ?

tiens, je tenterais bien les galipettes en apesanteur, ça doit être sympa ça et au moins ça reste dans le domaine de l'astro les cacahuètes flottantes :D

[moebius9]

Bonjour,

 

Tiens Roger, tes posts qui n'en finissent plus me gonflent bien souvent , mais pour une fois, nous avons les même goûts: Marlène Jobert .

 

Je reviens un instant sur mon sentiment quant à toutes ces privatisations sous couvert de mise en concurrence.

 

Perso, je n'ai jamais été qu'un simple usager et j'ai eu à subir des années de manifestations "pour la défense du service public", assorties de grêves et d'obtention d'avantages acquis durant les trente glorieuses.

 

Les temps ont changé, les avantages acquis dans le privé ont disparu peu à peu sans qu'on défile dans les rues, c'est un fait.

 

Mon sentiment profond est que le "toujours plus" exigé par les syndicats dans cette période faste désormais révolue, que personne n'ose remettre en question, est très mal perçu dans l'opinion publique.... et en terme d'électorat, les salariés du privé sont plus nombreux que ceux du public.

 

Je comprends ta nostalgie d'une époque prospère où régnait le quasi plein emploi mais, même sans esprit de revanche, je n'ai guère de compassion pour ces fonctionnaires qui n'acceptent aucune concession quand d'autres n'ont d'autre choix que de subir ce que l'évolution de notre société leur impose.

 

Michel

[jarnicoton]

Etant fonctionnaire, je pense que l'erreur du fonctionnariat fut d'aller en revendication au-delà de ce qu'une entreprise privée tournant avec des profit d'autrefois (les exigences d'aujourd'hui préparant des drames) pouvait donner lorsqu'elle était gérée par un type du genre patron d'inspiration morale et religieuse traditionnelle, se contraignant à bosser pour bosser, en échange d'une rémunération personnelle modérée, vivant sans ostentation. Il y en avait.

 

Normal sinon que l'employé de l'état exige d'avoir de son employeur ce que son employeur impose aux employeurs privés de donner ; je veux dire : normal que l'état ne puisse pas éluder ses devoirs d'employeur comme fait fréquemment le privé dès que l'inspecteur du W a le dos tourné.

 

C'est une candeur vraie/fausse candeur, à proportions variables, variablement conscientes l'une et l'autre, de la part des fonctionnaires, de se présenter en chevalier du service à la population. Certes, beaucoup le sont en ce sens qu'ils sont fonctionnaires parce que la recherche de l'argent les écoeure, et j'aurais pris garde à bien servir mon pire ennemi de crainte justement de le servir plus mal. Perso j'ai commencé par huit ans de privé ; mais se présenter en défenseurs de la veuve et de l'orphelin est illusoire.

 

Quant au refus des concessions, il faut avouer qu'on prend goût à la tranquillité d'âme (pas de licenciement demain ni après-demain) et à la stabilité de la vie familiale (localisation du poste ; encore que de moins en moins). Ce n'est pas bien facile à critiquer. Que voulez-vous, ma pauvre dame. Fonctionnaire, on n'en est pas moins homme.

 

Pour ce qui est de subir ce que l'évolution de notre société nous impose, lorsqu'on n'a ni fascisme ni privation de couverture maladie, je me demande bien ce qu'on nous impose. On nous impose peut-être, jouant de notre faiblesse humaine, le besoin de conformité au mode de vie-type ? avec ses dépendances et endettements ? C'est à chaque fois que j'ai cru opportun de déraper vers cette voie que mes affaires ont le plus mal tourné.

 

La "nostalgie d'une époque prospère où régnait le quasi plein emploi" est la nostalgie de ce qui n'exista que pour un prix dont on ne voudrait plus guère non plus. Ce beau temps d'avant 1974, fin du quasi plein emploi, ne jouissait que d'une prospérité toute relative donnant sans doute un emploi, mais des petits salaires allant du tiers à la moitié de leur valeur actuelle, dès qu'on allait vers ces emplois qui justement se raréfient, de manoeuvre ou de bonniche de boutique à tout faire. Certes, on n'était pas forcé de quitter en 1960 sa verte bourgade pour Gennevilliers ou Montreuil, dès lors qu'on acceptait les 250 nouveaux francs qu'offrait l'artisan du bout de la rue au candidat grouillot et saute-ruisseau. C'était un choix ! un choix cynique qui n'existe plus, pour cause de passage du gros des prolos du stade du dénuement à celui de la simple gêne perpétuelle, mais trop chère paraît-il en salaire et "charges" pour l'artisan du bout de la rue.

 

C'est à croire que le monde n'a le choix qu'entre plusieurs cynismes. Bon, enfin, on peut déjà pas mal de son propre chef, et ce sans adhérer à aucune vision fataliste.

Modifié 17 janvier 2011 par jarnicoton

[moebius9]

Etant fonctionnaire, je pense que l'erreur du fonctionnariat fut d'aller en revendication au-delà de ce qu'une entreprise privée tournant avec des profit d'autrefois (les exigences d'aujourd'hui préparant des drames) pouvait donner lorsqu'elle était gérée par un type du genre patron d'inspiration morale et religieuse traditionnelle, se contraignant à bosser pour bosser, en échange d'une rémunération personnelle modérée, vivant sans ostentation. Il y en avait.

 

Normal sinon que l'employé de l'état exige d'avoir de son employeur ce que son employeur impose aux employeurs privés de donner ; je veux dire : normal que l'état ne puisse pas éluder ses devoirs d'employeur comme fait fréquemment le privé dès que l'inspecteur du W a le dos tourné.

 

C'est une candeur/hypocrisie, à proportions variables, variablement conscientes l'une et l'autre, de la part des fonctionnaires, de se présenter en chevalier du service à la population. Certes, beaucoup le sont en ce sens qu'ils sont fonctionnaires parce que la recherche de l'argent les écoeure, et j'aurais pris garde à bien servir mon pire ennemi de crainte justement de le servir plus mal. Perso j'ai commencé par huit ans de privé ; mais se présenter en défenseurs de la veuve et de l'orphelin est illusoire.

 

Quant au refus des concessions, il faut avouer qu'on prend goût à la tranquillité d'âme (pas de licenciement demain ni après-demain) et à la stabilité de la vie familiale (localisation du poste ; encore que de moins en moins). Ce n'est pas bien facile à critiquer. Que voulez-vous, ma pauvre dame. Fonctionnaire, on n'en est pas moins homme.

 

Pour ce qui est de subir ce que l'évolution de notre société nous impose, lorsqu'on n'a ni fascisme ni privation de couverture maladie, je me demande bien ce qu'on nous impose. On nous impose peut-être, jouant de notre faiblesse humaine, le besoin de conformité au mode de vie-type ? avec ses dépendances et endettements ? C'est à chaque fois que j'ai cru opportun de déraper vers cette voie que mes affaires ont le plus mal tourné.

 

La "nostalgie d'une époque prospère où régnait le quasi plein emploi" est la nostalgie de qui n'exista que pour un prix dont on ne voudrait plus guère non plus. Ce beau temps d'avant 1974, fin du quasi plein emploi, ne jouissait que d'une prospérité toute relative donnant sans doute un emploi, mais des petits salaires allant du tiers à la moitié de leur valeur actuelle, dès qu'on allait vers ces emplois qui justement se raréfient, de manoeuvre ou de bonniche de boutique à tout faire. Certes, on n'était pas forcé de quitter en 1960 sa verte bourgade pour Gennevilliers ou Montreuil, dès lors qu'on acceptait les 250 nouveaux francs qu'offrait l'artisan du bout de la rue au candidat grouillot et saute-ruisseau. C'était un choix ! un choix cynique qui n'existe plus, pour cause de passage du gros des prolos du stade du dénouement à celui de la simple gêne perpétuelle, mais trop chère paraît-il en salaire et "charges" pour l'artisan du bout de la rue.

 

C'est à croire que le monde n'a le choix qu'entre plusieurs cynismes. Bon, enfin, on peut déjà pas mal de son propre chef, et ce sans adhérer à aucune vision fataliste.

 

Voilà une vision qui me semble assez impartiale, à laquelle je souscris bien évidemment.

 

Pour éclairer ma phrase que tu cites, concernant ce que l'évolution de notre société a imposée au secteur privé, je ne prendrai comme exemple que le mode de calcul des retraites du régime général qui est passé des 10 meilleures aux 25 meilleures années, auquel s'est jointe l'obligation de travailler plus longtemps pour être pensionné à taux plein.

Cette réforme, majeure pour les plus modestes, est passée sans bruit, sans défilé ostentatoire et je l'ai subie sans révolte, un peu coupable d'être désormais à la charge des autres.

 

Evidemment, on est loin du régime public encore en vigueur et bonne chance à qui s'y attaquera !

 

Michel

[jarnicoton]

Correction : dans la troisième ligne en commençant par la fin de mon propre texte, lire évidemment : "dénuement" et non "dénouement" !

[roger15]

Bonsoir à toutes et bonsoir à tous,

 

Voici un lien YouTube, hélas très long : 25 minutes 59 secondes :o , mais très instructif, reproduisant dans son intégralité un reportage de l'émission de Canal + "Spécial Investigation" intitulée "La Poste, mort d'un service public ?" qui a été diffusé le lundi 11 janvier 2011 à 22h35.

 

 

"http://www.youtube.com/watch?v=vayK15klWXg&feature=player_embedded#!" via YouTube
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Roger le Cantalien.