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Des nouvelles de Planck :wub:

 

ESA, Bureau Relations avec les médias : Communiqué de presse N°03-2011

 

Paris, le 11 janvier 2011

 

Planck éclaire d'un jour nouveau la scène cosmique

 

Les premiers résultats scientifiques de la mission Planck de l'ESA ont été présentés

à la presse aujourd'hui à Paris. Ils concernent au premier chef les objets les plus

froids de l'univers, depuis la Voie lactée jusqu'aux confins de l'espace.

 

Pour paraphraser William Shakespeare, on pourrait écrire : "L'univers est un théâtre

et les galaxies ne sont que des acteurs". C'est ce théâtre et ces acteurs que la

mission Planck nous révèle aujourd'hui, avec pour toile de fond l'évolution de notre

univers.

 

Après la publication par l'ESA, en juillet dernier, du premier relevé complet du

ciel réalisé par le satellite Planck, voici maintenant les premiers résultats

scientifiques de la mission.

 

Présentés cette semaine par les scientifiques regroupés au sein de la "Collaboration

Planck" lors d'une grande conférence tenue à Paris, ces résultats sont issus de 25

articles soumis à la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Ils s'appuient, pour la plupart d'entre eux, sur la première édition du catalogue de

sources compactes, qui constitue, en quelque sorte, le casting de la pièce.

 

Etabli à partir du relevé du ciel réalisé en continu par Planck dans les longueurs

d'onde millimétriques et submillimétriques, ce catalogue contient plusieurs milliers

de sources très froides, qu'il appartient maintenant à la communauté scientifique

d'explorer.

 

"C'est une étape majeure pour Planck. Jusqu'ici, tout tournait autour de la collecte

des données et de leur potentiel prometteur. Maintenant, nous pouvons enfin passer

au stade des découvertes," a déclaré Jan Tauber, responsable scientifique du projet

Planck à l'ESA.

 

On peut se représenter l'univers comme la scène du grand théâtre cosmique sur

laquelle se déroule une pièce en trois actes.

 

Les télescopes fonctionnant dans la lumière visible ne donnent à voir pratiquement

que le dernier acte : le ballet des galaxies qui nous entourent. En effectuant des

mesures dans des longueurs d'onde comprises entre l'infrarouge et les ondes

hertziennes, Planck parvient à remonter le temps et à nous présenter les deux actes

précédents.

 

Les résultats publiés aujourd'hui contiennent de nouvelles informations importantes

sur l'acte II, qui correspond à la formation des galaxies.

 

Planck a mis en évidence une autre population de galaxies invisibles par des moyens

classiques, constituées à partir de nuages de poussière il y a plusieurs milliards

d'années et au sein desquelles les étoiles se sont formées à un rythme 10 à 1000

fois supérieur à celui que connaît notre galaxie aujourd'hui. Aucune observation de

cette population n'avait encore été faite dans ces longueurs d'ondes.

 

"Pour l'instant, nous sommes en train d'apprendre à utiliser ces données pour en

extraire le maximum d'informations", déclare Jean-Loup Puget du CNRS, Université

Paris-Sud, Orsay (France).

 

A terme, c'est l'acte I qui nous sera révélé par Planck avec un luxe de détails

inédit : celui de la formation des premières structures à grande échelle de

l'univers, qui allaient, plus tard, donner naissance aux galaxies. Ces structures

peuvent être mises en évidence par l'étude du rayonnement fossile, écho du Big Bang

émis 380 000 ans seulement après celui-ci, lorsque l'univers est entré en phase de

refroidissement.

 

Or, pour pouvoir faire des observations précises, il faut tout d'abord éliminer les

émissions parasites provenant de tout un ensemble de sources qui occupent le devant

de la scène. Il s'agit notamment des différents objets répertoriés dans la première

édition du catalogue de sources compactes, ainsi que de diverses sources d'émission

diffuse.

 

Aujourd'hui, une étape importante vient d'être annoncée dans la suppression de cette

contamination. On connaissait l'existence d'une "émission micro-onde anormale",

rayonnement diffus étroitement corrélé avec les régions de poussière dense de notre

galaxie, mais on en cherchait en vain l'origine depuis plusieurs dizaines d'années.

 

Or, les mesures réalisées par Planck sur un éventail de longueurs d'onde

exceptionnel confirment la théorie selon laquelle cette émission provient de grains

de poussière animés d'une vitesse de rotation de plusieurs dizaines de milliards de

cycles par seconde, qui entrent en collision soit avec des atomes évoluant à haute

vitesse, soit avec des photons ultraviolets.

 

Cette découverte permet d'isoler les données Planck de la "pollution" micro-onde

locale avec une plus grande précision, débarrassant ainsi le rayonnement fossile de

toute altération.

 

"C'est un progrès considérable, rendu possible par l'exceptionnelle qualité des

données Planck", déclare Clive Dickinson de l'Université de Manchester

(Royaume-Uni).

 

Parmi les nombreux autres résultats présentés aujourd'hui, Planck a révélé de

nouveaux détails sur une autre catégorie d'acteurs du théâtre cosmique : les amas de

galaxies lointains, dont la silhouette massive se détache du fond cosmologique.

 

Les scientifiques en ont recensé jusqu'ici 189, y compris 20 amas inconnus, dont

l'existence est en cours de validation par XMM-Newton, l'observatoire dans le

rayonnement X de l'ESA.

 

En balayant la totalité du ciel, Planck met toutes les chances de son côté pour

détecter les rares apparitions des amas les plus massifs, dont le nombre est un

indicateur fiable permettant de caractériser l'univers dans lequel nous vivons,

notamment sa vitesse d'expansion et la quantité de matière qu'il contient.

 

"Ces observations sont autant d'éléments qui font progresser notre connaissance de

l'univers", déclare Nabila Aghanim du CNRS, Université Paris-Sud, Orsay (France).

 

David Southwood, Directeur Science et Exploration robotique à l'ESA, ajoute : "Les

résultats d'aujourd'hui ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Planck va

au-delà de nos attentes grâce au dévouement de tous ceux qui ont participé au

projet".

 

"Ce catalogue contient encore une masse de données brutes qui promettent bien

d'autre découvertes. Sans oublier l'objectif ultime de notre quête : le rayonnement

fossile proprement dit".

 

Planck continue à scruter l'univers. Grâce à ses prochaines observations, qui

doivent être publiées en janvier 2013, le rideau se lèvera sur le rayonnement

fossile, scène d'ouverture du grand théâtre cosmique par laquelle toute a commencé.

Posté

Bonjour

 

Rappel , pour les Francilliens ,samedi 15 , la conférence sur Planck avec les dernières infos :http://www.universcience.fr/fr/conferences-du-college/programme/c/1248115191473/-/p/1239022827697/

 

Bon ciel

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