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SETI : utile ou pas ?


pioneer6014

Etes-vous favorable au programme SETI ?  

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  1. 1. Etes-vous favorable au programme SETI ?

    • Oui et il faudrait que la NASA le finance à nouveau.
    • Plutôt favorable.
    • La probabilité de communiquer avec des extraterrestres est trop faible.
    • Non, le programme SETI est inuti


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:-( Je suis déçu.. je pensais que tu préfèrais faire ta lessive à la main..

 

Le problème avec cette remarque humoristique, c'est qu'elle dissimule un détestable amalgame entre une attitude réservée, voire critique, envers toute prétendue amélioration technique, automatisation, assistance... et un supposé rejet en bloc de tout progrès, une forme de passéisme archaïque ou romantique, voire pire... :be:

 

Laver le linge, comme beaucoup d'autres actes de la Vita Activa, appartient à la sphère du travail, la forme d'activité humaine la plus élémentaire, nécessaire à la survie, sans cesse à répéter, et dont les anciens grecs souhaitaient que les machines puissent un jour s'en charger pour qu'ils n'aient "plus besoin d'esclaves" (Aristote). Tout homme libre et raisonnable ne peut que désirer ardemment échapper au travail.

 

A un niveau immédiatement supérieur, on trouve l'oeuvre, ce qui fait que le monde existe (avec bien sûr des subtilités hiérarchiques, comme par exemple la peinture considérée comme au-dessus de la sculpture, aujourd'hui on pourrait de la même façon placer la littérature au-dessus du cinéma, et la BD au-dessus du dessin animé...). A ce niveau de l'activité humaine, des aides mécaniques sont concevables, mais la maitrise conceptuelle est naturellement entre les mains du producteur humain.

 

Enfin, au niveau le plus élevé, vient l'action, réservée aux homme libres, au citoyen de la cité grecque antique. Ni marchand, ni esclave, ni machine ne saurait se substituer à l'homme libre exerçant son potentiel et sa capacité à agir. (Résumé jusqu'à une extrême simplification, mais bon, c'est l'idée, pour caractériser cette fraction de la condition humaine qui est la vita activa).

 

J'ai tendance à considérer que l'observation astronomique relève du domaine de l'action.

 

Produire des photos relève de la construction d'une oeuvre, et logiquement, utiliser une assistance robotique pour pointer l'objet à imager n'a pas d'influence sur la nature profonde de l'activité (au contraire de l'observation visuelle, où il y a ce qu'il faut bien appeler une mutilation, consentie ou non).

 

Quant à la lessive, regrettons simplement que les lave-linges soient encore si rustiques, si peu automatiques, et d'un fonctionnement bruyant avec des résultats médiocres... On attend encore de réels progrès techniques. :be:

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Le problème avec cette remarque humoristique, c'est qu'elle dissimule un détestable amalgame

 

:b:

Non, rien de dissimulé derrière l'humour. Que de l'humour et un petit clin d'oeil simple.

Tout simplement,

Désolé si je t'ai froissé..

 

-

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Désolé si je t'ai froissé...

 

Ah non, pas du tout...:cool:

 

L'amalgame dont je parle est souvent dissimulé, inconsciemment ou délibérément, dans tout débat sur l'intérêt d'un progrès technique. Je le qualife de "détestable", non pour une quelconque question d'agressivité supposée ou ressentie, mais parce qu'il a tendance à obscurcir le débat (que celui-ci porte sur le nucléaire, les OGMs, le Go To ou les CDs remplaçant le vinyl...;)).

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Ah non, pas du tout...:cool:

 

Puisque tout va bien ;-) je me permet donc de réagir aux propos précédents qui m'on fait bondir contre le plafond ;-)

 

Tu parles de "niveau" dans les "actes" et propose un hiérarchie dans laquelle "l'action" (par exemple l'observation astronomique, c'est ton exemple) se trouve à un niveau supérieur par rapport à "l'oeuvre".

Gasp.. Si je passe ton exposé qui consiste à dire qu'il y a déjà une hiérarchie entre les arts, ce qui me paraît au passage être en contradiction avec l'expression artistique même, j'en déduis (bââm, la tête dans le plafond !) que tu affirmes que Vinci aurait mieux fait d'aller dans son jardin observer les étoiles (c'est mon exemple cette fois) plutôt que de gâcher son temps précieux à peindre (niveau immédiatement inférieur d'après toi à "l'action") les portraits que l'on connaît :wub: et qui ont traversé les siècles jusqu'à nous.....

Outch... dur à croire.. Est ce que j'ai bien compris ce que tu voulais dire ? J'espère faire une erreur d'interprétation.. ;-)

 

-

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Tu parles de "niveau" dans les "actes" et propose un hiérarchie dans laquelle "l'action" (par exemple l'observation astronomique, c'est ton exemple) se trouve à un niveau supérieur par rapport à "l'oeuvre".

Gasp..

 

Bon attention, inutile de risquer d'abimer ton plafond, je n'ai fait que résumer la conception des grecs anciens sur la vita activa (Ce domaine de la philosophie de l'action a fait l'objet d'un bouquin passionnant et profond d'Hannah Arendt, "la condition de l'homme moderne", disponible en Pocket, dans lequel elle analyse en profondeur les conceptions grecques du travail, de l'oeuvre et de l'action, et en développe certaines conséquences sur nos sociétés modernes qui sont devenues presque exclusivement des sociétés de travail).

 

Il est clair que cette notion de "niveau" n'a pas de valeur hiérarchique, ni même d'ailleurs de valeur (la "valeur" est un concept qui ne s'est que récemment généralisé, avec la généralisation des échanges marchands comme mode d'existence en société, c'était plus subtil et plus complexe avant, tout ne se "calculait" pas...), il faut plutôt y voir une tentative de caractérisation de la nature d'un type d'action par rapport à une nécessité (le travail), par rapport au temps et au monde déjà là quand on né, et qu'il faut continuer de construire pour nos enfants (l'oeuvre), et par rapport à la vie de la cité, la politique, la guerre et la paix (l'action).

 

Le travail par exemple répondant aux nécessités vitales, est plus important que l'oeuvre et l'action selon ce critère de survie, mais peut-être robotisé ou confié à des esclaves sans inconvénients majeurs, ce qui ne peut être le cas pour l'action, qui est l'apanage de l'humain. Le statut de l'oeuvre est plus délicat à comprendre chez eux. Pourquoi par exemple la sculpture est-elle moins considérée que la peinture ? Mais qu'un marchand ne puisse agir dans le champ politique ( ou qu'un citoyen ne puisse faire du commerce) peut se comprendre assez bien selon les critères de l'époque.

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Bon attention, inutile de risquer d'abimer ton plafond, je n'ai fait que résumer la conception des grecs anciens sur la vita activa (Ce domaine de la philosophie de l'action a fait l'objet d'un bouquin passionnant et profond d'Hannah Arendt, "la condition de l'homme moderne", disponible en Pocket, dans lequel elle analyse en profondeur les conceptions grecques du travail, de l'oeuvre et de l'action, et en développe certaines conséquences sur nos sociétés modernes qui sont devenues presque exclusivement des sociétés de travail).

 

Merci pour ces précisions qui vont donc m'éviter de repeindre mon plafond ;-) J'avoue qu'il me devenait difficile sans avoir lu le livre de démêler ce qui appartenait à tes conceptions ou à celles des grecs anciens.. C'était d'autant plus confus qu'il y avait des exemples comme la BD ou le cinéma qui ne pouvaient venir d'Aristote... :-)

 

-

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C'était d'autant plus confus qu'il y avait des exemples comme la BD ou le cinéma qui ne pouvaient venir d'Aristote... :-)

 

J'avais bien précisé : "aujourd'hui on pourrait de la même façon placer la littérature au-dessus du cinéma, et la BD au-dessus du dessin animé...)." ;)

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Le travail, l'oeuvre, l'action.

 

Voilà donc la hiérarchie de valeur de la civilisation fondatrice de la nôtre. J'aimerais que quelqu'un vienne compléter le tableau en y apportant l'état suprême de méditation, ignoré chez nous, propre à d'autres cultures aux conséquences moins délétères.

Je n'ai pas la compétence.... dommage!

 

:)

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Ah, ces philosophes, il faut toujours qu'ils compliquent les choses ! Bon, c'est très simple :

- Le travail, c'est une corvée, mais qui doit être accomplie - ce qui compte c'est le résultat. Alors n'importe quelle machine fait l'affaire.

- Les activités qu'on fait par plaisir : ce qui compte c'est l'activité en elle même. On ne voudrait surtout pas en être privé, donc surtout pas qu'une machine le fasse à notre place.

 

Selon les personnes, les activités suivantes peuvent être des corvées ou du plaisir :

- se repérer dans le ciel ;

- fabriquer son télescope ;

- faire sa lessive ;

- cuisiner ;

- laver sa voiture ;

- dîner chez belle-maman ;

- etc.

 

Il existe des machines ou des robots pour accomplir toutes ces tâches, mais on n'est pas obligés de les employer si, par goût, on préfère faire les choses soi mêmes.

 

(Pour ce qui concerne dîner chez belle-maman, je ne suis pas sûr qu'il existe une machine... Oh, ça doit sûrement exister, l'imagination humaine était sans borne.)

 

------------------------

Sinon, pour revenir au sujet, je n'approuve pas l'idée émise plus haut d'envoyer des signaux aux extra-terrestres. Les écouter pour savoir où ils se trouvent, oui, c'est utile : ainsi on pourra établir une cartographier de la Galaxie, on pourra préparer une bonne stratégie de défense, on saura vers quels étoiles lancer des frappes préventives. Mais envoyer des signaux vers la Galaxie, c'est trop dangereux, c'est l'assurance de se retrouver envahi un beau matin par une armée d'aliens. Non, d'abord établir une bonne stratégie de défense et, ensuite, éventuellement, faire savoir que nous sommes là - lorsqu'on se sera assuré de pouvoir négocier sur des bases favorables (être ferme : notre bout de bras de galaxie nous appartient, pas question d'en céder un parsec aux Arcturiens, de toute façon ils viennent d'une autre galaxie et la notre, ils l'ont traverdée (tiens, ça me rappelle un dessin animé... (je rappelle qu'Arcturus pourrait être une étoile extragalactiquer (donc elle l'est : si elle ne l'était pas, elle ne ferait pas semblant de l'être (ce ne serait pas dans son intérêt, ce serait idiot (c'est comme si moi, je faisais semblant d'être un sans-papier (si vous voyez ce que je veux dire (sinon tant pis)))))))).

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Brunoooooooooooooooo.... tu nous empêches de penser! Surtout Jeff, il va fort, là!

 

:mad:

 

 

PS: la machine à dîner chez belle maman, même d'occasion, j'suis très intéressé... même rustique: deux ou trois relais, un haut-parleur qui dit "oui", c'est bon!

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Le travail, l'oeuvre, l'action.

 

Voilà donc la hiérarchie de valeur de la civilisation fondatrice de la nôtre. J'aimerais que quelqu'un vienne compléter le tableau en y apportant l'état suprême de méditation,

 

:)

 

Mais les grecs l'ont fait ! Au-dessus la vita activa, ils ont placé la vita contemplativa...(analysée également sur 3 niveaux).

 

Et ils ont ébauché un niveau intermédiaire, "la vie de l'esprit" (je n'ai pas l'expression latine en tête), complétée par les philosophes occidentaux, où on trouve, dans l'ordre..La pensée, la volonté et le jugement (la faculté de juger, de Kant). La vie de l'esprit n'est plus l'action, mais pas encore la méditation.:cool:

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J'aimerais que quelqu'un vienne compléter le tableau en y apportant l'état suprême de méditation, ignoré chez nous, propre à d'autres cultures aux conséquences moins délétères.

 

fou.jpg

Voilà, je vous livre ici le résultat de mes recherches..

 

-

 

 

C:%5Cfou.jpg

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Ah' date=' ces philosophes, il faut toujours qu'ils compliquent les choses ! Bon, c'est très simple :

- Le travail, c'est une corvée, mais qui doit être accomplie - [u']ce qui compte c'est le résultat[/u]. Alors n'importe quelle machine fait l'affaire.

- Les activités qu'on fait par plaisir : ce qui compte c'est l'activité en elle même. On ne voudrait surtout pas en être privé, donc surtout pas qu'une machine le fasse à notre place.

 

Ah mais je n'avais pas percuté sur le détail de ce post...Non, les philosophes ne compliquent pas par plaisir, et une simplification excessive fait toujours courir le risque de passer à côté d'une subtilité. ;)

 

Entre la corvée/travail, où seul le résultat compte, et l'activité qui est jouissance en elle-même, il y a toute la zone grise de l'oeuvre (création, conception, élaboration, fabrication,...). En astro, l'exemple est l'imagerie. Les darks par exemple ? Hein ? Travail ou activité ?

 

Et l'oeuvre fait glisser des activités devenues subalternes en les dégradant en travail (le pointage par exemple, en imagerie), et en autorisant du coup leur mécanisation. Qui fait que cette dernière, qui était aliénation pour l'observateur visuel, devient au contraire une optimisation qui permet de libérer la puissance créatrice de l'imageur.

 

Les frontières fluctuent. La technologie fait bouger les lignes, mais seulement à l'aune de l'activité humaine.:)

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