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La Sirène du Golfe des Iris


PierreDesvaux

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Il me restait ce croquis que je n'avais pas mis au propre. Le voici donc terminé.

Les astronomes du XIXième siècle voyaient dans le promontoire des Iris une tête de femme.

Il est vrai que cet étrange figure au longs cheveux, alanguie à l'extrémité de ce beau golfe de lave m'a toujours fasciné.

 

J'ai essayé de rendre le plus complétement possible les petits craterlets qui parsèment le golfe. J'espère ne pas en avoir oublié!

 

Fait avec un 500, fd 4. Grossissement 150 fois, et des pointes à 300 fois.

 

Crayon comté sur papier canson noir.

 

(Pour un agrandissement, c'est ici, cliquer sur l'image:

http://dobsonfactory.blogspot.com/

 

On peut regarder le dessin verticalement, ou horizontalement, c'est selon les goûts).

 

iris+-+Copie.jpg

Modifié par PierreDesvaux
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Ah ça donne bien!

 

Du pur style Desvaux ;) : c'est encore une fois différent des précédents!

Super, ce rendu adapté aux humeurs lunatiques (ici ça décoiffe en sensualité) de l'astre (et du dessinateur?)

 

C'est quoi le format en fait?

Pas du timbre poste je suppose...

 

Question tête de la Sirène, ça ne fait pas encore "tilt" chez moi...

(tu pourrais m'orienter avec quelques indications?)

 

Patte.

Modifié par syncopatte
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Les croquis sont faits sur des bouts de papier chiffonnés et gribouillés... Un croquis pour le dessin d'ensemble, puis, je fais des crops, un gribouillis pour la "tête", sur les "cheveux", les crêtes, un autre pour positionner les petits cratères, etc...

 

Cela n'a rien d'achevé, plutôt des "pense-bête" me permettant de me souvenir des détails. Ensuite, l'impression d'ensemble, c'est dans la tête...:)

 

Et puis tout dépend de comment cela vient lors du dessin final. Cette fois-ci, c'est allé plutôt vite. Le plus long, c'est le golfe: il faut passer le crayon Comté blanc à plat, tout barbouiller, puis avec l'estompe, longuement passer et "polir", de manière à obtenir une surface plane homogène et je recommence si c'est pas assez. Puis, je dessine les legères ondulations du terrain, et un peu d'estompe pour donner l'impression requise.

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Quelle patience! "Plutot vite" ça doit quand meme se compter en heures plus qu'en minutes... En tous cas ça vaut le coup, quand on voit le resultat ^^ Ca fait plaisir, tous ces dessinateurs qui partagent leur "travail" sur le forum; avec leurs styles et leurs techniques bien a eux.

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C'est absolument superbe de réalisme: c'est même encore plus fort qu'une photo!!!

On y vois la belle nappe de basalte ombrée avec maitrise, et tout le tourment fracassé des vestiges du bord de l'ancien cratère.

 

Un de tes meilleurs dessins, assurément!! :-_-:

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Fred, si si, les parties planes, c'est le plus facile...:). Sur du papier noir lisse (c'est du canson un peu cartonné, en grandes dimension, que l'on trouve chez L... "Culture"), on barbouille avec le crayon comté à plat pour donner quelque chose d'assez homogène. Puis on passe l'estompe bien inclinée, en "rapant" bien. Cela donne une poussière de craie que l'on souffle pour l'enlever. On repasse du crayon si necessaire, puis à nouveau, on "ponce" à l'estompe. Cela donne un beau glacis homogène. C'est comme pour vernir du bois... Ensuite, quelques coups de crayon comté blanc et noir pour donner les ondulations, un peu d'estompage. C'est long, mais facile...

 

En fait, ce dessin, en ce qui me concerne, c'est vraiment du "tout va". La technique est rôdée. En moins de une heure et demi, c'était torché. J'ai beaucoup plus peiné et investi dans les autres, Ombres rasantes sur Ptolémée, ou De Pline à Ménélas, ou la M42, où là, j'avais "cassé" ma technique habituelle.

 

Sinon, le 500, c'est ce que j'avais sous la main ce jour là. Avec la résolution, cela permet de bien voir les petits cratères dans la mer.

 

Je n'ai pas noté la date des croquis. Le golfe n'était pas juste sur le terminateur, mais il n'était vraiment pas loin, à droite, vues les ombres.

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C'est long, mais facile...

 

Taratata!

 

D'accord, après des heures et des heures de dessin en toute sorte.

 

Donne du canson noir et des crayons conté au premier venu, ce sera du barbouilli.

C'est toujours "facile" une fois qu'on a le truc.

 

Je pense qu'il est plus fastoche de travailler sur du papier gris que noir. On obtenient assez vite un résultat "spectaculaire".

A mon avis la bonne méthode d'apprentissage avant de passer au papier black, qui demande une réelle maîtrise.

 

Patte.

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Je n'ai pas noté la date des croquis. Le golfe n'était pas juste sur le terminateur, mais il n'était vraiment pas loin, à droite, vues les ombres.

 

 

Merci Pierre, oui en effet on voit bien le terminateur sur la droite, je trouve que c'est très important pour une photo ou un dessin lunaire de connaitre la lunaison afin de savoir lorsqu'on peut trouver cette configuration ;)

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Patte, en ce qui concerne le glacis, c'est vraiment une question de technique "artisanale", je pense. Il faut le voir faire une fois et le faire également, pour bien comprendre. Ensuite, il faut "sentir" quand c'est bon, fignoler jusqu'au moment où c'est bon et avoir le bon niveau d'exigence (par exemple, ne pas laisser une partie, même toute petite, pas terminée, car cela casse l'illusion d'ensemble).

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C'est super-joli : le fond du golfe dégage à la fois - c'est curieux - une impression de douceur et de densité ... un peu comme un marbre. Oui, c'est ça, un marbre.

 

... qui contraste avec le relief et la rugosité, bref la matière du rempart.

 

Bref ... je l'ai dit en début de message : c'est super-joli. Et j'ai ha^te que le beau temps revienne pour m'y remettre !

 

Benjamin

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oui, comme dit sur AS, vraiment formidable !!!!

une technique superbement maîtrisée et un sacré coup d'oeil.

Pierre nous fait un véritable tour de force en alliant la matière bigrement évocatrice de la craie soit dans des textures brutes affirmées, soit dans un remarquable travail d'estompage, tout en mettant en valeur des détails extrèment fins et fidèles dans les contreforts du Sinus, dans les micros cratères dont cetains doivent être en dessous du km de diamètre (à voir). Un trait fort et sûr, d'une justesse remarquable, d'une ressemblance frappante et d'une force extraordinaire. (punaise, on est dans le sujet d'un post récent...)

 

Bises

 

Serge

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