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Squelettiques aurores célestes, boréaux étiques. Contours vénusiens, et sous l’horizon résurgent, les étoiles changent de regard et culminent en éclats. La montagne, la vieille, la désertée magnifique, desséchée, pique de ses épineux les passagers vivants. Nomades arrivant d’Orient, exténués d’Occident, plantent et couchent des arbres de verre pour voir plus que les murmures livresques.

 

Les couleurs, des chants muets incantatoires, là, s’entendent. Comment les nommer, les répéter ? Glapissements des renards gris, sifflements de bolides ?

 

En éclats d’hiver, il faut reprendre le sentier, traverser à gué clairières aqueuses ou landes gemmeuses, passer dans les sous-bois de nébuleuses obscures, aller de claires en sombres s’y remémorer le paysage primaire.

 

Alors, entre Chien et Loup, observer ce sentier découvert sous l’ombre, suivre les empreintes d’étoiles et contempler les ciels d’inflorescences. Retrouver Borée, le ciel salique du Chien enfant, l’œil bleu, et reconnaître le Loup, l’aïeul blanc, paré de l’amas éventré, paru de l’autre hémisphère puisque le sauvage, sans contredit, hurle et chante.

 

Et qu’affamée de naître à lui, tombée en météore, j’épouse maintenant en noces incestueuses le ciel de nuit.

 

Les lièvres, fous d’une même course de vie et de mort, vivent de lunes gestantes en Orion poursuivant : ventre de roches enflé et gouttelettes stellaires lagophones sur le désert.

 

Cycle jamais cessé, et bientôt, l’apparition de la Voie Lactée verte, la saulaie bruineuse où nait la rosée mortelle du Scorpion : Voie glauque, repère du jour ou de la Lune, flammes « faneuses » des bruissements irisés. C’est au tour de la terre… nichée sous Vénus.

 

 

***

 

Chansons et berceuses : clapotements du désert

 

 

 

Morena me llaman,

yo blanca naci,

de pasear, galana,

mi color perdi.

 

D’aquellas ventanicas,

m’arronjan flechas.

Si son de amores,

Vengan derechas.

 

Vestido de verde

y de alteli.

Qu’ansi dize la novia

con el chelibi.

 

Escalerica le hizo

de oro y de marfil.

Para que suba el novio

a dar qiddushim.

 

Dizime galana

si queres venir?

Los velos tengo fuertes,

non puedo yo venir.

 

Morena me llama,

El hijo del rey.

Si otra vez me llama

Yo me voy con el.

 

Morena me llaman

los marineros.

Si otra vez me llaman

yo me voy con ellos.

 

Morena me llaman,

yo blanca nazi.

El sol del enverano

a mi me hizo ansi.

(chanson traditionnelle sépharade)

 

Le temps de la nuit, un navire ascendant, escales à la longue vue, maintient à l’écoute le Zénith sur la Voie Lactée : l’arche double ; l’un, les sillages noirs sur l’arc myriadaire. Echelles or et ivoire, aurores sur les écumes d’ Eta Carinae ou brocarts somaphoriques de la Maure des ports du Levant.

 

*

 

 

Draguer le fleuve aux instruments, tandis qu’il dépose ses limons d’argent au cours de la Nuit : ciel fertile à l’œil patient. Œil patient qui apprivoise l’Ara superbe de la Nébuleuse d’Orion, dos et manteau cérulés, rémiges et sourcils brûlés, à la moire du Colibri sensible à l’ondoiement nocturne.

 

*

 

Et affleuve l’Eridan nyctiphore, et l’Hydre, guide ophidien d’un marécage, ensommeille des étoiles amphibies. Entre autres Ophélies à la surface des eaux, Fantôme noyé de Jupiter et feux follets de feu Felis…

 

*



 

Etc…

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Bonjour Neve :)

 

Quel plaisir de retrouver ta plume si douce et enchanteresse dans cette rubrique :wub:

 

C'est une belle description de notre ciel nocturne que tu nous gratifies :rolleyes:

 

Merci et au plaisir de te lire :)

Posté

Euh...je n'ai pas (encore) compris grand-chose.

 

Trop abscons pour celui qui défaille en herméneutique?

 

Vais relire cela tranquillement, faut le bon état d'esprit je pense...(et de solides références!)

 

Patte.

Posté
Bonjour Neve :)

 

Quel plaisir de retrouver ta plume si douce et enchanteresse dans cette rubrique :wub:

 

C'est une belle description de notre ciel nocturne que tu nous gratifies :rolleyes:

 

Merci et au plaisir de te lire :)

Merci ! Notre ciel étendu à l'autre hémisphère... ;)

 

Euh...je n'ai pas (encore) compris grand-chose.

 

Trop abscons pour celui qui défaille en herméneutique?

 

Vais relire cela tranquillement, faut le bon état d'esprit je pense...(et de solides références!)

 

Patte.

Oui, paradoxe d'une écriture nébuleuse pour le ciel le plus limpide jamais observé (le ciel chilien) !

 

Bravo à toi Neve,encore une autre façon si belle de voir notre ciel!
Merci !
Posté

CROA original et super agréable à lire ça change une telle facon d'écrire.

De plus le ciel Chilien, ça doit être magnifique :)

Au plaisir de te relire

Posté

Quand je te lis, j'ai l'impression d'être dans un bon hamac, sous le plus pur ciel qui soit. Tout en balancement et en contemplation. Je voyage en oubliant que je ne suis même pas partie.

Grandiose, alors si suite il y a... je laisse le hamac en place.

 

:love:

  • 1 année plus tard...
Posté

Merci Takaya pour ton conseil de lecture...

Je comprends maintenant ce que tu as voulu me dire,

 

Neve, au plaisir d'une rencontre en Touraine,

JL

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