Part 2 - Et Salutations aux Galaxies de printemps

[etoilesdesecrins]

Part 2 - Et Salutations aux Galaxies de printemps

 

Voici la suite de mon dernier compte rendu (Part 1 - Dernier au-revoir aux Belles d'hiver)

 

Le second soir, le ciel était très transparent, plus que la veille, même près de l’horizon …

 

Comme je l’ai dit, j’ai voulu pousser un peu plus cette région du Grand Chien, avec des amas plus difficiles. Rien de spectaculaire à décrire, que de petites et pâles tâches, parfois très difficiles à percevoir (NGC 2414, NGC 2421, NGC 2311). D’autres resteront « inviolés » comme par exemple NGC 2479, NGC 2204 …Par contre, NGC 2186 était plus remarquable, petit, assez contrasté, peu brillant mais facile, avec des irrégularités de structures (en 2 parties ?) dans un champ très riche.

Voilà un bon échauffement pour enfin attaquer les galaxies, le temps de passer par M3 (brillant mais petit et sans détail à 10X) et de soupçonner son collègue NGC 5466.

 

J’ai commencé par les classiques M81 et M82, magnifiques et brillantes au zénith, avec quelques étoiles lumineuses dans le champ. Le noyau de M81 est évident en vision oblique. On note déjà bien la différence d’aspect dans le duo, M81 étant plus dodue et plus lumineuse.

 

Ensuite, toujours pour rester dans les classiques, je ne peux résister à l’envie de revoir M101 et M51, les premières cibles en fin d’été dernier de mes jumelles. Je suis marqué par la localisation symétrique de part et d’autre de la queue du Chaudron de ces 2 magnifiques spirales …enfin … magnifiques, sur les photos car bien sûr aux J 10X50 l’aspect est plus modeste !

M101 est facile à repérer du premier coup mais apparaît faiblement.

C’est une large nébulosité circulaire et d’un gris cendré pâle très uni, contrairement à beaucoup d’amas qui paraissent granuleux irréguliers à cause d’un début de résolution.

Elle est mieux vue en oblique mais peu spectaculaire, ressemble juste à une zone plus claire du fond du ciel.

En comparaison, M51 est beaucoup plus facile, ce dont je ne me souvenais pas, ou alors en fin d’été elle était trop basse ?

Le repérage est immédiat près d’un grand triangle d’étoiles. Elle est assez large, facile à voir même en vision directe, légèrement ovale et comme double en oblique (M51 – NGC 5195), avec une partie plus brillante ou condensée que l’autre (M51 après vérification). Cette « dualité » est très difficile à percevoir, et seulement par intermittences.

La coloration est gris pâle uni.

Ma cible suivante est M94. Elle est évidente et brillante, facile à voir du premier coup !

A l’Ouest d’une étoile peu brillante, on voit une belle petite tâche floue, presque stellaire, avec un centre très brillant. La zone floue autour est très limitée. L’aspect est semblable à une petite nébuleuse planétaire à la L60.

Au NE on note un astérisme en forme de losange assez brillant.

Direction M106, puisqu’elle est maintenant assez haute sur l’horizon : elle est facile à localiser entre une étoile et un astérisme de 5 étoiles brillantes.

C’est une jolie nébulosité allongée E/O, facile et assez brillante, remarquable et assez large en oblique. On devine une légère condensation centrale.

Puis M63 se dévoile facilement aussi. Elle est relativement brillante, allongée, assez petite. Avec ce faible grossissement, le triangle d’étoiles très brillantes (mentionné sur le PSA) est presque gênant à côté.

Elle est contrastée et on note vaguement la présence d’une faible étoile à côté, renforçant l’impression d’un second noyau. Après vérification, cette étoile est quasi de magnitude 10.

Vraiment au zénith, je pointe maintenant NGC 2841, qui me déçoit un peu. De mémoire il me semblait qu’elle était plus étendue dans la L60. Elle n’est pas évidente du premier coup, assez faible, très proche d’une étoile, petite et assez circulaire (seule la zone centrale doit être visible). Elle est moins spectaculaire que celles vues jusqu’à présent.

Enfin, je poursuis ma liste avec des galaxies de plus en plus faibles, dans des champs souvent assez pauvres, mais en général pas trop difficiles à localiser avec le PSA (grand champ). Je ne ferai que les citer, car visuellement elles restent assez semblables dans les J 10X50 : de petites tâches floues, très faibles, un peu plus contrastées en vision oblique, mais la plupart du temps à peine devinées par intermittences, comme des lueurs spectrales, diaphanes …J’ai donc localisé NGC 4631, NGC 4449 (la moins difficile), NGC 4490, M108 (extrêmement faible), NGC 3184, NGC 4214.

Là, on atteint les limites en pratique de mes jumelles pour des objets non stellaires, du moins pour un ciel non exceptionnel ou pas de montagne. Ca devient de l’observation de l’extrême ! On est presque à une magnitude de 10, la limite théorique étant 10,5.

A noter que j’ai revu M97, un peu mieux que d’habitude, assez contrastée par moment (car toute petite et ronde à ce faible grossissement), bien que toujours très peu lumineuse.

Ouf !

Voulant finir par du plus confortable, je jette un œil logiquement vers cet immense Lion qui est allongé presque au méridien à cette heure. Mais ce sera bref, juste pour admirer encore une fois NGC 2903 et tenter de voir M65, qui, bizarrement, lors de rapides coups d’oeils précédents, s’était montrée fort discrète. Eh bien c’est toujours le cas : je suis frappé par la différence d’éclat entre M66, assez brillante, évidente, en biais, « gonflée », et M65 comme un fuseau mince allongé N/S et à peine visible avec effort. Le Hot Dog NGC 3628 n’a pas été vu.

En apparté : je me rappelle d’une observation à St Véran à 2000 m, avec une simple lunette courte de 80 mm : le trio était magnifique, les deux Messiers très brillantes !

Et pour finir, je pars à la découverte d’un autre couple, moins évident, M95 et M96. Déjà fatigué, je ne parviens à les identifier qu’avec doute. J’y reviens rapidement le lendemain soir, avec un beau ciel encore, balayé par le vent, et ces discrètes sont font plus apparentes ! Rien de spectaculaire, juste 2 petites tâches floues quasi rondes, très faibles, dans le même champ, sur une ligne horizontale, mais je les ai vues de façon sûre !

Voilà un premier contact fort satisfaisant avec ces belles constellations de printemps et leurs trésors enfouis !

Je ne sais pas si je vais pouvoir en découvrir d’autres vers la Grande Ourse, mais je pense que le Lion et la Chevelure ont encore de belles pièces pour mes petites jumelles, que j’essaie toujours d’utiliser au maximum de leurs possibilités !!

[Dédé de St Fé]

Re-bonjour

 

Voici la suite de mon dernier compte rendu

 

La suite vaut bien le détour, je note cette performance aux jumelles :

et de soupçonner son collègue NGC 5466.

 

Là, j'en reste bouche bée, elle n'est déjà pas évidente dans mon 250mm

 

Là, on atteint les limites en pratique de mes jumelles pour des objets non stellaires, du moins pour un ciel non exceptionnel ou pas de montagne. Ca devient de l’observation de l’extrême ! On est presque à une magnitude de 10, la limite théorique étant 10,5.

C'est certain, mais ton ciel n'a rien à envier à un ciel de haute altitude apparrament

 

mais je pense que le Lion et la Chevelure ont encore de belles pièces pour mes petites jumelles, que j’essaie toujours d’utiliser au maximum de leurs possibilités !!

 

Ca va nous faire encore d'excellents CROAs

[Jeff Hawke]

de belles pièces pour mes petites jumelles, que j’essaie toujours d’utiliser au maximum de leurs possibilités !!

 

Ah oui, c'est du maximum de chez maximum, là...

 

Les jumelles de l'extrême. Chapeau...