Restefond, première 2011

[moebius9]

Content de voir que tu es rentré vivant

C'est bien le problème avec un super site comme ça, il est bien, mais que quand on a de la chance avec la météo... Dans le département ça n'arrive pas souvent qu'il n'y ait pas de nuages la nuit, à part en juillet.

Et la météo... Ils devraient faire des prévisions à 3h plutôt qu'à 3 jours. Nous l'aurons !

 

Ca fait quelques années que j'y monte dès que possible; je ne décide de décoller qu'après avoir pris la mise à jour de la météo de 12:00h et malgré tout, il m'est arrivé que le ciel se couvre sans prévenir ou que le vent empêche toute observation .

Il m'est arrivé aussi de ne pas monter et que le ciel soit très favorable.

 

Ce sont les aléas de la haute montagne, même problème que pour monter à la Mer de Glace. Quand on vient de loin, ça fout les boules .

 

Michel

[roger15]

Une sortie tombe à l’eau , l’eau est de sortie , et elle tombe , donc pas de sortie !

 

Ce n’est que partie remise , si on « reste , au fond » !

 

La logistique était prête , Murphy en a décidé autrement !

 

Soyons philosophes , nous finirons par y aller !

 

Je l’aurai , un jour , je l’aurai !

 

Bonjour Human Go Too,

 

Je comprends d'autant plus ta déception que je sais, depuis fort longtemps, que cette "route la plus haute d'Europe joignant deux vallées" (voir mon sujet "Mais où est donc la route du col de Restefond ?": http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=78360) se mérite ; seulement il faut savoir attendre (et parfois plusieurs années...) qu'elle accepte enfin de se donner à toi !...

 

Je vais t'expliquer mieux cela, en continuant ce que j'avais dit dans le "topic" indiqué plus haut : j'ai eu mon permis de conduire le 2 mai 1969 (à 19 ans ½) et ma première voiture en mars 1971 (une Renault 4L à trois vitesses seulement !... C'était donc très délicat avec si peu de rapports d'arriver à doubler les camions , sauf sur autoroute ). N'ayant pu avoir droit, aux PTT, à mes congés d'été qu'en mai 1971 , j'ai décidé, le samedi 1er mai 1971 d'affronter à mon tour - comme l'avait fait mon frère Rémi en août 1966 - cette fameuse route du col de Restefond. Après avoir frôlé Grenoble, le long de la RN 75, je vois, au niveau de Pont-de-Claix, juste avant d'affronter la redoutable côte de Laffrey, un énorme panneau routier qui indiquait :

* Nice par le col d'Allos : fermé [ce col d'Allos culminait à 2.250 mètres] ;

* Nice par le col de la Cayolle : fermé [ce col de la Cayolle culminait à 2.326 mètres] ;

* Nice par le col de Restefond - La Bonette : fermé [ce col de Restefond - La Bonette culminait à 2.802 mètres].

 

Comme un imbécile j'ai alors découvert, en ce 1er mai 1971, moi le petit banlieusard parisien, que les routes du Sud des Alpes étaient si difficiles d'accès avant les mois de juillet / août, malgré leur situation plus méridionale que les routes savoyardes... :(

 

L'année suivante, mais cette fois-ci un mois plus tard, donc en juin 1972, je reprends le même itinéraire, et au niveau du Pont-de-Claix le fameux panneau routier indiquait :

* Nice par le col d'Allos : ouvert ;

* Nice par le col de la Cayolle : fermé ;

* Nice par le col de Restefond - La Bonette : fermé.

 

Le samedi 17 juin 1972 j'ai donc pu emmener ma Renault 4L jusqu'au sommet du col d'Allos (2.250 mètres). Je me souviens encore de cet air extraordinairement pur et frais que j'ai respiré là-haut !... :be:

 

 

 

L'année d'après, mais cette fois-ci encore un mois plus tard, donc en juillet 1973, je reprends encore une fois le même itinéraire, et au niveau du Pont-de-Claix le fameux panneau routier indiquait enfin :

* Nice par le col d'Allos : ouvert ;

* Nice par le col de la Cayolle : ouvert ;

* Nice par le col de Restefond - La Bonette : ouvert !!!... ENFIN !!!...

 

Le jeudi 19 juillet 1973 j'ai donc pu emmener cette fois ma Renault 6 (eh oui, ma pauvre Renault 4L n'aura jamais pu escalader la plus haute route d'Europe ) jusqu'au sommet de la cime de La Bonette (2.802 mètres). J'ai été très effrayé de constater qu'entre Jausiers et La Bonette il fallait emprunter un simple chemin vicinal !... Là-haut j'ai pu admirer un panorama exceptionnel, surtout depuis la table d'orientation et l'oratoire Notre-Dame-du -Très-haut. J'ai même continué la route jusqu'au début des Alpes-Maritimes (jusqu'à Saint-Dalmas-le Selvage et Saint-Etienne-de-Tinée où j'ai déjeuné au restaurant "Le Chalet") et ai admiré le confort de rouler sur une route départementale bien goudronnée et bien plus large que l'horrible chemin vicinal des Alpes-de-Haute-Provence que j'ai dû reprendre au retour pour regagner Jausiers.

 

Le mardi 24 juillet 1973 je suis monté jusqu'au col du Galibier (2.256 mètres), en fait, à l'époque c'était encore le tunnel du Galibier. Et le lendemain, mercredi 25 juillet 1973 c'est le fameux col de la Cayolle (2.326 mètres) que j'ai gravi avec ma Renault 6. Du jeudi 19 juillet au mercredi 25 juillet 1973 ce n'est pas moins de six cols routiers perchés à plus de deux mille mètres que j'ai gravi avec ma Renault 6 :

- col du Lautaret (2.058 mètres) ;

- col de Vars (2.109 mètres) ;

- col de La Cayolle (2.326 mètres) ;

- col d'Izoard (2.360 mètres) ;

- col du Galibier (2.556 mètres) ;

- cime de La Bonette (2.802 mètres).

A l'époque, j'étais célibataire et pouvais organiser mes vacances comme bon me semblait.

 

Aujourd'hui, lorsque je dis ça à mon épouse Josette, elle en est presque malade, rien qu'à entendre ces altitudes !... Elle repense avec angoisse à l'ascension du col du Tourmalet (2.114 mètres) que nous avons fait avec la Renault 21 dans le brouillard le mercredi 23 juillet 1997 et où elle ne s'est jamais sentie plus mal en voiture !... Elle m'a alors juré que plus jamais elle accepterait de monter si haut en voiture !... :mad:

 

En juillet 2004 avec mon épouse, à qui j'avais souvent parlé de la Haute-Savoie mais qui n'y avait jamais mis les pieds, a voulu connaître elle aussi ce département, nous avons séjourné à Combloux. Mon épouse a été enchantée de connaître enfin les Alpes (jusqu'alors elle ne connaissait que les Pyrénées…). Lors de ce séjour en Haute-Savoie, j'ai rusé et obligé mon épouse à vaincre sa peur des routes de montagnes (peur qui remontait à la "terrible" montée dans un brouillard à couper au couteau jusqu'au sommet du col du Tourmalet à 2.014 mètres). Voici comment j'ai procédé. Vers la fin du séjour je lui ai proposé (j'avais vu que la météo annonçait une journée superbement ensoleillée sur les Alpes) de faire en ce jeudi 29 juillet 2004 un circuit jusqu'à Bourg-saint-Maurice (Savoie). Elle a été d'accord, et comme jusqu'à présent je n'avais fait que des "petits" cols alpins (à moins de 1.500 mètres) elle ne s'est pas méfiée… Nous avons roulé, avec notre break Mégane Renault, assez rapidement jusqu'à Albertville, puis avons visité Beaufort (la cave coopérative qui produit cet extraordinaire gruyère sans trou, une merveille pour le palais !…), puis Arêches (où je n'ai hélas pas pu retrouver l'emplacement de la maison des vacances des PTT où j'avais été en séminaire autrefois…), puis avons entamé la montée vers Bourg-Saint-Maurice. Mon épouse a été en admiration devant le merveilleux "lac bleu" du côté droit de la route. Mais comme la route montait toujours, elle a commencé à avoir des soupçons :

- Mais, jusqu'à quelle altitude allons-nous monter ?…

- Eh bien, jusqu'au sommet du col du Cormet-de-Roselend à 1.967 mètres !…

- Quoi !!!… Presque aussi haut que le Tourmalet ???… Fais demi-tour et redescend immédiatement !… :mad:

- Impossible, la route est trop étroite… Il faut aller jusqu'au sommet du col…

 

Mais, vu qu'il n'y avait aucun brouillard, et même un soleil radieux, mon épouse s'est vite rassurée et au passage du col, elle n'a même pas poussé un soupir de soulagement…

 

Tu vois Jean-Paul, ce n'est qu'à la troisième tentative que j'ai pu monter jusqu'au sommet de la route la plus haute d'Europe joignant deux vallées !... J'aurais pu ajouter un nouveau couplet à la comptine de mon frère :

« Col de Restefond, la route la plus haute d'Europe ; col de Restefond, enfin j'ai pu y aller !... »

 

Comme je l'ai dit dans le "topic" indiqué plus haut, lors de la deuxième quinzaine de juin 2012, à l'occasion de mon "cinquantenaire" de la découverte de l'existence de la route du col de Restefond, je compte y faire monter mon épouse, rassurée par la présence, depuis Saint-Étienne-de-Tinée, du docteur Bernard Augier. Et tant pis si la route est alors encore recouverte par la neige jusqu'à l'altitude de 2.802 mètres, nous irons jusqu'où nous autorisera la départementale 64. Peut-être d'ailleurs, Human Go Too, pourrons-nous t'y trouver alors la-haut ?...

 

Courage, Jean-Paul, un jour ou l'autre tu finiras toi aussi par le gravir ce fameux col de Restefond / cime de La Bonette, oui tu arriveras bien à l'avoir un jour, et ce jour sera merveilleux pour toi et tes astro-potes !...

 

Roger le Cantalien.

 

 

 

 



 

 

Modifié 9 juin 2011 par roger15
rectification d'une faute de conjugaison...

[Drakkh]

De bon souvenirs la haut. je pense que je vais prévoir une montée la haut un de ces jours.

pour dépoussiérer le télescope après une année sans.

[HUMAN GO TOO]

Roger !

 

Tu ne fais que faire grandir mes regrets !

 

Je devrais t' en vouloir , mais c' est tellement bien raconté , que cela exacerbe encore mon envie frénétique d' accrocher ce trophée aux visions astronomiques exceptionnelles , et de rapporter un croa digne de ce lieu culte !

 

Merci !

[OrionRider]

Belle histoire, Roger!

 

Le samedi 17 juin 1972 j'ai donc pu emmener ma Renault 4L jusqu'au sommet du col d'Allos (2.250 mètres). Je me souviens encore de cet air extraordinairement pur et frais que j'ai respiré là-haut !...

 

J'espère que tu en as profité pour visiter le Lac d'Allos? C'est une merveille facilement accessible depuis un grand parking par une courte promenade.

[moebius9]

De bon souvenirs la haut. je pense que je vais prévoir une montée la haut un de ces jours.

pour dépoussiérer le télescope après une année sans.

 

Passe-moi un message en MP éventuellement, qu'on puisse s'y retrouver à plusieurs.

Sinon:

- 25 juin 2011: Coupoles Ouvertes sur le site de Calern de l'OCA

- 9 juillet 2011: Cosmons, nuit aux étoiles sur la place du village de Mons (83)

 

Michel

[roger15]

Le samedi 17 juin 1972 j'ai donc pu emmener ma Renault 4L jusqu'au sommet du col d'Allos (2.250 mètres). Je me souviens encore de cet air extraordinairement pur et frais que j'ai respiré là-haut !...

Belle histoire, Roger!

 

Bonjour OrionRider,

 

Merci pour ton compliment. :wub:

 

J'espère que tu en as profité pour visiter le Lac d'Allos ? C'est une merveille facilement accessible depuis un grand parking par une courte promenade.

Effectivement, après ma montée jusqu'au col d'Allos (2.250 mètres) j'ai continué la Nationale 908 (actuelle D.908) jusqu'au village même d'Allos (1.422 mètres), où j'ai pris à gauche la D.226 (une route de montagne à la chaussée très étroite, avec des passages en côte très impressionnants !...) pendant 13 kilomètres (j'ai mis près d'une demi-heure pour parcourir ces 13 kilomètres !...), jusqu'à la maison forestière du Laus (2.127 mètres) où s'arrêtait la route goudronnée. Ensuite, j'ai dû emprunter un sentier pendant deux kilomètres environ pour atteindre l'hôtel-refuge "Notre-Dame des Monts" (2.244 mètres) au pied du très beau lac d'Allos, à l'altitude très élevée de 2.230 mètres. Dans mes souvenirs, je n'en ai pas fait le tour mais suis allé seulement au bord de ce magnifique lac, jusqu'à la hauteur d'une curieuse petite île située à moins de cent mètres du rivage.

 

Voici le lac d'Allos vu depuis le bord du rivage :

 

 

 

Et voici le lac d'Allos vu depuis le sommet du Mont Pelat (3.050 mètres) :

 

 

 

Une très belle région en tout cas !... :be:

 

Roger le Cantalien.

[Bernard Augier]

Une très belle région en tout cas !.

 

N'est ce pas !

 

:cool:

 

Bernard

 

Viva Nizza