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Posté (modifié)

Philo-vagabondage… (Astro-blabla austral)

 

 

Une visite à Jolly Jumper

 

 

 

Notes déposées et reprises au fils des jours d’après Chili. C’est placé dans CROA, pour des raisons de continuité narrative et thématique avec les récits sur le séjour Austral de l’Hiver dernier.

 

 

J’aurais voulu parler ici de toute cette partie de l’observation que les dispositifs de pointage assistés par ordinateur nous volent : L’acte de cheminer, la découverte et la reconnaissance, la possibilité de se perdre ( ?) pour mieux se trouver,…

 

Nommer, situer,…

 

"Situer veut dire ici, avant tout : indiquer le site. Cela signifie ensuite : être attentif au site. Ces deux démarches, montrer où est le site et se rendre attentif à lui, sont l'acheminement préparatoire à une situation. Mais nous aurons fait preuve déjà d'assez d'audace si, dans ce qui va suivre, nous nous contentons de ces démarches préparatoires. La situation, quand elle correspond à un acheminement véritable, aboutit à une question. Celle-ci questionne en direction de la contrée à laquelle appartient le site."

 

(C'est le début de "La parole dans l'élément du poème" de Heidegger, dans Acheminement vers la parole).

 

 

Mais le sujet est trop vaste, c’est à lui-seul un chemin. Je n’aurais donc fait, visité par les souvenirs d’étoiles et de galaxies, que jouer avec les mots et sur leur usage dans la construction d’une expérience d’observation.

 

Au cours de ce troisième séjour sous le ciel austral, je me suis trouvé spontanément dans un mode d’observation que j’ai qualifié de « vagabondage », une façon assez différente de celle dont j’avais procédé en Octobre 2008 (Chile con estrellas). En y réfléchissant (le jour), et en me remémorant également le premier séjour (Août 2006, Namibie), il m’a semblé être passé de la découverte à l’exploration, puis au vagabondage.

 

 

Découverte (Dont une des connotations est « exploration », ça alors !…)

 

C’était en Namibie à l’été 2006… La même année, j’avais essayé de décrire la découverte du ciel au dobson dans une série de posts sur WA (Le dobson désinvolte).

 

Verbes : Trouver, identifier, parcourir, survoler, retrouver …

 

 

Exploration (parmi les connotations du Thésaurus, il y a « mission »,…)

 

 

petit_prince_XVa.jpg

 

 

Chili, Octobre 2008

 

L’exploration m’obsède, c’est à cause du Petit Prince, le chapitre XV, la sixième planète, explorateurs et géographes…

 

Chercher, écumer, analyser, lister, dénombrer, …

 

Au point que j’avais commencé à rédiger un projet de suite aux fils « le dobson désinvolte », que je pensais intituler « le dobson explorateur », brouillons et notes restés à l’état de projet. D’ailleurs, je pensais aussi à la suite de cette suite, qui aurait pu être « le dobson avancé », en quelque sorte…Mais je sais maintenant que si cette série devait exister, elle se nommerait plutôt « le dobson vagabond »… Le vagabondage est une forme supérieure de l’exploration.

 

Ce serait l’occasion de mieux définir ce que j’entends par là. Pour le moment, je n’en dirai guère plus que ce qui peut aisément se lire dans mes CROAs.

 

 

psa.jpg

 

 

 

Vagabondage (il existe une connotation avec l’idée de pauvreté, qu’on peut aussi lire comme simplification, pratique épurée).

 

 

Chili Janvier 2011

 

Vagabonder suppose un territoire découvert et exploré, sinon c’est une errance (un errement ?)

 

S’égarer, et non se perdre (se perdre, et non s’égarer) ?

 

Les prémices, comme un semblant de défrichage, Chili Eté 2005, et des visites furtives à l’oeil nu et aux jumelles (Botswana 2004, Namibie 2002,…).

 

Des observations opportunistes à la TV60 (Tanzanie 2007, Malawi 2010)

 

 

Le sens des mots. (Dico-vagabondage) …Thésaurus, Littré…

 

 

 

50_normal.jpg

 

 

 

 

Courtines vagabondes.

 

L’erre d’un bateau.

 

« Miroirs vagabonds » (Corneille en parlant de la surface ondulée de la mer).

 

Qui erre çà et là.

 

 

« Le géographe est trop important pour flâner. » « Tu viens de loin ! Tu es explorateur ! »

 

 

Vagabonder, errer…

 

Non, décidément, je m’égare…Il me faut reprendre au début, à l’impression initiale, à nouveau dérouler le fil à idées. :refl:

 

 

Deuxième version :b:

 

 

C’était l’impression que me donnaient les balades australes de l’Hiver dernier, et qui m’a fait tout naturellement trouver le titre des CROAs, quand je me suis attelé à leur rédaction.

 

 

Non qu’il n’y eut pas de programmes préparés, de documents, cartes et livres consultés, et des lendemains à vérifier dans de forts ouvrages l’identité d’objets pointés et observés avec lenteur et curiosité.

 

 

Mais non, clairement, ce n’était ni le mot « découverte », ni le verbe « explorer » qui me venaient à l’esprit cette fois-là, sous les étoiles.

 

« La découverte ou l’ignorance » (Tri Yann, mise en musique d’un texte de Morvan Lebesque, du livre « Comment peut-on être Breton ? »).

 

 

La découverte, j’avais tenté de l’expliciter dans sa méthode, dans une série de posts pour présenter mon approche visuelle, « le dobson désinvolte ». des premières années de ciels (j’ai acheté mon Kepler 200/1200 en Septembre 2004, après une année de premiers défrichages avec une petite lunette, jusqu’à la découverte (c’est le mot) du ciel austral, à l’Eté 2006, en Namibie.

 

« Tiens ! Voilà un explorateur ! s’écria-t-il, quand il aperçut le petit prince. »

 

« Le dobson explorateur »… Cette série-là n’est restée qu’à l’état de textes ébauchés, de notes, de listes de références….

 

L’exploration systématique, décidée,…c’était le Chili en Automne 2008 (Chile con estrellas), constellation par constellation, à écumer l’atlas…

 

Vagabonder, c’est le « niveau » d’après, la forme supérieure de l’exploration (pas de hiérarchie à lire dans ces mots, mais des étapes. Difficile de vagabonder en territoire inexploré, et illusoire d’explorer ce qui n’est pas encore découvert). On sait, on connait, on peut enfin commencer à voir…

 

Il ne faut rien forcer, il faut suivre l’inspiration, se laisser guider à l’oculaire, par le dobson (qui parfois n’en fait qu’à sa tête), par les objets qui s’appellent les uns les autres en un dialogue lumineux fait d’étoiles, par les formes, les structures et les courants de la Voie Lactée… :rolleyes:

 

Mais, et les « autres » ? Neve, Pierre et Xavier ? Quid ?

 

Ils…

 

flânaient avec nonchalance…

 

dégustaient, savouraient en gourmands ou en gourmets…

 

saisissaient, décortiquaient, épinglaient (de la pointe du crayon), cataloguaient, classaient, avec attention et précision…

 

:cool:

 

 

A l'Hacienda.

Modifié par Jeff Hawke
Posté

Salut Jeff :)

 

Les mots, jouer avec le sens des mots, c'est bien du Jeff ça :D

 

Le vagabondage est une forme supérieure de l’exploration.

 

Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi, vagabonder c'est se laisser aller sans but précis sans approfondir ses observations alors qu'explorer signifie décortiquer, analiser, chercher le moindre petit détail donc bien supperieur à vagabonder :confused:

 

 

Il ne faut rien forcer, il faut suivre l’inspiration, se laisser guider à l’oculaire, par le dobson (qui parfois n’en fait qu’à sa tête), par les objets qui s’appellent les uns les autres en un dialogue lumineux fait d’étoiles, par les formes, les structures et les courants de la Voie Lactée… :rolleyes:

 

Là par contre, je te suis les yeux fermés................. :refl: Heuuuuuuu plutôt grands ouverts ........... :wub:

Posté

"J’aurais voulu parler ici de toute cette partie de l’observation que les dispositifs de pointage assistés par ordinateur nous volent : L’acte de cheminer, la découverte et la reconnaissance, la possibilité de se perdre ( ?) pour mieux se trouver,…"

 

Tout est dit en une phrase :wub:.

De la supériorité du cheminement sur le Goto ;).

Mais chacun sa conception de l'astro,il en faut pour tous les goûts bien sur :).

On voit bien en regardant ton PSA que tu as beaucoup vagabondé :D.

Posté

De la supériorité du cheminement sur le Goto ;).

Mais chacun sa conception de l'astro,il en faut pour tous les goûts bien sur :).

 

En clair, cela veut dire que du haut de ta conception que tu déclares supérieure à celle des autres, tu tolères quand même l'existence de ceux qui ont le goût pour une méthode que tu juges pourtant inférieure à la tienne..

Merci pour ta grande bonté et ta générosité. :be:

 

Cette notion de supériorité, que tu déduis d'un air entendu des propos de Jeff, me semble complètement erronée. Il ne parle pas de ça ! C'est beaucoup plus subtil qu'une simple évaluation quantitative entre deux manières de faire..

 

(...) cette partie de l’observation que les dispositifs de pointage assistés par ordinateur nous volent

(...)

se laisser guider à l’oculaire, par le dobson (qui parfois n’en fait qu’à sa tête)

 

Étonnant, cette manière de personnifier les machines..

 

Dans le premier cas, il s'agit d'un dispositif (électronique) doté d'une forme d'intelligence tournée vers le mal. C'est un voleur qui cherche à tirer un profit (lequel d'ailleurs ?) de ce qu'il va arriver à extirper au pauvre observateur insouciant qui le manipule.

Le deuxième exemple est un peu différent. Le dispositif est cette fois optique et mécanique. (le dobson)

Il est personnifié sous la forme d'un gamin capricieux, qui n'aime pas se laisser manipuler par l'observateur sans manifester de temps à autre un certain besoin d'indépendance et de liberté..

 

La première machine est la personnification du mal. Elle cherche à nuire à l'humain. Elle veut le voler pour en tirer profit.

La deuxième machine ne cherche pas à nuire aussi directement. Son but est juste de montrer de temps à autre qu'elle existe, et qu'elle est parfois éprise de liberté.

 

Méfions nous des machines. Il y en a des mauvaises qui cherchent à nous nuire, et des bonnes qui font juste un petit caprice de temps en temps. :be:

Sur ce, il est grand temps que j'aie enfin une discussion sérieuse avec mon atlas papier. Nos rapports n'ont jamais été très bons et une petite mise à plat s'impose. J'ai besoin de connaître ses intentions véritables afin de savoir s'il va être possible de continuer à faire un bout de chemin ensemble..

Posté
Perso, j'aime bien: divaguer.

Pour ses différents sens.

 

Il y a sortir de son lit, pour un fleuve ou une rivière...

 

Et, moins flatteur, sortir sans raison de son sujet (comme un aliéné)...

 

Divaguer.

 

Et aussi une forme pronominale, devenue inusitée, dommage..."Se divaguer", laisser aller sa pensée au hasard...J'aime bien...

 

 

Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi, vagabonder c'est se laisser aller sans but précis sans approfondir ses observations alors qu'explorer signifie décortiquer, analiser, chercher le moindre petit détail donc bien supperieur à vagabonder :confused:

 

Oui, c'est effectivement ce qu'il peut sembler... Mais précisément, ayant naturellement et sans vraiment le décider, adopté un mode vagabond sur des domaines de ciel austral que je connaissais déjà relativement bien (en tout cas, pour les repérages et les cheminements), cette ordonnancement surprenant m'est venu à l'esprit. Comme une hypothèse et une proposition : L'exploration minitieuse précéde le vagabondage. :refl:

 

Il y a toutefois une nuance dans ce que tu exprimes, car tu parles plus de l'observation précise des objets, alors que dans ce texte, je m'intéressais surtout au cheminement. Cheminement vagabond qui ne présuppose pas nécessairement une observation superficielle, loin s'en faut. C'est plus une question d'état d'esprit, une ouverture plutôt qu'une traque.

 

 

Dans le premier cas, il s'agit d'un dispositif (électronique) doté d'une forme d'intelligence tournée vers le mal. C'est un voleur qui cherche à tirer un profit (lequel d'ailleurs ?) de ce qu'il va arriver à extirper au pauvre observateur insouciant qui le manipule.

 

Non, le "vol" désigne plutôt le fait que, dans la majorité des cas, si on n'a jamais appris à cheminer en raison de l'assistance électronique qui l'a toujours fait à notre place, on ne sait pas le faire, donc l'accès à cette facette de la pratique nous est fermé... La machine a réduit notre choix, nos possibilités.

 

Il est personnifié sous la forme d'un gamin capricieux, qui n'aime pas se laisser manipuler par l'observateur sans manifester de temps à autre un certain besoin d'indépendance et de liberté..

 

Non plus. C'est une licence narrative pour dire que le dobson, dispositif totalement passif, peut favoriser un cheminement à l'inspiration (non calculé) qui semble échapper à une décision consciente, rationnelle.

 

Il est aisé de voir que sous la forme employée, faisant mine de personnifier l'instrument, c'est de l'observateur libre dont il s'agit. ;)

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