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Posté (modifié)

Sinon j'ai vu parler des gens de 40 ans plus haut, il me semblait qu'en France les fameuses générations sacrifiées "officielles" étaient dans la tranche 25-35 ?

 

En fait tous ceux nés après 1955, ça fait du monde.

 

Dernières nouvelles des retraites: 3 mois de cotisations en plus Pourquoi ?

Pour une loi qui date de 2003 à propos de l'espérance de vie.

L'espérance de vie a change à ce point depuis le dernier grand boucan sur le sujet ?

 

Vous croyez que tous les ans ils vont nous refaire le coup ?

A 3 mois par an, je me demande qui pourra toucher une retraite à taux plein.

 

Allez, faites du sport, préparez vous à bosser juqu'à 80 ans :be:

Modifié par Leimury
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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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Oui on annule la dette (la fausse bonne idée) et après plus aucune banque ou fond souverain ne voudra prêter à ces pays ! Sans compter les effets de bord immédiats pour l'euro et les banques des pays prêteurs dont la France.

Posté

En matière de titrisation (asset backed securities), il y a toujours eu des panachages de bonnes et mauvaises créances dans les portefeuilles, mais on dimensionnait les niveaux de protection (cash deposit, guaranties extérieures, titres subordonnés) de manière à protéger contre les risques inhérents au portefeuille, selon un multiple qui était défini. A mon époque, on avait parfois jusqu'à 10 fois le niveau récurrent statistique de risque qui était protégé. C'était sensé résister à une forte dégradation de l'économie du niveau crise de 29.

 

D'autre part, l'établissement qui octroyait les crédits et les cédait, gardait habituellement les premiers niveaux de risque (franchise). Cela '"moralisait" l'affaire, puisque l'établissement générateur restant pleinement en risque sur les premiers niveaux de défauts. Cela le responsabilisait directement.

 

Avec les subprimes, la plupart des établissements générateurs ont prêté à 100% de la valeur des biens financés (alors qu'habituellement, on responsabilisait l'emprunteur en l'obligeant à apporter un capital minimal), et on a semble t'il cédé la totalité des risques, même de premier niveau. Les banques commerciales locales sont devenus de simples courtiers, qui engrangeaient les crédits, et donc les commissions, sans conserver le risque sous-jacent. D'où la fuite en avant: octrois de crédit sans aucun analyse de base du risque des emprunteurs, vente en masse, et passer muscade du mistrigri aux établissements financier internationaux qui n'ont pas vu l'entourloupe, trop contents de prendre des actifs à bon rendement (dans les banques ou chez les assureurs investisseurs, y pas grand monde qui comprend quelques chose aux financements structurés, mortage backed securities, asset backed securities, titrisation, credit enhancement, etc, etc...).

 

Quand les premiers niveaux de défauts ont été touchés, la boule de neige s'est enclenchée, vente à l'arrachée des actifs par les banques créancières, baisse des prix généralisée de l'immobilier, les emprunteurs n'ayant plus intérêt à payer leurs hypothèques puisque leur bien valait moins que l'emprunt, les défauts de paiement ont explosé, et la spirale meurtrière s'est enclenchée.

 

Cette histoire de conservation du risque de premier niveau par l'établissement générateur et le fait de le mouiller dans l'affaire, c'était pourtant une règle de base que les agences de notation ont apparemment oubliée. Depuis que je suis parti, tout est allé à vau l'eau...;)

 

Un cas similaire s'était produit au début des années 90 en Grande Bretagne: les mortages (crédit hypothécaires) britaniques était très longs et à taux variables. Chaque mois, les emprenteurs ne payaient quasiment que des intérêts, pas de capital). Du jour au lendemain, les taux d'intérêts ont doublé. Les ménages britaniques se sont retrouvés à payer deux fois plus chaque mois pour leur appart ou leur maison. Bien évidement, cela a sauté, les taux de défaut ont explosé, les banques ont vendu les maisons à perte, le prix de l'immobilier a chuté, les ménages n'ont plus eu intérêt à payer leur emprunt, et la spirale s'est enclenchée. Les établissements financiers ont sauté, il y a eu une mini crise financière.

 

Personne n'avait pensé que les taux d'intérêt pouvaient doubler du jour au lendemain...

 

C'est assez symptomatique de tout système complexe. Les hypothèses sont tellement variées et intriquées, qu'un risque systèmique est toujours possible, et que l'on oublie très vite les hypothèses de base. Savoir penser en dehors de la boite logique n'est pas l'affaire de tout le monde...

 

Sans parler du fait que la mémoire économique est très courte. A plus de 10 ans, plus personne ne se souvient de ce qui s'est passé. L'exemple britannique des années 90 est pourtant semblable aux subprimes de 2008. Idem pour les dettes souveraines. Qui se souvient encore des dettes de l'Argentine ou du Mexique des années 80 qui se revendaient à 20 ou 30% de leur nominal ?

 

Tiens, au fait, un chiffre qui fait réfléchir je trouve: En France, le service de la dette (paiement annuel des intérêts et de l'amortissement du principal), représente depuis 10 ans, exactement le montant total de l'impot sur le revenu. Nos impots chaque année payent les intérêts et l'amortissement de la dette de l'Etat!

Posté
Tiens, au fait, un chiffre qui fait réfléchir je trouve: En France, le service de la dette (paiement annuel des intérêts et de l'amortissement du principal), représente depuis 10 ans, exactement le montant total de l'impot sur le revenu. Nos impots chaque année payent les intérêts et l'amortissement de la dette de l'Etat!

 

Oui, et c'est tout le fond du problème. Etant donné le niveau d'endettement actuel du pays, nos impôts ne servent plus qu'a payer les intérêts de la dette. Ils ne financent plus des infrastructures ou des politiques publiques, l'argent file direct aux créanciers !

Ce qui veut dire qu'une action politique en France ne peut plus se financer qu'a crédit. Si elle réussi et dynamise l'économie du pays ce qui permet de retrouver de la marge de manoeuvre, tant mieux. Et si elle échoue ?

 

Pouvons-nous nous permettre de laisser les politiciens jouer à quitte ou double avec le capital de notre pays et nos impôts ? On n'est pas au casino là !...

 

D'autant plus qu'ils n'assument même pas une seule seconde la responsabilité de leurs échecs. Quelle sanction est prévue pour les politiciens qui mettraient le pays en faillite ? Aucune. Aux pire ils ne seront pas réélus. Tous les Français auront par contre le plaisir de payer l'addition de leur incompétence en gestion financière avec des impôts et charges sociales augmentés, ce qui au passage nous plombera encore un peu plus face à la main d'oeuvre à bas coût des pays émergents.

Posté

Une question : l'argent emprunté a bien été emprunté à quelqu'un... la Chine par exemple semble détenir une bonne part des dettes souveraines occidentales non?

Si on disait aux Chinois "ah ben non, finalement on rembourse pas!", ils font quoi? Ils transforment l'Europe en parking à grands coups de têtes thermonucléaires?

 

Non, parce que a priori, les Chinois sont en plein dans la modernisation de leur arsenal... :ninja:

Posté
Une question : l'argent emprunté a bien été emprunté à quelqu'un... la Chine par exemple semble détenir une bonne part des dettes souveraines occidentales non?

Si on disait aux Chinois "ah ben non, finalement on rembourse pas!", ils font quoi? Ils transforment l'Europe en parking à grands coups de têtes thermonucléaires?

 

Non, parce que a priori, les Chinois sont en plein dans la modernisation de leur arsenal... :ninja:

 

Efectivement, la fragilité d'un pays devant sa dette dépend aussi de la part empruntée à l'étranger.

Par exemple, l'endettement du Japon est supérieur au nôtre en % du PIB, mais les emprunts sont principalement faits en interne au pays; la notation des agences est alors moins importante. C'est aussi le cas en Italie pour une moindre part.

En France, la part empruntée à l'étranger est, je crois, de 70%.

 

Michel

Posté (modifié)

En fait le problème évoqué par Robton ne nous concerne pas directement ; la guerre aura lieu entre les Chinois et leur débiteur principal.

 

Ensuite, Microsoft nous fera un Flight Simulator Combat "Pacific II".

Modifié par jarnicoton
Posté

Comme je l'ai dit plus haut, la Chine détient désormais une partie de la dette souveraine occidentale, mais les plus importants créanciers mondiaux, ce sont les retraités! retraités des fonds de pension américains, "veuves joyeuses écossaises", retraités français par l'intérmédaire de tous les opcvm, et autres fonds destinés à se faire des retraites complémentaires...

 

C'est la où le bât blesse très fort... peut-on spolier nos retraités en n'assurant pas leurs rentes ? difficile... C'est d'ailleurs pour cela que tout le monde a intérêt à laisser gonfler la dette: il faut bien nourrir les rentes de ces retraités.

Posté

Si on ne rembourse pas tout ou partiellement, on n'emprunte plus derrière. Comme on est en déficit chronique, on ne paye plus certaines choses... En général, des prestations sociales et des salaires de fonctionnaires.

 

Comme dit plus haut, les fonds investis en obligations d'Etat perdent de leur valeur ce qui impacte les retraites et autres épargnes...

 

Après, tu as d'autres effets pervers possibles : des faillites dans le monde banque/assurance ce qui devient vraiment sympa, une fuite vers la qualité des investisseurs qui ne placent plus leur argent que dans du 100% sur ce qui veut dire que les entreprises ne se financent plus...

 

Bon, le pire n'est jamais sur mais quand tu effondres une grande économie, tu peux avoir des conséquences assez violentes : il suffit de penser à 1929 et ensuite aux US ou à l'hyperinflation de la République de Weimar en Allemagne.

Posté
Vu ce matin sur BFM TV - bandeau d'info

 

L'agence Moody's relève la note de la Grèce.

 

Non l'abaisse à 1 point du défaut de paiement :(.

 

Michel

Posté

Pour rebondir sur le sujet, et parler d'un pays un peu plus sensible, les etas Unis.

si un accord sur la dette americaine n'est pas trouvé d'ici la fin de la semaine, l'agence de notation moody degradera la note du pays.

 

Et la, y'a pas besoin d'etre analyste financier ou d'avoir fait des etudes en economie pour savoir que si ca arrive, la crise de 2008, ce sera de la rigolade a coté.

 

Bon en attendant la grece, ca devrais passer, il suffit juste que le pays ne depense plus rien pendant l'année qui arrive pour revenir a un endettement "normal" :b:. (c'est pas de moi, mais de mon manager qui maitrise un petit peu le sujet).

Posté
Non l'abaisse à 1 point du défaut de paiement

 

Ce qui est logique, vu que la participation du secteur privé la met effectivement en défaut partiel. Mais le but de la manoeuvre avec le FESF est précisément de la rendre provisoirement indépendante des taux du marché pour la financer avec les taux des pays bien notés, donc ça ne change plus grand chose.

Posté

Le graphique de gauche est apolitique : la montée de la courbe est continue.

On n'en dira pas autant du graphique de droite, ou le bleu escalade les hauteurs avec plus d'énergie que le mauve.

Explication du paradoxe : ça coûte cher en déficit de réparer les bêtises des autres quand on passe après eux ! (faut bien se trouver des justifications ; c'est le béaba de la politique !).

Posté (modifié)

C'est surtout que le déficit est en % du PIB et dépend donc fortement des circonstances économiques (si le PIB baisse, ce qui peut être effectivement une conséquence du passé, le déficit augmente naturellement); ou encore tout simplement que les valeurs françaises de gauche et droite n'ont rien à voir avec l'opposition dépense publique/économie (en France, ils sont tous plutôt keynesiens).

 

Il suffit de regarder la courbe du PIB, le 2e point précédent étant très important (je ne dis pas qu''il fait tout par contre, mais après on va éviter de juger, pas de politique ici :))

Modifié par Créateur de bugs
Posté

Bonsoir , personne ne parle de l'origine du problème qui est la loi de 1973 qui interdit à la France d’emprunter à la Banque de France à taux zéro comme elle le faisait avant cette date fatidique . Depuis le financement public est assuré ( imposé par la loi ) par des préteurs privés avec des taux d’intérêts............:b:

Cette loi reprise dans l'eurodicture vous pensez bien qu'ils n'allaient pas sans passer , est le fond du problème ! L'état était capable de financer de grand chantiers sans intérêts à rembourser , il se contentait de rembourser le capital avec les bénéfices obtenues...

La dette est un prétexte pour renforcer la gouvernance économique qui se met en place et c'est pour cette raison que les dirigeants zélé à la botte des financiers la laisse gonfler dans les Nations .

Posté
J'ai toujours détesté les "sciences économiques" et ceci ne fait rien pour m'aider...

 

 

Il y a des agences qui mettent des notes à la viabilité d'un pays et de son économie.

 

Parfois, ces agences mettent une mauvaise note à un pays. Ca fait la une des radios et des journaux économiques.

 

Alors, les spéculateurs mondiaux répercutent cela dans leurs spéculations.

 

La bourse de ce pays se retrouve en baisse.

 

Ce pays éprouve des difficultés à faire des emprunts.

 

Du coup, son économie tombe en crise.

 

Qu'est-ce que c'est que ce b*rd*l ? (Notez l'auto-censure... :be:)

 

Il suffit d'une agence de notations et de spéculateurs frileux pour faire effondrer un pays, son économie, l'argent que ses habitant y placent en banque? J'y comprends rien.

 

Je déteste vraiment cette "science".

 

C'est comme si à la rentrée des classes on faisait passer un test aux gamins, et que les moins bons se voyaient affublé d'une pancarte "Cancre" à porter toute la journée, et qu'ensuite on leur refuse le prêt de stylos et de livres scolaires parce que de toute façon, il n'en fera rien...

C'est sur que ce n'est pas comme ça qu'on aura un niveau harmonieux entre élèves... Ni qu'on rendra compte du vrai potentiel de chacun...

 

J'ai l'impression que le monde irait mieux et que la crise serait moins grave si l'étincelle de ces stupides agences de notation ne mettait pas le feu aux poudres.

 

Pas vous?

 

Ce pays a vécu à crédit pendant des années, rien ne se perd rien ne se créer tout se transforme.Un moment ou un autre quelqu'un doit payer.

 

Le pays en question n'est pas capable de payer donc les autres le feront à sa place.Les autres çà sera nous dans les emprunts que l'on fera à la banque, les impôts etc etc ...

 

La Grèce c'est le premier pays touché mais il y en a d'autres qui sont sur la sellette.

 

C'est dur admettre mais nous assistons très probablement à la faillite de l'Europe.

Posté (modifié)
Bonsoir , personne ne parle de l'origine du problème qui est la loi de 1973 qui interdit à la France d’emprunter à la Banque de France à taux zéro comme elle le faisait avant cette date fatidique . Depuis le financement public est assuré ( imposé par la loi ) par des préteurs privés avec des taux d’intérêts

 

Car d'une part il est faux de croire qu'emprunter à la Banque de France ne génère pas de dette, d'autre part la création monétaire génère de l'inflation.

 

De manière simple, si tu empruntes en créant de l'inflation, tu affaiblis l'économie du pays (finalement, ça revient à prendre l'argent aux citoyens dudit pays, en gros tu te crées des billets pour te les redonner en espérant que ça créée de la valeur), alors que si tu empruntes avec des investissements extérieurs, c'est de l'argent frais qui rentre et donc du vrai investissement. Si la France avait emprunté tout ce qu'elle a emprunté uniquement avec l'inflation, ça n'aurait certainement pas été très joli à voir.

 

C'est pour cela qu'aujourd'hui la création monétaire est dans les mains des banques centrales (qui sont plus ou moins soumises à l'autorité des Etats): l'argent est créé pour l'investissement, pas pour l'inflation (même s'il y en a toujours un peu, le système ne fonctionne pas dessus).

 

C'est dur admettre mais nous assistons très probablement à la faillite de l'Europe.

 

Maintenant que le feu a été mis aux poudre avec la mise en panique des investisseurs par la participation "volontaire" du privé au comblement de la dette grecque, peut-être. :be:

(les marchés sont en train de dévisser à nouveau parce qu'ils ont la trouille que la participation du privé soit redemandée pour les autres pays, on repart à nouveau dans la perte de confiance)

 

Mais sinon, on va plutôt assister à la naissance d'une vraie fédération européenne, je pense. C'est manifestement soit ça, soit l'effet domino. La question serait plutôt à quelle vitesse et avec quels effets secondaires...

Modifié par Créateur de bugs
Posté (modifié)

Je suis partisan du versement d'intérêts aux prêteurs pour les remercier d'avoir su détourner les états de la création monétaire autonome et inflationniste qui mettait en danger le patrimoine des prêteurs. Pour ce qui est de la catastrophe financière européenne, il la fallait puisque sans elle l'instinct fédérateur européen était mou, pour ne pas dire en panne. Grâce au désastre, tout le monde voit bien qu'il va falloir s'unir davantage pour combattre le désastre. C'est l'application à l'échelle continentale du principe : le mariage permet de surmonter à deux les ennuis qu'on n'aurait pas eus tout seul.

Modifié par jarnicoton
Posté
Je suis partisan du versement d'intérêts aux prêteurs pour les remercier d'avoir su détourner les états de la création monétaire autonome et inflationniste qui mettait en danger le patrimoine des emprunteurs. Pour ce qui est de la catastrophe financière européenne, il la fallait puisque sans elle l'instinct fédérateur européen était mou, pour ne pas dire en panne. Grâce au désastre, tout le monde voit bien qu'il va falloir s'unir davantage pour combattre le désastre. C'est l'application à l'échelle du principe continentale du principe : le mariage permet de surmonter à deux les ennuis qu'on n'aurait pas eus tout seul.

 

Et comme tout mariage d’intérêt la fin sera tragique car une fédération économique ne donnera jamais une fédération des peuples. Le citoyen européen n'existe pas .Ceci ressemble beaucoup à un mariage forcé ! Le peuple ne supportera pas et les extrêmes vont en profiter...........:(

Posté (modifié)

Corrigé le dernier mot de la première phrase de mon message 53 ; la phrase en perdait son sens !

Corrigé la dernière phrase aussi, qui avait des mots en double !

 

édité pour corriger à son tour ce message qui ne voulait rien dire non plus ! C'est ma journée !

Modifié par jarnicoton
Posté
Le citoyen européen n'existe pas

 

Parle pour toi...

 

Voyage un peu, et va voir ceux qui le font, tu changeras peut-être d'avis. Le mix des cultures, y'a que ça de vrai. ;)

(et même sans ça, il faut suivre un peu l'actu...)

Posté

J'ai sillonné l'Europe entière (mmoui, entière), mais pas au niveau échange entre grandes écoles ; plutôt niveau prolo ; donc rien vu de l'essentiel.

 

Vu seulement le niveau électeur noniste ou potentiellement noniste, pour la majorité des pays où on n'a pas eu la folie de le faire voter sur l'Europe.

Posté
J'ai sillonné l'Europe entière (mmoui, entière), mais pas au niveau échange entre grandes écoles ; plutôt niveau prolo ; donc rien vu de l'essentiel.

 

Quel rapport avec les grandes écoles ? Voyager n'est pas réservé aux étudiants...

Vu seulement le niveau électeur noniste ou potentiellement noniste, pour la majorité des pays où on n'a pas eu la folie de le faire voter sur l'Europe.

 

Dans la majorité des pays, il y a bel et bien eu des votes, pour tout un tas de traités par ailleurs... L'euro par exemple, ici principal intéressé puisqu'on parle de la crise économique, n'est pas venu tout seul.

 

Et comme je disais, ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas visible au jour le jour de manière explicite qu'elle n'existe pas. En parlant de l'euro toujours, c'est par exemple facile d'aujourd'hui voir les difficultési ntrinsèques à l'hétérogénéité économique; par contre les avantages apportés étant eux diffus et étalés, ils sont invisibles.

Posté

(...) Elles ont toujours été payées par les emprunteurs qui en font une demande explicite.

 

(...)

En ce sens, les agences de notation contribuent à la compréhension des marchés financiers, à leur transparence, à la fluidité des mouvements financiers de par le monde et donc à un meilleur accès au crédit.

(...)

Pour être clair, ce ne sont pas les agences de notation qui ont mis la Grêce en difficulté. Elle s'y est mise toute seule (pas seulement les politiques, puisque c'est toute la population qui en a bien profité...), et beaucoup de monde le savait. Les agences de notation ont simplement reflété dans leur notation une situation préexistente.

(...)

Pour la Grêce, c'est pareil: tout le monde savait fort bien que le pays marchait sur la tête, et qu'il y avait une bulle économique qui se créait. Le moindre analyste pouvait le savoir. Mais c'était l'intérêt de tous:la population grècque qui a profité des hausses de salaires et de la bulle économique, les politiques locaux, mais aussi, toute l'Europe, qui était bien contente d'avoir un booster économique la-bas, sur le bord de la Méditerranée. Désormais, le réveil fait mal.

 

 

Merci Pierre pour ta réponse, que j'ai trouvé passionnante.

Il y en aurait, des choses à dire !

 

Quelques points me paraissent important à souligner...

Tu dis à propos des agences de notation que "elles ont toujours été payées par les emprunteurs qui en font une demande explicite". Pour moi, le problème vient du fait du changement de logique économique: on a plongé, et les agences de notation avec, dans une logique de pognon. Du coup, il me parait évident, vu de dehors, que certaines collusions coupables, voire des "prises d'otage" ont lieu! Par exemple, je pense qu'en coulisse on a beaucoup d'affaires qui se concluent à coups de "c'est moi qui finance, donc si tu ne mets pas du AAA, je m'en vais chez la concurrence". Et j'imagine très bien des banques (notamment) venir voir les agences de notation et acteurs comparables et leur dire "j'ai envie de racheter à bon compte les titres Bidule, et pour cela il faut que je racle les petits actionnaires: t'auras une part de ce gâteau-là, si tu déclenches une petite panique qui les fait revendre en dégradant ta note sur eux". J'ai toujours été étonné, depuis que je suis la bourse, de l'extrême réactivité des actionnaires à ces changements de notation, au mépris parfois de la situation réelle de la société ( ou de l'état! ) sur laquelle porte l'analyse...

En définitive, je n'ai aucune confiance en "l'indépendance" des agences, que j'estime téléguidées! Du coup, lorsque tu dis qu'elles contribuent à la transparence du système, ça me parait aussi théorique que ce qui m'avait été présenté comme un axiome du système, le fait qu'il repose sur l'impossibilité d'un actionnaire donné de suffire à lui seul pour influer sur le cours...

Le retour à la transparence passe à mon avis par la dissolution des agences: il faut les repenser complètement, et prendre le soin de déminer le terrain avant.

 

Tu as raison de dire qu'il est facile de stigmatiser la bulle financière. Mais tout ton raisonnement repose sur la convergence des intérêts des investisseurs et des industriels cotés! Cet intérêt commun est celui-ci: les sociétés veulent des sous pour pouvoir construire leur avenir et fonctionner, les investisseurs leur prêtent en espérant que la société fonctionnera assez bien pour leur rapporter. Mais il y a une brêche, et elle est de nature temporelle! L'intérêt de la société est de se faire prêter à long terme, celui des investisseurs est de revoir son argent le plus tôt possible. Et c'est là que le bât blesse! Désormais, les actionnaires raisonnent à très courte échéance, typiquement 3 mois. Pour attirer les investisseurs et ainsi conserver la possibilité d'emprunter, les société réajustent en conséquence leur stratégie économique! C'est à mon sens une des raisons majeures des plans sociaux: virer la moitié du personnel plombe la capacité de production d'une société, mais cela n'a des effets qu'au-delà du terme de réflexion des investisseurs. Du coup, ils applaudissent car les dépenses sont moindres ce qui cause un afflux d'argent immédiat, l'action monte, et ils revendent, satisfaits.

Je suis outré de ce qui se passe actuellement chez Carrefour, où les actionnaires majoritaires ont imposé une scission qui saucissonne la société contre ses intérêts, plombe à moyen et long terme ses perspectives financières, et va immanquablement conduire à de dramatiques coupes dans les effectifs dont les acteurs financiers se contrefoutent manifestement... Le but, pour ces actionnaires, était simplement de récupérer le plus de billes possible avant de se désengager...

 

Tu as encore raison quand tu dis que c'est la Grèce qui s'est foutue dedans toute seule. L'ennui, c'est que la spéculation a eu un effet levier sur les maladresses économiques grecques! Mais pour moi, le vrai problème vient de ce système de titrisation qui induit forcément de la spéculation. Indirectement, c'est donc cette titrisation qui a accentué les ennuis grecs. Et la question devient: " un système dont l'une de perversions possibles est telle mérite-t-il d'être conservé?"

Désolé, mais moi, lorsqu'un système menace de faire basculer le monde dans la misère, je m'interroge sur son bien-fondé d'une manière globale, pas seulement sur les abus qui l'ont fait basculer: j'intègre les abus, je les considère comme inhérents au système. Et si même moi, avec mes faibles connaissances économiques, je parviens à comprendre ce qui ne va pas, c'est que c'est vraiment gros, et du coup je me demande si le système n'a pas été créé par ceux qui en profitent exprès pour permettre ces abus...

Et en ce moment, il me semble que la cure d'austérité incroyable que subit le peuple grec sert avant tout à continuer de financer ces abus, et qu'aucun euro ne servira à redresser la Grèce. Je me demande si le fait de cesser toute aide ne permettrait pas, au contraire, de faire cesser les spéculations, donc de faire cesser l'effet de levier, permettant à la Grèce de se reprendre en mains dans la sérénité. C'est à ce moment-là seulement qu'une cure d'austérité a un sens.

Mais, j'en conviens: ce n'est que mon avis.

 

Et moi, de mon côté, j'espère un effondrement de l'immobilier en France, qui me permettrait de peut-être un jour repasser à la propriété... :be:

Posté

La vache !

 

La note des USA vient à peine de baisser qu'ils se mettent tous à se regarder de biais juste avant le dessert.

 

Peur du Krach...

L'or qui monte, le prix du pétrole devrait pas tarder à faire des bonds.

 

Le paiement à terme et la spéculation à la baisse qui va bien gripper deux trois rouages.

 

On dirait que c'est reparti pour un tour.

 

Bon ciel

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