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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Posté

Ce qui risque de prendre une claque ce sont les taux des prochaines emissions de T-bonds.

Pour pouvoir emprunter l'etat americain va devoir augmenté le rendement de ces fameux bon, ce qui risque d'endetter encore un peu plus..etc..etc..

Posté
Le pétrole baisse, par contre je sens que l'or va devenir très prisé...

Merci Papi d'y avoir pensé il y a plusieurs dizaines d'années :)

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Et voila le stratégie du choc qui se met en place sous nos yeux ! La crise qui justifierait la mise en place d'un gouvernement européen pour le plus grand plaisir des financiers .Les mêmes responsables du problème nous apportent la solution miracle ! Laisser courir et grossir la dette avec le coup de pousse des agences de notation et voila le bon prétexte pour imposer aux peuples ce qu'ils ne veulent pas .Jouer sur les peurs pour justifier de créer ce qui ne se ferait pas par la voix du référendum c'est trop facile . Une fois de plus le " délire " de vouloir fédérer les pays d’Europe se fait sans la volonté des peuples avec un bon prétexte .

Et de préciser que le président actuel de la commission serait alors le président de ce gouvernement européen. Merci on a plus besoin d'aller au bureau de vote alors ! C'est sur ça rassure avoir un gouvernement européen illégitime non élu par le peuple pour dicter sa politique aux peuple des pays d’Europe .....Ouf on à sauvé l'euro ....... et la démocratie......:?:va faloir sans passer:b:

Posté
C'est sur ça rassure avoir un gouvernement européen illégitime non élu par le peuple

 

Tehcniquement, HVR est nommé par nos élus. Quant à ses pouvoirs, ce serait assez équivalent à un poste de ministre (que chez nous on fait aussi nommer par un élu), les vrais décideurs restant les chefs d'Etats, donc des élus. ;)

Posté (modifié)

Certainement, mais comme le bas peuple ne le comprend pas, on est bien forcé de lier la légitimité à sa perception. Perception imparfaite, légitimité de même.

 

 

 

Quel est le sens de la question sur la localisation du coffre avec l'or du grand-père ? Simple humour ou sous-entendu d'illégitimité ?

Modifié par jarnicoton
Posté
Et voila le stratégie du choc qui se met en place sous nos yeux ! La crise qui justifierait la mise en place d'un gouvernement européen pour le plus grand plaisir des financiers .

 

C'est pas tant d'un "gouvernement européen" qu'a besoin l'europe mais plutôt d'une gouvernance économique commune où les dettes publiques ne sont plus gérées par les états mais par un super ministère de l'économie européen. Ce super ministère aurais alors l'autorité pour dire aux états dépassant un seuil de déficit qu'il n'y aura pas de rallonge sous forme d'emprunt et qu'il faudra donc revoir les budgets à la baisse. La rustine actuelle qui consiste à mutualiser l'accès au crédit ou pour la BCE de racheter de la dette n'est pas satisfaisante car elle est sans contrepartie ou mesures coercitives en cas de non contrôle des déficits public. Et l'on comprends alors mieux la position de l’Allemagne qui n'a pas envie d’investir dans de la dette grec, enfin à l'époque vu qu'il est acquit que cette dette a été annulée en partie ...

Posté (modifié)

Une fois de plus le " délire " de vouloir fédérer les pays d’Europe se fait sans la volonté des peuples avec un bon prétexte .

 

La "volonté des peuples" serait un beau concept s'il existait. Vu qu'en général, c'est surtout de répéter ce qu'on leur rabache.

 

E 1789, la volonté du peuple, c'était de vivre sa vie. Si 1% de la population avait entendu parler de démocratie, de république et de Voltaire/Rousseau/Montesquieu, c'est bien le bout du monde.

 

En 1914, la volonté des peuples, c'était d'aller en découdre la fleur au fusil contre ces salauds d'en face.

 

En 1917, les gens qui ont pris le pouvoir en Russie l'ont fait au nom de la théorisation du pouvoir des masses justement. Ils étaient ultra-minoritaires et je ne crois pas non plus que le peuple russe ait lu auparavant Marx, Egel, Proudhon et Fourier et désiré construire le communisme. Ni après d'ailleurs hors répétition de la propagande.

 

Dans les années 30 et 40 en Europe et dans pas mal d'endroits, la volonté du peuple a été de mettre au pouvoir des régimes autoritaires et de laisser faire qques exterminations tranquillement en regardant ailleurs.

 

D'un autre coté, les mêmes peuples n'ont pas vraiment eu de problèmes moraux avec la colonisation ou le commerce triangulaires pendant plusieurs siècles.

 

Et j'ai le souvenir que les derniers référendums européens en France au moins ont été à propos de tout sauf de l'Europe : ca s'est transformé en concours de popularité des dirigeants dans les mois qui précédaient, absolument en vision sur la construction d'une entité supranationale qui se fait à l'échelle d'un continent et de dizaines d'années.

Modifié par pascal_meheut
Posté

Fédérer ne veut pas nécessairement dire diriger au sens large. Aux USA, les états sont tous indépendants, ils élisent leur propre "président" (le gouverneur) ils votent leurs propres régulations et lois, il gèrent aussi leur propre développement économique sans intervention extérieure.

Posté

 

E 1789, la volonté du peuple, c'était de vivre sa vie. Si 1% de la population avait entendu parler de démocratie, de république et de Voltaire/Rousseau/Montesquieu, c'est bien le bout du monde.

 

En 1914, la volonté des peuples, c'était d'aller en découdre la fleur au fusil contre ces salauds d'en face.

 

En 1917, les gens qui ont pris le pouvoir en Russie l'ont fait au nom de la théorisation du pouvoir des masses justement. Ils étaient ultra-minoritaires et je ne crois pas non plus que le peuple russe ait lu auparavant Marx, Egel, Proudhon et Fourier et désiré construire le communisme. Ni après d'ailleurs hors répétition de la propagande.

 

Dans les années 30 et 40 en Europe et dans pas mal d'endroits, la volonté du peuple a été de mettre au pouvoir des régimes autoritaires et de laisser faire qques exterminations tranquillement en regardant ailleurs.

 

D'un autre coté, les mêmes peuples n'ont pas vraiment eu de problèmes moraux avec la colonisation ou le commerce triangulaires pendant plusieurs siècles.

 

.

Justement dans ces exemples ceux sont des minorités qui ont orienté les choix des peuples comme aujourd'hui .Et je suis tout à fait d'accord avec toi la volonté du peuple suis la volonté de " l'élite" .Et le résultat reste à peu près le même dans l'histoire si on reprends tes exemples .

Je ne comprends pas , ils nous ont promis monts et merveilles et les choses ne font qu'empirer .Plus on se rapproche de l'état supra national et plus ça sent le roussie ...

Je me demande s'ils ne sont pas trop pressé et si ce n'est pas ça le problème.

La volonté du peuple on ne la voit pas parce qu'on ne lui demande pas son avis .

On lui impose et la propagande oriente son jugement comme dans les années 40 ou autres......

 

Alors oui la volonté du peuple est guidé par certain et l'histoire le montre !

Posté

Je ne comprends pas , ils nous ont promis monts et merveilles et les choses ne font qu'empirer .Plus on se rapproche de l'état supra national et plus ça sent le roussie ...

Je me demande s'ils ne sont pas trop pressé et si ce n'est pas ça le problème.

La volonté du peuple on ne la voit pas parce qu'on ne lui demande pas son avis .

 

Se rapprocher de l'état supranational?

 

La mission première de l'Etat est de contrecarrer la "loi du plus fort" pour préserver les droits des plus faibles et pourvoir au bien commun.

Or, ce qui se passe en ce moment est la suite logique des traîtés de Maastricht, Nice et compagnie: une éviction des Etats (dont la tête est élue par les peuples) au profit d'entités supra-nationales non étatiques( et sans contrôle démocratique). Sous un couvert humaniste qui a ému les peuples mais n'avait rien à voir avec les visées réelles... En clair: ils nous enfument depuis 20 ans, et nombreux sont ceux qui ne l'ont pas vu venir. On nous a posé la question "souhaitez-vous un transfert du pouvoir vers les banques et la Finance" en nous la vendant sous les termes "Etes-vous prêts à unifier l'Europe sous une même bannière?"...

 

Vu de ces entités supra-nationales, la situation est mirifique, le triomphe est presque total: les Etats, sans aucune distinction de couleur politique, affaiblis financièrement par la revente de leur patrimoine, qui les prive de revenus autres que les impôts, minés par la collusion de leurs élites avec ces entités supra-nationales qui convoitent le pouvoir par dessus eux, se voient contraints de "trouver de l'argent frais"... en poursuivant leur affaiblissement!

Le mouvement des "Indignés" est le début d'une prise de conscience de l'entourloupe. Il n'est pas certain que ces rassemblements demeurent longtemps pacifiques, et je pense que nous allons vers des émeutes sociales généralisées.

 

 

Dans le souci de ne pas tomber hors charte, je ne développerai pas ici les conclusions dont j'estime qu'elles doivent être tirées de cette situation. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir un avis assez tranché...

Posté (modifié)
Or, ce qui se passe en ce moment est la suite logique des traîtés de Maastricht, Nice et compagnie: une éviction des Etats

 

Ce qui est en cours et ce vers quoi on se dirige est une fédération type USA (le refus des eurobonds l'a encore prouvé): l'Europe n'est pas dirigée par un gouvernement, mais par l'ensemble des Etats. Ceux-ci mènent complètement la danse.

 

Les instances communautaires, y-compris les élues directes (PE) n'ont relativement jamais été aussi faibles qu'aujourd'hui. Et c'est un mouvement qui est en cours depuis plusieurs années déjà, qui n'a pas attendu la crise; encouragé par la France, et maintenant surtout par l'Allemagne.

 

Les banques, elles, obéissent et n'ont pas le choix, même quand on leur demande "gentiment" de racheter de la dette dont elles ne veulent pas. :p

Modifié par Créateur de bugs
Posté
Ce qui est en cours et ce vers quoi on se dirige est une fédération type USA (le refus des eurobonds l'a encore prouvé): l'Europe n'est pas dirigée par un gouvernement, mais par l'ensemble des Etats. Ceux-ci mènent complètement la danse.

 

Les instances communautaires, y-compris les élues directes (PE) n'ont relativement jamais été aussi faibles qu'aujourd'hui. Et c'est un mouvement qui est en cours depuis plusieurs années déjà, qui n'a pas attendu la crise; encouragé par la France, et maintenant surtout par l'Allemagne.

 

Les banques, elles, obéissent et n'ont pas le choix, même quand on leur demande "gentiment" de racheter de la dette dont elles ne veulent pas. :p

 

Ben là, tu vois, nous ne sommes pas du tout d'accord...

Tu as l'air de considérer que les Etats ont repris la main, et que le problème est ( au moins partiellement ) là.

Moi, je considère plutôt que les Etats gesticulent, parce qu'en terme d'image et pour "rassurer les marchés", c'est ce qu'on leur demande. Et les marchés ne seront pleinement rassurés que lorsque les Etats auront disparu à la fois du pouvoir économique et du pouvoir décisionnel, en leur donnant pour mission d'endormir les peuples. Le seul pouvoir que les Etats détiennent encore par rapport aux entités supra-nationales, depuis les traîtés que j'ai cité, est le renoncement...

Et la maldonne est là: en "dégraissant les mamouths" ( là, on a fini les os, on attaque la moëlle! ), on annonce haut et fort s'attaquer aux dépenses, alors que le processus s'attaque aussi en réalité aux possibilités de recettes, dans un mécanisme de privatisations qui laissent aux états leurs charges tout en plombant leurs recettes, récupérées pour leur grand bonheur par les entités supra-nationales.

Pour enrayer la crise de la dette, je ne vois de solution qu'à travers 3 axes majeurs:

1. Plus de protectionnisme économique vis-à-vis des pays à bas coûts de production, car leur compétitivité se base sur des conditions sociales inacceptables. Si ça ne plait pas à la Chine, on traîtera avec les Etats-Unis, l'Amérique du Sud et l'Afrique...

2. Une fois les entrées réglées, dévaluer de l'euro, de façon à exporter moins difficilement vers les zones du monde qui auront intégré nos conditions (qui dans un premier temps au moins seront plutôt des zones "développées", fatalement). Le dévaluation aura en plus l'avantage d'abaisser, même si c'est artificiel, le niveau relatif de la dette.

3. Faire un bras d'honneur aux financiers en renationalisant, y compris s'il le faut au moyen de réquisitions, pour rendre aux Etats les moyens d'honorer leurs dettes, de maintenir les mécanismes sociaux qu'il faut parvenir à imposer au reste du monde, et de remplir leurs prérogatives essentielles telles que l'aménagement du territoire.

 

Une mondialisation n'est envisageable que si un SMIC mondial est instauré. Or, on en est vraiment très très loin. Mais c'est la seule façon de commencer à instaurer une concurrence loyale. A supposer qu'un marché de taille mondiale soit une solution saine: un Etat doit pouvoir garder la main face aux entreprises, quelle que soit leur taille, pour une raison simple: l'une des raisons d'être de l'Etat est de promouvoir et d'organiser la défense des plus faibles, d'assurer le respect des droits de chacun, y compris ceux des générations suivantes. L'une des conséquences prévisibles de l'affaiblissement des Etats, et ce mouvement a déjà commencé, est la réapparition de l'esclavage à grande échelle. Une autre est la gestion des ressources mondiales pour une mise en adéquation de la demande avec ces ressources, et vous savez aussi bien que moi que là aussi le mouvement de destruction est largement commencé...

Le moyen de contrôler les pouvoirs supra-nationaux, c'est les Etats. Le moyen de contrôler les Etats, c'est la démocratie. Si les Etats n'ont plus le pouvoir, la démocratie ( c'est-à-dire la faculté reconnue et inaliénable des peuples à décider de l'identité des dépositaires du pouvoir ) n'a plus de raison d'être: elle consisterait à faire élire par des manutentionnaires ses chefs de rayons tandis que le PDG continue à faire ce qu'il veut, sans contrôle.

 

L'enjeu est de taille: avec l'invention de la démocratie, les dictateurs se sont retrouvés privés des moyens politiques de l'hégémonie mondiale ou quasi-mondiale, et les empires ont reculé. Le transfert du pouvoir vers des entités qui ne sont pas directement politiques/étatiques donne aux volontés d'hégémonie l'occasion de contourner la démocratie pour obtenir le pouvoir. Nous sommes à un tournant comparable à ce qui s'est passé autour de 1789 (de l'instauration de la démocratie en Angleterre à l'abolition de l'esclavage).

Posté

2. Une fois les entrées réglées, dévaluer de l'euro, de façon à exporter moins difficilement vers les zones du monde qui auront intégré nos conditions (qui dans un premier temps au moins seront plutôt des zones "développées", fatalement). Le dévaluation aura en plus l'avantage d'abaisser, même si c'est artificiel, le niveau relatif de la dette.

 

dévaluer l'euro ?

mais un euro fort face à un dollar plus faible est bon pour importer le pétrole

et la plupart des exportations de l'Europe se fait intra-communauté européenne...

 

quant à ignorer la Chine... ouais :p

Posté

1. Plus de protectionnisme économique vis-à-vis des pays à bas coûts de production, car leur compétitivité se base sur des conditions sociales inacceptables. Si ça ne plait pas à la Chine, on traîtera avec les Etats-Unis, l'Amérique du Sud et l'Afrique...

2. Une fois les entrées réglées, dévaluer de l'euro, de façon à exporter moins difficilement vers les zones du monde qui auront intégré nos conditions (qui dans un premier temps au moins seront plutôt des zones "développées", fatalement). Le dévaluation aura en plus l'avantage d'abaisser, même si c'est artificiel, le niveau relatif de la dette.

3. Faire un bras d'honneur aux financiers en renationalisant, y compris s'il le faut au moyen de réquisitions, pour rendre aux Etats les moyens d'honorer leurs dettes, de maintenir les mécanismes sociaux qu'il faut parvenir à imposer au reste du monde, et de remplir leurs prérogatives essentielles telles que l'aménagement du territoire.

 

Une mondialisation n'est envisageable que si un SMIC mondial est instauré. Or, on en est vraiment très très loin.

 

Bonjour,

 

Je ne suis pas économiste mais je ne suis absolument pas d'accord.

 

Le protectionisme à outrance empêcherait l'accès à pas mal de bien de consommation à une bonne partie de la population en entraînant plus de marché noir et une économie parallèle.

Ce serait également très mauvais moralement en pointant du doigt des responsables qui ne font après tout que mettre au point des méthodes pour produire moins cher (tu refuses d'acheter tout ce qui vient de Chine ?).

La Chine par exemple voit ses salaires augmenter et l'écologie arriver doucement sur le devant de la scène justement grâce à l'augmentation du PIB apportée par l'exportation, ça va dans le sens d'un SMIC mondial.

Autre effet de bord plutôt gênant: les grands marchés.

Quant tu as une grande entreprise d'un pays qui va construire des ponts, des stades, ou installer un réseau ferré ailleurs il y'a plus de politique que de lois du marché dedans.

Tu bloques les importations et tu te retrouves avec un pays qui refuse de bosser avec tes champions... pas très malin.

Bref, que ce soit par intérêt ou moralement le protectionnisme n'est vraiment pas souhaitable.

 

La fameuse dévaluation de tous ces oiseaux de mauvaise augure.

Ca c'est plus un effet de mode qu'autre chose.

Quant j'étais gamin c'était l'inflation qui posait problèlme et tout était fait pour y remédier. Ensuite sont venues les vaches grasses et là quant ça va mal on entend régulièrement pointer du doigt la monnaie.

 

Réquisitionner :D

Expliques moi quelle grande société acceptera de faire des investissements à long terme qui eux rapportent le plus autant en revenus qu'en création d'emploi s'ils n'ont pas de visibilité à 10 ans sur les bénéfices ?

Du jour au lendemain ils risquent de se faire voler le fruit de leur labeur par l'état et tu crois vraiment que ça rende un pays sexy ?

 

ce qui aide déjà:

 

L'augmentation du prix du baril.

le transport est appelé à devenir de plus en plus préoccupant.

 

Une meilleur gestion de la qualité.

Pas mal d'entreprises sont revenues sur le OffShore et l'externalisation simplement parce que le taux de pertes est quelquefois phénoménal.

Cette meilleure gestion de la qualité vient surtout des moyens de communication qui ont vraiment évolué.

Tiens, sur ce site, qui achèterait du Seben ?

Il y'a quelques années Seben n'aurait eu qu'à polluer les journaux spécialisés pas très regardants et hop, la réputation est faite.

Actuellement avec internet, les forums, les avis consommateurs, la qualité coute bien plus cher qu'il y'a quinze ans.

 

Une meilleure protection des consommateurs force les industriels à fournir de la qualité s'ils ne veulent pas voir leur chiffre s'écrouler.

La qualité vient évidement plus de personnel qualifié que de personnel hautement remplaçable et ça fait monter le niveau des rémunérations.

 

Investir sur l'éducation et la création d'entreprise.

Même si ça entraîne plus de dépenses à court terme c'est le bon calcul à long terme.

A condition évidement de pousser un peu vers ce qui sert. On ne peut tout de même pas mettre sur un plan d'égalité une Fac de lettres et une école d'ingés si on table sur l'avenir.

 

Puisqu'on est sur un site astro, prenons des exemples:

 

Skywatcher, Orion et Celestron: Araignée à bas cout bien foutue

Mutualisation des ressources sur les porte oculaires, tubes, montures... toute la méca de la jupe d'un oculaire au goto.

 

Maintenant compares ça à du Seben ou Mizar.

Tu trouverais normal de favoriser ces deux boulets juste parce que les trois autres viennent de Chine ou y soutraitent allègrement ?

 

Quant tu voies un micro-focuser kepler avec une tige et trois billes... y'a pas que la main d'oeuvre qui fasse réduire les couts: c'est bien foutu.

Quant tu voies les araignées à 4 branches d'un scope moderne et le secondaire collé, c'est moins cher que les trois branches avec filetages et un secondaire avec une bride. Même à main d'oeuvre égale ça coute moins cher à fabriquer et côté utilisateur tu te retrouves avec un meilleur système.

 

Bon ciel

Posté

Au fait, le protectionnisme peut aller dans plusieurs sens.

 

Tu trouverais normal que les produits made in France prennent 75% en passant les frontières des autres ?

 

lancer le protectionnisme pour ses frontières c'est donner le droit aux autres de le lancer sur les leurs.

 

On a déjà un protectionnisme, on appelle ça les droits de douane auxquels la plupart des astrams qui achètent aux USA ou hors union européenne espèrent échapper.

Demande à un gars qui s'est fait pincer combien ça coute.

 

Tu voudrais quoi ? 100% de droits de douane ?

Là tu te retrouves avec des mafieux armés pour passer des chaussettes de contrebande tellement ça rapporte :D

 

Bon ciel

Posté (modifié)

Je suis ravi d'apprendre que les vaches grasses sont arrivées avec la fin de l'inflation. La fin de l'inflation a plutôt marché avec la fin de l'indexation des salaires. Enfin, je dis ça en me référant à une époque où je claquais tout mon salaire.

Modifié par jarnicoton
Posté

Le protectionisme à outrance empêcherait l'accès à pas mal de bien de consommation à une bonne partie de la population en entraînant plus de marché noir et une économie parallèle.

Ce serait également très mauvais moralement en pointant du doigt des responsables qui ne font après tout que mettre au point des méthodes pour produire moins cher (tu refuses d'acheter tout ce qui vient de Chine ?).

La Chine par exemple voit ses salaires augmenter et l'écologie arriver doucement sur le devant de la scène justement grâce à l'augmentation du PIB apportée par l'exportation, ça va dans le sens d'un SMIC mondial.

Autre effet de bord plutôt gênant: les grands marchés.

Quant tu as une grande entreprise d'un pays qui va construire des ponts, des stades, ou installer un réseau ferré ailleurs il y'a plus de politique que de lois du marché dedans.

Tu bloques les importations et tu te retrouves avec un pays qui refuse de bosser avec tes champions... pas très malin.

Bref, que ce soit par intérêt ou moralement le protectionnisme n'est vraiment pas souhaitable.

 

Tu parles de protectionnisme à outrance, et ce n'était pas mon cas! J'ai dit "protectionnisme", pas "autarcie". Ce que tu décris, ce sont les conséquences d'une autarcie, pas celles du protectionnisme. Je ne suis pas économiste non plus: laissons à des économistes "humanistes" le soin de placer le curseur, dont on ressent chez nous clairement le placement "trop bas"...

Cela empêcherait la consommation? Je conteste à la fois cette certitude ( la différence, c'est que ce serait produit plus près de chez nous, et ne se retrouverait pas forcément plus cher sur les étals), et l'axiome de départ très consumériste de ton raisonnement qui consiste à s'inquiéter de la consommation des gens. J'estime que nous pouvons produire chez nous (eu Europe où proximité) tout ce dont nous avons besoin ou presque. Il reste le cas du pétrole, que tu ériges à raison en objection à ce que je raconte.

Ce protectionnisme aurait à mon avis pour conséquence d'obliger les pays "gênés" à revoir leur politique sociale, sous peine de ne pas trouver de débouchés, et l'attention qu'ils portent à la qualité.

 

Je ne partage pas du tout ton appréciation optimiste de la situation:

_ Les salaires dans le tiers-monde ne bougent pas. C'est précisément pour cela qu'ont lieu les délocalisations! Les droits sociaux, par exemple le droit de se syndiquer, sont bafoués quotidiennement. Prochaine étape de la mondialisation: contester le droit à un salaire? Ce sont cela, les "méthodes pour produire mon cher". Et moralement, je refuse de cautionner cela.

_ L'augmentation du PIB chinois ne profite pas à ceux qui produisent pour inonder nos marchés, qui restent tout aussi pauvres, mais à leurs dirigeants

qui profitent de l'argent ainsi engrangé pour racheter nos dettes: nous sommes en train de nous créer des obligations extrêmement dangereuses envers eux!

_ Oui, la Chine accumule de l'argent. Mais c'est d'une façon économiquement déloyale, reposant sur deux piliers. Le premier, c'est l'avidité de nos financiers, qui baissent constamment la culotte de peur de ne jamais accéder à ce marché. Le second, c'est qu'il n'y a pas d'accès à ce marché: le protctionnisme que la Chine pratique va au moins aussi loin que celui que je préconise!

_ Au niveau environnemental, produire en Chine ce qu'on pourrait produire en Bourgogne ou dans les Landes est une catastrophe. La prise de conscience que tu évoques n'arrive, à mon sens, que chez le quidam occidental moyen, elle ne touche pas les dirigeants, est à des années-lumière des préoccupations des pauvres gens qui produisent pour nous, et encore plus loin de celles de ceux qui les fouettent.

 

La fameuse dévaluation de tous ces oiseaux de mauvaise augure.

Ca c'est plus un effet de mode qu'autre chose.

Quant j'étais gamin c'était l'inflation qui posait problèlme et tout était fait pour y remédier. Ensuite sont venues les vaches grasses et là quant ça va mal on entend régulièrement pointer du doigt la monnaie..

 

Soyons clair: l'Euro a été conçu par les financiers pour les financiers, et son but était de réduire le plus possible le pouvoir des Etats sur leur monnaie: avant, seuls les états décidaient en matière monétaire; les traîtés ont mis fin à ce monopole en octroyant ce pouvoir aux banques (donc aux financiers), qui en profitent pour se gaver, et s'assoient à la fois sur les intérêts divergeants des Etats et sur la mise à leur sommet d'individus à leur solde pour que si quelque chose bouge, ce soit dans le mauvais sens!

Le fait que je ne sois pas économiste, ce qui me permettrait en particulier de quantifier les effets d'une dévaluation, ne m'empêche pas de subodorer qu'une partie de la solution se trouve là.

Et si tu as envie de me dire que "si tu ne t'y connais pas assez, inutile de vouloir proposer des solutions", j'objecterai que ce raisonnement serait un blanc-seing à des "connaisseurs" qui, faute de pouvoir être objectivement reconnus comme tels, auraient comme caractéristiques premières d'être autoproclamés, avec les risques que cela comporte... A vrai dire, on est en plein dedans.

 

Réquisitionner :D

Expliques moi quelle grande société acceptera de faire des investissements à long terme qui eux rapportent le plus autant en revenus qu'en création d'emploi s'ils n'ont pas de visibilité à 10 ans sur les bénéfices ?

Du jour au lendemain ils risquent de se faire voler le fruit de leur labeur par l'état et tu crois vraiment que ça rende un pays sexy ?.

 

Créations d'emplois?

La situation actuelle est la suivante, au sujet des grands groupes.

Les spéculateurs ont typiquement un horizon d'investissement à 3 mois, et ils confient leur argent à un grand groupe dans le but d'amasser dans ces fameux trois mois. Comment beurrer les épinards (pardon: le caviar) de ces "investisseurs", comment les garder dans le giron?

A la base, les bourses ont été créées pour permettre aux entreprises de trouver chez des "associés" ( les actionnaires) de l'argent leur permettant d'investir. Mais si les gens ne cèdent leur argent qu'à 3 mois d'échéance, aucun investissment long terme ne les intéresse! Une vague de licenciements massifs plombe la capacité de production, mais les effets financiers de cette perte de capacité à produire ne sont visibles qu'au delà des fameux trois mois, alors que la cessation du paiement des salaires est immédiate: le cours flambe en bourse. Satisfaits, les spéculateurs s'en vont, remplacés par d'autres dont l'avidité conduira au plan suivant.

Et les entreprises, du coup, font des efforts désespérés et ravageurs sur le moral des troupes pour garder une capacité de production raisonnable. Ne va pas chercher ailleurs les raisons pour lesquelles la France est la plus grande consommatrice au monde de psychotropes...

L'Etat a été traîté de la même façon, puisque ce sont les financiers privés qui le dirigent désormais. Les privatisations massives ont été une erreur capitale à maints égards. Avant, l'Etat produisait par ses propres moyens. Des fonctionnaires, adossés à aucun actionnaire, faisaient le boulot, et l'Etat payait des fonctionnaires. Aujourd'hui, le boulot, il faut toujours le faire, et il faut toujours dépenser de l'argent pour cela. Mais le service qui le faisait avant n'existe plus, et donc l'Etat fait appel à des sociétés privées: l'Etat, en définitive, ne paye pas que le salarié qui s'occupera du dossier ( et qui ne le fait pas forcément mieux que s'il avait été fonctionnaire, soit dit au passage...), mais aussi les dirigeants de la société et ses actionnaires! La facture flambe: ce n'est pas la paye des fonctionnaires qui ruine l'Etat actuellement, mais en bonne partie ces privatisations.

Non seulement ces privatisations alourdissent les dépenses de l'Etat, mais elles minent ses recettes: avant, il y avait des services assurés par l'Etat, et ils étaient parfois excédentaires. Une fois transmis au privé, l'excédent ne tomabit pas dans l'escarcelle de l'état! Et quand ces services n'étaient pas rentables, "on" a coupé la structure en deux: une partie financièrement assainie transmise au privé, et une struture d'Etat chargée de payer les dettes, sans les ressources correspondantes!

L'Etat est désormais ruiné. L'obsession actuelle consiste à "diminuer les dépenses", mais les mesures phare dont il nous est asséné qu'elles relèvent de cet objectif sont celles qui ont durablement plombé les finances! Impossible de diminuer encore les dépenses ( les fonctionnaires n'ont désormais plus de PQ aux toilettes et rament pour trouver de l'encre pour les imprimantes) : il faut augmenter les recettes. Problème: le réservoir final d'argent (les gens) est épuisé, et l'Etat ne peut plus alourdir les impôts facilement. Outre la taxation de ceux qui se sont gavés sur son dos, il n'a qu'une solution: les entreprises. Cyniquement, il pourrait être actionnaire principal mais non majoritaire dans des entreprises qui marchent bien. Il doit "racheter" des parts intéressantes. D'où l'idée de réquisitionner.

 

 

Investir sur l'éducation et la création d'entreprise.

Même si ça entraîne plus de dépenses à court terme c'est le bon calcul à long terme.

A condition évidement de pousser un peu vers ce qui sert. On ne peut tout de même pas mettre sur un plan d'égalité une Fac de lettres et une école d'ingés si on table sur l'avenir.

Oui.

Une objection toutefois: "pousser vers ce qui sert", c'est dangereux. Ce qui ne sert pas aujourd'hui servira peut-être demain.

 

Puisqu'on est sur un site astro, prenons des exemples:

Skywatcher, Orion et Celestron: Araignée à bas cout bien foutue

Mutualisation des ressources sur les porte oculaires, tubes, montures... toute la méca de la jupe d'un oculaire au goto.

Maintenant compares ça à du Seben ou Mizar.

Tu trouverais normal de favoriser ces deux boulets juste parce que les trois autres viennent de Chine ou y soutraitent allègrement ?

Tu trouves juste que les travailleurs compétents européens soient au chômage sous le sobriquet de "pas rentables", pendant que la Chine inonde le marché grâce à des prix de production allégés par des salaires scandaleux qui ne permettront pas aux salariés d'acheter ce qu'ils produisent?

Tu doutes, une fois cette concurrence déloyale stoppée, de la capacité des 5 marques citées à trouver moyen de reconquérir ce marché par de bons produits?

Et encore... en astro, l'industriel chinois est correct niveau qualité. dans d'autres domaines, ils font clairement de la merde!

 

 

En tous cas, merci Leimury de ce dialogue, que j'estime de qualité.

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