Nuit noire, nuit blanche

[Vakoran]

Date : Mardi 30 août, de 22h50 à 6h00

Site : Signal de Lure

Matériel : Dobson 254/1200, Panoptic 24, Pentax XW 14 et Nagler 7, Powermate x2,5, filtres UHC et OIII.

Conditions : Ciel bien noir (Voie Lactée magnifique) et turbulence faible.

Température : autour de 9°C. Léger vent en fin de nuit.

 

Après l'aventure en demi-teinte contée ici, j'ai décidé de me donner les moyens de profiter malgré tout de ces quelques jours sans lune. Les sites météo annoncent du beau et du stable, mais il faut se hâter : en fin de semaine, les nuages devraient revenir.

 

De plus, j'ai dans l'idée d'aller voir Mercure, que je n'ai encore jamais saluée, en profitant de son élongation proche du maximum. Mais il faut se lever tôt pour en profiter. Ou alors... ne pas se coucher !

 

Et histoire de faire les choses à fond, je décide de tenter un nouveau site parfois évoqué sur ce beau forum : la montagne de Lure, qui du haut de ses "pfouh, là là et quelques" mètres, offre une vue splendide sur le ciel, et accessoirement sur l'horizon à 360°.

 

Hier soir, après le boulot, j'avale donc un rapide repas, prépare mes affaires, et roule jusqu'à ma destination. 1h30 de route (déjà) nocturne plus tard, me voilà au sommet, proche d'une antenne géante qui a le mauvais goût de me cacher un peu l'horizon nord et de faire un boucan du diable. C'est la première fois que j'observe en compagnie d'un lave-linge en marche...

 

Mais peu me chaut ce désagrément, car là-haut, on joue à qui captera le premier le regard avide de l'astram : le Triangle d'été tente d'attirer l'attention, mais un Sagittaire pas si bas que ça réplique qu'il faut le voir en priorité avant son coucher. C'est toutefois la Voie Lactée en personne qui met tout le monde d'accord : je crois que je ne l'ai jamais vue comme ça. L'impression que je pourrais détailler en étoiles individuelles ses atours les plus délicats, parsemés avec soin au milieu de zones plus sombres et secrètes.

 

En trois mots comme en cent : ça claque grave.

 

Une fois le matos déballé et le scope prêt, je décide de commencer par cette fichue Trifide (oui, je sais qu'on ne s'adresse pas ainsi à une jolie dame, mais elle m'a trop souvent joué l'air de "Viens voir comme je suis belle... Oh, non pas ce soir, je suis basse sur l'horizon et en pleine zone de PL !"). Première surprise de la soirée, et non des moindres : je perçois de la couleur sur M20. J'ai l'impression que mon cerveau me joue des tours, mais non, clairement, il y a du bleu et du rouge, très légers certes, comme si l'on avait à peine passé un crayon de couleur sur une surface grise, mais c'est réel ! A part ça, la belle ne me laisse voir que trois de ses branches, mais j'ai l'habitude.

 

Vu que ça commence fort, je me dis qu'il est temps d'attaquer les cibles qui me résistent depuis longtemps. Vues d'ici, les constellations semblent toutes plus hautes, et donc plus distinctes... C'est ainsi que je n'ai aucun mal à trouver enfin Vesta, l'astéroïde qui m'échappait depuis quelques sorties. Bon, faut dire aussi qu'il est quasiment collé à Psi Cap maintenant, ça aide ! Le caillou ne présente pas grand intérêt : même à fort grossissement, il n'est pas très distinct des étoiles qui l'entourent. Mais ça fait toujours un trophée de plus au tableau de chasse.

 

Sur ma lancée, je traque Neptune et trouve assez facilement cette étoile double vagabonde. Oui parce que Neptune, en fait, c'est pas réellement une planète, on m'a menti sur la marchandise : à l'oculaire, je confirme, c'est juste une étoile double, et encore, le compagnon, je le distingue à peine. Ce serait une véritable arnaque si sa couleur n'était pas aussi séduisante.

 

Je profite d'être dans les parages pour découvrir NGC 7293, l'Hélice. Un objet qui m'a surpris par sa taille et par sa capacité à revêtir plusieurs visages selon la présence de l'OIII à l'oculaire : sans, elle affiche une étoile centrale et quelques étoiles faibles, apparemment au premier plan de sa surface. Avec, elle me laissera admirer ses formes : un contour épais et lumineux, entourant une masse sombre un peu ovale. Comme toujours, le Pentax qui donne un grossissement de 86x est l'arme absolue pour détailler ce type d'objet un peu faible.

 

Me sentant en forme, je décide de me venger de mon échec de la dernière fois, et de mettre enfin la main (enfin, l'oeil) sur NGC 7635, la nébuleuse de la Bulle. L'OIII fait des merveilles et je la repère facilement en prenant M52 comme point de départ. Je la vois plus comme une goutte d'eau que comme une bulle, mais comme je reste dans le thème de l'eau, on ne saura me le reprocher.

 

Bon, c'est bien gentil tout ça, mais j'ai envie de spectacle, de rêve, d'évasion... Les tachouilles, c'est pas mal, mais je veux du sérieux maintenant. Quitte à ce que ce soit du déjà vu. Tiens, ça tombe bien, le Cygne est quasiment au zénith... Gniark gniark. Je tombe à filtre OIII raccourci sur les Dentelles qui, surprises, n'ont pas le temps de me cacher leurs charmes. Et quels charmes... Sous ce ciel d'exception, elles sont à tomber à la renverse. Je crois que je n'ai jamais rien vu de plus beau : la Petite Dentelle est brillante et ses filaments se séparent nettement. Le Triangle de Pickering est bien visible, et la Grande Dentelle est une avenue tracée dans le ciel, extraordinairement détaillée. Vraiment, ce rémanent est un poème à savourer sans modération.

 

Je me sens inspiré. J'ai envie qu'il reste de cet instant une trace, pour que les générations à venir sachent. Pour que ce grillon qui m'observe benoîtement depuis le dessus de mon scope (mais quand est-il arrivé là, lui ?) puisse dire un jour à ses enfants : "j'y étais."

 

Je me saisis donc de ma planche à dessin, de mes crayons, de mon gabarit, et en avant l'artiste !

 

...

 

...

 

Sauf que...

 

Sauf que je constate amèrement que c'est pas facile de dessiner correctement lorsque :

- On ne dispose que d'un tabouret à demi cassé, alors que le sol est légèrement en pente et qu'on doit se tenir sur la pointe des fesses pour atteindre l'oculaire.

- On ne sait pas "dé-tailler" un crayon pour qu'il trace des trais moins fins.

- On n'a pas d'éclairage doux et direct sur la planche à dessin, ce qui fait qu'on s'éclaire à la frontale et qu'au moment de revenir à l'oculaire, on ne voit plus rien.

- On a des gants mal foutus (et vieux) car on est frileux des mains, et que ceux-ci laissent de grosses traînées noires sur la page lorsqu'on les passe pour enlever une chiure de gomme.

 

Je m'acharne néanmoins, et commets une chose qui ressemble bien peu au spectacle offert à l'oculaire. Plus tard, lorsque je chercherai à numériser cette "œuvre", le scanner décidera, horrifié, de ne pas fonctionner, ce qui me confortera dans la décision de placer le croquis en lieu sûr (et en plusieurs morceaux) afin que personne ne puisse le retrouver (ce qui mettrait en péril l'avenir des générations futures). Finalement, c'est mieux ainsi. Il est des choses qu'il vaut mieux garder enfouies...

 

J'ai besoin de réconfort... Il me faut du facile, du beau, de l'immédiat. Je le trouve auprès des sœurs Pléïades , qui ne sont pas les dernières pour distraire un homme de ses soucis, surtout s'il est astram. Par curiosité, j'ai tenté d'aller les voir avec les filtres, mais ça ne leur a pas plu tant que ça. Ce sont des filles de la campagne, les Pléïades, elles préfèrent les gars "nature". Au naturel donc, elles sont toujours pleines de charme et de conversation, même si elles ont peu trop tendance à comparer leurs atours lumineux, diffus et bleus. Mais les regarder faire me détend bien.

 

Pour rester dans le facile, je décide de rendre visite à Uranus. Dans ma préparation de la soirée, j'ai savamment noté qu'elle se trouvait "à peu près au milieu du triangle iota Cet, Omega et Delta Psc, après débrouille-toi lol mdr" (oui, j'aime parler familièrement à moi-même). Bon ben c'est par là, on va bien voir... Ah ben c'est facile y'a qu'un truc qui brille par-là, et en plus c'est bleu-vert. Benco (comme dirait un Poulain de ma connaissance) : Uranus est bien là, mais si grossir me permettra d'apprécier son disque, aucun autre détail ne viendra emballer ma pupille (qui pourtant s'est mise sur son trente-et-un ce soir, on appelle ça une pupille de sortie ).

 

Je tape donc dans du lourd. Du très lourd, même : Jupiter herself. Jupiter sera un peu mon fil rouge de cette nuit, celle dans les bras de laquelle je viendrai pleurer lorsque :

- il fait froid

- il fait faim

- je trouve pas ce p***** de NGC

- etc.

Et il faut avouer qu'elle a l'instinct maternel, la géante. Entre sa Grande Tache Rouge, qu'elle me montre pour la première fois (bien que je la voie beige-orangée pour ma part, mais je ne chipote pas : aucun bébé ne se plaint de la couleur de l'aréole qui le nourrit), les volutes dans ses nuages, le ballet de ses satellites et son occultation d'Europe (bon, ça je l'ai raté, mais on ne peut pas tout avoir), elle saura me réconforter à chaque petit tracas nocturne (non, pas ceux auxquels vous pensez, j'ai passé l'âge).

 

Revigoré, je me lance à la recherche de NGC 246. Je tombe dessus un instant, et me dis "nan, ça doit pas être ces trois étoiles entourées d'une légère nébulosité, je dois mal y voir." Un bon moment après, armé de l'OIII et la bave aux lèvres, je repasse au même endroit pour voir que, ben si en fait, finalement c'était là. :blase:Une étoile centrale, ainsi que deux autres étoiles devant la nébuleuse, sont visibles. Il me semble qu'elle n'est pas tout à fait ronde, comme s'il y avait davantage de matière d'un côté que de l'autre, et cela me fait penser à un projectile, une sorte de boule de feu. Là encore, la plus belle vision est au Pentax, à 86x.

 

Vient ensuite un moment de grâce. De ces moments où on enchaîne les observations non stop, dans une constellation qu'on déflore intégralement. Dans mon cas, ce sera Cassiopée, de 2h40 à 4h. Dans ce laps de temps, je verrai :

- NGC 654 : Beau petit amas ouvert aux étoiles assez serrées, avec une belle dorée lumineuse sur le tout.

- NGC 663 : Bel amas assez grand (remplit quasiment le champ du Pentax à 86x), aux étoiles joliment éparpillées et agrémenté de zones plus sombres.

- NGC 659 (vous ne vous en doutiez pas, hein) : Tout petit amas, qui pourrait presque passer inaperçu dans le champ étoilé de la Voie Lactée proche. Insignifiant par rapport à ses deux voisins.

- M103 : Celui-ci est joli, notamment grâce à son étoile double bleue-orange vers son milieu et par sa délimitation par trois étoiles assez lumineuses.

- Stock 2 (l'homme musclé) : Grand amas assez beau, mais je ne vois pas ce qui lui donne ce nom. Je préfère néanmoins les amas un peu plus resserrés.

- Iota Cas : La première fois que je l'ai observée, je n'avais vu qu'une double. Cette fois je repère bien les trois composantes : blanche, jaune et brune ou orangée.

- NGC 457 (l'amas du hibou) : Toujours aussi beau, j'ai l'impression de le voir déployer ses ailes tout en me fixant de ses yeux vairon.

- NGC 7789 : Magnifique amas, aux étoiles pas très lumineuses mais bien serrées et aux magnitudes diverses. Il présente des passages plus sombres, comme si on avait effacé les étoiles avec un feutre noir en traçant des courbes diverses.

- NGC 1027 : Une étoile centrale assez lumineuse, ce qui est toujours sympa. Néanmoins, il contient peu d'étoiles et est assez étendu, ce n'est pas ce que je préfère.

- M42 (oui, ça m'a pris comme ça) : Grand plaisir de revoir cette perle du ciel d'hiver… Les filtres passent très bien sur elle, et s'ils gomment de nombreuses étoiles, ils permettent aussi de voir la nébuleuse s'étendre beaucoup plus loin que d'habitude. Cette fois, je la perçois comme un visage à la bouche ouverte en une muette supplique ou menace... Le trapèze est bien net et montre 5 étoiles, et quel que soit le grossissement, c'est un régal de la parcourir.

- Melotte 15 : Lâche, pauvre en étoiles… Encore une fois, pas mon genre d'amas ouvert.

- Stock 23 - Amas de Pazmino : Etoiles peu serrées et peu nombreuses, mais il me plaît bien car il possède 4 étoiles bien brillantes dont une double, et les autres forment des sortes de motifs dans l'amas, assez sympathiques.

- Cascade de Kemble et NGC1502 : Je retourne avec plaisir voir cet astérisme charmant, et je remarque que NGC 1502 possède des groupes d'étoiles qui semblent jaillir hors de lui, comme l'eau au bas d'une cascade justement, le tout surmonté d'une double jaune-bleue.

 

Oui, je sais, j'ai glissé et suis sorti de Cassiopée pour me retrouver dans la Girafe. Mais ça en valait la peine.

 

Que faire après un tel raid ? Chercher des cibles déjà vues qui bénéficieront de ce beau ciel pardi ! Pas fatigué, je jette mon dévolu sur M1, le Crabe qui persiste à me montrer sa forme lenticulaire sans pour autant me révéler le moindre détail de sa structure.

 

Je change donc encore d'idée, et restant dans le Taureau, je découvre NGC 1514, qui me charme aussitôt. C'est tout bête, une simple étoile brillante dans un écrin de vapeurs nébuleuses, isolée dans un champ aux étoiles rares (ou alors, c'est encore l'OIII qui fait des siennes). Je tente de la dessiner elle aussi, et laisse mon copain le smiley vous permettre d'imaginer le résultat :

 

L'heure tourne, bientôt 5h, que regarder ? Le Dragon me fait de l'œil, je vais donc voir NGC6543 : petite, très lumineuse, et ne réagit pas vraiment aux filtres. Pas de détails en surface, mais une forme légèrement ovoïde qui donne peut-être son nom à cette cible.

 

MAIS... tout s'arrête soudain. Car Vakoran tourne son visage altier vers le Levant (oui, dans les moments importants, je parle de moi à la 3ème personne, c'est pour vous aider à vous repérer), et ses yeux se posent sur une minuscule bille orange qui se promène dans les Gémeaux. C'est elle, la responsable ! Celle à l'origine de la passion de notre héros pour l'astronomie ! Elle, sur laquelle il a posé pour la première fois des questions à l'âge de 7 ans à son père, qui l'a alors guidé sur la voie des connaissances cosmiques : MARS ! La rouge ! La belle ! La guerrière !

 

Bon pour l'instant, c'est surtout "la lointaine" ou "la petite". Parce qu'en ce moment, elle peine à dépasser le diamètre apparent d'Uranus, et même si elle est déjà assez haute au-dessus de l'horizon, sa surface ne laisse échapper que de très vagues détails, illusions volées à quelque tempête de sable planétaire jouant à abuser les sens de l'astram frigorifié et épuisé !

 

Alors, il est temps de choisir avec soin ses dernières cibles. NGC7023, dans Céphée, reçoit mes faveurs, bien qu'elle soit difficile à observer, d'autant que les filtres n'arrangent rien cette fois-ci. Le Pentax rend une fois encore bien service, et se révèle très efficace même avec la Powermate. La nébulosité me semble plus étendue sur un côté de l'étoile centrale.

 

Sur une inspiration soudaine et désespérée, je cible M33, que je n'ai jamais trop pris le temps d'observer l'an dernier. Bonne idée : le Pentax, véritable héros de la soirée malgré son relief d'œil qui me gonfle toujours autant , m'offre des débuts de bras spiraux délicats, bien que l'image soit faible !

 

Je décide alors de voir si M31, la si grande, brillante et peu détaillée, veut bien m'en dévoiler un peu plus ce soir... gagné ! Je vois enfin, derrière le bulbe à ce qu'il me semble, une longue zone sombre qui se démarque par rapport au reste du disque galactique. Une bien belle image pour terminer cette nuit extraordinaire...

 

Terminer ? Pas tout à fait, car bien que le temps me soit compté, j'attends une dernière invitée, que je découvrirai ce soir pour la première fois (et si vous avez lu le début, vous savez de qui il s'agit) : un point, assez lumineux, émerge des lointaines montagnes de l'est. Non, je n'aurai pas le temps de l'observer à la bonne hauteur, alors tant pis, concluons sur un arc-en-ciel, celui que la turbulence impose à la surface de Mercure, dont j'ai bien du mal à reconnaître la forme de croissant... Circulez, y'a rien à voir... sauf que j'ai enfin vu la planète rapide !

 

Il est 6h. Je dois reprendre le boulot à 9h et j'ai 1h30 de route pour regagner mon logis, avant d'avaler un petit déj et de me préparer à bosser. Faut que je file...

 

Mais je reviendrai !

 

Ami lecteur, si tu es arrivé ici sans sauter le moindre paragraphe, tu as toute ma reconnaissance. Cette nuit noire et blanche m'a embrumé l'esprit, parsemant ce CROA de délires divers, mais tu noteras qu'il s'agit aussi d'un effort de ma part pour le rendre plus digeste, ainsi que les nombreux smileys qui le parsèment.

 

Sur ce... bon ciel !

[Mathed]

Bonjour Vakoran

 

Un des plus beaux CROA qu’il m’ait été donné de lire, très bien écrit et avec de l’humour à la clef.

Tu as réussi à pointer un nombre impressionnant d’objet. A tête reposée je repointerai ta liste. Il me semble que certains sont inédits pour moi.

J’aurais tout simplement bien voulu être avec toi.

Bravo.

[Pipique]

Bonjour Vakoran,

Un grand bravo pour ce CROA de haut vol, très riche et très agréable à lire! Et chapeau pour aller au boulot après une nuit comme ça!

Respect, Monsieur Vakoran!

[vevere46]

Bonjour Valkoran.

 

Et bien contrairement à ce que tu pense il est trés facile et même agréable de lire ton CROA entiérement .

Quelle moisson,une nuit bien remplie,mais il est préférable parfois de pas ne pas se coucher que de dormir une où deux heures car là le réveil est trés dur .

Tu as fait un passage dans la Baleine,un peu plus bas je te conseille NGC 253 la galaxie du Sculpteur,elle est superbe.

 

Merci pour ce superbe CROA

 

PS: Ca n'a pas été trop dur au boulot.

[Vakoran]

Merci pour vos lectures et réactions !

 

Le retour au boulot n'a pas été trop dur, paradoxalement parce qu'en ce moment il y a beaucoup à faire : dans l'élan, je ne sens pas la fatigue.

 

En revanche, dès que la pression tombe... mes paupières aussi !

[Guillaumedu59]

Quel excellent CROA !

Très bien raconté !

J'avais l'impression d'y être !

[etoilesdesecrins]

Waouhh !! ça c'est du CROA ! Excellent et très bien écrit !

J'imagine bien un observateur isolé toute la nuit en haut de la montagne de Lure, sous l'antenne !

Et j'imagine bien aussi le ciel que tu as pu avoir en ces lieux "sacrés" pour moi ! J'ai eu - et récemment encore - des ciels du tonnerre de Brest au nord de Sisteron, dans la campagne, mais moins haut que Lure ! La Voie lactée y est presque insolente !

[vincent14]

Trop fort...Un bonheur à lire !!

Et tu a survécu à ta journée de boulot dernière ? car c'est quand même un problème pour réitérer ces expériences magiques.

Bravo !

[Skydoom]

Merci pour ce CROA qui m'a bien divertit et inspiré. Comme dit plus haut, j'aurai voulu participer aussi :-) Et respect pour privilégier le plaisir de l'astro au boulot.

[Vakoran]

Merci pour ces nouvelles réactions, je suis vraiment content que le style vous ait plu !

 

Quand à l'effort de faire ça en pleine semaine de boulot, bah il faut bien savoir ce qu'on veut... Ca demande un effort de volonté, mais quand le ciel est prometteur, je trouve dommage de me priver.

[syncopatte]

Ça a du bien le top croa: je l'avais raté celui-ci; et je suis bien content de l'avoir lu maintenant.

 

Super!

 

Et chapeau aussi pour le boulot le lendemain.

Je suppose que toi aussi tu te dopes au café?

 

Patte.

[Dédé de St Fé]

Bonjour Vakoran

 

Hier soir, après le boulot, j'avale donc un rapide repas, prépare mes affaires, et roule jusqu'à ma destination. 1h30 de route (déjà) nocturne plus tard, me voilà au sommet

On sent très bien ta motivation

 

Une fois le matos déballé et le scope prêt, je décide de commencer par cette fichue Trifide (oui, je sais qu'on ne s'adresse pas ainsi à une jolie dame, mais elle m'a trop souvent joué l'air de "Viens voir comme je suis belle... Oh, non pas ce soir, je suis basse sur l'horizon et en pleine zone de PL !"). Première surprise de la soirée, et non des moindres : je perçois de la couleur sur M20. J'ai l'impression que mon cerveau me joue des tours, mais non, clairement, il y a du bleu et du rouge, très légers certes, comme si l'on avait à peine passé un crayon de couleur sur une surface grise, mais c'est réel ! A part ça, la belle ne me laisse voir que trois de ses branches, mais j'ai l'habitude.

Et bien c'est déjà pas mal, tu deviens gourmand , as tu utilisé un filtre pour cette observation ?

 

Me sentant en forme, je décide de me venger de mon échec de la dernière fois, et de mettre enfin la main (enfin, l'oeil) sur NGC 7635, la nébuleuse de la Bulle. L'OIII fait des merveilles et je la repère facilement en prenant M52 comme point de départ. Je la vois plus comme une goutte d'eau que comme une bulle, mais comme je reste dans le thème de l'eau, on ne saura me le reprocher.

 

Chapeau, cette foutue bulle m'a toujours donner du fil à retordre avec mon 250 , il faudra que je m'y remette sérieusement

 

Sur une inspiration soudaine et désespérée, je cible M33, que je n'ai jamais trop pris le temps d'observer l'an dernier. Bonne idée : le Pentax, véritable héros de la soirée malgré son relief d'œil qui me gonfle toujours autant , m'offre des débuts de bras spiraux délicats, bien que l'image soit faible !

 

As-tu distingué NGC604 qui se trouve sur un de ses bras

 

Mais je reviendrai !

On t'attend tous avec impatience

 

Ami lecteur, si tu es arrivé ici sans sauter le moindre paragraphe, tu as toute ma reconnaissance

C'était facile d'y arriver sans encombres

 

Au plaisir de te lire

[Vakoran]

Ça a du bien le top croa: je l'avais raté celui-ci; et je suis bien content de l'avoir lu maintenant.

 

Super!

 

Et chapeau aussi pour le boulot le lendemain.

Je suppose que toi aussi tu te dopes au café?

 

Patte.

 

Merci d'être passé, et content que ça t'ait plu, à toi qui manies l'humour avec un art consommé !

 

Et merci aussi à Dédé, qui est enfin passé sur ce CROA ! Il me semblait bien que tu l'avais raté, à l'époque !