Aller au contenu

Michel Sarrazin


Invité Julie Charland

Messages recommandés

Invité Julie Charland
Posté (modifié)

Beaucoup de chose à dire sur cet homme qui a vécu de 1659 à 1734 et sur ses réalisations.

 

mini_111114032006202667.jpg

 

''Vaste mouvement d'intérêt et de curiosité à l'égard de la flore du Nouveau-Monde''

 

 

J'ai pris la photo dans un musée de Québec. Je vous laisse quelques jours pour trouver lequel... et je vous le dirai.

 

À écouter:

http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3D/Medianet/2008/CBF/DeRemarquablesOublies200806300000_m.asx

 

À lire:

http://www.radio-canada.ca/radio/profondeur/remarquablesoublies/MSarrazin.html

 

Julie

Modifié par Julie Charland
orthographe
Invité Julie Charland
Posté (modifié)

Tiré de ce lien:

http://www.ulaval.ca/afi/colloques/colloque2003/decouvreurs/tesio.html

 

Enfin, dans ces manuscrits, rares sont les occasions où les deux médecins décrivent les vertus thérapeutiques. Pourtant, les deux praticiens donnent quelques exemples. Michel Sarrazin nous précise à propos de la phytolacca americana minori/majori fructu, que " les chirurgiens la coupent par tranches et s’en servent dans les potions hydragogues. [34] Il est moins puissant que le véritable Mechoacam [35] , mais il purge veritablement" [36] . Jean-François Gaultier, lui, est un peu plus explicite que son prédécesseur. L’épinette au bois rougeâtre, en latin abies minor ligni rubescensis, foliis pecinasis canadensis, fructu rotondo, sert à goudronner les canots. Sa tisane faite à partir des jeunes branches de cette plante, a des effets antiscorbutiques "qui désale et adoucit le sang". Mâcher l’écorce la plus proche du bois intérieur aide à nettoyer les gencives, les emplâtres servent dans les cas de rhumatisme et de goutte. [37] Jean-François Gaultier continue, plus loin, en décrivant le baume blanc du Canada, qui, en usage intérieur au corps humain, est utile pour les maladies de reins - lorsque les urines ne coulent pas aisément -; pour les abcès aux poumons, et les ulcères à la vessie. Il faut prendre le baume blanc du Canada en accompagnement d’une cuillère ou deux d’huile d’olive, afin de se purger. [38] Le seneka, dont il faut prendre la racine en décoction, est un remède spécifique pour les fluxions de poitrine ou les péripneumonies. Le tithymalus flore ou la racine purgative de Détroit est un purgatif violent qui convient uniquement aux "estomacs et intestins forts et difficiles à ébranler". [39]

...Rares sont les plantes amérindiennes intégrées à la pharmacopée officielle: seuls le quinquina et l’ipécacuanha le sont, et, ce, depuis le XVIIe siècle. En fait, le témoignage médical de Jean-François Gaultier est assez représentatif de l’opinion de l’époque à l’égard de ce type de plantes. La médecine officielle européenne est bien appliquée et implantée dans les colonies françaises et intègre peu - voire pas - la médecine amérindienne souvent déconsidérée, alors que son étude plus systématique aurait permis des apports thérapeutiques non négligeables à l’époque.

Dans un contexte d’une soif de connaissance et de volonté d’inventorier le monde avec les divers témoignages laissés par les savants et explorateurs de l’époque, l’œuvre de l’Académie royale des Sciences de Paris au XVIIe siècle pourrait se résumer aux propos soutenus par Y. Laissus: "c’est d’abord le progrès d’un catalogue: celui de toutes les espèces, vivantes ou inertes". [41] Cette institution et ses membres s’adjoignent des correspondants dans les colonies afin d’amasser du matériel issu de la faune, de la flore et des minéraux. Ceux-ci, bien souvent médecins du roi, s’appliquent à répondre aux exigences posées en écrivant des rapports, des descriptifs des plantes qu’ils récoltent, et en envoyant divers spécimens. Michel Sarrazin et Jean-François Gaultier pour la Nouvelle-France représentent les parfaits exemples de cet ensemble. En plus de leur fonction de médecin qui les accapare grandement, ils s’intéressent respectivement, pour le premier, aux animaux et à la flore, et, pour le second, à la météorologie, à la minéralogie et à la flore. L’apogée et la reconnaissance de leur travail se traduisent dans l’appellation de deux plantes qui leur sont dédiées.

 

 

P.S. Pour ce qui est du traitement contre le scorbut, le remède vient de la médecine amérindienne.

Modifié par Julie Charland

Rejoignez la conversation !

Vous pouvez répondre maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous pour poster avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.