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Posté

Tout est dans le titre.

 

Pour une pupille de sortie trop grande (> 6 mm en gros, ça dépend de l'observateur), ok, ça revient à diaphragmer l'instrument.

 

Mais dans le cas d'une pupille de sortie très petite (disons inférieure à 1mm), quels sont précisément les inconvénients ?

 

Je n'ai pas trouvé d'explications vraiment claires...

 

"Au delà de ces valeurs, je n'aime gère une pupille plus petite que 0.6mm ; en effet, l'ouverture de la pupille en dessous de 0.6mm est tellement faible que les défauts optiques de l'oeil sont quasi nuls et que l'oeil est déjà à sa capacité maximale de résolution"

> http://astrosurf.com/laurent/oculaires.htm

 

Donc, si voulez bien éclairer ma pupille lanterne. :be:

 

Merci.

Posté

Perso , avec mon 210 f 11,5 , lorsque j' observe avec ces oculaires qui donnent une pupille inférieure a 1mm

10mm ps: 0.86mm

8mm ps: 0.69mm

6mm ps: 0.52mm

4mm ps: 0.34mm

je n' ai pas trouvé d' inconvénients , a part que pour utiliser le 8 6 et 4 il faut un ciel très peu ou pas du tout turbulent , mais je vais suivre ce post pour en savoir plus

Posté

Ben ça tombe bien je viens de faire une expérience à ce sujet :).

 

L'humeur vitreuse qui remplit l'oeil comporte un certain nombre de défauts principalement appelés corps flottants. Ils sont à une distance variable de la rétine.

 

Rappel: chaque point de l'image au niveau de l'oeil est formé par un faisceau qui émane de toute cette pupille de sortie, laquelle est simplement l'image de la pupille d'entrée, l'objectif, projetée par l'oculaire.

 

Quand on utilise une grande pupille de sortie les petits défauts n'interceptent qu'une toute petite partie du faisceau, et restent presque invisibles.

 

Au fur et à mesure qu'on augmente le grossissement, la pupille de sortie diminue, le faisceau est de plus en plus fermé et les corps flottants interceptent une proportion plus importante de la lumière. Ils se projettent de plus en plus nettement sur la rétine.

 

C'est exactement comparable à ce qui se passe avec un objectif photo sur un APN: si il y a des poussières sur le filtre protégeant le capteur, ces poussières sont à une certaine distance de la surface sensible elle-même, soit l'épaisseur du filtre. Avec un objectif très ouvert on aura de vagues ombres sur l'image. En diaphragmant fortement l'ombre des poussières deviendra plus nette et plus sombre.

 

Je reviens à mon expérience pratique: avant hier je sors la 80ED Orion pour regarder la lune et Jupiter. Je grossis à 150X, soit une pupille de 0,5mm. Je sais qu'à ces valeurs là je vois bien les corps flottants, ils sont gênants mais ça va. Je suis donc à 1,8D, ce qui est raisonnable.

 

Comme l'image était bonne je tente de rajouter une barlow 2X, soit G=X300 et 3,75 D, largement au-dessus du maxi théorique qui est 2,4D.

 

Dans ces conditions l'image était constellées de petites taches très sombres par dizaines au moins, c'était insupportable. J'avais l'impression que l'image était encore exploitable à travers ce nuage de particules mais c'était vraiment très perturbant.

 

En fait je pense que la qualité de chaque oeil est extrèmement variable (je crois qu'on parlerais de grade s'il s'agissait de capteurs CCD). En ce qui me concerne je ne dois pas avoir un grade très élevé mais il y a pire.

 

Cordialement,

Claude

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Posté (modifié)
Ben ça tombe bien je viens de faire une expérience à ce sujet :).

 

L'humeur vitreuse qui remplit l'oeil comporte un certain nombre de défauts principalement appelés corps flottants. Ils sont à une distance variable de la rétine.

 

Rappel: chaque point de l'image au niveau de l'oeil est formé par un faisceau qui émane de toute cette pupille de sortie, laquelle est simplement l'image de la pupille d'entrée, l'objectif, projetée par l'oculaire.

 

Quand on utilise une grande pupille de sortie les petits défauts n'interceptent qu'une toute petite partie du faisceau, et restent presque invisibles.

 

Au fur et à mesure qu'on augmente le grossissement, la pupille de sortie diminue, le faisceau est de plus en plus fermé et les corps flottants interceptent une proportion plus importante de la lumière. Ils se projettent de plus en plus nettement sur la rétine.

 

Effectivement, c'est tout à fait cohérent. Merci pour cette explication.

 

Donc, plus on est "sujet" aux corps flottants (cela varie selon les personnes), plus une petite pupille de sortie deviendra gênante (en dessous de 1mm environ, puisqu'à 0,5mm, tu les vois déjà bien...)

 

Cependant, plus la pupille de sortie est petite, plus les défauts optiques de l'oeil de la personne sont gommés (astigmatisme par exemple)... si j'ai bien tout suivi.

 

Chaque observateur doit donc définir sa valeur optimale de pupille de sortie minimum (correction des défauts de l'oeil versus tolérance des corps flottants, en quelque sorte).

 

Est-ce juste ?

Modifié par Tannhauser
Posté
Effectivement, c'est tout à fait cohérent. Merci pour cette explication.

 

Donc, plus on est "sujet" aux corps flottants (cela varie selon les personnes), plus une petite pupille de sortie deviendra gênante (en dessous de 1mm environ, puisqu'à 0,5mm, tu les vois déjà bien...)

 

Cependant, plus la pupille de sortie est petite, plus les défauts optiques de l'oeil de la personne sont gommés (astigmatisme par exemple)... si j'ai bien tout suivi.

 

Chaque observateur doit donc définir sa valeur optimale de pupille de sortie minimum (correction des défauts de l'oeil versus tolérance des corps flottants, en quelque sorte).

 

Est-ce juste ?

 

Oui tout à fait, pour les corps flottants et pour l'astigmatisme ça évolue en sens inverse, il y a donc un optimum. Mais en fait ce qui prime c'est l'adaptation de la pupille de sortie aux objets observés et au fond de ciel en fonction de l'instrument.

 

Il faut éviter les très grosses et les très petites pupilles pour pas mal de gens je pense. Mais la majorité des observateurs doit s'accommoder de pupilles de 0,5 à 4mm, ce qui recouvre la plupart des besoins et des instruments.

 

Dans mon expérience de l'autre jour j'avais poussé loin avec une pupille de 0,27mm normalement inexploitable.

Posté

Bonsoir à tous !

 

Obligé que j'y mette mon grain de sel. OK, j'ai bien tout compris pour les corps flottants. D'autant plus que j'en ai ma ration, et même que j'ai dû en piquer une bonne quantité à quelques copains en plus.

 

Non, la question est au niveau de la luminosité... Et arrêtez-moi si je dis une bêtise. Plus la pupille est grande, plus on fait rentrer de lumière dans l’œil, c'est bien ça. Donc plus la pupille est grande, plus l'objet est lumineux.

 

MAIS ! Si la pupille est petite, la lumière est plus concentrée, non ? Et donc, l'objet ponctuel devrait normalement devenir plus brillant ? Non ?

 

Et là, pour moi, il y a dilemme ! Donc si quelqu'un veut bien s'y coller pour m'expliquer tout ça, ça m'aiderait pas mal à comprendre.

 

Et j'en rajoute une couche : on me dit : filtres = grande pupille. Est-ce vraiment vrai ?

Posté
MAIS ! Si la pupille est petite, la lumière est plus concentrée, non ?

Non, une petite pupille n'est que la conséquence d'un fort grossissement, et donc l'image perd en luminosité .

Pour les filtres, qui par définition absorbent pas mal de lumière, vaut mieux une image lumineuse, donc grande pupille .

Posté
Bonsoir à tous !

 

Obligé que j'y mette mon grain de sel. OK, j'ai bien tout compris pour les corps flottants. D'autant plus que j'en ai ma ration, et même que j'ai dû en piquer une bonne quantité à quelques copains en plus.

 

Non, la question est au niveau de la luminosité... Et arrêtez-moi si je dis une bêtise. Plus la pupille est grande, plus on fait rentrer de lumière dans l’œil, c'est bien ça. Donc plus la pupille est grande, plus l'objet est lumineux.

 

MAIS ! Si la pupille est petite, la lumière est plus concentrée, non ? Et donc, l'objet ponctuel devrait normalement devenir plus brillant ? Non ?

 

Et là, pour moi, il y a dilemme ! Donc si quelqu'un veut bien s'y coller pour m'expliquer tout ça, ça m'aiderait pas mal à comprendre.

 

Et j'en rajoute une couche : on me dit : filtres = grande pupille. Est-ce vraiment vrai ?

 

La quantité de lumière collectée par l'instrument ne change pas. Quand tu dis "Si la pupille est petite, la lumière est plus concentrée", c'est vrai pour la pupille, ou plutôt le cercle oculaire visible à l'arrière de l'oculaire. Mais en fait, plus loin, la lumière s'étale sur une surface plus grande de la rétine (grossissement plus fort, image rétinienne plus grande) et l'image parait plus sombre.

 

Pour le filtre=grande pupille c'est vrai mais relativement. Comme les filtres assombrissent l'image il y a une limite à ne pas dépasser pour que l'oeil puisse travailler dans de bonnes conditions. Mais c'est encore un peu plus compliqué que ça, comme l'a dit François Morel (ça c'est pour les auditeurs de France Inter :))

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