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L'homme qui court.


fred-burgeot

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Salut,

 

voilà une belle nébuleuse par réflexion, qui souffre de l'ombre que lui fait sa célèbre voisine M42.

J'ai relevé quatre étoiles qui sont baignées dans un halo, dont on peut a priori penser que c'est de la diffusion causée par des oculaires sales ou embués. Mais que nenni : il s'agit bel et bien de nébulosités, un peu comme dans le cas de celles qui entourent les étoiles des Pléiades. D'ailleurs, il y a dans ces nébulosités des filandres, à ne pas confondre avec des aigrettes ! Des aigrettes, je n'en ai vu et dessiné que sur les deux étoiles les plus brillantes, en haut.

C'est ensuite qu'on commence à distinguer des découpes sombres, formant le fameux homme qui court, ici la tête en bas comme à l'oculaire.

Très belle vision que ce voile évanescent sur lequel sont jetés quelques astres éclatants, mais pas facile à déchiffrer : trois heures de dessin on été nécessaires, au T406 à 88X et 195X de grossissement. Pas de filtre.

 

120103095924648495.jpg

 

Fred.

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Salut Fred,

 

Je vois qu'on traîne tous dans Orion en ce moment ;)

 

En tout cas ton dessin est magnifique autant dans la quantité de détails retranscrits que dans la forme.

 

étoiles des écrins : il s'agit de NGC 1977 et de ses annexes NGC 1973 et 1975. C'est les nébuleuses bleutées visibles juste au nord de M42 sur les photos.

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Grand merci à vous !

 

J'aurais dû préciser le nom de catalogue, en effet, mille excuses.

Les copains ont répondu à ma place.

Je ne pensais pas que NGC 1973 et 1975 étaient dans le dessin : Laurent, ils sont où, et c'est quoi ces deux-là ?

 

Fred.

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Salut Fred,

 

En fait NGC 1973 et 1975 sont deux parties de NGC 1977 ... Ils s'agit de deux parties de la nébuleuse qui entourent les deux étoiles brillantes (la très lumineuse et la double) situées en bas et à gauche sur ton dessin. Bref, c'est des chipotages du New General Catalog ...!

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Merci !

 

c'est en effet un n° NGC que je cherchais, en tant que référentiel ...je connais NGC 1977 mais je ne savais pas qu'elle s'appelait aussi l'homme qui court (shame on me ...:be::be:)

 

Lors d'un rapide pointage vers M42 en fin de séance après Noël, je l'ai bien perçue à la 80ED mais comme une nuée allongée sans détails, autour des étoiles brillantes en question (site en plaine dans la France profonde, mais avec un lampadaire pas loin)

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Magnifique ce nouveau dessin Fred ! Vraiment superbe.

 

3 heures de boulot, il n'en fallait pas moins pour nous présenter cette fresque.

 

Bravo, un plaisir, surtout quand on n'a pas vu le ciel depuis tant de semaines.

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On a 1981 (début de la lame de l’épée), en-dessous 1973/75 qui sont des nébulosités, puis, encore en-dessous, 1977.

1981/73/75/77 forment le haut de la lame.

1981 est un astérisme de 3 ou 4 étoiles, tout comme 1977 qui lui, en plus, comporte une nébulosité.

 

La fin de la lame, c'est M42 …

 

Les jumelles 25x100 là-dedans, c’est du gros délire … :wub:

 

Sky and telescope - Janvier 98. A Star-Hop in the heart of Orion

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Bonne année Fred...et ça commence très fort !!!!

 

On sent le souci du détail dans les moindres portions apportées par différents grossissements...

et bien sûr le petit coup de crayon qui t'es si propre....

 

Jc

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Wow! Impressionant!

 

3 heures à l'oculaire, pour moi c'est inconcevable...(surtout en hiver) est-ce que je peux demander quelle était la température extérieure?

 

Je suppose que c'est dessiné en noir sur blanc, et inversé à l'ordinateur?

 

Magnifiques contrastes!

 

Louise

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Salut Louise,

 

et merci à toi.

Trois heures, c'est vite passé quand on sent qu'il y a de la matière à décrypter :)

L'hiver, il est vrai que le froid peut jouer les trublions. Mais pas ce coup-là, la T° n'a pas dû descendre sous les 3 ou 4°.

 

Oui, c'est sur papier blanc.

 

Pour les contrastes, effectivement il ne faut pas oublier de les noter à l'oculaire. On a tendance à se concentrer avant tout sur les contours des détails, plus que sur les brillances relatives et les effets de matières.

 

Fred.

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Petite question à propos des conditions de réalisation, quel mode d'éclairage utilises-tu ?

Car en CP, ce ne doit pas être évident d'adopter une source lumineuse propre à la réalisation du dessin et à la préservation de l'acuité visuelle.

 

Siom

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Siom, l'éclairage est en effet une question cruciale en ciel profond.

 

C'est vraiment ballot de se payer un gros diamètre, de rechercher les ciels les plus noirs pour finalement ne jamais s'accoutumer totalement à l'obscurité à cause d'un éclairage mal adapté.

Pourtant, il faut qu'il soit suffisamment puissant pour voir ce qu'on trace sur la feuille, surtout pour les grands dessins pour lesquels on apprécie d'avoir une vue de l'ensemble de temps-en-temps.

Même avec un éclairage ridiculement faible, il faut un petit moment pour récupérer une bonne sensibilité.

 

Pour ma part, plutôt que de rechercher un hypothétique éclairage idéal, je préfère que chaque oeil ait sa fonction : le droit observe, le gauche dessine pendant que l'autre est fermé. Même avec une lumière assez forte, l'oeil observateur garde toute sa sensibilité.

L'idéal est de garder l'oeil ouvert et de poser la main dessus en coquille, sans appuyer. Car en fermant la paupière "fort", on appuie sur l'oeil et il lui faut ensuite un moment pour être de nouveau irrigué normalement.

 

Par contre, en dessinant avec un seul oeil, on perd toute notion de profondeur et la pointe du crayon cherche la feuille :)

Mais au final, je pense être réellement gagnant en n'exposant jamais l'oeil droit à la lumière.

 

Fred.

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