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ben p'être un rapport avec notre géographie galactique...

On est dans un disque, ya des trucs dedans, des trucs dehors,

on regarde vers la tranche, ou en dehors, vers le centre, ou vers l'exterieur,

ya tout un tas de bazard qui fait écran à ce qu'on pourrait voir dehors,

et dans les truc dehors, ya des amas et super amas galactiques,

en regardant des cartes de répartion des objets en cordonnées galactiques, c'est assez parlant, même si bien sûr, il y a de belles exceptions....

Posté (modifié)

Les galaxies ne sont pas bien visibles à travers la Voie Lactée en raison de la matière interstellaire qui obscurcit tout. Donc elles sont présentes en dehors de la Voie Lactée. De plus elles se regroupent en groupes, amas et superamas. Il se trouve que les deux amas les plus proches de nous sont les amas Virgo et Sculptor, situés dans les constellations du même nom. Par ailleurs de nombreux groupes de galaxies, semblables au Groupe Local, orbitent autour de l'amas Virgo (comme une banlieue autour de la grande ville), c'est pourquoi on a une grande concentration de galaxies au nord et au sud de l'amas Virgo. Au nord (Grande Ourse, Chiens de Chasse), ce sont des groupes plus proches, donc des galaxies plus brillantes, alors qu'au sud (Balance), on observe les groupes situés derrière l'amas Virgo, plus éloignés, donc plus faibles.

 

Voilà qui explique pourquoi les galaxies les plus brillantes du ciel sont en grande partie situées dans une bande de constellation qui va de la Vierge à la Grande Ourse en passant par la Chevelure et les Chiens (il existe d'ailleurs un équateur supergalactique, sorte de "voie lactée" de galaxies, qui matérialise le disque du superamas de la Vierge) et non pas, par exemple, dans les Poissons ou Pégase (là aussi on est loin de la Voie Lactée donc on devrait bien voir les galaxies, mais on est de l'autre côté du superamas Virgo).

 

(Et c'est pareil autour du Sculpteur dans l'hémisphère sud : l'Eridan et le Fourneau sont riches en galaxies brillantes, mais c'est un superamas un peu plus petit, donc il y en a un peu moins.)

 

Concernant les amas globulaires, il faut savoir qu'ils sont bien plus nombreux près du bulbe de la Galaxie. Ils ont pu s'être formés plus loin, mais à chaque révolution autour du centre galactique ils rencontairent la région dense de la Voie Lactée, d'où perturbations qui les ont amené à se rapprocher (par perte d'énergie gravitationnelle, quelque chose comme ça). Donc quand on observe le ciel, on voit plus d'amas globulaires autour du bulbe, c'est-à-dire dans le Sagittaire et ses environs (Autel, Scorpion, Ophiuchus, Couronne Australe, Paon...) C'est ce qui explique l'énorme différence entre le ciel d'été, riche de près d'une centaine d'amas globulaires, et le ciel d'hiver, qui n'en contient presque pas (on est à l'opposé du bulbe).

 

Quant aux amas ouverts, ils sont tous situés dans la Voie Lactée, les plus jeunes étant les plus proches du disque. Certains vieux amas ouverts ont subsisté et sont alors situés relativement loin du disque (par exemple M67). Mais les vieux amas ouverts sont beaucoup moins nombreux (pour ne pas s'être encore dispersés, ils devaient avoir une masse initiale énorme, c'est rare). Maintenant, ils ne sont pas répartis de façon uniforme dans la Voie Lactée car il y a des zones de la Voie Lactée où se forment des étoiles et d'autres où la formation stellaire est en repos. Les zones où les étoiles se forment sont liées aux associations OB (régions riches en étoiles O et B, très jeunes, qui sont donc des marqueurs de la formation stellaire), qui matérialisent assez bien les régions où l'on trouve le plus de nébuleuses et d'amas ouverts.

 

S'il y a plein d'amas ouverts dans le Grand Chien, c'est donc parce qu'on y trouve plusieurs associations OB. Ensuite, la proximité joue : plus le bras de la Voie Lactée est proche, plus les amas ouverts seront brillants, donc plus nombreux si on se fixe une magnitude limite. C'est ça qui explique la richesse en amas ouverts brillants du ciel d'automne et d'hiver (le bras d'Orion est le plus proche de nous) par rapport au ciel d'été (le bras du Cygne est plus lointain).

Modifié par 'Bruno
Posté

Houlà, on s'inscrit sur un forum d'astro et ça peut mener loin... :)

 

En tout cas c'est très intéressant de se poser ce genre de question. Si un jour vous pilotez en engin spatial intergalactique (quand on aura trouvé la technologie, mais ça viendra vite), vous devrez être capable de retrouver la Terre donc le Soleil parmi les milliards d'étoiles de la Galaxie, ce qui demande une certaine connaissance en géographie de l'espace...

Posté

Merci Bruno, vraiment très intéressante ta réponse.

 

C’est du pain béni, c’est à relire plusieurs fois et même à l’étudier.

 

Phil.

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