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Bonjour,

 

Les ondes gravitationnelles sont prédites par la théorie de la relativité générale et sont associées aux phénomènes cosmiques extrêmes. Leur existence est nécessaire pour expliquer la mesure de la période de rotation de certains pulsars binaires tels que PSR B1913+16, pourtant elles n'ont jamais été détectées directement.

J'ai essayé de dresser un panorama sur la recherche des ondes gravitationnelles dans l'article suivant : http://sortirdediaspar.blogspot.com/2012/02/la-quete-des-ondes-gravitationnelles.html

 

Vos commentaires et questions sont les bienvenus si ce sujet vous intéresse.

 

Dominique

Posté

Très intéressant et très clair.

Une question:

On sait qu'une onde libre électromagnétique est constituée de deux oscillations perpendiculaires correspondant à une composante électrique et une composante magnétique. Avons nous quelque chose d'analogue avec ces ondes gravitationnelles et que signifie le terme quadripolaire que tu utilises dans le premier paragraphe.

Posté

Une question : quelle méthode est utilisée pour déterminer quel est l'objet à l'origine d'une onde qui serait détectée ?

J'ai l'impression qu'on ne pourrait atteindre que la direction (quid des objets en avant et arrière plan?), et avec quelle précision angulaire ?

Posté (modifié)
Une question : quelle méthode est utilisée pour déterminer quel est l'objet à l'origine d'une onde qui serait détectée ?

J'ai l'impression qu'on ne pourrait atteindre que la direction (quid des objets en avant et arrière plan?), et avec quelle précision angulaire ?

 

Peut être faudrait il qu'il soit détecté par plusieurs instruments pour déterminer la provenance ? (triangulation ?)

Pour la distance il faut probablement croiser avec des observations traditionnelles en trouvant un phénomène source ?

 

C'est vraiment passionnant.

Une question : Le fait que les instruments actuels n'aient encore rien détecté, est ce que cela a des conséquences théoriques ? (un peu comme le higgs qui n'a pas été trouvé dans tel ou tel niveau d'énergie)

Modifié par Smith
Posté
Très intéressant et très clair.

Une question:

On sait qu'une onde libre électromagnétique est constituée de deux oscillations perpendiculaires correspondant à une composante électrique et une composante magnétique. Avons nous quelque chose d'analogue avec ces ondes gravitationnelles et que signifie le terme quadripolaire que tu utilises dans le premier paragraphe.

 

Il y a une très belle explication, très bien illustrée sur la page suivante : http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/physique/d/relativite-generale-comment-lespace-temps-devint-dynamique_510/c3/221/p6/

 

En deux mots, une ondes électromagnétiques est caractérisée par un champ vectoriel (en tout point de l'espace on associe un vecteur) alors qu'une onde gravitationnelle est associée à un tenseur d'ordre 2. Ceci est dû au fait qu'il n'y a a priori que des masses positives contrairement aux charges électriques qui peuvent être positives ou négatives.

 

Pour qu'il y ait émission d'ondes gravitationnelles il faut que la masse soit déformée ou accélérée de manière très asymétrique.

 

J'imagine que si on mettait en évidence l'existence de masses négatives (qui ne sont a priori pas exclues par la théorie), il serait alors possible d'avoir des ondes gravitationnelles dipolaires. Voir à ce sujet l'article du Dr : http://drericsimon.blogspot.com/2012/02/symetrie-matiereanti-matiere-et-masse.html

 

Une question : quelle méthode est utilisée pour déterminer quel est l'objet à l'origine d'une onde qui serait détectée ?

J'ai l'impression qu'on ne pourrait atteindre que la direction (quid des objets en avant et arrière plan?), et avec quelle précision angulaire ?

 

Concernant la détermination de la direction d'une onde gravitationnelle, avec plusieurs détecteurs au sol on utilise le fait que l'onde n'arrive pas en même temps sur tous les détecteurs. Le décalage temporel associé à la position des détecteurs permet de retrouver la direction approximative de la source.

 

Pour le détecteur spatial LISA, on utilise le fait que la position du détecteur, combinaison de son mouvement orbital et de son mouvement propre, change par rapport à la source, il y a alors une modulation du signal qui permet de remonter à la direction de celle-ci.

 

Je pense que la précision n'est pas fantastique... mais avant de déterminer d'où elles viennent, ce serait déjà bien d'en détecter.

 

Dominique

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Un triangle accrochera toutes les ondes qui ne seront pas parallèle à son plan donc la détection de la direction ne sera pas possible, je me gourre ?

 

Un tétraèdre résoudrait ce problème mais ce n'est pas dans les cartons je crois...

Posté
Peut être faudrait il qu'il soit détecté par plusieurs instruments pour déterminer la provenance ? (triangulation ?)

Pour la distance il faut probablement croiser avec des observations traditionnelles en trouvant un phénomène source ?

 

C'est vraiment passionnant.

Une question : Le fait que les instruments actuels n'aient encore rien détecté, est ce que cela a des conséquences théoriques ? (un peu comme le higgs qui n'a pas été trouvé dans tel ou tel niveau d'énergie)

 

Il y a de grosses incertitudes théoriques sur l'amplitude des ondes gravitationnelles émises par certains évènements cosmiques et il y a aussi de grosses incertitudes sur la fréquence d'apparition de phénomènes tels que la coalescence de trous noir ou d'étoiles à neutrons. Quand les programmes VIRGO et LIGO ont été lancés, les physiciens pensaient bien qu'ils découvriraient les ondes gravitationnelles, depuis les modèles théoriques ont été revus et il a fallut admettre que les sources d'ondes gravitationnelles suffisamment intenses sont beaucoup moins fréquentes que ce que l'on pensait ; c'est ce qui a motivé les modifications très importantes qui sont en train d'être apportées aux détecteurs pour les rendre plus sensibles.

 

Donc oui, la non détections des ondes gravitationnelles a des conséquences théoriques, mais beaucoup moins drastiques que dans le cas du Higgs.

 

Dominique

Posté
Il y a de grosses incertitudes théoriques sur l'amplitude des ondes gravitationnelles émises par certains évènements cosmiques et il y a aussi de grosses incertitudes sur la fréquence d'apparition de phénomènes tels que la coalescence de trous noir ou d'étoiles à neutrons. Quand les programmes VIRGO et LIGO ont été lancés, les physiciens pensaient bien qu'ils découvriraient les ondes gravitationnelles, depuis les modèles théoriques ont été revus et il a fallut admettre que les sources d'ondes gravitationnelles suffisamment intenses sont beaucoup moins fréquentes que ce que l'on pensait ; c'est ce qui a motivé les modifications très importantes qui sont en train d'être apportées aux détecteurs pour les rendre plus sensibles.

 

Donc oui, la non détections des ondes gravitationnelles a des conséquences théoriques, mais beaucoup moins drastiques que dans le cas du Higgs.

 

Dominique

 

Cela contraint les modèles. Ne rien trouver est déjà une information :)

Posté

 

J'imagine que si on mettait en évidence l'existence de masses négatives (qui ne sont a priori pas exclues par la théorie), il serait alors possible d'avoir des ondes gravitationnelles dipolaires. Voir à ce sujet l'article du Dr : http://drericsimon.blogspot.com/2012/02/symetrie-matiereanti-matiere-et-masse.html

 

Une précision sur cet article que j'ai publié, il relate une théorie assez troublante dans laquelle il "suffit" de supposer que l'antimatière possède une masse "active" négative ET qu'il y a symétrie parfaite entre matière et antimatière (quantités égales) pour obtenir un Univers ne nécessitant plus ni énergie noire ni inflation, toutes deux assez mal comprises il faut bien le dire.

Bref, un Univers élégant en apparence. Peut-être une voie qui sera creusée dans le futur...

Posté
Merci, je l'ai ajouté en lien sur mon blog. :)

 

Dominique

 

J'ai toujours trouvé ça un peu étonnant d'avoir choisi l'Italie et la région de Pise pour implanter Virgo. C'est pas la région la moins sismique de notre petite planète... Ça permet ainsi de produire des innovations technologiques, c'est sûr... :rolleyes:

Posté
J'ai toujours trouvé ça un peu étonnant d'avoir choisi l'Italie et la région de Pise pour implanter Virgo. C'est pas la région la moins sismique de notre petite planète... Ça permet ainsi de produire des innovations technologiques, c'est sûr... :rolleyes:

 

Ce n'est pas étonnant car les détecteurs terrestres fonctionnent dans la gamme du kilohertz, fréquence à laquelle le bruit sismique contribue peu. Le bruit thermique est en comparaison autrement plus gênant. Si par contre on veut détecter des ondes gravitationnelles de basse fréquence, le bruit sismique rend impossible toute détection au sol, à Pise ou ailleurs, et il faut donc aller dans l'espace.

 

Cordialement,

  • 3 semaines plus tard...
Posté (modifié)

En deux mots, une ondes électromagnétiques est caractérisée par un champ vectoriel (en tout point de l'espace on associe un vecteur) alors qu'une onde gravitationnelle est associée à un tenseur d'ordre 2. Ceci est dû au fait qu'il n'y a a priori que des masses positives contrairement aux charges électriques qui peuvent être positives ou négatives.

 

J'avais travaillé sur le sujet il y a quelques années, ça date un peu mais il me semble que c'est plus profond que ça; en fait je ne suis même pas sûr que ce soit lié au signe des masses. Attention âmes sensibles, c'est peut-être un peu technique:

 

Le fait qu'une onde gravitationnelle soit associée à un tenseur de rang 2 vient directement du fait que le tenseur métrique est de rang 2: une onde gravitationnelle est après tout une oscillation de la métrique (tout comme une onde électomagnétique est une oscillation du champ électromagnétique, qui est un vecteur, c'est-à-dire un tenseur de rang 1).

 

Après, on peut montrer que le rang du tenseur associé à l'onde est relié au "spin" de la particule correspondante:

  • Électomagnétisme: Tenseur de rang 1 -> Particule de spin 1 (le photon)
  • Gravitation: Tenseur de rang 2 -> "Particule de spin" 2 (le "graviton")

 

J'ai mis des guillemets car il est un peu délicat de parler de graviton en l'absence de théorie solide de gravitation quantique. (Pour les spécialistes, plutôt que de spin, il faudrait parler de valeur propre de l'hélicité, qui peut elle être définie sans formalisme quantique).

 

Et finalement, on peut encore montrer qu'il existe un lien entre le rang du tenseur (c'est-à-dire le spin de la particule associée) et le type de rayonnement (monopole, dipole, quadrupole, etc..). À savoir qu'un tenseur de rang 1 ne peut pas produire de rayonnement monopolaire, un tenseur de rang 2 ne peut pas produire de rayonnement dipolaire, etc…

 

Autrement dit, la forme de rayonnement la plus simple que l'on rencontre en électromagnétisme est le rayonnement dipolaire, et la forme de rayonnement la plus simple en gravitation est quadrupolaire.

 

Le fait qu'une onde gravitationnelle ne puisse pas être dipolaire a une implication importante concernant les sources d'ondes gravitationnelles: la source ne doit pas avoir une symétrie sphérique, car une symétrie sphérique engendre un rayonnement dipolaire. Par exemple, une étoile dont le rayon oscillerait périodiquement n'émettrait pas d'ondes gravitationnelles.

 

Bibliographie:

Modifié par julon2000
Ajout bibliographie
  • 2 semaines plus tard...
Posté

Merci pour ton intervention Julon :) (et des autres intervenants)

J'ai une petite question subsidiaire... (je ne remets pas en cause ce que tu dis).

 

Plus haut tu as parlé du tenseur métrique donnant un champ à spin 2 pour la gravitation, et du vecteur champ pour une onde électromagnétique.

Cependant... pour moi ce n'est pas la bonne explication, puisque le champ électromagnétique est caractérisé par deux vecteurs (bon ok ils ne sont pas indépendants). De plus ce champ est décrit par un tenseur d'ordre 2 anti-symétrique (6 composants indépendants), alors que le tenseur métrique est en tenseur d'ordre 2 symétrique (10 composantes indépendantes).

 

D'où vient alors le spin de la particule médiatrice ? Est-ce lié à la symétrie anti-symétrie du tenseur ?

Posté
Merci pour ton intervention Julon :) (et des autres intervenants)

J'ai une petite question subsidiaire... (je ne remets pas en cause ce que tu dis).

 

Plus haut tu as parlé du tenseur métrique donnant un champ à spin 2 pour la gravitation, et du vecteur champ pour une onde électromagnétique.

Cependant... pour moi ce n'est pas la bonne explication, puisque le champ électromagnétique est caractérisé par deux vecteurs (bon ok ils ne sont pas indépendants). De plus ce champ est décrit par un tenseur d'ordre 2 anti-symétrique (6 composants indépendants), alors que le tenseur métrique est en tenseur d'ordre 2 symétrique (10 composantes indépendantes).

 

D'où vient alors le spin de la particule médiatrice ? Est-ce lié à la symétrie anti-symétrie du tenseur ?

 

L'objet qui décrit le champ électromagnétique est le potentiel vecteur, qui est un quadrivecteur. Le tenseur électromagnétique, qui est un tenseur d'ordre 2, est construit à partir de celui-ci.

 

Cordialement,

Posté (modifié)
il "suffit" de supposer que l'antimatière possède une masse "active" négative ET qu'il y a symétrie parfaite entre matière et antimatière (quantités égales) pour obtenir un Univers ne nécessitant plus ni énergie noire ni inflation

 

SVP ne frappez pas, mes connaissances en la matière sont très basiques... :rolleyes:

 

J'ai lu cette info dans S&V il y a quelques années. A l'époque personne n'avait jamais vérifié dans quel sens l'antimatière 'tombe'. Il était dit que la confirmation ne devait pas être bien compliquée, puisqu'il 'suffisait' de vérifier si deux faisceaux, l'un de matière, l'autre d'AM, frappaient une cible au même endroit. L'idée étant que la matière serait déviée vers le bas et l'AM vers... ???

 

Savez-vous si la Science a désormais une réponse à cette question pourtant élémentaire?

Edit: je viens de parcourir le site d'AEgIS, sans trouver de réponse, mais je suppose qu'une question aussi élémentaire doit faire l'objet de plusieurs campagnes de recherche, non? (ATHENA?)

 

Merci d'avance.

Modifié par OrionRider
Posté

Bonjour,

 

SVP ne frappez pas, mes connaissances en la matière sont très basiques... :rolleyes:

 

J'ai lu cette info dans S&V il y a quelques années. A l'époque personne n'avait jamais vérifié dans quel sens l'antimatière 'tombe'. Il était dit que la confirmation ne devait pas être bien compliquée, puisqu'il 'suffisait' de vérifier si deux faisceaux, l'un de matière, l'autre d'AM, frappaient une cible au même endroit. L'idée étant que la matière serait déviée vers le bas et l'AM vers... ???

 

Savez-vous si la Science a désormais une réponse à cette question pourtant élémentaire?

Edit: je viens de parcourir le site d'AEgIS, sans trouver de réponse, mais je suppose qu'une question aussi élémentaire doit faire l'objet de plusieurs campagnes de recherche, non? (ATHENA?)

 

Merci d'avance.

 

Aussi curieux que cela puisse paraître, la question n'est pas encore tranchée car cette mesure est extrêmement difficile. Il faut disposer de particules d'antimatière de très basse énergie et mesurer leur déflexion dans le champ gravitationnel terrestre. Bien que des expériences très astucieuses soient en cours de mise en oeuvre, nous n'aurons pas la réponse avant quelques années.

 

Voir notamment :

http://public.web.cern.ch/public/fr/research/AEGIS-fr.html

http://aegis.web.cern.ch/aegis/home.html (en anglais)

http://irfu.cea.fr/Phocea/file.php?file=Seminaires/2460/Saquin-Gbar-07Jan2011.pdf

 

Dominique

Posté
L'objet qui décrit le champ électromagnétique est le potentiel vecteur, qui est un quadrivecteur. Le tenseur électromagnétique, qui est un tenseur d'ordre 2, est construit à partir de celui-ci.

 

Cordialement,

Effectivement, vu comme ça, c'est plus simple. Merci :)
Posté

Merci Dominique.

Quand tu dis "Il faut disposer de particules d'antimatière de très basse énergie" est-ce que cela signifie qu'il faut ralentir les particules?

 

Je me souviens avoir vu une émission TV pendant laquelle les protagonistes vérifiaient si un aimant peut dévier une balle de pistolet (+/-360m/sec).

Malgré un projectile en fer et les plus puissants aimants industriels disponibles, la déviation n'était pas significative, même pour une trajectoire frôlant les aimants.

 

Je suppose donc que pour dévier des (anti-)particules accélérées à une fraction significative de la vitesse de la lumière, il faut une énergie gigantesque. L'effet de l'attraction terrestre est donc infime, non mesurable.

Est-ce que mon raisonnement se tient? :?:

 

 

Par ailleurs peux-tu m'expliquer ce que devient la masse gravité lors d'une évènement d'annihilation matière/AM? Si j'ai bien compris, la totalité de la masse est convertie en énergie, selon E=mc². Essentiellement des photons (?), des 'machins' énergétiques, mais sans masse (re-?)...

Mais qu'arrive-t-il aux interactions de cette ex-masse avec l'environnement?

 

:confused:

 

Désolé pour les 'bêtes' questions. :rolleyes:

Posté
Merci Dominique.

Quand tu dis "Il faut disposer de particules d'antimatière de très basse énergie" est-ce que cela signifie qu'il faut ralentir les particules?

Oui c'est comme si tu lançais une balle lentement, tu vois que la balle fais une belle trajectoire parabolique.

Par contre si tu la lances très fort, elle parcourt pratiquement une ligne droite.

Je me souviens avoir vu une émission TV pendant laquelle les protagonistes vérifiaient si un aimant peut dévier une balle de pistolet (+/-360m/sec).

Malgré un projectile en fer et les plus puissants aimants industriels disponibles, la déviation n'était pas significative, même pour une trajectoire frôlant les aimants.

 

Je suppose donc que pour dévier des (anti-)particules accélérées à une fraction significative de la vitesse de la lumière, il faut une énergie gigantesque. L'effet de l'attraction terrestre est donc infime, non mesurable.

Est-ce que mon raisonnement se tient? :?: [/Quote]Il faut un champ.

On le fait très facilement dans les détecteurs de particules avec des champs magnétiques (c'est même comme ça que l'on mesure la masse de particules avec des spectromètres de masse).

Par contre le champ gravitationnel est négligeable devant tous les autres champs. Le rapport de leur constante de couplage est de 1 suivi de 42 zéros (si l'on compare la force de gravitation et la force électrique entre deux électrons), c'est pourquoi l'effet à mettre est minime et il faut éliminer tout mouvement parasite.

Par ailleurs peux-tu m'expliquer ce que devient la masse gravité lors d'une évènement d'annihilation matière/AM? Si j'ai bien compris, la totalité de la masse est convertie en énergie, selon E=mc². Essentiellement des photons (?), des 'machins' énergétiques, mais sans masse (re-?)...

Mais qu'arrive-t-il aux interactions de cette ex-masse avec l'environnement?

 

:confused:

 

Désolé pour les 'bêtes' questions. :rolleyes:

Il faut savoir que la masse est une source du champ de gravitation, mais l'énergie l'est également. Donc malgré une annihilation, le champ de gravitation ne disparaît pas comme ça. Après si les photons quittent le système, ils ne contribuent plus.
Posté

Bonsoir,

 

Par ailleurs peux-tu m'expliquer ce que devient la masse gravité lors d'une évènement d'annihilation matière/AM? Si j'ai bien compris, la totalité de la masse est convertie en énergie, selon E=mc². Essentiellement des photons (?), des 'machins' énergétiques, mais sans masse (re-?)...

Mais qu'arrive-t-il aux interactions de cette ex-masse avec l'environnement?

 

:confused:

 

Désolé pour les 'bêtes' questions. :rolleyes:

 

Je ne suis pas sûr de bien comprendre ta question. Quand matière et anti-matière se rencontrent il y a annihilation et comme tu le dis, la totalité de la masse est convertie intégralement en photons. Ceux-ci étant sans masse ils ne sont plus soumis à la gravitation (du moins en première approximation). L'interaction de cet "ex masse" avec son "environnement gravitationnel" n'existe alors plus, ce qui n'est pas gênant du point de vue de la physique dès lors que l'énergie est conservée.

 

Dominique

Posté
Peut être faudrait il qu'il soit détecté par plusieurs instruments pour déterminer la provenance ? (triangulation ?)

Pour la distance il faut probablement croiser avec des observations traditionnelles en trouvant un phénomène source ?

 

C'est vraiment passionnant.

Une question : Le fait que les instruments actuels n'aient encore rien détecté, est ce que cela a des conséquences théoriques ? (un peu comme le higgs qui n'a pas été trouvé dans tel ou tel niveau d'énergie)

 

Bonsoir (ou plutot bonjour à cette heure)

Je n'ai pas une formation très poussée dans les domaines de la physique evoqués et utilisés dans cette discussion mais mes lectures m'ont données de quoi saisir "en gros" ce qu'il s'y dit. Je voulais signaler que le Higgs "nest pas mort" : voir page 11 de l'Astronomie de la SAF de ce mois; il y a une illustration de ce que les detecteurs du LHC ont enregistré et des particules pouvant ètre la signature de la désintégration d'un Higgs et c'est du CERN que ça vient, c'est pas d'une revue X ou Y...

Posté
Il y a une très belle explication, très bien illustrée sur la page suivante : http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/physique/d/relativite-generale-comment-lespace-temps-devint-dynamique_510/c3/221/p6/

 

En deux mots, une ondes électromagnétiques est caractérisée par un champ vectoriel (en tout point de l'espace on associe un vecteur) alors qu'une onde gravitationnelle est associée à un tenseur d'ordre 2. Ceci est dû au fait qu'il n'y a a priori que des masses positives contrairement aux charges électriques qui peuvent être positives ou négatives.

 

Pour qu'il y ait émission d'ondes gravitationnelles il faut que la masse soit déformée ou accélérée de manière très asymétrique.

 

J'imagine que si on mettait en évidence l'existence de masses négatives (qui ne sont a priori pas exclues par la théorie), il serait alors possible d'avoir des ondes gravitationnelles dipolaires. Voir à ce sujet l'article du Dr : http://drericsimon.blogspot.com/2012/02/symetrie-matiereanti-matiere-et-masse.html

 

 

 

Concernant la détermination de la direction d'une onde gravitationnelle, avec plusieurs détecteurs au sol on utilise le fait que l'onde n'arrive pas en même temps sur tous les détecteurs. Le décalage temporel associé à la position des détecteurs permet de retrouver la direction approximative de la source.

 

Pour le détecteur spatial LISA, on utilise le fait que la position du détecteur, combinaison de son mouvement orbital et de son mouvement propre, change par rapport à la source, il y a alors une modulation du signal qui permet de remonter à la direction de celle-ci.

 

Je pense que la précision n'est pas fantastique... mais avant de déterminer d'où elles viennent, ce serait déjà bien d'en détecter.

 

Dominique

 

Si mes souvenirs sont bons(alzheimer sort de ce corps!!!) LISA était au départ prévu pour une formation en pyramide et c'est faute de moyens financiers qu'il a été revu à la baisse à quatre en tetraedre puis à trois en triangle, si je ne m'abuse. Faudrait que je retrouve les articles de presse de l'époque mais ça c'est autre chose après plusieurs déménagements, je ne me souviens plus où ils sont ni même si je les ai encore ( madame n'apprécie que très modérément la conservation des revues...):(;)

Posté
Si mes souvenirs sont bons(alzheimer sort de ce corps!!!) LISA était au départ prévu pour une formation en pyramide et c'est faute de moyens financiers qu'il a été revu à la baisse à quatre en tetraedre puis à trois en triangle, si je ne m'abuse. Faudrait que je retrouve les articles de presse de l'époque mais ça c'est autre chose après plusieurs déménagements, je ne me souviens plus où ils sont ni même si je les ai encore ( madame n'apprécie que très modérément la conservation des revues...):(;)

 

Non, au départ c'était un triangle avec trois satellites identiques, maintenant c'est un V avec un sat. identique à la version d'avant et les deux autres qui ne communiquent qu'avec celui-ci. On perd en sensibilité, en fréquence, et en durée de vie du fait des contraintes budgétaires (défaut de la NASA) mais les cas scientifiques majeurs sont préservés.

 

Cordialement,

Posté
Il faut savoir que la masse est une source du champ de gravitation' date=' mais l'énergie l'est également. Donc malgré une annihilation, le champ de gravitation ne disparaît pas comme ça. Après si les photons quittent le système, ils ne contribuent plus.[/quote']

Merci BB.

 

Quand matière et anti-matière se rencontrent il y a annihilation et comme tu le dis, la totalité de la masse est convertie intégralement en photons. Ceux-ci étant sans masse ils ne sont plus soumis à la gravitation (du moins en première approximation). L'interaction de cet "ex masse" avec son "environnement gravitationnel" n'existe alors plus, ce qui n'est pas gênant du point de vue de la physique dès lors que l'énergie est conservée.

 

Merci Dominique, et désolé si je dévie un peu du sujet.

 

Est-ce que l'énergie continue à 'alimenter' le champ gravitationnel, jusqu'à ce qu'elle se soit dissipée, ou ce champ s'effondre-t-il instantanément lors de la disparition de la masse?

 

Exemple: supposons un couple d'objets très denses de masse identique, une étoile à neutrons et une 'anti-étoile' à neutrons, entrant en collision. Leur masse disparaît, remplacée par une quantité phénoménale d'énergie.

Sans prendre en compte les effets de l'explosion, que deviennent les planètes qui orbitaient la paire? Est-ce qu'elles prennent instantanément une trajectoire rectiligne, ou est-ce que leur orbite s'élargit en spirale au fur et à mesure que les photons énergétiques quittent le système?

 

:?:

Posté
Merci BB.

 

 

 

Merci Dominique, et désolé si je dévie un peu du sujet.

 

Est-ce que l'énergie continue à 'alimenter' le champ gravitationnel, jusqu'à ce qu'elle se soit dissipée, ou ce champ s'effondre-t-il instantanément lors de la disparition de la masse?

 

Exemple: supposons un couple d'objets très denses de masse identique, une étoile à neutrons et une 'anti-étoile' à neutrons, entrant en collision. Leur masse disparaît, remplacée par une quantité phénoménale d'énergie.

Sans prendre en compte les effets de l'explosion, que deviennent les planètes qui orbitaient la paire? Est-ce qu'elles prennent instantanément une trajectoire rectiligne, ou est-ce que leur orbite s'élargit en spirale au fur et à mesure que les photons énergétiques quittent le système?

 

:?:

Tu ne trouves pas que ça viole la relativité ?
Posté
Non, au départ c'était un triangle avec trois satellites identiques, maintenant c'est un V avec un sat. identique à la version d'avant et les deux autres qui ne communiquent qu'avec celui-ci. On perd en sensibilité, en fréquence, et en durée de vie du fait des contraintes budgétaires (défaut de la NASA) mais les cas scientifiques majeurs sont préservés.

 

Cordialement,

 

Il ne me reste qu'à voir le toubib, Alois me guette ! ! ! Il me semblait qu'il etait prévu plus de satellites en formation

Merci de la rectification et...de m'inviter indirectement à consulter mon medecin;;;:confused:

Posté

Il me semblait que c'était bien 3 avec un principe assimilé à l'interférométrie (donc 2 bras), et placé sur un des points de Lagrange de la terre autour du soleil.

Posté
Il ne me reste qu'à voir le toubib, Alois me guette ! ! ! Il me semblait qu'il etait prévu plus de satellites en formation

Merci de la rectification et...de m'inviter indirectement à consulter mon medecin;;;:confused:

 

Au départ, les trois satellites devaient former un triangle équilatéral. Maintenant, il suffit que ce soit un triangle isocèle. Mais il a toujours été question de trois satellites, jamais de 4. Peut-être avez-vous confondu avec Cluster, qui comporte quatre satellites, mais sans aucun rapport avec les ondes gravitationnelles !

 

Cordialement,

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