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Depuis deux semaines maintenant une vague de froid s’est abattue sur une partie de la France et l’Auvergne n’est pas épargnée. Températures glaciales certes mais qui n’empêchent aucunement les observations car les étoiles sont là et bien là.

 

 

 

Sur les quinze derniers jours j’ai fait 6/7 sorties même si parfois celles-ci sont limitées dans le temps (genre une heure ou deux).

 

 

La Lune se faisant plus discrète, hier soir samedi 11 février j’ai de nouveau bravé le froid pour une sortie plus longue jusqu’à minuit.

A 18h45 le thermomètre affiche -6° mais Vénus et Jupiter me font déjà de l’œil.

 

 

Premier coup d’œil à la géante pour voir la position des satellites au cas où un transit serait en préparation puis s’est au tour de Vénus. Haute dans le ciel, la turbulence modérée laisse apercevoir les 2/3 du disque de la planète mais sans aucun détail. Plus bas une petite bille verdâtre : Uranus. Ces deux-là s’étaient données rendez-vous il y a quelques jours et poursuivent maintenant leur chemin chacune de leur côté.

 

 

Une première pause pour manger est la bienvenue.

 

 

A 20h le mercure est descendu à -8°. Je remets le nez dehors mais j’ai tout de même un instant d’hésitation, puis je me dis que si je ne me force pas un peu je le regretterai. Je resterai donc jusqu’à minuit en faisant de petites pauses à l’intérieur régulièrement pour me réchauffer un peu.

 

 

Je n’ai pas de programme précis à ce moment-là, je décide alors de me faire une petite série de planétaires. Pour la plupart je sais où elles habitent :)et je n’utilise le Pocket Sky Atlas que pour le guidage final.

Ngc 2371-2 se trouve dans les Gémeaux presque à mi-chemin entre Castor et Pollux. Je distingue clairement une nébulosité allongée scindée en deux parties.

 

 

Ngc 2392, l’Esquimau sera vraiment un ton au-dessous par rapport aux autres NP à qui je rendrai visite. Sa centrale hyper brillante et ponctuelle baigne dans un cocon pudique qui joue à cache-cache avec celui qui le regarde avec insistance.

 

 

Entre Bételgeuse, sublime géante orangée qui m’émerveille à chaque fois et la double lambda Orionis (Meissa), Ngc 2022 s’apparente à une petite boule de coton plus ovale que ronde. A 305x je crois distinguer son centre plus foncé que son pourtour, amorce d’une structure en anneau. Par contre je ne me souviens pas avoir discerné son étoile centrale.

 

 

Je zappe volontairement M42 et retrouve avec joie la double Rigel.

En peu plus bas dans la constellation du Lièvre j’aborde IC418. Cette nébuleuse planétaire est la copie conforme de l’Esquimau mais en moins brillante. En outre elle est très facilement repérable.

 

 

Je prolonge jusqu’à M79. Cet amas globulaire est bas sur l’horizon. A 185x on devine quelques étoiles en périphérie. A 305x elles se dévoilent un peu plus mais le centre de l’amas reste non résolu.

 

 

Je pars maintenant à la recherche de NGC1535 en descendant le fleuve des Enfers ; l’Eridan. Entre Zaurak et 39 Eridani, je fini par dénicher l’Œil de Cléopâtre. Son étoile centrale est bien visible, la nébulosité qui l’entoure tout autant.

 

 

Pour me réchauffer je tente alors Ngc1360 dans le Fournaux:be:. Hélas ce sera un échec, je n’insiste pas.

 

 

Direction la Poupe avec tout d’abord les deux compères M46 et M47, très proches mais complétement dissemblables. C’est Ngc 2438 bien sûr que je suis venu traquée. Elle se présente comme un voile blanchâtre, translucide, étendu, léger flottant sur une mer d’étoiles fines.

 

 

Plus bas Ngc2440 est plus petite mais bien plus lumineuse. En grossissant je crois deviner en son centre une structure non homogène comme s’il y avait deux noyaux.

 

 

Délaissant les très nombreux amas globulaires environnant je pars retrouver Alpha CMA. Sirius a été pour moi, astronomiquement le grand moment de cette semaine. Par le passé j’avais tenté à maintes reprise de le dédoubler mais en vain et avais même fini par admettre que cela n’était pas possible. Et puis alors que j’avais laissé par erreur mon Delos 6mm dans le porte oculaire j’ai cru discerner une petite bille sur la droite, noyée par l’éclat de Sirius. Un post plus tard dans la rubrique « observation » j’avais ma réponse notamment grâce au dessin posté par Serge V. J’ai retrouvé dans ce dessin la copie conforme de ce que j’avais vu à l’oculaire et la position relative des deux étoiles. Le doute n’était plus permis.

 

 

Sachant désormais localiser Sirius B par rapport à A, je tente de nouveau de la retrouver. Et comme par magie elle est de nouveau là, parfaitement visible par moment, cachée à d’autres. Je comprends maintenant que seul un grossissement inapproprié m’avait empêché de le débusquer avant. En effet toutes mes tentatives vaines s’étaient effectuées avec des grossissements moindres. Je suis particulièrement heureux d’être parvenu à la dédoubler. C’est un sentiment bizarre de se dire que ce minuscule point n’est pas plus gros que la Terre et que moi modeste observateur je parviens à voir cette naine blanche située à plus de 8.5 années-lumière. Cela me laisse rêveur. Immobile, perdu dans mes réflexions et mes pensées lointaines, j’en oublie presque le froid pendant quelques minutes.

 

 

 

Sortant de ma torpeur je vois que le Lion monte dans le ciel entrainant avec lui Mars. Je la pointe avant de rentrer. Son diamètre apparent est maintenant tout à fait appréciable. Sa belle couleur orangée parsemée de zone plus sombre tranche avec la blancheur de sa calotte polaire.

 

 

La Lune amputée d’un tiers de son disque s’est déjà levée depuis quelques minutes. Je fais le chemin inverse. Le thermomètre est au-delà des points 10. Je rentre.

 

 

Merci d’avance de m’avoir lu.

 

 

Matériel utilisé: Orion Optics 400mm, Delos 10 et 6mm.

Posté

Bonjour Mathed :)

 

Sur les quinze derniers jours j’ai fait 6/7 sorties même si parfois celles-ci sont limitées dans le temps (genre une heure ou deux).

 

Et bien, tu es plus courageux que certains (comme moi par exemple) :be:

 

Je resterai donc jusqu’à minuit en faisant de petites pauses à l’intérieur régulièrement pour me réchauffer un peu.

 

Il faut dire que tu as l'avantage de pouvoir observer depuis chez toi :p

 

Ngc 2022 s’apparente à une petite boule de coton plus ovale que ronde. A 305x je crois distinguer son centre plus foncé que son pourtour, amorce d’une structure en anneau. Par contre je ne me souviens pas avoir discerné son étoile centrale.

 

Cette planétaire est minuscule, tu as eu de la chance d'avoir un ciel bien stable pour la grossir pas mal :rolleyes:

 

Je pars maintenant à la recherche de NGC1535 en descendant le fleuve des Enfers ; l’Eridan. Entre Zaurak et 39 Eridani, je fini par dénicher l’Œil de Cléopâtre. Son étoile centrale est bien visible, la nébulosité qui l’entoure tout autant.

 

As-tu remarqué sa belle couleur ?

 

Pour me réchauffer je tente alors Ngc1360 dans le Fournaux:be:. Hélas ce sera un échec, je n’insiste pas.

 

Tiens, celle-çi je ne la connais pas, mais elle doit être bien basse :confused:

 

Merci pour nous avoir raconté ta belle chasse aux nébuleuses planétaires :)

Posté

Voici un sympathique florilège de nébuleuses planétaires, objets que j'affectionne particulièrement ! En effet les plus brillantes sont déjà bien visibles dans un petit diamètre de 80 mm ... mais j'attends avec impatience les conditions pour voir si c'est le cas concernant la fameuse 2438 ...

 

Merci pour le partage !

Posté

Encore un courageux (et chanceux de ne pas avoir trop de nuages, aussi...) !

 

J'admire tout particulièrement le fait que tu aies réussi à dédoubler Sirius, je croyais que ce n'était pas possible ! Ca doit effectivement faire quelque chose...

 

Merci pour cet excellent partage.

Posté
Encore un courageux (et chanceux de ne pas avoir trop de nuages, aussi...) !

 

J'admire tout particulièrement le fait que tu aies réussi à dédoubler Sirius, je croyais que ce n'était pas possible ! Ca doit effectivement faire quelque chose...

 

Merci pour cet excellent partage.

 

Bonjour Vakoran

 

Merci de ta visite.

Oui pour moi Sirius a été un grand moment, à tel point qu'hier soir j'ai de nouveau sorti mon télescope pour l'observer encore et encore. Et Sirius B était bel et bien là, très discret mais visible.

Posté
Voici un sympathique florilège de nébuleuses planétaires, objets que j'affectionne particulièrement ! En effet les plus brillantes sont déjà bien visibles dans un petit diamètre de 80 mm ... mais j'attends avec impatience les conditions pour voir si c'est le cas concernant la fameuse 2438 ...

 

Merci pour le partage !

 

Bonjour etoilesdesecrins

 

Ngc 2438 c'est un voile léger et transparent. Avec une lunette de 80mm j'ai une doute. Mais j'espère me tromper.

 

Bonnes observations.

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Bonjour Dédé

 

Le vert de Ngc 1535 n'est pour moi pas vraiment évident. Mais j'y retournerai et prendrai bien mon temps pour l'observer.

 

Ngc 2022 dans Orion a un diamètre de 19"; il y a plus petit.

 

Il est vrai qu'avec les températures que l'on a eues c'est un grande chance de pouvoir observer chez soi.

 

Merci à toi.

Posté

Salut Mathed :).

 

Bien content de te relire.

Pour moi deux semaines de beau temps mais pas de sorties,un peu trop froid pour moi, c'est plus de mon age :be:.

Belle brochette de planétaires,pour 2022 je me souviens l'avoir trouvé petite comme Dédé mais on n'a pas un 400mm,ceci explique sans doute cela ;).

 

Merci pour le partage et au plaisir de te relire :).

Posté
Salut Mathed :).

 

Bien content de te relire.

Pour moi deux semaines de beau temps mais pas de sorties,un peu trop froid pour moi, c'est plus de mon age :be:.

Belle brochette de planétaires,pour 2022 je me souviens l'avoir trouvé petite comme Dédé mais on n'a pas un 400mm,ceci explique sans doute cela ;).

 

Merci pour le partage et au plaisir de te relire :).

 

Bonjour vevere46

 

Idem pour moi je suis heureux de te lire.

En fait je fais vraiment beaucoup d'observations mais il me faut un temps fou pour rédiger un simple CROA, alors la plupart du temps je laisse tomber.

 

A plus.

Posté

Bonjour Mathed:) !

 

Ah toi aussi, tu as bravé le froid glacial pour observer depuis chez toi ! Je ne peux que t'approuver; j'ai fait pareil la semaine dernière, alors que le ciel était étoilé toutes les nuits...:cool:

Je te félicite pour tes observations de nébuleuses planétaires, mais ton grand diamètre a dû bien t'aider. Avais-tu un bon ciel :o?

Bravo à toi pour avoir résolu la brillante Sirius; pour moi et mon modeste 203mm, je ne pense pas pouvoir relever ce défit:b: ! Mais quel écart sépare ses 2 composantes; elles doivent être serrées...:?:!!!

 

Merci à toi de nous faire partager ta passionnante sortie par ce Croa:D !

A plus, et bon ciel;) !

 

Philippe.

Posté
Bonjour Mathed:) !

 

Ah toi aussi, tu as bravé le froid glacial pour observer depuis chez toi ! Je ne peux que t'approuver; j'ai fait pareil la semaine dernière, alors que le ciel était étoilé toutes les nuits...:cool:

Je te félicite pour tes observations de nébuleuses planétaires, mais ton grand diamètre a dû bien t'aider. Avais-tu un bon ciel :o?

Bravo à toi pour avoir résolu la brillante Sirius; pour moi et mon modeste 203mm, je ne pense pas pouvoir relever ce défit:b: ! Mais quel écart sépare ses 2 composantes; elles doivent être serrées...:?:!!!

 

Merci à toi de nous faire partager ta passionnante sortie par ce Croa:D !

A plus, et bon ciel;) !

 

Philippe.

 

Bonsoir Philippe.

 

J'ai eu un ciel assez bon samedi. Sur les quinzes derniers jours les étoiles étaient très souvent là.

 

Pour le Cambridge Sirius B a une magnitude de 8.5 et est séparé de 8" de la principale. Ce n'est donc absolument un couple très serré. Il ne faut pas hésiter à grossir à 300x minimun.

 

Sirius n'est evidemment pas ponctuelle, elle forme des "paillettes". Entre celles ci apparait alors un minuscule point, ponctuel lui,et parfaitement identifiable.

 

Un conseil qui ne mange pas de pain; faire un essai avec ton 203mm. Après tout pouquoi pas, ce n'est pas un problème de lumière.

 

Merci d'être passé et bonnes observations.

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