Einstein, successeur de saint Augustin

[jarnicoton]

Relisez les méditations d'Augustin sur la nature du temps.

 

Je tiens ici quelque propos relatifs à l'écoulement du temps dans un champ de gravitation.

 

C'est un sujet conceptuellement intéressant, en ce qu'il est une sorte de passerelle entre RR et RG.

 

En RR, on constate à la lecture des formules que le temps d'un observateur en mouvement par rapport à un autre, s'écoule, vu de l'autre, plus lentement. Exemple : le fameux méson créé dans la haute atmosphère par les rayons cosmiques et qui, alors que même à vitesse "c" il ne devrait franchir que quelques hectomètres avant de se désintégrer (en raison de sa vie très brève), survit jusqu'à parvenir au sol où onle détecte : son temps vu du sol s'est écoulé plus lentement.

 

L'observation des formules montre ceci : le temps relatif s'écoule en raison inverse directe de l'accroissement de la masse avec la vitesse. A 259 000 km/s la masse au repos est doublée par la vitesse, et le temps s'écoule deux fois plus lentement sur le mobile en question.

 

(Cela s'interprète aisément en termes d'inertie : une même force appliquée à ce mobile accroît sa vitesse de deux fois moins de m/s dans le même laps de temps vu depuis 'observateur "fixe" puisque la masse du mobile a doublé).

 

Et dans un champ gravitationnel quand le corps n'est plus mobile et ne bouge plus ? Son temps s'écoule plus lentement vu de loin, vu d'une distance où la gravitation devient faible ou quasi nulle ? Oui...

 

Considérons un corps posé sur notre sol. Il faut lui communiquer une vitesse de 11 km/s pour l'expédier vers des régions où la gravitation terrestre est indécelable. Cela veut dire aussi que venant de ces régions quasi sans pesanteur, le corps aurait percuté notre sol à 11 km/s.

 

Cela veut dire qu'il aurait possédé une énergie cinétique newtonienne de (calculez) 60,5 mégajoules par kilo.

Rapporté à la masse au repos mc², cela fait un accroissement de (calculez) 0,67 milliardième.

Alors, le temps s'écoule sur la Terre 0,67 milliardième plus lentement que le temps d'un observateur au loin dans l'espace.

 

Pour le soleil de vitesse de libération 618 km/s le temps s'écoule (recalculez selon les mêmes principes) 1/500 000 ème plus lentement qu'en apesanteur.

 

(D'où il résulte directement que la pesanteur solaire affecte de 1/500 000 la lumière émise en la rougissant de cette proportion).

Modifié 31 mars 2012 par jarnicoton