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Test Binoculaire Baader Maxbright II... et comparatif avec la binoculaire Baader Maxbright I. A - Motivations : Comme beaucoup, je possède la binoculaire Maxbright I depuis de longues années. Si j’en étais globalement satisfait, il y avait quelques détails qui me gâchaient un peu le plaisir : Des tailles de prismes restreints, Un serrage d’oculaire sommaire à vis, Un réglage dioptrique qui avait tendance à faire venir la vis de serrage au niveau du nez, Des plastiques du corps de la binoculaire qui ont une fâcheuse tendance à se déclipser. Cependant, rien de bien rédhibitoire pour m’empêcher de l’utiliser. J’ai de plus tout une série d’accessoires en connexion T2 (M42 x 0.75) qui permettent de l’utiliser dans pleins de configurations et en gardant un chemin optique le plus court possible : Nez Baader en 1.25 pouce, https://www.baader-planetarium.com/en/baader-nose-piece-1¼"--t-2-(t-2-part-14).html Nez Baader en 2 pouce, https://www.baader-planetarium.com/en/baader-2"--t-2-nose-piece-and-camera-adapter-(same-as-used-by-sbig)-(t-2-part-16).html RC Baader à prisme « Zeiss » https://www.baader-planetarium.com/en/baader-t-2-stardiagonal-(zeiss)-prism-with-bbhs-r-coating-(t-2-part-01b).html GPC 2.6x https://www.baader-planetarium.com/en/glaspathcorrector-2-6x-for-baader-binoviewer-with-zeiss-ring-dovetail-(maxbright-ii-and-mark-v).html GPC 1.7x pour Newton. https://www.baader-planetarium.com/en/2"-glaspathcorrectorr-17x-for-newtons.html?___from_store=en C’est pourquoi, lorsque la société Baader a annoncé la sortie de la Maxbright II avec des prismes plus grands, un réglage dioptrique ergonomique, des PO « ClickLock » et avec un poids contenu, je me suis dit que les caractéristiques étaient vraiment alléchantes. De plus, je pouvais réutiliser tous mes accessoires. J’ai passé ma commande et j’ai attendu (longtemps) avant d’être livré à la mi-mai. 😀 B - Présentation et caractéristiques : La Maxbright II est livrée dans une mallette étanche en plastique noir solide avec de la mousse dense. https://www.baader-planetarium.com/en/baader-maxbright-2-binoviewer-with-case.html On y retrouve : La binoculaire avec son nez en sortie T2, Une connexion « micro-baïonnette ZEISS », Un outil de desserrage à ergots du nez T2 pour mettre en place la « micro-baïonnette ZEISS », On notera aussi la place laissée pour un RC vissé directement sur la binoculaire. Dommage qu’il n’y a pas d’emplacement réservé pour les GPC comme dans la mallette de la Maxbright I. La première impression est flatteuse. Par rapport à la Maxbright I, on a l’impression d’avoir un produit plus « haut de gamme ». Les plastiques noirs ont été remplacés par un revêtement caoutchouté agréable au toucher. On note aussi que la Maxbright II est plus imposante que la Maxbright I. Elle est plus lourde aussi. Pesées sans capuchon de protection et en nez T2 : Maxbright I : 520 gr Maxbright II : 650 gr (annoncé par Baader à 595 gr) Mais il n’y a pas de secret, si on veut des plus grands prismes, elle est forcément plus lourde. La Maxbright II a des ouvertures de prismes de : coté nez : 26 mm. coté oculaires : 25.5 mm. Pour rappel, la Maxbright I a des ouvertures de prismes de : coté nez : 23 mm. coté oculaires : 21 mm. On va normalement pouvoir utiliser avec la Maxbright II tous les oculaires ayant un diaphragme d'entrée de 25.5 mm ou moins sans que cela ne vignette. A noter que des TV Plossl 32 mm ou des TV Panoptic 24 mm ont des "stop field" de 27 mm, cela va diaphragmer un peu. A vérifier les spécifications de vos oculaires. Donc tous les oculaires de grandes focales en 1,25 " peuvent ne pas passer de façon optimale sur cette binoculaire. Attention, le vignettage dépend aussi du rapport F/D de votre instrument. Plus le rapport est long, moins il y aura de vignettage. J'ai une lunette avec un back focus important ce qui permet de mesurer facilement le chemin optique de la binoculaire par le truchement de bague allonge en visée directe que je mets sans la binoculaire et que je retire avec la bino. La course du focuser cumulée avec la longueur des bagues allonges permet de connaitre la longueur du chemin optique. Bien sur, il n'y a aucun GPC ni RC dans le chemin optique lors de la mesure. La longueur du chemin optique des binoculaires suivantes équipées d'un nez en 1.25 pouce en montage T2 est d'environ pour la : Maxbright I : 117 mm Maxbright II : 118 mm Baader annonce un chemin optique de 110 mm plus ou moins 1 mm . Si on enlève le chemin optique de la bague T2 (longueur du filetage de 4 mm pour la Maxbright I et II) et du nez en 1, 25 pouce (environ 1 mm), c'est à dire 112 mm et 113 mm respectivement pour la Maxbright I et II, on est proche des 110 mm annoncés. Si on monte la micro-baionnette Zeiss, on économise encore environ 2 mm (différence de largeur entre le nez T2 et le nez micro-baionnette Zeiss) et on retombe sur les spécifications constructeurs. Par contre, cela demande un montage en micro-baionnette Zeiss qui est compatible uniquement comme accessoire optique avec le GPC spécifique pour Newton mais garant d'un chemin optique extra-court, paramètre extrêmement important pour réussir à faire la mise au point avec un Newton. Pour vérifier mes calculs, lors de mes comparatifs de la Maxbright I à la II en montage T2, j'ai constaté une différence de mise au point d'environ 1 mm. Ce qu'il faut retenir : si vous arrivez à faire la mise au point avec la Maxbright I, il est fort probable que vous arriverez à faire de même avec la Maxbright II. 😀 La Maxbright II est équipée de ses bouchons pour les portes-oculaires et le nez en T2. Par contre, le bouchon pour le nez en T2 est arrivé fendu. Je pense qu’il a été enfoncé de travers. Petite déception à l’ouverture de la mallette…🙄 Mais un point de colle forte a permis de réparer ce bouchon. Contrairement à la Maxbright I, il y a des repères pour retrouver rapidement le réglage de l’écartement des portes oculaires sur la Maxbright II. C'est très pratique lorsque vous observez à plusieurs et que vous voulez rapidement retrouver le bon écartement. J'ai mesuré l'écartement entre les futs (distance inter-pupilaire) : maximum : 75 mm environ, minimum : 53 mm environ. J'ai retrouvé les mêmes valeurs sur la Maxbright I. Pas de changement de ce côté. En comparant les 2 binoculaires, on constate que la bague de serrage du nez T2 est beaucoup plus large (10 mm) sur la Maxbright II que sur la Maxbright I (6 mm). Si cette bague de plus grande largeur facilite la manipulation, elle prolonge aussi le chemin optique. Si vous souhaitez utiliser en permanence la micro-baïonnette Zeiss, il vous faudra utiliser la bague de changement rapide TQC en sortie T2. https://www.baader-planetarium.com/en/baader-heavy-duty-t-2-quickchanger-(t-2-part-06a).html Cette bague est bien bien pratique. Il suffit de visser légèrement la vis captive pour verrouiller dans n'importe quelle position et inversement. Mais elle rajoute environ 3 millimètres de chemin optique par rapport à la connexion T2 classique (11 mm de chemin optique annoncé par Baader plus l'épaisseur de la bague de la micro-baionnette Zeiss). Pour que la vis du TQC soit correctement positionnée par rapport au RC (si la vis se trouve dans le prolongement du nez du RC, elle va vous gêner pour installer l'ensemble sur le télescope), il faut enlever ou rajouter les fines bagues en plastique de 0,5 mm d'épaisseur et de diamètre 42 mm dans le filetage T2 du RC. Généralement, ces bagues sont fournies avec les accessoires Baader. Une autre version du TQC est disponible mais sans la vis captive et son mord biseauté remplacée par une vis classique (ref. 2456313). Sa manipulation me semble moins sure mais son prix est divisé par 2 par rapport au TQC.. Si vous voulez installer les GPC dans ce nez, il faudra utiliser les GPC dont les références se terminent par Z comme Zeiss. Ces GPC se montent à l’envers par rapport aux GPC classiques dans la micro-baïonnette Zeiss. Je pense que Baader a simplement retourné les lentilles dans le corps du GPC. A priori, il semble ainsi possible de cumuler 2 GPC dans le même chemin optique comme le montre le mode d’emploi. https://www.baader-planetarium.com/en/downloads/dl/file/id/1614/product/4317/manual_baader_maxbrightr_ii_binoviewer.pdf Mais je ne pense pas que la qualité optique y gagne... Il existe aussi en option une bague T2 extra courte (Réf 2458271 et 2458272) pour remplacer la bague de connexion T2 d’origine s’il vous manque que quelques millimètres pour faire la mise au point. Les portes-oculaires sont munis des ClickLocks. Ils fonctionnent en opposition. En position verrouillée, les ergots sont toujours vers l’extérieur et ne rencontreront jamais votre nez. Les réglages dioptriques sont bien conçus. En effet, lorsque vous tournez la bague de réglage, cela éloigne le porte-oculaire mais dans un mouvement de translation et pas de rotation. Les ClickLocks ne changent pas d’orientation. C - Premier essai : Le temps est clair en ce moment. Les premiers quartiers de lune sont visibles ainsi que les planètes Vénus et Mercure. De bonnes conditions pour un test. J’équipe mon RC d’un GPC de 2.6x et je le visse sur la binoculaire pour l’installer sur une lunette. Premier constat, j’ai essayé de serrer la bague du nez de la binoculaire sur le RC Baader, il persiste un léger jeu et la binoculaire a tendance à tourner toute seule sur son axe… Bizarre, avec la Maxbright I dans cette même configuration, j’arrivais à verrouiller le positionnement du RC sans problème. 🙄 Tant pis, j’installe quand même l’ensemble sur la lunette, équipée de 2 oculaires de 20 mm et je la dirige vers Vénus. Et je vois… 2 Vénus. L’une à côté de l’autre… Du calme. Je me mets assis, je vérifie le serrage des oculaires, je regarde : 2 Vénus. Je change d’oculaires, de cibles, etc : pareil. Ma binoculaire neuve est décollimatée ! 🤨 Je suis en présence de 2 problèmes : Je n’arrive pas à serrer complément le RC sur la binoculaire, La binoculaire est décollimatée. Misère ! Je ne vous cache pas ma déception lors de ce premier essai. 🥺 D - Résolutions des problèmes : 1 – Serrage inefficace du nez T2 En regardant le mode d’emploi, ils précisent que le nez en T2 de la binoculaire est équipé d’une bague en plastique permettant de compenser les filetages plus courts des accessoires. Suivant l'exemplaire de l'outil fourni, cette bague doit être enlevée pour que les ergots de l’outil pour le changement de nez puissent s’enfoncer dans les trous qui sont partiellement masqués par cette bague. Voici l'outil que j'ai reçu (sans le petit "décroché" en bout) : Cet outil nécessite le retrait de la bague de compensation d'épaisseur. Et l'outil que certains ont reçu et qui permet de dévisser le nez T2 sans enlever la bague de compensation d'épaisseur : Si vous avez cet outil avec un décroché au bout, vous n'avez pas besoin d'enlever cette bague. Sinon, il suffit de faire comme moi et de limer le millimètre en trop... Mais revenons au problème d'origine de compensation de cette bague… Muni d’un petit tournevis, je fais levier sur le bord de la bague et elle se retire facilement. Je mesure son épaisseur : 1.3 mm. Je pensais au départ que cette bague manquait d'épaisseur. Ce n'est pas le cas. Je me suis aperçu que mon RC Baader était équipé d'origine d'une bague en plastique sur son filetage de 0.5 mm d'épaisseur. En enlevant cette bague, j’arrive à serrer efficacement mon RC sans qu’il puisse tourner sur lui-même. Premier problème résolu ! 😀 Pourquoi Baader n'a pas choisi de limiter la largeur de la bague de serrage du nez T2 de 10 mm à 8.5 mm ce qui aurait permis de se passer de cette bague de compensation et ce qui aurait aussi permis de sauver 1.5 mm sur le chemin optique? 🧐 Sans doute que cela rend les accessoires comme le TQC et la bague de serrage T2 extra courte plus attractifs. 2 – Décollimation et collimation. Là aussi, j’ai fait d’autres tests dans d’autres configurations, en modifiant l’écartement et à chaque fois que je visais une étoile, la sentence était toujours la même. Cette binoculaire n’est pas collimatée. J’avais déjà eu le même problème avec la Maxbright I. Mais la Maxbright I se collimate facilement car chaque porte oculaire est équipé de 3 vis cruciforme qui permettent d’agir sur le centrage en faisant « glisser » le châssis. Sur la Maxbright II, ces vis ne sont pas visibles et le mode d’emploi n’indique absolument pas comment collimater. Mais comme j’aime bien mettre « les mains dans le cambouis », je m’y suis attelé. En regardant attentivement, on constate que les bases des Portes-Oculaires (PO) sont équipées chacune de 3 micro-vis réparties à 120°. Ces 3 micro-vis peuvent éventuellement permettre de centrer très légèrement les PO. Par contre, dans mon cas, le désalignement était trop prononcé pour que la manipulation aboutisse. La manipulation de ces 3 micro-vis doit se faire avec des doigts de fées ! Si vous forcez de trop, vous risquez d’arracher le filetage ou d’abimer l’empreinte de la tête. Pour collimater la Maxbright II : 1 - Desserrer complétement les 3 micro-vis ce qui permet de démonter l’ensemble du réglage dioptrique et du ClickLock. Attention à ne pas perdre une des vis ou le joint d’étanchéité ! 2 - Vous découvrez le châssis (la base du PO) qui est maintenu par 3 vis Allen au corps de la binoculaire. Ces 3 vis se situent à l'intérieur du châssis alors que sur la Maxbright I, elles étaient à l'extérieur. Grosso modo, c'est le même système que la Maxbright I. 3 - Desserrer légèrement ces 3 vis afin que le châssis puisse translater sur le corps de la binoculaire mais sans qu'il soit trop libre. 4 - Procéder de la même façon pour l'autre PO (desserrer les 3 micro-vis, enlever l'ensemble PO et desserrer les 3 vis Allen). 5 - Remettre les PO sans serrer les 3 micro-vis. 6 - Mettre vos oculaires à plus forts grossissements possibles et viser une source ponctuelle (étoile). 7 - Aligner les 2 images en bougeant les châssis dans toutes les directions (dans mon cas, il a suffi de les rapprocher l’un de l’autre). 8 - Enlever délicatement les 2 ensembles PO et revisser les 2 fois 3 vis Allen. 9 - Remettre les ensembles PO et oculaires et contrôler la fusion des images. 10 - Si la collimation est bonne, il n’y a plus qu’à serrer uniformément les 3 micro-vis sur chaque ensemble. Sinon, recommencer à l'étape 3. Bravo, vous savez collimater une binoculaire Maxbright II ! 😀 Lorsque vous collimatez votre binoculaire, serrer bien les ClickLocks. En effet, on lit souvent que les dispositifs ClickLocks sont auto-centrants pour les oculaires. Ce n'est absolument pas le cas. Il s'agit de 2 petits ergots à 90° qui viennent pousser sur la jupe de l'oculaire vers le bas. Donc cela ne centre en aucun cas l'oculaire, bien au contraire. La réalisation de la collimation de cette binoculaire se fait sous votre propre responsabilité. Si vous estimez ne pas en avoir les capacités, je ne peux que vous conseillez de la confier au SAV. A noter que 2 des 6 micro-vis (celles qui se trouvent entre les 2 PO donc les moins accessibles) n’étaient pas serrées… C’est un peu embêtant quand on comprend que ces micro-vis tiennent la fixation des PO… A vérifier sur la votre. E – Essais. Heureusement, les autres essais se sont déroulés sans problème et la binoculaire donne satisfaction. Je n’ai jamais été confronté à un phénomène d’ombre volante. Optique et mécanique fonctionnent maintenant de concert. 🥰 A noter que dans certaines configurations d’observation sur la Lune, j’ai vu un léger reflet. Rien de rédhibitoire mais de temps en temps, cela se produit. Par contre, en observant une lune illuminée à 65%, j'ai constaté une différence de vision entre le fut droit et le gauche. J'ai inversé les oculaires pour vérifier que cet effet ne leur était pas imputable. Le fut gauche m'a donné une lune un peu plus "jaune", un peu moins lumineuse. Différence de luminosité entre le fut droit et gauche ou effet de polarisation? J'ai testé de jour sur un écran LCD affichant une page blanche. Le fut gauche est très légèrement plus sombre que le côté droit. En tournant la binoculaire, il n'y a pas de variation de luminosité, ce n'est donc pas un effet de polarisation. Il y a une très légère différence de luminosité entre le fut droit et gauche. J'ai fait le même essai avec la Maxbright I. J'ai constaté le même phénomène mais inversé. C'est le fut droit qui semble très légèrement moins lumineux. J'ai vu cet effet en regardant alternativement dans le fut droit puis gauche. Dans le cadre d'une utilisation normale avec les 2 yeux, c'est indétectable. Est-ce que la vision est meilleure dans la Maxbright II par rapport à la Maxbright I ? Pour le moment, ce que j’ai pu voir dans la Maxbright II, je l’ai vu aussi dans la Maxbright I en les essayant l’une à la suite de l’autre sur des cibles planétaires. Bref, d’un point de vue optique, nous sommes au moins dans la même qualité mais je n’ai pas encore observé assez avec... La bonne surprise, c’est que je peux enfin faire la mise au point avec la Maxbright II équipée du GPC 1.7x pour Newton sur mon dobson 400. En effet, en montant la micro baïonnette Zeiss, on arrive à avoir un chemin optique très court (près d’1 cm de gagné par rapport à la Maxbright I en montage T2). Avant, je devais remonter le miroir primaire pour arriver à faire la mise au point avec la Maxbright I mais du coup, je n’arrivais plus à faire la mise au point lorsque j’utilisais mon correcteur de coma ES en monoculaire. Bref, pas pratique du tout. Maintenant, je ne touche plus à rien sur mon dobson et tous mes accessoires fonctionnent. 🥰 Mon premier résultat en ciel profond est qu'il y a peu de différence de luminosité entre une configuration monoculaire et binoculaire avec cette Maxbright II. Ou plutôt, j'ai cherché à détecter sur des galaxies ou des nébuleuses diffuses si j'arrivais à voir plus de choses en monoculaire qu'en binoculaire. J'ai l'impression que je voyais un tout petit peu plus avec un seul oculaire mais c'est vraiment subtil et peut être subjectif. Cependant, je m'attendais à voir une nette différence en faveur de la vision monoculaire et ce n'est absolument pas le cas. Sur les amas globulaires et généralement sur toutes les cibles lumineuses, la Maxbright II donne d'excellents résultats et je n'ai pas vu de différence. Par contre, ce qui m'a gêné mais c'est logique car lié aux oculaires, c'est le manque de champ. Avec un dobson 406 de 1800 mm de focale, cela file vite avec des plossls de 50°. De plus, je les comparais avec des oculaires de focale équivalente mais en 82°. La différence de champ était énorme. Je me suis donc procuré une paire de TV Panoptic 24. L’effet est « waouh! ». On retrouve un champ intéressant de 68°, un excellent piqué et contraste. Par contre, on retrouve un fin liserée jaune en bord de champ (ce qui est assez habituel sur ce type d’oculaire à cette focale). Un autre point intéressant, je n'ai pas vu de vignettage significatif en utilisant des oculaires avec un diaphragme de 27 mm alors que la sortie de la Maxbright II est en 25,5 mm. Expérience que j’ai renouvelé avec les Panoptic 24 mm en regardant un mur blanc, je ne vois pas d’assombrissement en bord de champ. Surprenant ! J'ai fait un autre essai dans une configuration différente en utilisant une lunette achromatique 152/900 et la Maxbright II avec les pano 24 et RC Baader Zeiss sur des amas ouverts. En modifiant le PO de la lunette, j'ai suffisamment de back focus pour utiliser cette bino sans GPC ce qui me fait un champ de plus d'1,8°. Les champs d'étoiles sont magnifiques. Par contre, il y a une différence de détection des étoiles faibles en faveur de la vision monoculaire. Ce n'est pas évident mais c'est bien détectable. Par contre, le confort est tellement supérieur en vision binoculaire que j'ai continué avec la bino. En conclusion, cette Maxbright II semble avoir une très bonne transmission lumineuse couplée à des prismes de taille suffisante ce qui la rend complément apte à être utiliser en ciel profond. F – Conclusions. Cette Maxbright II m’a donné bien du fil à retordre. J’ai trouvé des défauts qui peuvent être corrigés relativement facilement mais qui montrent que le contrôle qualité lors de la fabrication doit être renforcé : - Une binoculaire décollimatée, - 2 micro-vis de serrage des PO desserrées, - Le bouchon du nez T2 fendu. - Un outil ne permettant pas le démontage de la bague de nez T2 sans enlever la bague de compensation d'épaisseur. Suis-je tombé sur un "mauvais numéro" ou une pré-série? Probablement. Car cette binoculaire a de nombreuses qualités qui ont été occultées dans un premier temps par des défauts d'assemblage. Maintenant, tout est réparé par mes soins et cela fonctionne très bien. Bien sur, j'aurais du la renvoyer à Baader dès le constat de ces défauts mais cela m'a donné l'occasion de me l'approprier et de savoir la collimater. L'utilisation de cette binoculaire en ciel profond est une excellente expérience. Et sur la lune, le spectacle est toujours aussi fabuleux ! Cette binoculaire est proposée avec une liste d'accessoires impressionnante pour l'adapter à n'importe quelles configurations. Doit on l'acheter? Maintenant, je répondrais par l'affirmative si vous ne rencontrez pas tous les problèmes que j'ai énuméré ici. Sinon, retour à l'envoyeur. Par rapport à la mécanique, cette Maxbright II résout les différents soucis rencontrés avec la Maxbright I. La conception me semble sérieuse et bien pensée. Pour l'optique, cela me semble de première ordre mais il faut que je la teste encore... Je précise que je n'ai aucune connivence avec la société Baader (mais vous l'avez compris). La rédaction de ce test part du principe de ne rien enjoliver et de vous donner mes impressions basées sur mon expérience et mes (maigres) connaissances optiques et mécaniques. Je pense que vous avez tous trop lu de tests où on ne vous vante que les qualités d'un nouveau produit... Cet article est en cours d’enrichissement en fonction de mes essais et impressions. D'autres photos à venir…1 point
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Bonjour à tous, Nous sommes heureux de vous annoncer la mise en ligne de la nouvelle version 7 de l'Atlas Virtuel de la Lune (AVL). En 2002 paraissait la première version de l'AVL. Depuis 2012, date de lancement de la version 6.0, nous attendions les données des récentes sondes lunaires Chandrayann 1 et GRAIL ainsi que les nouvelles données plus précises des vénérables sondes Kaguya et LRO pour pouvoir les rendre compatibles avec l'AVL. Ayant entre temps consacré 4 années de développement aux deux premières versions de l' "Atlas Virtuel des Planètes", ( http://www.ap-i.net/avp/fr/start ) nous avions momentanément cessé le développement de l'AVL. Mais aujourd'hui, de nouvelles données ayant été collectées par de nouvelles sondes lunaires, nous disposons de "matériel" suffisant pour sortir une nouvelle version. Nous sommes heureux de vous présenter maintenant après trois ans de développement la nouvelle version 7 de L' "Atlas Virtuel de la Lune". Vous trouverez ci-dessous les nouveautés de cette version. Nous vous invitons à la télécharger sur notre site et à la tester. https://www.ap-i.net/avl/fr/start Nous espérons que les nouvelles fonctionnalités vous seront utiles pour vos observations lunaires Bien cordialement, Christian Legrand et Patrick Chevalley ------------------------------------------------------------------------------------------------ NOUVEAUTE DES MODULES : Amélioration du module "ATLUN" (c) : Le module ATLUN a été amélioré sur cinq points : - Modernisation de l'interface : Ajout de boutons et de curseurs avec changement d'aspect plus actuel - Possibilité d'utiliser l'AVL sur deux moniteurs séparés - Possibilité de déplacer et d'effacer le système d'onglets informatifs - Possibilité d'utiliser les thèmes sombres de Windows 10 - Amélioration de la gestion des bases de données - Augmentation de l'affichage des noms de formations - Introduction des différentes traductions de l'interface de l'AVL ou de certaines bases de données en allemand, catalan, tchèque, espagnol, grec, hollandais, hongrois, italien, lituanien et slovaque, en plus du français et de l'anglais. NOUVELLES TEXTURES GENERALES : Nous avions récupéré les meilleurs versions numérisées de nouvelles cartes lunaires du domaine public produites à partir des données des sondes récentes et nous les avons ensuite adapté au moteur d'affichage de l'AVL. 1) La texture photographique "LRO / Lunar Reconnaissance Orbiter" de niveau 6 : Lunar Reconnaissance Orbiter, actuellement en orbite lunaire transmet des images de la surface lunaire atteignant une résolution de 1 m. Au fur et à mesure de la couverture complète à une résolution donnée, Mark Robinson de l'Arizona State University et son équipe LRO édite de nouvelles cartes globales de la Lune. Celle que nous introduisons aujourd'hui dans l'AVL correspond à la plus haute résolution disponible à ce jour. Elle atteint 59 m de résolution. 2) La texture reconstituée "LOLA-Kaguya-Shaded" Mosaïque des images originales des sondes Lunar Reconnaissance Orbiter (USA) et Kaguya (Japon) assemblée à partir des données de l'USGS. Cette texture possède une résolution variable atteignant 60 m / pixel aux meilleurs endroits. C'est une "texture avec relief ombré". Ce n'est pas une photographie car elle a été établie par ordinateur à partir des données altimétriques récoltées par les deux sondes pour créer un DEM (Digital Elevation Model). 3) La texture "Clementine negative" : Il s'agit d'une texture d'albedo en noir et blanc, mais les niveaux de gris sont inversés comme dans un négatif photo. Ceci fait particulièrement ressortir les éjectas des cratères récents. 4) La texture "USGS Unified Geological 2020" Il s'agit d'une texture en couleurs montrant les différentes natures de terrains lunaires établie à partir des résultats les plus récents de plusieurs sondes et réalisée par par Corey M. Fortezzo (USGS), Paul D. Spudis (LPI), and Shannon L. Harrel (SD Mines) pour le U.S. Geologic Survey / Astrogeology Science Center de Flagstaff. NOUVELLES "TEXTURES HISTORIQUES" : Nous avons converti de nouvelles cartes historiques pour les rendre utilisables par l'AVL. Vous pouvez désormais comparer les travaux de ces autres pionniers de l'exploration lunaire avec les données actuelles. Ces cartes ne montrent bien entendu que la face visible de la Lune et il y a parfois des écarts importants dans la position des formations quoique ceux-ci s'amenuisent de plus en plus avec les deux dernières proposées : - Rheita / 1645 (Version N & B) - Divini / 1649 (Version N & B) - Riccioli / 1651 (Version N & B) - Beer & Mädler / 1845 (Version N & B) - Fauth / 1936 (Version Couleur) NOUVELLES COUCHES SCIENTIFIQUES : Nous avons traité 5 nouvelles couches "scientifiques" pour étudier la surface lunaire : - GRAIL "Bouguer gravity" (Variation de gravité lunaire selon la méthode dite "De Bouger") / 2 versions - GRAIL "Free air gravity" (Variation de gravité lunaire selon la méthode dite "Free air") - GRAIL "Crustal thickness" (Variation de l'épaisseur de la croûte lunaire) - Chandrayann "Water" (Détection de l'eau en surface par la sonde indienne Chandrayann 1). A noter qu'en 2004, L'AVL avait été utilisé dans la préparation de cette mission. Un juste retour des choses. NOUVELLES BASES DE DONNEES : Trois nouvelles bases de données ont été converties au format de l'AVL : - Intégration de la nouvelle version de la base de données de cratères anonymes LU 78487 de Gordan Salamuniccar et son équipe (78 000 cratères décrits) - Intégration de la nouvelle base de données de cratères anonymes "Global lunar craters database" de Stuart Robbins du Southwest Research Institute (1 300 000 cratères repérés et mesurés) - Intégration de la base de données NELIOTA réalisée par l'Observatoire national d'Athènes qui recense les impacts météoritiques contemporains pour le compte de l'ESA. Merci à ces auteurs pour leur autorisation d'utilisation. NOUVELLE BIBLIOTHEQUE D'IMAGES : Bibliothèque d'images "Best of Cathala" : Luc Cathala produit de superbes images lunaires avec son Dobson de 625 mm de diamètre. Avec une caméra QHYSIII178M, il réalise des clichés atteignant parfois 300 m de résolution. Il nous a donné la permission de construire une bibliothèque d'images “Best of Cathala” avec sa production qui devient la plus grande des bibliothèques d'images amateurs de L'AVL contenant 679 images de formations sous différents éclairages. Encore un grand merci à Luc pour faire partager son remarquable travail ! NOUVELLE DOCUMENTATION : La documentation générale de AVL 7.0 : La documentation illustrée de l'A.V.L. a été mise à jour avec des captures d'écrans et des photos en situation montrant les nouvelles possibilités offertes par cette nouvelle version 7. Et nous avons aussi réalisé une version PDF de 200 pages qui regroupe les manuels des différents modules et le tutoriel. NOUVELLE DISTRIBUTION : Afin de rendre cette nouvelle version disponible pour ceux qui ne disposent pas de connexion Internet à grande vitesse pour la télécharger (Plus de 8 Go avec les modules, textures, couches scientifiques, bibliothèques d'imagesic), ou pour ceux qui souhaitent soutenir notre action, nous éditons désormais une carte SD de distribution permettant d'installer directement sur PC la presque totalité de la présente version 7.0 de l'AVL (Command Center, ATLUN ©, PHOTLUN ©, DATLUN ©, WEBLUN ©, bases de données, textures “haute résolution”, ombres dynamiques “basse résolution”, couches scientifiques et bibliothèques d'images du domaine public). Cette carte SD est ensuite réutilisable par l'acquéreur. Bonne observation de la Lune.0 point
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