Bonjour à tous,
Comme certains d’entre vous le savent, j'ai commencé l'astro avec un Dobson Orion XT10 que je n’utilise plus que dans mon jardin.
Pour mes déplacements, j’ai construit un Dobson 250 de voyage sur base des plans de Pierre Strock. Ce télescope a été conçu pour prendre l’avion et il m’a déjà accompagné deux fois à Ténériffe et une fois dans le haut atlas marocain.
J’ai ensuite construit un Dobson 400 démontable. Je l’ai calculé pour pouvoir le prendre lorsque je pars en vacances avec la voiture. Une partie se glisse devant un des sièges arrière ; le miroir dans sa boite de protection se range dans le coffre avec les autres bagages.
(Voir : http://www.astrosurf.com/yves_piette/)
J’ai cependant un problème avec ce modèle. Le miroir pèse 13 Kg et, avec sa boite de protection (qui sert aussi de caisse du primaire), on atteint 18 Kg. Je suis partiellement paralysé aux membres inférieurs et la manipulation de cette boite, au moment du montage, est à la limite de mes capacités physiques.
Il y a quelques temps, j’ai découvert que teleskop express vendait des miroirs très fins (de marque Astroreflect). Ils commercialisent, entres-autres, un miroir de 355 cm de diamètre pour une épaisseur de 2,5 cm et un poids de 4,8 Kg. Après avoir fait des simulations de déformation avec le logiciel Plop, j’en ai conclu que, moyennant l’utilisation d’un barillet à 18 points, ce miroir était tout à fait utilisable.
(Voir discussion ci dessous)
J’ai alors décidé de construire un Dobson sur base de ce miroir avec un cahier des charges ambitieux : Tout comme le Strock 250, ce Dobson pourrait m’accompagner en avion (sans prendre de suppléments de bagages). Le miroir et les oculaires devraient tenir dans une valise cabine ; le reste du télescope devrait tenir dans une valise soute avec les autres affaires.
Hors voyages, pour mes petits déplacement locaux (Groupe Astronomique de Spa, ...), il resterait partiellement monté pour gagner du temps lors de l'installation (il n'y aurait que les tubes du serrurier à fixer).
Pour tenir les contraintes de poids, beaucoup d’éléments doivent être en composite avec une peau en tissu de carbone/résine époxy et une âme en polystyrène(ou en balsa) : cage du secondaire, rocker, tourillons, …
L’utilisation de ces matériaux permet d’obtenir des pièces très rigides et très légères mais nécessite un travail beaucoup plus important que l’utilisation de bois ou d’aluminium. Le chantier est donc très lent.
J'ai aussi perdu pas mal de temps car j'ai commencé le chantier sur base d'une architecture inspirée par le très impressionnant Slim 250 de Laurent Bourasseau
J'avais bien avancé sur le barillet ...
... lorsque je me suis rendu compte que l'utilisation d'un socle de type flex-rocker (impératif pour ce modèle), impliquait une base un peu trop large (environ 53 cm) pour pouvoir rentrer à l'intérieur d'une valise soute (largeur maximum: +/- 47 cm).
Pour respecter cette contrainte, il fallait partir sur le principe d'une valise rectangulaire de type Strock.
J'ai donc recommencé en retenant :
La valise socle / rocker de @Strock Pierre http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/TelStrock/index.html
Le porte oculaire, l'araignée et le support du secondaire démontables de Laurent Bourasseau (pour un gros gain de compacité en mode "avion") http://laurentastro.unblog.fr/slim-ou-le-telescope-de-voyage-en-version-fine/
Le principe du miroir en colis séparé (valise cabine), le barillet 18 points, le support latéral du miroir par câble et la structure à 6 tubes avec arrimage sur les tourillons du T400 de @serge vieillard
http://www.astrosurf.com/magnitude78/telescopes/T400/index.html
La cage du secondaire (polystyrène/carbonne) est presque terminée.
C'est un mono anneau avec une araignée de type pyramidale haute à trois branches:
Comme le porte oculaire et l'araignée doivent être démontables, il y a des petits blocs en PET-G aux endroit où il y a des fixations. Dans ces blocs sont fixés des inserts en aluminium que j’ai fabriqué à la fraiseuse puis anodisés et teints en noir.
Voici cette cage lors des réglages pour que le faisceau d’un collimateur laser soit bien parallèle au plan de l’anneau.
Je me suis ensuite attaqué au support du miroir secondaire.
Voici l’état d’avancement de ce support. Il s’agit principalement d’une impression 3D en PET-G recouverte de carbone. Une rotule sert d’articulation entre la plaque et le support. La tige filetée reliant la plaque à l’articulation permettra de régler la hauteur du miroir. Cette opération ne devra être faite qu’une seule fois pendant la construction.
Un ressort et 2 vis moletées permettront d’effectuer la collimation du secondaire et je dois encore insérer un système de chauffage anti-buée au dos de la plaque (fil résistif inséré entre 2 couches de tissus de fibre de verre).
J'ai commandé une plaque de carbone pour faire l'araignée mais elle n'est pas encore arrivée.
En attendant, j’ai fabriqué un capot de protection pour le miroir ainsi qu’une « caisse » de transport « avion ». Ils sont tous deux en carbone / polystyrène / fibre de verre.
Le capot pèse 125 grammes et la caisse 165 grammes. Sur les 10 kg autorisés pour les valises cabines, le miroir et ses protections prendrons donc 5,1 Kg.
Enfin, je suis en train de construire le barillet. Comme pour le 400, j’ai utilisé des profilés en aluminium pour le cadre extérieur. La fabrication en est facilitée et l’utilisation d’écrous qui se glissent dans les fentes des profilés permet divers assemblages sans débordements sur les profilés.
Les deux fixations à 60° sont réalisées par des pièces (noire) en PET-G massif imprimées en 3D. Elles sont insérées dans les tubes et seront collées à l'araldite.
J’ai également fait les 6 triangles de support pour le miroir. Je les ai imprimés en PET-G avec l’imprimante 3D puis les ai recouverts de carbone et les ai montés sur les petites rotules de modélisme.
Comme pour le Dob 400, ces triangles seront montés, deux par deux, aux extrémités de trois balanciers, eux-mêmes fixés sur le barillet.
Il y a encore beaucoup de travail à faire (valise en carbone, tourillons, tubes du serrurier, …) mais çà avance doucement ….
Yves Piette