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Bonjour à tous, comme je vois passer régulièrement les mêmes questions autour des CMOS (caméras et APN), j'ai décidé de créer un nouveau topic unique qui permettrait de répondre à toutes vos interrogations. On centralisera ainsi toutes les règles, les bonnes pratiques, etc.. sur le même topic. Nous aborderons ainsi les sujets suivants : Petit aparté concernant les calculs numériques Empilement et dynamique Comment analyser le graphe d'un capteur Déterminer son temps de pose ou règle des 3 sigma DARKS, FLATS, BIAS (OFFSETS) et DITHERING Calcul de l'échantillonnage idéal avec un CMOS Petit aparté concernant les calculs numériques Notions de calcul binaire Nous travaillons ici en binaire, c'est à dire que l'électricité qui passe dans un fil (ou un bit) ne peut avoir que 2 états : état 0 éteint et état 1 allumé. Si nous travaillons cette fois sur 8 fils en parallèle (8 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 8 = 256 états différents (entre 0 et 255). Enfin si nous travaillons sur 16 fils (16 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 16 = 65536 états différents (entre 0 et 65535). Nous obtenons ainsi différentes puissances de 2, à savoir 2, 4 , 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16384, 32768 et 65536. Toute l'informatique repose sur ces notions et il est intéressant de les connaître pour bien assimiler son fonctionnement. Les octets Ainsi quand on parle d'octet, cela correspond à 8 bits (octo : 8 ). Attention également, en anglais octet se prononce Byte, donc 1 Byte = 8 bits (1B = 8b). Avec 256 états différents, il est ainsi possible de coder tout l'alphabet avec des caractères spéciaux, des symboles etc... L'invention de la table de caractères ASCII a permis de développer un langage informatique (cette table de caractères a depuis été remplacée par la table ANSI ou Unicode sous Windows). Par exemple, la lettre A possède le code ASCII 65 ce qui en binaire correspond à 0100 0001 ou encore 41 en hexadécimal. Ainsi, l'octet est devenu la base de toute l'informatique. Par exemple, le texte brut contenu sur une feuille A4 peut être codé sur seulement 2000 octets environ (2 kilo-octet ou 2ko), soit environ 400ko seulement pour un livre de 200 pages ! Poids d'une image en octets Pour une image en 16 millions de couleurs, un pixel peut être codé sur 3 octets seulement (1 octet pour chaque couche R, V, B), soit 256 puissance 3 =16 777 216. Une image BMP non compressée de 1024 x 768 pèsera alors exactement 1024 x 768 x 3 = 2.359.296 octets, soit 2.25 Mégaoctets* (2.25Mo) : En revanche une image FIT (par définition non compressée et codée sur 16 bits) issue d'une ASI6200MC de 62 millions de pixels pèsera environ 116Mo. En effet, avec 9576 x 6388 x 2 = 122.353.920 octets ou encore 116Mo (un pixel est codé sur 2 octets pour arriver à 16 bits) : * A noter qu'un Mégaoctet vu par l'ordinateur ne représente pas 1.000.000 (soit 10 puissance 6) mais 1.048.576 octets (soit 2 puissance 20). C'est pour cette raison que 2.359.296 / 1.048.576 = 2.25Mo et pas 2.36Mo. Merci à @keymlinux pour le complément d'explication suivant : Débits et vitesse de connexion Si on parle d'une connexion de 100Megabits par seconde, nous obtenons une vitesse de 10 Méga-octets par seconde environ (8 bits + des bits de contrôle). Idem quand on parle de Gigabits, 1 Gigabit/s équivaut à 100Mo/s (100 Méga-octets par seconde). Il faut donc faire très attention aux symboles utilisés. 100MB/s en anglais correspond à 100 Méga-octets par seconde quand 100Mb/s correspond à 100 Mégabits par seconde. Avec une connexion fibre de 1Gb/s, en théorie on pourrait ainsi transférer une image FIT de 120Mo (issue d'une ASI6200) en moins de 2 secondes ! Empilement et dynamique Quand on empile 4 fois plus d'images, on obtient 1 bit de dynamique en plus. Ainsi on gagne 2 bits pour 16 images empilées, 3 bits pour 64, 4 bits pour 256 images, etc.. Il est intéressant de connaître cette notion, car si on perd 2 bits (ou 2 stops) en montant de 400 à 800 ISO par exemple, alors il faudra empiler 16 fois plus d'images à 800 ISO pour avoir la même dynamique qu'à 400 ISO. De même, avec une caméra 12 bits on devra empiler 16 fois plus d'images qu'une caméra 14 bits pour obtenir la même dynamique, et 256 fois plus qu'une caméra 16 bits ! Une grande dynamique d'image permet de faire ressortir les faibles extensions sans cramer le cœur d'une galaxie par exemple, mais aussi d'obtenir des dégradés de gris ou de couleurs plus riches. Comment analyser le graphe d'un capteur ? Nous allons d'abord voir les différentes notions qui vont nous permettre d'analyser correctement et simplement (sans trop de formules compliquées) les différentes valeurs dans les graphes mis à disposition des constructeurs. Pour cela nous allons avoir besoin de connaître le fonctionnement d'une caméra ou d'un APN. FW : Full Well Un capteur CMOS contient un certain nombre de pixels, composés de puits de potentiel qui vont, comme un entonnoir qui recueille de l'eau de pluie, recueillir les photons qui arrivent sur le capteur, les transformer en électrons, et les convertir en unités numériques (ADU) à l'aide d'un convertisseur Analogique/Digital (ADC). Ces entonnoirs ne sont pas infinis, c'est à dire que quand l'entonnoir déborde, le pixel est dit "saturé". La capacité de ces entonnoirs à photons est donnée par le premier graphe, à savoir le FW ou Full Well, ou encore la capacité des puits de potentiel des pixels. Une fois les électrons convertis numériquement, nous obtenons une valeur en ADU. Le convertisseur (ADC) est généralement donné sur un nombre de bits, entre 8 et 16 avec une capacité en ADU entre 256 (8 bits) et 65536 (16 bits). GAIN Le second graphe nous donne généralement le GAIN, à savoir combien d'électrons sont convertis en ADU pour un gain donné. GAIN et gain ne sont donc pas la même chose. le GAIN s'exprime en électrons par ADU (e-/ADU) alors que le gain n'est qu'une amplification du signal reçu (de la même façon qu'on retrouve les ISO sur les APN) et s'exprime en décibels (échelle 0.1dB sur les graphes). Ainsi pour une amplification donnée de xx décibels, le GAIN en électron par ADU évoluera. Une valeur intéressante de ce graphe du GAIN se situe quand 1 électron = 1 ADU, on appelle ceci le gain unitaire et c'est généralement la valeur qu'on va utiliser le plus souvent pour faire nos images, avec un bon compromis entre le bruit et la dynamique. DR : Dynamic Range Le 3ème graphe va nous montrer la courbe de la dynamique du capteur (DR ou dynamic Range) en nombre de stops (ou en bits), comparable à un APN. Cette dynamique est maximale au gain 0 et va décroître régulièrement si on monte le gain. Une dynamique de 16 bits va nous permettre d'avoir 65536 niveaux de gris ou de couleurs sur chaque pixel, quand une dynamique de 8 bits ne nous donnera plus que 256 niveaux de gris ou de couleurs possibles. Read Noise Enfin le dernier graphe nous donnera le bruit de lecture de la caméra, ou le Read Noise, en électrons. Le bruit de lecture dépend du capteur mais aussi du gain utilisé. Plus le gain est élevé, plus le bruit de lecture va baisser dans une certaine mesure pour finir par stagner. Prenons maintenant 2 exemples concrets et analysons-les. EXEMPLE 1 : ASI183MM Comment analyser cette caméra ? Tout d'abord nous voyons dans le premier graphe, que la capacité des puits de potentiels est de 15.000 électrons environ à gain 0. Pour convertir ces 15.000 électrons en ADU au gain 0 on voit sur le second graphe que le GAIN est de 3.6 environ. 3.6 = 15.000 / ADU donc ADU = 15.000 / 3.6 ce qui nous donne environ 4166 ADU pour 15.000 électrons. En numérique, la valeur la plus proche de 4166 est 4096, soit 2 puissance 12 en binaire ou encore 12 bits. Il est donc inutile d'utiliser un ADC supérieur à 12 bits avec cette caméra, puisque les puits de potentiel ne vont que jusqu'à 4096 ADU. Sur le second graphe, on voit que le gain unitaire (pour rappel l'endroit sur le graphe où 1 électron = 1 ADU) se situe au gain 120 (soit 12dB d'amplification).* A ce gain, la dynamique est de 11 bits environ et le bruit de lecture a bien chûté de 3.0e- à environ 2.2e-. C'est à ce gain qu'on fera la plupart de nos images. Travailler à un gain inférieur nous donnera une plus grande capacité des puits de potentiel, donc un risque de saturation moins élevé. Travailler à un gain supérieur nous donnera un bruit de lecture plus faible, mais une dynamique plus faible et une saturation qui arrivera plus rapidement. * Sur d'autres graphes ou mesures réalisées, on note un gain unitaire de 111 et non pas 120. Sur l'ASiair par exemple, ce gain unitaire est bien paramétré à 111. A noter que plus on monte le gain plus on réduit la dynamique du capteur. On voit que la courbe du bruit de lecture s'infléchit vers 200 de gain et le bruit ne descend plus beaucoup ensuite. A 300 de gain (soit 30dB d’amplification !), on n'a plus que 8 bits de dynamique pour 1.5e- de bruit de lecture, et il ne reste plus qu'une capacité de 400 électrons dans les puits de potentiel, la saturation des pixels intervient très rapidement. Monter le gain sur ce type de capteur peut toutefois être intéressant quand on travaille en narrowband (avec filtres SHO) car la perte de lumière due aux filtres est importante et les temps de pose unitaires deviennent très longs. Pour réduire ce temps de pose à des valeurs acceptables, on augmente alors le gain. Cela permet également de limiter l'ampglow de ce capteur (l'électroluminescence sur le côté du capteur) qui devient très difficile à retirer après 5 minutes de pose. EXEMPLE 2 : ASI2600MC Comment analyser cette caméra ? On voit dans le premier graphe que la capacité des puits de potentiel est bien plus élevée sur cette caméra que l'ASI183 du dessus. A gain 0, elle est de 50.000 électrons. Ce qui veut dire qu'elle saturera nettement moins rapidement, permettant une bonne dynamique sur les objets à fort écart de luminosité (M42, M31, etc..). Pour convertir ces 50.000 électrons en ADU au gain 0, le GAIN du second graphe est de 0.8 environ. Ce qui nous donne 50.000 / 0.8 = 62500 ADU environ. Il nous faudra cette fois un ADC de 16 bits (65536 étant la valeur la plus proche en numérique). Sur ce capteur, on voit une chute rapide du bruit de lecture qui survient à gain 100 (10dB d'amplification). Cette chute s'explique car à ce gain de 100 le capteur déclenche son boost d'ampli et passe en mode HCG (High Conversion Gain). Cet ampli va booster le gain du capteur avec pour conséquence un bruit fortement réduit tout en conservant la dynamique d'origine. Ceci est assez révolutionnaire et typique chez Sony depuis le réputé A7S qui déclenche son mode HCG à partir de 2000 ISO. Sur ce type de capteur, on ne peut pas parler de gain unitaire puisque le GAIN démarre seulement à 0.8, mais on prend alors le gain de déclenchement du mode HCG, à savoir 100 sur ce capteur. On continue l'analyse et on voit ensuite que le bruit de lecture ne descend plus au-delà du gain 100. Il est donc inutile de dépasser le gain 100 puisqu'on baisserait alors la dynamique du capteur sans réduire le bruit. Si un APN était équipé de ce capteur, on dit alors qu'il devient ISOLess à partir de l'ISO correspondant au déclenchement du mode HCG. Pour revenir au Sony A7S, il est donc particulièrement intéressant de travailler à 2000ISO mais monter plus haut en ISO ne fera rien gagner, au contraire, on perdra en dynamique. Sur ce capteur IMX571 de l'ASI2600MC, on n'a finalement que 2 gains de travail : 0 dans les cas où limiter la saturation est importante (photométrie par exemple, ou conserver la couleur des étoiles brillantes), et 100 pour tout le reste.5 points
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Bonjour, Pour partager la réalisation mon dernier dobson 🙂 J'ai profité d'une "solde" chez M. Lockwood sur un mirroir de 24 pouce F3.3 "léger" de 21kg avec le secondaire. J'ai démarré la construction fin octobre. J'ai choisi d'utiliser des profilés Alu VSlot. Avant j'avais fait des dobsons en peuplier découpé au laser. Là c'était trop grand pour demander à mon artisan préféré de faire les découpes. Je voulais éviter les découpes au maximum et surtout pouvoir positionner comme je voulais les différentes pièces car j'avais fait des plans très généraux et pas vraiment précis pour les inserts. La réception des pièces découpées : J'ai acheté le bois chez Auprotec. Le gros avantage c'est qu'il peuvent découper des disques et qu'ils les envoient dans la chute de découpe. Aussi pour les tourillons et la base c'est parfaitement circulaire à l'extérieur. Et j'ai pu utiliser la chute de découpe des tourillons pour faire les coté du rocker ! J'ai aussi utlisé des pièces imprimées pour le support du secondaire et les cales lattéralles du primaire. J'ai utilisé du PTEG+Carbone. J'ai eu beaucoup de déchets avant d'y arriver. Et à la fin j'ai du acheter une autre imprimante : une creality CR 10 S Pro. Elle est parfaite. Il faut une buze de 0.6 et chauffer à 250. J'ai imprimé aussi un secondaire à la bonne taille pour faire tout le système de support du secondaire. Ca m'a permit aussi de centrer le PO au secondaire à une erreur pronfeur près qui m'a obligé de décoller les supports lattéraux une fois vernis et collés... Le barillet est un 18 points. Il a été renforcé avec des triangles de carbone aux jonctions. La collimation se fait par le bas avec une une rotule en bout J'ai usiné au tour les cones des tubes et les diverses vis moletées. J'ai utilisé une tige filetée aux deux bouts en titane (utilisé pour les roues de moto) comme axe pour le secondaire pour réduire le poids. Elle est vissée/collé dans le support du secondaire et bloqué par le dessus par une vis molettée creuse. J'ai piquée l'idée à Franck Grière. C'est pas parfait car le secondaire est lourd et tourne un peu à la collimation. Mais une fois les 4 vis micrométriques callées ca bouge plus. Une fois bien avancé avec les encoders. J'ai fait au plus simple avec les tourillons : un demi cercle. C'est bien trop grand, plus lourd mais ca permet d'utiliser un profilé U alu qui étant en appuis sur les V des tubes carbone du coté rigidifie les tourillons en lattéral : Aucun flex. Et pour placer l'encoder Alt c'est simplissime. en plus les cables se cachent dans le U. L'arrière et le devant J'ai suivi les conseils de M. Lockwood pour le correcteur de Coma et j'ai pris un SIP que j'ai trouvé d"occasion. Ca m'a permit de viser une roue à filtre en sortie. Je trouve que c'est esthétique et très pratique. Le dobson doit peser autour de 55kg en ordre de marche et sans les roues. il doit bien y avoir 5kg de vis et boulons.... Sur le ciel ca fait un vraiment gros changement....Le mirroir est nickel. Et il n'y a aucun astigmatisme. Reste maintenant les finitions 🙂 Cyrille0 point
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Bonsoir à tous, N'ayant vu quasiment aucun retour sur cette série, je me suis dis que cela pouvait être intéressant de partager mon expérience avec vous. Il faut savoir que je les utilise uniquement en bino et que ça n'engage que sur mes ressentis. Et je ne vais pas passer par quatre chemins... Bon sang cette claque ! Ils sont monstrueux. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, voici quelques photos de famille : Le design. Vu du dessus: Vu du dessous: De tous les oculaires que j'ai possedé, je trouve clairement que la finition extérieure est superbe, même si c'est purement subjectif. Les couleurs sont magnifiques avec un effet anodisé. Le poids. En main les SSW font plus légers en sensations que les ES 82, alors qu'ils sont plus lourd de 10g/15g. On a l'impression que les ES sont plus denses. Le point noir de mes LVW en 3.5mm était vraiment le poids. À côté des ES l'équilibrage de la fourche devait être différent, plutôt contraignant lors des observations. Vixen SSW deux fois moins lourd que LVW (équivalent ES 82 à quelques grammes près) : Quelle superbe balance rose n'empêche, ça impose. Il faut savoir aussi que les SSW sont super compacts, légers et donc facilement maniable lors des changements de paire d'oculaires, c'est très appréciable. La lentille de sortie est plus généreuse que sur les ES, ce que j'apprécie particulièrement. Vixen SSW 7 vs ES 6.7 82°: La bonnette. Ma plus grande inquiétude se situait justement là, la bonnette hélicoïdale, à l'instar des Pentax XW. Oui, les bonnettes des Pentax je n'arrive pas à être à l'aise avec.. J'aime pas du tout Qui plus est, certains tests étrangers sur la toile stipule des ombres volantes avec un placement d'œil délicat, pas rassurant tout ça... Donc je teste... Et vlan ! Cette claque. De tous les oculaires bino que j'ai possedé, c'est de loin les plus confortables! Je retrouve la même sensation qu'en mono avec les Nikon HW. Aucun soucis d'ombres volantes si la bonnette est bien réglée ! Un réel confort d'utilisation, mon dieu quel bonheur. J'eclate de rire derrière mes p'tits Vixen A titre informatif, je me trouve à l'aise avec les ES, les Morpheus, LVW (un peu moins panoptic, Nagler pareil moyen, Pentax caca ). Mais les SSW ! vin de diouuuuu ! Une tite photo de la bonnette, une vissée, l'autre dévissée jusqu'au bout : Optiquement. Les SSW sont plus neutres (testés en diurne, les ES sont un peu jaune sur les bords du champ) et mieux corrigés que les ES sur les bords également. Le piqué au centre est équivalent dans les deux (de mon point de vue, je n'ai pas pu discerner de différences). Conclusion. Je peux dire que cette série est monumentale et qu'ils me conviennent à merveille. Ils sont pour moi, et de loin, les meilleurs oculaires en bino que j'ai pu tester. Je ne comprends pas qu'ils soient si peu présent sur le marché. J'avoue que, comme à mon habitude, que c'est la curiosité qui m'a poussé à vouloir tester ces oculaires. Et ce fut la découverte du siècle pour moi. (d'ailleurs ma liste de vente dans les PA actuelle, et futur liste... sont les conséquences de ma satisfaction extrême des SSW, en plus de devoir les acquérir en une fois, il faut que je les double tous ! ). Je précise encore une fois, que cet avis n'engage que moi, peut être que d'autres personnes ne sont pas ou ne seront pas à l'aise avec. N'hésitez pas à intervenir ici, de façon positive ou négative, avec vos expériences sur cette série. Sub'0 point
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Bon, je partage avec vous mes premiers pas : il y a beaucoup de choses à apprendre pour sortir quelques images, spécialement quand on observe sous un ciel tout pourri de région parisienne Quand je suis à la campagne, à l'oeil nu, j'ai l'impression qu'on m'a greffé des jumelles sur les yeux Donc, avec une caméra et en cumulant les poses, je n'imagine même pas ce qu'on doit pouvoir voir !! En attendant, mes quelques modestes images donneront peut-être espoir aux citadins comme moi qui aimeraient observer un peu plus que le ciel orange pollué, car bien sûr, en visuel pur, c'est encore plus la misère ! Et sans aller jusqu'à l'astrophoto où, en plus de la haute technicité, du matériel et du savoir-faire... eh bien, on n'observe plus (à mon goût) et on fait surtout de l'informatique, de la technique et du traitement d'image. C'est certes superbe et j'admire les pros du domaine... mais pour moi on est alors bien loin de l'observation visuelle. Trêve de blabla, voici ce que l'on peut voir en branchant une caméra sur son instrument, en quelques minutes, avec une mise en station approximative (je ne vois pas la polaire, de mon jardinet de ville), sous les lampadaires et et entre les maisons et immeubles voisins. Premiers essais... en février dernier... sur M42 (le truc qui se voit le plus dans le ciel)... Admirez la MES pourrie (les grosses bandes noires sur les côtés de l'image) et le réglages WTF? de l'histogramme dans SharpCap : N'empêche que j'étais bien content de voir ça en quelques minutes, par rapport à la vague tachouille que l'on devine en visuel, dans la pollution lumineuse ambiante ! Et avec 5mn de traitement dans StarTools pour "sortir" les photons cachés, on obtient ça !!! Version flashy ! Mais avouez que ça pète !!! Pour 10mn de pose + 5mn de "révélation", pour faire ressortir les photons cachés dans la prise de vue, je ne vous fais pas le comparatif avec ce que l'on voit à l'oeil nu, à l'oculaire, de chez moi !! Et on est loin des heures de pose de l'astrophoto - même si on est aussi très loin de la qualité d'image, mais là on parle d'observation directe, à l'écran, et de ce que l'on obtient en quelques minutes de traitement, souvent sur la base d'une simple image PNG (au début je n'avais même pas de darks non plus)... Un autre soir, toujours à mes débuts (qui ne sont pas si loin que ça, donc je m'estime toujours débutant, à l'heure qu'il est !) : un petit amas globulaire ? M38, en 5mn... C'est vrai qu'on les voit déjà bien à l'oculaire, les amas globulaires, mais si on peut faire sortir plus d'étoiles, c'est aussi bien, non ? Et après un rapide traitement (de débutant) dans StarTools, voilà ce que cela donne : 5mn de pose + 5mn de traitement, sous un ciel tout pourri, et avec une mise en station komessapeu Et ça marche aussi avec un amas... double ? Le fameux "Double Amas". Allez ! En 3mn (et mal centré, tant pis, je le referai plus tard)... Hop, un petit coup de StarTools, qui booste les étoiles mais aussi le gradient provoqué par les lampadaires Un essai (très) optimiste sur NGC 891... "Il ne savait pas que c'était impossible, alors..." ...Alors, pas évident !!! Même après 12mn... on ne voit pas grand chose. Pourtant, elle est là, cachée comme une aiguille dans une botte de foin ! Merci StarTools, qui permet de l'exprimer un peu mieux... Même si ce n'est pas super beau, c'est quand même "dans la boite" !! Allez, soyons fous ! Cela donne quoi sur M97 ??... Au bout de 12mn... Elle est là, pas super colorée, mais présente ! Et avec un petit coup de StarTools : sympa ! Et une jolie spirale barrée, genre M109, ça donnerait quoi ? En 49 x 5s = 4mn05 (je n'ai pas fait la copie d'écran de SharpCap)... Et la "révélation", avec StarTools : En moins de 5mn de stacke, c'est bien je trouve... Une autre galaxie ? NGC 2903... Pas évidente non plus, pour moi qui débute. La voilà après 11mn de stacke (par poses de 10s)... Et après StarTools (pas évident de trouver la juste couleur !!)... Enfin, vous voyez ce que l'on peut obtenir sous un mauvais ciel, après juste quelques sorties... et une grande marge de progression !! Allez, je termine cette présentation avec une star : M51... Première fois que je pouvais la voir ! L'été dernier, en visuel : impossible !! Et cet hiver, elle était derrière l'immeuble d'à côté... Et là, à 2h du mat, le 1er avril (pas une blague !), je vois M51 sortir de derrière le mur !!! Tant pis pour la fatigue et le travail du lendemain, j'ai stacké quelques images. Après 13mn... (poses de 5 et 10s) Et mon "save as seen" ("vu comme à l'écran"), après 900 secondes de pause (15mn) : Bon, faut pas comparer avec ce que d'autres voient dans le même temps à la montagne ou sous un ciel bien noir, mais j'étais déjà bien content. Et plus encore quand j'ai vu ce que StarTools m'en a révélé : Sûrement pas le meilleur traitement, ni la meilleure image de base, mais quand j'ai vu ces belles couleurs, alors qu'à l'oeil nu (au télescope, hein, quand même !) la zone est vide, on ne voit strictement rien : c'est quand même une superbe surprise ! Et c'est là qu'on aime le Visuel Assisté !0 point
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