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Bonjour à tous, comme je vois passer régulièrement les mêmes questions autour des CMOS (caméras et APN), j'ai décidé de créer un nouveau topic unique qui permettrait de répondre à toutes vos interrogations. On centralisera ainsi toutes les règles, les bonnes pratiques, etc.. sur le même topic. Nous aborderons ainsi les sujets suivants : Petit aparté concernant les calculs numériques Empilement et dynamique Comment analyser le graphe d'un capteur Déterminer son temps de pose ou règle des 3 sigma DARKS, FLATS, BIAS (OFFSETS) et DITHERING Calcul de l'échantillonnage idéal avec un CMOS Petit aparté concernant les calculs numériques Notions de calcul binaire Nous travaillons ici en binaire, c'est à dire que l'électricité qui passe dans un fil (ou un bit) ne peut avoir que 2 états : état 0 éteint et état 1 allumé. Si nous travaillons cette fois sur 8 fils en parallèle (8 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 8 = 256 états différents (entre 0 et 255). Enfin si nous travaillons sur 16 fils (16 bits), nous pouvons obtenir 2 puissance 16 = 65536 états différents (entre 0 et 65535). Nous obtenons ainsi différentes puissances de 2, à savoir 2, 4 , 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16384, 32768 et 65536. Toute l'informatique repose sur ces notions et il est intéressant de les connaître pour bien assimiler son fonctionnement. Les octets Ainsi quand on parle d'octet, cela correspond à 8 bits (octo : 8 ). Attention également, en anglais octet se prononce Byte, donc 1 Byte = 8 bits (1B = 8b). Avec 256 états différents, il est ainsi possible de coder tout l'alphabet avec des caractères spéciaux, des symboles etc... L'invention de la table de caractères ASCII a permis de développer un langage informatique (cette table de caractères a depuis été remplacée par la table ANSI ou Unicode sous Windows). Par exemple, la lettre A possède le code ASCII 65 ce qui en binaire correspond à 0100 0001 ou encore 41 en hexadécimal. Ainsi, l'octet est devenu la base de toute l'informatique. Par exemple, le texte brut contenu sur une feuille A4 peut être codé sur seulement 2000 octets environ (2 kilo-octet ou 2ko), soit environ 400ko seulement pour un livre de 200 pages ! Poids d'une image en octets Pour une image en 16 millions de couleurs, un pixel peut être codé sur 3 octets seulement (1 octet pour chaque couche R, V, B), soit 256 puissance 3 =16 777 216. Une image BMP non compressée de 1024 x 768 pèsera alors exactement 1024 x 768 x 3 = 2.359.296 octets, soit 2.25 Mégaoctets* (2.25Mo) : En revanche une image FIT (par définition non compressée et codée sur 16 bits) issue d'une ASI6200MC de 62 millions de pixels pèsera environ 116Mo. En effet, avec 9576 x 6388 x 2 = 122.353.920 octets ou encore 116Mo (un pixel est codé sur 2 octets pour arriver à 16 bits) : * A noter qu'un Mégaoctet vu par l'ordinateur ne représente pas 1.000.000 (soit 10 puissance 6) mais 1.048.576 octets (soit 2 puissance 20). C'est pour cette raison que 2.359.296 / 1.048.576 = 2.25Mo et pas 2.36Mo. Merci à @keymlinux pour le complément d'explication suivant : Débits et vitesse de connexion Si on parle d'une connexion de 100Megabits par seconde, nous obtenons une vitesse de 10 Méga-octets par seconde environ (8 bits + des bits de contrôle). Idem quand on parle de Gigabits, 1 Gigabit/s équivaut à 100Mo/s (100 Méga-octets par seconde). Il faut donc faire très attention aux symboles utilisés. 100MB/s en anglais correspond à 100 Méga-octets par seconde quand 100Mb/s correspond à 100 Mégabits par seconde. Avec une connexion fibre de 1Gb/s, en théorie on pourrait ainsi transférer une image FIT de 120Mo (issue d'une ASI6200) en moins de 2 secondes ! Empilement et dynamique Quand on empile 4 fois plus d'images, on obtient 1 bit de dynamique en plus. Ainsi on gagne 2 bits pour 16 images empilées, 3 bits pour 64, 4 bits pour 256 images, etc.. Il est intéressant de connaître cette notion, car si on perd 2 bits (ou 2 stops) en montant de 400 à 800 ISO par exemple, alors il faudra empiler 16 fois plus d'images à 800 ISO pour avoir la même dynamique qu'à 400 ISO. De même, avec une caméra 12 bits on devra empiler 16 fois plus d'images qu'une caméra 14 bits pour obtenir la même dynamique, et 256 fois plus qu'une caméra 16 bits ! Une grande dynamique d'image permet de faire ressortir les faibles extensions sans cramer le cœur d'une galaxie par exemple, mais aussi d'obtenir des dégradés de gris ou de couleurs plus riches. Comment analyser le graphe d'un capteur ? Nous allons d'abord voir les différentes notions qui vont nous permettre d'analyser correctement et simplement (sans trop de formules compliquées) les différentes valeurs dans les graphes mis à disposition des constructeurs. Pour cela nous allons avoir besoin de connaître le fonctionnement d'une caméra ou d'un APN. FW : Full Well Un capteur CMOS contient un certain nombre de pixels, composés de puits de potentiel qui vont, comme un entonnoir qui recueille de l'eau de pluie, recueillir les photons qui arrivent sur le capteur, les transformer en électrons, et les convertir en unités numériques (ADU) à l'aide d'un convertisseur Analogique/Digital (ADC). Ces entonnoirs ne sont pas infinis, c'est à dire que quand l'entonnoir déborde, le pixel est dit "saturé". La capacité de ces entonnoirs à photons est donnée par le premier graphe, à savoir le FW ou Full Well, ou encore la capacité des puits de potentiel des pixels. Une fois les électrons convertis numériquement, nous obtenons une valeur en ADU. Le convertisseur (ADC) est généralement donné sur un nombre de bits, entre 8 et 16 avec une capacité en ADU entre 256 (8 bits) et 65536 (16 bits). GAIN Le second graphe nous donne généralement le GAIN, à savoir combien d'électrons sont convertis en ADU pour un gain donné. GAIN et gain ne sont donc pas la même chose. le GAIN s'exprime en électrons par ADU (e-/ADU) alors que le gain n'est qu'une amplification du signal reçu (de la même façon qu'on retrouve les ISO sur les APN) et s'exprime en décibels (échelle 0.1dB sur les graphes). Ainsi pour une amplification donnée de xx décibels, le GAIN en électron par ADU évoluera. Une valeur intéressante de ce graphe du GAIN se situe quand 1 électron = 1 ADU, on appelle ceci le gain unitaire et c'est généralement la valeur qu'on va utiliser le plus souvent pour faire nos images, avec un bon compromis entre le bruit et la dynamique. DR : Dynamic Range Le 3ème graphe va nous montrer la courbe de la dynamique du capteur (DR ou dynamic Range) en nombre de stops (ou en bits), comparable à un APN. Cette dynamique est maximale au gain 0 et va décroître régulièrement si on monte le gain. Une dynamique de 16 bits va nous permettre d'avoir 65536 niveaux de gris ou de couleurs sur chaque pixel, quand une dynamique de 8 bits ne nous donnera plus que 256 niveaux de gris ou de couleurs possibles. Read Noise Enfin le dernier graphe nous donnera le bruit de lecture de la caméra, ou le Read Noise, en électrons. Le bruit de lecture dépend du capteur mais aussi du gain utilisé. Plus le gain est élevé, plus le bruit de lecture va baisser dans une certaine mesure pour finir par stagner. Prenons maintenant 2 exemples concrets et analysons-les. EXEMPLE 1 : ASI183MM Comment analyser cette caméra ? Tout d'abord nous voyons dans le premier graphe, que la capacité des puits de potentiels est de 15.000 électrons environ à gain 0. Pour convertir ces 15.000 électrons en ADU au gain 0 on voit sur le second graphe que le GAIN est de 3.6 environ. 3.6 = 15.000 / ADU donc ADU = 15.000 / 3.6 ce qui nous donne environ 4166 ADU pour 15.000 électrons. En numérique, la valeur la plus proche de 4166 est 4096, soit 2 puissance 12 en binaire ou encore 12 bits. Il est donc inutile d'utiliser un ADC supérieur à 12 bits avec cette caméra, puisque les puits de potentiel ne vont que jusqu'à 4096 ADU. Sur le second graphe, on voit que le gain unitaire (pour rappel l'endroit sur le graphe où 1 électron = 1 ADU) se situe au gain 120 (soit 12dB d'amplification).* A ce gain, la dynamique est de 11 bits environ et le bruit de lecture a bien chûté de 3.0e- à environ 2.2e-. C'est à ce gain qu'on fera la plupart de nos images. Travailler à un gain inférieur nous donnera une plus grande capacité des puits de potentiel, donc un risque de saturation moins élevé. Travailler à un gain supérieur nous donnera un bruit de lecture plus faible, mais une dynamique plus faible et une saturation qui arrivera plus rapidement. * Sur d'autres graphes ou mesures réalisées, on note un gain unitaire de 111 et non pas 120. Sur l'ASiair par exemple, ce gain unitaire est bien paramétré à 111. A noter que plus on monte le gain plus on réduit la dynamique du capteur. On voit que la courbe du bruit de lecture s'infléchit vers 200 de gain et le bruit ne descend plus beaucoup ensuite. A 300 de gain (soit 30dB d’amplification !), on n'a plus que 8 bits de dynamique pour 1.5e- de bruit de lecture, et il ne reste plus qu'une capacité de 400 électrons dans les puits de potentiel, la saturation des pixels intervient très rapidement. Monter le gain sur ce type de capteur peut toutefois être intéressant quand on travaille en narrowband (avec filtres SHO) car la perte de lumière due aux filtres est importante et les temps de pose unitaires deviennent très longs. Pour réduire ce temps de pose à des valeurs acceptables, on augmente alors le gain. Cela permet également de limiter l'ampglow de ce capteur (l'électroluminescence sur le côté du capteur) qui devient très difficile à retirer après 5 minutes de pose. EXEMPLE 2 : ASI2600MC Comment analyser cette caméra ? On voit dans le premier graphe que la capacité des puits de potentiel est bien plus élevée sur cette caméra que l'ASI183 du dessus. A gain 0, elle est de 50.000 électrons. Ce qui veut dire qu'elle saturera nettement moins rapidement, permettant une bonne dynamique sur les objets à fort écart de luminosité (M42, M31, etc..). Pour convertir ces 50.000 électrons en ADU au gain 0, le GAIN du second graphe est de 0.8 environ. Ce qui nous donne 50.000 / 0.8 = 62500 ADU environ. Il nous faudra cette fois un ADC de 16 bits (65536 étant la valeur la plus proche en numérique). Sur ce capteur, on voit une chute rapide du bruit de lecture qui survient à gain 100 (10dB d'amplification). Cette chute s'explique car à ce gain de 100 le capteur déclenche son boost d'ampli et passe en mode HCG (High Conversion Gain). Cet ampli va booster le gain du capteur avec pour conséquence un bruit fortement réduit tout en conservant la dynamique d'origine. Ceci est assez révolutionnaire et typique chez Sony depuis le réputé A7S qui déclenche son mode HCG à partir de 2000 ISO. Sur ce type de capteur, on ne peut pas parler de gain unitaire puisque le GAIN démarre seulement à 0.8, mais on prend alors le gain de déclenchement du mode HCG, à savoir 100 sur ce capteur. On continue l'analyse et on voit ensuite que le bruit de lecture ne descend plus au-delà du gain 100. Il est donc inutile de dépasser le gain 100 puisqu'on baisserait alors la dynamique du capteur sans réduire le bruit. Si un APN était équipé de ce capteur, on dit alors qu'il devient ISOLess à partir de l'ISO correspondant au déclenchement du mode HCG. Pour revenir au Sony A7S, il est donc particulièrement intéressant de travailler à 2000ISO mais monter plus haut en ISO ne fera rien gagner, au contraire, on perdra en dynamique. Sur ce capteur IMX571 de l'ASI2600MC, on n'a finalement que 2 gains de travail : 0 dans les cas où limiter la saturation est importante (photométrie par exemple, ou conserver la couleur des étoiles brillantes), et 100 pour tout le reste.1 point
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Bonjour à tous, après quelques déboires voici mon test et mon avis sur le télescope UL14 de Hubble optics. Je vais essayer d'être aussi complet que possible, mais je vous prie de garder en tête que mon "expertise" et expérience se limitent à 2 ans et une 20aines de sorties avec un ES 300mm. Je n'ai plus écris français pendant une longue période de ma vie, ayant vécu à l'étranger entre 2001 et 2014 et j'ai énormément perdu. J'ai fait beaucoup d'efforts pour rédiger ce test dans un français plus ou moins correct, mais je sais qu'il restera pas mal de fautes, veuillez m'en excuser. Ce test est aussi l'occasion pour moi de rendre un petit quelque chose à la communauté, ayant beaucoup appris ici mais n'ayant jamais vraiment fait l'effort de participer. J’espère que ce test vous sera utile. 1. Ce qui m’a amené à faire le choix de ce télescope 2. Les caractéristiques techniques de l'engin 3. La commande 4. La réception de la commande 5. L’assemblage 6. Les premiers tests (mécaniques) 7. Un mini retour en visuel (à développer dans un prochain sujet dédié ) 8. 1er bilan 1. Ce qui m’a amené à faire le choix de ce télescope J'ai utilisé avec bonheur mon ES 300mm génération 1 qui m'a coûté 700 euros neuf pendant 2 ans environs. Le plan a toujours été de me refaire la main avec un télescope pas trop cher qui convenait à mes besoins au niveau poids, qualité, transportabilité et facilité d'usage. Ceci afin de voir si un dobson (mon 1er) me convenait vraiment et aussi de juger de ce que je pouvais transporter et assembler sans lassitude, ni fatigue excessive. Voici le bilan que j'en ai retiré: Mon ES 300mm m'a comblé visuellement. Le volume de transport une fois démonté est parfait pour moi et il tient sans problème dans le coffre de ma petite Toyota Aygo (c'est petit). Mais j'ai eu un soucis au niveau du poids (32KG pour l'ES) et du nombre de trajets à faire de mon appartement au 2ème (avec ascenseur) jusqu'à ma voiture. Cette dernière est parquée à 100m de mon appartement. Je sors donc de chez moi avec ma valise d’oculaires (10Kg) et les tubes serruriers, je vais jusqu'à ma voiture et je fourre le tout sur la banquette arrière. Je ramène ma voiture juste en bas de chez moi à 20m de ma porte d'entrée. Je remonte chercher la boite du primaire (19Kg) que je mets dans le coffre, puis je remonte chercher le rocker et la cage du secondaire. Voilà je suis prêt à partir. Le truc que je n'avais pas pris en compte lors de l'achat, et pourtant cela me paraît tellement évident maintenant, c'est que je n'ai pas la même motivation à l'aller qu'au retour à 5-6h du matin... Ce n'est pas vraiment le poids des éléments séparés qui me pose soucis (je ne dirai pas non à quelques Kg de moins malgré tout), mais le nombre de trajets appartement-voiture. Résultat sur 2 ans je ne suis sorti qu'une 20aines de fois, j'aurais facilement pu sortir une 30aines de fois niveau météo, mais j'ai eu la flemme. Les 10 sorties restantes se sont faites sur mon balcon. Je voulais garder un dobson mais en réduire le poids afin de réduire le nombre de trajets. Pouvoir transporter plusieurs éléments en une seule fois, c'est une obligation pour moi. Je vous épargne mes recherches et mes raisonnements. En gros avec mon budget, donc hors artisans, j'ai opté pour ce Hubble Optics UL 14. Je me suis retrouvé avec un diamètre supérieur de 355mm contre 300mm. C'est un bonus, car j'étais pleinement satisfait et loin d'avoir fait le tour de mon 300mm visuellement. Voici donc le gros avantage de cet UL14 pour moi: Je sors de chez moi avec ma valise d'oculaires et les tubes serruriers, je vais jusqu'à ma voiture. Je la ramène en bas de chez moi. Je monte chercher le reste du télescope (le rocker, la cage du primaire, la cage du secondaire, bref tout le reste en une seule fois pour un poids de 20Kg) et c'est fini. Ma vie à changée Pour information, voici mon site d'observation à 1600m et à 20min en voiture de chez moi (et en plus on y trouve les meilleures croûtes au fromage au monde, oui oui au monde): 2. Les caractéristiques techniques de l'engin -Miroir parabolique type sandwich en Pyrex -Diamètre à l'ouverture 355mm -Focale 1635 mm -Rapport F/D 4.6 -Miroir secondaire de 70mm -Obstruction de 19.7% -Porte oculaire 50.4mm avec démultiplication de 1:8 et 50mm de course -Traitement réflectivité 96% sur le primaire et le secondaire -Longueur des tubes serruriers 130cm -Hauteur du l'oculaire au zénith de 152cm, posé sur ma table équatoriale l'oculaire est à 164 cm. -Poids total de 21.8 Kg -Prix 2100 Euros 2300 euros frais de port inclus Edit: Frais de douanes 200 euros Je vous mets ici les dimensions en mm une fois replié, tirées directement du site du constructeur et vérifiées par mes soins: Ainsi que le manuel en anglais (non fournis et pas de français disponible) tiré du site du constructeur: UL 14: http://www.hubbleoptics.com/systems_documentation/UL14-Manual-04-15-2016.pdf Mais d'après mon expérience vous vous en sortirez mieux avec le manuel de l'UL16 en supplément, qui est mieux détaillé et plus riche en photo en ce qui concerne l'installation du miroir primaire: UL16: http://www.hubbleoptics.com/systems_documentation/UL16-Manual-10-01-2013.pdf Le télescope est livré avec un cache en plastique dur pour protéger le primaire, un chercheur point rouge, et une jupe en Nylon. Important: Je vis en Suisse donc la TVA est différente, le magasin/site à donc enlever le montant de la TVA (21%) le télescope m'est donc facturé 2000 euros sans TVA +100 euros de frais de port. Aujourd'hui, ils le proposent à 2710 Euros avec TVA(21%), hors frais de port. Edit: Je viens de recevoir les frais de douanes un peu moins de 200 euros. j'ai donc payé en tout et pour tout les 2100 Euros 2300 euros indiqués plus haut. 3. La commande J'ai donc passé ma commande sur Astroshop le 9 décembre 2017 avec un délai de livraison annoncé de 3-5 semaines. 4 semaines plus tard, je leur écris un mail pour leur demander des nouvelles et l'on m'annonce un délai supplémentaire de 4 à 5 semaines en me disant que leur fournisseur américain ne leur avait pas encore envoyé le télescope. Soit, cela arrive me dis-je. 4 semaines plus tard, je leur écris un nouveau mail pour avoir des nouvelles. Silence radio. 4 mails plus tard, sur 4 jours, toujours le silence radio de leur part. Cela m'énerve, je m'en vais donc rédiger un avis négatif sur leur site (il y est toujours si vous allez jeter un coup d’œil), le lendemain on me recontacte par mail pour me dire que tout est en ordre et que le télescope leur a enfin été livré. Ils l'ont vérifié et tout est en ordre selon eux. Mon télescope est finalement arrivé chez moi le 8 mars 2018. Le tout avec un bon d'achat de 100 euros comme excuse pour la mauvaise qualité de leur communication et le délai de livraison. J'en profite donc pour acheter, avec le bon, un sac de transport pour les tubes serruriers et une baffle en plastique dur et léger (cette dernière n'étant pas livrée avec le télescope) pour la cage du secondaire, le miroir secondaire étant au dessus de la cage. Bref après quelques soucis, je suis quand même bien content d'avoir enfin mon nouveau télescope. 4. La réception de la commande Le tout est arrivé en 3 colis séparés. Un pour le miroir primaire, un pour les tubes serruriers, et un dernier avec tout le reste. L'emballage était parfait, rembourrage de tout les côtés, dessus et dessous, tous les cartons étaient doublés, bref rien à dire à ce niveau là. Le tout inspire encore plus confiance que les emballages de mon ES 300 qui étaient déjà très bien. Une fois le tout déballé, premier choc même si je m'y attendais, on est loin de la simplicité de l'ES 300 au premier assemblage: Il vous faudra un jeu de clé imbus/Allen, 2 clés à mollette, un tournevis plat et un cruciforme et une paire de ciseaux. Rien d'extraordinaire, mais faut quand même avoir tout ça sous la main. Mon ES lui n'avait pas besoin d'outils pour être assemblé. 5. L’assemblage Voici une vue du rocker avec une partie du système push to commandé par mon smartphone et skysafari pro via bluetooth et alimenté par une pile rechargeable de 9V (autonomie 20h) , acheté en plus directement chez Hubble optics). Le système est vraiment bien foutu, les règles graduées facilitent grandement l'installation. Il suffit de lire la mesure et de s'assurer qu'elles sont les 3 à la même distance du centre. Le rocker quand à lui comporte des roulements à billes et assure un mouvement azimutal ultra souple. Le tout se pousse avec un doigt. Bien plus agréable que mon ES 300. Un frein ajustable, que je n'utilise pas, peut rendre le mouvement plus ou moins dur/souple est fourni. Les patins en téflon, classiques mais efficaces. Ils permettent un mouvement en déclinaison lui aussi très souple et sans aucun chocs à la liaison des 2 parties de l'anneau passant sur le téflon. Une fois de plus, bien plus agréable que mon ES 300 qui collait un peu avec le poids d'une bino par ex. Une vue du miroir secondaire: Les vis de collimation du secondaire (il y en a 3): La cage du secondaire et l’araignée à 3 branches. La position de l'araignée peut être ajustée sur la cage du secondaire. La cage en elle même est percée à plusieurs endroits afin d'orienter les branches de différentes manières en fonction des besoins. Un gros plus pour moi et mon passe filtres: J'ai mis une petite goutte de Cyanolite sur le bout des vis afin que l’ailette ne puisse pas ficher le camps lors du montage/démontage de la cage du secondaire. On remarque aussi que les tubes sont percés à différentes hauteurs côté cage secondaire. Cela permet de varier la hauteur de la cage de + ou - 3cm pour faire sortir ou rentrer le point focal dans le P.O en fonction des besoins, c'est bien vu: Le miroir primaire de face et sur la tranche, l’œilleton est bien centré j'ai vérifié: Le miroir primaire de dos avec les vis de collimation, les vis bloquantes et le support 6 points du miroir: Le porte oculaire d'origine: Que j'ai remplacé par mon feathertouch lightweight motorisé pour le confort et son passe-filtres, montré ici avec le paracorr type II: Voici le télescope une fois monté avec le système push to: Important: L'assemblage complet m'a pris de 10h05 à 17h30 non stop. La faute à un manuel perfectible, aux photos que j'ai trouvées sur astroshop qui montrent les tubes serruriers montés de la mauvaise manière sur toutes leurs photos et tous leurs modèles et qui du coup m'ont mis le doute (le manuel est correct). Mais surtout car la totalité des taraudages devant accueillir les "bob knob", 16 au total, étaient un poil trop petits pour ces derniers. Impossible donc de les visser à la main. J'ai du refaire les taraudages en me servant d'une vis de même taille et en la tournant à la clé imbus pour pouvoir arriver à mes fins. 6. Les premiers tests (mécaniques): Au niveau de la collimation c'est du grand classique. Je me suis servi du concenter 2" de chez TS, que je trouve vraiment super pratique, pour aligner mon secondaire dans le P.O. La photo n'est pas parfaite le centrage non plus d'ailleurs mais cela suffit pour vous montrer: S'en est suivit la collimation du primaire au laser Howie Glater 2" et Tubelug: Rien d'extraordinaire, je vais rien vous apprendre de neuf. A la maison, j'ai lesté le Tublug avec 2Kg pour vérifier si le poids de mes oculaires et de ma bino n'allait pas fiche en l'air ma collimation au niveau de l'alignement du P.O. Et bien bonne nouvelle, l'ombre de l’œillet sur le Tublug ne bouge pas d'un poil en mettant et en enlevant le poids de 2Kg toutes les 5min pendant une heure et en faisant varier la position du télescope de l'horizontale jusqu'au zénith. Il faut dire que pour adapter mon Feathertouch, j'ai du percer la base d'origine du P.O. afin d'y fixer la base du Feathertouch. Je suppose que l'épaisseur ajoutée ainsi à la base du P.O a aidé a obtenir ce résultat. De même que le P.O fixé directement au dessus d'une des paires de tubes serruriers (comme proposé dans le manuel pour les lourdes charges) J'avais peur que la collimation du primaire soit plus contraignante que celle de L'ES 300 et son système pour collimater par le devant, mais il n'en est rien. Avec le tublug, je me pose derrière mon primaire tout en voyant le retour du laser dans le Tublug , simple comme bonjour. Les vis bloquantes (absentes sur l'ES 300) font bien leur boulot. Le mercredi 14 mars j'ai eu un ciel dégagé, j'en ai donc profité pour amener le tout sur mon site d'observation. J'ai effectué ma collimation en début de soirée et j'ai eu une température quasi constante ( 2 degrés d'écart entre le début et la fin). Toute la nuit et bien des manipulations plus tard rien n'avait bougé. Pour être précis, la collimation avait bougé d'environs 1 mm sur le Tublug au 3/4 de la nuit. Je suis extrêmement content de cela. Ce n'était pas le cas de mon ES 300 qui me demandait de réajuster légèrement la collimation 2 à 3x par nuits. Au final la collimation de l'UL14 s'avère plus simple sur le terrain que celle de mon ES300. La collimation par l'avant c'est chouette, jusqu'au jour où on met une jupe. Là pour refaire la collimation j'étais obligé de remonter la jupe jusqu'au niveau de la cage du secondaire pour avoir accès à la collimation frontale. Avec l'UL 14 je laisse la jupe tranquille et je fais ma collimation par l'arrière simplement sans allez-retour avant-arrière grâce au Tublug 2". Un mot sur l’équilibrage de la monture. De base l'UL14 est parfaitement équilibré à vide et avec un poids max de 600g dans le P.O. et mon laser sur la cage du secondaire, pas de chercheur optique. Dans n'importe quelle position entre presque l'horizontale (10°, je ne suis pas descendu plus bas, c'était la 1ère fois que je testais et j'avais peur d'avoir mal monté le primaire et qu'il se casse la figure) et le zénith, je peux mettre et enlever 600g dans le P.O sans que le tube ne bronche d'un iota. Le soucis c'est que mon paracorr type II pèse déjà pas loin de 500g à lui seul, rajoutez un ethos 21 et le passe filtre, le télescope pique du nez. J'ai donc rajouté 2Kg de contre-poids (j'ai un jeu que je laisse dans la voiture et un jeu qui reste chez moi) au cul du télescope. Cela me permet d'avoir un équilibre parfait avec le paracorr dans le P.O sans oculaires (le moins lourd) et le paracorr avec l'éthos 21 (le plus lourd), ainsi que sans le paracorr mais avec une denk II comme bino et 2 denk 14mm comme oculaires. Je peux donc enlever et mettre tout mon matos sans que le télescope ne bouge. La contrepartie c'est que j'ai 2Kg de contre poids. Au niveau des vibrations je suis un peu plus mitigé. J'ai flanqué des coups sur la cage du secondaire pour voir combien de temps il fallait à la structure pour se stabiliser et j'ai 2 grosses secondes pour amortir le tout. Quasi Le double de mon ES 300. Cela me gène un peu. C'est pas la mort, mais j'aimerais retrouver le confort d'être à 1s ou en dessous. Voici quelques photo de la bête chargée: Avec le passe-filtres, les 3 filtres UHC, OIII et H-Beta, le paracorr et l'ethos 21: La même mais avec l'éthos 13mm: La même avec la bino: Monté sur sa table équatoriale. On ne dirait pas comme cela, mais c'est super stable: Un petit mot sur le système push to: J'ai choisi de m’équiper de ce système car après 2 ans je me suis aperçu que je n'éprouvais pas de plaisir particulier à chercher mes cibles à l'aide de mon chercheur et du PSA. Mais j'avais, étonnement, un immense plaisir à assembler mon télescope, changer les oculaires dans le P.O (je fais des bruits comme un gosses quand je change mes pièces, bzzzzz, pchiouuuu, etc) et bien sûr, un immense plaisir à juste observer. C'est ce qui a motivé mon choix. Je me suis donc équipé de ce système push to commandé directement sur le site de Hubble optics: http://www.hubbleoptics.com/skyhub.html L'installation est ultra simple et il communique via bluetooth avec mon smartphone ( type androïde). J'utilise skysafari pro, qui me permet de configurer facilement le push to. J'ai pu rentrer le diamètre de mon télescope, sa focale, ainsi que la focale et le champs de mes oculaires. Le tout me donne donc des cercles concentriques sur la carte qui représentent exactement le champs de mes oculaires avec mon UL14. J'ai aussi mis un filtre (la version Xtra Dark) de ce style sur mon smartphone, afin de préserver ma vision nocturne et cela fonctionne du feu de Dieu: http://www.siriusastroproducts.com/products---red-eyes-computeriphonedslr-light-shield.html Au revoir le PSA, au revoir le chercheur. Je fais mon alignement avec mon laser, j'aligne sur une ou deux étoiles et roule ma poule. La précision est excellente, et je trouve ma cible centrée dans mon ethos 4.7mm à 400x . Un petit mot sur mon smartphone: J'ai un Caterpillar CAT-S40: Oui Caterpillar, la marque de chantier Les raisons: -Il est étanche jusqu'à 1m pendant 1h, donc cela me suffit largement pour les soucis d'humidité durant la nuit. -C'est un androïde et j'en fait plus facilement ce que j'en veux qu'un Iphone et je n'ai pas besoin du module Wifi pour communiquer avec un Iphone et skysafari pro, le bluetooth suffit. -il possède un mode gants qui le rend utilisable avec des gants de chantier, donc c'est parfait avec mes mitaines quand il fait froid. -il a une grosse batterie, 5000mAh, qui me permet de l'utiliser durant toute la nuit avec skysafari pro qui tourne sans aucun soucis. -il est antichocs. Une comparaison de taille entre l'UL 14 et l'ES 300 prêt à être rangés dans le coffre: Et en bonus ma mallette qui contient le matos utilisé avec l'UL 14 et L'ES 300: Après plusieurs montages et démontages à la maison, je peux maintenant sortir le télescope du coffre et le monter en moins de 10min montre en mains. La collimation me prends 2min de plus. Je monte néanmoins l'ES 300 plus rapidement. Voici ce que nécessite le montage: - Déplier les 2 arceaux de la cage du primaire et les fixer avec un bob knob chacun. (ils se replient pour prendre moins de place lors du transport) - Fixer les tubes serruriers à la cage du primaire à l'aide 8 bob knob. - Fixer une partie du système push to à l'aide de 2 bob knob. (je l'enlève pour faciliter encore un peu plus le transport niveau volume, mais vous pouvez le laisser monté sans aucun soucis. - Fixer la cage du secondaire aux tubes serruriers à l'aide de 4 bob knobs. - Effectuer la collimation. Aucun outillage nécessaire et ça c'est bien. 7. Un mini retour en visuel (à développer dans un prochain sujet dédié ) Je vais faire bref car pour l'instant je n'ai qu'une seule session d'observation sur mon site et une sur mon balcon avec mon UL14. Et j'ai passé la grosse partie de la nuit à tester le tout plus qu'à vraiment observer. À prendre avec des pincettes pour l'instant donc. À grossissement égale entre mon ES300 et l'UL14: Avec L'UL14 -le fond du ciel est plus noir. -les étoiles sont plus piquées, plus "fines". -J'ai l'impression que l'image en génerale est plus nette et montre plus de détails. -Sur M42 j'obtiens un "effet 3D" que je n'avais pas avec mon ES 300. C'est dur à expliquer. La nébuleuse est plus "cotonneuse", plus "filamenteuse", les filaments sont plus fins, plus nombreux, l'image est plus "riche" et semble ressortir un peu en avant plan sur le fond du ciel. -Sur saturne, je l'ai attendue jusqu'à 5h du matin celle là, j'ai pu pousser à 695x (ethos 4.7+powermatex2) sans pertes de qualité visuelle et j'ai l'impression que le télescope en a encore sous le pied et que je pourrais monter encore un peu plus niveau grossissement. Pour l'instant ceci me fait penser que le miroir de mon UL 14 est de meilleur qualité que celui de mon ES 300. Le miroir de mon ES 300 est loin d'être mauvais, il m'a fourni de superbes vues pendant 2 ans, mais je pense que le miroir sandwich que j'ai eu est un bon cran en dessus. À confirmer avec plus de sorties. 8. 1er bilan Négatif: - Le coup des taraudages j'ai quand même trouvé cela minable sur un télescope à 2200 euros. - Pas de baffle fournie pour protéger le miroir secondaire des reflets, alors que ce dernier est placé au dessus de la cage du secondaire. - Le temps d'assemblage et sa complexité (tout est relatif) lors du premier montage de presque 7h30, je ne suis pas une flèche, mais cela me semble bien long. Enlevez 3h si les taraudages n'avaient pas eu de soucis. - le fait d'avoir besoin d'outils pour le premier assemblage. - L'utilisation de 2 Kg de contre poids avec mon setup. Quoique pour être juste, je ne sais pas si c'est jouable sans les contre poids sur un autre télescope avec le matériel que j'aime utiliser. L'ES en avait besoin aussi. - Les 2s de vibrations en cas de chocs. Positif: - Je le trouve plus beau que mon ES 300 - Le poids total de 21 Kg. - L'encombrement réduit par 2 par rapport à mon ES malgré un diamètre supérieur. - Le miroir qui à l'air excellent (à confirmer avec plus de sorties et d'observations) - La position de l’araignée réglable sur la cage du secondaire qui permet différentes positions afin d’accommoder mon passe filtres. - Les mouvements souples, faciles et précis de la structure. Avec le petit système, facultatif mais fourni, qui permet de régler la souplesse/dureté du mouvement azimutal à sa guise. - Le rapport qualité prix me semble vraiment très bon. En gardant en tête que je l'ai eu pour 2300 euros frais de port inclus et qu'Astroshop le vend actuellement 2700 euros. - La jupe en Nylon fournie. - Tout est mieux que mon ES 300 (sauf ces fichues vibrations de 2s en cas de chocs). Au final je dois vous dire que je suis très satisfait de cet UL14. Je vous avoue que les taraudages m'ont filé un sale coup au morale et m'ont empêché d'apprécier le 1er montage du télescope et j'ai eu le doute jusqu'à ma première observation sur le terrain avec. Mais j'ai maintenant un dobson qui répond parfaitement à mes attentes au niveau du poids et de l'encombrement, et qui en plus me donne des vues sublimes (meilleures que mon ES). Ado dans les années 90, j'ai longtemps rêvé d'un Celestron de 250mm que je trouvais absolument gigantesque mais qui aurait bien trouvé sa place dans le jardin de mes parents. Néanmoins, les 5000 CHF de l'époque m'ont obligé à rester dans les bras de Morphée avec mon petit 114mm (Dieu que je l'ai aimé ce petit 114). Et me voici aujourd'hui avec un 355 en mode nomade... la vie est belle, je suis content Il me reste quelques ajouts de confort à faire dessus, notamment essayer de régler ce soucis de vibrations, qui n'est pas si grave vu que mon P.O est motorisé, mais quand même Ainsi qu'à trouver un acquéreur qui saura traiter avec soin mon fidèle ES 300 (il le mérite). Voilà je crois que pour l’instant j'ai fait le tour et je commence à fatiguer, j'ai peur d'écrire des conneries. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser ici même, je me ferais un plaisir d'y répondre au mieux de mes capacités. Je compléterai ce sujet après un plus grand nombre d'observations, tant sur la partie mécanique (ici même) que visuelle (sur un sujet dédié). Au plaisir d'échanger avec vous, Apollyn Edit: Rohhh et en plus j'ai tout posté au mauvais endroit, je voulais mettre ce sujet dans le forum de tests... Edit2: Merci au modérateur d'avoir déplacé ce sujet au bon endroit et d'avoir effacé l'autre.1 point
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Bon, je partage avec vous mes premiers pas : il y a beaucoup de choses à apprendre pour sortir quelques images, spécialement quand on observe sous un ciel tout pourri de région parisienne Quand je suis à la campagne, à l'oeil nu, j'ai l'impression qu'on m'a greffé des jumelles sur les yeux Donc, avec une caméra et en cumulant les poses, je n'imagine même pas ce qu'on doit pouvoir voir !! En attendant, mes quelques modestes images donneront peut-être espoir aux citadins comme moi qui aimeraient observer un peu plus que le ciel orange pollué, car bien sûr, en visuel pur, c'est encore plus la misère ! Et sans aller jusqu'à l'astrophoto où, en plus de la haute technicité, du matériel et du savoir-faire... eh bien, on n'observe plus (à mon goût) et on fait surtout de l'informatique, de la technique et du traitement d'image. C'est certes superbe et j'admire les pros du domaine... mais pour moi on est alors bien loin de l'observation visuelle. Trêve de blabla, voici ce que l'on peut voir en branchant une caméra sur son instrument, en quelques minutes, avec une mise en station approximative (je ne vois pas la polaire, de mon jardinet de ville), sous les lampadaires et et entre les maisons et immeubles voisins. Premiers essais... en février dernier... sur M42 (le truc qui se voit le plus dans le ciel)... Admirez la MES pourrie (les grosses bandes noires sur les côtés de l'image) et le réglages WTF? de l'histogramme dans SharpCap : N'empêche que j'étais bien content de voir ça en quelques minutes, par rapport à la vague tachouille que l'on devine en visuel, dans la pollution lumineuse ambiante ! Et avec 5mn de traitement dans StarTools pour "sortir" les photons cachés, on obtient ça !!! Version flashy ! Mais avouez que ça pète !!! Pour 10mn de pose + 5mn de "révélation", pour faire ressortir les photons cachés dans la prise de vue, je ne vous fais pas le comparatif avec ce que l'on voit à l'oeil nu, à l'oculaire, de chez moi !! Et on est loin des heures de pose de l'astrophoto - même si on est aussi très loin de la qualité d'image, mais là on parle d'observation directe, à l'écran, et de ce que l'on obtient en quelques minutes de traitement, souvent sur la base d'une simple image PNG (au début je n'avais même pas de darks non plus)... Un autre soir, toujours à mes débuts (qui ne sont pas si loin que ça, donc je m'estime toujours débutant, à l'heure qu'il est !) : un petit amas globulaire ? M38, en 5mn... C'est vrai qu'on les voit déjà bien à l'oculaire, les amas globulaires, mais si on peut faire sortir plus d'étoiles, c'est aussi bien, non ? Et après un rapide traitement (de débutant) dans StarTools, voilà ce que cela donne : 5mn de pose + 5mn de traitement, sous un ciel tout pourri, et avec une mise en station komessapeu Et ça marche aussi avec un amas... double ? Le fameux "Double Amas". Allez ! En 3mn (et mal centré, tant pis, je le referai plus tard)... Hop, un petit coup de StarTools, qui booste les étoiles mais aussi le gradient provoqué par les lampadaires Un essai (très) optimiste sur NGC 891... "Il ne savait pas que c'était impossible, alors..." ...Alors, pas évident !!! Même après 12mn... on ne voit pas grand chose. Pourtant, elle est là, cachée comme une aiguille dans une botte de foin ! Merci StarTools, qui permet de l'exprimer un peu mieux... Même si ce n'est pas super beau, c'est quand même "dans la boite" !! Allez, soyons fous ! Cela donne quoi sur M97 ??... Au bout de 12mn... Elle est là, pas super colorée, mais présente ! Et avec un petit coup de StarTools : sympa ! Et une jolie spirale barrée, genre M109, ça donnerait quoi ? En 49 x 5s = 4mn05 (je n'ai pas fait la copie d'écran de SharpCap)... Et la "révélation", avec StarTools : En moins de 5mn de stacke, c'est bien je trouve... Une autre galaxie ? NGC 2903... Pas évidente non plus, pour moi qui débute. La voilà après 11mn de stacke (par poses de 10s)... Et après StarTools (pas évident de trouver la juste couleur !!)... Enfin, vous voyez ce que l'on peut obtenir sous un mauvais ciel, après juste quelques sorties... et une grande marge de progression !! Allez, je termine cette présentation avec une star : M51... Première fois que je pouvais la voir ! L'été dernier, en visuel : impossible !! Et cet hiver, elle était derrière l'immeuble d'à côté... Et là, à 2h du mat, le 1er avril (pas une blague !), je vois M51 sortir de derrière le mur !!! Tant pis pour la fatigue et le travail du lendemain, j'ai stacké quelques images. Après 13mn... (poses de 5 et 10s) Et mon "save as seen" ("vu comme à l'écran"), après 900 secondes de pause (15mn) : Bon, faut pas comparer avec ce que d'autres voient dans le même temps à la montagne ou sous un ciel bien noir, mais j'étais déjà bien content. Et plus encore quand j'ai vu ce que StarTools m'en a révélé : Sûrement pas le meilleur traitement, ni la meilleure image de base, mais quand j'ai vu ces belles couleurs, alors qu'à l'oeil nu (au télescope, hein, quand même !) la zone est vide, on ne voit strictement rien : c'est quand même une superbe surprise ! Et c'est là qu'on aime le Visuel Assisté !0 point
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Pour donner des idées à d'autres... Structure serrurier en tubes carbone reste de la structure/barillet découpe jet d'eau alu 2017A tôle 10mm Fourche en acier : plaques 5mm S235 découpe laser puis soudure MMA axe alpha tube creux acier 20MV6 diam 160mm repris au tour à métaux, sur structure mécanosoudée (MMA - plaques S235 10mm découpe laser). Entrainement par réducteur harmonique (harmonic drive) + moteur pas à pas Codeurs broadcom absolus 21bits as38-h39e (alpha bientôt remplacé par un renishaw resolute pour plus de précision) pilotage (goto/suivi) fabrication perso à base de Raspberry PI 4 (codage sous Qt5) quelques bonnes adresses : Brut de métaux : https://www.acier-detail-decoupe.fr https://www.blockenstock.fr/ tubes carbone/composite https://www.tubecarbone.com/fr/ découpe laser/jet d'eau https://www.lorient-laser-industrie.com/ roulements : https://www.123roulement.com/0 point
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