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1. Introduction Utiliser un ordinateur portable pour l'astrophotographie peut parfois être pénible et compliqué. Sur le terrain, vous devez vous soucier de la durée de vie de la batterie, des longs câbles reliant tous les accessoires (caméra, focuser, monture, roue à filtres, autoguidage...), des pilotes et de la compatibilité, etc. Cela peut rapidement devenir difficile. Une bonne alternative consiste à utiliser un Hub USB attaché à la monture, mais cela ne résout qu'un tiers des problèmes mentionnés ci-dessus. Afin de me sortir du pétrin, j'ai trouvé une solution légère, portable, fonctionnelle et bon marché pour tout équipement d'astrophotographie. Notes : J'ai attaché le Raspberry Pi au télescope en utilisant du velcro, ça fonctionne plutôt bien ! Ne pas oublier les attaches de câbles pour accrocher tout cela au tube optique et limiter ainsi le ballotement s'il y a du vent. 2. Équipement nécessaire Tout d'abord, nous supposerons que vous avez un tube optique, une monture GoTo, une caméra (APN ou astro) et une caméra de guidage. C'est tout ce dont nous avons besoin pour configurer un mini-ordinateur capable de gérer tous ces périphériques. Il est possible d’ajouter plus d’accessoires, notamment une roue à filtre, un focuser électronique, etc. Pour notre système, nous utiliserons : Raspberry Pi 4 avec boitier, dissipateurs thermiques et carte Micro SD (minimum 32Go) Batterie externe USB ayant une capacité d'au moins 15,000mAh et une sortie de 2.5A minimum Câble spécifique pour connecter la monture à la Raspberry Pi 4 (typiquement EQMOD pour une monture Skywatcher par exemple) GPS USB pour obtenir la localisation précise du lieu où le télescope se trouve (j'utilise un Vk-172, mais le Vk-162 est doté d'une meilleure antenne et est également compatible). Comme vous pouvez le constater, cela coûte environ 120€, bien moins cher qu’un ordinateur astro dédié fonctionnant sous Windows avec des logiciels commerciaux et nécessitant une grosse alimentation 12V. Note : Vous pouvez économiser un peu d'argent si vous possédez des résistances chauffantes USB pour vos tubes optiques comme celles-ci. En effet, l’achat d’une batterie externe USB d’une capacité supérieure à 10 000 mAh (disons +20 000 mAh) vous permet d’alimenter la Raspberry Pi et vos résistances chauffantes USB pendant une nuit. Et c'est plus pratique que d'avoir de longs câbles partant de votre batterie AGM 12V jusqu'au télescope en mouvement. Voir Consommation d'énergie mesurée du Raspberry Pi 4 pour plus d'informations. 3. Logiciel On va mettre Raspberry Pi OS sur la Raspberry Pi 4. Il s'agit d'un OS open-source basé sur Linux. Nous installerons des logiciels d’astronomie, notamment Kstars et Ekos (bibliothèque INDI), que nous utiliserons principalement. 3.1 Installation de Raspberry Pi OS Premièrement, vous pouvez obtenir l'image de Raspberry Pi OS depuis ce lien : https://www.raspberrypi.org/downloads/raspberry-pi-os/ Ensuite, si vous êtes sous Windows, téléchargez la dernière version de Etcher à partir de ce lien : https://www.balena.io/etcher/. Enfin, obtenez la version gratuite de Winrar pour décompresser le fichier image : https://www.win-rar.com/start.html?&L=0. Maintenant que nous avons terminé l’installation des logiciels, voyons comment installer Raspberry Pi OS sur la Raspberry Pi 4. Décompressez le fichier d’extension .xz téléchargé ci-dessus avec WinRar. Insérez simplement votre carte Micro SD (à l'intérieur de l'adaptateur pour le format SD) dans la fente pour carte SD de votre ordinateur. Lancez Etcher, sélectionnez le fichier d’extension .img précédemment décompressé, sélectionnez le lecteur de votre carte SD et cliquez sur Flash! Attendez la fin du processus ... La vitesse d'écriture dépend de votre carte Micro SD (classe 10 ou supérieure est un bon choix pour une utilisation avec Raspberry Pi). Une fois le process terminé, éjectez votre carte SD de votre ordinateur et insérez-la dans la Raspberry Pi 4. Note : Certains des logiciels cités ci-dessus existent également pour les distributions MacOS et Linux. 3.2 Installation des logiciels INDI, Ekos et Kstars Pour installer INDI, Ekos et Kstars, assurez-vous que votre Raspberry Pi est bien connecté à Internet et suivez les étapes : Ouvrez un terminal de commande en appuyant sur CTRL + ALT + T ou en faisant un clic-droit sur le Bureau puis en sélectionnant "Ouvrir dans un terminal". Entrez les commandes suivantes : wget -O - https://www.astroberry.io/repo/key | sudo apt-key add - sudo su -c "echo 'deb https://www.astroberry.io/repo/ buster main' > /etc/apt/sources.list.d/astroberry.list" sudo apt update Ensuite, une fois la MAJ finie, vous pouvez installer INDI avec la commande: sudo apt install indi-full gsc Enfin, pour installer Ekos et Kstars : `sudo apt-get install indi-full kstars-bleeding`. Tous les logiciels principaux ont été téléchargés et installés ! Source : https://indilib.org/get-indi/download-rpi.html Astrometry.net pour le Platesolving Afin d’obtenir le contrôle total de votre équipement astrophotographique, vous souhaiterez peut-être effectuer ce qu'on appelle le Platesolving. Si vous ne savez pas ce que c'est, voici une courte définition : Le Platesolving est une technique qui mesure avec précision le point de visée du télescope en prenant une image, puis en utilisant diverses techniques de correspondance de motifs, fait correspondre les étoiles de l'image à un catalogue d'étoiles donné. En sachant approximativement où le télescope est dirigé et la focale de l'image capturée, les algorithmes de platesolving peuvent calculer le centre de l’image avec une précision inférieure à la seconde d'arc. Si vous êtes loin de chez vous ou que vous ne pouvez pas utiliser Internet pour votre séance d'imagerie, vous devrez télécharger localement le catalogue d'étoiles sur votre appareil pour que le Platesolving fonctionne en hors-connexion : Ouvrez un terminal de commande en appuyant sur CTRL + ALT + T ou en faisant un clic-droit sur le Bureau puis en sélectionnant "Ouvrir dans un terminal". Normalement, astrometry.net devrait déjà être installé. Vous pouvez vérifier en entrant cette commande : sudo apt-get install astrometry.net Ensuite, récupérez les fichiers d’index à partir de cette page: http://data.astrometry.net/4100/. Je vous suggère de les télécharger à partir de votre ordinateur de bureau et de transférer les packages ultérieurement sur votre Raspberry Pi via une clé USB ou tout autre support de média externe. Sinon, vous pouvez ouvrir un terminal et choisir un chemin de destination, puis taper : wget http://data.astrometry.net/4100/index-4107.fits pour chacune des images. Copier les fichiers sur le bureau de votre Raspberry Pi dans un dossier appelé "Platesolving_files". Copiez le contenu de ce dossier dans le dossier spécifique où astrometry.net va chercher les fichiers de platesolving : sudo cp /home/pi/Desktop/Platesolving_files /usr/share/astrometry/ Tous les fichiers requis pour platesolve en hors connexion sont maintenant installés ! Par défaut, Ekos envoie une image sur le serveur astrometry.net. Veillez à bien modifier les paramètres en sélectionnant "offline". Sources : https://www.ccdware.com/help/ccdap5/hs670.htm ; https://indilib.org/about/ekos/alignment-module.html Appareil photo réflexe Cette sous-section vise à installer les pilotes requis si vous souhaitez utiliser un reflex numérique non reconnu directement par Ekos. Dans mon cas, je n’ai pas pu contrôler mon Nikon D3300 sous Windows malgré toutes les tentatives effectuées avec de nombreux logiciels (Sequence Generator Pro, BackyardNikon, APT Astrophotography Tool, etc). J'ai trouvé un pilote appelé gPhoto pour Linux disponible ici dans lequel vous pouvez trouver tous les appareils photo reflex numériques compatibles. J'ai également pu trouver un bon tutoriel qui m'a permis de l'installer sur le Raspberry Pi 3. Vous avez juste à suivre ces instructions : Install libgphoto2 and gphoto2 from source on Raspberry Pi GPS Si vous utilisez le Vk-162 ou le Vk-172, procédez comme suit : Branchez le GPS sur le port USB du Raspberry Pi. Ouvrez un terminal de commande en appuyant sur CTRL + ALT + T ou faites un clic droit sur le bureau et sélectionnez "Ouvrir dans le terminal". Installer le package gpsd : sudo apt-get install gpsd. Pour voir sur quel port le GPS est connecté, tapez : ls /dev/tty*. Lors du branchement / débranchement du GPS, certaines adresses telles que /dev/ttyACM0 or /dev/ttyACM1 devraient apparaître et disparaître . Notez-les. Maintenant, vous devez configurer le fichier GPS par défaut. Tapez sudo pico /etc/default/gpsd and replacez le champ DEVICES="port obtenu à l'étape 4" tel quel. Appuyez sur CTRL + X pour quitter et enregistrer les modifications en appuyant sur Y lorsque vous y êtes invité. Toujours dans le terminal de commande, tapez : service gpsd restart. Enfin, pour savoir si le GPS fonctionne, regardez si le voyant vert clignote et tapez : cgps -s, vous devriez voir les informations actuellement reçues par le GPS. Le GPS doit maintenant fonctionner ! Vous pouvez également regarder cette vidéo où l'auteur procède de manière similaire: https://www.youtube.com/watch?v=tQz8Fo5u7Lc&t=820s Note 1: À l'intérieur, le GPS peut ne pas trouver le signal. Je vous recommande de faire ça dehors. Note 2: Je branche toujours le GPS sur le même port USB afin de conserver le même fichier par défaut. Sinon, je devrais probablement répéter les étapes 4 et 5 à chaque fois que je le branche sur un autre port USB. 3.3 Mise en place Kstars et Ekos Je ne vais pas expliquer en détail comment configurer Ekos pour une utilisation générale avec votre équipement, car il existe de nombreux bons tutoriels en ligne. Voici une liste : Daté mais excellent tutoriel pour utilisation et configuration générale : https://www.youtube.com/watch?v=wNpj9mNc0RE (seule l'interface a été modifiée) Cette liste de lecture explique chaque module et son utilisation: https://www.youtube.com/playlist?list=PLn_g58xBkqHuPUUOnqd6TzqabHQYDKfK1 Une courte session live qui explore quelques modules et fonctionnalités: https://www.youtube.com/watch?v=3uwyRp8lKt0 La documentation officielle propose des tutoriels: https://www.indilib.org/about/ekos.html Note : Pour des sujets spécifiques, vous pouvez rechercher sur le forum officiel INDI, ou demander de l'aide sur les groupes Facebook... GPS Pour utiliser le GPS Vk-162 ou Vk-172 dans Ekos, procédez comme suit (à l'issue de l'étape 2.2): Assurez-vous que le GPS est correctement connecté au Raspberry Pi (voir l’étape 2.2). Lancez Kstars, accédez à Settings > Configure Kstars > INDI et sélectionnez GPS Updates Kstars sous Time & Location updates. Assurez-vous que Time et Location sont également cochés. Cliquez sur Apply et OK. Maintenant, afin de l'ajouter à votre profil Ekos, vous devez modifier votre profil Ekos et, dans Auxiliary, ajoutez GPSD. Lorsque vous démarrez INDI, vous devriez voir quelque chose comme ceci dans la section GPSD: Note : Si vous cliquez sur GPS dans la section Refresh, les coordonnées seront mises à jour. 3.4 Configurer le Raspberry Pi pour une utilisation "bureau à distance" VNC Sur le terrain, vous ne pourrez peut-être pas disposer d'un moniteur de bureau, d'un clavier, d'une souris, etc. Mais vous pouvez utiliser votre ordinateur portable ou votre smartphone pour contrôler la Raspberry Pi avec Connexion réseau virtuelle. Bien pratique en hiver, de rester dans la voiture à l'abri du froid et de pouvoir contrôler son matos durant la session d'acquisition en mode, le tout sans-fil ! Nous utiliserons RealVNC, qui est gratuit et facile à configurer. Vous pouvez obtenir l'application RealVNC Viewer pour n'importe quelle plateforme ici: https://www.realvnc.com/fr/connect/download/viewer/ Voyons comment installer RealVNC Server sur la Raspberry Pi: Accédez à cette page et téléchargez le fichier: https://www.realvnc.com/en/connect/download/vnc/raspberrypi/. Déplacez-le sur le bureau de votre Raspberry Pi, ouvrez un terminal et exécutez sudo dpkg -i name_of_package.deb. Une fois terminé, si vous exécutez vncserver, une connexion VNC sera établie à partir du Raspberry et vous donnera l’adresse IP. Avec votre autre appareil (smartphone, ordinateur portable ...), accédez à l'application VNC Viewer, puis ajoutez la connexion Raspberry Pi avec l'adresse IP ci-dessus et le mot de passe de session. Vous devriez pouvoir contrôler la Raspberry à partir de votre autre appareil sans aucun fil ! Note : pour vous connecter au VNC, assurez-vous que les deux appareils sont connectés au même réseau. Hotspot Si vous ne disposez pas d'une connexion Internet, la Raspberry peut créer son propre point d'accès WiFi. Vous pouvez procéder de la sorte pour créer le Hotspot. Vous pouvez également définir la connexion en mode automatique. Désormais, lorsque la Raspberry démarrera, il créera automatiquement un réseau sans fil personnel. En connectant votre smartphone ou votre ordinateur portable à ce point d'accès WiFi, vous pouvez utiliser le VNC et contrôler facilement la Raspberry Pi. Se connecter à un réseau WIFI/Ethernet disposant d'une connexion internet Mettre à jour la Raspberry Pi avec sudo apt update Installez network-manager : sudo apt install network-manager-gnome Désactivez les services dhcpcd : sudo systemctl stop dhcpcd + sudo systemctl disable dhcpcd Redémarrez la Raspberry Pi avec sudo reboot -h now Configurez les connexions en cliquant en haut à droite sur le nouvel icône du gestionnaire de réseau. Ajoutez un réseau en cliquant sur le bouton + Sélectionnez le type Wifi Sélectionnez le mode Hotspot Redémarrez et les changements devraient être effectifs Vous remarquerez que même si vous êtes connecté au Hotspot, vous ne pouvez pas utiliser VNC car le service doit être démarré à partir du Raspberry Pi lui-même. Ce que je recommande, c’est d’abord de vous connecter à votre Raspberry en SSH, puis de démarrer le service VNC. Installez PuTTY si votre deuxième appareil est un ordinateur portable Windows ou JuiceSSH s'il s'agit d'un Android. Connectez-vous au hotspot Raspberry Pi et obtenez son adresse IP (par défaut : 10.42.0.1) Entrez l'adresse IP dans PuTTY. Une fois connecté, entrez votre identifiant et votre mot de passe. Ensuite, lancez vncserver. Vous pouvez maintenant ouvrir VNC Viewer et contrôler votre Raspberry Pi! 4. Workflow habituel Connectez tous vos équipements au Raspberry Pi (DSLR, caméra de guidage, GPS, support ...). Démarrez la Raspberry Pi. Il créera automatiquement son propre Hotspot. Connectez votre PC ou votre smartphone au Hotspot. Lancez le client SSH sur votre appareil et connectez-vous au Raspberry Pi. Démarrez le serveur VNC à partir de SSH. Connectez votre appareil au VNC. Lancez Kstars et démarrez votre session d'imagerie !1 point
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Bonjour à tous, Je voulais également partager avec vous, comme je l'ai fait sur le forum d'en face, les premiers résultats du projet que j'ai démarré il y a quelques mois. Ma pratique de l'astronomie est essentiellement visuelle. J'ai toujours été rebuté par la photographie, peut être par facilité, manque de temps et aussi par tout le matériel supplémentaire qu'il faut trimballer (caméra, guidage, ordinateur, ...). Je trouve déjà que le tube, plus la monture, les contre poids, les accessoires, ça fait déjà beaucoup à trimballer. Sauf que malheureusement le visuel a ses limites, beaucoup d'objet du ciel profond ne sont pas accessibles ou difficilement. De ce point de vue je trouvais le visuel assisté une bonne alternative, mais on retombe dans le côté pénible de l'astrophoto, il faut trimballer pas mal de matériel et je trouve que tout ce matériel éloigne un peu du contact avec le ciel, que j'apprécie par dessus tout. Je me suis donc lancé dans un projet de visuel assisté ultra portable, qui tiendrait limite dans la poche. J'ai donc travaillé autour d'un projet embarquant une caméra basée sur le capteur IMX462, un écran de 3.5 pouces et un programme permettant le traitement à la volée des images et leur affichage en "live". C'est ce programme qui est un peu le coeur du projet, il permet de changer pas mal de paramètres de la caméra, de voir le ciel en live ou de lancer du stacking en activant des filtres à la volée (sharpen, wavelet, gauss blur, ...), d'aligner les images (enfin de faire au mieux sans compenser un mauvais guidage) et de visualiser immédiatement le résultat et de prendre une photo souvenir :-). L'ensemble est pilotable depuis un téléphone, ordinateur ou tablette via connexion wifi. Je vous poste quelques photos du projet ci-dessous et les premiers résultats sur la nébuleuse d'Orion. Sur ces photos de la nébuleuse, faites preuve d'indulgence car le test a vraiment été fait à l'arrache sur une monture alt/az motorisée, pas de mise à niveau, sur un terrain sujet à vibration, une lunette de 130 en F/D 7 sans correcteur, ni réducteur, couronnés par un ciel ultra pollué de région parisienne, en résumé des conditions vraiment peu optimales. Tout d'abord l'interface de manipulation à la volée qui permet de changer les paramètres du mode live ou du mode stacking. Le proto de l'appareil en mode Frankeinstein, je prévois de le mettre dans un boîtier un peu plus reluisant, avant de faire un boîtier digne de ce nom. Et quelques images de la nébuleuse en testant plusieurs paramétrages. Elles sont brutes de décoffrage, sans aucun autre retraitement que ceux disponibles en live . Elles prêtent à sourire, j'en conviens, mais pour un premier jet en mode très dégradé, ça me semble intéressant. Je pense qu'avec un bon instrument et un bon guidage, ça peut vraiment dépoter. Je ne sais pas encore ce que peut donner le système sur du planétaire, il faudra patienter car les conditions ne sont pas réunies actuellement. D'ici là, le projet va avancer0 point
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Bonjour / Bonsoir à toutes et tous 😀 J'ai décidé de faire ce test après qu'on m'ait demandé des retours sur certains points de cette lunette sur Discord, sur le serveur de la Communauté Astro. Ce sera aussi une sorte de compte-rendu personnel de mes débuts avec ce matériel. 1) Explications Comme c'est mon premier poste par ici, je me permets une petite présentation : Ma petite histoire : J'ai 20 ans et je suis étudiant en licence de physique. Je pratique l'astrophoto depuis 3 ans et demi. Mon matériel jusqu'à très récemment était un Canon 1300D, avec une Star Adventurer, avec en objectif le 18-55mm fourni et 2 objectifs anciens , un Nikon 50mm, un Tokina 70-210mm puis Canon EF 75-300mm f/4-5.6 III (je m'en sers de comparatif dans ce test). Depuis septembre 2021, j'ai progressivement acheté du matériel, allant de la caméra planétaire et un mak90, à un 450D défiltré partiel. Et enfin, j'ai eu pour mes 20 ans un newton SW 200/1000mm sur eq6. Le choix de la Evoguide 50ED : Pendant que je m'équipe avec ce nouveau matériel, j'ai décidé qu'il me fallait pouvoir faire de l'autoguidage sur mon 200/1000. J'avais alors la caméra planétaire mais il me manquait l'optique pour. Puis il m'est venu l'idée de remplacer mes objectifs par une lunette. En effet, je ne peux pas avoir mon gros matériel avec moi la semaine dans ma chambre étudiante, et je commençais à ressentir le besoin d'upgrader mes objectifs dont la qualité d'image reste bien en deçà de ce qu'on peut voir sur internet... Je suis alors tombé sur la 50ED, qui me permettrait de remplir ces deux fonctions pour un prix correct. C'était aussi un point important, je n'avais pas la possibilité d'acheter une lunette apochromatique doublet, triplet ou plus, ni un objectif de qualité, mon budget devenant assez serré. C'est donc pour faire de l'autoguidage (partie que je n'ai pas encore pu tester) et la photo sur un petit setup que je me suis tourné vers la 50ED. Qu'est-ce que la Evoguide 50ED ? Mais du coup, qu'en est-il sur le papier de cette lunette ? C'est une lunette de chez Sky-Watcher, apparemment seule dans sa gamme, mais on peut peut-être la considérer comme la petite sœur de la 72ED , conçue comme une lunette guide ou chercheur. Sa longueur focale est de 242mm et son diamètre est de 50mm. On a donc un rapport focale/diamètre de f/4.8. Sa sortie est en 31.75mm avec un filetage T2, adaptée pour les caméras et oculaires 1.25" Sa particularité est d'avoir une lentille ED à 2 éléments en verre S-FLP53 (d'après Pierro-Astro), c'est-à-dire une conception similaire à une lunette apochromatique comme la 72ED. Elle a donc à priori un faible chromatisme. Mais il n'y a pas de correcteur de champs, son image étant alors déformée sur les bords. Il existe cependant des aplanisseurs de champs dédiés à cette lunette, la transformant en "astrographe". Il y en a un conçu par Sky-Watcher, que je n'ai pas pris car son back focus n'est que de 17.5mm (incompatible avec un apn donc) et le Starizona EVO-FF Field Flattener. Qu'est-ce que le Starizona EVO-FF Field Flattener ? Le Starizona EVO-FF Field Flattener est un correcteur/aplanisseur de champ de Starizona, trouvable chez Pierro-Astro, qui permet de corriger le champ de la 50ED, et qui est adapté pour des capteurs allant jusqu'à la taille d'un capteur APS-C. Son avantage sur le correcteur de champ de Sky-Watcher est que son back-focus est de 55mm, adapté pour un apn comme mes Canon. Il est en 31.75mm et s'introduit à l'arrière de la lunette, sans l'allonge. J'ai d'ailleurs été surpris de voir qu'il est muni d'un filetage femelle T2 avec un joint, pour se visser à l'arrière de la lunette. Avec le correcteur de champ, on obtient un champ de vue de 6.4° d'après Starizona. Le prix : C'est selon moi le point important de cette lunette : offrir un équivalent à une lunette apochromatique pour un petit prix. En effet, ses caractéristiques la rapproche d'un William Optics AP 51/250 RedCat 51 OTA qui est un triplet trouvable à .... minimum 920€. Elle est donc trouvable en deux configuration : avec support pour chercheur embase standard ou avec queue d'aronde pour monture vixen. On trouve la première autour de 225€ et la deuxième autour de 239€ . L'aplanisseur de champ Starizona est lui autour de 119€ (celui de SW est à 79€) (prix Pierro-Astro). Dans mon cas, j'ai acheté dans les petites annonces du site d'en face la 50ED à 190€. C'était la version avec embase chercheur, j'ai donc acheté pour 30€ à un astram la base avec queue d'aronde (très difficile de trouver une base adapté et celle de la 50ED n'est pas en vente seule). J'ai ensuite acheté l'aplanisseur à 119€ neuf cher PA. Le tout m'aura donc coûté 339€ (en neuf, cela aurait été 358€ ). Pour comparer, une 72ED neuve avec correcteur x0.85, c'est 628€ (PA), une Askar FMA 180mm F/4,5 (40/180mm), c'est 449€ (planete-astro.com), une Askar FMA 230mm F/4,6 (50/230mm), c'est 819€ (PA) et une TS-Optics 61/274 EDPH-II, c'est 907€ (PA) tandis qu'un objectif Samyang 135mm f/2 est à 578€ (Amazon). 2) Le matériel Je passe ici en revue la lunette et l'aplanisseur de champs : La 50ED : Elle est normalement livrée dans un simple carton et dans du polystyrène prédécoupé. La personne à qui je l'ai achetée n'avait pas gardé le carton et m'a envoyé la lunette dans son bloc de polystyrène entouré de beaucoup de papier bulle. Elle vient avec sa base, qui est une embase pour chercheur, et deux anneaux de support, une allonge 31.75mm (avec filetage T2) d'environ 38-40mm pour les oculaires et caméras. Ses lentilles ne sont pas directement à l'entrée du tube, qui fait office de pare-buée. Il y a un filetage juste devant les lentilles, qui semble être en 2 pouces pour des filtres. Le jeu de lentilles se trouve donc à l'arrière de la partie noire de la lunette, le reste du tube étant vide. La mise au point se fait avec un système hélicoïdal (la partie verte) très précis et très "doux". Il y a aussi un bouchon métallique pour l'avant avec du feutre à l'intérieur pour ne pas rayer le tube et un bouchon en plastique à l'arrière. Son poids est de 541g “nu”. Sa longueur est de environ 265mm avec l'allonge (225mm sans). Sa largeur est de 55mm en moyenne. Avec les anneaux (64mm de diamètre intérieur) et la queue d'aronde, le tout fait jusqu'à 100mm de large et 130mm de haut (avec les vis des anneaux). J'ai utilisé les anneaux qui étaient avec l'embase chercheur pour les fixer à un support bricolé sur le newton 200/1000 pour l'autoguidage. J'utilise donc la base avec queue d'aronde qui a les mêmes anneaux, montés sur une queue d'aronde muni de très nombreux trous pour les anneaux, ainsi de deux trous filetés au pas Kodak. Avec la queue d'aronde, on est 1023g. (il y avait les bouchons là) Le Starizona EVO-FF : Il est livré dans une toute petite boîte cubique (5,5cm) avec l'aplanisseur dans un sachet en plastique, une notice, et deux bouchons en caoutchouc. L'avant est un tube en 31.75mm qui s'insert dans la lunette, avec un filetage pour filtre 1.25", et son arrière est un filetage T2. La lentille se trouve à ras à l'arrière, sans dépasser. Il y a un filetage T2 femelle vers l'avant pour le visser à la lunette, avec un joint en caoutchouc. L'aplanisseur rentre tout juste dans l'arrière de la lunette. C'est tellement juste qu'il vaut mieux enlever les vis de serrage (qui ne servent pas comme on le visse au T2) et l'air dans le tube fait résistance et sort difficilement (si on ne pousse pas, l'aplanisseur revient un peu en arrière). Une fois vissé, il tient extrêmement bien et se voit à peine, la partie ressortant faisant moins de 5mm. On peut le laisser en place sans soucis, et mettre son bouchon à l'arrière. Son poids est de 36g (sans bouchon) (il n'est pas vissé complètement sur la dernière) Avec un APN : Pour fixer un apn, il suffit d'une bague d'adaptation T2 (M42) vers l'appareil. Dans mon cas c'est une bague T2-EOS. Le back-focus de l'EVO-FF étant de 55mm, il n'y a pas besoin d'autres bagues (l'adaptateur T2-EOS fait 11mm et le capteur se trouve 44mm dans l'apn). Il est possible de mettre l'allonge fourni avec la lunette derrière pour avoir une allonge d'environ 40mm. C'est limite pour les caméras de 17.5mm de back-focus, mais avec une caméra de 12,5mm de back-focus, on peut ajuster avec un adaptateur 31.75mm. A tester Le poids avec mon Canon EOS 450D est de 1590g. On a ainsi une lunette avec apn faisant 1.6 kg, ce qui tient parfaitement sur une Star Adventurer par exemple. L'APN est très solidement fixé et le tout tient parfaitement en le vissant sur la bague T2. Comme l'aplanisseur est dans la lunette et qu'il n'y a pas besoin d'allonge, l'apn se retrouve vissé directement sur la lunette et le tout a une longueur d'environ 280mm. Transport et stockage : J'ai acheté une valise en aluminium de 320x150x230mm (Toolcraft 1409407) à une vingtaine d'euros, où j'ai mis le polystyrène de la lunette. J'ai dû découper de 1 à 2cm de chaque côté en largeur pour bien l'insérer. Cela fait un transport léger, compact et solide de la lunette et de quelques accessoires. Voilà, si vous cherchiez ce genre de valise pour la 50ED, qui n'a malheureusement pas sa propre valise comme la 72ED. Accessoires : Comme déjà dit, on a le droit à une allonge, mais au final, elle n'a pas besoin de beaucoup plus d'accessoires. J'ai imprimé en 3D un masque de Bahtinov (trouvé sur Thingiverse) qui s'insert dans le tube. Il est tout petit et a été imprimé en 45min. Il fonctionne très bien sur les étoiles très brillantes mais la figure de diffracton est rapidement trop petite sur des étoiles moins brillantes. J'utilise des résistances chauffantes pour objectif et petite lunette, ce qui marche plutôt bien. 3) Les tests Tous les tests ont été fait dans un petit village du Sud de l'Essonne, avec l'éclairage du village allumé, mais masqué par les arbres et la maison qui couvrent tout le Nord, l'Ouest et le Sud. Le ciel est noté Bortle 5 sur mon application. Je peux observer tout au dessus de 45° de hauteur, et au dessus de 20° de hauteur côté Est. Orion était observable à travers les branches des arbres au Sud. Et la Voie Lactée est observable à l'oeil nu. Bref un ciel moyen de campagne. Pourquoi faire tous ces tests ? J'ai décidé de faire tous ces tests, premièrement car s'amuse bien 😁, mais aussi car j'ai eu du mal à trouver des retours sur cette lunette. Il y a quelques vidéos sur Youtube, mais seulement une détaillée et de qualité, traitant de l'aspect astrophoto (de la chaîne Andrea Minoia). Mais surtout, il y a assez peu de retours sur les forums. Je ne l'ai jamais vu recommandée et j'en ai surpris quelques-uns en proposant la 50ED comme solution photo. Et peu de photos au final, à part celles proposées par Starizona. Je veux donc la tester et partager mes tests car je pense que cette lunette à beaucoup de potentiel. - Sur "banc d'essai" : J'ai mené quelques essais dans mon garage. Avant je l'ai un peu testé comme un objectif photo "de jour" Niveau poids, c'est supportable mais la mise au point est vraiment difficile lorsqu'on porte la lunette car elle est très précise, et il faut beaucoup tourner la bague hélicoïdale pour faire la mise au point sur à peine quelques centimètre. Pas pratique mais ce n'est pas sa fonction 😅. Le résultat est clair, l'image est assez lumineuse et sans déformation. La zone de netteté est très petite. Je vous laisse mon chat et le chien du voisin pour juger du résultat, faite avec le 450D défiltré (mise au point bof, sans retouche, ni balance des blancs, mais je l'ai redimensionné pour éviter les grosses images) : Test du chromatisme et de la déformation de l'image : J'ai testé dans mon garage le chromatisme et la déformation de l'image, que j'ai comparé avec mon Canon EF 75-300mm f/4-5.6 III. J'ai créé une image noir avec 9 points blancs, en carré , avec le point centrale un peu plus grand. Mon téléphone ayant un écran oled, je peux afficher l'image avec un contraste parfait (noir réellement noir). Je le place dans un meuble au fond de mon garage, l'image en pleine écran, la luminosité au maximum, et je place la lunette sur l'EQ-6 à l'autre bout du garage, avec le Canon 450D dessus, et l'aplanisseur de champ, à une distance de 10.5 mètres : Je cadre ensuite points exactement au milieu de l'image, en utilisant le viseur de l'apn . Je fais la mise au point avec le maque de bahtinov. La figure de difraction est alors quasi invisible mais je peux voir 3 petits points assez nettes quand la mise au point est bonne. Elle ne m'a pas l'air parfaite après coup, mais c'est assez dur de l'avoir parfaitement quand on n'a pas les figure de diffraction. Je n'y touche plus et prends une photo avec les ISO à 100, et l'exposition à 1/5s. Cela donne ceci : Je cadre ensuite les points au centre, en haut et en bas, puis à droite et à gauche au milieu, puis dans les coins de l'image. J'ai ensuite croppé et mis côte à côte les points obtenus : J'installe ensuite mon objectif Canon EF 75-300mm f/4-5.6 III sur le 450D, à 250mm de focale, ouvert à f/5.6, que j'installe sur une rotule et sur mon trépied de Star Adventurer. Je le mets juste à côté de l'EQ-6, à la même distance, et je fais exactement la même procédure (excepté la mise au point faite sans masque). J'obtients cette image composition des points : Les deux images côte à côte nous donne ceci : On constate que les points sont un peu partout déformés avec un léger halo. Cette déformation est un peu plus forte sur le bords gauche et dans les coins. Elle a l'air d'être dans la même direction sur un peu toute l'image. C'est possiblement un problème de mise au point ou de collimation. Par rapport à l'objectif Canon, les points sont un peu plus ponctuels au centre mais sont de la même forme sur les bords. Le point qui diffère principalement est le chromatisme : on a quasiment pas de chromatisme ! Comparé à l'objectif Canon qui bave bien fort, c'est très propre ! En zoomant fort, on remarque un léger chromatisme, avec un côté un peu vert ou bleu ou rouge, mais c'est léger : au centre : Dans le coin inférieur gauche : Test du vignetage : J'ai ensuite fait un flat en mettant une image blanche sur mon téléphone devant la lunette, afin de voir si on avait du vignettage. On est à 1/250s en temps de pose et 100 ISO (j'ai un peu monter le contraste pour mieux voir le vignetage) : On a un léger vignetage dans les coins, qui apparaît sur les prises longues (j'ai fait une série de photos de 30min sur Andromède et au traitement, le vignetage apparaissait). Ca reste je trouve assez gérable. On voit bien que la taille APS-C du capteur est la limite niveau vignetage. Un FF ne passerait pas. Equilibrage sur EQ-6 : Petit test à part pour répondre à une question sur Discord : l'équilibrage de la 50ED sur une grosse monture comme l'EQ-6. Sans contrepoids, même avec l'allonge de la barre, ce n'est pas équilibré. J'ai testé un poids de 5kg et ça ne passe pas non plus. Mais j'ai eu l'idée de scotcher le contre-poids de 1kg de la Star Adventurer et ça marche : Plus sérieusement, un poids d'altère de 1kg ferait l'affaire. - Observation : J'ai pu observé un peu avec un oculaire Plössl de 30mm, un filtre UHC, et elle est pas mal du tout. L'image était propre, je n'ai pas vu de défauts optiques et j'ai bien distingué Andromède, Orion et les Pléiades. A travers l'APN, il m'est arrivé de voir un léger et fin halo bleu. Rien de plus, mais j'aime bien l'image qui en résulte. A voir ce qu'on pourrait observer de plus avec, la focale restant assez courte. A tester, peut-être que sous un bon ciel, on pourrait observer les Messier (avec un oculaire de 25mm, on serait à x10, ce qui la rapproche de jumelle 10x50) - En astrophoto : J'ai pu faire une séance astrophoto le soir du 21 janvier 2022. Le ciel était clair, avec une très légère brune, et il faisait autour -1°C / 0°C, avec du gel sur mon 200/1000 vers 23h. J'ai installé rapidement la Star Adventurer sur son trépied dédié, avec une mise en sation assez correcte, et j'ai commencé à tester la lunette sur quelques objets sympas : L'équilibrage n'est pas parfait au niveau de la queue d'aronde, la lunette penchant du côté apn. Je pense qu'il faudra que je revisse les anneaux plus en avant de la queue d'aronde. Voici une série test avec mon Canon 1300D (non défiltré), sans filtre, avec 30s de temps de pose, ISO 800 (aucune retouche, ce sont les brutes passé de CR2 en jpg) : (Double Amas de persée, M33, les Pléiades) Personnellement, je n'ai jamais eu des étoiles aussi nettes avec mes objectifs de grandes focales (mon 70-210 et mon 75-300). Les brutes me plaisent énormément ! J'ai ensuite procédé à une série de 19 photos de 120s, avec le 450D, et un filtre Optolong L-Pro. Un brute ressemble à ça : J'ai ensuite traité l'image avec 50 darks (de 180s, issus de la photo suivante), 20 flats et 50 offsets. C'était mon premier traitement sous Siril (puis ajustement sous Photoshop). Elle est un peu crop à cause du vignetage : Le résultat est juste incroyable pour seulement 38min de poses ! J'avais déjà fait Andromède en 2020, mais là, rien avoir, c'est tellement plus propre... Pour comparer, voici mon image au Tokina 70-210mm, à 210mm, f/5.6, avec le 1300D, sur Star Adventurer, sous un bien meilleur ciel (dans le Lot), 55x210s, 25 darks, 40 flats, 40 offsets, traités sous DSS et Photoshop : C'est le jour et la nuit.... On notera la déformation assez visible sur le bord de l'image du Tokina.... qui n'est pas sur la lunette ! L'aplanisseur de champ marche très très bien sur toute l'image ! J'ai ensuite fini la soirée avec un test de mon filtre Astronomik Ha 12nm sur NGC 1499, Nébuleuse Californie. C'était ma première séance sérieuse avec un filtre Ha. J'ai donc laissé tourné un peu près deux heures. Je n'ai pas fait de couleurs (je complèterais peut-être plus tard) c'est donc uniquement du Ha. Il y avait la Lune (ma prise était de minuit à 2h) bien brillante, pour ça que je n'ai fait que du Ha. Il y a eu aussi de la buée sur la lunette. Je l'ai viré très vite au sèche-cheveux et j'ai laissé des résistantes chauffautes dessus. Il aura fallu bien 1h30 avant d'avoir de la buée. Il n'y a pas eu de dépôts de givre sur la lunette au cours de la soirée, sûrement à cause de mes interventions au sèche-cheveux, et des résistances. Bien sûr, toujours avec le 450D défiltré, on a ici 38x180s, 50 darks, 20 flats et 50 offsets, traitement sous Siril et Photophop. Voilà un brute : Et le résultat : Ici on atteint un peu les limites de mon suivi mais le résultat est aussi génial ici ! Bon le final est assez bruité masi j'imagine que c'est lié à mon traitement et au Ha... Je ne sais pas trop Je suis fier de mes captures et je suis pleinement satisfait de cette lunette ! 🤩 4) Conclusion Eh beh, c'était long, non ? 😅 J'ai vraiment beaucoup aimé faire ce poste ! Une expérience sympa 😄 J'espère que ça vous a aidé ! Pour conclure, d'un point de vue personnel, je suis complètement emballé par ma lunette ! Fini les étoiles baveuses, j'ai enfin des points blancs ! Ils ne sont pas parfaits, j'imagine qu'un triplet à 800€ en aurait de meilleurs, mais par rapport à ce que j'ai vu de fait avec des 72ED ou 80ED par exemple, je trouve le piqué très bon ! Aussi, elle est plus lumineuse que mes objos et je le ressens sur les prises de vue, on a vite plus de détails. En clair, je pense que c'est la meilleure solution pour mon setup léger ! Et à ce prix là, je suis persuadé que c'est imbattable. Enfin l'aplanissur de champ de Starizona rempli parfaitement son rôle et est très bien pensé ! Solide et discret, on l'installe et c'est bon ! Bref, je suis ouvert à toutes les questions, et à des critiques aussi 😊 J'espère vraiment que ça pourra en aider certains et certaines ! Ou au moins donné une idée de ses capacités, sachant qu'en plus, c'était un test presque à la sortie de la boîte de la lunette. Je vous remercie d'avance de m'avoir lu et j'ai hâte de discuter avec vous. Paul0 point
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