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Salut, Ma version 2022! ...pas facile avec le temps ! Je suis vraiment content d'avoir acheté ce correcteur de coma, le 0,95x de chez TS! Cela m'a facilté la tache pour faire un mega (pour moi) panorama. Materiels utilisés: TN 300F4 Orion Optics Qhy290MM pour les parties centrales en IR610 et Halpha Neptune color 2 de chez Playerone pour les plans larges et la couleur centrale Barlow televue 2x EQ6 bio details de l'acquisition () -30000x150ms et ir610+ 20000x250ms en ir610 avec une barlow 2x pour le coeur et la qhy290MM. -250msx28000 (environ) +500msx10000 avec filtre ir ,pour 6 cadre pour la creation du panoramique avec la player one neptune color 2 et le correcteur de coma -500ms et 350ms x25000 en halpha avec la qhy290mm -10000 (150000)x75ms pour les etoiles brillantes. Logiciels utilisés: Pipp,Siril,Astrosurface,Gimp et Photoshop et Autopano. Complexe à assembler ,mais le resultat me plait assez bien! la prochaine étape est d'obtenir la même résolution sur le pont et M43 l'image finale: un crop sur le centre: quelques details interessants: une couche amelioré en halpha:10 points
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Bonjour, je partage avec vous cette image de la nébuleuse des Têtards. Il s’agit de la couche H-alpha de ce qui sera ma première image en SHO. 33x180s à -15 degrés Mon set up: Monture HEQ5 Lunette SW 80ED / 500 Equinox ZWO EAF Caméra ASI183MM Autoguidage: guidescope 50mm et ASI120mc Softwares : EQMOD, APT, PHD2, Stellarium, StellariumScope Bon ciel!1 point
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Salut à tous, je profite d'une excellente discussion qui a eu lieu récemment sur WA pour en faire un topic unique afin que les infos ne tombent pas dans les limbes du forum Petit préambule : les différents gaz intéressants en astrophotographie des nébuleuses Wikipédia : En astronomie, les nébuleuses en émission sont des nuages de gaz ionisé dans le milieu interstellaire qui absorbent la lumière d'une étoile chaude proche et la réémettent sous forme de couleurs variées à des énergies plus basses. L'ionisation est en général produite par les photons à grande énergie émis par une étoile jeune et chaude se trouvant à proximité. Souvent, un amas entier de jeunes étoiles effectue le travail. Cette ionisation échauffe le milieu interstellaire environnant. La couleur des nébuleuses dépend de leur composition chimique et de l'intensité de leur ionisation. Beaucoup de nébuleuses en émission sont à dominante rouge, la couleur de la raie de l'hydrogène alpha à 656,3 nanomètres de longueur d'onde, en raison de la forte présence d'hydrogène dans les gaz interstellaires. Si l'ionisation est plus intense, d'autres éléments peuvent être ionisés et les nébuleuses peuvent émettre non seulement dans d'autres nuances de rouge (soufre II à 671,9 et 673,0 nm), mais aussi dans le vert (oxygène III à 495,9 et 500,7 nm) et dans le bleu (hydrogène bêta à 486,1 nm). Ainsi, en examinant le spectre des nébuleuses, les astronomes peuvent déduire leur composition chimique. La plupart des nébuleuses en émission sont formées d'environ 90 % d'hydrogène, le reste étant de l'hélium, de l'oxygène, de l'azote et d'autres éléments. La bande passante des différents gaz ionisés : l'hydrogène H-béta (Hb) : bande passante 486nm (se trouve dans le bleu) l'oxygène (OIII) : bande passante 496nm à 501nm (se trouve dans le bleu-vert) l'azote (NIIa + NIIb) : bande passante 655nm à 658nm (se trouve dans le rouge) l'hydrogène H-alpha (Ha) : bande passante 656nm (se trouve dans le rouge) le soufre (SIIa + SIIb) : bande passante 672 à 673nm (se trouve dans le rouge) On voit que certaines bandes passantes sont très proches : Le Halpha et le NIIa sont quasiment confondus, et le NIIb est espacé de seulement 2nm Le SIIa et SIIb sont confondus, on obtient un ensemble SII de 2nm d'espacement Le SII est relativement proche du Ha, espacé de seulement 16nm Enfin le OIII et le Hbéta sont très proches, espacés de seulement 10nm Qu'est-ce que le SHO, le HOO ? C'est une technique d'imagerie qui consiste à prendre des images à l'aide d'une caméra monochrome équipée successivement de filtres qui laissent passer le SII, le Ha et le OIII (soit S, H, O). On va pour cela utiliser une roue à filtres équipée de ces 3 filtres, puis une fois les 3 séries d'images prises, on va reconstituer une image couleur selon les spécifications suivantes : Palette Hubble : le SII pour la couche rouge (pour rappel le SII est bien dans le rouge) le Ha pour la couche verte (pour rappel le Ha est aussi dans le rouge !) le OIII pour la couche bleue (pour rappel le OIII est dans le bleu-vert !) Pourquoi ? Tout simplement parce que le vert est la couleur que l'oeil voit le mieux (les détails notamment). Par conséquent les gars de la Nasa, pour les images de Hubble avec filtres S, H et O, ont imaginé placer le Ha dans le vert puisque c'est le gaz qui se trouve le plus abondamment dans les nébuleuses en émission. Ensuite, ils ont décidé de coller le SII dans le rouge naturellement, et le OIII dans le bleu. Un exemple d'image SHO (un peu pourrie puisque réalisée le soir du solstice d'été à 3kms de Paris avec la Lune !!) avec ASI183 mono et filtres Astronomik SHO 6nm : Palette HOO : le Ha pour la couche rouge (logique puisque rouge) le OIII pour la couche verte (logique aussi puisque bleu-vert) le OIII pour la couche bleue (logique encore puisque bleu-vert) On obtient alors une colorimétrie plus proche de la réalité, contrairement au SHO qui est entièrement en fausses couleurs. De plus on économise un filtre puisqu'on n'utilise pas le SII. C'est une technique intéressante car avec seulement 2 filtres ont obtient une image couleur sympa, alors qu'en LRVB il faut 4 filtres et autant de séries d'images. Un exemple d'image HOO (toujours réalisée à 3kms de Paris proche du solstice) avec ASI183 mono et filtres Astronomik H et O 6nm : Qu'est-ce qu'un filtre multi-bandes ? C'est un bout de verre (!) traité spécifiquement afin de laisser passer certaines bandes passantes utiles en astrophotographie, pour faire ressortir les nébuleuses. A la différence des filtres anti-pollution lumineuses qui sont spécialisés pour bloquer les longueurs d'onde des lampes au sodium et autres saloperies (!), les filtres multi-bandes sont là pour laisser passer spécifiquement certaines longueurs d'onde. Les filtres anti-pollution sont les CLS, UHC, LPR, LPS etc.. Et à la différence des filtres SII, Ha et OIII qui sont dédiés aux caméras monochromes, les multi-bandes prennent tout leur sens avec les caméras couleur, puisqu'on va imager toutes les bandes passantes en one-shot ! Il en existe 3 sortes : les filtres bi-bandes : ils filtrent typiquement le Ha et le OIII (ou le SII et le OIII) les filtres tri-bandes : se sont en fait des filtres bi-bandes mais plus espacés et de fait ils englobent plusieurs bandes (typiquement Ha et OIII + Hb qui sont très proches) les filtres quadri-bandes : là aussi on peut dire que ce sont des bi-bandes à bande passante très large (typiquement Ha + SII et OIII + Hb), ou alors de vrais quadri-bandes mais nous allons voir plus loin qu'ils n'ont pas d'utilité réelle Comment les utiliser avec une caméra ou un APN couleur ? Comme on ne va généralement utiliser qu'un seul filtre pour notre séance d'imagerie en One-shot, il suffit de les monter dans un tiroir à filtres (ou Filter Drawer en anglais). Les filtres sont insérés dans le tiroir et peuvent être interchangés sans démonter le train d'imagerie. Par exemple devant une ASI2600MC ça donne ceci avec le tiroir à filtres ZWO M48/M42 : Vous pouvez utiliser le même montage pour un APN, ou insérer directement la version clip du filtre contre le capteur de l'APN : Comment se comportent-ils avec une caméra ou APN couleur ? Pour comprendre comment se comportent ces filtres avec une caméra couleur, il faut déjà comprendre comment elles fonctionnent... Une caméra couleur c'est la même chose qu'une caméra mono sauf que sur chacun des pixels on a placé successivement des filtres rouges, verts et bleus afin de constituer une matrice dite de Bayer, qui une fois interpolée, reconstituera l'image couleur. Et on les a placés dans cet ordre là (il y a 2 fois plus de pixels avec filtres verts que de pixels avec filtres bleus et rouges, car le vert est ce que l'oeil voit le mieux) : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB Etc... Maintenant si on place par exemple un filtre Ha par-dessus tout ça, il reste quoi ? Le Ha étant dans le rouge, il reste : R___R___ ___R___R __R___R_ _R___R__ Etc.. Alors qu'une caméra mono avec le même filtre Ha aura reçu : RRRRRRRR RRRRRRRR RRRRRRRR RRRRRRRR En terme de signal, le canal rouge a reçu tout le flux nécessaire, pas moins qu'une cam mono (en réalité un peu moins à cause des filtres rouges sur les pixels qui réduisent un peu le flux) En terme de résolution en revanche, il ne reste plus qu'un pixel sur 4 puisqu'on a perdu les VV et le B. En chiffres : c'est un peu comme si on réalisait un bin2 sur la caméra, il nous reste donc : 50% de résolution en Halpha (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 50% de résolution en SII (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 86% de résolution en OIII (soit racine de 3/4) soit une perte de 14% par rapport à une caméra mono. Si on travaille en RVB pur, sur une cam couleur il nous reste : 50% de résolution dans le rouge (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 50% de résolution dans le bleu (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 70% de résolution dans le vert (soit racine de 2/4) soit une perte de 30% par rapport à une caméra mono. Mais il ne faut pas oublier que les algorithmes de dématriçage ont bien évolué et qu'on fait maintenant du traitement en drizzle 2x, ce qui diminue un peu la perte. Et le rapport plaisir/emmerdement est bien plus favorable sur la caméra couleur Ça c'était par rapport à des filtres mono-bande Ha, SII ou OIII. Voyons maintenant comment va se comporter notre caméra couleur (ou l'APN) avec un filtre multi-bandes : Si on reprend notre exemple ci-dessus : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB et qu'on applique un filtre duo-band Ha-OIII, il reste : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB Les pixels rouges ont reçu du halpha et les pixels verts et bleus ont reçu du OIII. Intéressant non ? Un exemple d'image HOO (réalisée à 50kms de Paris) avec ASI2600MC et filtre Optolong L-Enhance, le tout en One-shot : Comment traiter les images couleurs avec filtre multi-bandes ? Vous pouvez soit traiter votre image comme une simple image RVB. Ou alors utiliser un script spécifique qui va extraire le signal Ha de la couche rouge, et le signal OIII des couches vertes et bleues, vous récupérez alors 2 images Ha et OIII puis reconstituez l'image couleur en composition HOO. Le tout nouveau SiriL 0.99 béta possède une telle commande et le script associé, ainsi que Pixinsight ou Astro Pixel Processor (APP). L'image ci-dessous, réalisée (à 3kms de Paris) avec une ASI2600MC et le L-Extrême, a reçu un pré-traitment avec extraction Ha+OIII grâce au script SiriL : Et cette fois-ci la même image, mais avec un pré-traitement classique RVB, toujours dans SiriL : Et au fait, avec un filtre multi-bandes on peut aussi faire du mono-bande ! D'ailleurs avec une caméra couleur on peut aussi faire du noir et blanc ! Avec le filtre L-Extrême sur l'ASI2600MC, récupération de la couche Ha uniquement sous SiriL (et toujours à 3kms de Paris !) : Les différents filtres Multi-bandes sur le marché Tout d'abord un peu d'excellente lecture avec ce rapport d'un membre de Cloudynights qui a testé une dizaine de filtres différents : http://karmalimbo.com/aro/reports/Test Report - Multi Narrowband Filters_Feb2020.pdf Un tout nouveau filtre est arrivé sur le marché et il est disponible depuis le 1er juillet 2020. C'est le filtre Optolong L-Extrême. Ici à côté du filtre anti-pollution L-Pro : Il est dispo chez Optique Unterlinden (importateur) au tarif de 290 euros https://www.telescopes-et-accessoires.fr/filtre-l-extreme-optolong-coulant-508mm-c2x31837848 EDIT : j'apprends à l'instant que l'IDAS NBX vient également de sortir début juillet 2020 au tarif de 299 dollars, je l'ai ajouté à la liste ci-dessous. EDIT 2 (06/02/2021) : suite à des soucis de halos sur les étoiles brillantes, le IDAS NBX est retiré du marché et une campagne de rappel a lieu actuellement auprès des acheteurs. Il est remplacé par le tout nouveau NBZ. Les filtres disponibles avec leurs bandes passantes du plus espacé au plus serré : Tous ces filtres existent en 31.7mm, 48mm et certains existent également en version clip pour certains APN. Les prix indicatifs sont pour le modèle M48. Optolong L-Pro (190€) : Ha, SII, NII, OIII, Hb (bande passante inconnue) équivalent à un CLS ou UHC mais avec les bandes plus serrées, on pourrait presque le considérer comme un multi-bande aussi je le place ici Altair quadri-band (249€) : (Ha + SII) 35nm et (OIII + Hb) 35nm Idas NB1 (269€) : (Ha + SII) 20nm et (OIII + Hb) 35nm ZWO bi-band (206€) : Ha 15nm et (OIII + Hb) 35nm (on devrait l'appeler tri-band d'ailleurs puisque le OIII recouvre le Hb également) Altair tri-band (259€) : Ha 12nm et (OIII + Hb) 35 nm Optolong L-Enhance (199 euros) : Ha 10nm et (OIII + Hb) 30nm Idas NB2 (259€) : Ha 15nm et OIII 15nm Idas NB3 (259€) : SII 15nm et OIII 15nm STC Duo-Narrowband (369€) : Ha 10nm et OIII 10nm Idas NBZ (299€) : Ha 10nm et OIII 10nm Optolong L-Extreme (290 euros) : Ha 7nm et OIII 7nm Antlia ALP-T (450 euros) : Ha 5nm et OIII 5nm Triad Quad-band (1350€) : Ha 4nm SII 4nm OIII 4nm Hb 5nm * * Le Triad est le tout premier filtre multi-bandes qui soit sorti sur le marché, mais il est d'une part très cher et ses bandes serrées n'ont pas d'avantage particulier sur les autres dans la mesure ou la caméra couleur ne fera pas la distinction entre le Ha et le SII puisque les 2 sont dans le rouge, les 2 bandes seront donc confondues, et idem pour le OIII et le Hb. On peut donc considérer que c'est plutôt un excellent (Ha + SII) 8nm et (OIII + Hb) 9nm Conclusion Il en résulte que l'Optolong L-Extrême possède un excellent rapport bande passante/prix (le Triad est à plus de 1350 euros !!) et le Idas NBX est promis également à un bel avenir si sa qualité optique est identique au reste de la gamme Idas. Reste à voir la qualité intrinsèque des verres utilisés dans chacun de ces filtres, Altair, ZWO, Optolong et STC sont chinois, alors que Triad est américain et Idas est Made in Japan (Les Idas sont connus pour avoir une excellente qualité optique). Il faudra voir à l'usage si c'est plus intéressant d'avoir un pur bi-band Ha + OIII plutôt qu'un quadri-band (Ha + SII) et (OIII + Hb). Pour du HOO pur, c'est évident, mais pour certaines nébuleuses ça reste à voir. Enfin si vous souhaitez réaliser du vrai SHO avec une caméra couleur, sachez que c'est possible. Techniquement c'est impossible avec un seul filtre car le Ha et le SII sont tous les 2 dans le rouge et les pixels rouges de la caméra couleur ne sauront pas faire la distinction entre les 2 bandes. Mais en utilisant 2 filtres (chacun sur une session d'imagerie) : IDAS NB2 qui laisse passer le Ha et le OIII IDAS NB3 qui laisse passer le SII et le OIII on reconstruit alors le SHO au traitement en récupérant la couche Ha du NB2, la couche SII du NB3 et la couche OIII du NB2 et du NB3 Notre ami @Steph_2.0 utilise cette technique depuis quelques temps avec beaucoup de succès. Exemple d'image SHO réalisée par lui-même avec une ASI2600MC (quand même 40 heures de pose !!)0 point
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1. Introduction Utiliser un ordinateur portable pour l'astrophotographie peut parfois être pénible et compliqué. Sur le terrain, vous devez vous soucier de la durée de vie de la batterie, des longs câbles reliant tous les accessoires (caméra, focuser, monture, roue à filtres, autoguidage...), des pilotes et de la compatibilité, etc. Cela peut rapidement devenir difficile. Une bonne alternative consiste à utiliser un Hub USB attaché à la monture, mais cela ne résout qu'un tiers des problèmes mentionnés ci-dessus. Afin de me sortir du pétrin, j'ai trouvé une solution légère, portable, fonctionnelle et bon marché pour tout équipement d'astrophotographie. Notes : J'ai attaché le Raspberry Pi au télescope en utilisant du velcro, ça fonctionne plutôt bien ! Ne pas oublier les attaches de câbles pour accrocher tout cela au tube optique et limiter ainsi le ballotement s'il y a du vent. 2. Équipement nécessaire Tout d'abord, nous supposerons que vous avez un tube optique, une monture GoTo, une caméra (APN ou astro) et une caméra de guidage. C'est tout ce dont nous avons besoin pour configurer un mini-ordinateur capable de gérer tous ces périphériques. Il est possible d’ajouter plus d’accessoires, notamment une roue à filtre, un focuser électronique, etc. Pour notre système, nous utiliserons : Raspberry Pi 4 avec boitier, dissipateurs thermiques et carte Micro SD (minimum 32Go) Batterie externe USB ayant une capacité d'au moins 15,000mAh et une sortie de 2.5A minimum Câble spécifique pour connecter la monture à la Raspberry Pi 4 (typiquement EQMOD pour une monture Skywatcher par exemple) GPS USB pour obtenir la localisation précise du lieu où le télescope se trouve (j'utilise un Vk-172, mais le Vk-162 est doté d'une meilleure antenne et est également compatible). Comme vous pouvez le constater, cela coûte environ 120€, bien moins cher qu’un ordinateur astro dédié fonctionnant sous Windows avec des logiciels commerciaux et nécessitant une grosse alimentation 12V. Note : Vous pouvez économiser un peu d'argent si vous possédez des résistances chauffantes USB pour vos tubes optiques comme celles-ci. En effet, l’achat d’une batterie externe USB d’une capacité supérieure à 10 000 mAh (disons +20 000 mAh) vous permet d’alimenter la Raspberry Pi et vos résistances chauffantes USB pendant une nuit. Et c'est plus pratique que d'avoir de longs câbles partant de votre batterie AGM 12V jusqu'au télescope en mouvement. Voir Consommation d'énergie mesurée du Raspberry Pi 4 pour plus d'informations. 3. Logiciel On va mettre Raspberry Pi OS sur la Raspberry Pi 4. Il s'agit d'un OS open-source basé sur Linux. Nous installerons des logiciels d’astronomie, notamment Kstars et Ekos (bibliothèque INDI), que nous utiliserons principalement. 3.1 Installation de Raspberry Pi OS Premièrement, vous pouvez obtenir l'image de Raspberry Pi OS depuis ce lien : https://www.raspberrypi.org/downloads/raspberry-pi-os/ Ensuite, si vous êtes sous Windows, téléchargez la dernière version de Etcher à partir de ce lien : https://www.balena.io/etcher/. Enfin, obtenez la version gratuite de Winrar pour décompresser le fichier image : https://www.win-rar.com/start.html?&L=0. Maintenant que nous avons terminé l’installation des logiciels, voyons comment installer Raspberry Pi OS sur la Raspberry Pi 4. Décompressez le fichier d’extension .xz téléchargé ci-dessus avec WinRar. Insérez simplement votre carte Micro SD (à l'intérieur de l'adaptateur pour le format SD) dans la fente pour carte SD de votre ordinateur. Lancez Etcher, sélectionnez le fichier d’extension .img précédemment décompressé, sélectionnez le lecteur de votre carte SD et cliquez sur Flash! Attendez la fin du processus ... La vitesse d'écriture dépend de votre carte Micro SD (classe 10 ou supérieure est un bon choix pour une utilisation avec Raspberry Pi). Une fois le process terminé, éjectez votre carte SD de votre ordinateur et insérez-la dans la Raspberry Pi 4. Note : Certains des logiciels cités ci-dessus existent également pour les distributions MacOS et Linux. 3.2 Installation des logiciels INDI, Ekos et Kstars Pour installer INDI, Ekos et Kstars, assurez-vous que votre Raspberry Pi est bien connecté à Internet et suivez les étapes : Ouvrez un terminal de commande en appuyant sur CTRL + ALT + T ou en faisant un clic-droit sur le Bureau puis en sélectionnant "Ouvrir dans un terminal". Entrez les commandes suivantes : wget -O - https://www.astroberry.io/repo/key | sudo apt-key add - sudo su -c "echo 'deb https://www.astroberry.io/repo/ buster main' > /etc/apt/sources.list.d/astroberry.list" sudo apt update Ensuite, une fois la MAJ finie, vous pouvez installer INDI avec la commande: sudo apt install indi-full gsc Enfin, pour installer Ekos et Kstars : `sudo apt-get install indi-full kstars-bleeding`. Tous les logiciels principaux ont été téléchargés et installés ! Source : https://indilib.org/get-indi/download-rpi.html Astrometry.net pour le Platesolving Afin d’obtenir le contrôle total de votre équipement astrophotographique, vous souhaiterez peut-être effectuer ce qu'on appelle le Platesolving. Si vous ne savez pas ce que c'est, voici une courte définition : Le Platesolving est une technique qui mesure avec précision le point de visée du télescope en prenant une image, puis en utilisant diverses techniques de correspondance de motifs, fait correspondre les étoiles de l'image à un catalogue d'étoiles donné. En sachant approximativement où le télescope est dirigé et la focale de l'image capturée, les algorithmes de platesolving peuvent calculer le centre de l’image avec une précision inférieure à la seconde d'arc. Si vous êtes loin de chez vous ou que vous ne pouvez pas utiliser Internet pour votre séance d'imagerie, vous devrez télécharger localement le catalogue d'étoiles sur votre appareil pour que le Platesolving fonctionne en hors-connexion : Ouvrez un terminal de commande en appuyant sur CTRL + ALT + T ou en faisant un clic-droit sur le Bureau puis en sélectionnant "Ouvrir dans un terminal". Normalement, astrometry.net devrait déjà être installé. Vous pouvez vérifier en entrant cette commande : sudo apt-get install astrometry.net Ensuite, récupérez les fichiers d’index à partir de cette page: http://data.astrometry.net/4100/. Je vous suggère de les télécharger à partir de votre ordinateur de bureau et de transférer les packages ultérieurement sur votre Raspberry Pi via une clé USB ou tout autre support de média externe. Sinon, vous pouvez ouvrir un terminal et choisir un chemin de destination, puis taper : wget http://data.astrometry.net/4100/index-4107.fits pour chacune des images. Copier les fichiers sur le bureau de votre Raspberry Pi dans un dossier appelé "Platesolving_files". Copiez le contenu de ce dossier dans le dossier spécifique où astrometry.net va chercher les fichiers de platesolving : sudo cp /home/pi/Desktop/Platesolving_files /usr/share/astrometry/ Tous les fichiers requis pour platesolve en hors connexion sont maintenant installés ! Par défaut, Ekos envoie une image sur le serveur astrometry.net. Veillez à bien modifier les paramètres en sélectionnant "offline". Sources : https://www.ccdware.com/help/ccdap5/hs670.htm ; https://indilib.org/about/ekos/alignment-module.html Appareil photo réflexe Cette sous-section vise à installer les pilotes requis si vous souhaitez utiliser un reflex numérique non reconnu directement par Ekos. Dans mon cas, je n’ai pas pu contrôler mon Nikon D3300 sous Windows malgré toutes les tentatives effectuées avec de nombreux logiciels (Sequence Generator Pro, BackyardNikon, APT Astrophotography Tool, etc). J'ai trouvé un pilote appelé gPhoto pour Linux disponible ici dans lequel vous pouvez trouver tous les appareils photo reflex numériques compatibles. J'ai également pu trouver un bon tutoriel qui m'a permis de l'installer sur le Raspberry Pi 3. Vous avez juste à suivre ces instructions : Install libgphoto2 and gphoto2 from source on Raspberry Pi GPS Si vous utilisez le Vk-162 ou le Vk-172, procédez comme suit : Branchez le GPS sur le port USB du Raspberry Pi. Ouvrez un terminal de commande en appuyant sur CTRL + ALT + T ou faites un clic droit sur le bureau et sélectionnez "Ouvrir dans le terminal". Installer le package gpsd : sudo apt-get install gpsd. Pour voir sur quel port le GPS est connecté, tapez : ls /dev/tty*. Lors du branchement / débranchement du GPS, certaines adresses telles que /dev/ttyACM0 or /dev/ttyACM1 devraient apparaître et disparaître . Notez-les. Maintenant, vous devez configurer le fichier GPS par défaut. Tapez sudo pico /etc/default/gpsd and replacez le champ DEVICES="port obtenu à l'étape 4" tel quel. Appuyez sur CTRL + X pour quitter et enregistrer les modifications en appuyant sur Y lorsque vous y êtes invité. Toujours dans le terminal de commande, tapez : service gpsd restart. Enfin, pour savoir si le GPS fonctionne, regardez si le voyant vert clignote et tapez : cgps -s, vous devriez voir les informations actuellement reçues par le GPS. Le GPS doit maintenant fonctionner ! Vous pouvez également regarder cette vidéo où l'auteur procède de manière similaire: https://www.youtube.com/watch?v=tQz8Fo5u7Lc&t=820s Note 1: À l'intérieur, le GPS peut ne pas trouver le signal. Je vous recommande de faire ça dehors. Note 2: Je branche toujours le GPS sur le même port USB afin de conserver le même fichier par défaut. Sinon, je devrais probablement répéter les étapes 4 et 5 à chaque fois que je le branche sur un autre port USB. 3.3 Mise en place Kstars et Ekos Je ne vais pas expliquer en détail comment configurer Ekos pour une utilisation générale avec votre équipement, car il existe de nombreux bons tutoriels en ligne. Voici une liste : Daté mais excellent tutoriel pour utilisation et configuration générale : https://www.youtube.com/watch?v=wNpj9mNc0RE (seule l'interface a été modifiée) Cette liste de lecture explique chaque module et son utilisation: https://www.youtube.com/playlist?list=PLn_g58xBkqHuPUUOnqd6TzqabHQYDKfK1 Une courte session live qui explore quelques modules et fonctionnalités: https://www.youtube.com/watch?v=3uwyRp8lKt0 La documentation officielle propose des tutoriels: https://www.indilib.org/about/ekos.html Note : Pour des sujets spécifiques, vous pouvez rechercher sur le forum officiel INDI, ou demander de l'aide sur les groupes Facebook... GPS Pour utiliser le GPS Vk-162 ou Vk-172 dans Ekos, procédez comme suit (à l'issue de l'étape 2.2): Assurez-vous que le GPS est correctement connecté au Raspberry Pi (voir l’étape 2.2). Lancez Kstars, accédez à Settings > Configure Kstars > INDI et sélectionnez GPS Updates Kstars sous Time & Location updates. Assurez-vous que Time et Location sont également cochés. Cliquez sur Apply et OK. Maintenant, afin de l'ajouter à votre profil Ekos, vous devez modifier votre profil Ekos et, dans Auxiliary, ajoutez GPSD. Lorsque vous démarrez INDI, vous devriez voir quelque chose comme ceci dans la section GPSD: Note : Si vous cliquez sur GPS dans la section Refresh, les coordonnées seront mises à jour. 3.4 Configurer le Raspberry Pi pour une utilisation "bureau à distance" VNC Sur le terrain, vous ne pourrez peut-être pas disposer d'un moniteur de bureau, d'un clavier, d'une souris, etc. Mais vous pouvez utiliser votre ordinateur portable ou votre smartphone pour contrôler la Raspberry Pi avec Connexion réseau virtuelle. Bien pratique en hiver, de rester dans la voiture à l'abri du froid et de pouvoir contrôler son matos durant la session d'acquisition en mode, le tout sans-fil ! Nous utiliserons RealVNC, qui est gratuit et facile à configurer. Vous pouvez obtenir l'application RealVNC Viewer pour n'importe quelle plateforme ici: https://www.realvnc.com/fr/connect/download/viewer/ Voyons comment installer RealVNC Server sur la Raspberry Pi: Accédez à cette page et téléchargez le fichier: https://www.realvnc.com/en/connect/download/vnc/raspberrypi/. Déplacez-le sur le bureau de votre Raspberry Pi, ouvrez un terminal et exécutez sudo dpkg -i name_of_package.deb. Une fois terminé, si vous exécutez vncserver, une connexion VNC sera établie à partir du Raspberry et vous donnera l’adresse IP. Avec votre autre appareil (smartphone, ordinateur portable ...), accédez à l'application VNC Viewer, puis ajoutez la connexion Raspberry Pi avec l'adresse IP ci-dessus et le mot de passe de session. Vous devriez pouvoir contrôler la Raspberry à partir de votre autre appareil sans aucun fil ! Note : pour vous connecter au VNC, assurez-vous que les deux appareils sont connectés au même réseau. Hotspot Si vous ne disposez pas d'une connexion Internet, la Raspberry peut créer son propre point d'accès WiFi. Vous pouvez procéder de la sorte pour créer le Hotspot. Vous pouvez également définir la connexion en mode automatique. Désormais, lorsque la Raspberry démarrera, il créera automatiquement un réseau sans fil personnel. En connectant votre smartphone ou votre ordinateur portable à ce point d'accès WiFi, vous pouvez utiliser le VNC et contrôler facilement la Raspberry Pi. Se connecter à un réseau WIFI/Ethernet disposant d'une connexion internet Mettre à jour la Raspberry Pi avec sudo apt update Installez network-manager : sudo apt install network-manager-gnome Désactivez les services dhcpcd : sudo systemctl stop dhcpcd + sudo systemctl disable dhcpcd Redémarrez la Raspberry Pi avec sudo reboot -h now Configurez les connexions en cliquant en haut à droite sur le nouvel icône du gestionnaire de réseau. Ajoutez un réseau en cliquant sur le bouton + Sélectionnez le type Wifi Sélectionnez le mode Hotspot Redémarrez et les changements devraient être effectifs Vous remarquerez que même si vous êtes connecté au Hotspot, vous ne pouvez pas utiliser VNC car le service doit être démarré à partir du Raspberry Pi lui-même. Ce que je recommande, c’est d’abord de vous connecter à votre Raspberry en SSH, puis de démarrer le service VNC. Installez PuTTY si votre deuxième appareil est un ordinateur portable Windows ou JuiceSSH s'il s'agit d'un Android. Connectez-vous au hotspot Raspberry Pi et obtenez son adresse IP (par défaut : 10.42.0.1) Entrez l'adresse IP dans PuTTY. Une fois connecté, entrez votre identifiant et votre mot de passe. Ensuite, lancez vncserver. Vous pouvez maintenant ouvrir VNC Viewer et contrôler votre Raspberry Pi! 4. Workflow habituel Connectez tous vos équipements au Raspberry Pi (DSLR, caméra de guidage, GPS, support ...). Démarrez la Raspberry Pi. Il créera automatiquement son propre Hotspot. Connectez votre PC ou votre smartphone au Hotspot. Lancez le client SSH sur votre appareil et connectez-vous au Raspberry Pi. Démarrez le serveur VNC à partir de SSH. Connectez votre appareil au VNC. Lancez Kstars et démarrez votre session d'imagerie !0 point
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Bonjour à tous, alors que je croyais que ce serait fini pour un bon moment à cause de la grisaille puis de l'arrivée de la Lune, j'ai pourtant réussi à caser deux nuits d'observation complètement improvisées car inespérées ... Une très très bonne surprise !! Nuit du samedi 05/02 au dimanche 06/02 : Temps pourri une fois de plus sur la Creuse en ce dernier Week-end exploitable avant que le Lune ne devienne vraiment gênante ! Je désespère !! Tous les sites météo sont formels : quelques timides éclaircies en début de nuit puis 98% de couverture nuageuse à partir de 23h00 jusqu'au lendemain...PAS GLOP !! Je décide tout de même de sortir le tube pour faire quelques essais de matos sur la Lune avant l'arrivée de la grisaille ( je voulais tester les Gr obtenus en jouant sur le tirage des oculaires dans la barlow 2X ) et je me rends donc sur mon site habituel, résigné à rentrer tôt. ET....MIRACLE !!! Vers 22h00, le vent léger change de direction et le ciel se dégage complètement ! Pas une simple trouée : il n'y a plus un seul nuage d'un bout à l'autre de l'horizon, le ciel est piquée de milliers d'étoiles. J'adore quand la météo se plante...dans le bon sens !!! Donc, changement de plan, ce sera une vraie nuit d'observation dès que Séléné voudra bien se coucher, vers 23h15. N'ayant pas préparé de programme particulier, j'ouvre mon atlas à la page 84 pour explorer le cul du Grand Chien car j'avais promis à @adamckiewicz de partir à la recherche d'un couple de galaxies, NGC 2292/3, dans cette région du ciel qui justement culmine plein sud à ce moment là. Bon, je le dis tout de suite, je n'ai rien trouvé malgré une recherche approfondie pendant plus de 10 minutes en balayant la zone d'abord au 24mm puis au 13 !! C'est quand même vraiment bas (le tube est presque à l'horizontale ) et elle sont vraiment faibles. D'ailleurs, je chercherai plus tard d'autres galaxies dans le secteur et je n'en trouverai aucune ! La transparence est loin d'être aussi bonne que lors de ma dernière sortie comme le démontre un petit test rapide sur Sh 2-308 que je ne perçois pas alors que je l'avais repéré du premier coup sans filtre deux semaines auparavant ! Je me rabats donc sur des cibles un peu plus accessibles. Je retourne d'abord sur NGC 2362 un des plus magnifiques amas ouverts visible dans notre hémisphère quand les conditions s'y prêtent ( ciel bien propre sur l'horizon sud ) : Une myriade de fines étoiles bien ponctuelles serrées autour d'une géante bleue qui brille de mille feux. Je note deux minuscules têtes d'épingles quasiment collées à l'étoile principale. Le tout baignant dans la faible et douce lueur blanchâtre diffusée par la géante, c'est magnifique! Je repère ensuite un autre amas non loin de là, auquel je n'avais pas prêté attention lors de ma dernière sortie, et qui est lui aussi un objet très intéressant : NGC 2354, à mi chemin entre Wezen et NGC 2362. Que ces étoiles sont minuscules ! Presque à la limite de la visibilité ! Il occupe presque tout le champ du 13mm et me fait penser à NGC 188 ou même à la rose de Caroline (NGC 7789) mais en plus petit. Comme ces deux derniers, il est compact et dense, composés de nombreuses étoiles, si fines et si faibles que le moindre soupçon de PL ou un ciel moyen suffirait à le faire quasiment disparaître ! Des zones plus sombres entre les groupements d'étoiles lui donne un aspect marbré....je me régale et je le conseille fortement si vous avez un ciel bien noir à moins de 20° au dessus de l'horizon ! Je fais un petit tour du côté de M93 sympa lui aussi mais un peu fade en comparaison des deux premiers puis je pars à la recherche de NGC 2482, le "starfish cluster" ou "étoile de mer" en français : situé dans la constellation de la Poupe, il est assez petit, pas très fourni, mais je note un astérisme assez intéressant formé par une quinzaine de minuscules étoiles coincées entre une poignée de plus brillantes et qui dessine une sorte de losange très aplati : peut être deux des bras de "l'étoile de mer" qui lui donne son nom ? Je passe par deux autres amas NGC 2448 et RU 27, dont l'intérêt est moindre, avant de me diriger vers NGC 2467, belle nébuleuse qui m'avait interpellée lors de ma dernière sortie et que je voulais revoir : au premier coup d'oeil, sans filtre, c'est une large nébulosité quasi circulaire qui apparaît, assez brillante et facile en vision directe, centrée autour d'une étoile blanche étincelante. Le filtre OIII révèle ensuite d'autres parties beaucoup plus diffuses que l'on perçoit mieux près des étoiles environnantes mais qui baignent l'ensemble sur une vaste région ( il faut se balader avec le 13mm pour l'appréhender dans son ensemble ) de forrme globalement triangulaire. La partie la plus brillante ( celle qui était visible sans le filtre ) se situe près d'un des sommets du triangle et devient irrégulière avec comme un "bras" qui semble s'étirer en dehors du cercle qu'elle forme au premier abord. J'aimerai bien la dessiner mais vu le froid ( le tube est une fois de plus givré et je mène une bataille constante pour prolonger la durée de vie de mes chercheurs ) je porte des moufles et je n'ai pas du tout envie de les enlever : si certains d'entre vous arrive à dessiner par des températures négatives et si vous avez des trucs et astuces à partager, je suis preneur !! Malheureusement pour moi, le dessin astro se limite à la période estivale ! D'ailleurs, il fait tellement froid et je galère tellement à tourner les pages de l'atlas avec mes moufles que je décide ensuite de simplement m'amuser à pointer des cibles archi faciles et bien visibles à l'oeil nu dans mon ciel : M42, Alnitak ( la flamme est visible mais bien moins définie et détaillée que la dernière fois, ce qui ne m'incite pas à tenter le canasson ce coup-ci ), M46, M47 et M35. Bref, je m'amuse bien et je pointe finalement les Pléiades : Il y a longtemps que je ne leur avait pas rendu visite et c'est toujours bien agréable de se promener dans ce champ magnifique ( car oui, il faut se promener car même dans le Pano 24mm elles ne rentrent pas en entier ). Les principales étoiles de M45 apparaissent nimbées d'une faible nébulosité bien visible même sans aucun filtre dans le ciel bien noir de la Creuse....Superbe !! Mais voilà que le ciel se couvre de nouveau !! Ayant toujours en tête les sombres prévision de la météo et étant un peu frigorifié, je décide donc de plier le matos un peu avant 1h00 du mat. Quelle erreur !! Le temps de rentrer chez moi, de filer quelques croquettes à mes deux tigres, de me faire une tartine de Roquefort, car j'ai les crocs moi aussi, puis de sortir fumer une cigarette, je me rends compte que c'était une fausse alerte !!! Le ciel est de nouveau dégagé complètement...Aargh !! Tant pis, j'ai trop la flemme de repartir !! La météo s'est planté royalement : en consultant les mises à jour, le dimanche en fin de matinée, j'en conclus que la nuit est restée claire jusque vers 5h00, sans un seul nuage....et maintenant il pleut !!! Bon...c'est déjà sympa d'avoir pu profiter d'une nuit qui s'annonçait pas vraiment top et qui s'est révélée être une agréable surprise...je m'endors heureux !! Nuit du lundi 07/02 au mardi 08/02 : Et voilà....Grrr....comme d'habitude il fait un temps superbe en pleine semaine quand il faut aller bosser !!! Et vu que la Lune ne sera pas couchée avant 1h30, même pas la peine de prévoir une mini soirée....Grr et GRRR !! Et puis...Miracle n°2 !! Je suis en classe en train de tortuer faire travailler mes élèves sur l'accord dans le groupe nominal lorsque je reçois un coup de fil : mon plus jeune fils vient d'être testé positif au COVID, il faut le récupérer au plus tôt et il doit rester confiné pendant une semaine !! Et me voilà obligé de poser un congé pour garde d'enfant ! ( Z'inquiétez pas, il n'a développé aucun symptômes et le reste de la famille est triplement vacciné ). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis chez moi en train d'écrire ce CROA un jeudi après-midi...à quelque chose malheur est bon comme on dit ! Donc changement de plan, je vais pouvoir passer la nuit dehors. Vu que la Lune est bien trop présente en début de soirée, je décide de charger tout le matos dans la voiture ( vitres ouvertes pour la mise en température ) puis, après un repas vite avalé, je vais me coucher tôt avec le réveil réglé un peu après minuit histoire d'avoir le temps d'engloutir une grosse cafetière de café bien noir avant de partir. Quand je sors, le pare brise est déjà complètement gelé ( faut gratter ) et surtout je ne peux plus fermer les fenêtres...tant pis...je ne peux pas allumer le chauffage, le tube est à la bonne température de -4° comme l'extérieur !! Je roule donc 3 km tout ouvert...Gla Gla !! Une fois tout en place, et le tube collimaté, la Lune n'est pas encore couchée. Je me suis concocté un petit programme galactique vu la transparence du ciel ce soir ( ça pique déjà les yeux ) mais faut encore attendre un peu : je pointe quelques amas dans le cancer pour patienter . M44 est bien trop grand pour entrer en entier dans le champ du pano 24 : c'est un joli champ d'étoiles mais qui s'apprécie mieux avec une paire de jumelles ou une petite lulu...je passe vite. M67 est par contre magnifique : dense et riche comme je les aime et il entre parfaitement, avec une petite marge autour, dans le Nagler 13 mm....MIAM ! ça y est ! La Lune vient de basculer sous le bord Ouest du monde...à moi les galaxies ! Mais, avant, je viens de repérer, sur l'atlas, une NP toute proche de M67, c'est Abell 31. Ben je vais la chercher longtemps ! à un moment, il me semble percevoir une très faible nébulosité, circulaire et assez grande, en vision indirecte mais j'en suis tellement pas certain que je préfère ne pas valider la détection. Comme un idiot que je suis je n'ai même pas pensé à essayer mes filtres ! Bon, je présume peut-être un peu trop des capacités de mon 250 chinois....Me vengerai avec le 450 un de ces quatre !! Première galaxie de la soirée, non loin de là : NGC 2903, repérée facilement à partir d' Alterf dans le Lion. Comment Messier a-t-il fait pour la louper celle là !? Le coeur bien brillant saute immédiatement aux yeux alors que le halo, plus diffus est bien visible aussi et rempli une bonne partie du champ du 7 mm. Au bout d'un moment, je vois assez nettement la barre dans le coeur mais pas de bras...donc pas de chocolat ! C'est vraiment une très belle galaxie....vivement, là aussi, le 450 pour glaner encore un peu plus de détails. Je bascule le tube vers le nord, du côté de la girafe pour la suivante, NGC 2403 : Elle aussi, c'est un "Messier manqué" !! Plus grande que la précédente, son coeur est aussi très brillant et facile et de forme, il me semble, un peu irrégulière (triangle très aplati, plutôt qu'ovale ). Le halo diffus, formé par les bras de cette spirale, s'étend assez loin et se dilue doucement dans le fond du ciel et est plus facile d'un côté que de l'autre. Je ne me souviens pas d'autres détails visibles ( je n'ai pas pris de notes car trop froid...j'écris de mémoire ). Très intéressante. M101 est ma prochaine victime : quelle claque !! Je l'ai rarement vue comme ça depuis une douzaine d'années que j'utilise ce tube...une paire de fois depuis le sommet du Mt Ventoux et une autre fois depuis le Restefond, c'est tout ! D'habitude j'ai droit à une vague tachouille grise et il faut s'arracher la rétine pour en tirer quelque chose...Cette nuit c'est direct les bras sans forcer !!! Elle est sublime...j'y reste un paquet de temps car je commence même, au bout d'un bon moment, à percevoir des grumeaux, de la structure à l'intérieur des bras...Je suis scotché au moins 45 minutes !! Je tente ensuite M102 mais au passage je tombe d'abord sur NGC 5907 : un trait de lumière qui barre le champ du pano 24...qu'elle est fine !! Encore plus allongée que NGC 4565 ( l'aiguille ). Elle porte bien son nom d' "écharde". Elle est vraiment belle avec le 13mm même si je ne perçois aucun autre détails à part sa finesse. M102, en comparaison, est vue par la tranche elle aussi mais plus petite et avec un coeur bien brillant. Je tente de la grossir un peu et, à cette occasion, je vais redécouvrir un de mes oculaires un peu négligé depuis quelques années : mon 9mm TMB planetary II que j'avais acheté en 2010 quasiment en même temps que mon 250. Je savais que c'était un bon caillou ( on l'appelait "le Radian du pauvre" à l'époque ) mais à cause de son champ plus réduit (58°) je lui préférai les Naglers depuis quelques années et le pauvre se morfondait dans la mallette. Mais cette nuit, le 13mm me laissait un peu sur ma faim niveau GR, alors que le 7mm passait trop juste avec la turbu...d'où l'idée de ressortir le 9mm. Et j'ai bien fait !! Surprise : si le champ est plus étroit, il bat les deux Nags en piqué (au centre du champ ) et transparence !!! Sur M51, par exemple ( j'y reviendrai plus tard ), il me montre deux minuscules étoiles en avant plan des bras alors qu'avec les Naglers je n'en perçois qu'une seule ! Les télévue sont mieux corrigés jusqu'au bord ( alors qu'avec le TMB il faut rajuster légèrement la MAP si on regarde dans les coins ) mais au centre il est devant !!! Je crois bien qu'il va ressortir un peu plus souvent. J'utilise plus régulièrement son petit frère ( le 5 mm ) car en planétaire c'est mon plus fort Gr sans la barlow. Bon, à la décharge des deux Télévue, ils n'ont pas été dégraissés depuis un petit bout de temps...je referai un test avec tous les oculaires bien propres ! En tous cas, même en grossissant plus, je n'obtiens pas de détails supplémentaire sur M102 et je passe donc à la suivante...ou plutôt aux suivantes car c'est un couple (même un trio) : M81, M82, et accessoirement NGC 3077. Le tout a du mal à entrer dans le champ du pano donc je laisse vite tomber 3077 qui ne montre pas bcp de détails pour me concentrer sur les deux autres ! Quel champ superbe avec ces deux brillantes galaxies si différentes....elles claquent bien et offrent déjà pas mal de détails dans le 24 mm mais après avoir profité de la vue d'ensemble, je les détailles volontiers individuellement et là encore je suis bluffé par le TMB. M82 est un joli cigare, grumeleux à souhait et zébrés de bandes sombres qui le découpent en plusieurs parties. M81 possède un coeur assez brillant, ovale, et un halo plus faible dans lequel je commence à percevoir des ébauches de bras en vision décalée...je suis à la limite de détection de détails plus intéressant mais trop fugaces....il me tarde d'avoir le 450 sous la main...où plutôt sous les yeux !! Je me régale un bon moment. Enfin, voilà M51 presqu'au zénith maintenant et vu le ciel je m'attends à un grand moment...ET...je suis pas déçu !!! Même constat qu'avec M101, c'est une nuit pour les galaxies. Certes, je l'ai elle aussi déjà vue comme ça par le passé mais ça doit se compter sur les doigts d'une main avec mon tube : Les spirales sont là, le pont de matière aussi et pas besoin de se décoller la rétine....c'est quasi évident au moment où on met l'oeil à l'oculaire. Encore mieux, les bras sont structurés : il y a de la matière, des grumeaux lumineux de ci de là...on peut suivre facilement l'enroulement, on voit de l'épaisseur....c'est magique...ça vaut pour les innombrables nuits où, avec le même tube, on ne perçoit que vaguement le coeur et une légère sensation d'enroulement dans le halo...là c'est net, sans bavures, évident. Le 9mm montre des étoiles en surimpression sur les bras.....top !!! j'espère vraiment que des débutants liront un jour ce CROA car il montre que l'astro est affaire de patience avant tout : on peut pointer le même objet 50 fois, être déçu 50 fois...et puis une nuit...Whaou !!! Je reste tellement longtemps sur cette dernière vision que quand j'en ai fini c'est cuit : les chercheurs ont fini par se couvrir de givre et il n'y a plus rien à faire. Et puis il est déjà 4h30 et je commence à me congeler moi aussi...d'ailleurs à la fin je commence à faire des conneries avec les bouchons d'oculaires mélangés, que je laisse parfois tomber par terre ( z'avez essayé avec des moufles ?) et je me dis qu'il est temps de rentrer. De toutes façon j'en ai bien profité et je suis comblé par cette nuit fantastique et inespérée. je plie le matos et je rentre à la maison en prenant le frais, les vitres de la voiture toujours bloquées !! Maintenant, la Lune commence à jouer les trouble fêtes et je ne pense pas faire de nouvelles sorties avant la fin du mois. Merci de m'avoir lu et d'être arrivés jusqu'au bout, bon ciel, JC0 point
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