Aller au contenu

Classement

  1. danielo

    danielo

    Membre


    • Points

      7

    • Compteur de contenus

      2129


  2. T350

    T350

    Membre association


    • Points

      7

    • Compteur de contenus

      3495


  3. kortex974

    kortex974

    Membre


    • Points

      6

    • Compteur de contenus

      7


  4. Fred_76

    Fred_76

    Membre association


    • Points

      5

    • Compteur de contenus

      16637


Contenu populaire

Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 08/23/23 dans toutes les zones

  1. Salut tout le monde, toute première image de ma ts 130 ( https://www.univers-astro.fr/fr/lunettes-apochromatiques/63-lunette-photoline-130mm-f7-flp53-tsoptics-triplet-apo-focuser-37.html ) avec réducteur 0.8 il y a seulement 43 poses de 180 s au filtre l-pro ( j'ai perdu du temps à appréhender la bête ) le tout fait avec une asi 2600 mc pro sur azeq6 21 DOF le traitement a été effectué sous pixinsight
    5 points
  2. Ma première participation. De supers moments.🤩 Voici ma 1ière image faite à cette occasion. https://www.astrobin.com/tbkz8t/ La 2ième suivra. Merci à tous pour l'accueil.
    5 points
  3. Salut, l'année dernière j'avais fait une mosaïque sur ce célèbre champ galactique dans la constellation de Pégase mais j'étais assez frustré du résultat car la résolution de la tuile de NGC7331 n'étais pas du tout à la hauteur de celle de la tuile du Quintette. La nuit dernière fut chaude en IdF, avec un ciel un peu laiteux mais relativement stable et j'ai pu faire une nouvelle luminance de 5h20 sur NGC7331 donnant une mosaïque bien plus homogène : pour NGC7331, FWHM de 1,9" et mag. limite de 21,1 alors que pour le Quintette FWHM de 1,75" avec une mag limite de 20,9. J'ai repris le traitement à zéro pour avoir le même workflow pour les deux tuiles. Voici tout d'abord NGC7331 et ses copines : Puis la mosaïque (clic droit pour la full qui en vaut la peine !) : Et comme d'habitude la luminance annotée avec les petites galaxies des catalogues NGC et PGC ainsi que les quasars repérés par leur redshift : bonne journée, Dan Détails techniques : Astrographe 200/800 carbone optiques Zen + Wynne 2.5" sur AP900 ASI183mm (0,66"/pix) Guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 300*60sec à gain 110, -10 °C par tuile (2022 pour le Quintette et 2023 pour NGC7331) Chrominance 30*60sec à gain 110, -10 °C par tuile et par couche (2022) Seeing correct (FWHM 1,9" et 1.75" après empilement), pollution lumineuse de l'IdF, transparence médiocre
    4 points
  4. Salut, je continu à l'Est de NGC7331 avec la Quintette de Stéphan. C'est un Objet qui nous faisait rêver dans les années 90, lorsque l'on voyait les photos dans C&E. C'est un plaisir sans cesse renouvelé de la pointer. J'ai dû encore bidouiller l'entrainement en DEC de la Titan hier soir (tel le Covid, la contagion du virus Gemini de @180Vision se propage comme une trainée de poudre à toutes les Losmandy). Bon, j'ai aussi pris du temps pour faire un 3Star Polar Alignment. Du coup, j'ai fait que 71 poses de 240 Sec avec 3 de déchet sur l'ASI6200MC. j'ai rogné un peu les bords du champ car je pense que mes Flats sont daubés (vu que je les avais fait en plein soleil avec ma boite à flat, la 6200 pas à la bonne T° avec ses fuites de lumière). Un petit crop: et la version annotée: Dites moi ce que vous en pensez a+ Serge
    4 points
  5. Le saviez-vous ? Nul besoin de vaisseau spatial compliqué et cher pour se rendre sur Mars. Et pour cause, avec ma bonne vieille astrocamionette je m'y suis rendu pour un weekend loin du monde (non) et plus près des étoiles (ça oui). Mars donc, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, en plus d'être une superbe planète rouge et une barre chocolatée, Mars c'est une petite bourgade du plateau ardéchois sise à 1000m d'altitude, connue pour son pont du XVIIIe siècle, ses vaches à cornes, et son observatoire astronomique... l'observatoire "Hubert Reeves" organisait donc tout un weekend autour de l'astronomie sur ce site exceptionnel. Au programme, deux jours et deux nuits d'animations et d'observations, à destination du grand public (venu en très grand nombre) mais aussi de l'amateur plus exigent avec des intervenants et conférenciers de qualité. Jugez plutôt : - La recherche des exoplanètes, où en sommes-nous ? – Avec : Florian Rycke-Philipot (Doctorant, LESIA, Observatoire de Paris) – Systèmes compacts, planètes ultra-chaudes, super-Terres, depuis la détection de la première planète autour d’une autre étoile de type solaire en 1995, la recherche des planètes extra-solaires a explosé. À quoi ressemblent les plus de 5000 exoplanètes détectées ? Et surtout, que reste-t-il à découvrir ? - En route vers Mercure – Avec : Dominique Delcourt (Directeur de Recherches, CNRS) – Découvrez la mission BepiColombo pour l’exploration de la planète Mercure (la plus proche du soleil), menée conjointement et pour la première fois par les agences spatiales européenne et japonaise. - Le milieu interstellaire, les mystères de la poussière d’étoile – Avec : Axel Rymar (Doctorant en Astrophysique, Université Paris-Saclay) – Le milieu interstellaire, environnement complexe composé de gaz et de poussière, joue un rôle crucial dans l’évolution des galaxies. Mais, il cache aussi des réponses aux questions fondamentales de l’humanité, notamment celle de notre composition élémentaire. - La révolution du télescope spatial James Webb – Avec : Richard Johan (Astronome, Centre de Recherche Astrophysique de Lyon) – Découvrez le défi de la réalisation du télescope spatial James Webb, le plus grand télescope spatial actuellement en opération, ainsi que ses premiers résultats scientifiques, des objets de notre système solaire aux galaxies les plus lointaines de l’Univers. Je ne m'étendrai pas sur les conférences en elles-mêmes : elles étaient excellentes et les quatre conférenciers (certains plus aguerris que d'autres à l'exercice) étaient particulièrement intéressants, compétents et accessibles. Quatre conférences, quatre fois la salle archi comble : le public ne s'y est pas trompé. 👍 Le première journée donc, j'arrive deux bonnes heures avant la première conférence pour deux choses, à commencer par la visite de l'observatoire. La visite est assurée par Camille, salarié de l'observatoire à la grosse barbe et la voix qui porte, qui nous présente le travail effectué sur place : photométrie, spectrométrie, stages découverte, mission pro-am... et nous présente aussi le bel instrument sous la coupole : un Ritchey-Chrétien de 600mm à f8 sur une monture Alcor-System NOVA 200 à entraînement direct de fabrication française (si vous voulez vous équiper comme eux : https://www.astroshop.de/fr/telescopes/ritchey-chretien-officina-stellare-rc-600-4800-pro-rc-cga-ota/p,56211 sans oublier la monture : https://www.astroshop.de/fr/equatorial-avec-goto/monture-alcor-system-direct-drive-nova-200/p,61595 ). Du très beau matos, très performant mais à la maintenance visiblement assez compliquée. A la fin de la visite, je tombe sur un collègue du club ! Quelle surprise, je ne savais pas qu'il venait, et encore moins qu'il était également membre du Club Astronomique de Mars (CAM) et qu'il participait aux observations avec son 250 flextube Goto ! 😃 La deuxième activité que je voulais faire avant les conférences, c'était l'observation solaire. Trois instruments étaient installés à cet effet : un C8 avec un filtre de pleine ouverture pour la lumière blanche, un PST Coronado (que je connaissais déjà et dont l'observation m'avait enchanté) et une Lunt. De belles tâches solaires étaient visibles en lumière blanche mais c'est surtout l'observation en H alpha avec la Lunt qui m'a impressionné. Les éruptions solaires sont impressionnantes et la surface de notre étoile montre de superbes grumeaux et aspérités. L'effet de relief est saisissant, à mille lieues devant ce que montre un Coronado ! Quelle claque ! Pour ce samedi, la suite des observations devra attendre la nuit. Après donc les deux conférences et un rapide retour au camping pour avaler un repas express, je reprends donc vers 22h la route de l'observatoire avec mon vélo. Et déjà, en sortant du camping, la Voie Lactée me saute aux yeux comme rarement ! Quel ciel ils ont les marsois (oui on ne dit pas martiens visiblement...). J'arrive à l'observatoire et là, c'est le choc... Quelle foule😬 !! Le site, pourtant immense, est rempli de spectateurs. Il doit y avoir un bon millier de personnes sur ce haut plateau aux confins de l'Ardèche et de la Haute-Loire, tous venus pour découvrir les trésors du ciel. Dans l'absolu, c'est très bien que ce genre d'évènement attire autant de monde. Mais très égoïstement, je ne peux m'empêcher d'être déçu de voir les files d'attentes interminables pour observer dans n'importe quel instrument 😄. Je retrouve mon copain rencontré l'après-midi, il pointe Saturne avec son dob 250 depuis déjà 45min et la file d'attente ne désempli pas. Les spectateurs sont ravis du spectacle proposé visiblement, les "wouah" "ooooh" fusent d'un peu partout dans le champ. Ne me voyant pas faire la queue une heure pour voir M13 pendant 30 secondes, je m'allonge dans l'herbe près de l'observatoire où un animateur nous fait voyager dans le ciel avec son pointeur laser et son micro. Cette "lecture du ciel" est très intéressante, et il est abordé à la fois la technique de la recherche et les contes et légendes liées à certaines constellation. Le bonhomme maîtrise son sujet, nous transporte et nous faire rire. Un grand bravo à lui ! Du coup la soirée a bien avancé et le gros de la foule est parti. Je retourne du côté des télescopes et me glisse dans les (plus courtes) files d'attentes. Tout le monde pointe les classiques de l'été et l'allumage intempestif des phares sur le parking (une bonne partie des visiteurs ne se sont pas garés face à la forêts comme demandé, mais face aux télescopes...) ne permet pas d'observer de manière qualitative. j'en profite donc pour prendre en main tous les instruments et discuter avec leurs propriétaires. Première constatation : sur des objets comme Dumbell, l'amas d'Hercule ou la Lyre, un 300 en montre quand même un peu plus qu'un 250. Sur tous les objets, la différence - sans être énorme - est notable. Sur M57 par exemple, je vois plus de nuances de densité dans l'anneau, dumbell est plus claire et plus contrastée, je vois plus d'étoiles dans M13. Par contre, deuxième constatation : un dobson 300 en tube plein c'est énorme 😮! Un 250 fait petit à côté et clairement pour mon utilisation éventuelle ça serait trop compliqué. J'ai pu passer un petit moment à prendre en main un KEPLER 300 deluxe, c'est très agréable à manier c'est sûr, par contre c'est vraiment trop gros pour moi. Mais, j'ai pu aussi utiliser assez longuement un ES 300 Ultra light, et là, c'est pas la même histoire 😍! Si à l'oculaire l'expérience a été identique, à l'utilisation c'est tout de même bien plus gérable. Rien que d'aspect il fait plus petit, le montage / démontage se fait très rapidement et une fois démonté il ne prend pas de place (moins que mon mak + sa monture). Je le mets clairement sur ma wishlist (chérie, papa, maman, si vous me lisez...), pour aller titiller de la nébuleuse sur mon site de crête habituel il m'a l'air tout indiqué . La deuxième nuit d'observation sera beaucoup plus intéressante Déjà, il y a peut-être cinq fois moins de monde et même au 915, l'attente n'est pas longue. Allez oui, je l'ai mis en titre pour venir chatouiller les astrams atteints de diamétrite (je sais qu'ils sont nombreux) et je n'en ai toujours pas parlé. Je vais donc commencer par raconter mes observations avec ce géant d'acier. Il s'agit donc d'un dobson goto de 915mm de diamètre à f3.5 fabriqué par Fullum Optics. Vous en apprendrez un peu plus en consultant cette vidéo : Ce géant d'acier était clairement le plus prisé des deux soirées, forcément. L'engin impressionne avec ses treillis métalliques et sa finition "full black". De plus, la motorisation est rapide et le monstre pivote avec dynamisme, évoquant plus un obusier ou un dispositif anti-aérien qu'un télescope😆. Mais à l'oculaire alors ? Et bien, je dois dire que j'ai été un peu frustré. Le seul oculaire disponible dessus était d'une très grande focale, et j'ai fait l'erreur de demander de pointer M101 assez tôt : le fond de ciel était très clair et la galaxie ne ressortait que très peu. Plus tard par contre, par nuit noire, j'ai pu voir M110, la galaxie satellite d'Andromède, comme sur une photo ! Vraiment, vous tapez "Messier 110" sur google images, vous mettez l'image en nuances de gris et vous avez le rendu à l'oculaire. Petit passage ensuite sur M57, très beau avec des nuances de couleur visibles assez nettement dans l'anneau. Une belle expérience mais qui mériterait d'être prolongée avec des oculaires de plus courte focale !! Idem pour Saturne et Jupiter à la suite, l'image est superbe mais le ciel aurait permit de grossir bien d'avantage. Si ce n'est pas l'instrument qui m'a le plus marqué ce soir, je me suis laissé dire que pour les nébuleuses étendues c'est un autre monde, notamment les dentelles du cygne... Avec un peu de chance et le concours des copains, j'aurai peut-être l'occasion de tester plus longuement tout ça J'ai passé pas mal de temps avec un astram rencontré la veille qui s'occupait d'un C8 sur monture à fourche. Lorsque je suis arrivé, il pointait le double amas de Persée tandis que tout le monde pointait soit Saturne, M13, M57, M27 ou Albiréo. Je me suis dis "Tiens, ça change, voilà un homme de goût assurément" 😄. Le double amas rentre au chausse-pied dans le champ du C8 équipé qu'il était de son oculaire 30mm / 80°. L'image était très belle quoi que peut-être moins piquée qu'avec mon maksutov, avec m'a-t-il semblé un peu de diffusion sur les étoiles les plus brillantes. Néanmoins, le spectacle de cet objet est toujours superbe. Après un rapide tour sur Dumbell M27, qui en montre un peu moins que les dobson 300, je lui propose de pointer M8, la nébuleuse du lagon, en plein dans le sagittaire. Visible à l'oeil nu sous ce superbe ciel, je lui montre au laser et il la pointe avec facilité. Les principales étoiles de cette pouponnière son bien visibles et le voile de la nébuleuse ressort assez bien autour de l'étoile 9 Sgr. L'occasion de montrer cet autre type d'objet au public, moins spectaculaire certes que les classiques mais qui nous a permis de faire le lien avec la première conférence de l'après-midi sur les nuages interstellaires. Une passerelle très intéressant entre la science "dure" (même vulgarisée) et la "poésie" de ce délicat voile bleuté à l'oculaire. Le collègue pointe ensuite son C8 sur un amas globulaire que je ne connaissais pas : M71, l'amas de la pointe de la flèche dans la constellation du même nom. Une chouette petite concentration d'étoiles en limite de visibilité à l'oeil nu (je ne l'ai pas vu personnellement). Je lui montre à mon tour un amas que j'aime beaucoup, M10 dans le serpentaire. Ce dernier amas est très agréable à observer car même s'il est bien moins spectaculaire que M13, il est assez dense pour bien ressortir sur le fond de ciel et le C8 arrive à résoudre déjà pas mal d'étoiles dans ce bel objet. Le public a pu se rendre compte également qu'un amas globulaire pouvait ressembler à autre chose que M13 pointé par tous les télescopes et certains se sont étonnés de la diversité de formes et de tailles apparentes pour des objets "similaires". Durant ces observations nous avons discuté avec un couple de jeunes gens qui nous ont dit avoir ramené leur paire de jumelles TS Optics 25x100 mais ne pas oser l'installer car ils ne savaient pas s'en servir. Ni une ni deux, nous leur proposons d'aller les chercher et de les aider dans l'installation et leur montrer des choses très intéressantes avec leur instrument, offre tout à fait désintéressée bien évidemment... 😇 Un petit quart d'heure plus tard les voilà de retour et c'est parti pour l'installation de la grosse paire de jumelles sur leur trépied vidéo. Je n'avais jamais testé un tel instrument : quel pied ! j'ai vu avec ces jumelles ma plus belle galaxie d'Andromède. Le bulbe galactique est bien lumineux et l’ovoïde laiteux se détache très nettement sur une portion appréciable du champ (environ 2,5° je pense). Superbe. Nous leur montrons (et profitons 😎) également le double amas de Persée. Lui qui rentrait tout juste dans le C8 explose littéralement la rétine dans les grosses jumelles. Quel pied ! D'ailleurs la qualité optique m’apparaît excellente avec des étoiles parfaitement ponctuelles. Voir ces jeunes gens s'émerveiller pour la première fois avec leur instrument était un réel plaisir. Ils "complexaient" un peu d'avoir "seulement" des jumelles, fussent-elles grosse, par rapport à tous les télescopes présents. Nous leur avons montré que certains objets sont bien plus intéressants avec un tel engin qu'avec nos télescope. En tout cas moi, je suis conquis ! D'ailleurs, je suis tellement conquis par les jumelles d'une manière générale qu'avec le recul je crois que mon meilleur moment de la soirée a été le début, quand j'attendais qu'il fasse "vraiment" noir. Je me suis installé tout seul tout au bout du champ avec mes jumelles 12x60 hors d'âge dans une main, le "Guide des étoiles et planètes" de Delachaux et Niestlé dans l'autre et suis parti en voyage, à l'aide des cartes superbement précises du livre éclairées de ma lampe rouge, à la découverte des objets les plus remarquables de la Voie Lactée. Je débute mon voyage tout près de l'horizon et découvre pour la première fois les amas ouverts M7 et M6. Je remonte le fil de notre galaxie et tombe sur une amie bien connue, M8 ou la nébuleuse du lagon, bien brillante avec sa petite voisine du dessus, la nébuleuse trifide M20, plus délicate à déceler. Je remonte encore et tombe nez à nez avec M24, cet immense amas ouvert grouillant d'étoiles et me laisse happer un moment par sa richesse. Il est peut-être un de mes objets préféré avec des jumelles, mais se perdre parmi ses milliers d'étoiles avec un télescope à plus fort grossissement est une expérience tout aussi grisante. Je repère sur les cartes qu'à sa gauche et avant de tomber sur le petit "V" écrasé d'Albaldah, se trouve M25, un petit amas ouvert que je ne connaissais pas. En symétrie presque parfaite mais à droite de M24, je découvre également M23, autre amas ouvert qui se montre presque comme un amas globulaire dans le grand champ de mes jumelles. Je fais un moment des allers/retours entre ces trois amas quand je repère dans le bord inférieur du champ un amas qui m'a l'air bien délimité. Rapide coup d'oeil aux cartes : il s'agit de M22, amas globulaire de belle magnitude. Je poursuis ma remontée de la Voie Lactée et tombe avec bonheur sur M17, la nébuleuse Omega et la célèbre M16, nébuleuse de l'Aigle, belles tâches blanchâtre avec des étoiles visibles aux jumelles pour cette dernière. Sur la route je passe rapidement et sans m'en rendre compte plusieurs fois sur M18 ou amas du Cygne Noir, qui se perd aisément au milieu de la densité d'étoiles de son environnement. Initialement, j'avais pris Oméga pour M18 et M16 pour Oméga, et avait donc toutes les difficultés à trouver cette nébuleuse de l'Aigle. En montant toujours un peu plus le long de la voie lactée, j'en étais venu à discerner (surtout en vision décalée) un amas assez faible, en me disant que c'était bien faible pour la "célèbre" nébuleuse de l'aigle. Après consultation des cartes, l'erreur est corrigée et cette petite nébulosité est en fait NGC 6539, petit amas globulaire très peu visible, et je remets ainsi les nébuleuses à leur place . Ce voyage à travers la Voie Lactée sur plus de 25° de hauteur m'a occupé une grosse heure et demie et je m'en souviendrai certainement un moment. Il fut donc une superbe entrée en matière pour cette belle soirée d'observations et de partage, soirée qui a clôturé deux jours d'un voyage à travers notre passion commune. Merci à celles et ceux qui m'auront lu jusque là, j'espère que ce n'est pas trop indigeste j'ai écrit comme ça venait en me remémorant encore tout à fait ce superbe weekend Un grand merci aux équipes de Planètes Mars et au bénévoles du CAM pour leur gentillesse et leur disponibilité, et à l'année prochaine !!
    3 points
  6. Salut, non loin des Dentelles du Cygne, qui lui volent un peu la vedette, se trouve une galaxie assez particulière, la galaxie lenticulaire NGC 7013, à environ 40 millions d'a.l., qui pourrait avoir été une galaxie spirale à l'origine, voir https://adsabs.harvard.edu/full/1984A%26A...133..127K . Elle est classée dans la catégorie des galaxies LINER, caractérisées par des raies d'émission importantes d'atomes faiblement ionisés, comme la plus célèbre galaxie du Sombrero. D'un point de vue esthétique, ce champ est intéressant par la présence d'un nuage de poussières rappelant un peu la nébuleuse de la sorcière. La nuit dernière fut un peu écourtée par les nuages, j'ai pu néanmoins sauver 4h de luminance, sur cet objet pas facile sous mon ciel pollué. Les conditions de turbulences étaient bonnes sans plus, avec une FHWM médiane de 2,06". Le champ complet (clic droit pour la full) : Un recadrage : bonne journée, Dan Détails techniques : Astrographe 200/800 carbone optiques Zen + Wynne 2.5" sur AP900 ASI183mm (0,66"/pix) Guidage OAG + ASI120MM, ASIAIRv1 Luminance 240*60sec à gain 110, -10 °C Chrominance 20*60sec à gain 110, -10 °C par couche Seeing correct (FWHM 2,06" après empilement), pollution lumineuse de l'IdF, passages de nuages élevés
    3 points
  7. Christophe Cassou : " MétéoFrance a déclenché une #VigilanceRouge #Canicule. Les chaleurs extrêmes sont rendues +probables par l'influence humaine sur le climat qui allonge la "saison des vagues de chaleur" qui débute désormais en Juin et se termine en Septembre [Source: Chapitre 11 6e rapport #GIEC]. Toutes les canicules après le 15 Août sur la France (au nombre de 6) ont été mesurées au 21e siècle, aucune sur 1947-1999 (1947=début du suivi quotidien Météo France). Certaines circulations atmosphériques induisent des conditions chaudes à très chaudes classiques en été, devenant aujourd’hui de +en+ souvent extrêmement chaudes, et éventuellement records du fait du réchauffement chronique d'origine anthropique, conduisant a des risques qui sont croissants&menaçants pour les écosystèmes terrestres&marins. L'influence humaine ne crée pas ces circulations atmosphériques anormales; elle en dope les effets & rend possible l'improbable. Aujourd'hui, nous pouvons affirmer, sur la base d'un ensemble d'éléments probants indépendants (observations, modélisations, processus & lois physiques etc.) que TOUTES les vagues de chaleur observées aujourd'hui sont modifiées dans leur statistique par l'influence humaine. Les extrêmes chauds sont un des marqueurs/indicateurs les +robustes de l'influence humaine sur le climat. Ce qui rend hors-sol, désormais caduque & inadaptée, la question: "est-ce que l'événement caniculaire est du aux activités humaines?" , la reponse étant tout le temps "oui" & pour les décennies futures. [Source: Les etudes d'attribution et un guide a l'intention des journalistes en termes de communication: https://lnkd.in/em6R66Yw]. La question mathématique est: "de combien l'influence humaine a rendu l'événement en cours +probable?" Mais au fond, est-ce très important, pertinent pour le citoyen, de savoir si c'est x10, x100 ou x1000 pour engager des stratégies d'adaptation a la hauteur & des actions pour limiter les émissions de gaz a effet de serre? En tant que climatologue, je ne suis pas surpris par l’émergence de ces événements extrêmes, tout en étant impressionné. De manière générale, nous n'avons pas sous-estimé le changement climatique et nous suivons la trajectoire donnée par les projections climatiques d'il y a 10-15 ans. Ce que nous vivons était anticipable... ce qui rend la situation atroce pour bcp de climatologues. Par contre, la réalité est en train de lever brutalement le déni de notre vulnérabilité que nous prenons en ce moment en pleine figure. Le changement climatique n'est plus un paysage lointain vers lequel on se dirigeait. C'est maintenant, partout dans le monde et nous le percevons dans notre quotidien. Les discours qui tendent a maintenir le statu quo, les alibis de l'inaction, sont irresponsables car même si la situation est grave, tout n'est pas encore perdu, vraiment. Le 6e rapport du GIEC est un plaidoyer pour l'action! " Un climatologue qui voit leur prédiction être vérifiée..j'aimerais pas être dans sa tête parce qu'il doit connaître les suivantes alors que l'inaction climatique est majeure!
    3 points
  8. Bonjour à tous, J'ai découvert il y a peu cet objet grâce notamment à une image de @Tyler et j'avais depuis très envie de le tenter. C'est désormais chose faite, j'ai pu accumuler 85x300s soit un peu plus de 7h sur deux nuits avec le matériel suivant: Newton ONTC 200/900 Réducteur Starizona 0.75x Caméra ASI 533MC Filtre Antlia ALP-T Guidage avec un diviseur optique et une caméra ASI 290mm Monture Ioptron CEM40 Pilotage avec un Asiair Pro A noter que WR134 désigne bien l'étoile à l'origine de ces expulsions de matières qui donne cette forme caractéristique. C'est celle-ci: Je suis plutôt content du résultat même si j'aurais aimé que les nébulosités plus faible qui donne sa forme d' "oeil" à l'objet se détache mieux sur les volutes d'hydrogène. J'imagine qu'il n'y a pas de miracle et qu'il faudrait poser plus! Nico
    2 points
  9. Bonsoir, Photo depuis quelque part au bord du Lac du Mont Cenie. Ce lac artificiel a été créé après la construction du barrage du même nom dans les années 1960. Des zones gypseuses offrent des paysage de roches déchiquetées très impressionnantes. Canon R6 mk II, Sigma 14 mm f/1.8 Pano de 2 rangées de 4 images, poses de 20 s, 1600 ISO, f/1.8 A+ Fred
    2 points
  10. Bonjour, NGC7479 de la nuit dernière. Conditions, pas fameuses, et en plus, elle est pas bien haute dans le ciel. le HFR était beaucoup moins bon que pour mon NGC7331 (2.7), la turbulence très présente. Il y a tellement peu d'étoiles dans cette zone que ASTAP à eu du mal à platesolver. à 1°, no problems mais sur ce champ, fail... Le guidage pauvre à environ 1" RMS, du en principe à la turbulence. Pour comparaison, 'étais à 0.65" pour 7331. En plus, pour ne pas me faciliter la tâche, une seule étoile assez faible pour guider, ce qui m'a obligé à mettre 2 Sec de pose pour le guidage, pas optimal pour la monture. Donc, l'image, issue de 76 poses de 240 Secondes au foyer du C14 avec la 6200MC un petit crop: et la version annotée: mais il y a du monde sur la photo,en particulier une jolie galaxie anonyme sur la gauche près du bord vue par la tranche. Enfin, ça reste une jolie spirale barée très caractèristique des SBb. Je l'avais fait en 2010 et là encore, l'amélioration est vaste. Dites moi ce que vous en pensez a+ Serge
    2 points
  11. Reprise du traitement. J'ai réduit un peu le halo de Turin et retiré le magenta que je trouvais un peu excessif. J'en ai profité pour assombrir plus le gypse blanc. Que pensez vous du résultat ?
    2 points
  12. Avec l'Askar 65 PHQ je me lance cette année dans le grand champs avec ma modeste Asi 294mc en attendant l'année prochaine d'investir dans la Player One Posseidon . Depuis trois nuits en Bretagne nous avons enfin des nuits exceptionnelles et j'en ai profité pour commencer le catalogue LDN avec le requin . Deux nuits plus tard et quelques déchets de brutes j'ai réussi non sans mal à traiter ce squale .
    2 points
  13. Certes. Aussi est-il utile de préciser ce qu'est "une chaleur excessive". L'homme s'est développé autour d'une "niche climatique" avoisinant les 25°C. Mais les variations autour de cet optimum doivent intégrer la variable humidité. Cette variable est exprimée en % de la saturation. Une humidité de 100 % indique que l'air ne peut intégrer plus d'humidité : au-delà, il y a condensation, la vapeur repasse en phase liquide. La saturation dépend de la température, l'air chaud pouvant absorber plus de vapeur que l'air froid. Cela signifie aussi que transpirer -seul moyen de refroidissement dont nous disposons- n'est plus possible à saturation. La question est donc dans quelles conditions d'humidité/température il nous est possible de vivre sur le long terme. En examinant la réponse physiologique d'un panel de volontaires, une équipe de l'Université de Pennsylvanie fournit un diagramme simple : en fonction de la température et de l'humidité, la zone verte est la zone de confort pour une survie au long terme au repos. La zone rouge est la zone interdite, la jaune la limite du danger. Pour mémoire, à 35° à saturation, la zone de danger est dépassée. Wolf et al. (2021) Pour le froid, la résistance dépend largement du vent : sans vent, une couche d'air se réchauffe au contact du corps et amortit ses effets. L'organisme réagit au froid en limitant la circulation sanguine, d'abord dans les extrémités (mains, pieds), pour préserver les organes internes. N'empêche qu'une température corporelle tombant sous les 30°C prive le coeur et le cerveau d'une oxygénation suffisante, et induit une léthargie rapidement mortelle. Pour éviter d'en arriver là, on s'habille et on fait du feu. Il est plus facile de se réchauffer que de se refroidir. Mais notre avenir n'est pas dans la prochaine glaciation, qui du reste sera écrasée par l'effet des émissions massives de gaz à effet de serre que nous émettons. Edit : la chaleur est le phénomène météo qui tue le plus aux USA (près de 150 morts par an, devant les inondations puis les tempêtes). La NASA a estimé les régions où la température à saturation pourra excéder 35°C dès 2050 : le sud de l'Asie, le pourtour de la Mer Rouge, l'est de la Chine, le Brésil... et plusieurs états américains, dont l'Arkansas, le Missouri et l'Iowa.
    2 points
  14. Hey salut tout le monde ! Une fois de plus, ça faisait un moment que je n'était plus passé vous raconter quelques aventures astro. Les occasions ont été rares durant l'année qui s'est écoulée. Trop occupé à d'autres choses prenantes et aussi pas beaucoup de réussite avec la météo lors des périodes autour des rares nouvelles lunes où j'aurais pu avoir du temps et de l'énergie pour l'astro. M'intéressant surtout au ciel profond dernièrement, j'ai tendance (peut-être à tord) à ne pas sortir si la lune ne laisse pas assez de place à la nuit noire. Mais hier soir, toutes les conditions étaient réunies, enfin ! J'ai donc préparé une belle session à thème autour d'amas globulaires et de galaxies. Certaines que j'avais déjà visé au 130 ou au 300 et d'autres nouvelles pour moi. J'ai sorti le miroir du Taurus vers 21h et j'ai finis de préparer les cibles et en me faisant un petit casse-croûte. Vers 22h j'ai commencé à sortir le matériel dans le champs en face de chez moi et vers 22h20, tout était prêt. J'ai eu quelques inquiétudes lors de la mise en place du Dobson, le champs n'ayant pas été fauché depuis un moment. De grosses mottes d'herbe rendaient la surface du sol irrégulières et les herbes et les mottes frottaient contre le côté du dob, rendant la rotation très difficile. Heureusement, j'ai identifié ce problème avant de monter le dob et j'ai eu l'idée de l'installer sur une plaque de medium. L'installation résultante était légèrement branlante car l'herbe épaisse en dessous même écrasée faisait une sorte de matelas mou. Mais grâce à cela la rotation du dob était très facile et douce. Et la légère instabilité s'est avérée pas gênante du tout, il fallait juste faire attention à ne plus toucher le TS pour bien le laisser se stabiliser avant et pendant les observations (ce qui de toutes façons est toujours le cas). Un autre point qui m'a inquiété fut les insectes, une myriade de papillons de nuit, dont des pyrales, avaient l'air tout excité par ma présence et à plusieurs reprises, j'en ai vu qui sortaient et rentraient du tube, une fois le dob monté. J'ai décidé de lâcher prise et de ne pas m'en soucier plus que ça. Mais c'était étrange car je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais été gêné par des papillons de nuit une fois toutes lumières d'installation éteintes. Mais passons aux observations ! J'avais pour idée de commencer avec M22, le grand amas du sagittaire. Je ne l'avais visé qu'une seule fois, lors de mes débuts en astro avec mon 130. Cet amas étant en effet facilement et rapidement trop bas pour être observé dans de bonnes conditions, il est facile à « rater » durant la saison où il passe au plus haut. Eh bien sans surprise, j'ai découvert un tout autre objet que dans mon souvenir. Le 300 changeant du tout au tout la définition et les détails fourmillants de cet amas assez spectaculaire. Je l'ai observé un long moment à partir de 22h30. Après l'avoir trouvé extrêmement facilement. L'amas était splendide dans les conditions d'hier et au 300, un fourmillement de milliers d'étoiles, visibles même en vision directe. Et la taille qu'il prenait dans le champs ajoutait beaucoup à cette impression de multitude. Très heureux de lui avoir rendu une seconde visite dans de meilleures conditions qu'en 2020. J'avais ensuite inscrit au programme trois amas dans Ophiuchus. Vers 23h j'ai donc tourné le tube vers M10. Là encore trouvé en quelques secondes. Et là aussi, le plaisir si particulier de voir le fourmillement d'étoiles dans les amas globulaires était bien là. Moins impressionnant que M22, cet amas laissait quand même voir des centaines d'étoiles bien résolues en vision directe et a été une nouvelle occasion de plonger dans la multitude. J'ai rendu visite à son voisin direct, M12. Là encore trouvé très facilement. Et là encore la découverte d'un amas bien résolu, très beau, avec ses trois étoiles en triangle comme enchâssées juste autour de l'amas et le faisant ressortir d'autant plus. J'ai fais quelques allers-retours entre les deux avant de continuer la visite d'Ophiuchus en dirigeant le dob vers M14. Je l'ai trouvé très vite (c'est le thème de la soirée, j'en dirai un mot en conclusion) mais son observation a été une surprise après les trois précédents. En effet, l'amas était bien visible mais aucune étoile n'était discernable. En vision périphérique, j'ai cru peut-être commencer à deviner quelques étoiles, mais à peine décelables. Ça m'a étonné. Mais après examen ce soir des mesures associées à cet objet, il s'avère qu'il se situe deux fois plus loin que M10 et M12 et trois fois plus loin que M22, expliquant peut-être en partie sa plus faible luminosité et le fait que le 300 n'était pas hier soir suffisant pour laisser apparaître les étoiles le constituant. Je l'ai quand même observé un petit moment avant de passer à la suite du programme. Et c'est donc vers 23h40 que je me suis mis en quête de la première galaxie de ce programme à thème. M51, la galaxie du tourbillon s'était refusée à mes observations à deux reprises du temps où je sortais beaucoup avec le 130. J'avais eu de la peine à la localiser aux jumelles et le 130 ne m'avait pas permis de la faire émerger de la nuit. J'abordais donc cette observation avec moins de confiance que celle des amas globulaires. Ça a donc été une surprise de la trouver direct, du premier coup, sans aucun effort. Et de la voir apparaître si clairement, si évidemment reconnaissable dans l’oculaire de mon 300 ! Les deux parties bien caractéristiques de ces deux galaxies en interaction étaient clairement visibles, comme l'étaient les bras de la spirale de M51. La vision périphérique venait enrichir les détails de ces zones sombres et claires de la spirale. Je suis resté un bon moment scotché ! Et je suis certain que je la repointerai ! J'ai vraiment compris pourquoi cette galaxie a les faveurs des astram. Elle est splendide ! Vers minuit j'ai retourné mon télescope pour aller rendre une nouvelle visite à un de mes chouchous : L'amas des canards sauvages dans l'écu, M11. Cet amas a été parmi mes premières émotions quand je débutais au 130 et durant l'été, quand il est haut dans le ciel, je ne manque jamais une occasion de le pointer à nouveau. Et à nouveau, j'ai trouvé cet amas très beau et très touchant. Différent des autres, je ne sais pas comment dire, peut-être avec moins de densité d'étoiles ? Moins un fourmillement de milliers d'étoiles qu'un feu d'artifice de centaines d'étoiles. Et sa forme, différente elle aussi des autres amas, moins proche de la sphère que d'une sorte de répartition en un polygone assez étrange, régulier sans l'être. Vraiment une belle observation que je recommande (une fois de plus). C'est le moment où je me suis autorisé une petite déviation du programme : je n'ai pas résisté à aller viser un p'tit coup Saturne ! Elle était levée assez haut déjà, passé minuit. Et l'observation s'est avérée assez bonne. Je m'attendais avec de si fortes chaleurs pendant la journée à n'observer qu'un disque clair à travers l'effet barbecue de la convection. Eh bien non ! La convection était certes présente, mais des moments d'accalmie laissaient voir le disque bien net, les anneaux très bien résolus, les bandes de nuages très clairement visibles. Cassini non décelable cependant. Mais je ne me suis pas attardé car un autre grand classique dont je n'arrive pas à me lasser m'attendais, haut dans le ciel au dessus du Bouvier. Hercule et son grand amas, M13 ! Trouvé les yeux fermés (quasiment), et même en s'attendant à la claque, elle est à chaque fois présente : cet immense amas remplissait presque totalement le champs de mon 8,8mm et offrait à contempler des milliers d'étoiles visibles en vision directe. Une observation vraiment jamais décevante ! A la suite d'Hercule, une seconde incartade à mon programme a été faite pour aller voir Epsilon Lyrae, étoile « double double » qui avait attiré mon attention il y a quelques mois lors d'une lecture sur un forum astro anglosaxon. J'étais curieux de cette observation et de savoir si mon instrument pouvait séparer chaque double. Vers minuit vingt j'ai donc pointé le dob au zénith, me remémorant immédiatement la douleur qu'est la manipulation d'un grand dobson proche du zénith. C'est vraiment pénible et peu pratique. En tous cas le mien ! Mais j'ai réussi tout de même à pointer la double double. Et sans dire que chaque double était séparé au 8,8mm, c'était tout de même clairement discernable que chaque double était constitué de deux étoiles. Chacune était visible comme un petit trait, plutôt que comme un point. Je ne dirais donc pas que mon instrument les séparait au sens strict, mais dans l'ordre de grandeur s'en approchait drôlement. Et hors de la question purement technique, cette observation m'a beaucoup plu. Les étoiles doubles (ou triple, ou plus...) sont vraiment le parent pauvre de mon intérêt lorsqu'il s'agit de choisir des cibles pour une session. Mais je devrais peut-être remédier à cela, et incorporer quelques doubles dans mes programmes. Car ces observations à chaque fois me touchent davantage que ce que je m'imaginais. Mais il était temps de reprendre la session en visant M101 vers 0h30 ! J'ai trouvé sans difficulté cette galaxie de la Grande Ourse malgré le fait qu'en réalité, cet objet s'est révélé être à peine discernable à travers mon 300. En effet, dans le chercheur j'ai décelé une très légère tache qui ne laissait pas de doute quant au fait que j'étais au bon endroit. Le fait qu'elle soit décelable au 10x60 ne m'avait pas préparé à la surprise qu'elle serait en réalité à peine visible à travers le 300. La vision périphérique aidait à définir sa forme approximative, mais vraiment dans des luminosités si faibles que l'observation s'est avérée assez pauvre et un peu décevante. Je n'ai pas eu la patience de laisser mes yeux s’accoutumer davantage et je suis passé sans attendre aux prochaines candidates. C'est donc à peine 5 minutes plus tard que je pointais deux voisines elles aussi en proximité de la Grande Ourse, je parle bien sûr de M81 et M82. Après ma surprise déçue sur M101, je n'avais pas de grandes attentes et j'ai donc été surpris dans l'autre sens ! Ces deux galaxies étaient également sur la liste des cibles qui m'avaient échappé totalement aux jumelles et au 130. Restant totalement invisibles dans les deux cas. Donc ça a été un grand plaisir de les voir apparaître toutes deux aussi clairement, après les avoir trouvé très facilement. Leur formes très typiques à l'une et à l'autre étaient très clairement visibles. Peu de détails visibles dans les halos les constituant mais j'ai beaucoup aimé le « profil » que nous montre Messier 82, bien nommée galaxie du cigare. Je suis resté un long moment à passer entre elle et la galaxie de Bode avant de conclure la session avec quelques observations « récréation ». Je suis allé revoir M33, la galaxie du triangle que j'avais visé une fois au 130. Eh bien elle était au 300 à peine discernable également, très décevant après les grandes claques administrées ce soir là par le tourbillon, Bode et le cigare. Un petit coup d'oeil au 24mm sur M31 évidemment, M32 et M110 très nettement visibles. Très beau, même si le champs réduit avec le 300/1500 est un peu frustrant pour cet objet. Une petite visite à M15 dans Pégase que j'ai trouvé très très beau hier soir. Un petit amas très dense avec des centaines d'étoiles visibles en vision périphérique et une dizaine visibles en vision directe. Je me souvenais avoir été déçu par cette observation dans le passé, même au 300. Comme quoi il ne faut pas hésiter à viser à nouveau ! Je suis resté un long moment à le regarder. Une petite visite dans la Flèche pour voir M27, la nébuleuse de Dumbbell et sa forme de sablier bien visible ainsi qu'un petit amas, M71 que j'ai trouvé très beau. Et après une visite à la nébuleuse de l'anneau pour le plaisir, encore une fois bien détaillée, bien visible, j'ai commencé à plier le matériel. Il était 1h passé de quelques minutes. Au final, cette session m'a ravi ! Et ce malgré les inquiétudes du début. Mais mon nouveau chercheur 10x60, couplé à un viseur point rouge ont vraiment rendu toute la session si confortable ! Toutes les cibles se sont révélées facile à trouver, facile à viser, facile à suivre. Bien loin des galères de mes débuts au Taurus où je n'avais que mes jumelles et le chercheur point rouge. Et où, pour les cibles ténues, j'en étais réduit à essayer de viser avec les jumelles au travers du viseur point rouge. Une galère ! Le chercheur bien installé, bien réglé, couplé au viseur point rouge se sont avéré un LUXE ! Et quand tout est facile, forcément les observations n'en sont que meilleures ! Les conditions météo étaient également très favorables malgré la canicule de la journée. Les forêts environnantes y sont probablement pour beaucoup, concernant la convection modérée. Et pour l'observateur, les conditions étaient également très agréables, la fraîcheur (relative) de la nuit était très appréciable après la journée étouffante et je n'ai du mettre un pull que tard, quasiment au moment de ranger. Donc vraiment une très belle session, très agréable, que du plaisir ! J'ai quand même réalisé lors de cette observation que dans de bonnes conditions comme celles d'hier nuit, mon dos et mes cervicales étaient le facteur limitant de mon endurance à prolonger la session. En effet, n'étant pas équipé d'une chaise astro à hauteur réglable, je me tiens debout, penché, ou genoux fléchis pour être à hauteur de l’oculaire et c'est très inconfortable à long terme. J'ai donc décidé qu'une chaise astro serait mon prochain achat ou mon prochain chantier de bricolage ! Mon agenda ne va pas me permettre de ressortir cette semaine malgré d'autres soirs qui s'annonçaient prometteurs en terme de prévision météo / seeing, mais j'ai hâte d'y retourner ! D'ici là, de beaux ciels à vous et au plaisir de vous lire dans vos CROA !
    2 points
  15. Bonjour tout le monde, Avec deux copains du club astro nous nous sommes organisés une petite soirée observation, profitant des jours off entre congés ou férié Plutôt que d'aller sur le site habituel d'observation du club, je leur propose de leur faire découvrir mon site crête favoris, certes un peu plus loin mais il a le gros avantage d'être à 1000m d'altitude et dans un zone de très faible pollution lumineuse. Après vérification auprès des divers services météo, j'en arrive à la conclusion que "ça devrait aller" : les quelques gros paquets de nuages devraient disparaître en début de nuit et le vent du sud devrait caler. Ce dernier est donné pour 20km/h au village en contrebas, mais nous sommes sur la crête... J'encourage les copains à ne pas se fier aux 35 degrés ambiants chez nous et à venir équipés 😄 le seeing lui devrait être excellent, annoncé entre 0,65" et 0,85". Je vous passe l'installation, rien que du classique. Je profite d'être sur place une bonne heure avant les copains pour installer déjà le maksutov afin qu'il se mette en température gentiment. Les nuages se disloquent pendant que nous sifflons quelques bières, chips et prenons notre repas. Les copains sont venus avec leur matos astrophoto : newton 150/750 sur EQ5 goto pour l'un, Askar 108/600 sur EQ6 pour l'autre. Ils passeront pas mal de temps dans la soirée à optimiser / régler des problèmes avec le newton, problème dont la nature m'échappe totalement à moi pauvre visuelleux 😇 Un petit groupe de jeunes, d'une vingtaine d'années, s'est installé à côté de nous et crapahutent dans la montagne, font des photos, rigolent... Au bout d'un moment, l'un des trois vient nous voir un peu gêné et nous demande "Dites, on veut pas vous embêter ou quoi, mais quand vous aurez commencé à observer des trucs on pourra venir voir ?" C'est donc avec un grand plaisir que nous leur avons montré quelques beautés du ciel, moi à l'oculaire et le copain à l'ASKAR en live stacking. Ils étaient ravis et sont restés avec nous jusqu'à minuit ! Mais le ciel donc : et bien il était superbe ! ça faisait un moment que je n'y étais pas retourné et j'avais presque oublié le nombre d'étoiles que l'on voyait depuis cet endroit. C'en est presque déroutant pour le pointage tellement on en voit à l'oeil nu comparé à chez nous ! Du coup la soirée commence par le duo classique M81 et M82, dans la grande ourse. Les deux galaxies sont bien nettes et je m'attarde sur M82 en grossissant un peu. Il ne fait pas encore nuit noire mais des zones plus sombres sont bien visibles, la galaxie est très belle, je ne l'avais jamais vue comme ça avec mon mak. Je voulais ensuite pointer M101 mais ne l'ai pas trouvée. J'avais pourtant emprunté le viseur point rouge du copain (qui, effectivement, facilite grandement les choses) mais je soupçonne le ciel de ne pas être encore assez sombre. La Voie Lactée se détache parfaitement, telle une arche lumineuse traversant tout le ciel. Elle est somptueuse. Je pointe M8, la nébuleuse du lagon en plein dans le sagittaire. Facile : elle est visible à l'oeil nu ! Avec un grossissement de 47x son coeur brillant ressort parfaitement, les principales étoiles de la nébuleuse pètent superbement. Je passe quelques longues minutes à la détailler à 47x et à 80x. Je n'en verrai pas beaucoup plus et je pense qu'un filtre serait le bienvenu pour augmenter un eu le contraste. Je repère Véga au zénith et décide de jeter un coup d'oeil à M57, belle nébuleuse planétaire. Premier gros effet "Wow" de la soirée ! 😐 Elle est superbe dans l'oculaire à 80x et 140x. Je distingue même une très faible teinte verdâtre et des irrégularités dans l'épaisseur de l'anneau. A 140x de grossissement le contraste diminue mais elle reste bien visible et je prend un grand plaisir à la détailler. Malgré le vent qui souffle par petites rafales, la nuit est superbe. Nous profitons du ciel à l'oeil nu et aux jumelles et sommes gratifiés de superbes étoiles filantes tout au long de la soirée (surtout avant 1h du matin), dont une petite rafale de trois grosses étoiles filantes à 10s d'intervalle chacune, avec la même direction. Superbe !! Vient ensuite le moment de s'attaquer à quelques amas globulaires Au menu ce soir : M10 et évidemment M13. Je pointe le premier qui apparaît très fin avec des détails ciselés, avant d'aller chercher rapidement le second. Deuxième gros effet "Wow!" de la soirée !! 😮L'image est superbe dans l'oculaire et le nombre d'étoiles impossible à compter. Ces dernières sont parfaitement ponctuelles, les "filaments" d'étoiles semblent s'étirer à l'infini et j'alterne entre 80x et 140x de grossissement afin d'en saisir tous les détails. Le rendu est tout à fait comparable à ce que le dobson 400 d'un copain nous en montrait sous notre ciel de plaine. Du coup, il faut vraiment que je le fasse monter là haut un de ces quatre avec son 400 😇 L'heure s'écoule sans même s'en rendre compte quand un des copains réalise que Saturne s'est levée et qu'elle est déjà bien haute. Il est alors autour d'une heure du matin. 30 secondes plus tard, me voilà diriger le mak vers la géante aux anneaux. Et là, j'étais déjà jouasse avec les observations d'avant, mais je crois que j'ai atteins le paroxysme 😄 C'est pas compliqué, c'est - de loin - la plus belle Saturne que j'ai vu de ma courte vie d'astram. Les bandes de la planète son parfaitement visibles, ses dégradés de couleurs saisissants, la division de Cassini parfaitement nette... Je suis à mon grossissement max habituel, 280x, et le copain me prête son oculaire pour tenter un audacieux 380x... Quelle idée lumineuse il a eu !! Les détails nous sautent aux yeux encore plus clairement, Saturne occupe une portion énooooorme du champ de 82° et nous ne décelons aucune perte de contraste. L'atmosphère, déjà très calme, se fige par moment totalement pour quelques secondes... La géante gazeuse apparaît alors comme une de ces superbes photos que les astrophotographes postent ici ou là. Incroyable. Les nuances dans les anneaux sont infinies et par moment les anneaux extérieurs à la division de Cassini apparaissent moins "denses" que les anneaux internes (je ne sais pas comment mieux l'expliquer). Trois satellites sont dans le champ également, Titan et Rhéa d'un côté, Dioné de l'autre, mais clairement ils se font voler la vedette par leur planète mère 😍 Nous restons plus d'une heure et demie à contempler ce spectacle, à chercher à capter le moindre détail, la moindre nuance de couleur... C'est bouleversant d'observer ce monde distant de quelques 1,3 milliards de kilomètres avec autant de netteté. Entre temps, Jupiter a fait son apparition et bien qu'encore basse sur l'horizon nous décidons d'aller la voir. Elle était très belle, mais ce fut une semi-déception après le spectacle grandiose de Saturne. Le contraste était un cran en dessous (mais toujours au moins égal au meilleures nuits que j'ai eu chez moi !) et l'image était globalement plus agréable à 280x. J'ai passé un filtre bleu clair, qui m'a semblé améliorer un peu le contraste sur les bandes et surtout sur les circonvolutions de l'atmosphère, le long des zones de cisaillement des gaz. Nous avons aussi pu admirer un "lever de io" qui a fait son apparition surprise pendant l'observation... un spectacle toujours sympa et dynamique. Je décide de retourner voir Saturne un dernier coup avant d'aller me glisser dans mon duvet, c'est qu'il est déjà 3h du matin et que la journée a été longue ! Malheureusement l'atmosphère est moins claire et le vent forcit un peu, je n'insiste pas longtemps avant de rendre les armes, tout excité après ces superbes observations qu'il me tarde déjà de renouveler...
    1 point
  16. Bonjour à toutes et à tous Cette image est ma première composition LRGB, réalisée sur 3 nuits au cours du mois d'août, je voulais imager une cible originale mais ne m'attendais pas à trouver autant d'objets dans le coin ! La cible au centre de l'image est Abell 2634, groupe de galaxies se trouvant dans Pégase dont les images sont assez rares sur internet Ce cluster regroupe environ 120 galaxies avec en son cœur NGC7720 qui trouve à environ 380 M d'années lumière de notre planète ; cependant en s'éloignant de quelques degrés du centre on se rend rapidement compte que ce coin du ciel est truffé de nombreuses petites galaxies (environ 600 galaxies en tout d'après l'outil de résolution proposé par Pix !) Je vous propose donc cette image, quelques détails d'acquisition : Takahashi FS60 + ASI 183 mono refroidie + LRGB Astrodon EQ5 avec autoguidage Environ 65% des images retenues pour une durée suivante : L = 190 * 2 minutes R = 40 * 2 minutes G = 34 * 2 minutes B = 36 * 2 minutes Intégralité du traitement sous Pix La full ci-dessous avec quelques crop de coins de l'image que j'aime beaucoup cliquez sur les images pour la pleine résolution ! Et ci-après quelques images annotées pour se rendre compte du nombre de galaxies dans les environs, catalogues NGC, IC et PGC : Et enfin une luminance inversée pour apprécier le signal différemment Nico
    1 point
  17. Hello toutes et tous ! J'ai débuté l'astram cet été avec un SW 130/900 EQ2 et je me régale tellement en lisant les CROA ici, et j'y pêche plein d'idées d'objets à observer, alors je me suis dis que je pourrais apporter ma contribution également ! Je m'étais préparé une belle session pour le 11 septembre mais un bel inattendu m'attendait au tournant et je suis sortis en ville plutôt que de sortir le télescope comme prévu. Mais ce n'était que partie remise ! Car j'ai la chance d'avoir de bonnes conditions quasiment tous les soirs ici en ce moment. Et c'est donc hier que j'ai finalement fait cette session. Cette sortie était également la première sortie avec mes nouvelles jumelles, des Besser Hunter 10x50 achetée 40 balles grâce aux recommandations d'un topic sur les jumelles sur ce forum. Je les avais testé une première soirée avec juste un transat et mon atlas et c'était déjà chouette. Le matos : SW 130/900 EQ2 ES 24mm 68° Omegon 7-21mm Super Ploessl ES 4,7mm 82° Bresser Hunter 10x50 J'ai terminé la mise en station à 21h55 et j'avais un peu d'avance sur mon programme que j'avais fais commencer à 23h. Malgré la mise à température du tube en cours, je n'ai pas résisté à viser déjà quelques objets : ces débutants sont incorrigibles !!!! 😡😄 Cet été je n'avais pas eu l'occasion de pointer M22, j'ai donc commencé par cet amas globulaire dans le sagittaire qui apparemment est un des plus lumineux dans l'hémisphère nord et un grand classique. Il devait être à environ 15° à cette heure là. Et sans surprise, l'observation s'est avérée décevante. (Bah oui on te l'avait dit tête de mule ! 😁) L'amas était visible mais faible, je l'ai trouvé tout de même très facilement. Mais en plus, l'objet était dans le halo de pollution lumineuse de Mâcon et ça, plus sa faible hauteur au dessus de l'horizon, plus le tube en train de refroidir, pas top. Mais ça donne envie pour l'été prochain ! En revanche, en me baladant avec les jumelles autour de cette zone, je suis tombé sur un objet que je n'ai pas identifié, à droite de λ Sgr : un objet allongé avec de nombreuses étoiles visibles. Je l'ai pointé par curiosité au SW et c'était très beau au 24mm. J'ai essayé de regarder mon atlas avec ma lampe rouge, j'ai pas insisté donc pas identifié le soir même. J'ai croqué sommairement les étoiles dans le champs du 24mm pour pouvoir le retrouver le lendemain sur Stellarium. Et après vérification, il s'avère que c'était M8, la nébuleuse du lagon. Je ne pense pas avoir pu voir la nébuleuse elle-même dans ces conditions (PL + faible hauteur d'environ 12°) mais la foule d'étoiles visibles était déjà splendide ! ça donne aussi envie de viser ça l'été prochain dans de meilleures conditions ! Il était 22h20 et je n'avais pas cessé de m'activer depuis le transport du SW dans le champs en face de chez moi et la mise en station. Je me suis posé 5 minutes sur ma chaise de camping et j'ai erré gentiment dans le ciel avec les Bresser. Et puis le virus est vite revenu me piquer : Aller, on vise un p'tit coup Jupiter ! Il était 22h30, il n'y avait que deux satellites visibles, mais en regardant attentivement j'ai cru apercevoir l'ombre d'un satellite devant ! C'était nettement visible. J'avais déjà vu l’œil plus tôt cet été, mais ce que je voyais là était différent il me semblait, et décalé par rapport à la bande de l’œil. Je n'étais pas sûr sûr sur le coup, j'ai donc vérifié ce matin. Et en effet, Ganymède et Io était visibles, Europe en éclipse derrière et Callisto devant, PILE où j'avais eu l'impression de la voir : presque collée au bord, à 17h du disque dans mon oculaire inversé. Incroyable ! En attendant, malgré la faible hauteur sur horizon, Jupiter était splendide, deux bandes très nettement visibles et ces alternance de couleurs brunes, sables. Magnifique. La voisine du moment, Saturne a fait suite, logiquement. Cassini discernable, image bien nette, sans pour autant pouvoir apercevoir les bandes sur le disque planétaire cette fois. Mais ces anneaux, c'est toujours un plaisir, presque quelles que soient les conditions. Vers 22h45 j'ai refais une pause assis, par curiosité j'ai voulu voir si je pouvais distinguer M81 et M82 avec les Bresser. J'ai donc tourné ma chaise et j'ai cherché un peu. J'ai eu l'impression de distinguer une tache dans la zone où ces objets se trouveraient en théorie. Mais je n'y mettrais pas ma main à couper. Je n'ai pas pris la peine de pointer par là au SW. Peut-être une autre fois. Il a vite été 23h et je me suis mis à mon programme de la nuit ! En guise d'amuse-bouche j'avais décidé de commencer par M11 que je n'avais encore jamais vu. Eh bien une grosse claque ! Les canards sauvages, c'est vraiment super beau ! J'ai trouvé qu'il est plus "structuré" que d'autres amas : Il a des zones claires et sombres. Et des dizaines d'étoiles visibles en VP même à fort grossissement. J'ai scotché dessus pendant 15 minutes. Beau début ! Pour la suite, j'étais particulièrement excité à l'idée de cette session car j'avais mis au programme deux voisines que je n'avais encore pas essayer de pointer : Neptune et Uranus ! Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre avec mon SW entrée de gamme mais j'étais vachement curieux de découvrir ça ! J'ai commencé par Neptune, simplement parce qu'elle était la plus proche de l'écu où je visais pour M11. J'avais eu l'intuition qu'elle allait être galère à trouver alors j'avais très attentivement repéré où elle était dans le Verseau. Et je m'étais fais un croquis. J'ai donc commencé à chercher à côté de φ Aquarii. Et j'ai trouvée facilement la planète aux jumelles. Mais ça aurait été impossible à reconnaître sans un repérage très fin avec les étoiles environnantes : à x10 aucune différence avec une étoile. J'ai galéré à la pointer avec certitude au TS. Mais après plusieurs vérifications, c'était sûr que je l'avais dans l'oculaire. Et même à fort grossissement avec ma bécane, je mentirais si je disais que j'ai vu la différence avec une étoile. Un point bleu, rien de plus. Je la re-viserai certainement prochainement malgré tout. Là il était 23h50. Et ensuite j'ai cherché un objet que j'ai trouvé sur les forums ou en errant dans stellarium je sais plus : La nébuleuse de l'hélice, NGC 7293 dans le verseau. Je me suis dis que je pourrais la voir car la magnitude apparente est annoncée à 7,6. Elle est énorme car proche de nous : 25' de diamètre apparent ! Presque aussi grosse que la lune ! Je l'ai d'abord cherchée au jumelles. J'ai trouvé facilement les étoiles repères, mais la nébuleuse indécelable. J'ai pointé au SW, cherché à droite à gauche, par-ci par-là... sans succès. Elle est restée TOTALEMENT invisible pour une raison que j'ignore, vraiment. Parce que par exemple, M57, beaucoup plus petite et de magnitude 8,8 est invisible aux jumelles mais très nettement visible au SW+24mm. Mon hypothèse c'est que c'était plein sud, dans le halo de PL de Mâcon, c'est peut-être pour ça. Et à 19° seulement au dessus de l'horizon. Peut-être trop basse aussi. à réessayer plus haut sur l'horizon l'été prochain et dans le cul de la Nièvre pour moins de PL ! hahaha Si certain.e.s d'entre vous ont déjà observé cet objet je serai curieux de vos retours. Et aussi de votre avis concernant le fait qu'on ne la voie pas comme le nez au milieu de la figure avec cette taille et cette magnitude annoncée. À 0h10, je suis passé à l'objet suivant sur ma liste : M2. Ce petit amas globulaire dans le Verseau s'est laissé trouver très facilement contrairement à l'hélice qui est restée cachée la coquine ! L'observation était sympa sans plus, avec mon 130, on voit un petit amas faible sans détails. À peine 2 ou 3 étoiles visibles en VP. Mais intéressant malgré tout ! Il était 0h30, c'était l'heure de trouver Uranus ! Bon et alors là.... mazette.... Le bélier.... !!!!! Est-ce que les astrams font de cette constellation un bizutage pour les débutants ? Si ce n'est pas le cas, je vous conseille de le faire si vous êtes vicieux.ses !!! Cette constellation est DIFFICILE !!! En fait... Ya pas d'étoiles dans le bélier !!! On nous ment !!! hahaha. J'avais fait mon petit repérage très précis avec trois étoiles : 29, 31 et 38 Arietis. LA BONNE BLAGUE !!! Va trouver ça avec tes jumelles dans un océan de noir sans repères hahahaha ! Rohlala je me suis trouvé bête !!! Bon... mais j'ai été opiniâtre, méthodique. J'ai ressortis mon atlas. J'ai regardé les autres constellations autour et j'ai vite vu que la baleine allait être MA POTE dans cette histoire ! Ok, d'accord... Mais... elle est où la baleine ? Et merde... c'est pourtant gros une baleine FAIT UN EFFORT hahaha. Aller, là encore, de la méthode : je suis les étoiles depuis le taureau et je trouve la tête (???) de la baleine : Je trouve α Cet / Menkar facilement. Je remonte et j'identifie λ, μ et ζ Cet. Je baisse les jumelles, et je les vois maintenant à l'oeil nu. Bien. Maintenant, va falloir remonter dans l'océan noir du Bélier depuis μ Cet. Ok... Et oui !!! Les voilà 29, 31 et 38 Arietis ! Et en effet, à droite de 29 Arietis un petit point “errant” est visible ! Aller maintenant, plus qu'à pointer au SW. Pas si facile, mais j'ai trouvé un moyen de voir le point rouge de mon chercheur à travers mes jumelles pour pointer. Pas hyper pratique, mais faisable ! Bon alors alors ? Eh bien !!!!!! Nom de zeus ! Au 4,7mm, un disque bleuâtre est clairement visible ! AUCUN DOUTE possible. Le disque est minuscule, mais aucun doute. Pour évacuer totalement le doute (ah bah il y avait un doute alors finalement, avoue... haha oui oui, j'avoue), j'ai pointé 29 Arietis à côté à grossissement max pour voir la différence. Aucun doute ! Je suis revenu sur Uranus et wow... Je sais pas comment dire, c'était pas impressionnant visuellement mais j'ai quand même pris ma claque, j'ai scotché presque 30 minutes dessus haha ! Et je suis sûr de sûr que je la repointerai. Pouah... je sais pas pourquoi ça m'a vachement ému. Autant que la première fois que j'ai vu Saturne et Jupiter. Un étonnement émerveillé et ému fait de la même matière : vous savez, ce « putain mais ça existe EN VRAI !» qui vous hurle dans le cerveau toute l'immensité des distances et toute la splendeur de ces objets. Quelle claque... Et quelle chance de voir ça ! Rien que pour ça je regretterai jamais mon craquage récent sur le 4,7 ES 82°. (Oui j'ai vraiment craqué, c'était pas très raisonnable niveau budget). Mais c'est bon, dans ma tête, il est rentabilisé largement. Par Uranus encore plus que pour le plus fort grossissement sur Jupiter, Saturne et les autres. Uranus quoi !!!!! Je m'en REMETS PAS !!! Bon, j'ai soudain réalisé qu'il était 1h20 et que la suite de mon programme m'attendait ! J'ai quitté à regret la belle verte en lui disant un vibrant « à bientôt ». Pour enchaîner ça, je m'étais mis un petit challenge et aussi une sorte de test pour voir les limites de mon instrument. Je m'étais mis en tête de trouver NGC 772 ou la galaxie de la crosse de fougère dans le Bélier. (Crosse de fougère, c'est un délire de Stellarium apparemment, parce que personne d'autre n'a l'air de l'appeler comme ça haha. Mais j'ai trouvé ça joli). Eh bien j'ai fais choux blanc de cette fougère ! haha ! Magnitude 11, de façon surprenante c'est totalement invisible au 130mm hahaha. "SANS DECONNER ?" me direz-vous, et vous aurez raison de vous foutre de moi ! Mais je voulais en faire l'expérience. Car je ne connais pas encore précisément la magnitude limite de mon instrument. Donc je continuerai à viser des objets très ténus de temps en temps pour voir. J'ai ensuite pointé M33 ou la galaxie du Triangle. Trouvée facilement. Gros objet assez peu lumineux mais très visible. Et les galaxies, ça me touche beaucoup. Je sais pas pourquoi. Et là, à cette heure là, une autre blague imprévue est survenue. C'était déjà un peu présent lors de la recherche de l'objet précédent mais en cherchant M33 c'est devenu carrément insensé : DE LA BUÉE SUR MES JUMELLES. Je suis un idiot, je n'avais pas du tout pensé à ce phénomène. Mais évidemment : elles sont posées pendant de long moments, se mettent à température ambiante, il devait faire 15 ou 16°C. Et quand je les prends avec mes grosses paluches, même avec mes mitaines qui isolent un peu, et encore pire en collant ses yeux aux oculaires : ça fait littéralement un SAUNA à l'intérieur en quelques secondes. Au point que graduellement on voit les objets faiblement lumineux DISPARAITRE et les lumineux se parer d'un magnifique halo blanc dégueulasse hahaha. Donc faut viser comme un ninja, parce que ça devient un jeu : tu prends les jumelles et t'as littéralement 5 secondes pour trouver ce que tu veux avant que 15 peaux de sauss se foutent devant tes yeux hahaha. Je me suis demandé si ce modèle un peu cheap utilisait des matériaux qui favorisent la buée. Mais bon... à 40 balles les 10x50 je vais pas me plaindre ! J'en suis très content. Mais bon, j'ai jamais été grand fan de sauna... Et c'est confirmé ! Pour la suite, j'avais prévu de pointer NGC 1023, la galaxie lenticulaire de Persée. Toujours dans l'optique de trouver la magnitude limite de mon SW. Mais fort de mes mésaventures sur NGC 772 je me suis dis que j'allais galérer pour ne pas trouver ce nouvel objet de magnitude 9,5... Donc j'ai très courageusement abandonné sans même essayer haha ! Mais aussi, surtout parcequ'il était 1h45 et que le Taureau s'était levé franchement ! Et ça fait des semaines que j'étais impatient de viser la nébuleuse du crabe pour la première fois ! Eh bien Trouvé ! Après m'être gouré d'étoile et avoir cherché dans le vent 10 bonnes minutes quand même haha ! J'ai pris Hassaleh pour Elnath et Elnath pour Tianguan, mélangeant allègrement le cocher avec le taureau (je sais pas ce que ça donne mais ça fait pas envie haha). Mais une fois que j'ai eu réalisé mon erreur j'ai trouvé M1 très rapidement. Je ne m'attendais pas à la photo Hubble mais je m'attendais à ce que cet objet soit plus lumineux quand même. Mais c'était saisissant quand même ! Faiblement lumineux, mais forme allongée clairement visible. Et puis si on fait l'exercice de se dire que c'est une étoile qui a explosé il y mille ans, ça retourne le cerveau quand même de le VOIR ! Et de le voir, même à seulement 12° au dessus de l'horizon, dans le halo de PL d'une petite ville non loin ! Après ça, il était 2h et je suis partis en mode « c'est la récré ». J'ai pointé des objets connus faciles à pointer qui me plaisent beaucoup. Les Pléiades, Aldébaran et les Hyades, le double amas de Persée que je trouve toujours aussi saisissant et magnifique ! Je sais pas pourquoi. Je pense qu'on a tous et toutes nos chouchous là-haut. Moi c'est le double amas et M31, que je suis allé revoir longuement avec M110 et M32 nettement visibles. Je suis allé ensuite faire un coucou à Mars. Et je ne m'attendais pas à une telle claque après avoir pointé la rouge déjà à plusieurs reprises. En fait, je ne l'avais jamais vue aussi nette ! La calotte polaire était très nettement visible, ainsi qu'une sorte de bande sombre bleuâtre entre la calotte et l'équateur. J'en ai presque douté de voir ça, j'ai vérifié à plusieurs reprises. Mais aucun doute. Et j'ai regardé des images de mars ce matin et en effet, je pense que ce que j'ai vu correspond aux « mers » (?) plus sombres qui sont sous la calotte polaire. J'ai halluciné. Là encore le 4,7mm a brillé fort ! Je suis allé ensuite revoir M57, quel plaisir à chaque fois. Même avec un 130mm. Je suis retourné voir également M27 avec grand plaisir puis Albiréo, cette étoile double est vraiment saisissante avec ses deux couleurs bleue et rouge si nettement visibles. Et par curiosité comme je me baladais dans ce quartier aussi dans mon atlas, je suis allé voir M71 dans la flèche. Petit amas assez faible mais très nettement visible. Et avec tout ça, il s'était fait 3h10 ! Là je relève la tête de l'oculaire, je me retourne en faisant un grand regard circulaire sur la voûte céleste. Et là !!!! Orion s'était levée !!! Comme tous les débutants j'imagine, j'attendais l'occasion de la pointer au télescope depuis que j'ai mon SW ! Ignorant toutes les recommandations de hauteur au dessus de l'horizon encore une fois, j'ai orienté la bête vers le guerrier ! J'ai commencé par viser Alnitak sans grand espoir de voir les nébuleuses de la flamme et de la tête de cheval. Je pense qu'avec un 130mm c'est impossible. D'autant moins sans filtres spécifiques. Et d'autant moins au CARRÉ quand elles sont à 10° au dessus de l'horizon et dans le halo de PL haha ! Sans surprise, je n'ai vu que des étoiles, aucune trace de nébuleuse. Mais cette petite déception a eu son effet : parce que quand j'ai pointé l'épée, je ne me suis pas méfié et je n'attendais pas grand chose.... Hahahaha ! Vous qui connaissez vous savez ! Je vous vois déjà sourire derrière votre écran à l'idée de ce qu'un bleu comme moi peut avoir pris dans la tronche en visant pour la première fois M42 sans s'attendre à grand chose ! Qu'est ce que c'est que ce truc ?????? WHAT THE FUCK hahaha ! Je ne m'y attendais tellement pas ! Une nébuleuse bleue qui FLASHE de OUF, hyper lumineuse avec une dizaine d'étoiles autour dans l'épée. C'est fou comme à l’œil nu on ne voit rien de particulier, on croit voir juste trois étoiles quoi. Et au 24mm !!!! WTF ??? Cette claque a été d'autant plus forte que je ne m'y attendais pas du tout ! J'avais souvent entendu ou lu que la grande nébuleuse d'Orion était un classique qui ravissait les débutants. Mais je n'étais jamais allé voir d'images. Et comme je ne l'avais pas prévue dans mon programme d'hier nuit, je ne l'avais pas repérée, et je n'étais rien allé voir à son sujet. Quelle surprise ! Le mot est faible... C'était à couper le souffle ! Et là encore, le plaisir d'avoir la chance de posséder cet oculaire 24mm 68°. Parce grâce à lui, les trois étoiles de l'épée sont dans le champs et toutes les étoiles autour, donnant à la nébuleuse au centre encore plus de splendeur ! Quelle claque !!! Et elle n'était qu'à 6 ou 8° au dessus de l'horizon !!! dans le halo de PL !!! Je n'ose pas imaginer ce que je verrai cet hiver quand elle sera haute dans le ciel. Ni ce qu'on y voit avec un 300 ou un 400 dans de bonnes conditions ! J'ai scotché dessus plus de 20 minutes ! J'ai après coup découvert que la nébuleuse est également très nettement visible aux jumelles x10 (l'effet sauna ajoutant son lot d'aura magique hahaha). Une nouvelle super idée d'observation très facile et ma-gni-fique... Et là, il était 3h45, c'était l'heure de ranger. La mère Michèle était sans doute déjà levée et allait débarquer avec son croissant, et il était temps d'aller dormir. Mais ce ne sont ni la fatigue, ni le froid qui m'ont fait arrêter. Juste une décision de ne pas accumuler trop de fatigue pour la semaine. Pour le froid d'ailleurs, je m'étais très bien équipé en suivant les super recommandations de Christophe de la « chaine astro ». Dans cette vidéo https://youtu.be/Sbt6nC_GEdE (pour ceux et celles qui ne connaissent pas). Ça peut sembler basique mais ça m'a donné de bonnes idées. Et c'est toujours un plaisir de parcourir les vidéos de sa chaîne. Ce sont notamment les mitaines que je me suis trouvé suite à cette vidéo. Et c'est vraiment confortable ! Ça en plus d'une grosse veste, chaussures de rando, capuche. Ça n'a pas été de trop à 17-15°C. Et j'ai encore quelques couches de rab pour cet hiver ! Et donc en rangeant le matos, une dernière surprise m'attendait : Pour rentrer dans ma maison, il y a une sorte de perron qui monte dans ma véranda. Je rentre le matos, je me retourne pour fermer la porte. Et là, la lune me saute dessus ! Haha ! Son fin croissant jaune posé sur la colline en face. Je n'ai pas résisté à ressortir les jumelles pour l'observer (5 secondes avant l'effet sauna). Et la claque : le tout petit croissant, les cratères en lumière rasante et la réflexion de la lumière terrestre sur la partie ombrée c'était OUF de OUF ! On voyait comme le nez au milieu de la figure que c'est une sphère éclairée quoi. Je ne l'avais jamais vue comme ça ! c'était super beau pour finir ! Oulalala ! Je suis vraiment mordu mordu haha ! Et je n'ai qu'une idée en tête, c'est de ressortir bientôt !!!! Et j'ai de la chance : on annonce de belles conditions ici pour la nouvelle lune. Alors à suivre ! Pour mes highlights de la soirée : M11, amas du canard sauvage Uranus !!!!!! M42, grande nébuleuse d'Orion !!!!!!! Et le levé du croissant de lune ! De beaux cieux dégagés à vous toutes et tous ! Et au plaisir de lire vos CROA ici ! Merci encore à ceux et celles qui partagent leurs expériences ! Je pense que je posterai à la suite de ce post d'autres CROA à l'occasion.
    1 point
  18. Hello tout le monde ! Me revoilà avec un CROA tout frais, résumé de la belle soirée d'hier. Toujours équipé de mes Nikon 8x40 Action EX et d'un modeste trépied, je décide hier de m'installer à un petit km de chez moi, sur un chemin au milieu des champs, car j'ai repéré un spot dégagé sur les hauteurs d'où je pourrai observer plus facilement que depuis mon jardin. Objectifs ce soir : découvrir quelques astérismes célèbres repérés la veille dans "Le ciel aux jumelles", des amas ouverts, tester quelques doubles et m'entraîner à évaluer la magnitude des étoiles, notamment sur des variables. Arrivé sur place à 21h30, je m'installe et cherche le Sud. Le ciel est très clair, assez transparent et le seeing semble très bon. Les 20-25°C et 50% d'humidité annoncés me donnent confiance. Dans un petit bois à 200m les corneilles arrivent par dizaines et croassent à l'unisson comme pour se souhaiter une bonne nuit. C'est une douce cacophonie accompagnée des chants d'insectes habituels. La nuit tombe tranquillement et comme la Lune est là, c'est par elle que le spectacle commence, en attendant l'obscurité. Elle présente un joli premier croissant à 25-30% accompagné d'une lumière cendrée douce et mystérieuse sur laquelle apparaissent quelques mers. Le terminateur est magnifiquement constellé de cratères, l'image est particulièrement nette et esthétique. Un avion approche et sa trainée apparait soudain en ombre chinoise sur le croissant, puis il disparait dans le clair de Terre où seules ses lumières trahissent sa présence. Spectacle inattendu qui rappelle tout à coup la petitesse humaine face à la grande Sélène. Je suis surpris de la netteté de l'image, seul un léger liseré vert sur le bord éclairé est visible mais très discret ; la vision 3D donne un relief splendide. Les croassements diminuent et cèdent du terrain au silence, tout comme le jour à la nuit qui laisse apparaître la Petite Ourse. Je me tourne vers le triangle d'été et cherche à l'oeil nu, entre Albireo et Altaïr, une Flèche pour m'indiquer où doit commencer mon aventure de ce soir et son premier astérisme. Je repère facilement Cr 399 alias Le Cintre, en cadrant la Flèche bien au milieu du champ puis décale Alpha à 9h. Le Cintre est à midi, suspendu à l'envers. La cloche du village sonne 22h. Je note ses 6 étoiles supérieures parfaitement alignées et juste sous les 3ème et 4ème son large crochet constitué de 4 étoiles dont la dernière légèrement moins brillante. Je prends quelques instants à comparer les magnitudes puis esquisse un croquis et tente de pousser la vision décalée pour distinguer les plus faibles possibles. Les yeux maintenant échauffés je dirige mon regard vers Epsilon de la Lyre. En pointant Véga, elle se trouve juste à gauche avec sa soeur jumelle. Les deux apparaissent de magnitude identique, de couleur légèrement bleutée et très aisément séparées (les 3 minutes d'arc d'écart semblent bien davantage). Difficile de tenir longtemps en scrutant le ciel à cette hauteur, je redescends vers Albireo. Si je vois qu'il y a bien là deux compagnons, la séparation est bien moins aisée. La plus brillante est blanc- jaune tandis qu'à sa gauche la partenaire est plus discrète et d'un bleu pâle. J'aurais bien aimé un grossissement de 10x pour mieux saisir ce joli couple stellaire. Je me félicite néanmoins de cette réussite pas facile du tout. Pour reposer un peu la nuque, direction le Sagittaire ; j'ai quelque affaire à régler par là, y ayant rencontré un super amas globulaire dans les Vosges. Bien visible sur ce spot, je pointe son sommet Kaus Borealis. Une fois l'étoile centrée j'aperçois facilement M22 à 10h30 et plus difficilement M28 proche du centre à 1h30 en VI. M22 est mon AG favori. Pas facile en VD, noyé dans les lueurs de la pollution lumineuse il a un aspect entièrement diffus. En passant en VI il apparaît soudain nettement plus brillant, avec un halo plus faible. Sa taille en impose, et entouré de quelques étoiles bien brillantes le champ est plutôt sympa et facile à retenir. Quant à son voisin M28 il se fait bien plus discret avec un aspect quasi stellaire. En VI un noyau brillant se détache au milieu d'un tout petit disque flou. Son entourage est pauvre en étoiles et sa luminosité est proche d'une étoile faible située juste à la verticale à un demi degré environ. Reprenons l'objectif de ce soir, avec quelques amas ouverts dans le Serpentaire. Je centre Cebelrai et trouve un AO à environ 2° au dessus. Il s'agit de IC 4665 : de bonne taille, j'y décèle une quinzaine d'étoiles. Je m'y plonge et m'y perds quelques instants, oubliant le temps et la distance qui m'en sépare. Puis je pars visiter le duo voisin, cheminant d'étoiles en étoiles vers la gauche. Je tombe alors sur un monstre : IC 4756. C'est une surprise totale, il est énorme et occupe une bonne partie du champ et fourmille de partout. Une bonne cinquantaine d'étoiles en VI, ça pétille de tous les côtés ! Je remarque une zone moins dense qui le sépare en deux, laissant sur la gauche comme un amas séparé 3 ou 4 fois plus petit. Un demi-champ à droite je tombe sur NGC 6633. Bien plus modeste, sa présence est facilement balisée grâce à une étoile brillante, de mag 6 ou un peu moins. D'un aspect allongé, en VD j'ai l'impression de voir une petite tour Eiffel penchée constituée de 6-7 étoiles. Cette disposition rigolote des étoiles me donne envie de le nommer l'astérisme de la tour Eiffel de Pise 😆. L'amas prend un aspect bien diffus en VI. Encore merci @etoilesdesecrins pour cette suggestion de cibles ! Il est 23h30, je vais accélérer un peu la cadence pour suivre mon programme, d'autant que ça s'est un peu rafraichi. Un coup d'oeil rapide à M71 (faible mais repéré en VI) et à M27 (vu en VD, un peu plus étendu en VI, comme un petit disque gris juste sous une étoile de mag 5,5 env.) Il est 23h35, début de la deuxième partie de la soirée d'observation, direction cette fois le Nord et Polaris. Je pars à la recherche de la fameuse Bague de Fiançailles pour tenter d’en faire une esquisse. Très évidente une fois la polaire centrée, qui se trouve en effet devenir alors un petit joyau déposé au bord d’un cercle de 7 étoiles, renfoncé sur une partie. Suite du programme, direction Céphée et la belle Mu Cephei. Elle est d’un rouge orangé pâle mais évident, au milieu d’un champ parsemé d’étoiles plus faibles. J’estime sa magnitude légèrement supérieure à sa voisine Nu Cephei (donnée à 4,3 par Stellarium). Les futurs habitants de Mars auront beaucoup de chance d’avoir cette étoile pour indiquer leur pôle Nord (ça fait un joli lien avec l’observation précédente, même pas fait exprès 😊). Je me dirige ensuite dans Persée, et trouve rapidement l’étoile Mirfak où j’ai prévu d’observer le fameux Amas d'Alpha Persei. Je ne suis pas déçu, il est incroyablement lumineux et riche, et remplit presque tout le champ. Il montre de nombreux alignements d’étoiles, toutes bien lumineuses. Ces méandres très esthétiques sont parfaits en vision directe. J’y demeure quelques minutes et remonte vers Eta Persei, puis suis un chemin vers la gauche jusqu’à la Girafe et sa très célèbre Cascade de Kemble. C’est pour moi une découverte. L’alignement quasi vertical de 10-15 étoiles est absolument fabuleux, avec à mi-chemin une étoile de magnitude 5 qui vient comme perturber cette ligne parfaite. Tout en bas elle se sépare en deux, une petite branche vers la gauche et une plus longue à l’opposé formant un Y renversé. Je prends à gauche et tombe tout de suite sur le petit amas ouvert NGC 1502 : un triangle d’étoiles en VD qui prend un aspect diffus en VI d’une 15aine de minutes à la volée. Un spectacle inoubliable sur lequel je reviendrai très vite pour m’entraîner à dessiner. Dernière escale : la constellation de Cassiopée. J’ai ici prévu beaucoup (trop). Je pointe Ruchbah pour attraper 1/3 de champ sur sa droite NGC 457 dit l’Amas de la Chouette (ou du Hibou, ou E.T). En vision directe je repère aisément les deux plus brillantes étoiles, serrées, avec 2 magnitudes d’écart. Un peu plus haut un autre couple, à la limite du visible (mag 9). C’est en vision décalée que la forme triangulaire de l’amas apparait : l’aspect devient plus diffus et je discerne en forçant un peu des bras écartés et la tête en bas. Je suis trop content, je n’espérais pas en voir autant sur celui-là. J’aimerais poursuivre dans Cassiopée pour terminer ma liste mais l’heure file et je vois Jupiter et les Pléïades qui m’appelent… Allez je bouscule mon programme et vais terminer en beauté sur le plus célèbre des amas ouverts du ciel boréal. M45 est magnifique. Ma dernière vision de l’amas aux jumelles commence à dater de quelques années (aux 20*80 à mains levées, c’était beau bien sûr mais ça tremblait de partout et le champ était restreint). Cette fois les étoiles de l’amas ont plus de place, ça respire ! Leur éclat cristallin les fait ressembler à des diamants bleutés. C’est à couper le souffle et je ne peux m’empêcher de tenter un dessin, pour me donner l’occasion de les observer en détail. Tout à coup en plein dessin je suis arrêté par les cris effrayants d’un animal. Aucune idée de la bête mais ça me glace le sang un instant. Allez courage, aucun danger… Je ne reprends qu’après un bon moment de calme et termine sereinement. Comme Uranus n’est pas loin je me dis que je vais tenter de la débusquer. J’y parviens plutôt facilement en repérant le champ d’étoiles faibles entre les Pléïades et Jupiter. C’est encore une première pour moi et suis très fier même si cela ne présente je crois pas beaucoup de difficulté. Son aspect est purement ponctuel à ce grossissement, facile en VD et de couleur très pâle. En VI on sent qu’il y a néanmoins quelque chose de différent des étoiles alentours de magnitude similaire, mais je ne saurais dire quoi. Enfin je termine comme la fois précédente avec Jupiter qui rayonne intensément, tellement brillante que je suis gêné dans mon observation par un reflet ou je ne sais quoi qui ne la rend pas bien ronde comme d’habitude*. Je note toutefois la position des satellites : j’en vois un proche à droite (Europe) et deux plus éloignés à gauche, très proches l’un de l’autre (Ganymède et Callisto). Rien à voir avec la fois dernière, ça me plait ce ballet incessant toujours nouveau d’un jour à l’autre. Voilà, il est 1h15, je remballe tout et regagne la maison, avec une immense satisfaction d’avoir profité pleinement de cette soirée, même si j’ai dû passer à côté de NGC 663, NGC 7789, le Double Amas de Persée et Algol dont j’aurais voulu estimer la magnitude. Ce n’est que partie remise ! Merci de m’avoir lu en entier, j’ai pris énormément de plaisir à observer et presque autant à rédiger ce CROA (témoin la longueur du pavé 😊). À bientôt ! Alexis * Après vérification sur Stellarium, Io et l'étoile Sigma Arietis se trouvent très proches du bord droit de Jupiter, c'est peut être ça qui me la déforme, l'ensemble des trois astres n'étant alors pas résolu aux jumelles ? Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion de remarquer qu'en quelques jours Jupiter s'est sensiblement déplacé sur le ciel, car la fois dernière (nuit du Jeudi 17 au Vendredi 18 Août) j'avais noté l'étoile Sigma bien à gauche. Vérification donc du mouvement de la planète vers l'Est, qui rappelle que c'est bien un astre errant 😉.
    1 point
  19. Bonjour à tous, C'est ma première nébuleuse sombre. Prises de vues sur deux nuits. Matériel : 72ED+red Asiair + EAF Prise de vue ZWO 1600mm + filtre LRGB Guidage 120mini Prise de vue: L nuit 1: 60 images de 180s bin1 -20°C = 123min L nuit 2 : 18 images de 180s bin1 -20°C = 123min ==> Total 2h54 de couche L R : 23 images de 120s bin2 -20°C = 46min G : 26 images de 120s bin2 -20°C = 52min B : 37 images de 120s bin2 -20°C = 1h14min DOF : L nuit 1 : 29 L nuit 2: 40 RGB : 20 par couleur darks et offset (anciens) Traitement : SIRIL +Photoshop Prétraitement et empilement puis extraction du gradient puis déconvolution puis étirement (avec la version hyperboliques généralisées) Utilisation du starless et traitement du bruit dans photoshop Puis Pixelmath pour recompiler l'image Ceci pour chaque couche. Pour les 2 nuits de couches L, je ne suis pas sur d'avoir bien fait: j'ai pré-traité et empiler les 2 nuits séparément. Et ensuite j'ai fait un alignement, empilement des 2 empilements précédents. Ensuite alignement des 4 couches LRGB dans SIRIL et traitement LRGB. Etonnament, SIRIL sais aligné des images bin 1 et bin 2... Enfin retouches finales dans photoshop (couleur, bruit contraste...) Je suis content de l'image, mais j'aimerai pouvoir faire mieux. Que sont vos conseils? Mes Flats Je suis toujours surpris d'avoir des flat comme celui du B avec des "zones sombres". En effet, j'ai une roue à filtre. Je m'attendrais donc à avoir un vignettage semblable d'un filtre à l'autre... Mes lights: Et enfin la finale LRGB: Bon ciel ⭐
    1 point
  20. Bonjour, c'est la première photo que je poste après plusieurs galères ( plantage ou arrêt de l' ASIAR au retournement de méridien et arrêt intempestif a cause de mon EAF qui se désactive ...).Photo prise hier soir, ciel dégagé en banlieue de Nantes avec sa pollution lumineuse. parti pour faire 150 pose de 90s je n'ai pu récupérer qu'une 40 de brutes. Setup : FRA400 + réducteur, ASIAR, AZEQ6, AEF, ASI 2600 couleur, pas de suivi et filtre L extrême. Traitement sous Siril et LR Merci par avance pour votre avis en espérant être sur la bonne rubrique du forum !
    1 point
  21. Bonjour Anskess ! Pour quelle(s) raison(s) n'es-tu pas sûr de passer au 300 mm (voir plus) ?
    1 point
  22. En dehors du débat sur le terme VA on est quand même en plein dedans (va automatisé) Et alors? Tu achètes un téléphone ou une tablette pour ça, sans avoir besoin de prendre de carte SIM. Et tu gardes ton téléphone habituel pour téléphoner . J’ai récupéré une vieille tablette pour consulter “splendeurs du ciel profond”
    1 point
  23. Je rentre de Valdrôme où se présentait l'opportunité d'essayer un Evescope 2, encore merci à son propriétaire. Au delà du débat sur la sémantique, le point qui m'interpelait principalement concernait "l'immersion" comparable au visuel courant. Qui n'essaie pas ne peut qu'ergoter (vu de ma fenêtre). Après quelques tentatives infructueuses, j'ai demandé au manipulateur de pointer des sites simples et connus : M57 et M27. Soyons clair, c'est la première fois que je vois la première en couleur et pour la seconde, le coté trognon de pomme (franc et propre) est venu au bout de quelques secondes, situation que je n'ai vécue (rarement) qu'avec de gros diamètres artisanaux. Je confirme le coté raisonnablement "instantané", c'est affaire de dizaines de secondes. Je tempère mon propos par le coté "baveux" des étoiles, trop lumineuses et loin du "point". J'ai ensuite demandé à l'heureux propriétaire de pointer M17 : splendide et en couleur en une trentaine de secondes ! Autant dire que pour l'observateur suivant, c'est de l'instantané vrai. Quelques critiques cependant : - l'outil informatique : gros progrès potentiels. - l'aspect mécanique : idem. - l'interface réclamant impérativement un téléphone : rien que ça et j'abandonne l'idée d'acquérir cet instrument. En conclusion, je suis persuadé que cette technologie n'en est qu'à l'aube de son existence. Mes remerciements vont également à viking asgard qui entretient cette discussion. Cordialement.
    1 point
  24. Bonjour, Il faudrait que tu vérifies que l'heure entrée dans la raquette (ou transmise par le logiciel) est correcte et que la position géographique correspond bien à ton lieu d'observation. Il est possible que le problème de pointage vienne d'un de ces deux paramètres. Tu peux aussi vérifier que la position park qui est configurée est cohérente avec la position au repos de ton télescope (généralement avec contrepoids vers le bas). Bon courage !
    1 point
  25. On voit quand même des choses en visuel avec un 150mm, en premier instru, ca doit être bien. Sinon, en parlant de 150, un 150/750 neq3-2 à 50€ dans le 14: https://www.leboncoin.fr/sports_hobbies/2398857705.htm
    1 point
  26. Bon déjà, je ne pense pas qu'ily ait polémique. Juste un différend sur la terminologie. Dans la vie il y a des problèmes plus graves. Et je je ne crois pas que les adeptes de la section "visuel observation assistée" soit si sectaires. Je remet l'intégralité de mon message de la discussion sur l'Evscope. Ca evitera les infos parcellaires. "Tout ce qui sollicite la vue, c'est du visuel. Que ce soit l'analyse de spectres, ou bien la conduite automobile. A moins de conduire les yeux fermés. Entre astram, dire qu'on fait du visuel, c'est un raccourci. Si j'écris sur ce forum que j'ai fait du visuel toute la nuit et j'ai pris mon pied, chacun d'entre vous va me comprendre. Si je dis la même chose à ma voisine, elle risque de me prendre pour un gros pervers et se demander si je l'épie avec des jumelles dans sa salle de bain... Il n'y a pas à confondre visuel et observation, je pratique, avec mon dob, l'observation visuelle d'objets astronomiques. Entre nous, on continuera de dire que je fais du visuel. C'est plus rapide, mais il faut être conscient que c'est un raccourci. La radioastronomie, l'analyse de spectre ou la conduite conduite automobile font appel à la vue, au visuel, mais ce n'est en rien de l'observation visuelle de M57. Il n'y a pas à se faire de noeuds au cerveau. Le "visuel assisté ", c'est l'observation visuelle d'objets astronomiques à l'aide d'un appareil d'amplification de lumière. V.A. c'est plus court, mais c'est un terme incomplet Le "visuel ", c'est l'observation visuelle d'objets astronomiques à l'aide d'un telescope "traditionnel ". Visuel c'est plus court, mais c'est également incomplet." Quand je dis : "La radioastronomie, l'analyse de spectre ou la conduite conduite automobile font appel à la vue, au visuel, mais ce n'est en rien de l'observation visuelle de M57. Il n'y a pas à se faire de noeuds au cerveau." C'est exactement la même chose. La terminologie "observation assistée" me convient tout à fait. De toute façon, les pratiquants de V.A.ou O.A, n'observeront pas avec les yeux dans la poche...
    1 point
  27. Sélecteur de micropas en place. Ça fonctionne. Plus qu'à faire un boîtier propre et ça sera fini
    1 point
  28. Bonjour tout le monde. Rien de telle que l'Haltère pour un peu d'exercice Bon, évidemment, c'est fait avec le "setup failed" mais avec du progrès. @C14edgeHD @Tyler @sebseacteam et autres...suite du feuilleton... Bon, après encore une soirée "bagarre" avec la G11 + Intes, j'ai progressé. Déjà, j'ai réussi à utiliser le "unpark from CWD (warm restart)", disponible seulement via l'outl Gemini en option. Cela a permis de faire un "Slew" normal, qui réajuste évidemment mais qui vis pas la pelouse Le retour en position en fin de nuit a été à peu près bon mais pas exact (je pense du fait d'une manipulation autre qui a provoqué une interférence, je pense savoir quoi). A valider ce soir. Par contre, coup du hasard ou reproductibilité ce soir...le retournement au méridien s'est bien produit mais avec ensuite que des trainées, comme si plus de suivi (malgré la coche et que j'ai forcé l'option). Seul un off/on du Gemini a permis de tout remettre en ordre...à suivre si bug ponctuel ou pb. Bon, niveau suivi, alors là ça n'a pas été une partie de plaisir... J'ai lancé du PHD, calibré, refait, changé d'algo, bricolé du paramètre, lancé un PEM Pro, transmis une courbe PEC à la monture, testé avec ou sans PEC, analysé avec PecPrep... Rien n'y a fait...MAIS... A un moment donné, j'ai regardé la courbe et les impulsions, ainsi que mes poses de 30s avec "Grains de riz" (ou plutôt des flageolets quasi ) J'ai essayé de raisonner et surtout de mettre de coté les règles ("ne pas force sur l'aggressivité, rester entre 1.5 et 3s, etc...) De proche en proche, en balançant 130 en aggressivité (je sais c'est énorme) et en passant à 0.5s de pose....paf, le RMS AD se stabilise et passe à 0.6-0.7", et surtout plus de "bonds" de 2.5" d'arc !!! Ayant néanmoins un RMS en DEC autour de 0.25-0.3, j'ai aussi testé l'inhibition totale de guidage en DEC... En bricolant des paramètres de l'algo pour "dégrader" le guidage DEC j'obtiens alors 0.4-0.45" volontairement... Cette diminution d'écart entre RMS AD et RMS DEC était primordiale pour avoir des étoiles non pas parfaites mais loin de celles que j'avais...et en pouvant prétendre à 60s de pose unitaire...folie !!! J'ai laissé tourne donc et gardé à la fin 200x60" dont voici l'empilement ci-dessous (collimation non vérifiée depuis plusieurs mois, toujours pas d'EAF pour le moment, pas de vrai check du BF, pas de darks, pas de bias, pas de flats...bref la brutalité à l'état pur ). Plus de 3h de guidage...stable...j'avoue être encore sceptique sur la méthode.... Un coup de BlurX / NoiseX / Histo / StarX pour traiter un peu la saturation FDC et nébuleuse. Image full( je sais le capteur est petit sur l'Ares-C )
    1 point
  29. Si t'as pas de correction (pas de dérive) en DEC, c'est que ta mise en station est nickel.
    1 point
  30. Bravo @Petitprost pour ce requin. C'est un de mes objets préférés. Et je suis d'accord avec @krotdebouk: sans même parler de calibration des couleurs ton filtre L-Pro ne fait que diminuer le signal disponible pour ce genre de cible.
    1 point
  31. exact 120s c'est déjà bien pour du CP
    1 point
  32. Je t'ai pris au mot, j'ai cherché et à ma grande surprise, cela se trouve facilement ! Un exemple : https://www.orange-marine.com/lubrifiants/14395-graisse-de-mouton.html#tabs Le suif de mouton a longtemps été utilisé comme graisse au Pic du Midi, car il ne durcit pas par températures négatives. À noter, que quand j'y travaillais, il fallait changer systématiquement la graisse des porte-oculaires des grosses jumelles. Par -10°C, il était absolument impossible de régler l'écart inter-pupillaire et encore moins la mise au point. C'était complètement bloqué. Les graisses au silicone arrangeaient ça très bien.
    1 point
  33. Je n'ai toujours pas compris à quoi pouvait servir SPCC en duo NB ou SHO. D'ailleurs j'ai essayé et ça ne donne rien de bien probant sur les étoiles. Le pire ça doit être en duo NB vu qu'il manque une couleur.. Si tu as un filtre luminance, tu devrais essayer à la place du L-Pro. En étant un peu minutieux sur le traitement des brutes, les gradients notamment, je trouve que le résultat est bien meilleur sur les couleurs et en plus ça ne te bouffe pas une partie de la lumière à l'acquisition.
    1 point
  34. Bonjour à tous, il m'a fallu 4 nuits pour obtenir cette image du Cygne, Avec ces températures nocturnes très élevées, j'ai limité le refroidissement de la caméra à -6°C. Mes darks à -10°C ont fonctionné. C'est une mosaïque de 2x3 gérée avec l'Asiair. J'utilise la 2600MC installée sur mon Esprit 100ED avec un filtre L-Extrem. Traitement sous PixInSight. et sans les étoiles Patrick
    1 point
  35. Merci pour ce beau compte rendu. Ravi que l'observation du soleil en HAlpha et la balade au C8 t'ai plu😀. Clairement on a été pris d’assaut le samedi (environ 1300 pers) , file d'attente tellement longue que impossible de changer de cible. Effectivement le dimanche fut plus "calme", ce qui a permis d’échanger plus avec les observateurs. Concernant le choix des cibles, clairement ce week end s'adresse au grand public, on sent bien que les gens sont déçu dès que l'on sort des cibles qui, pour nous sont de grands classiques. Rien de plus frustrant que de pointer des objets moins "classique" et d'entendre toutes les personnes "je vois rien" "ah ce petit truc flou là?" "ouep, bof", c'est pas le but. Si tu as l'occasion l'an prochain de venir aux "3 nuits sur Mars" , là, c'est clairement plus le même registre, c'est un vrai week end astro. Concernant ta recherche de télescope, j'ai actuellement le même questionnement que toi et, pour avoir assisté au montage/démontage du ES 300, je te le déconseille fortement, la légèreté est au détriment de la solidité, ils vieillissent très mal. J’espère a très bientôt Cox ("gardien" du C8 pour ce week end😉)
    1 point
  36. Bonjour-bonsoir ! Après qu'elles vous aient été bien présentées individuellement par @C14edgeHD, les voilà réunies sur la même image. Il y a 6 heures par brutes d'une minute à l'IMX571 sur RC8 décollimaté et donc cropage mais il en reste et donc on ne zoome pas svp NINA-dodo + Pix-Terminator. Il y en a qui s'agacent avec leur monture, moi c'est avec la collim !
    1 point
  37. Non clairement, le choix des cibles est discutables. j'aurai probablement l'occasion d'y retourner dans un autre contexte plus propice à une observation de bonne qualité, je ne manquerai pas d'en faire un retour ici
    1 point
  38. Bonjour, Hier soir notre village a servi d étape à une centaine de cigognes qui se sont posées sur les toits des maisons, spectacle magnifique et inattendu !!!
    1 point
  39. Bien dit, l'eVscope est avant tout un instrument couplé à un capteur photo et un logiciel d'imagerie sans quoi il ne fonctionnerait pas. Bien sûr que l'on regarde des photos dans l'oculaire d'un evScope, il n'y a rien d'instantané de plus les photons provenant des galaxies lointaines n'atteignent jamais nos yeux, on regarde d'abord un écran similaire à un écran de PC. Je sais bien que cela ne veut rien dire pour les adeptes du concept et je respecte ça, mais pour les observateurs visuel classique ça a toute sont importance dans le processus. Comme savoir que notre rétine se fait bombarder par des photons provenant d'objet aussi lointain et agés maintenant, émis peut être lorsqu'il n'y avait que des cyanobactéries sur Terre, et ce même si l'image reconstruite par le cerveau n'est pas sensationnelle comparé à des photos issu d'un logiciel de traitement d'image Le dilemme se pose aussi avec les intensificateurs de lumière, où il n'est pas question d'acquisition d'image mais de démultiplication de photons, mais sur ce point je n'ai pas d'avis ...
    1 point
  40. Bonjour, je vous présente Sh 2-94 et Sh 2-96 réalisées depuis les Nuits du Causse Noir 2023. Sh 2-94 et Sh 2-96 sont des filaments du reste de supernova SNR 065.2+05.7 qui a un diamètre d'environ 70 parsecs et un âge d'environ 20 mille ans. Ce sont 2 objets très ténus qui ont pu être révélés en 2 nuits grâce à la qualité du ciel du Causse Noir. A noter que la 2ème nuit a été raccourcie à cause une coupure de courant sur la zone des astrophotographes La full et les conditions d'amusement: https://www.astrobin.com/3kcdz9/
    1 point
  41. Salut, NGC 6818 est bien visible dans un 127, je l'ai vue aux 80ED et FC-100 notamment. Mais elle est petite et de mémoire le champ est riche, donc difficile à repérer si l'on ne grossit pas assez, ou bien si l'on n'a pas de filtre. Mais en grossissant le champ se réduit, donc si on ne sais pas à peu près où elle est ça complique encore. Je pense qu'à 62 X elle doit juste commencer à montrer un peu son diamètre. Sinon tu peux essayer de la débusquer via un effet blink : contrairement aux étoiles, elle disparaît quand tu la regardes en face, mais devient plus brillante quand tu regardes à côté d'elle (vision décalée) - mais je ne me souviens plus si cet effet est important pour cette NP Comme NP, tu as toutes celles petites et "brillantes", comme NGC 6818 : - NGC 6826 - NGC 6210 - NGC 6543 - NGC 7027 - NGC 7009 - NGC 3242 - NGC 1535 et un peu plus grosses : - NGC 7008 (galère à repérer) - NGC 40 (étoile centrale facile) - et une des plus belles d'après moi avec du diamètre mais faible à 127, NGC 6781 dans l'Aigle. Elle réagit bien au filtre UHC et OIII. Idem vue à 80ED filtrée
    1 point
  42. Bonjour à tous, Voici une nouvelle photo de Saturne réalisée au smartphone Huawei P10 Plus et Télescope Explore Scientific 305. Huawei P10 Plus - Oculaire 4 mm + filtre UV/IR Cut. Vidéo de 40 secondes avec ProcamX pro. Télescope Dobson Explore Scientific 305 mm + plateforme équatoriale. Traitement: PIPP - Autostakkert - Registax - Affinity photo - Snapseed. Liège, le 22.08.23
    1 point
  43. Hello, Voici un essai de chasse aux étoiles filantes, c'est de saison. Matos: caméra ASI290mm + objectif grand angle Logiciel: AsiMeteorCap dans AsiStudio: La caméra filme en permanence et s'il y a un truc qui bouge (satellite, avion, ISS, étoiles filantes, bolide, OVNI) une vidéo est enregistrée. exemple: D'autres à venir plus tard
    1 point
  44. Petite séance atelier arduino pour focuser HS! Juste 1 pose de 20s traitement très succin pour le champ des astrophotos dans la mire de la voie lactée
    1 point
  45. Jolie trouvaille! On est bien d'accord Je suis bien content qu'ils s'usent mes instruments
    1 point
  46. Comme je suis tombé à nouveau amoureux de mon scope, je me suis décidé à lui donner une seconde jeunesse, un petit rafraîchissement. Les bandes sous les haches montraient des signes de fatigue. Je les ai remplacé par des bandes alu, c'est plus fluide (même si cela ne gênait pas plus que ça avant), c'est plus propre égalament : J'ai également changé le revêtement du protège miroir. La couleur ne me plaisait pas et commencait a se décoller sur certains endroits. J'ai acheté de la feutrine adhésive, décollé l'ancien revêtement, petit coup léger de ponceuse excentrique, et découpe/ pose du nouveau revêtement. Même si ce n'est pas parfait, je suis plutôt content du résultat Prochaine étape une jupe en lycra, parce que celle actuelle n'est pas pratique, puis peut être rajouter une petite plaque sur le côté du frein. Le bois étant légèrement abîmé.
    1 point
  47. Bonsoir à tous, Merci à @krotdebouk pour son signalement ici-même, il n'est en effet pas acceptable qu'une image soit "empruntée" sans le consentement de son auteur et à des fins qui pourraient être trompeuses. Nous avons contacté ce membre indélicat et lui avons demandé de supprimer l'image. En attendant, son annonce était mise hors-circuit. Il a très vite réagi en supprimant l'image, son annonce "nettoyée" devrait reparaître sous peu. La Modération
    1 point
  48. Je ne recommande pas cette manipulation aux non initiés car les lentilles des Panoptic sont retenues par la fixation de la jupe. J'ai réparé deux oculaires de cette série dont une lentille s'étaient coincées en tilt à cause du déssérrage de la jupe. Un en 2019 : http://www.astrosurf.com/topic/124956-réparation-oculaire-televue/?do=findComment&comment=1643048 La vidéo n'existe plus sur le sujet initial dans la section "Binoviewers" : https://www.cloudynights.com/topic/298546-22mm-panoptic-help-needed/ Le 22mm et le reste de la série pâti de ce vieux défaut de robustesse et pour information, c'était censé être maintenu par un point de colle pour que le dévissage ne soit pas intuitif, mais la colle finit par céder. La conception a ensuite changée pour les autres séries d'oculaires (anneau de retenue indépendant°). A propos du 22 et du 15 mm, ils sont en dehors de la spécification du brevet de 1985 US4525035 (redesign du WideField) qui est applicable pour la nouvelle série (19,24,27,35,41), toutefois ces deux là 15 et 22 sont à recommander sur ton dobson 200f/6. Le bonus sur les deux premiers est que le relief d’œil est un peu plus élevé en ratio de la focale. Une série d'oculaires sans barlow intégrée et à gestion optimale des reflets : fort contraste idéal pour les objets diffus. La réputation est incontestée. De mémoire les singlets centraux sont identiques, c'est sûr pour le 15mm, ma seule déception Télévue (incompatibilité avec un triplet apo 80/480 pour raison de courbure de champ résiduelle-> à réserver à un dobson) lyl, ancienne modératrice section Eyepieces de Cloudy Nights réglage et conception optique. ° : La conception asymétrique pour la série révisée (but : aplanir la courbure de champ et meilleur ratio f/D), mais en général les singlets sont de même diamètre cela génère quelques soucis de remontage pour les non-opticiens :
    1 point
  49. Bonjour a tous, pour faire une réponse simple et rapide, j'ai réalisé un petit article sur le télescope de Vincent, reprenant l'ensemble des problèmes, car j'ai son instrument en maintenance. Cordialement Thierry https://stellarview.fr/t500-avec-problemes-lie-a-un-mauvais-stockage/
    1 point
Ce classement est défini par rapport à Paris/GMT+01:00
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.