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T CORONAE BOREALIS, 1866, 1946, 2024 ? Etoile extraordinaire. Une version plus complète de ce texte est disponible à cette adresse, qui comporte un épilogue et de nombreuses illustrations supplémentaires : https://millimagjournal.wordpress.com/t-coronae-borealis/ Dans toutes les bonnes histoires, il y a un personnage au centre de l'intrigue : une héroïne au grand coeur, un individu au front haut, baigné dans la lumière dorée d'un soleil couchant. Ou dans celle non moins photogénique d'une chandelle vacillant dans l'air un peu instable d'un cabinet de travail encombré de livres, tandis que les pages de quelque atlas sont tournées frénétiquement. Une figure de légende. Admettons. 12 mai 1866. Hameau de Milltown, sept miles au nord de Tuam, Comté de Galway. Un homme de grande taille, modeste propriétaire terrien, magistrat et fin lettré, musicien, linguiste et mathématicien à ses heures, géologue, observateur acharné de la nature et passionné de la chose scientifique en général, sorte de génie universel aux yeux de ses voisins et contemporains, maigrelet - car mal nourri, mais fier et droit, autant qu'il est possible, dans cette Irlande du milieu du 19ième siècle sous domination anglaise, affaiblie par les famines successives et les exodes massifs qui en ont résulté. Des temps difficiles pendant lesquels, comme des millions d'autres de ses compatriotes, l'homme aura fui son pays natal pour se réfugier à Berlin, où il n'aura finalement pas précisément perdu son temps, puisque cet exil forcé et ces années estudiantines passées en Prusse lui auront permis de conforter une insatiable curiosité, de se forger une solide culture scientifique, et de rencontrer certains des esprits les plus brillants de son temps – Johann Encke et Alexander von Humbold, notamment. La journée a été venteuse et un ciel sombre aura empêché le soleil de se montrer. Il aura plu à torrent pendant toute la matinée, et dans l'après-midi encore, très probablement. Aux coups de boutoir venus de l'océan succèdent les coups de boutoirs venus de l'océan. C'est ainsi par ici ; les vies et les âmes sont mouillées. L'homme s'est rendu en ville pour affaires. Pour rendre quelque avis, peut-être, dans une affaire dans laquelle son expertise aura été sollicitée. Ou pour rencontrer des amis, passer la soirée autour d'une pinte de cidre, discourir aimablement, puis jouer aux fléchettes chez Seán ou Kerry. Appelons-le John Birmingham. Il a cinquante ans, désormais, et il n'est plus aussi jeune que cela. Mais qu'importe ! C'est un passionné. L'ingénierie, la géologie, on l'a déjà dit, et le ciel, les étoiles, surtout, ce grand nocturne pas tout à fait noir qu'il aime à scruter avec son telescope, chaque fois que c'est possible, un instrument humble mais de qualité suffisante. Une petite lunette qui grossit 25 fois. Le mouvement des planètes, les comètes de passage – qui ne se souvient de l'extraordinaire comète de Donati de 1858 ?, et ces astres à la brillance variable, également, dont on discute désormais de plus en plus souvent dans les gazettes scientifiques et les bulletins consacrés à l'astronomie que l'homme se procure à grands frais. S'il avait pu penser que la voûte céleste se serait ouverte ce soir, il serait rentré plus tôt, au lieu de noyer sa soirée dans la stout. Mais non ; les cieux de l'ouest irlandais ne sont pas de ceux que l'on peut décrypter facilement, et rien n'aura pu lui laisser à penser, dans l'après-midi, qu'il aurait pu sortir son telescope le soir même, tant le ciel était bas encore ; ainsi va la vie. Alors il sera resté plus que de raison en bonne compagnie, jusqu'au moment où il sera sorti, et aura constaté que le ciel s'est défait de l'essentiel de ses nuées. À la hâte, Birmingham se dirige vers Millbrook House, sa demeure. Un demi mile à parcourir en sortant du village, en direction du nord. Un gros quart d'heure. La température a sensiblement fraîchi tandis que les vents tournaient au nord. L'air est demeuré humide, toutefois, et les arbres dégouttent. Sur l'horizon nord-ouest, les derniers feux du couchant n'en finissent pas de s'étioler. L'été approche. Il est plus de 11.30 pm. Le temps d'arriver au cottage, il ne sera pas loin de minuit. Une nuit d'observation entière se profile. Réjoui par l'aimable perspective, un sourire aux lèvres, l'homme se frotte les mains, autant pour marquer son agrément que pour se réchauffer un peu. De la buée sort de sa bouche, comme en plein hiver, ce qui l'amuse beaucoup. Quelle nuit ce sera ! La nouvelle Lune est pour demain soir, aussi la nuit promet-elle d'être longue et totalement noire. Magnitude 7 à l'oeil, nu facilement, pour une pupille aussi perçante que la sienne. La Polaire droit devant lui. La Petite Ourse très haute dans le ciel. Au zénith, les Chiens de Chasse, la constellation au sein de laquelle William Parsons, troisième comte de Rosse, à transformé une très faible lueur floue découverte par Messier au siècle précédent, et connue désormais sous le matricule M51, en énorme tourbillon de lumière, donnant ainsi un sens nouveau à la définition du mot « nébuleuse », avec son gigantesque télescope de six pieds de diamètre, le très fameux Léviathan, véritable monstre des âges modernes, au miroir de bronze pesant rien moins que trois tonnes, à ce que l'on murmure dans les journaux, le plus grand télescope de Newton du monde. Parsons, qui a installé son observatoire à Birr Castle, dans le comté d'Offaly, à même pas 65 miles d'ici. Le plus gros télescope du monde ! En Irlande ! Au nez et à la barbe des englishs de Greenwich, Rule Britannia !,qui prétendent édicter leurs lois jusques ici-bas, et dans les cieux. S'il en avait le culot, Birmingham, il sait bien ce qu'il ferait : il irait payer une visite à Lord Rosse un de ces prochains jours, sous un prétexte ou sous un autre, une quelconque ordonnance à transmettre à My Lord, une signature à quémander à l'un de ses secrétaires, dans une affaire de transmission de terres, un héritage dans ce comté-ci ou dans celui d'à côté. Il trouverait bien un prétexte. Une gageure. Trois jours à cheval, pas de tramway, évidemment. Sauf à se rendre d'abord à Galway, puis à attraper une voiture ensuite pour filer vers Dublin, dans l'est. Mais pour aller où ensuite ? Aucune ligne vers Parsonstown, bien évidemment. Le bout du monde terrestre, et le centre du monde céleste tout à la fois. Alors à cheval. Et que lui glisserait-il, à My Lord Rosse, dans la conversation ? Que les étoiles, il les connaît mieux que le fond de sa poche, lui aussi. Et alors, entre gens passionnés, on se comprendrait. On s'épaulerait, on s'inviterait. Il m'inviterait. Lord Rosse, m'inviterait, histoire de tâter un peu de M51 au bout du Léviathan. Lui, John Birmingham, le tout petit landlord de Milltown, comté de Galway. Au bout du Léviathan. Avec Lord Rosse. Tiens, oui, pourquoi pas ? Sa première observation de la nuit, aussitôt arrivé à Millbrook Estate : braquer le petit réfracteur vers le zénith, afin d'observer encore la formidable nébuleuse de Parsons, qui n'est qu'une tache informe et difficile dans sa lunette. Il faudra penser à rehausser le trépied, ce qui nécessitera un peu de temps, bien sûr, et rendra l'instrument un peu instable, parce que braquer ainsi l'oculaire vers le zénith, ce n'est guère aisé. L'oculaire serait mal placé, et ses cervicales, qui sont bien mal en point depuis quelques années déjà ne le lui pardonneraient guère. Mais qu'importe ! Hâter le pas. Un renard attire son attention quelque part sur la gauche, qui vient à traverser la route un instant plus tard, presque à passer devant ses bottes. John Birmingham le suit des yeux, qui coupe maintenant à travers pâtures, et enjambe murets de pierres après murets de pierre, avec une agilité sans borne, se déplaçant de l'ouest vers l'est, puis qui se faufile vers le sud, afin de traverser au plus court une haie, allez savoir, au travers d'un trou dont il a seul le secret. Il fait nuit noire désormais, mais Birmingham y voit presque comme en plein jour. Comme arrêté dans son élan par un impérieux émerveillement naturaliste, suivant goupil des yeux, l'homme en est venu à porter ses regards vers le sud, puis à scruter cet azimut qu'il avait dans le dos jusqu'alors. Saturne est presque au méridien, assez bas, à vingt-cinq degrés de hauteur tout au plus. L'image des anneaux, minuscules, mais comme ciselée par un joaillier téméraire, qui le trouble à chaque fois, mieux que jolie femme dans ses plus beaux atours, serait aimable, mais par trop tremblante. Trop de vents encore. Trop basse. Il ne perdra pas son temps à la détailler cette nuit. Il y a plus intéressant. Un peu plus haut, le Bouvier. Et tout à côté, La Couronne Boréale, et puis Hercule. Ou ce qu'il prend pour la Couronne Boréale, initialement. Car. Tiens, non. Ce n'est pas la Couronne. Elle n'a pas cette forme, d'habitude. Il doit se tromper. Ce n'est pas la Couronne. Et pourtant si, c'est bien la Couronne. Mais quelque chose. Quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose. Birmingham s'est figé, haletant déjà, bien plus que de raison, totalement figé, scrutant encore, plus attentivement cette fois. Le cœur battant la chamade. La Couronne Boréale a changé d'aspect ! Une étoile nouvelle s'est invitée à côté d'Epsilon, dont elle surpasse largement la brillance, sur la gauche de la constellation. Il n'y a pas à s'y tromper. Une étoile brillante. Très brillante. Très. Dont la grandeur atteint celle d'Alpha Coronae Borealis, tout bien considéré. Magnitude deux et demie au moins. Peut-être même magnitude deux. De mémoire, il ne saurait l'affirmer définitivement ; il ne connaît pas la grandeur de toutes les étoiles du ciel par coeur, mais il sait parfaitement en estimer une en cas de nécessité. Et il est certain que cette étoile nouvelle égale au moins, en grandeur, l'étoile Alpha. L'astronomie, c'est toute sa vie. Une seconde nature. Pensez donc. Une nouvelle étoile dans la Couronne Boréale. Une étoile nouvelle. Pas une planète. Cela ne fait aucun doute. Il n'y a aucune planète dans ce coin-là du ciel. Quelle affaire ! Il vérifiera ses cartes aussitôt rentré à la maison. Il feuillettera ses livres et ses éphémérides. Et ce sera tant pis pour la nébuleuse de Lord Rosse. Tant pis. Se hâter. Se hâter. Vite. Se hâter, et braquer le telescope vers l'astre nouveau. Une découverte majeure. John Birmingham a vérifié dans ses livres, il n'en était nul besoin, parce qu'il le savait déjà, parce que tout astronome digne de ce nom, fût-il simple amateur, le sait : la dernière étoile nouvelle apparue dans le ciel remonte à 1604, l'année où Kepler, pour tout dire, a observé et étudié, avec subtilité, puissance, détails et irréfutabilité, un astre similaire apparu soudainement dans la constellation d'Ophiuchus. Un pavé dans la mare, alors, qui avait jeté le discrédit sur les partisans de l'aristotélisme, en contribuant à nier en bloc la structure immuable du Monde, et celle des Cieux, au grand dam de l'Église, laquelle s'était empressée alors d'accabler Galilée, faute de pouvoir régler son compte à Kepler, sur le simple fait que ce qu'il avait annoncé avoir observé, lui, l'Italien de Florence, dans son ridicule trompe-l'oeil de grossissement 5x, une lunette jouet pour enfants capricieux, personne d'autre que lui ne pouvait le voir, et surtout pas le menu peuple des croyants. Tandis que la nova stella de Kepler, comment la nier ? Une découverte majeure. Alors, elle est là devant John Birmingham, cette étoile nouvelle, cette nova stella, et dans l'oculaire de son petit réfracteur. D'une brillance supérieure à celle de l'étoile principale de la constellation dans laquelle elle ose à se montrer, soit quelque chose comme la deuxième grandeur, Alpha de la Couronne brillant à la magnitude 2.2. Parfaitement immobile dans les cieux, même observée avec un grossissement de 25 fois, et blanche, pour ainsi dire, avec une très légère nuance de bleu. Et puis stable, également, en éclat, aucune variation de brillance ni flashs d'aucune sorte n'étant détectés pendant les deux heures pendant lesquelles l'homme peut observer. Mais le ciel irlandais, hélas, est un ami constant sur lequel on peut aisément compter, surtout si l'on est épris de la chose nuageuse, ce à quoi l'astronome amateur n'est guère intéressé. Rapidement, les vents reviennent à l'ouest, poussant des vapeurs océaniques jusque dans l'intérieur des terres, tandis que les cieux se referment sur une observation qui laisse Birmingham aussi enthousiaste que sidéré. Que faire ? Rester les bras croisés dans l'attente que les étoiles veuillent bien se montrer encore la nuit suivante ? Bien sûr. La chose à faire. Attendre une confirmation. Avec une coup de chance, peut-être ? Deux nuits consécutive de ciel transparent. Rarissime, mais pas impossible. Seulement voilà : autant espérer que les récoltes de pommes de terre seront bonne cette année, une fois pour toutes, ou que Miss Mary Abigail Byrne accédera enfin à ses désirs de mariage dans la semaine, dans les trois jours qui viennent. Répandre la nouvelle alors ? Bien évidemment. Répandre la nouvelle. Sans perdre une minute. Mais à qui écrire ? À Birr Castle ? Peut-être … Mais Lord Rosse est âgé, maintenant, son heure de gloire est passée, et ce n'est plus lui le président de la Royal Society depuis longtemps. Il n'observe sans doute plus, qui plus est. Et puis de toute façon, il réside à Londres à l'année, désormais, c'est bien connu, où il siège à la chambre des Lords le plus clair de son temps. Jamais il n'écouterait ce qu'aurait à lui dire un astronome amateur démuni du comté de Galway, quand bien même. Il a mieux à faire avec ces Messieurs de la Couronne d'Angleterre. Dunsink, alors ? L'observatoire de l'Université de Dublin ? Ils ne l'écouteraient pas davantage, là-bas. Ou dans le meilleur des cas, ce sont des Irlandais, tout de même, sa lettre serait lue puis laissée sur un coin de bureau en attendant que le ciel se dégage sur l'Irlande, ce qui pourrait bien prendre une semaine ou deux, allez savoir. 50 à 60 nuits observables par an au-dessus de la lande, ce n'est vraiment pas beaucoup. Ils voudront vérifier, avant d'ébruiter l'affaire, ce qui est bien normal. Personne là-bas ne se risquerait à jouer la réputation d'un établissement aussi prestigieux que Dunsink en pariant sur les compétences d'un paysan astronome dont le seul fait d'arme est de rédiger à l'envi de minuscules chroniques astronomiques dans un newspaper aussi … fabuleux que le très local Tuam Herald. Viser plus loin, donc. La Royal Astronomical Society, alors ? Greenwich ? Non. Les péquenots d'Irlande de l'ouest n'y ont aucun droit à la parole, de toute évidence. Spécialement ceux qui résident à l'ouest de la rivière Shannon ; les bouseux. Ceux de Dublin, encore … Et puis de toute façon, ces messieurs de l'Observatoire Royal ne sont que beaux parleurs engoncés dans leur suffisance, qui passent leurs journées à calculer ceci ou cela dans le but unique de faire paraître leur nom dans les Monthly Notices. Savent-il seulement qu'il existe une science en devenir au-delà du micromètre ? Savent-ils seulement ce que c'est qu'un oculaire et que le seul mouvement des astres n'est pas tout ? Berlin ou Königsberg, alors ? Birmingham y connaît du monde, c'est certain. Y connaissait, serait-il plus judicieux de dire. C'était il y a si longtemps, tout cela. Plus de vingt ans. Et puis combien de temps pour envoyer un pli à Berlin ? Dix jours, au bas mot. Trop long. Demain la nova aura éclaté au grand jour et sera visible de tous, dans le monde entier. Ou elle aura déjà diminué et sera en passe de disparaître. Il n'est plus de temps à perdre, dorénavant ; il faut décider, rédiger un courrier et s'empresser d'aller le porter à Tuam, où il aura une chance de partir à la première heure, dès ce dimanche soir, ou lundi. Il se trouvera peut-être même un coursier en partance pour Galway qui acceptera d'emporter le ou les précieux plis directement à la railway station, où un train en partance pour Dublin pourrait lui donner une chance de plus d'être lu à temps. Ce sera donc le London Times – une chance sur deux qu'ils s'allument un cigare avec la missive, là-bas, sans même la lire, mais dans le cas contraire, le rayonnement du journal dans le monde assurerait à la découverte de la nova stella un retentissement suffisant, et un suivi convenable : « Un très honorable Gentleman Farmer, savant astronome de Tuam, en IRLANDE, découvre la première étoile nouvelle dans le ciel depuis plus de 250 ans ! ». La première page, la plus grosse manchette, la gloire ! Le nom de Birmingham désormais inscrit à jamais dans les livres de science et les encyclopédies, à côtés de ceux de Copernic, Kepler et Galilée. Et, incidemment, la fin de ses soucis pécuniaires, également. Quelle aventure ! L'homme aurait ainsi accompli son devoir d'humble observateur, à n'en pas douter. Et puis écrire à Tulse Hill Observatory, également. Une autre lettre, rédigée le lundi matin. Après y avoir réfléchi davantage, la nuit portant conseil. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Surtout quand on en a peu. Envoyer une lettre à Tulse Hill Observatory, à Londres, où sévit le phénoménal William Huggins, un amateur, tout comme lui, mais très fortuné, contrairement à lui, qui est en passe de révolutionner la science astronomique, rien moins que cela, au moyen de la spectroscopie, et qui très certainement, s'intéressera à ce qu'il a à dire sur l'étoile nouvelle qu'il a observée la veille dans la Couronne Boréale. Quitte ou double. « Le 14 mai 1866, Tuam, de la part d'un correspondant inconnu, un certain John Birmingham. Monsieur Huggins, Je me permets d'attirer votre attention au sujet d'une étoile nouvelle que j'ai observée ce samedi soir, qui me paraît être un objet des plus intéressants pour une analyse spectroscopique. Elle est située dans la Couronne Boréale, et elle est très brillante, environ la deuxième magnitude. J'ai envoyé une lettre au Times hier, mais dans la mesure où ce journal est peu enclin à publier des communications en provenance de cette partie du monde, je peux à peine considérer qu'il s'y trouvera une place pour la mienne. » L'attente est cruelle, ensuite. Ni le ciel ni le London Times ne daignent s'ouvrir aux desiderata de John Birmingham pendant les trois jours qui suivent. Le Times, il se le procure assidûment tous les jours, le lit, le relit, le parcourt en tous sens. Mais rien. Sa lettre a fini au panier, très vraisemblablement. Était-il seulement raisonnable d'espérer plus favorable destin pour un pli venu d'un cul de basse fosse aussi mouillé que le comté de Galway, Irlande ? Le 17 mai, enfin, apporte un peu de réconfort. L'obscurité est clémente, pour quelques heures, contre toute attente, et John peut de nouveau apercevoir l'objet de ses désirs. La nova a rapidement baissé en éclat, déjà, jusqu'à atteindre la quatrième grandeur, désormais, soit une brillance divisée par six. Mais elle est demeurée en place, ne présentant aucun aspect nébuleux de type cométaire qui lui soit observable. Une confirmation, pour le moins. Déjà ça. Il n'a pas alerté le monde pour rien. Son honneur est sauf. Le 19 ou le 20 mai, une lettre lui est enfin distribuée, en provenance de Tulse Hill Observatory, dont il déchire le cachet au plus vite. Here we are ! « Upper Tulse Hill, 17 mai 1866. Cher Monsieur, Veuillez accepter mes plus sincères remerciements pour la précieuse information que vous m'avez adressée, à propos de l'étoile nouvelle que vous avez découverte. J'ai reçu, après cela, le 16 mai également, une note du même genre de Mr Baxendell, de Manchester. J'ai examiné son spectre la nuit dernière, et viens juste d'envoyer un papier à ce sujet à la Royal Society, dans lequel je donne votre description de l'étoile. Lorsque ce papier sera publié, j'aurai le plaisir de vous en envoyer un exemplaire. Avec mes remerciements, votre serviteur, Williams Huggins » Ainsi, les choses allaient-elles se jouer ailleurs, désormais, très exactement dans les faubourgs sud de Londres, dans l'oeilleton d'un spectroscope de précision, propriété exclusive de William Huggins, un fils de bonne famille qui avait vendu, une dizaine d'année auparavant, la florissante affaire familiale de commerce de la soie dont il était l'héritier, pour construire un observatoire de premier ordre, équipé d'une excellente lunette de 5'' achetée auprès de la maison Dollond et d'un cercle méridien permettant d'atteindre la redoutable précision de trois secondes d'arc dans le positionnement des astres observés, ceci afin de pouvoir s'élever aussi haut que possible au-dessus de la piétaille. Ne plus travailler, ne plus perdre de temps à habiller ses contemporains, fût-ce avec de la soie, mais vivre chichement de ses rentes tout en étudiant le ciel. Une existence fabuleuse, isn't it ? Et quand on annonce haut … Quatre années ne s'étaient pas écoulées que l'astronome amateur, vivant de l'air du temps et de l'éclat des étoiles, avait déjà revendu son réfracteur de 5 pouces pour racheter une énorme optique de 8 pouces de seconde main (obtenue auprès d'un certain William Dawes, que les observateurs de binaires connaissent bien : la limite de Dawes, c'est lui), en provenance originelle de chez Alvan Clark of Cambridge, Massachusetts, dans le but avoué d'observer les étoiles doubles les plus serrées qui se pussent être vues à l'époque, laquelle optique serait bientôt remplacée, une fois de plus, par une autre plus grosse encore, un réfracteur de 15'', cette fois, détenu en location auprès de la Royal Society. Mais dans l'intervalle, tout avait été remis en cause, encore, et les étoiles doubles, lubie éphémère de William Huggins, jetées aux orties, suite à la publication en Angleterre du renversant papier de Bunsen et Kirchhoff relatif à l'observation des raies de Fraunhofer dans le spectre du Soleil. Le début de l'astrophysique moderne ; l'acte fondateur d'une science nouvelle dont Huggins désirait devenir le fer de lance, ni plus ni moins. Le hasard voulut que l'un des voisins les plus immédiats de notre homme – Huggins n'avait que la rue à traverser pour l'aller visiter - fut le chimiste de haute renommée William Allen Miller, pionnier de la spectroscopie chimique. Le mouvement était lancé, et les deux hommes allaient être à la pointe de cette branche nouvelle de l'étude du ciel en Angleterre, jusqu'à la disparition prématurée de Miller en 1870. William Huggins vers le début du vingtième siècle. Linda Hall Library. Mais revenons à notre nova de 1866. Le 13 mai dans la soirée, elle est découverte indépendamment par Antoine-Alphonse Courbebaisse (un nom prédestiné, semble-t-il), ingénieur des Ponts-et-Chaussées de son état, et grand ami de Camille Flammarion, à qui on laissera le soin de narrer l'anecdote dans le style inégalable qui est le sien. Il s'agit de l'une des rares observations rapportée de l'étoile nouvelle par un Français. « Un beau dimanche du mois de mai 1866 (c'était un 13, mais les chiffres n'ont plus rien de néfaste aujourd'hui), par une soirée splendide, mon savant ami l'ingénieur Courbebaisse était assis sur la terrasse de son petit observatoire de Rochefort, lorsqu'on examinant le ciel, suivant sa vieille habitude, il aperçut tout à coup dans la Couronne une étoile presque aussi brillante que la Perle, et qu'il n'avait jamais vue. Le cœur du savant palpita d'une émotion bien légitime : tout le monde sait qu'il n'y a pas deux étoiles de seconde grandeur dans la Couronne ; il regarde à deux fois, se frotte les yeux pour être sûr de ne pas rêver, et finalement constate qu'il y a là, brillant magnifiquement, une étoile certainement nouvelle. Nouvelle? De quelle date? La veille, le temps était pluvieux et l'observateur n'avait pu contempler son ciel ; mais l'avant- veille, le 11, il l'avait examiné comme d'habitude, avait également observé la Couronne, et n'y avait rien remarqué d'extraordinaire, de sorte qu'il put affirmer avec conviction que très certainement cette singulière étoile ne brillait pas là le 11. Combien les observateurs du ciel sont rares ! Sur quatorze cent millions d'humains qui peuplent notre planète, il n'y en a peut-être pas un millier qui, regardant le ciel ce soir-là, se seraient aperçus d'un changement et auraient reconnu la nouveauté de l'étoile. Et, sur ce millier d'hommes familiers avec l'aspect du firmament, il n'y en a eu que trois qui aient remarqué l'événement à son apparition. « Je courus annoncer la nouvelle à ma famille, m'écrivait le sympathique observateur. Eh ! me répliqua-t-on, ce n'est pas possible, c'est une illusion. Venez la voir vous-mêmes. Il fait trop froid. On fait toilette pour moins que cela : on ne voit pas tous les jours une nouvelle étoile. Je les entraînai sur la terrasse ; ces dames la virent comme moi ; et lorsque je leur eus montré, sur mes cartes, qu'il n'y avait, au point que je leur avais fait remarquer, aucune étoile indiquée, et que j'eus dit que c'était une découverte très rare, qu'on n'en citait guère plus d'une par siècle, on fut pris d'un grand enthousiasme. Je cherchai à le calmer en disant que tout le monde pouvait la voir comme nous, et que nous prenions seulement notre part d'un spectacle intéressant pour tous ceux qui y assistaient. Mais on me soutint que j'avais dû être seul à la voir, et que les autres ne la verraient que d'après mes indications. « S'il en est ainsi, leur dis-je, en riant, et qu'elle doive durer, nous pourrions la nommer ; je vous en fais marraines. Donnons-lui votre nom ! Mon nom ne signifie rien, et il faut lui donner un nom qui rappelle une des aspirations de l'époque. Eh bien, qu'elle se nomme Pax, la paix! Très bien! dis-je, d'autant plus qu'elle pourrait être d'un bon conseil pour une couronne boréale inquiétante pour la paix de l'Europe. Mais la pauvre Pax a été aussi éphémère au ciel que sur la terre. » Alerté par Birmingham et Baxendell, Huggins put pointer l'étoile suspecte le soir même, le 16 mai, au travers de sa lunette de 8 pouces. Pour la première fois, le spectre d'une nova allait être examiné. Alors, on ne connaissait, pour simplifier les choses, que deux types de spectres en astrophysique : les spectres de type stellaires, qui ressemblaient fortement à celui du Soleil, et présentaient des raies sombres sur fond lumineux, mais avec une infinité de variations toutefois, dans le positionnement et la quantité des raies observées, en fonction de l'étoile visée, et les spectres de type gazeux, en provenance des nébuleuses, et qui montraient exactement le phénomène inverse, à savoir un ensemble de raies lumineuses sur fond noir, tout comme celles que l'on pouvait observer en laboratoire lorsque l'on portait des gaz à très haute température. Les observations se faisaient à l'oeil nu, à l'aide d'un oculaire placé en sortie du spectroscope. « Le Dr Miller et moi-même examinèrent le spectre de cette étrange étoile. Les résultats de cette observation furent communiqués à la Royal Society le 17 mai. Le 16, l'étoile était plus brillante qu'Epsilon Coronae B, peut-être de 0.5 ou 0.75 magnitude. Ce soir-là, une très faible nébulosité était visible autour de l'étoile, s'étendant à une courte distance, et s'éteignant graduellement sur les bords. Un examen comparatif des étoiles environnantes montra que la nébulosité était due à la nova elle-même. Les soirs suivants, 17, 18 19 et 21 mai, la nébuleuse ne fut plus vue avec certitude. Le spectre de cette étoile est vraiment très remarquable, qui amène à des conclusions inattendues quant à sa nature physique. La lumière venue de l'étoile semble composite et émaner de deux sources différences, chacune formant son propre spectre. Le spectre principal est analogue à celui du Soleil, avec une lumière comme émise par un liquide incandescent passant au travers d'une atmosphère de vapeurs à plus basse température [et il présente des raies d'absorption]. Le second spectre apparaît superposé au spectre qui vient d'être décrit. Il présente cinq raies brillantes. Ce genre de lumière est émise par de la matière à l'état de gaz. […] Ces raies lumineuses sont bien plus brillantes que le continuum du spectre devant lequel elles apparaissent. Nous devons en conclure que la température du gaz dans lequel elles ont été émises est bien plus élevée que celle de la photosphère de l'étoile d'où est originaire le reste de la lumière de l'étoile. » Il ne fut pas long temps avant que le Dr Miller ne reconnaisse dans la raie rouge, cise en position C selon la nomenclature de Fraunhofer, une émission correspondant à l'hydrogène, ainsi qu'une autre dans le vert, toujours due à l'hydrogène, en position F. Spectre de la nova 1866 observé par Huggins. Le 19 mai, l'étoile nouvelle fut observée spectroscopiquement à Greenwich vers la magnitude 5. Le spectre montrait encore quatre raies brillantes. Il fut rapidement établi que la nova de 1866 est apparue en très peu de temps. En quelques heures tout au plus. Ainsi, le 12 mai au soir, entre 8h30 et 9h45, heure locale, le Dr Johann Friedrich Julius Schmidt, alors directeur de l'Observatoire d'Athènes observait la Couronne Boréale sans rien remarquer d'inhabituel à l'oeil nu. L'étoile était donc plus faible que la magnitude 5.5. Autre fait établi : la nova n'était pas une étoile nouvelle au sens strict, puisqu'une étoile de magnitude 9.5 était déjà cataloguée au même emplacement, dans le monumental et unique catalogue de référence de l'époque, le Bonner Durchmusterung (ou BD), sous le matricule BD+26 2765, soit l'étoile numéro 2765 de la zone +26 degrés (1859-1862). La nova 1866 faiblit assez rapidement, au rythme d'une demie magnitude par jour d'abord, puis plus lentement, jusqu'à devenir invisible à l'oeil nu dès le 20 mai (magnitude 6.2). En juillet, elle avait retrouvé son éclat originel, aux environs de la magnitude 9, où elle demeura tout l'été 1866. En septembre l'étoile eut un nouveau sursaut de vaillance et remonta aux alentours de la magnitude 7.5 à 8, où elle s'entêta pendant quelques semaines encore, avant de retomber très progressivement vers la magnitude 9 en décembre, puis plus bas encore dans les mois suivants. Dans les années et les décennies qui suivirent, son éclat oscilla avec une lenteur exaspérée, globalement entre 9.5 et 10, sans plus faire parler d'elle. L'étoile nouvelle n'était pas redevenue invisible à l'oeil nu avant longtemps qu'elle avait déjà reçu une immatriculation d'étoile variable au catalogue BD, qui faisait alors autorité. Une étoile fort étonnante à l'éclat délétère ayant été détectée en 1850 dans la toute petite Couronne Boréale, à trois pas de là, et dénommée R Coronae Borealis (Crb), suivie d'une deuxième, découverte en 1860 qui présentait de très lentes variations (S Crb), ce serait donc la lettre T, selon la règle établie, qui serait attribuée à la nova de 1866 (on attribuait alors aux étoiles variables une lettre, dans l'ordre de découverte au sein de chaque constellation à partir de R, soit : R, puis S, puis T, puis U,V, W … jusqu'à Z. Puis on continuait avec RR, RS, RT etc etc) T Crb, troisième étoile variable cataloguée de la Constellation de la Couronne Boréale. Donnons maintenant, à ce point de notre récit, la possibilité à Monsieur Hervé Faye, Astronome à l'Observatoire de Paris, et membre de l'Académie des Sciences, à qui nous tendons le micro, d'édifier un semblant de conclusion – provisoire -, au sujet de cette ténébreuse affaire. « Les conjectures relatives aux étoiles nouvelles ne tiennent pas davantage devant les faits. Autrefois on ne connaissait que les étoiles visibles à l'oeil nu ; aujourd'hui que l'on construit d'immenses Catalogues de 3ooooo étoiles, on a bien des chances de pouvoir désigner la petite étoile invisible dont l'éclat s'est exalté tout à coup pour un temps très-court, et c'est ce qui est arrivé pour la dernière. Ce ne sont donc pas des formations subites. […] En résumé, les étoiles dites nouvelles ne méritent pas ce nom : leur apparition presque subite n'est qu’une exagération du phénomène ordinaire des étoiles périodiquement variables, lequel répond lui-même à de simples oscillations plus ou moins sensibles dans le phénomène de la production et de l’entretien des photosphères de toutes les étoiles. […] Quand ils se produisent ainsi avec le caractère d'intermittences irrégulières de plus en plus séparées par de très longs intervalles de temps, ils sont les précurseurs de l’extinction définitive, ou du moins de la formation d’une première croûte plus on moins consistante. C'est pourquoi les phénomènes de ce genre ne se produisent que dans les astres d’un éclat déjà très faible et n’aboutissent jamais à doter le ciel d’une belle étoile de plus. » (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences – Juillet et août 1866) 9 février 1946. « Observé dimanche 6h45m, heure légale, nova magnitude 3,5, emplacement nova 1866, Couronne. » L'époque est à la modernité. Les messages voyagent désormais à la vitesse de l'électron dans le fil du téléphone. Mais il s'agit du même frisson de la découverte. Le télégramme n'est pas signé ; tout à son étonnement et à sa fébrilité, son auteur a oublié. Car la découverte à de quoi interloquer : la nova de 1866 est de retour. De retour ? Non. Si ! Cette fois encore, il s'agit d'un amateur, modestement équipé (une paire de jumelles assortie d'une documentation qu'il qualifiera lui-même de « rudimentaire »), qui a fait l'observation cruciale : Monsieur Rives, de Périgueux, qui la rapporte le jour même à Me Gabrielle Renaudot-Flammarion, alors secrétaire générale de la Société Astronomique de France et rédactrice en chef de L’Astronomie. L'auteur anonyme se fendra d'un courrier plus circonstancié quelques jours plus tard. En n'oubliant pas d'y adjoindre son patronyme, cette fois. Mais est-il véritablement le premier, Monsieur Rives ? Non, hélas. Mais il s'en faut de très peu. Comme un Courbebaisse quatre-vingt ans plus tôt, le hasard a voulu qu'il y eût plus prompt à répandre la nouvelle que lui, ailleurs. Armin Joseph Deutsch, par exemple. Doctorant au célébrissime Yerkes Observatory, Wisconsin, États-Unis ; il observera la même étoile en milieu de nuit, le même jour. Rapporté à l'heure de Greenwich, il est alors … 7h30 U.T. Une heure et quarante cinq minutes après Mr Rives. La nova pointe alors à la magnitude 3.2. Bien que nominé dans la catégorie « professionnelle », Deutsch devait fort logiquement être disqualifié pour le titre de découvreur. Pour autant, son nom est cité dans pratiquement tous les papiers de l'époque en tant que grand gagnant. Rives arrive bien après. Mais rendons plutôt à César ce qui appartient à César. And the winner is … Mr N. F. H. Knight, de Stoneleigh, Surrey, Angleterre, membre de la British Astronomical Association (BAA), amateur bien équipé (un réfracteur de 5'' de chez Cooke, pratiquement identique à celui que possédera John Birmingham dans ses années fastes, et du même fabriquant – un signe ? -, un autre réfracteur de 2'', et un troisième de 1'' et 5/8), variabiliste émérite (1770 mesures visuelles effectuées sur la seule année 1946 !). Knight qui, semble-t-il, faisait un peu de tourisme dans la Couronne Boréale, après avoir eu la bonne idée d'estimer R Crb, comme il en avait l'habitude, à l'aube, à cette époque-là de l'année, lorsque le ciel était dégagé. Nelson Felix Hubert – appellons-le Nelson Felix Hubert ; seules ses initiales nous sont parvenues, et ce n'est pas faute d'avoir remué la toile en tous sens pour tenter de retrouver les prénoms complets -, Nelson est donc d'abord interloqué par la présence pour le moins saugrenue d'une étoile nouvelle et brillante dans cette constellation si petite et si caractéristique qu'est la Couronne Boréale. « I was about to observe R CrB, as is my custom, I was suddenly struck – literally struck right in my eyes! – by the presence of a 3m nova in the constellation CrB » Il est 5h40, heure de Greenwich – forcément … à Greenwich. Soit cinq minutes avant l'observation de Mr Rives. Il sait. Il sait immédiatement, et intuitivement, qu'il s'agit là d'un retour inattendu de la nova de 1866, même s'il prendra la peine de le vérifier, malgré tout, un peu plus tard. La bonne étoile, au bon endroit, avec l'éclat ad-hoc. Parce que tout variabiliste, on oserait dire tout astronome un peu passionné et qui connaît son affaire, a entendu parler de cette étoile légendaire, dont l'histoire est racontée dans tous les livres se rapportant à la discipline depuis toujours. Le retour extraordinaire de la nova prodigue ! C'est le tout début du crépuscule astronomique. Le jour n'est pas encore pour tout de suite. La nuit est claire, très claire, il reste au moins une demie heure de nuit observable, et peut-être même plus, surtout si l'on observe aux instruments. Notre homme prend alors la décision de téléphoner à l'Observatoire Royal, dont il sait qu'il sera bien placé pour suivre (et faire suivre) l'affaire au plus près : ciel présentement clair, et pour cause !, il n'est localisé qu'à quelques miles au nord de Stoneleigh, instrumentation de pointe, compétences. Trouver un téléphone. Certes, les cabines téléphoniques rouges à la britannique ont commencé à fleurir un peu partout dans les rues de Londres et de sa banlieue avant guerre, mais tout de même. Ici, c'est le Surrey, à presque 10 miles du centre de la capitale. Il faut donc une bonne dose d'optimisme. Trouver une cabine dans le centre de la petite ville, un lieu public doté de l'appareil, qui fût ouvert avant le chant du coq, en 1946 – à moins que Knight eût le téléphone à domicile, ce qui est peu probable, mais qui n'est pas connu de toute façon. Cela sonne là-bas, à Greenwich. Après une longue minute, on décroche. C'est le gardien de nuit. Knight s'explique. Pas très au fait de tout cela, le watchman comprend la situation, ou du moins il s'y essaye, ou fait semblant de s'y intéresser. D'y croire. Il ne sait pas très bien ce que c'est qu'une nova, ni même une étoile variable, mais apparemment ça à l'air important. Son correspondant a pas l'air d'être un plaisantin. Surtout, il ne veut rien avoir à se reprocher, le cas échéant. Il part immédiatement chercher un interlocuteur. Un astronome, un astrophysicien, un étudiant, un technicien, un balayeur, qui on veut bien, mais quelqu'un de compétent. Nouveau (long) moment d'attente. Las, le gardien de nuit reprend le combiné. Il n'a pas trouver personne. Quoi ? Ces messieurs n'observent-ils pas ? Ils font des calculs, peut-être ? Depuis quatre-vingt ans, ils font des calculs, encore et toujours ? On ne sait pas. Quoi qu'il en soit, tous les observateurs sont au lit, et ils dorment à poings fermés. Et on ne saurait les réveiller. Il faudra rappeler plus tard. L'Observatoire ouvre à 9 heures. À 9 heures. Avez-vous bien compris ? À 9 heures, pas avant. Merci. La situation est Surrey-aliste, on oserait dit, mais c'est ainsi. Knight s'en retourne chez lui, où il peut encore estimer, sous un ciel cristallin, l'éclat de la nova à l'oeil nu jusque 6h15 : elle est alors à la magnitude 3.4. Dans l'intervalle, Monsieur Rives, de Périgueux s'étonne, et Monsieur Armin Joseph Deutsch termine quelque observation à la grande lunette de Yerkes, se préparant à sortir. Sa spécialité, son sujet de PhD, est l'évolution spectrale des étoiles naines de type A (1947). Dans les jours, les semaines, les mois qui suivirent, l'évolution de la nova de 1946 sera en tous points identique à celle de 1866. On ne pourra pas déterminer avec certitude à quel instant le début de l'éruption aura eu lieu, mais avec trois observations positives en moins de deux heures, on est enclin à penser que la surveillance était étroite ; il est dès lors permis de considérer comme probable que l'étoile n'aura pas explosé fort longtemps avant les premières observations publiées. Schaefer, 2023. En moins d'une semaine l'astre n'était plus discernable à l'oeil nu, et début mars il avait retrouvé son éclat habituel, aux environs de la magnitude 9.5. De mai à juin, il remonta lentement jusqu'à culminer vers 7.5, puis il diminua lentement pour atterrir à 9.5 en octobre. Du point de vue spectroscopique, l'éruption de 1946 présente bien à l'évidence le plus grand intérêt. C'est équipe en place à Yerkes au moment de l'observation initiale (Deutsch, Morgan et Münch) qui exposa les premières plaques. Les spectres obtenus sont compatibles avec ceux décrits par Huggins en 1866, et montrent ce que l'on connaît typiquement des spectres de novae : raies brillantes et raies d'absorption mêlées. Premiers spectres de la nova 1946, par Deutsch et al. Une étoile extraordinaire Bien évidemment, la connaissance a beaucoup évolué en 80 ans, et l'étonnement n'est plus le même. T Crb est une étoile fascinante dont le comportement a été scruté en détail entre les deux éruptions connues, puis après celle de 1946, et dont l'étude se poursuit. Le nombre de papiers qui lui est consacré augmente à un rythme que l'on qualifierait volontiers d'exponentiel ces dernières décennies, à mesure que la survenue d'une troisième éruption, à terme, se précise. La spectroscopie a été l'élément clé qui a permis de déterminer la nature de l'objet, lequel est désormais classé dans la catégorie des novae récurrentes, dont on ne connaît qu'une dizaine de représentantes, et encore ne sont-elles pas toutes du même type, ne présentent-elles pas toutes le même comportement (une demie douzaine d'exemples, selon d'autres auteurs, en fonction d'autres critères de classification). À définir les choses de façon un peu abrupte à quoi avons-nous affaire, en définitive ? Essayons de dresser le portrait de cette étoile peu banale. Un portrait qui sera, par nécessité, non exhaustif et comprendra des zones floues, tant les sujets de recherche qui lui sont consacrés, ainsi que les théories, sont nombreux, à l'instar des controverses, incertitudes et inconnues, qui sont au moins aussi nombreuses. Pour autant que nous sachions, il s'agit d'une binaire localisée à plus ou moins 900 à 1000 pc, soit un duo stellaire composé d'une naine blanche étroitement associée à une géante rouge de type M4 III, une étoile en fin de vie, l'une l'autre orbitant autour du barycentre du couple, selon une période égale à 228 jours (séparation entre les deux astres : 0.9 UA environ). À ce point associées, ces deux étoiles, que l'on qualifie le couple de binaire symbiotique. La masse totale en jeu est plutôt faible : 0.7 à 0.9 Msol pour la géante rouge, avec un diamètre plus ou moins équivalent à 70 fois celui du Soleil, ce qui en fait une étoile extrêmement peu dense, et 1.2 Msol pour la naine blanche, dont il est spécifié que cette masse amène l'étoile assez près de la limite de Chandrasekhar (il s'agit d'un rapport masse/diamètre selon lequel une étoile peut ou non se maintenir en l'état, et a contrario de la limite à partir de laquelle il y a effondrement global et contraction en étoile à neutron). La courbe de lumière de T Crb est complexe à analyser, qui présente schématiquement une modulation de type ellipsoïdale (découverte en 1975), égale à une demi période orbitale, soit 114 jours, d'une amplitude proche de 0.3 magnitude (chiffre très variable selon les auteurs, et surtout les époques considérées), à laquelle vient s'ajouter une scintillation (flickering), par nature irrégulière, voire chaotique, de 0.3 magnitude d'amplitude également, dont la fréquence peut varier du tout au tout sur un laps de temps réduit, et se comptant parfois en jours, parfois en heures, voire en minutes, ou les trois ensemble. Par variation ellipsoïdale, il faut comprendre que l'une au moins des composantes du système n'est pas totalement sphérique (ici l'étoile rouge), mais aplatie par effets de marées, ce qui induit des variations lumineuses selon la phase et l'inclinaison du système par rapport à l'observateur. La magnitude moyenne au repos (état de quiescence) se situe aux environs de 9.8 sur les dernières décennies. Mais ce n'est pas tout : il existe encore une variation secondaire, vraisemblablement imputable à la naine blanche, parce que particulièrement marquée dans les plus courtes longueurs d'ondes (le bleu et l'UV), dont la période est voisine de 55 jours. En dehors des éruptions majeures, culminant à la magnitude 2 à 3, des éruptions secondaires qui peuvent voir la nova remonter à la magnitude 7.5 ou 8 pendant 90 à 120 jours, et de l'état de quiétude, T Crb semble ne présenter un comportement d'excitation inhabituel que dans les années précédant et suivant immédiatement les pics, lequel comportement a été étudié en détail par Bradley E. Schaefer (Department of Physics and Astronomy, Louisiana State University, Baton Rouge, Louisiana, USA), comportement qui pourrait, s'il était de nouveau observé dans un avenir plus ou moins lointain, indiquer qu'une éruption majeure approcherait. Le conditionnel est important car, dans la mesure où seules deux éruptions majeures ont été observées, dont la première avec des moyens somme toute assez rudimentaires, et bien évidemment uniquement en phase descendante, il est difficile de conclure. Bradley E. Schaefer pense qu'une montée en éclat de la variable (la courbe de lumière présente alors un plateau surélevé, tout à fait caractéristique, pendant une dizaine d'années), suivie bientôt par une brusque redescente, que l'on détecte également dans les courbes de lumière, aussi bien dans la bande V que dans la bande B, est le signal qu'il faut rechercher et anticiper comme point d'alerte ultime avant une nouvelle éruption majeure. Ce signal aurait été détecté dans les derniers mois de l'année 2023 (Schaefer 2023-2024). Ceci encore : selon d'autres auteurs (Iłkiewicz, Mikołajewska, Stoyanov, août 2023), au moins sept périodes différentes seraient présentes dans la courbe de lumière de T Crb, allant de 44 à 57 jours, qui seraient imbriquées les unes dans les autres, qui expliqueraient le comportement lumineux apparent de l'étoile, périodes encore associées à d'autres, bien plus longues, qui ne se comptent plus en dizaines mais en centaines ou milliers de jours. On parle de 700 jours, 3640 jours, et même 6500 jours (Schaefer). Mais on ne détaillera pas tout ceci ; on parvient, à ce niveau-là de détails, au-delà du consensus. Quoi qu'il en soit, une grande partie de l'énergie émise par le système l'est sous la forme de lumière UV, tout au long du cycle, ce qui suggère que la source est véritablement très chaude. L'étoile présente également de très fortes variations de son spectre, avec des raies en émission ou en absorption qui apparaissent, régressent, puis reviennent au devant de la scène, presque à l'infini. Il s'agit du spectre résultant du mix de trois sources actives et variables : une géante rouge, une naine blanche, et une nébulosité indéterminée. Dans l'état d'excitation supérieur du système, tel qu'il s'est amorcé depuis 2015 et synonyme de l'arrivée d'une éventuelle éruption, les raies en émission Hγ, OIII, NIII, HeII et OIV apparaissent particulièrement mouvementées et variables. Le type spectral effectif de la géante rouge s'en trouve ainsi modifié, évoluant de M4 III vers M3 III, puis M2 III. La portion de l'étoile faisant face à la naine blanche serait essentiellement celle concernée ; on parle alors de « hot spot » (Munari, Dallaporta et Cherini, 2016). Binaire comportant une géante rouge et une naine blanche, insérérée profondément au sein du disque d'accrétion (invisible à cette échelle) Serait en jeu, in fine, un phénomène de transfert périodique de masse depuis la géante rouge vers la naine blanche, avec accrétion de matière autour de celle-ci sous la forme d'un disque en rotation. Le vrai cœur de l'action, en somme. Et le moteur des deux éruptions de type nova qui ont été observées en 1866 et 1946. Il a ainsi été calculé que la masse accrétée serait équivalente à environ 2.5 x 10-8 Msol par an, laquelle masse, accumulée pendant 80 ans, serait suffisante pour qu'une réaction thermonucléaire s'amorce en fin de compte, au contact de la naine blanche, ou plus vraisemblablement, au sein même du disque d'accrétion. Un disque dont le diamètre serait équivalent à environ 20 rayons solaires (12 millions de km), à rapporter au diamètre même de la naine blanche (10000 km, typiquement), mais dont la partie la plus interne serait, seule, véritablement active (40 000 km de rayon pour le disque interne ; Dobrotka, Hric, Casares et al, 2009). Plus précisément, car il faut bien constater que rien, absolument rien, n'est simple dans cette affaire : il convient de considérer que le phénomène d'accrétion supputé n'est pas un long fleuve tranquille qui, par sa lenteur et sa régularité expliquerait tout. Une accumulation, suivie d'une explosion à date déterminée, point à la ligne et retour à la case départ. Ce scénario simpliste ne collerait pas avec l'ensemble des phénomènes observés. Les dernières études parlent plutôt d'accrétion sensiblement irrégulière, se produisant par étape, et d'un disque d'accrétion qui présenterait des soubresauts chaotiques, avec des périodes de calme enchaînées à de brusque échauffements (sans aller jusqu'à la réaction thermonucléaire, toutefois). Des accumulations tranquilles suivies « d'énervements ». Tout ceci s'apparenterait au mécanisme invoqué pour expliquer les novae naines, un autre type de novae, moins spectaculaires mais mieux connu, et en particulier celles de type SU Ursae Majoris : des éruptions de moindre intensité dans le disque d'accrétion d'une binaire pourvu d'une naine blanche. Exactement le cas de T Crb, en fait, dont le comportement serait mixte, en quelque sorte : nova naine plus nova cataclysmique. Également, il faut prendre en compte la possibilité d'une instabilité plus grande encore de la binaire, qui apparaîtrait 60 à 70 ans environ après la dernière éruption majeure (dix ans avant l'éruption majeure). Pour des raisons indéterminées, un transfert de masse important, et entretenu, se mettrait alors en place assez soudainement, sorte d'emballement (augmentation d'un facteur 20), qui aboutirait à une forte augmentation de la production de lumière dans le disque d'accrétion, et donnerait lieu à la constitution du plateau visible dans la courbe de lumière avant les éruptions (Schaefer). S'agissant du creux observé dans la courbe de lumière juste avant l'éruption majeure de 1946, il s'agit d'un phénomène unique, non observé encore chez d'autres nova, et pour lequel il n'existe pas d'explication véritablement convaincante actuellement. Des éjectas de poussières, produits à un moment ou un autre, pourraient néanmoins expliquer l'obscurcissement du système avant l'éruption. Comme signalé un peu plus haut, Schaefer affirme qu'un tel creux est en passe de se reproduire sur les années 2023-2024 et que l'éruption majeure est très proche. Nous saurons bien assez tôt à quoi nous en tenir à ce sujet. Schaefer 2023. Attention : les deux schémas n'ont pas la même échelle temporelle. Dernier point : pourquoi une remontée en éclat une centaine de jours après l'éruption majeure ? Une étude publiée en décembre 2023 réinvestit la thèse du « hot spot », créé par « simple » irradiation de la géante rouge face à naine blanche, et par la naine blanche dont la température de surface atteint les 200 000 K, qui exercerait ensuite une sorte d'effet miroir en renvoyant de l'énergie vers l'extérieur (Munari, INAF Astronomical Observatory of Padova, Italie). Quelques prédictions pour la date de la prochaine éruption : Luna, Sokoloski, Mukai et Kuin (2020) : éruption en 2026±3 Maslennikova,Tatarnikov et al (2023) : éruption en janvier 2024 Schaefer, Kloppenborg et Waagen (2023) : éruption en 2024.4±0.3 L'observation de T Crb – la nova la plus brillante de l'époque moderne !, au cours des semaines et des mois à venir, et durant les prochaines années, promet d'être passionnante. Même s'il n'est absolument pas certain que l'étoile puisse faire preuve de mansuétude au point de se complaire aux désirs des astronomes les plus prétentieux, qui la voient exploser bientôt, et de se montrer alors sous ses plus lumineuses parures – tout ceci n'est que conjecture, à preuve du contraire. L'amateur, qu'il soit variabiliste adepte de la méthode visuelle, photométriste débutant ou confirmé, ou spectroscopiste, est bien placé pour effectuer un suivi complet en longitude et obtenir des observations de grande valeur scientifique, qui seront conservées précieusement et alimenteront les chroniques pendant des siècles. À défaut, et dans l'attente de l'éruption tant attendue de T Crb, il est toujours possible de se faire les dents, au passage, sur R Crb, autre variable d'intérêt considérable, qui loge à deux pas de là, de l'autre côté de l'étoile Epsilon Coronae. Le simple curieux ou le photographe amateur de belles images rares se devra de profiter de son ciel illico, dès l'annonce d'une éventuelle apparition de T Crb, car le phénomène est de courte durée : une semaine de visibilité à l'oeil nu au maximum. Un point à éclaircir, qui n'est pas évoqué dans les compte-rendus publiés en 1946, serait sans doute de déterminer si oui ou non, la nébulosité observée par Huggins en 1866 autour de la nova dans les jours qui suivirent son apparition peut de nouveau être observée. Il ne fait guère de doute que l'étoile soit enveloppée d'un cocon de matière éjectée lors de précédentes éruptions. Je dors depuis quelques temps avec une paire de jumelles de 70 mm sous l'oreiller, et l'APN est prêt à être dégainé à la première lueur un peu suspecte qui se montrera au travers des nuées. Et vous ? ____________________ Bibliographie Belczynski, Mikolajewski : On the nature of the recurrent nova, Astronomical Society of Pacific, vol 137, 1998 Belczynski, Mikolajewski : New binary parameters for the symbiotic reccurent nova T Coronae Borealis, MNRAS vol 296, 1998 Birmingham : The new variable near e coronae, MNRAS vol 26 JUNE 1866 Birmingham : The Red Stars: Observations and Catalogue, The Transactions of the Royal Irish Academy, 1879, Vol. 26, Science (1879) Dobrotka, Hric et al : Searching for flickering statistics in T CrB, MNRAS, 402, 2010 Faye : Remarques sur les étoiles nouvelles, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences 1866, Gallica, 1866 juillet et août Flammarion : Les étoiles et les curiosités du ciel, 1882 Flammarion : Mémoires biographiques et philosophique d'un astronome, 1911 Haschenberg, Wellmann : Das Spektrum und die Lichtkurve der Nova T Coronae borealis 1866 während ihres Maximums, 1938 Huggins, Miller : On the spectrum of a new star in corona borealis, 1897 Iłkiewicz, Mikołajewska, Stoyanov : Symbiotic Star T CrB as an Extreme SU UMa–type Dwarf Nova, APJ letters 953, 2023 Knight : Proceedings of observatories, MNRAS vol107 1947 Luna, Mukai et al : Dramatic change in the boundary layer in the symbiotic recurrent nova T Coronae Borealis, A&A 619, 2018 Luna, Sokoloski : Increasing Activity in T CrB Suggests Nova Eruption Is Impending, APJ letters 902, 2020 Marriott : The association’s awards and medal, JBAA, vol 110, 2000 Maslennikova, Tatarnikov et al : Recurrent symbiotic nova T Coronae Borealise before outburst, Arxiv, Astro-Ph, 2023. Mc Laughlin : Note on a Supposed Earlier Maximum of Nova T Coronae 1866, 1939 Mohr : A star in the western sky : John Birmingham astronomer and poet, 2004 Mohr : John Birmingham of Tuam, a most unusual landlord, Journal of the Galway archeological and historical society, vol 46 1994 Morgan, Deutsch : The spectrum of T conoae Borealis at its 1946 outburst, APJ, vol 106, 1947 Munari, Dallaportac, Cherini : The 2015 super-active state of recurrent nova T CrB and the long term evolution after the 1946 outburst, Arxiv, Astro-PH, 2016 Munari : The secondary maximum of T CrB caused by irradiation of the red giant by a cooling white dwarf, Arxiv, Astro-PH, 2023 Munari : The ”super-active” accretion phase of T CrB has ended, Arxiv, Astro-PH 2023 Pettit : The light-curves of T Coronae Borealis, Astronomical Society of Pacific, 1946 Rives : Réapparition de la Nova T Coronae Borealis (1866), L’Astronomie vol 60, SAF, 1946 Schaefer : The recurrent nova T CrB had prior eruptions observed near December 1787 and October 1217 AD, Journal for the History of Astronomy, 2023 Schaefer : The recurrent nova T CRB did not erupt in the year 1842, The Observatory, 2013, vol. 133 Schaefer : The ? & ? Light Curves for Recurrent Nova T CrB From 1842–2022, the Unique Pre- and Post-Eruption High-States, the Complex Period Changes, and the Upcoming Eruption in 2025.5±1.3, MNRAS, Preprint 2023 Schaefer : Comprehensive photometric histories of all known galactic recurrent novae, APJ supplement series, vol 187, 2010 Scheiner : A treatise on astronomical spectroscopy, Ginn & Company, 1898 Schmidt : Schreiben des Herrn J. F. Julius Schmidt, Directors der Sternwarte in Athen, an den Herausgeber astronomische Nachtrichten 1867 Toone : The historical outburts of T Coronae Borealis revisited, BAA, varibale star section circular num 138, 2008 La Nova T Coronæ Borealis 1866, L’Astronomie vol 60, SAF, 1946 T coronae Borealis, & misc, Nature, vol 157, 1946 The spectrum of T Cor Bor, Sky and Telescope, April 19464 points
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Bonjour, Toujours un temps difficile par ici (c'est la mousson aujourd'hui on dirait....) donc on s'occupe à traiter les images enregistrées les semaines/mois précédents. Direction la Girafe toujours pour aller rendre visite à un amas ouvert: NGC1502. NGC 1502 est un amas ouvert situé dans la constellation de la Girafe. Il a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1787. Il est situé près de l'extrémité sud de l'astérisme de la cascade de Kemble. NGC 1502 est situé à environ 821 pc (∼2 680 al) du système solaire et les dernières estimations donnent un âge de 11,2 millions d'années. Le diamètre apparent de l'amas est de 20,0 minutes d'arc, ce qui, compte tenu de la distance, donne un diamètre réel d'environ 15,6 années-lumière. Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme moins de 50 étoiles (lettre p) dont la concentration est moyenne (II) et dont les magnitudes se répartissent sur un grand intervalle (le chiffre 3). Les infos: Newton Skywatcher 150/750 + correcteur de coma @ 680mm Player One Artemis-c imx294 + ircut Player One Anti-halos Monture HEQ5 kit courroie Rowan Autoguidage via diviseur optique, Asi290mm / PHD2 Acquisition NINA 35 x 120s Gain 120 capteur à -10°C Traitement Sirilic, Siril, pix, Toshop. une brute de 120s:3 points
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Bonjour, Le 20 Janvier 2024 j'ai eu la chance de voir le passage de l'ISS devant la Lune. L'avantage d'un passage de l'ISS devant la Lune c'est qu'on la voit arriver puisqu'il fait nuit. J'ai pu déclencher l'enregistrement juste 3 secondes avant le passage. Matériel : Lunette Skywatcher Equinox 120 ED, monture HEQ5 pro GOTO, caméra SWO 178 MM ( 30 images/sec ), acquisition avec Sharpcap Traitement : Autostakkert, Iris ( pour le réalignement es images ), Starmax Bonne journée Lionel3 points
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La réponse de la glaciologue est d'ailleurs assez bizarre: "ça n'arrivera pas parce qu'on ne serait plus là pour en parler ou pour le mesurer" je ne comprends pas bien cette réponse: je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas arriver sous prétexte que nous ne serons plus là. Bonjour @polorider, Attention aux coupes dans les citations. Vous m'avez prêté une affirmation : "cela ne devrait pas arriver", alors que l'expression complète est : "cela ne devrait pas arriver ... enfin pas trop !" qui ne signifie pas vraiment la même chose, voire même l'opposé. En effet en ne prenant que l'expression "cela ne devrait pas arriver", l'affirmation est simple et claire :"Cela n'arrivera pas". Or en écrivant :" cela ne devrait pas arriver ... enfin pas trop" l'affirmation tout aussi claire dit bien que quelque chose arrivera nécessairement. Le "enfin pas trop" est là pour montrer qu'à cause de notre capacité de survie limitée, nous ne connaîtrons pas le paroxysme du processus. En effet pour que toute la glace fonde, la température moyenne de la planète doit croitre de 6 à 7 °C. Ce scenario n'est pas forcément à proscrire, il a une probabilité non négligeable d'exister. Comme l'a souligné à juste titre @Pyrene un peu plus haut , avec + 6 à 7 °C et plus, nous serons déjà entrés dans la zone létale d'une atmosphère basse humide à 35-40°C de température. Nos corps ne pouvant plus évacuer la chaleur interne, notre température corporelle interne monte au delà des 42°C fatidiques au delà de laquelle la vie s'en va sans faire de bruit en seulement quelques heures, processus bien plus "efficace" qu'un virus comme Ebola qui demande quand même 48H. Cette situation se présentera sur plusieurs points de la planète dès + 4,5 à +5 °C d'accroissement de la température moyenne. Voilà pourquoi la glaciologue indique en affirmant :" cela n'arrivera pas", que nous ne connaitrons pas cela de notre vivant et donc pas du tout. Le parti pris de ce clip est, dans sa deuxième partie, de tenter de gommer toute cause anxiogène. Et pourtant comme le rappelle @Hoth, + 6 à 7°C est aujourd'hui une hypothèse haute vraisemblable à l'horizon 2100. Il suffit de prolonger les courbes connues aujourd'hui, même sans en modifier le taux d'accroissement de la pente, pour s'en convaincre. Ne perdons pas de vue que les projections d'évolution sont régies par des lois relevant de la thermodynamique. L'une d'elle est assez effrayante, il s'agit de la loi de Stefan-Boltzmann qui met un lien direct entre l'émissivité d'un corps noir en relation direct avec la puissance 4 de la température absolue. Ceci veut dire que plus un corps chauffe, plus il émet de l'énergie par rayonnement, donc plus il chauffe son environnement, non pas linéairement mais selon la puissance 4 de la cause (pour illustrer le modèle, si vous multipliez la cause par deux, vous multipliez les effets par 16). Avec de tels moteurs hyper-exponentiels les variables évoluent terriblement vite. S'il n'y avait pas les océans comme régulateur, nous serions déjà en situation critique. Or comme dit plus haut, les océans ont amorcé un comportement asymptotique, leur influence régulatrice perdant de ce fait en efficience. Une fois encore, ce n'est pas du catastrophisme, c'est juste une projection si nous demeurons sans décisions profondément réformatrices de nos comportements. Ce ne sont pas des décisions d'ordre politique qui changeront quoi que ce soit. Les gouvernants, sauf à mettre en place des procédures dures et très coercitives qui produiront des rejets massifs de la part des populations, ne peuvent qu'inciter. C'est à chacun de nous de revoir en profondeur ses comportements. Moi le premier j'y trouve déjà de grosses difficultés, et pourtant il nous faudrait nous y mettre sérieusement. Le risque majeur est l'entrée en décroissance structurelle. Or cette occurrence est un danger absolu pour le système monétaire mondial (je m'en suis déjà expliqué à deux reprises plusieurs pages en amont). S'il s'effondre, les États s'effondrent. Sans État stable, quel que soit le régime, autoritaire ou démocratique, les fonctions régaliennes n'existent plus. C'est alors l'ultra-violence de groupes mafieux qui dictent leurs lois : rackets, meurtres, et autres joyeusetés. Pour vous en convaincre, regardez attentivement ce qui se passe au Salvador ou en Haïti, l'État est faible ou inexistant, les bandes criminelles sont devenues les dominants, l'État peine à tenir un semblant d'ordre, en Haïti la police recule faute de nombre et d'équipements. Ce processus est connu, que ne le laissons nous se mettre en place ? Des signaux encore faibles devraient nous mettre en garde, chez nous. Le nombre d'adolescents et de jeunes adultes qui sortent armés d'un couteau létal ou d'une arme par destination explose. La perte d'autorité de l'État liée à des conséquences climatiques majeures : perte des communications, perte de la distribution d'énergie, perte des moyens logistiques, arrivée massive de migrants climatiques du Sud et de l'Est, feront que le contrôle des territoires et des populations risque fort de nous échapper. Les bouleversements climatiques c'est malheureusement aussi cela, trop peu de personnes visibles par la masse en ont conscience ou osent en parler. Une fois de plus ce n'est pas une vision catastrophiste, c'est juste l'évocation d'une possibilité si nous continuons le statu-quo et la non décision d'évolution radicale. Ney3 points
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Salut et bonjour tout le monde, désolé si je me fais très rare sur Wa ces derniers temps, j'ai de gros pb de santé actuellement qui m'empêchent de rester longtemps derrière le PC. Je suis atteint d'une surdité subite et totale de l'oreille droite avec perte de l'équilibre, je marche comme un mec bourré, marrant à voir mais pas drôle pour moi Et pour couronner le tout, un acouphène permanent dans l'oreille droite... Bref l'année démarre mal pour moi... De mon point de vue, la meilleure solution si tu as accès au 220V depuis la cabane, c'est les CPL. J'utilise ça quand je suis dans la Drôme, la monture étant à une cinquantaine de mètres de mon van et ça fonctionne vraiment parfaitement avec des débits de plus de 40Mo/s. Quand je fais les réglages, MAP, mise en station etc.. au pied de la monture, la tablette communique directement avec l'ASiair via son Wi-Fi. Quand je retourne à mon camion, là c'est le CPL qui prend le relais, le tout automatiquement sans rien faire de spécial. J'utilise une simple rallonge 220V de 50 mètres sur une multiprise standard et ça fonctionne très bien. Le CPL en question : https://www.amazon.fr/gp/product/B08R6H6931/ref=ppx_yo_dt_b_search_asin_title?ie=UTF8&psc=1 Sinon quand je suis dans la pampa sans accès au 220V alors c'est ma solution OPAL que j'utilise jusqu'à 15 mètres de l'ASiair, là encore avec de très bons débits.2 points
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T Coronae Borealis (T Crb). Une étoile qui explose tous les 80 ans ? Le comportement de cette étoile intrigue, et c'est le moins qu'il y ait à en dire, depuis près de 160 ans. La nova la plus brillante de l’ère moderne, qui est entrée en éruption en 1866, puis en 1946, devenant ainsi visible à l’oeil nu, tel un nouveau diamant dans la constellation de la Couronne Boréale, en atteignant la magnitude 2, s’apprête-t-elle à « exploser » de nouveau en 2024 ? Un certain nombre d’indices le laissent à penser, et pas mal d'astrophysiciens sont même prêts à parier leur chemise là-dessus. LC en 1945-46. AAVSO La reconstitution et l'analyse de la courbe de lumière, adaptée aux standards actuels en V et en B, à partir de plus de 100 000 mesures de magnitude effectuées entre le milieu du dix-neuvième siècle et 2013, archivées dans la littérature astronomique, et à partir de dizaines d'autres milliers de points récoltés dans les data de l'AAVSO sur les deux dernières décennies, associées à une compréhension désormais plutôt bonne de l'évolution stellaire, ont permis de mettre en évidence un large faisceau de présomptions dans le comportement de l'étoile … qui amènent à la grande question de l'année, en quatre mots : pétéra, ou pétera pas ? Si tel est bien le cas, la star de l'année, le feu d'artifice qui remportera tous les Oscars à la prochaine cérémonie, ce sera elle, comme en 1987, la fameuse supernova du Grand Nuage de Magellan. Un point détaillé sur cette étoile, sur ce fil : Les derniers articles parus dans la sphère scientifique ne tablent plus sur le fait qu'il y ait explosion de la nova à terme, mais sur celui de poser la date à laquelle cela va se produire. En voici quelques-unes : Munari et al. (2016) : éruption en 2025.5±1.3 Luna, Sokoloski, Mukai et Kuin (2020) : éruption en 2026±3 Maslennikova,Tatarnikov et al (2023) : éruption en janvier 2024 Schaefer, Kloppenborg et Waagen (2023) : éruption en 2024.4±0.3 (soit entre le 6 février et le 11 septembre 2024) La dernière alerte en date est donc celle émise par l'AAVSO, qui annonce l'apparition de la nova le plus vraisemblablement ce printemps. Mais quand ? Dans le semaine qui vient ? La nuit prochaine ? En mars ? Ou sera-ce plutôt en septembre ? L'année prochaine ? Va savoir, René. https://www.aavso.org/news/t-crb-pre-eruption-dip LC AAVSO. Le creux en W, synonyme de l'arrivée de l'éruption. Je surveille l'étoile depuis début janvier à chaque occasion. Ça se fait bien avec une simple paire de jumelles, et à l'oeil nu, bien sur. Elle est visible, ou elle ne l'est pas. Avec des 10x50, on voit très bien la zone où elle est située, sous un ciel moyen, mais sans apercevoir l'étoile, actuellement vers mag 10. En revanche, elle est très bien vue dans une paire de jumelles 11x70. La constellation est visible en seconde partie de nuit pour l'instant, mais elle se lève chaque jour un peu plus tôt, et la situation s'améliore rapidement avec les semaines qui passent. En imagerie, on a bien l'étoile (à magnitude 10) avec un objectif de 50 mm en deux minutes de pose à 5.6. La définition est suffisante pour des images souvenir, mais insuffisante pour produire une photométrie correcte à cette éclat. Par contre, si le feu d'artifice devait advenir, le champ serait correct pour avoir de bonnes étoiles de comparaison (ne pas oublier de défocaliser largement pour éviter la saturation des étoiles) Pour obtenir des informations rapidement, et presque en temps réel, la solution, est de s'abonner aux forums de l'AAVSO. La BAA dispose également d'une mailing-list d'alerte sur Groups.IO : https://groups.io/g/baavss-alert L'AFOEV a peut-être aussi un système d'alerte rapide, et un système de messagerie pour ses membres, mais je l'ignore. Dans tous les cas, si cela explose : taïaut ! La phase d'éruption ne dure que très peu de temps. En 1866 et 1946, on n'a pas pu apercevoir la phase de montée en éclat, et la décroissance en luminosité, une fois le maximum atteint et l'étoile découverte, s'est faite au rythme d'environ une demie magnitude en moins par tranche de 24 heures. En une semaine, plus ou moins, la nova n'était plus visible à l'oeil nu. Il apparaît néanmoins qu'une surveillance étroite de l'étoile dès à présent, dans la continuité de ce qui se fait depuis plus d'un siècle, et très important pour la connaissance du phénomène. Y aura-t-il d'autres signes avant-coureurs que ceux que l'on a détectés a posteriori sur les courbes de lumières datant des années 1940 ? Des soubresauts dans les jours, les heures précédent l'éruption ? Des fluctuations pendant la montée en éclat, au moment du maximum ? Pendant la redescente ? Les spectroscopistes seront à l'évidence aux premières loges pour produire des documents d'une importance capitale pour la compréhension des mécanismes stellaires à l'oeuvre. Pour ma part, le jour J, je n'hésiterai pas à poser trois ou quatre jours de repos et à traverser le pays pour avoir une trouée dans la couche nuageuse, si nécessaire. Il s'agit clairement du phénomène astronomique d'une vie. Après avoir largement étudié les courbes de lumière depuis 1866, malaxé du marc de café en quantité, et questionné un plat de tripes à la graisse d'uru, je tablerais volontiers sur la période allant du 05 au 20 avril 2024 pour l'éruption, si la courbe de lumière est à ce point reproductible d'une éruption à l'autre. Qui vivra verra;-) Je propose qu'on utilise ce fil pour partager des infos, des alertes, et des observations. Bonne chasse à la nova, Bons cieux, Christophe Cartes de champs, avec magnitude pour estimation visuelles (AAVSO)1 point
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Bonjour Sur une idée originale de notre ami @Goofy j'ai demandé à mon eVscope de me montrer un objet que l'on ne voit pas souvent: le JWST. Avec une magnitude apparente d'environ 16 il est donc accessible avec un eVscope (donné jusqu'à magnitude18). Le JWST se trouve dans la constellation des Gémeaux. On peut trouver ses coordonnées équatoriales sur le site du JPL :https://ssd.jpl.nasa.gov/horizons/app.html#/ Capture de vision amplifiée de 32 minutes (pour avoir une image plus grande: clique droit, ouvrir l'image dans un nouvel onglet): Le déplacement du JWST est dû au fait qu'il est inséré sur une orbite autour du point de Lagrange L2. Il parcourt cette orbite en six mois à une vitesse d'environ1km/s. Sa distance avec le point de Lagrange varie entre 250000 et 832000 km, tandis que celle avec la Terre oscille entre 1,5 et 1,8 million de kilomètres. https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Webb_(télescope_spatial) CROA de @Goofy : https://www.webastro.net/forums/topic/249122-installer-un-filtre-de-bande-sur-un-unistellar/?do=findComment&comment=3127586 2024bch : une supernova récemment découverte ( le 29/01/2024) par Patrick Wiggins, Université de l’Utah (États-Unis). Elle est située dans la galaxie NGC 3206 (distance environ 63 millions d'AL) dans constellation de la Grande Ourse: Paramètres de cette supernova ici: https://www.rochesterastronomy.org/sn2024/sn2024bch.html ou encore là : https://www.wis-tns.org/object/2024bch Merci pour votre passage par ici, bon ciel à vous1 point
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J'ai un doute: dans l'application, ce réglage Ville - Périphéries - Campagne, est dans l'onglet Zone visible du ciel → Qualité du ciel, et il est marqué: "La liste des objets proposés dans le catalogue est déterminée en fonction de la luminosité du ciel nocturne" Quand tu modifies ce réglage, ça modifie le nombre d'objets proposés à l'observation (c'est logique puisque sous un ciel bien pourri en ville on n'aura pas accès aux objets très faibles auxquels on pourrait avoir accès sous un bon ciel de campagne). Il est mentionné nulle part que ce réglage joue sur les acquisitions ou les traitements. As-tu des infos à ce sujet ou as-tu fais un test sur un même objet en changeant ce réglage?1 point
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Salut, La nuit dernière, j'ai étrenné mon tout nouveau réducteur 0.7 reçu hier sur NGC 2146 qui donne une focale résultante de 2737mm soit F/D 7.7. Je pense que ça commence à faire beaucoup trop de lentilles sur le chemin optique (lame de Schmidt->Primaire->correcteur EdgeHD-5 lentilles du réducteur), mais ça marche bien. J'ai pris 30 poses de 240 Sec et j'ai arrêté les frais quand ça a commencer à se dégrader: J'avais prévu de basculer sur M65 en 2ème partie de nuit, mais du coup j'ai fermé boutique. Donc 30 images, j'ai refait des Flats (réducteur oblige) avec ma boite à Flats, mais j'ai complétement zappé de refaire des Dark-Flats de la durée correspondante. Du coup, les Dark-Flats sont de 4 Sec alors que les Flats sont de 2.5 Sec. Pas que ça ait l'air de faire grosse différence. Traitement habituel: WBPP & Drizzle" GraX SPCC BlurX GHS NoiseX Sat Une fois n'est pas coutume, je vous donne la crop avant: la full: et la version annotée: Vos commentaires sont les bienvenus. @dauphin-joyeux, que pense tu de celle là? a+ Serge1 point
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https://www.cloudynights.com/topic/363901-aperture-in-c6-c8-for-various-configurations/page-31 point
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Mignon tout plein cet amas ! Belle prise Seb. Bon ciel Vincent1 point
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Bon boulot Seb, tes étoiles sont rondes dans tous les coins, miracle du diviseur optique pour le suivi ....1 point
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Sur FB on lit tout et n'importe quoi. Les rumeurs naissent et se propagent. Cela me gave de voir des personnes s'accrocher à ce point à leur rumeurs infondées 😠 A en lire certains, ils en savent bien plus sur le fonctionnement de l'application Unistellar et du firmware que les développeurs eux-mêmes qui ont codés ces logiciels. C'est le monde à l'envers. Ils feraient mieux de vérifier (voir demander aux développeurs chez Unistellar) avant de balancer des contre vérités et des fausses informations. Les néophytes qui les lisent, les croient sur paroles et colportent ces informations fausses ou erronées. Ils participent sans le savoir à la propagation de telles rumeurs.1 point
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Décidément, et je vais le faire pas gentil, tu ne lis pas ce qu'on écrit et tu restes sur tes positions. On ne parle pas de théorie ici mais de retour d'expérience, c'est impossible de se figer sur de la pure théorie quand on parle d'utilisation par l'humain. Mais il faut bien qu'on rappelle ce que les anciens ont établis pour nous sinon l'expérience humaine ne compte pas. Le critère d'achromatisme tel qu'il est défini par Conrady en 1929, est un critère restreint et valable uniquement pour l'observation terrestre à 2mm de pupille par convention. Il est destiné à la fabrication des instruments de mesure terrestre. (géomètres, arpenteurs, lunettes de visée). Ce n'est pas de la théorie, c'est une convention par retour d'expérience depuis John et Peter Dollond soit 170 ans après, je pense que ça compte... John Dollond obtient la médaille Copley en 1758 pour son mémoire sur la correction de l'aberration chromatique. Arrête d'opposer théorie et pratique : on est pas dans le même domaine pour l'astronomie. 2mm de pupille en observation lunaire ou planétaire, c'est bien loin des utilisations qu'on en fait. Tu ne peux pas te baser là-dessus et d'autres après Conrady, comme J.B.Sidgwick ont tempéré ce critère, et collecté les avis publiés dans les années 40-50 les écrits des observateurs du monde entier pour adoucir ce critère de Conrady. J.B Sidgwick utilisait lui même un instruments "au dimension de l'amateur", une 110mm. De même quelques années après, une grande expérimentation de la vision au travers des instruments a été réalisée par Fabry et Arnulf en 1937, et leur résultats ont été largement débattus aux USA devant toute l'intelligentia professorale et industrielle des état-unis. A-Arnulf.pdf Les critères les plus important énoncés par une pléthore d'expérimentateur, ce sont deux critères : aberration sphérique par couleur et le chromatisme. On ne parle quasiment jamais du "sphérochromatisme" car à f/D élevé il est quasiment négligeable pour les diamètres d'amateurs. Mais certainement pas pour les gros instruments d'observatoire ! A partir de 20-25cm, il faut l'évaluer correctement. De même sur les instruments modernes à f/D court, le sphérochromatisme est un critère à prendre en compte. Il évolue plus vite que le chromatisme. Ce qui peut être "acceptable" à pupille élevée (4-5mm) pour le chromatisme, peut être complètement délétère pour le contraste et par conséquence la résolution de l'instrument. Pour l'observation des comètes par exemple, typique de l'objet grand champ, j'espère un minimum de piqué pour en distinguer des détails. Je ne vais pas encenser outre mesure Zeiss et sa série de Kometen Sucher mais au moins ils ont mis une barre de ce qui respectable dans ce domaine. Un instrument de 110mm et 750mm de focale fait par eux (Z) ça fonctionne. Il y a une présentation à ce sujet qui traite de l'objectif de 1m de Yerkes : https://www.webastro.net/forums/topic/198150-les-verres-optiques-vintages-cétait-mieux-avant/?do=findComment&comment=3127901 C'est assez instructif sur les méthodes de 1880. Et, la particularité d'un doublet achromatique c'est de fournir un plateau (voir minute 7 de la vidéo), une plage serrée à la convergence des couleurs importantes pour l’œil avec une aberration sphérique excellente dans cette plage. La coma arrive en quatrième, après l'astigmatisme qui est principalement de la maladresse de fabrication à l'époque. Après tout les f/D étaient suffisamment long pour que le critère d'OSC (Offense against the Sine Condition, cf Jacobs, Fundamental of Optical Engineering, Mc Graw-Hill 1943) soit invisible. ---------------- Le rôle de nos contributions ici, c'est de donner une grille de décryptage avant un achat, après chacun en fait ce qu'il en veut.1 point
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Salut les Astram! Je vous presente une petite nebuleuse planetaire... NGC 1514 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Taureau, à environ 800-1520 années-lumière de la Terre. Elle a été découverte par William Herschel en 1790, qui la décrivit comme "une nébuleuse très singulière, qui ressemble à une étoile de la huitième magnitude, avec une atmosphère légèrement lumineuse, d'un diamètre de 2’. En effet, en lumière visible, la nébuleuse apparaît comme une boule de cristal, avec une étoile au centre, en fait, c'est un système binaire à longue période, d'approximativement neuf ans, qui a été révélé par des observations spectroscopiques récentes. L'étoile la plus chaude est la naine blanche qui a donné naissance à la nébuleuse. Elle a une température de surface de plus de 80 000 K, et émet un rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, le faisant briller. L'étoile la plus froide est une étoile normale, qui a une température de surface d'environ 10 000 K, et qui est plus massive, plus lumineuse et plus éloignée que la naine blanche. Elle a été enrichie en éléments lourds par le transfert de matière de la naine blanche lorsqu'elle était sur la branche asymptotique des géantes, avant de perdre son enveloppe. NGC 1514 présente une structure complexe et variée selon la longueur d'onde à laquelle on l'observe. En lumière visible, NGC 1514 est généralement cataloguée comme une nébuleuse ronde ou légèrement elliptique, avec une apparence amorphe et grumeleuse composée de nombreuses petites bulles. En infrarouge, le satellite Wise a mis en évidence la présence de deux anneaux de poussières qui entourent la boule de cristal. Ces anneaux sont invisibles en lumière visible, car ils sont noyés par l'éclat de l’étoile centrale. Ils sont probablement le résultat de l'interaction entre le vent stellaire de la naine blanche et le compagnon , qui crée des ondes de choc et des turbulences dans le milieu interstellaire. Et c'était le but de ma "mission", de détecter ces anneaux ! on ne rigole pas au fond !http://www.astrosurf.com/uploads/emoticons/biggrin.png j’ai utilisé un filtre IR850 et ma caméra Neptune imx464 ( elle possède une sensibilité élevée dans les infrarouges) pour tenter de voir ces anneaux… tel un gamin qui croit au père noël !http://www.astrosurf.com/uploads/emoticons/smile.png En utilisant des spectres et des images optiques à haute résolution, les astrophysiciens ont pu modéliser la nébuleuse à partir des cartes de position-vitesse de la ligne [O III]. Ils ont identifié plusieurs structures : une coquille externe sphérique, une coquille interne déformée par des protubérances, avec des bulles symétriques. Ils ont estimé les vitesses d'expansion et les âges cinématiques de ces structures, qui sont similaires pour la coquille interne et les bulles (environ 4000 ans), mais plus élevés pour la coquille externe (environ 5400 ans). Ils ont également proposé une structure en forme de tonneau pour expliquer les anneaux infrarouges, mais sans données cinématiques pour la confirmer. La structure de NGC 1514 témoigne de l'importance des binaires dans la formation et l'évolution des nébuleuses planétaires. Ces objets célestes sont souvent le résultat de l'interaction entre deux étoiles, qui modifient leur structure, leur rotation, leur masse et leur composition. Les binaires peuvent aussi influencer la morphologie et la chimie de la nébuleuse, en créant des jets, des disques, des lobes ou des anneaux. NGC 1514 pose un défi pour les modèles de formation des nébuleuses planétaires, car elle présente une symétrie sphérique, alors qu'on s'attend à ce qu'une binaire crée une nébuleuse asymétrique. De plus, la masse de la naine blanche est supérieure à celle d'une étoile typique, ce qui suggère qu'elle a subi un processus de fusion nucléaire inhabituel. Enfin, la nature et le rôle du compagnon restent à éclaircir, car il pourrait s'agir d'une coïncidence de position, et non d'un membre du système binaire. J’ai la chance d’avoir plusieurs caméras avec chacune des caractéristiques propres… La Saturn (imx533) est une caméra NB, elle possède un pic de sensibilité vers le vert/bleue, parfait pour faire de l’ OIII. J’ai utilisé l’Halpha sur cette même caméra pour le côté pratique... et faire du halpha avec ma couleur… C'est compliqué. La Uranus (imx585c) m’a servi pour la couleur, elle possède un bruit de lecture extrêmement bas ce qui est parfait pour les courtes poses. Et ensuite la Neptune(imx464) pour l’infrarouge 850, son pic de sensibilité est à 850 ! (+90%). C’est clair qu’il faut optimiser chaque détail…Le bruit de lecture est le bruit qui domine dans le domaine des courtes poses, c’est lui qui fera la différence au-delà du bruit photonique, donc comme le gain est élevé , ma dynamique s'effondre alors, il faut choisir, le capteur est plus susceptible de choper un poil de signal ! Après, c’est évident que pour une détection optimale de ces anneaux (la raison du choix de cette cible) ,il aurait fallu utiliser un filtre plus profond mais mes temps de poses unitaires aurait plus conséquents… Mon matériel ne me permet pas de faire de la longue pose… Je tenterai de nouveau cette cible avec un filtre IR1200 en poussant à 4-5s et je verrai bien. Ha oui, les Darks sont primordiales en poses courtes si vous ne voulez pas que votre PC hurle ou explose (20000 images (9mo)en mode rejet il faut 25h) …en somme 2h max. Matériels habituels : TN 300mm F4 orion (eq6) camera PlayerOne Saturn,Uranus et Neptune. filtres: Saturn imx533M: Oxygen:2sx4h+1sx2h Halpha:2sx4h Uranus imx585C color: 2sx5h Neptune imx484 Infrared ir850: 2sx4h Logiciels: Sharcap Pipp Siril Astrosurface Photoshop Aladin Ouf le speech est fini ! NGC 1514 en R (halpha+IR+R), V (OIII+V), B (OIII+B). C'est con, mais c'est pour être précis😁 et une planche de démonstration entre les différents filtres utilisés et les fameux anneaux par WISE: A+ dans le bus dirait ma fille!😄1 point
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Bonjour les gens, En réalité cela ne va pas changer grand chose par rapport aux prévisions déjà établies. + 1,5°C par rapport à la référence de la fin du XIXième siècle ou + 1,7°C par rapport à la référence du milieu du XVIIIième siècle nous conduit aux mêmes dérives si entre ce deux références la température n'a évoluée que de 0,2°C. C'est juste un changement de repère orthonormé où Ox est le temps et Oy est la variation de température moyenne de la planète. Le problème reste cependant entier. La Californie nous montre une tendance à la bipolarisation de son climat pourtant maritime et déjà évoquée plus haut dans le sujet : des étés chauds et secs avec comme conséquences des incendies géants, des hivers froids et humides avec comme autres conséquences des inondations. El Niño a sûrement une contribution dans la situation cette année. Il n'en demeure pas moins que la tendance bipolaire commence à être lisible dans la durée. Ce qui est inquiétant, est de constater que l'océan perd de plus en plus son rôle d'intégrateur pour réguler les amplitudes météorologiques. Est-ce alors à penser que les facteurs jouant ce rôle sont maintenant saturés. A l'image d'un condensateur qui "aplatit" des courbes de variations, qui une fois chargé sans décharge à suivre ne joue plus son rôle, nos océans sont bloqués dans un état chargé, les calories stockées sont un facteur, le pH en réduction à l'acide carbonique en est un autre. Outre les conséquences météorologiques consécutives aux évolutions climatiques, la biodiversité marine est en mutation. L'acidification et l'accroissement de température des eaux de surface ont des conséquences déjà sensibles analysées par satellites, (attendons les premières valeurs mesurées in situ,) sur les populations de crils ou de plancton, bases alimentaire de toute la chaine du vivant maritime dont l'organisation va être bouleversée. Seuls les plus adaptatifs survivront. Il est vraiment désolant de lire encore ce qui était sans doute vrai il y a 50 ans : https://www.un.org/fr/climatechange/science/climate-issues/ocean qui nous dit que tout va bien, et que d'autres messages comme : https://www.greenpeace.fr/oceans-recifs-coralliens-victimes-rechauffement-climatique/ qui nous disent que tout va mal, D'autres organismes impliqués* par les conséquences tentent d'analyser un peu plus froidement, mais aussi de se verdir, et maintenant bleuir l'image : https://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2022/02/08/what-you-need-to-know-about-oceans-and-climate-change Pas facile de se faire une idée précise, sauf qu'à lire et relire les rapports du GIEC, il n'y a plus de doute que la fête sera pour plus tard, bien plus tard. Il y est question, sans plus de remise en cause, que désormais nous ne retrouverons un équilibre climatique que dans 800 à 1 000 ans. Qui parmi les citoyens a déjà intégré cette notion ? Bien peu je crois. Ney * : Une image pour mesurer la différence entre être impliqué et être concerné est celle de l’œuf au bacon du petit déjeuner. La poule est concernée, le cochon est impliqué !1 point
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Bonsoir à tous, Je me permet de déterrer le sujet pour vous livrer ma version de ce super projet qui est le contre-poids batterie. Un petit aperçu des pièces pendant l'impression... Pendant le montage des cellules 3.2V 12800mA : Une fois le tout monté avec un équilibreur actif et un voltmètre sur le dessus : Le tout fait environ 3.5kg et a une capacité théorique de 51.2Ah... Mais même si elle fait 40Ah en vrai, je serait déjà bien content. C'est amplement suffisant car elle est destinée à alimenter le télescope et tous les accessoires (caméras, chauffages, mini PC en wifi et monture) , une solution sans fils qui traînent en quelque sorte 😅 Le PC de gestion à distance aura sa propre batterie... Valise !😁 Voili-voilou, bon ciel à tous1 point
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KIC 12254688 et le mystère du Self-Lensing Pulse (Illustrations et graphs : NASA, ou tirés des papiers cités) Et donc, en ce début d'année, aux cieux fortement arrosés, il faut trouver à s'occuper. Quoi de plus gratifiant, dès lors, que d'aller faire un petit tour du côté de chez Tonton Arxiv, histoire de voir s'il n'y aurait pas un peu de nouveauté à se mettre sous la dent. Tonton Arxiv, dont on sait qu'il est le tenancier de ce petit troquet à l'ambiance feutrée où pas mal de scientifiques over the world aiment à venir causer boutique à l'occasion. Très vite, un papier attire notre attention, dans la section Astro-ph.SR, une arrière-salle un peu tranquille, dévolue à l'astrophysique solaire et stellaire, loin de l'agitation coutumière aux grands salons cosmologiques. The First TESS Self-Lensing Pulses: Revisiting KIC 12254688, par Nicholas M. Sorabella et al, sousmis le 03 01 2024. https://arxiv.org/abs/2401.01477 Rien de véritablement révolutionnaire en soi : des courbes de lumières tirées des bases de données du satellite TESS, l'une de nos marottes du moment. Encore des courbes de lumières. Toujours des courbes de lumière. Comme si la connaissance pouvait perfuser au travers des colonnes de chiffres, dans un tableau Excel, ou assimilé. Même s'il n'y a pas loin d'un petit exploit dans la performance des auteurs de ce papier, qui ont su extraire d'infiniment subtiles informations de presque rien (graphs ci-dessus), ce n'est pas grand chose que tout ceci, il faut en convenir. Deux petits blips lumineux à peine discernables, dans un fatras de points aléatoirement disposés en nuages. De tous petits rehauts, équivalents à un millième du flux lumineux disponible, autant dire presque rien. Mais TESS est le satellite spécialiste de la chose, des courbes de lumière difficiles et des transits d'exoplanètes qu'il faut savoir tirer du presque néant, alors pourquoi pas, après tout ? D'autant que l'objet KIC 12254688, une binaire constituée d'une étoile de type spectral F2 associée à une naine blanche, a déjà été observé par le passé – et perdu de vue depuis - par Kepler, le précurseur en la matière, l'autre fameux télescope spatial, découvreur de planètes extra solaires, arrivé en fin de mission en octobre 2018. Car oui, ce n'est que cela en définitive, le papier de Sorabella et al, et cela aurait pu s'intituler : on a retrouvé KIC 12254688 ! On passera sur les détails (l'histoire est passionnante malgré tout, qui peut se consommer en tant que telle), car là n'est pas le principal, après tout. Non, ce qui achoppe, c'est plutôt ça : mais qu'est-ce donc que ces petits blips lumineux qui ont été observés à l'aide de Kepler et de TESS, dans la courbe de KIC 12254688 ? Et à quoi correspondent exactement ces self-lensing pulses dont il est question dans le titre du papier, dont, pour être tout à fait honnête, personne, ou si peu, n'a jamais entendu parler. Les creux, les trous, dans les courbes de lumière, on connait. Mais les bosses ? Petit retour forcé par le comptoir de chez Onc' Arxiv, histoire de voir ce qui pourrait bien tomber dans notre escarcelle, en tapant le mot clé « self-lensing ». Très peu de choses, en fait : trente cinq références seulement, un chiffre ridicule, comparé à d'autres (essayez « exoplanet », ou « galaxy »), dont assez peu se rapportent réellement à notre sujet, et dont les deux plus anciennes correspondent à de courts articles théoriques, en date d'août et septembre 1994, signés Andrew Gould, à l'époque publiés dans l'Astrophysical Journal. Eux-mêmes extrapolations de travaux précédents de Alcock et Gould, notamment, publiés entre 1989 et 1994, et basés sur une hypothèse publiée par André Maeder, Université de Genève, en 1973. Autant dire que le sujet n'est pas particulièrement neuf. On trouve ensuite, dans la liste retournée par Onc'Arxiv, ce papier signé Hajime Kawahara et al, publié en janvier 2018, qui est cité dans la biblio du papier de Sorabella et al, et ayant servi de base aux études des courbes de lumière de KIC 12254688 au travers de TESS (2024) : Discovery of three self-lensing binaries from Kepler https://arxiv.org/abs/1801.07874 dont l'abstract dit tout ou presque : We report the discovery of three edge-on binaries with white dwarf companions that gravitationally magnify (instead of eclipsing) the light of their stellar primaries, as revealed by a systematic search for pulses with long periods in the Kepler photometry. We jointly model the self-lensing light curves and radial-velocity orbits to derive the white dwarf masses, all of which are close to 0.6 Solar masses. The orbital periods are long, ranging from 419 to 728 days, and the eccentricities are low, all less than 0.2. ./... Traduction auto (un peu arrangée en presque vrai français qui se lit) : Nous rapportons la découverte de trois binaires se présentant de profil, avec des compagnes naines blanches qui amplifient gravitationnellement (au lieu d'éclipser) la lumière de leurs étoiles primaires, comme le révèle une recherche systématique de pulses à longues périodes au travers des courbes photométriques de Kepler. Nous modélisons conjointement les courbes de lumière à self-lensing et les orbites obtenues grâce à des mesures de vitesses radiale, pour en dériver les masses des naines blanches, qui sont toutes proches de 0,6 masses solaires. Les périodes orbitales sont longues, allant de 419 à 728 jours, et les excentricités faibles, toutes inférieures à 0,2. ./... Un autre papier signé Masuda, Kawahara et al, encore, en date d'août 2019, signale l'identification formelle en tant que self-lensing d'une quatrième étoile, déjà citée dans le papier précédent, mais pour laquelle il était demeuré un certain nombre d'incertitudes : Self-lensing Discovery of a 0.2M⊙ White Dwarf in an Unusually Wide Orbit Around a Sun-like Star https://arxiv.org/abs/1907.07656 Ce qui porte à cinq, en tout et pour tout, le nombre de systèmes stellaires à self-lensing connus, contre huit annoncés dans un post précédent (il y avait des faux positifs et des redondances dans les listes dans les papiers de Kawahara et al). Ceci en comptant le tout premier d'entre-eux, observé et publié par Ethan Kruse et Eric Agol en 2014 : KOI-3278: A Self-Lensing Binary Star System https://arxiv.org/abs/1404.4379 Alors, nous y voilà. KOI-3278. L'origine de tout. KOI, mis pour « Kepler Object of Interest ». Le satellite Kepler, encore. Et qu'avons-nous là, au final, après lecture de cet autre papier ? Un fascinant système, tiré de nombreuses pages de théorie, extirpé d'obscures équations. Les études montrent, compte tenu des connaissances actuelles de l'évolution stellaire, qu'une demie douzaine de systèmes de type « self-lensing » doit être trouvée dans le champ visé par Kepler (115 degrés carrés) en définitive, et c'est finalement ce qu'on a trouvé. KOI-3278. Un objet exotique, considéré pendant un temps comme pouvant abriter une ou plusieurs planètes, d'où sa présence sur la liste of interest, avant qu'il ne soit étudié plus en détail. Un objet qui présente la particularité de montrer une courbe de lumière plate exhibant alternativement, tous les 42 jours, un creux très léger mais bien marqué, pouvant faire penser à un passage de planète, suivi par un petit pic de luminosité non moins discret mais tout aussi réel, identique à ceux brandis par KIC 12254688, et inexplicable celui-ci. Un mystère d'illogisme, à moins de faire appel aux théories d'Einstein, et de constater, une fois de plus, que ce qui avait été prédit de longue date peut être observé. Ainsi, dans le cas de KOI-3278, une naine blanche (0.6 M⊙) semble orbiter circulairement autour d'une étoile de type G (1.04s M⊙, une étoile ressemblant fortement au Soleil, donc), qui disparaît derrière l'étoile primaire en créant un petit creux dans la courbe de luminosité, un creux de nature identique à ceux que l'on observe dans les cas les plus classiques de binaires à éclipses, et puis qui « ploie » la lumière de la primaire et l'amplifie, lorsqu'elle vient à transiter en devant de sa surface, en créant une petite bosse dans la courbe, une sorte de minuscule flash ne se produisant pas chez les binaires à éclipses normales. Creux et bosses représentant environ un millième de la luminosité totale du système. L'amplification de la lumière par la naine blanche est due à la très forte densité de la naine, étoile en fin de vie, de masse relativement importante, mais de faible diamètre. Une demie masse solaire dans un volume de taille de la Terre. Le système KIC 12254688 est assez similaire : une naine blanche (0.56 M⊙) orbite en un peu plus de 418 jours autour d'une étoile plus massive (1.37 M⊙), de façon un peu plus excentrique, ce qui ne permet pas d'observer les creux. Reste les flashs. Les trois autres systèmes observés par Kawahara et al présentent les caractéristiques suivantes (tableau). *** KIC 12254688 - Position 2000 : 19h17 29.72 +50d 56 03.63 Savoir si de si faibles variations de lumière peuvent être observées depuis le sol (par des amateurs ?) est sujet à débat, à minima. Et la balance pencherait même assez largement vers le non. Quoi qu'il en soit, l'observation de transits d'exoplanètes toujours plus pointus d'année en année montre que les amateurs ne sont dépourvus ni de ressources, ni d'inventivité ou de courage, même s'il s'en faut sans doute d'un ordre de grandeur pour que ce soit faisable à l'heure actuelle. Peut-être avec des instruments associatifs de grand diamètre, ou en ayant accès à un miroir professionnel ? Voici déjà, en attendant, de quoi contenter leur éventuelle curiosité. KIC 12254688 est la moins inabordable de ces self-lensing stars, dont on doit pouvoir retrouver d'autres traces dans le « matériel » TESS, dans de futurs « secteurs », ce qui représenterait déjà un joli challenge, si l'on en juge de par le papier qui a initialement attiré notre attention sur Arxiv. Il faut dire qu'on est quelque part en bout de logique s'agissant de la stratégie déployée sur TESS. Les instruments n'ont qu'un diamètre de 10 cm (certes à F1.4), contre 95 cm sur Kepler ; quant à l'échantillonnage, on est à 21 '' par pixel sur TESS, contre 4'' sur Kepler, ce qui n'est pas aussi discriminant, dans les secteurs particulièrement fréquentés de la Voie Lactée. Il y a contamination par d'autres étoiles proches des cibles (et pas que). D'où les difficultés rencontrées par Sorabella et al. Les seules étoiles brillantes étaient initialement considérées comme atteignables par TESS (magnitude inférieure à 13). On descend désormais à la magnitude 21 sur certaines zones, mais le SN n'est pas au même niveau, évidemment. Il faudra rechercher des flashs d'une durée proche d'un jour, si l'on veut se faire plaisir, ayant une intensité comprise entre 1 et 2.5 millièmes de flux dans la plupart des cas. S'agissant de KOI-3278, la durée des phénomènes sera proche de 0.3 jour, avec une intensité à la hausse ou à la baisse proche de 1.2 millièmes de flux. Cela ressemble malgré tout à un joli challenge. En attendant, quant à traîner pour un moment encore au bar, du côté de chez Tonton Arxiv, bière pour tout le monde ! Bons cieux, C Post-Scriptum : Une recherche systématique de self-lensing stars, sur le ciel en son entier, est actuellement menée au travers des data obtenues par le Zwicky Transient Facility (ZTF). On est là sur une optique de 122 cm de diamètre - il s'agit de l'ancien grand Schmidt de 48'' du Mont Palomar, en fait, réhabilité et upgradé en 2017 pour accueillir des caméras modernes. Les poses sont très courtes, 30 secondes, échantillonnées à 1'' par pixel, qui permettent de descendre au-delà de la magnitude 20. Les données de 2018 ont permis d'identifier 19 candidats qualifiés de « plausibles ». Mais en l'occurrence, tout est contenu dans ce que l'on entend par « plausible ». A y regarder de plus près : on est très au-delà du millième de flux en sus, bien au-delà, trop au-delà. la forme des flashs est plus que douteuse il est pour l'instant impossible de trouver une périodicité quelconque pour aucun des caandidats détectés. C'est tout le problème de l'identification des faux positifs. Kawahara et al insistent, notamment, sur la forme des bosses qui doivent présenter une montée et une descente très abrupte, et un plateau. Les auteurs du papier (Allison Crossland et al) supputent d'éventuelles étoiles éruptives. Kawahara et al, ci-dessus. Crossland et al, en dessous. Cette première étude/tentative est néanmoins considérée comme une étape nécessaire vers quelque chose de plus abouti. On veut bien le croire. Il ne fait aucun doute qu'en cherchant, on finit toujours par trouver, même si cela doit prendre du temps. A Pilot Search for Gravitational Self-Lensing Binaries with the Zwicky Transient Facility Allison Crossland et al, nov 2023 https://arxiv.org/abs/2311.17862 Affaire à suivre. A nos optiques 😉 KOI-3278.mp4 Simulation du self-lensing pulse de KOI-3278. (Eric Agol)1 point
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Bonjour à tous, Première photo astro, réalisée avec un APN Canon EOS 5D Mk3 non défiltré, un objectif Canon EF 300mm f2.8 et une monture Sky-Watcher Star Adventurer (sans WiFi, sans GTi, la première du nom). Pour ce test, au mois d'août, la galaxie d'Andromède m'a semblé être une bonne candidate. C'est pas trop compliqué pour le débutant que je suis. Je n'avais pas d'intervallomètre donc les pauses sont limitées à 30s, 1600 ISO, f/2.8 (je voulais tester cet objectif à pleine ouverture en astro). A priori, je pense que la charge est un peu lourde pour cette petite monture et avec le contrepoids de 1kg il n'a pas été possible d'équilibrer correctement la chose. Mais il fallait bien que j'essaie et, avec des pauses assez courtes, je me suis dis que ça allait +/- passer. Les RAW de base sont très orange, ciel moyen et lampadaires d'un village de campagne situé à 680m d'altitude. 66 pauses de 30s conservées pour un total de 33mn d'expo, j'ai jeté un bon tiers des images (nuages, bougé), j'en avais une centaine au départ. 35 darks, 35 offset et 51 flat. Je ne suis pas bien sûr de la qualité de mes flat vu la manière dont ils ont été réalisés. Le tout traité avec Siril et Photoshop en mode débutant. Est-ce que je suis satisfait du résultat ? Oui car pour un premier essai fait un peu à l'arrache dans des conditions de ciel pas top et avec un temps de pause global assez court je trouve que c'est pas si mal. Bien sûr, les étoiles ne sont pas rondes. Un peu trop de poids sur la monture à mon avis (presque 4kg). Le 300 f/2.8 est quand même une tuerie en photo et même à pleine ouverture je trouve qu'il se défend très bien en astrophoto, les étoiles sont plus que correctes en bord de champ. La photo est redimensionnée à 50% Bien à vous BHM0 point
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Bonjour à tous, Deuxième photo astro, réalisée avec un APN Canon EOS 5D Mk3 non défiltré, un objectif Canon EF 135mm f2.0 et une monture Sky-Watcher Star Adventurer (sans WiFi, sans GTi, la première du nom). Objectif du test : Répondre à la question : "Ça donne quoi une photo du ciel profond avec mon 135mm ?" 201 pauses de 30s à ISO 800 et f/2.8 pour un total de 1h40mn d'expo. 96 darks, 112 offset et 110 flat. Est-ce que c'est pas un peu beaucoup ? Le tout traité avec DSS et Photoshop en mode débutant. J'ai beaucoup galéré entre couleurs très très bizarres et nébuleuse invisible, surtout avec Siril. J'ai fini par obtenir ça avec DSS et PS et oui, j'avoue, j'ai beaucoup poussé quelques curseurs. Par rapport au 300mm f/2.8, la monture supporte beaucoup mieux le montage puisque là on est à 1,6-1,7kg de charge. Du coup, étoiles plus rondes et beaucoup moins de déchets. Pourquoi ai-je shooté à f/2.8 et pas à f/2.0 et à ISO 800 et pas à ISO 1600 ? Et bien je me pose encore la question. J'avais un peu peur qu'à pleine ouverture ça soit cracra sur les bords mais le but était pourtant de tester l'objectif à PO, quant à l'ISO, le mystère demeure. En effet, avec ces paramètres l'histogramme est très à gauche et je suis très loin de la saturation. J'aurais donc pu accumuler 4 fois plus de lumières sans problème. Sachant qu'en plus la photo est recadrée (j'ai taillé un format 2/3 paysage dans mon 2/3 portrait original) et que je n'ai donc conservé ni le haut ni le bas ni les coins de l'image, je me fouette encore. Ceci étant, à f/2.8 cet objectif donne de belles étoiles à peine un peu étirées dans les angles. Le résultat m'inspire cette pensée profonde paraphrasant Mac Mahon : "Que d'étoiles que d'étoiles !" La photo est redimensionnée à 50% car l'original fait plus de 11Mo en JPEG Bien à vous BHM0 point
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Salut, vu le temps, je bricole et j'ai retrouvé des vieux trucs bien cracra. Et je me suis demandé ce que ça pouvait donner avec nos outils modernes. Alors d'abord la boule de neige bleue prise en aout 2020 avec une asi224 au cul du C8 à F/10 et sans guidage. Un fichier ser à l'époque et des poses de 120s. Photo surexposée (je voulais en voir de trop à l'écran comme avec les planètes), MES pas terrible, etc. On pouvait pas faire pire. Puis une reprise de Neowise au 350D et un 200mm Canon vraiment pas cher plein de défaut chromatiques 🙂 Bah c'est pas si mal revenu au final 😂. C'est qd même incroyable ! A+ Sam Donc avant après sur NGC7662 : Et Neowise (là aussi les étoiles et tout c'était pas top mais objectif en plastique et poses sur pied photo sans motorisation)0 point
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Bonjour, suite à mon image de M1 je suis remonté un peu dans le Cocher, sur NGC1931. C'est une petite nébuleuse assez sympa à imager en LRVB, pas très étendue avec 1000 de focale mais elle se laisse découvrir. Pose L : 3h - R : 35' - V : 35' - B : 35' par sub de 180s au T200 /1150 + ZWO 533MM et Paracorr II + Filtres Baader Une nuit stable mais plutôt humide et brumeuse en fin de session ce qui à un peu entamé le signal des couches couleurs. Pilotage "remoté" 😄 complet par NINA. Le détecteur de nuages @astrolivier et les SMS bien utiles avec les alertes pour ne pas poser dans la purée de poix 😄 après 1h du matin. Traitement Pixinsight, calibration couleurs process SPCC et GraXpert pour la touche finale de gradient résiduel. Tjrs pas de BlurX, NoiseX, Films X @krotdebouk pas taper pas taper ! Un petit denoise lui ferait du bien je pense tout de même. Voilà j'espère que elle vous plaira tout de même en mode traitement light0 point
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Il se trouve qu'il y a 70 millions d'années l'homme n'existait pas. Les Dinosaures gouvernaient déjà le monde des vertébrés, et présentaient des adaptations spécifiques à la dispersion de la chaleur. Ce monde était la résultante d'une évolution de 180 millions d'années, depuis la précédente extinction, qui était d'un ordre de grandeur d'une dizaine de fois inférieure à celle que nous vivons. La récupération depuis cette extinction a pris une dizaine de millions d'années.0 point
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Ouaip! Ben va falloir faire un peu de génétique pour comprendre qu'une espèce qui s'adapte à des changements climatiques ayant lieu sur des milliers ou des millions d'années est bien plus simple et possible que de devoir s'adapter sur une période de cent ou deux cents ans... en particulier quand une génération dure 20 ans. Une bactérie dont la durée des générations est 4h va évoluer et s'adapter à, par exemple, un antibiotique en 10, 20 ou 30 ans. Le temps que les gènes permettant l'adaptation soient transmis dans les gènes... ça fait un paquet de générations de bactéries. Quand serait il pour des êtres dont une génération dure 20 ans? Il faudra certainement plus que 100 ou 200 ans. Une autre mécanisme possible pour des êtres à pattes... la migration. L’environnement qui devient trop chaud ou trop froid... on migre vers des lieux plus propices. C'est possible pour une échelle courte de temps. L'être n’évolue pas (cf génétique) mais bouge... Je vous laisse deviner ce qu'il va se passer avec le réchauffement climatique actuelle... on parle de migration climatique. Ce sera le mécanisme d'adaptation de la population mondiale, migrer! Dans toutes migrations, il y a les migrants et les populations autochtones. Est ce que cela sera accepté avec plaisir? Est ce que les migrants seront des conquérants ?0 point
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Hello Serge, Super ton premier crop, elle est superbe, excellent ces Muppets, on dirait Seb et Serge... ca va finir par s'éclaircir !!0 point
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Effectivement et il faut le calibrer au démarrage sur 2 ou 3 étoiles donc je me suis dit que ça me faciliterai la tâche, Et oui à la main, pas de goto donc champ large pour avoir un peu de temps avant que l’objet ne sorte de l’oculaire… bon après j’ai l’APM 100 en 9 mm qui me fait de l’œil pour avoir la Lune à 167x en entier dans l’occulaire ( la Lune est ma priorité), mais je m’enflamme un peu la 😂😂😂, merci en tout cas !0 point
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Chacun décide, mais quand même avec 7-10 min de pose il y en a des objets accessibles. Aussi combien poussent l’analyse à ce niveau? Avec ce matos et les concurrents. Et puis faut envisager la maj qui va bien…qui arrivera. j’essaierais de passer les images récentes prises ici d’ici quelques jours. Il faut gagner pour le moment sur les faibles lumières. Patience.0 point
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Merci à tous pour votre aide Je reçois mon matériel Vendredi et je suis impatient 1 qté BRESSER Messier 10" Télescope Dobson 254mm 1 qté Support de Smartphone BRESSER pour Télescope à Oculaire 1,25'' 1 qté EXPLORE SCIENTIFIC 82° Ar Oculaire 11mm (1,25") 1 qté EXPLORE SCIENTIFIC Kit de Filtres 4 Lune & Planètes à partir de 200mm (8") 1 qté EXPLORE SCIENTIFIC 82° Ar Oculaire 4,7mm (1,25") 1 qté Lampe de poche à lumière rouge ASTRO R-LITE Explore Scientific J'ai installé et acheté StarWalk et stellarium, je commence à me familiariser avec J'ai également contacté les deux clubs de mon département et aucune réponse ni de l'un ni de l'autre ... Merci encore à tous0 point
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En fait c'est bien une étoile, elle est présente sur toutes mes brutes et elle est fixe pendant que la comète bouge un peu, plus que ce que j'aurais cru d'ailleurs.0 point
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👍 Voilà, c'était le sens de mes interventions. "Dissocier" le repérage et l'observation. Pour le repérage, comme @Briiice a un Memstar, imaginer un "Super Plössl" 32mm ou 40mm en complément (sans se "ruiner"). Pour le suivi, @Briiice ayant une altaz manuelle, dans le même cas, je trouve que c'est plus agréable quand on a plus de champ (mais c'est un avis personnellement subjectif, donc subjectivement personnel ) Et là, comme tu le dis, il faudra d'abord savoir quels grossissements sont le plus appréciés...0 point
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Ok alors je penses m’y essayer cet été quand je n’aurai pas trop les doigts engourdis par le froid 🥶 👌👍 pour l’astrodessîn y’a pas mieux0 point
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Oui je sais que c'est un très bel objet 🤩. En fait je pense que le problème est que la nébuleuse était au dessus des lampadaires et que j'en avais également un qui le titillait la rétine, ça a donc dû altérer mon acclimatation à l'obscurité. Cela dit, j'ai quand même bien apprécié le morceau de poussière autour du coeur ❤️0 point
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Merci de l'accueil et du retour! Pas novice avec mon materiel, mais encore sur plein d'autres sujets ! Quand je vais vous farcir de questions vous allez moins rigoler !!0 point
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Oui bien sûr je me suis fait la main sur un c8 en visuel pendant un an environ et je me suis inscrit sur webastro, en voyant les photos extraordinaires sur ce site j'ai eu très envie d'essayer aussi 😄... et je me suis vite rendu compte qu'avec une focale pareille et ma monture presque aussi vielle que moi ça allait être compliqué donc j'ai vendu le c8 et j'ai investi dans une Fra400 et j'ai utilisé le canon 450d (Non defiltré bien-sûr ) de ma femme pour commencer. Évidemment j'avais peu de signal et un suivi affreux, j'ai donc mit ma monture en pièce détachées (3 ou 4 fois je crois...) pour retoucher, nettoyer, graisser les pignons et vis sans fin, régler les jeux d'entre dents etc... jusqu'à obtenir un suivi d'environ 2min sans trop de déchets. J'ai beaucoup appris sur webastro pour améliorer tout ça, mise en station, échantillonnage, traitement etc... d'ailleurs merci à cette communauté pour ce partage exceptionnel ! Achat d'un canon 600d defiltré, puis l'autoguidage il y a 2 mois, et là... tout est devenu beaucoup mieux ! J'ai hâte de pouvoir m'offrir un jour une caméra dédiée pour pouvoir faire le même genre de photos qu'on voit passées sur le forum Merci beaucoup c'est vraiment gentil. Les gens sur webastro sont vraiment encourageants 😉0 point
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Les jumelles c'est souvent comme ça, vu de l'extérieur elles se ressemblent, mais quand on les met l'une à côté de l'autre et qu'on les compare sur le terrain, c'est là qu'on voit la différence et c'est la seule possibilité. Parfois, il y peut y avoir des mauvaises surprises dans des marques connues et de bonnes surprises dans des marques moins connues. Même pour la prise en main comme déjà dit, il suffit que le revêtement, le gainage ne soient pas les mêmes, y compris les bonnettes... Les traitements des optiques ne sont pas anodins. Les produits viennent au départ de la même usine, mais tout dépend le cahier des charges et/ou ce qui est proposé par le fournisseur initial. Les différences de prix s'expliquent aussi facilement... Intermédiaires ou pas et quantité demandée. Faire fabriquer 10 000 paires, c'est pas pareil qu'en faire fabriquer 1 000. Ne pas oublier non plus que quand il y a des prix (très) attractifs (hormis moins d'intermédiaires), cela peut aussi vouloir dire que le fournisseur déstocke soit car bcp de stock (des palettes complètes) et/ou que cela ne se vend pas, surtout vu les temps actuels et en plus on était en période de soldes. On se rappelle tous les produits Meade (ETX-70 et jumelles) arrivés en Europe (Allemagne) et qui ont terminé leur vie à prix cassé chez Aldi/Lidl (enseignes de même nationalité).0 point
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Ca me parait tres possible aux jumelles; elle etait bien visibleu au chercheur 9x50 ( @cagou68 ) . De là à parler de détails, je sais pas, j'ai pas regardé plus Et oui le ciel d montagne c'est quand meme grandiose!!! Avant meme d'observer dans un instrument on prend une belle claque!!0 point
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détrompe toi c’est pas evident d’avoir un superbe résultat comme ça! Mais fonce, tu y prendras goût!! Et de toute façon tu prends pas de risque! Il sont superbes tes dessins!! mais à 100mm ça doit pas être facile quand même!! au c8 pour comparer dans un ciel périurbain (,’j’ai au 400 aussi mais ça va pas aider..)0 point
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Bonjour Observations faites samedi 03/02/2024 avec un eVscope 2 depuis le site de Chantemerle commune de Marthod, dans le parc naturel régional des Bauges. Altitude 900 m. Un site à peu près protégé de la pollution lumineuse directe des communes d'Albertville et d'Ugine. Nuit claire jusqu'à 21h00 (arrivé de cirrus ensuite). t° (très clémente pour la saison et l'altitude...) +6°. Les images ci-dessous sont des Captures de la Vision Amplifiée que j'avais dans l'oculaire de l'eVscope 2. Ce sont en quelques sortes des "souvenirs" de cette soirée sous le beau ciel de La Savoie. Pour avoir des images plus grandes: clique droit, ouvrir l'image dans un nouvel onglet NGC 1977 "L'Homme qui court" une nébuleuse par réflexion située dans la constellation d'Orion. Observation faite avant le début de la nuit astronomique: M42 (évidemment ) Observation faite avant le début de la nuit astronomique ("merci" le starlink mais il faudra s'y habituer). Capture de vision amplifiée 11 minutes: 144P/KUSCHIDA Petit retour sur cette voyageuse, découverte le 8 janvier 1994 par Yoshio Kushida. Elle est passée au plus proche de La Terre le 12/12/2023 et au périhélie le 25/01/2024 (http://astro.vanbuitenen.nl/comet/144 ) NGC 2683 une galaxie située dans la constellation du Lynx à environ 30,7 millions d'al Magnitude 9.8. Capture de vision amplifiée 10 minutes : IC 342 Une très belle galaxie galaxie spirale intermédiaire vue de face et située dans la constellation de la Girafe à environ 11,4 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome américain Edward Barnard en 1890. La masse du trou noir supermassif au centre de la galaxie IC 342 serait comprise entre 1,4 et 5,4 millions de masses solaires. Magnitude 8.4 mais avec une brillance de surface faible (15,03 mag/am ) qui la rend difficile à détecter. Capture de vision amplifiée 36 minutes. Tentative d'observation de la nébuleuse du Cône, mais un halo autour de Jupiter et de Sirius me laisse penser que les cirrus arrivent (comme l'avait prévu ClearOutside) donc... fin de soirée Merci pour votre passage par ici, bon ciel à vous0 point
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Bonjour, Une petite piste à explorer à partir du code de AllSky (je suppose que c'est celui-ci : https://github.com/AllskyTeam/allsky/tree/master) : La qualité du timelapse est fixée par le bit rate de la vidéo, ça se passe ligne 251 du fichier https://github.com/AllskyTeam/allsky/blob/master/scripts/timelapse.sh où la variable TIMELAPSE_BITRATE est utilisée. Cette variable est définie dans le fichier https://github.com/AllskyTeam/allsky/blob/master/config_repo/config.sh.repo à la ligne 63 : TIMELAPSE_BITRATE="5000k" Il suffit de tester avec une valeur plus élevée pour voir si ça améliore le rendu. Je pense qu'il est possible de tester sans tout réinstaller. De mémoire (plus très fraîche...), il doit y avoir un fichier config.sh qui est créé à partir du fichier config.sh.repo lors de l'installation de AllSky. Il suffit de modifier ce fichier plutôt que cofig.sh.repo pour voir ce que ça donne. A+0 point
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Bonjour à tous, Je nous présente, moi c'est Laurent 43 ans et mon fils Matéo 10 ans. À Noël, il a demandé un télescope. Après plusieurs temps de recherche, j'ai posé mon dévolu sur celui-ci: Télescope Dobson N 130/650 Messier DOB Je ne souhaitais pas un instrument trop compliqué pour commencer. Et je suis plutôt surpris de la qualité des observations que l'on arrive à faire pour des débutants. En image, le dernier croissant observé ce matin avant que le soleil ne sorte au dessus des arbres. La qualité de la photo n'est pas folle vu que je colle mon téléphone sur l'oculaire, le télescope n'étant pas prévu pour la photo, mais à l'oeil nu, que notre satellite est magnifique!0 point
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