Aller au contenu

Classement

  1. 22Ney44

    22Ney44

    Membre


    • Points

      4

    • Compteur de contenus

      3626


  2. RIGEL33

    RIGEL33

    Membre association


    • Points

      3

    • Compteur de contenus

      11802


  3. joker0247

    joker0247

    Membre


    • Points

      2

    • Compteur de contenus

      1088


  4. shibon

    shibon

    Membre


    • Points

      2

    • Compteur de contenus

      1927


Contenu populaire

Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 02/27/24 dans toutes les zones

  1. C'est la mode, alors je regarde mes vieux truc aussi dans le SDD. J'ai ressorti des versions bien cropées du fait du C8 et j'ai repassé tout ça à la moulinette. En dehors de NGC 4565 sans filtre, les 2 néb était au L Extreme. Ca a bien amélioré les choses et agrandi le champ surtout sur les nébuleuses. J'ai croppé juste la zone de recouvrement des brutes mais quasi rien et les étoiles sont vraiment propres dans les coins. Je commence par une galaxie que j'aime bien et que j'espère revoir d'ici 2025 (je voudrais largement augmenter le temps total pour aller chercher du détail). Image avec Altair 294: Puis le Croissant et la trompe avec l'Altair 2600. A+ Sam
    2 points
  2. Bonjour @'Bruno, Oui tout à fait d'accord avec vous. Nous aurions ainsi un accroissement d'énergie disponible sans pour autant accroitre la production de CO2 ou du moins dans une nette moindre progression que les autres moyens de production d'énergie à caractère industriel (sauf une peut-être). Alors pourquoi la situation n'est pas ainsi ? J'y vois deux raisons : 1) Parti d'une décision d'État de passer à l'énergie nucléaire, il y a certes eu la dépense de masse initiée au milieu des années 60, mais la direction prise n'a plus été maintenue pour tenir compte de la demande croissante d'énergie en ne construisant plus de réacteurs. A quoi cela était-il dû ? Vraisemblablement à cause du coût. L'opérateur national d'électricité était depuis des décennies en déficit financier permanent et par cela en incapacité de mettre en chantier de nouveaux réacteurs. Est-ce à dire qu'avec les tarifs très bas pratiqués jusqu'à il y a peu de vente de l'énergie, la solution n'était pas viable ? Chacun aura sa réponse à cette interrogation. L'État l'a aujourd'hui compris et a décidé de mettre en chantier plusieurs réacteurs de nouvelle génération. Or cette nouvelle génération quoi que puissent en penser certains décideurs n'est pas mure et présente des situations techniques sans solutions. Observez le naufrage industriel de notre EPR, son jumeau chinois lui a "franchi" l'étape du fonctionnement administratif, sans plus ... 2) La deuxième raison est temporelle. La décision de construire six nouveaux réacteurs EPR2 a été prise par l'État et annoncée le 10 février 2022 avec une mise en service étalée entre 2035 et 2050. Le premier constat simple et facile à réaliser : ces réacteurs arriveront bien trop tard. Et encore 2035 est une date super-optimiste. Vous avez bien noté le "2" dans EPR2 ! Cela veut dire que le projet EPR est retourné sur les planches à dessin et que l'étude doit être reprise. Si elle est minime, cela engendre un délai de 3 à 5 ans. Si elle est majeure c'est une étude à dix ans, car dans ce temps il faut inclure le recrutement et la formation longue d'ingénieurs nucléaires dont la filière a été "tuée" avec la fermeture de Framatome. Compte tenu du naufrage industriel de l'EPR initial, ce délai sera d'au moins 7 ans dans le meilleur des cas. Une fois l'étude du réacteur faite, commence la construction. En ne tenant pas compte des délais administratifs de recours, de l'hostilité des opposants et/ou des populations proches des sites choisis, le premier coup de pioche est aux environs de 2032 au strict plus tôt. Tout comme il faut 9 mois incompressibles (sauf à faire un prématuré) pour faire un bébé, l'expérience montre que 8 à 10 ans sont absolument nécessaires pour obtenir la première divergence du premier réacteur. Nous serons en 2040 à 2042 dans le meilleur des cas. Il restera encore cinq réacteurs à financer et à construire. L'échéance de 2050 est donc une impossibilité technique, et donc pas une solution crédible ni d'accroissement de l'énergie disponible, ni même du maintien du niveau actuel de fourniture, à l'orée de l'engagement de la neutralité carbone. Nous savons qu'une croissance de maintien (fragile à cette valeur) de l'équilibre du système financier mondial est de l'ordre de 2% annuel. Tous calculs faits, une croissance de 2% annuelle donne un doublement tous les 35 ans (2 = 1.0235). Ce ne sont donc pas six réacteurs supplémentaires dans les 30 ans qui viennent, dont l'ajout ne compensera même pas les pertes à enregistrer d'ici là par arrêt d'exploitation de ceux en service à ce jour qui vont assurer la croissance attendue de la demande. Il va falloir très nécessairement trouver autre chose que le nucléaire et très vite. N'oublions pas non plus que parallèlement à l'effort financier de taille à produire pour l'opération de construction, va venir s'ajouter un effort financier, dont à peu près tout le monde ignore le dimensionnement à ce jour mais il est colossal, pour mener les opérations de démantèlement du parc obsolète. Cette dépense pèsera très lourd sur le coût final de l'énergie. En conclusion sur le papier l'énergie nucléaire pourrait être une solution décarbonée viable à condition d'une part de la vendre à son vrai prix de revient et surtout d'autre part d'avoir maintenu un rythme de construction de réacteurs depuis plusieurs décennies apte à assurer le remplacement et surtout à répondre à la demande croissante. Mais d'une part le coût est inconnu formellement à ce jour car il n'inclut pas le vrai coût du démantèlement.La raison en est relativement simple à comprendre, nous n'avons pas de techniques mures ni sûres de démantèlement. A ce jour le prix de l'énergie électrique dépasse déjà le niveau d'acceptation de l'Économie, qu'en sera-t-il alors ? Et d'autre part nous avons abandonné la construction de maintien de couverture de la demande et de renouvèlement du parc. Le choix est fait et il est impossible techniquement de le corriger. A nous citoyens d'être attentifs aux choix qui nous seront proposés des modes de production d'énergie par celles et ceux qui brigueront le tant convoité poste de Chef. Ney
    2 points
  3. Salut à tous, je profite d'une excellente discussion qui a eu lieu récemment sur WA pour en faire un topic unique afin que les infos ne tombent pas dans les limbes du forum Petit préambule : les différents gaz intéressants en astrophotographie des nébuleuses Wikipédia : En astronomie, les nébuleuses en émission sont des nuages de gaz ionisé dans le milieu interstellaire qui absorbent la lumière d'une étoile chaude proche et la réémettent sous forme de couleurs variées à des énergies plus basses. L'ionisation est en général produite par les photons à grande énergie émis par une étoile jeune et chaude se trouvant à proximité. Souvent, un amas entier de jeunes étoiles effectue le travail. Cette ionisation échauffe le milieu interstellaire environnant. La couleur des nébuleuses dépend de leur composition chimique et de l'intensité de leur ionisation. Beaucoup de nébuleuses en émission sont à dominante rouge, la couleur de la raie de l'hydrogène alpha à 656,3 nanomètres de longueur d'onde, en raison de la forte présence d'hydrogène dans les gaz interstellaires. Si l'ionisation est plus intense, d'autres éléments peuvent être ionisés et les nébuleuses peuvent émettre non seulement dans d'autres nuances de rouge (soufre II à 671,9 et 673,0 nm), mais aussi dans le vert (oxygène III à 495,9 et 500,7 nm) et dans le bleu (hydrogène bêta à 486,1 nm). Ainsi, en examinant le spectre des nébuleuses, les astronomes peuvent déduire leur composition chimique. La plupart des nébuleuses en émission sont formées d'environ 90 % d'hydrogène, le reste étant de l'hélium, de l'oxygène, de l'azote et d'autres éléments. La bande passante des différents gaz ionisés : l'hydrogène H-béta (Hb) : bande passante 486nm (se trouve dans le bleu) l'oxygène (OIII) : bande passante 496nm à 501nm (se trouve dans le bleu-vert) l'azote (NIIa + NIIb) : bande passante 655nm à 658nm (se trouve dans le rouge) l'hydrogène H-alpha (Ha) : bande passante 656nm (se trouve dans le rouge) le soufre (SIIa + SIIb) : bande passante 672 à 673nm (se trouve dans le rouge) On voit que certaines bandes passantes sont très proches : Le Halpha et le NIIa sont quasiment confondus, et le NIIb est espacé de seulement 2nm Le SIIa et SIIb sont confondus, on obtient un ensemble SII de 2nm d'espacement Le SII est relativement proche du Ha, espacé de seulement 16nm Enfin le OIII et le Hbéta sont très proches, espacés de seulement 10nm Qu'est-ce que le SHO, le HOO ? C'est une technique d'imagerie qui consiste à prendre des images à l'aide d'une caméra monochrome équipée successivement de filtres qui laissent passer le SII, le Ha et le OIII (soit S, H, O). On va pour cela utiliser une roue à filtres équipée de ces 3 filtres, puis une fois les 3 séries d'images prises, on va reconstituer une image couleur selon les spécifications suivantes : Palette Hubble : le SII pour la couche rouge (pour rappel le SII est bien dans le rouge) le Ha pour la couche verte (pour rappel le Ha est aussi dans le rouge !) le OIII pour la couche bleue (pour rappel le OIII est dans le bleu-vert !) Pourquoi ? Tout simplement parce que le vert est la couleur que l'oeil voit le mieux (les détails notamment). Par conséquent les gars de la Nasa, pour les images de Hubble avec filtres S, H et O, ont imaginé placer le Ha dans le vert puisque c'est le gaz qui se trouve le plus abondamment dans les nébuleuses en émission. Ensuite, ils ont décidé de coller le SII dans le rouge naturellement, et le OIII dans le bleu. Un exemple d'image SHO (un peu pourrie puisque réalisée le soir du solstice d'été à 3kms de Paris avec la Lune !!) avec ASI183 mono et filtres Astronomik SHO 6nm : Palette HOO : le Ha pour la couche rouge (logique puisque rouge) le OIII pour la couche verte (logique aussi puisque bleu-vert) le OIII pour la couche bleue (logique encore puisque bleu-vert) On obtient alors une colorimétrie plus proche de la réalité, contrairement au SHO qui est entièrement en fausses couleurs. De plus on économise un filtre puisqu'on n'utilise pas le SII. C'est une technique intéressante car avec seulement 2 filtres ont obtient une image couleur sympa, alors qu'en LRVB il faut 4 filtres et autant de séries d'images. Un exemple d'image HOO (toujours réalisée à 3kms de Paris proche du solstice) avec ASI183 mono et filtres Astronomik H et O 6nm : Qu'est-ce qu'un filtre multi-bandes ? C'est un bout de verre (!) traité spécifiquement afin de laisser passer certaines bandes passantes utiles en astrophotographie, pour faire ressortir les nébuleuses. A la différence des filtres anti-pollution lumineuses qui sont spécialisés pour bloquer les longueurs d'onde des lampes au sodium et autres saloperies (!), les filtres multi-bandes sont là pour laisser passer spécifiquement certaines longueurs d'onde. Les filtres anti-pollution sont les CLS, UHC, LPR, LPS etc.. Et à la différence des filtres SII, Ha et OIII qui sont dédiés aux caméras monochromes, les multi-bandes prennent tout leur sens avec les caméras couleur, puisqu'on va imager toutes les bandes passantes en one-shot ! Il en existe 3 sortes : les filtres bi-bandes : ils filtrent typiquement le Ha et le OIII (ou le SII et le OIII) les filtres tri-bandes : se sont en fait des filtres bi-bandes mais plus espacés et de fait ils englobent plusieurs bandes (typiquement Ha et OIII + Hb qui sont très proches) les filtres quadri-bandes : là aussi on peut dire que ce sont des bi-bandes à bande passante très large (typiquement Ha + SII et OIII + Hb), ou alors de vrais quadri-bandes mais nous allons voir plus loin qu'ils n'ont pas d'utilité réelle Comment les utiliser avec une caméra ou un APN couleur ? Comme on ne va généralement utiliser qu'un seul filtre pour notre séance d'imagerie en One-shot, il suffit de les monter dans un tiroir à filtres (ou Filter Drawer en anglais). Les filtres sont insérés dans le tiroir et peuvent être interchangés sans démonter le train d'imagerie. Par exemple devant une ASI2600MC ça donne ceci avec le tiroir à filtres ZWO M48/M42 : Vous pouvez utiliser le même montage pour un APN, ou insérer directement la version clip du filtre contre le capteur de l'APN : Comment se comportent-ils avec une caméra ou APN couleur ? Pour comprendre comment se comportent ces filtres avec une caméra couleur, il faut déjà comprendre comment elles fonctionnent... Une caméra couleur c'est la même chose qu'une caméra mono sauf que sur chacun des pixels on a placé successivement des filtres rouges, verts et bleus afin de constituer une matrice dite de Bayer, qui une fois interpolée, reconstituera l'image couleur. Et on les a placés dans cet ordre là (il y a 2 fois plus de pixels avec filtres verts que de pixels avec filtres bleus et rouges, car le vert est ce que l'oeil voit le mieux) : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB Etc... Maintenant si on place par exemple un filtre Ha par-dessus tout ça, il reste quoi ? Le Ha étant dans le rouge, il reste : R___R___ ___R___R __R___R_ _R___R__ Etc.. Alors qu'une caméra mono avec le même filtre Ha aura reçu : RRRRRRRR RRRRRRRR RRRRRRRR RRRRRRRR En terme de signal, le canal rouge a reçu tout le flux nécessaire, pas moins qu'une cam mono (en réalité un peu moins à cause des filtres rouges sur les pixels qui réduisent un peu le flux) En terme de résolution en revanche, il ne reste plus qu'un pixel sur 4 puisqu'on a perdu les VV et le B. En chiffres : c'est un peu comme si on réalisait un bin2 sur la caméra, il nous reste donc : 50% de résolution en Halpha (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 50% de résolution en SII (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 86% de résolution en OIII (soit racine de 3/4) soit une perte de 14% par rapport à une caméra mono. Si on travaille en RVB pur, sur une cam couleur il nous reste : 50% de résolution dans le rouge (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 50% de résolution dans le bleu (soit racine de 1/4) soit une perte de 50% 70% de résolution dans le vert (soit racine de 2/4) soit une perte de 30% par rapport à une caméra mono. Mais il ne faut pas oublier que les algorithmes de dématriçage ont bien évolué et qu'on fait maintenant du traitement en drizzle 2x, ce qui diminue un peu la perte. Et le rapport plaisir/emmerdement est bien plus favorable sur la caméra couleur Ça c'était par rapport à des filtres mono-bande Ha, SII ou OIII. Voyons maintenant comment va se comporter notre caméra couleur (ou l'APN) avec un filtre multi-bandes : Si on reprend notre exemple ci-dessus : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB et qu'on applique un filtre duo-band Ha-OIII, il reste : RVBVRVBV VBVRVBVR BVRVBVRV VRVBVRVB Les pixels rouges ont reçu du halpha et les pixels verts et bleus ont reçu du OIII. Intéressant non ? Un exemple d'image HOO (réalisée à 50kms de Paris) avec ASI2600MC et filtre Optolong L-Enhance, le tout en One-shot : Comment traiter les images couleurs avec filtre multi-bandes ? Vous pouvez soit traiter votre image comme une simple image RVB. Ou alors utiliser un script spécifique qui va extraire le signal Ha de la couche rouge, et le signal OIII des couches vertes et bleues, vous récupérez alors 2 images Ha et OIII puis reconstituez l'image couleur en composition HOO. Le tout nouveau SiriL 0.99 béta possède une telle commande et le script associé, ainsi que Pixinsight ou Astro Pixel Processor (APP). L'image ci-dessous, réalisée (à 3kms de Paris) avec une ASI2600MC et le L-Extrême, a reçu un pré-traitment avec extraction Ha+OIII grâce au script SiriL : Et cette fois-ci la même image, mais avec un pré-traitement classique RVB, toujours dans SiriL : Et au fait, avec un filtre multi-bandes on peut aussi faire du mono-bande ! D'ailleurs avec une caméra couleur on peut aussi faire du noir et blanc ! Avec le filtre L-Extrême sur l'ASI2600MC, récupération de la couche Ha uniquement sous SiriL (et toujours à 3kms de Paris !) : Les différents filtres Multi-bandes sur le marché Tout d'abord un peu d'excellente lecture avec ce rapport d'un membre de Cloudynights qui a testé une dizaine de filtres différents : http://karmalimbo.com/aro/reports/Test Report - Multi Narrowband Filters_Feb2020.pdf Un tout nouveau filtre est arrivé sur le marché et il est disponible depuis le 1er juillet 2020. C'est le filtre Optolong L-Extrême. Ici à côté du filtre anti-pollution L-Pro : Il est dispo chez Optique Unterlinden (importateur) au tarif de 290 euros https://www.telescopes-et-accessoires.fr/filtre-l-extreme-optolong-coulant-508mm-c2x31837848 EDIT : j'apprends à l'instant que l'IDAS NBX vient également de sortir début juillet 2020 au tarif de 299 dollars, je l'ai ajouté à la liste ci-dessous. EDIT 2 (06/02/2021) : suite à des soucis de halos sur les étoiles brillantes, le IDAS NBX est retiré du marché et une campagne de rappel a lieu actuellement auprès des acheteurs. Il est remplacé par le tout nouveau NBZ. Les filtres disponibles avec leurs bandes passantes du plus espacé au plus serré : Tous ces filtres existent en 31.7mm, 48mm et certains existent également en version clip pour certains APN. Les prix indicatifs sont pour le modèle M48. Optolong L-Pro (190€) : Ha, SII, NII, OIII, Hb (bande passante inconnue) équivalent à un CLS ou UHC mais avec les bandes plus serrées, on pourrait presque le considérer comme un multi-bande aussi je le place ici Altair quadri-band (249€) : (Ha + SII) 35nm et (OIII + Hb) 35nm Idas NB1 (269€) : (Ha + SII) 20nm et (OIII + Hb) 35nm ZWO bi-band (206€) : Ha 15nm et (OIII + Hb) 35nm (on devrait l'appeler tri-band d'ailleurs puisque le OIII recouvre le Hb également) Altair tri-band (259€) : Ha 12nm et (OIII + Hb) 35 nm Optolong L-Enhance (199 euros) : Ha 10nm et (OIII + Hb) 30nm Idas NB2 (259€) : Ha 15nm et OIII 15nm Idas NB3 (259€) : SII 15nm et OIII 15nm STC Duo-Narrowband (369€) : Ha 10nm et OIII 10nm Idas NBZ (299€) : Ha 10nm et OIII 10nm Optolong L-Extreme (290 euros) : Ha 7nm et OIII 7nm Antlia ALP-T (450 euros) : Ha 5nm et OIII 5nm Triad Quad-band (1350€) : Ha 4nm SII 4nm OIII 4nm Hb 5nm * * Le Triad est le tout premier filtre multi-bandes qui soit sorti sur le marché, mais il est d'une part très cher et ses bandes serrées n'ont pas d'avantage particulier sur les autres dans la mesure ou la caméra couleur ne fera pas la distinction entre le Ha et le SII puisque les 2 sont dans le rouge, les 2 bandes seront donc confondues, et idem pour le OIII et le Hb. On peut donc considérer que c'est plutôt un excellent (Ha + SII) 8nm et (OIII + Hb) 9nm Conclusion Il en résulte que l'Optolong L-Extrême possède un excellent rapport bande passante/prix (le Triad est à plus de 1350 euros !!) et le Idas NBX est promis également à un bel avenir si sa qualité optique est identique au reste de la gamme Idas. Reste à voir la qualité intrinsèque des verres utilisés dans chacun de ces filtres, Altair, ZWO, Optolong et STC sont chinois, alors que Triad est américain et Idas est Made in Japan (Les Idas sont connus pour avoir une excellente qualité optique). Il faudra voir à l'usage si c'est plus intéressant d'avoir un pur bi-band Ha + OIII plutôt qu'un quadri-band (Ha + SII) et (OIII + Hb). Pour du HOO pur, c'est évident, mais pour certaines nébuleuses ça reste à voir. Enfin si vous souhaitez réaliser du vrai SHO avec une caméra couleur, sachez que c'est possible. Techniquement c'est impossible avec un seul filtre car le Ha et le SII sont tous les 2 dans le rouge et les pixels rouges de la caméra couleur ne sauront pas faire la distinction entre les 2 bandes. Mais en utilisant 2 filtres (chacun sur une session d'imagerie) : IDAS NB2 qui laisse passer le Ha et le OIII IDAS NB3 qui laisse passer le SII et le OIII on reconstruit alors le SHO au traitement en récupérant la couche Ha du NB2, la couche SII du NB3 et la couche OIII du NB2 et du NB3 Notre ami @Steph_2.0 utilise cette technique depuis quelques temps avec beaucoup de succès. Exemple d'image SHO réalisée par lui-même avec une ASI2600MC (quand même 40 heures de pose !!)
    1 point
  4. Y a t-il une réelle crise de la biodiversité ? On trouve un peu partout des alertes à la « sixième extinction », et à la disparition des insectes, notamment des abeilles, mais aussi pêle mêle des ours blancs, des tigres, des tritons, des poissons, des tortues ou des éléphants. Est-ce vraiment grave ? Les Dinosaures ont disparu, les Néandertaliens aussi, et d’innombrables espèces ne sont connues que par des restes pétrifiés. Les Ammonites se trouvent par milliers dans les roches du Poitou ou du Massif Central : elles ont disparu avec les Dinosaures. Les Mammouths ou les ours des cavernes n’existent plus que dans les musées. Si on parle de « la sixième extinction », c’est qu’il y en a eu cinq autres. Quelle ampleur ont eu ces extinctions, et ce qu’on vit peut-il y être comparé ? On peut essayer d’estimer l’ampleur et la durée de celles du passé, et chiffrer et comparer celle du présent. Une extinction de masse : la disparition brutale d’une partie du vivant Des espèces disparaissent et d’autres apparaissent continuellement. Dans le passé, différentes périodes ont toutefois vu une quantité « anormale » d’extinctions, la question étant de définir ce qui est anormal. On dispose pour cela des restes fossiles d’animaux disparus. Notre connaissance du passé biologique repose sur les fossiles, dont l’existence est aléatoire : un cadavre se décompose normalement ; dans des cas exceptionnels, il peut être enfoui rapidement et échapper ainsi à l’oxydation, aux charognards, aux insectes, voire aux bactéries. Encore faut-il que son cercueil ne soit pas détruit ou dispersé par la suite, par des fouisseurs, des crues ou des érosions soudaines, des mouvements du sol, des failles, des éruptions volcaniques, l’écrasement sous le poids des sédiments...etc… On estime entre 0,01 et 0,1 % la proportion d'organismes qui se fossilisent : un organisme donné ayant donc très peu de chance de se fossiliser, ceux qu’on trouve existaient en grand nombre de leur vivant.Autrement dit, les fossiles ne fournissent qu’un image partielle de la vie de l’époque. Probablement moins de six pour cent. Encore faut-il ensuite qu’ils soient découverts, et identifiés, et non broyés lors d’exploitations, ou commercialisés sans autre étude. Comment alors peut-on chiffrer la proportion qui disparait, puisqu’on ne connaît que peu de ceux qui existaient ? Alcide Dessalines d'Orbigny (1802-1857) La paléontologie est née au début du XIXème siècle en tant que science. Parmi les précurseurs, Cuvier (1769-1832) défend vigoureusement le catastrophisme, sur la base des renouvellements brutaux des faunes fossiles. Alcide d’Orbigny (1802-1857) identifie les différentes périodes géologiques, et distingue les « époques » Primaire, Secondaire, Tertiaire, sur la base de ces renouvellements, et signale les extinctions silurienne et dévoniène : les fameuses cinq extinctions de masse sont déjà identifiées, et déjà ordonnées par intensité. Pour d’Orbigny, la principale est celle qui sépare le Primaire du Secondaire, la suivante est à la fin du Secondaire. Non seulement ces observations sont toujours valides, mais la proportion même de faunes disparues est très voisine des estimations actuelles : les nouvelles découvertes ont augmenté le nombre d’espèces connues, sans modifier pour autant la proportion des disparitions. Si l’extinction la plus connue est sans doute celle des dinosaures, il y a 66 millions d’années (=fin du Secondaire, et du Crétacé), la plus grave et de loin est celle de la fin du Primaire (250 millions d’années). Parmi les faunes et flores connues, 85 à 95 % disparaissent alors, tandis que la fameuse météorite tueuse n’a détruit que deux tiers à trois quarts de la vie au Crétacé. Des cinq principales extinctions (Raup & Sepkovski, 1982), trois se sont produites à l’Ere Primaire, il y a plus de 250 millions d’années. Les deux suivantes sont les mieux connues, la plus importante étant celle de la fin du Primaire, la suivante celle du Secondaire qui a vu la fin des Dinosaures. Combien de temps dure une extinction ? L’instantané du géologue n’est pas celui de l’informaticien. L’un parle en nanoseconde, l’autre en millions d’années. Plus on remonte dans le temps, plus l’incertitude est large. De nombreux travaux ont toutefois été menés sur les extinctions majeures. Voyons la plus importante, celle de la fin du Primaire (Permien). La limite entre le Permien, dernier étage de l’Ere primaire, et le Trias, premier étage de l’Ere secondaire, est particulièrement bien visible en Chine, à quelques 150 km à l’Est de Shanghai. L’endroit a été intensivement exploré et étudié, les couches successives minutieusement numérotées et datées. Si les premières datations évaluaient la durée de l’extinction à environ 800 000 ans, des recherches plus récentes suggèrent une durée de l’ordre de 80 000 ans, pour la phase principale, car plusieurs extinctions, possiblement dues à plusieurs causes -climatiques, volcaniques, ou tectoniques, se sont succédées en quelques millions d’années. Quatre-vingt à quatre-vingt quinze pour cent des espèces marines, et les trois quarts des espèces terrestres ont disparu dans la catastrophe. La vie ne s’est rétablie (Sahney &Proc Biol Sci. 2008) qu’après une cinquantaine de millions d’années. La crise de la fin du Permien à Meishan (Chine) Quelle ampleur pour l’extinction actuelle ? Si la durée de la crise actuelle est facilement connue : un petit siècle essentiellement, déterminer son ampleur est une autre affaire. Il faut d’abord estimer un nombre d’espèce actuelles. On pourrait croire que le chiffre est connu, puisque nous les avons sous les yeux. Il n’en est rien. D’abord, tout n’est pas dénombré, loin de là. On le sait par le rythme des nouvelles découvertes. Les découvertes de nouveaux mammifères sont rares, ce qui signifie qu’on a une assez bonne connaissance du nombre de nos cousins. Il en va tout autrement des Insectes, par exemple : avec près de 1,3 million d'espèces décrites (et près de 10 000 nouvelles espèces inventoriées par an1), les Insectes constituent 55 % de la biodiversité des espèces et 85 % de la biodiversité animale (définie par le nombre d'espèces). On estime entre 5 et 80 millions d'espèces possibles. Il y aurait au moins 10 ou 12 fois plus de champignons que les quelques 50 000 connus. On ne sait presque rien des Bactéries ou des Archées. De plus, si notre connaissance est fragmentaire pour les espèces terrestres, elle est ridicule pour celles de nos océans. Mora et al. (2011), estiment que pour un million et demi d’espèces décrites, il y en aurait au moins une douzaine de millions en fait. Comment alors estimer les pertes, si on ne connaît pas le stock ? La réponse est la même que pour les extinctions de masse citées plus haut : la proportion d’espèces connues qui disparaissent est supposée homologue du nombre de celles qui disparaissent sans être connues. Et la situation n’est pas rose : Ainsi, le Fonds Mondial pour la Nature estime que la Terre a perdu 69 % de ses populations de vertébrés sauvages entre 1970 et 2018. Plus de 40 % des amphibiens, un groupe présent sur la Terre depuis trois cent soixante-dix millions d’années, sont menacés. Un tiers des oiseaux des campagnes françaises ont disparu en quinze ans. C’est simplement logique : selon Sanchez-Bavo & Wyckhuys (2019) 40 % des Insectes sont menacés d’extinction : tous leurs prédateurs le sont aussi... Thomas & al. (2004) estiment à 15-37 % la perte totale de biodiversité en 80 ans, une estimation que Harte & al. trouvent très optimiste. En prenant l’estimation la plus prudente, vers 20 % par siècle, il vient qu’on aura atteint les chiffres de l’extinction permienne en 500 ans en considérant que le stock et le taux restent constants, ce qui semble peu probable. Conclusion L’extinction actuelle est donc environ 150 fois plus rapide que la plus grande extinction de masse connue dans l’histoire de la vie terrestre. Ce n’est pas une très bonne nouvelle, mais il y a pire : la leçon principale des extinctions passées, c’est que les espèces dominantes, celle du haut de la chaine trophique, les super-prédateurs, sont les plus impactées, parce que ce sont les plus fragiles, étant plus dépendantes de l’écosystème que n’importe quelle autre. A fortiori quand il n’y en a qu’une.
    1 point
  5. Bonsoir à toutes et tous, Un "premier jet" bricolé avec ce que j'avais sous la main (les "yeux de hibou" Perl peuvent être démontés assez facilement). Ça peut même servir de chercheur en terrestre ( sur les montures exotiques du gnou* ) : Seul inconvénient, le trou reliant les deux branches est de diamètre 8 millimètres. Idéalement, il faudrait un manchon réducteur de ce genre : Image © https://www.faynot.com/manchon-reducteur.html ...mais avec un pas Kodak au lieu du M6, et une vis noyée au niveau du point rouge (M'dame/M'sieur Perl, pourriez pas faire ça ?)... Je vais voir pour bricoler ça dans les jours à venir (ayant des tarauds des 2 filetages)... Il s'agissait juste de voir si c'était utilisable... et ça l'est. * Un jour, je vous parlerai de mes multiples adaptations et bidouillages de l'AZT6....un jour...
    1 point
  6. J'attendrai le jour et la nuit ton retour...Je parle du beau temps bien sûr ! A ce rythme, dans 6 mois, je devrais avoir traité toutes les nébuleuses de Téléscope Live NGC 1909 (IC 2118) est une nébuleuse par réflexion d'intensité lumineuse très faible à la forme évocatrice, cette vieille mégère se trouve à environ 800 années-lumière de nous dans la constellation de l'Éridan, très proche de la limite avec la constellation d'Orion. Très grande et pâle, cette nébuleuse est éclairée par l'étoile Rigel (Beta Orionis), au profil caractéristique qui l'a fait surnommer la nébuleuse de la Tête de Sorcière. Données fournies par la plateforme d’imagerie à distance "Telescope Live", Takahashi FSQ-106ED situé à l'observatoire Heaven's Mirror , en Australie. 16x600s R, 16x600s V, 22x600s B, 22x600s L en octobre & novembre 2021 Traitement LRGB Siril, Pixinsight, Photoshop La version full ici https://flic.kr/p/2pAqoD9
    1 point
  7. Hello, Un script pour traiter du planétaire dans Pixinsight existe depuis peu de temps. ça se passe ici: https://pixinsight.com/forum/index.php?threads/new-script-image-enhancement-of-the-sun-moon-and-planets.22625/page-2 C'est bien sûr en cours de développement...
    1 point
  8. 👍 @MatEX, avec un peu de chance je vais pouvoir en profiter un peu demain 🙏🤞
    1 point
  9. Votre intervention est la énième du genre avec toujours cette hargne de détruire le travail d'autrui faute de pouvoir le contrer par une argumentation solide et réfléchie. Je me suis juré de ne plus répondre à ce genre de remarque provenant d'un géoingénieur à cours d'arguments convaincants, mais là il me faut vous répondre. J'ai hâte de voir quelle pirouette vous allez créer une énième fois pour détourner l'attention comme vous le faites si souvent chaque fois que vous êtes pris en défaut ou plus simplement et plus souvent, ignoré. Je pense qu'au lieu de critiquer systématiquement les interventions de quelques uns ici qui essaient, sans bien sûr être parfaits, d'apporter des éléments de réflexion, vous devriez mettre à disposition de la communauté le fruit de votre réflexion que vous avez estimée vous même vingt fois supérieure à celle de la moyenne en matière nucléaire. Je vais également vous copier dans la méthode : Vous dites que la stagnation nucléaire tient sans doute à un élément déjà évoqué dans ce fil. Hé bien pas du tout. Ce n'est pas dans ce fil mais dans un autre sujet que ces chiffres ont été évoqués. Aussi j'insinue en pleine conscience que comme ce point fondamental est faux, tout le reste de votre production doit vraisemblablement l'être tout autant. Allons donc à la compréhension des chiffres de rendement d'une centrale nucléaire. Le rendement énergétique d'un réacteur nucléaire de la génération REP (PWR in english), tranche de 900 MW ou 1 300 MW est bien de 33% quoi que vous en pensiez. Sur 100 W produits dans le cœur, seuls 33 W sous forme de vapeur sèche parviennent à entrainer l'alternateur. (Sur un réacteur de palier N4, 1300 MW, la puissance thermique théorique extraite du cœur est de 4 250 MW pour une puissance électrique nette théorique de 1450 MW, soit un rendement théorique de 34,12%. Données EdF ). Les pertes essentielles, outre les rendements thermodynamiques contre la physique desquels nous ne pouvons pas lutter, se font dans les générateurs de vapeur. Ces générateurs sont la grande faiblesse du processus. Faiblesse à la fois de Sûreté mais aussi grande faiblesse thermodynamique. Il n'a pas été possible à l'époque d'optimiser l'architecture d'échange comme dans une production conventionnelle au motif principal de Sûreté nucléaire. Le générateur de vapeur est le point de tous les dangers. Dans son enceinte le circuit primaire à 155 bars de pression, côtoie le circuit secondaire secondaire séparé de seulement quelques millimètres d'inconel. L'inconel, de la famille des superalliages présente une conductivité thermique déplorable Pour comparaison, le cuivre très bon conducteur de la chaleur est autour de 380 W m-1K-1, l'acier doux autour de 46 W m-1K-1, l'acier inox déjà très mauvais conducteur de la chaleur est à 16 W m-1K-1 et l'inconel autour de 6 W m-1K-1 , autant dire une daube en matière de transfert d'énergie, ce qui est pourtant le premier objectif recherché. Sauf que pour des raisons assez évidente de Sûreté, les différents tuyaux et surtout les épingles du générateur de vapeur doivent être d'un niveau très élevé de résistance, tant à la corrosion, qu'à l'oxydation qu'à le tenue mécanique dans un environnement d'une violence inouïe, d'où le choix de l'inconel seul apte à remplir la mission. Le rendement énergétique a été sacrifié au profit de la Sûreté. Nous avons ainsi un dispositif d'échange de chaleur entre circuit primaire et circuit secondaire à l'opposé d'une efficacité thermodynamique, d'où le rendement net miteux de 33%. Le reste de la chaleur produite est évacuée par les tours aéroréfrigérantes visibles auprès des centrales, vers les rivières ou la mer selon les sites. Entre la vapeur sèche porteuse de l'énergie et la sortie de l'alternateur (qui tourne dans une atmosphère d'hydrogène pour réduire les frottements autrement plus considérables si c'était de l'air, c'est déjà doublé avec de l'hélium) le processus ne présente pas un rendement de 100 % bien évidemment, nous avons un rendement global du train de production électrique d'environ 95 %. Nous n'avons déjà plus que 31% disponibles. Dans votre développement il y a quelques temps, pour dénoncer les chiffres que j'avançais, vous avez déclaré que les pertes totales liées à la distribution ne dépassaient pas 10 %. Vous êtes bien loin du compte. En effet entre la sortie de l'alternateur et la distribution chez le particulier, le courant ne passent pas par moins de six transformateurs, quelque fois davantage. Si le rendement brut d'un transformateur de haute qualité se trouve aux environs de 99 %, le jeux de connexions, de protections, de coupures en rajoute à minima encore 0,6%. Chaque bloc de transformation a donc un rendement de 98,4 % et ce à six reprises au moins. Le rendement de la chaine minimale de transformation est alors de (98,4 %)6 soit 90,7%. Les 10% de pertes que vous évoquiez comme pertes totales sont déjà présentes rien que pour assurer la conversion des tensions jusque chez l'abonné. Nous sommes à 28,2 % de rendement net. Il reste maintenant environ 27 % dans les lignes, le plus gros des pertes, les pertes par effet Joule dans les câbles de transport. La stratégie de production électrique choisie dans notre pays repose sur le principe d'un faible nombre de lieux de production réalisée à haute densité énergétique. Ce principe a des avantages mais il présente un gros inconvénient, le transport présente un coût très élevé lié aux milliers de kilomètres de lignes électriques qu'il faut entretenir ET qui consomment de l'énergie par effets de la loi d'Ohm (chute de tension) puis celle de Joule (échauffement perdu dans l'atmosphère). Plus la demande d'énergie est élevée plus les Ampères sont présents dans les fils et plus la perte va s'accentuer. Elle devient même catastrophique aux heures de pointe par très grands froids. C'est typiquement le principe d'un système divergent donc impossible à contrer sauf à dimensionner le système industriel au fonctionnement de pic, ce qui techniquement et financièrement n'a pas de sens. Le principe adopté depuis 50 ans est alors de considérer les pertes d'énergie comme le processus normal ET DE NE PLUS EN PARLER (d'où la valeur de 10% de pertes dans la communication EdF, le reste n'était pas valorisé en pertes mais en consommation intermédiaire de transport, c'est juste un peu de cynisme). Pour faire accepter cela les promoteurs du principe avaient fait valoir que les kWh gaspillés représentaient une bien moindre valeur que le surcoût du dimensionnement aux pics. Ces pics étaient peu nombreux dans les années 70, et de bien moindre en amplitude qu'aujourd'hui où la demande s'est fortement accrue sur de plages beaucoup plus longues qu'auparavant aggravant ainsi le rendement global. Voilà Monsieur le géoingénieur, je me suis fendu d'une longue explication pour justifier les chiffres que j'ai connu à la fin des années 80 et déclarés par EdF lors des sessions d'audit de Sûreté nucléaire imposées par la Loi. Vous concernant ce sera la dernière fois, c'est une très grande perte de temps et d'énergie vis à vis de quelqu'un au bout du rouleau intellectuel pour tenter d'exister sans avoir les arguments pour le faire. Ney Edition : La voilà la pirouette annoncée, elle est en gras : Vous nous prenez vraiment pour des idiots. Mais devant la déconvenue il vous faut faire diversion. Fin définitive de chantier.
    1 point
  10. Je n'ai pas l'impression, l'autour est beaucoup plus grand que l'épervier et son bec est plus puissant tout comme l'impression qu'il donne. L'un est en A4 l'autre en A3 !! Philippe
    1 point
  11. Je penserais plus à un autour, l'épervier est plus sombre et n'a pas de culotte sur les pattes (des plumes qui descendent sur le haut des pattes). L'épervier est tricolore: gris, marron et blanc, l'autour est plus bicolore: marron et blanc. On en discutera aux NAT autour d'une bière 😁
    1 point
  12. NINA bosse pour moi la nuit et moi suis frais le lendemain pour bien traiter, travail d'équipe La 80ED est une très bonne lunette, passe partout. Tu peux faire du CP avec cette 80ED et une caméra planétaire aussi. J'ai plein d'exemples en stock sur le forum
    1 point
  13. Bonjour, Nouvelle observation de la comète hier soir avec le T300. Elle est de plus en plus brillante et encore assez haute pour être observable. Météoblue indique: ciel clair avec quelques nuages bas et ça semble se confirmer. Je sors le T300 pour mise en température vers 16h00 TU. 18h13 TU: visible immédiatement au T300 X60 alors que le Soleil n'est qu'à 9° sous l'horizon et la comète à pas tout à fait 30° au-dessus. Le ciel s'assombrit petit à petit, je passe à X100: comète plus contrastée et plus brillante. Centre modérément condensé et halo se perdant vite dans le fond de ciel. Je décide de faire un croquis. Placement de quelques étoiles brillantes à X60, quelques autres à X100 et positionnement de la comète à 18h35 TU à X240. Les contrastes sont naturellement exagérés, les positionnement d'étoiles faits au mieux mais ça ne vaut pas une photo... La comète ne montre pas de détails, c'est flou, circulaire et dégradé... mais brillant . Après quelques minutes à essayer de percevoir d'autres détails, en vain, je passe aux variables pour profiter de cette éclaircie providentielle. J'en oublie d'orienter mon croquis. Ultérieurement je détermine grâce à Carte du Ciel que le champ est d'environ 18'. Petit gag: je compare mon croquis avec Carte du Ciel pour vérifier la précision d'ensemble, et là, la comète n'est pas au bon endroit. Je recharge le fichier des comètes, rien de changé. J'avais oublié que Carte du Ciel utilise l'heure civile. Une fois entrée la bonne heure la position de la comète coîncide parfaitement avec mon dessin . En 1 heure la comète s'était déplacée de 1' à 1,5' environ. Cordialement, Claude
    1 point
  14. Bonjour @charpy, Pas trop d'accord avec le graphique ci dessus qui annonce environ 12 Tonnes d'équivalent C02/an/habitant en 2016. Les chiffres officiels https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lempreinte-carbone-de-la-france-de-1995-2022 disent 25% de moins en 2016 soit 9,3 Tonnes/an/habitant : Pour celles et ceux qui en ont le temps, je vous invite à lire l'article d'où est extrait le graphique ci dessus. Il détaille à la fois le mode de calcul, et la méthode d'évaluation. Un chiffre est remarquable, c'est l'empreinte directe des ménages, elle n'est "que" de 1 tonne/an/habitant, transport familial, énergie (chauffage, électricité) compris. Ce qui finalement est peu au regard des 9,2 tonnes/an/habitant de 2022 une fois concaténées toutes les contributions. Les efforts consentis par chacun auront un effet certes, mais contributeurs sur l'amélioration du climat à la seule hauteur du rapport des consommations. Or les transports globalisés représentent près de 3 tonnes/an/habitant. Ceci veut alors dire que ce ne sont pas les transports individuels qui sont les premiers contributeurs, mais bien les transports liés à l'activité économique. C'est donc sur ce point qu'il devient nécessaire de travailler en profondeur, bien davantage que de venir culpabiliser le citoyen sur sa vie au quotidien. Bien sûr chaque gramme que chacun réussira à économiser est un pas positif vers la propreté carbone, mais je crois que les États devraient s'intéresser bien davantage à la pollution liée à l'activité économique pour un réel effet sur le climat. Et là nous revenons au cercle infernal de la nécessaire croissance économique pour préserver le modèle financier mondial de l'effondrement. Les acteurs économique dominants ne manquent pas de dire aux États : "Si vous nous imposez une réduction de consommation d'énergie, il sera impossible de maintenir la croissance. Sans croissance il y aura danger absolu sur le système financier global". Or nous savons que sans système financier stable, il ne peut y avoir d'États stables puisque la seule ressource d'un État étant l'impôt consenti (ou pas) par le citoyen, s'il n'y a plus de système financier, il n'y a plus d'impôts et par voie de conséquences directe plus d'États. Nous sommes coincés dans ce système depuis la fin du XVième siècle pour cause de crédit. Rappelez-vous des post précédents où je montrais comment, puisque nous croyons (le crédit) que demain nous serons plus riches qu'aujourd'hui, nous pouvons dès aujourd'hui profiter le la richesse de demain. C'est le fondement de la nécessaire croissance, car demain cette richesse devra être bien présente pour amortir sa déjà consommation d'aujourd'hui. Tout notre malheur est là, la touche "Pause" n'existe pas. L'économie ne peut donc pas décroitre sauf danger imminent et absolu. Le carburant de la croissance est l'accroissement de la consommation d'énergie dans l'Économie, sans laquelle tout s'arrête s'effondre, (un exemple assez représentatif est le Vénézuela richissime Pays en matière de ressources énergétiques, mais qui a choisi la décroissance un temps fut. C'est aujourd'hui un pays pauvre et violent). Voilà pourquoi les États et leurs dirigeants sont devant un mur qui ne cesse de s'élever à force d'attendre. Le choix est cornélien. Soit nous réduisons réellement la production de CO2, c'est à dire que nous passons en décroissance et dans ce cas le système financier s'effondre rapidement et les États avec, soit nous adoptons le statuquo et pour cause de bouleversements climatiques la population mondiale s'effondrera jusqu'à peut-être 10% de sa valeur actuelle dans moins d'un siècle. Je n'aimerais pas du tout être à la place de celles et ceux qui ont à choisir. Il apparait pour l'instant que c'est la deuxième attitude qui prévaut, mais pour ne pas paraitre laxistes et attentistes, les États ont choisi de mettre la pression sur les seuls citoyens afin que ceux-ci imaginent qu'il y a bien action des États. Dans tout ce raisonnement j'ai bien cité les États, et non les politiciens qui ne peuvent que subir le modèle en place depuis plus de 500 ans et eux-mêmes victimes d'un dominant majeur : le système financier mondial. Une question à laquelle je ne sais pas répondre : "A qui appartient le système financier mondial ?" Ney
    1 point
  15. La famille 533 / 2600 / 6200 est équipée d'un ampli qui passe en mode HCG (si tu as lu mon article) à partir du gain 100. Dès que ce gain est atteint, il ne sert pas forcément à grand chose de monter au-delà car le bruit de lecture ne baisse quasiment pas ensuite, en revanche la dynamique elle, baisse très vite. Je suis monté à gain 360 en pose très courte (quelques secondes) car là ça a un intérêt, mais en pose longue (plus de 60s) ça ne sert à rien, il vaut mieux préserver la dynamique.
    1 point
  16. 1 point
  17. La semaine fût productive, avec chaque soirée mise à contribution pour respecter le pari : la valise est terminée ! Quelques photos bien sûr : D'abord le collage du socle : Vous allez me demander : c'est pour quoi faire les deux allumettes ? Ben j'ai eu la mauvaise surprise de constater à la livraison des planches qu'il manquait un millimètre de long sur deux d'entre-elles. J'ai donc calé avec des allumettes légèrement rabotées ; l'espace a été comblé à la pâte à bois après séchage et clouage. Puis au tour du rocker. J'ai pû m'aider du socle pour tout presser lors du séchage de la colle : La valise une fois clouée. Les pointes sont chassées pour pouvoir enduire et cacher les têtes des clous : Et après avoir rabotés tous les angles, poncé grossièrement puis finement, voilà une valise achevée : Le haches ont eu droit au même traitement. Il me reste à peindre les boutons de leurs vis et à recouper ces dernières en longueur, mais les haches se rangent sans forcer c'est génial ! J'ai pu tester le rangement de la caisse et de la cage du secondaire : ça rentre pile-poil et ça ferme, que du bonheur . La peinture et la fixation de la quicallerie se feront plus tard (j'ai déjà les grenouillères et les renforts pour les coins, faut que je trouve une poignée mais c'est galère...) Objectif cette semaine : découper les patins de teflon et fixer les haches sur la caisse du primaire, puis y coller les coins supports des tiges. À plus tard !
    1 point
  18. Bonjour, non pas du tout. Michel, D'une part les brancards s'ajustent, et d'autre part les brancards peuvent être modifiés avec de plus longs brancards. Ce système est très courant outre Atlantique ou outre Manche. Système très simple et stable, surtout en remontant passerelles pour remettre le télescope dans une camionnette ou SUVs. sur la photo de Max, les roues sont bien trop petites. De plus pourquoi enfermer le tube, à moins que je n'y comprend rien?
    1 point
  19. Bon, la météo n'étant toujours pas propice aux observations, c'est l'occasion de bricoler un peu. J'avance donc (toujours aussi lentement) sur le projet, voici quelques news en images : D'abord la caisse du primaire : elle a eu droit au collage de son pan coupé, puis de l'enduit pour boucher les trous, un bon ponçage sur la ponçeuse à bande et un ponçage fin à la main un peu partout (faudra sûrement remettre un ptit coup d'enduit sur les vis...). Les angles ont demandé pas mal d'huile de coude. ça se termine donc pour cette caisse, restera à faire une petite ouverture dans le pan coupé pour le miroir, fixer les haches et coller les coins supports des tiges. J'ai pu enfin m'attaquer à la valise, laissée de côté depuis un moment. Tout d'abord, placement des haches sur la planche du socle et pose à blanc des côtés afin de trouver la bonne position pour la fixation des haches, avec l'aide de la caisse du primaire et ses coins fixés temporairement au double face : Ca passe juste mais ça passe, ouf ! Une fois la position idéale trouvée, je retire délicatement la caisse et marque la position des haches. Plus qu'à tracer la position du trou pour la vis pivot, en priant pour que ça tombe dans l'ouverture de la hache... En suivant le tracé des plans, ça ne marche pas, le trou tombe pile sur le bord de l'ouverture 🙁, alors j'ai tracé les diagonales et ça passe : Reste à percer les haches : d'abord une, puis la seconde en superposant les deux : Puis lamage à la mèche à bois, et perçage de la planche du socle avec l'aide des trous des haches. Le trou pour la vis pivot est percé sur les deux planches en même temps une fois les côtés bien alignés. Pour terminer, lamage sur la face opposée. Y'a plus qu'à respirer un bon coup avant d'enfoncer et coller tous les inserts filetés : Au serre-joint pour les haches, au marteau pour les planches de la valise, en tapant sur une chute de CP pour ne rien abîmer : Et voilà le travail ! Pendant que ça sèche les tubes ont eu droit à un petit coup de lime pour enlever l'alu qui dépasse, et j'ai repassé un coup de papier de verre très fin dans les trous des coins supports pour que les tubes y rentrent à nouveau (ce qui n'était plus le cas après les avoir enduit de colle epoxy). Voilà, je me suis donné pour mission cette semaine de coller les côtés du socle et du rocker, histoire de finir cette valise. On verra si j'arrive à me motiver assez tous les soirs pour que ça avance 😉
    1 point
  20. Salut, une belle lune le 14/02 dernier m'a donné envie de sortir les crayons sur l'une des plus frappantes configurations que j'avais sous les yeux. Il s'agit du duo de cratères Hercule et Atlas, assez proéminents et contrastés ombre / soleil. Le ciel était calme, peu turbulent, globalement clair avec quelques passages de voiles. Le dessin a été fait assez rapidement, en 1 h environ, au seul grossissement de FC-100 DF X 92. Bien entendu, de nombreux autres détails auraient pu être perçus en grossissant plus, si j'avais eu plus de temps à y consacrer. Mais déjà, j'ai pu apprécier l'aspect fortement granuleux et rayonnant des bords de ces cratères, avec assez peu de variation d'albedo sur le sol alentour. Le fond de Atlas est bien plus sombre. Le fond de Hercule est granuleux et de ton variable, il appelle à grossir. On peut remarquer aussi le cratère un peu fantôme, effacé, au N de Hercule. Par manque de temps, je me suis limité aux stricts environs des cratères. Ce dessin m'a donné l'idée d'un comparatif, puisque j'avais déjà croqué la même zone, depuis le même site, le 21/06/2015 à la 80ED X 70. Je ne me souviens plus trop du temps et du soin que j'avais apporté à ce premier dessin en 2015, mais le rendu me semble inférieur à ce que je faisais en général. Pour autant, on peut noter d'emblée la différence avec le dernier dessin 2024. A mon avis le gain modéré de diamètre de 80 à 100 mm et celui de la qualité d'optique et d'oculaire n'expliquent pas tout. L'explication pourrait plus résider dans l'expérience acquise depuis 2015, sous diverses composantes. Le dessin de 2015 a été fait avec une lune de 5 j, celui de 2024 avec une lune de 4 j, ce qui explique les différences d'étendue des ombres par ex, mais on retrouve pas mal d'éléments généraux communs entre les 2 dessins. Premier dessin de 2015 à la 80 ED X 70 : Second dessin de 2024 à la FC-100 DF X 92 :
    1 point
  21. juste pour partager car ce seestar est un compagnon rapide à mettre en place et les stacks sont cumulables de fait jour après jour donc voici quelques captures, je précise traitée avec des temps de pause de 1H à 1H30 traitement siril , GraXpert et topaze denoise bortle 4 à 5 flamme nebula nébuleuse tête de singe M33 mais côté ville pas top M81 et M82 pris hier soir IC434 IC405 M1 M42 NGC891 comète 144PKushida on voit clairement son déplacement le soleil La lune
    1 point
  22. Bien, j'ai fait comme j'ai dit et remonté le secondaire. Contrairement à la dernière fois ou j'avais fait la collim sur une étoile artificielle, je me suis dit que sur le ciel à peu près au zénith ce serait bien. je fais une firecapture suivi d'un AS3 sur Almach défocalisée vu la turbu, et la, choc:, horreur: je localise la vis à régler à l'aide d'un mouchoir et donne 1 pouillième de tour: et c'est mieux. une fois que j'ai fini de bidouiller, la terre a un peu tournée du coup j'arrive à centrer Capella sur l'ASI662 mais ça bouillonne: une dernière capture: j'aurais bien voulu pouvoir focaliser et voir ma tache d'Airy, mais ce sera pas ce soir... Mais bon, je reste relativement confiant que je suis près d'une bonne collimation, et j'ai bien fait de vérifier... a+ Serge
    1 point
  23. Le Catalogue Messier aux jumelles 10x50 Bonjour à toutes et à tous. Une question récurrente que l'on entend au sujet de l'observation du ciel aux jumelles est: "Que puis-je voir avec mes jumelles?". J'espère au travers de ce petit guide d'observation apporter un élément de réponse simple et factuel: "Les 110 objets du Catalogue de Messier!". Compléter l'observation du Catalogue mythique avec un si petit instrument constitue à mon goût un joli challenge pour l'observateur. Passé les quelques dizaines de cibles très faciles et couramment citées comme visibles aux jumelles, la tâche se complique un petit peu et devient un véritable exercice de patience, obligeant l'observateur à aiguiser ses sens et ses connaissances, et au bout du compte une expérience très enrichissante. S'il est essentiellement question de jumelles 10x50, j'ai bon espoir que ce guide soit utile au plus grand nombre, comme base pour attaquer le Messier avec un instrument un peu plus conséquent, ou savoir les trouver au chercheur par exemple. Le matériel utilisé est une classique paire de jumelles 10x50, fixées la grande majorité du temps sur un trépied. Une carte de champ comme le Pocket Sky Atlas et une petite lampe rouge complètent cet équipement pléthorique. Les observations ont en grande majorité été effectuées dans un ciel de petite ville de campagne, au sud-ouest de la France. La magnitude limite à l’œil nu y est d'environ 5,5. Chaque objet s'est vu affecté un "niveau de difficulté" purement subjectif, de 0 à 4. Le niveau 0 indique que la cible ne présente aucune difficulté. Le niveau 1 indique que la cible est très facile à observer. Le niveau 2 indique que la cible est facile à observer. Le niveau 3 indique que la cible est moyennement facile, voire assez difficile à observer. Le niveau 4 indique que la cible est difficile, voire très difficile à observer. Cette échelle de difficulté ayant été établie pour un ciel d'une magnitude limite de 5,5, j'estime que pour chaque magnitude gagnée ou perdue on peut la décaler d'un cran, par exemple sous un ciel de magnitude limite 6,5: le niveau 3/4 devient du 2/4, et inversement sous un ciel de magnitude limite 4,5: le 2/4 devient du 3/4 (et le 4/4 devient impossible). Les objets sont présentés ci-dessous dans leur ordre numérique. Toutefois à la lecture vous constaterez que cette approche n'est peut-être pas la plus pertinente pour s'atteler à la tâche de tous le voir, aussi à la fin de l'article je vous suggère un ordre logique de progression qui me semble plus à même de permettre de vous assurer le succès en moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour rédiger ce guide, ce que je vous souhaite sincèrement! Bonne lecture et bon voyage au royaume de Charles Messier. M1 - Rémanent de supernova Constellation: Taureau Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 6' x 4'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse du Crabe", première entrée du Catalogue Messier n'est sûrement pas l'entrée en matière la plus facile dont on aurait pu rêver, c'est en fait même une des plus délicates. Pourtant facile à localiser, à un gros degré au-dessus de Zeta Tauri -la pointe de la corne Sud du Taureau- elle demandera un ciel bien noir et transparent pour se révéler. Sous un ciel de qualité elle peut même devenir évidente, sous la forme d'un large ovale d'un gris uniforme plutôt ténu. À force de l'observer sa localisation devient plus aisée, lorsque l'on a bien appréhendé son aspect diffus et peu contrasté. M2 - Amas globulaire Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 12,9'. Niveau de difficulté: 2/4 Cet amas globulaire modeste par la taille est une cible facile à observer, mais qui peut se révéler un peu délicat à localiser dans une zone du ciel pauvre en étoiles brillantes. Il s'en trouve bien isolé dans le champ des jumelles. N'étant ni le plus grand ni le plus brillant de ce catalogue, bien qu'étant notable, mieux vaudra avant de le rechercher avoir rencontré quelques succès sur des cibles de plus gros calibre, afin d'être accoutumé à l'aspect typique des amas globulaires au travers de jumelles: M13, M3…et juste avant pourquoi pas M15 qui est non seulement proche mais très semblable visuellement tout en étant un tout petit peu plus facile. M3- Amas globulaire Constellation: Chiens de chasse Magnitude visuelle: 6,2. Dimensions: 18'. Niveau de difficulté: 1/4 Voilà justement un amas globulaire de "gros calibre", de grande taille et évident. Son aspect de grosse boule aux contours flous et au centre brillant devrait sauter aux yeux assez rapidement en furetant dans la zone où il se trouve, soit grossièrement sur une ligne reliant Arcturus du Bouvier à Alkaid de la Grande Ourse. En vision indirecte ses contours s'étalent assez largement, laissant imaginer le grouillement de ses 500000 étoiles. M4 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 5,6. Dimensions: 36'. Niveau de difficulté: 1/4 Parmi les plus gros et les plus évidents amas globulaires, qui plus est extrêmement facile à localiser juste à côté d'Antares du Scorpion. Comme ses homologues de sa classe l'aspect de grosse boule à la périphérie diffuse ne laisse aucun doute sur sa nature. Souffre tout de même d'une position basse sur la voûte céleste aux latitudes métropolitaines, sans quoi il serait encore plus spectaculaire. M5 - Amas globulaire Constellation: Serpent Magnitude visuelle: 5,9. Dimensions: 23'. Niveau de difficulté: 1/4 Cet amas globulaire de taille respectable tient visuellement la comparaison avec les stars de la catégorie. Il est facile, voire évident pour peu que l'on soit rompu à l'identification des amas globulaires aux jumelles. Le centre de l'amas relativement brillant est auréolé d'un halo périphérique diffus. Très proche d'une étoile brillante de 5e magnitude, qui rend le champ intéressant, je le trouve plus facile à pointer en partant de la constellation de la Vierge. M6 - Amas ouvert Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 5,3. Dimensions: 25'. Niveau de difficulté: 1/4 Bel amas compact et dense, une bonne dizaine d'étoiles sont résolues sur un fond diffus qui semble crépiter en vision directe, le tout dans l'environnement très riche du coeur de la Voie Lactée. Si sa forme caractéristique de lépidoptère qui lui confère son petit nom "d'Amas du Papillon" ne saute pas au yeux immédiatement, elle se laisse quand même deviner. Pour bien en profiter il faudra privilégier un passage au méridien dans un ciel transparent et au-dessus d'un horizon Sud bien propre, car sa position très basse sur la voûte céleste nous prive malheureusement d'une bonne partie du spectacle, à l'instar de l'entrée suivante. M7 - Amas ouvert Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 3,3. Dimensions: 80'. Niveau de difficulté: 0/4 L'un des amas ouvert les plus spectaculaire du ciel, mais quel dommage qu'il soit si bas! Même pour un observateur situé aux latitudes les plus méridionales de la France métropolitaine, il culmine laborieusement à plus de 11° au-dessus de l'horizon. Dans ces conditions l'absorption atmosphérique est très préjudiciable, lorsque ce n'est pas un halo de pollution lumineuse. Pour autant il reste extrêmement facile à localiser, et lorsque que les conditions sont réunies il offre une vision tout à fait intéressante, un amas très large où des dizaines d'étoiles sont résolues facilement. Le centre se montre plus dense, avec des étoiles brillantes s'arrangeant en une sorte de croix. Difficile de donner une forme générale à l'amas ou de décerner des limites tranchées, il faut dire qu'il se superpose à une zone extrêmement dense de la Voie Lactée. M8 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 6. Dimensions: 90' x 40'. Niveau de difficulté: 1/4 La "Nébuleuse de la Lagune", célèbre cible astrophotographique, demeure facilement visible au travers d'une paire de jumelles, même s'il n'est pas question d'y déceler ses variations de couleurs ou ses subtiles extensions. Elle se révèle sous la forme d'une large nébulosité en vision directe, baignant quelques étoiles brillantes, et d'autres venant s'y ajouter en vision indirecte notamment au sein du petit amas ouvert NGC 6530, dans la partie Est de la nébuleuse. Elle s'inscrit dans un champ remarquable, à proximité de M20 et M21, et sur un fond incroyablement dense. M9 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,7. Dimensions: 9,3'. Niveau de difficulté: 2/4 Cet objet de taille apparente moyenne et d'aspect diffus est plutôt facile à localiser, mais peut être plus délicat à identifier si l'on est moins habitué à rechercher ce type de cibles aux jumelles. N'affichant qu'une magnitude apparente modeste pour sa catégorie, il est moins évident à reconnaître que d'autres amas globulaires et à tenter après avoir validé les plus faciles, comme l'entrée suivante par exemple. M10 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 6,6. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 1/4 Large amas globulaire évident en vision directe qui pourrait prétendre à un classement au premier rang des objets de ce type. Le centre, qui peut être qualifié de brillant, dégage une franche impression de densité, tandis que la périphérie diffuse s'étale notablement en vision indirecte. La seule petite difficulté s'il fallait en relever une serait sa localisation dans un secteur de la constellation d'Ophiucus plus pauvre en étoiles-repère. M11 - Amas ouvert Constellation: Ecu de Sobieski Magnitude apparente: 5,8. Dimensions: 14'. Niveau de difficulté: 1/4 L'amas du "Canard Sauvage", grand classique du catalogue Messier pour les amateurs d'astronomie est une cible aisée aux jumelles, présentant toutes les caractéristiques qui rendent une observation intéressante: il est compact, dense, brillant et se détache très bien d'un superbe environnement tout en étant facile à localiser. Pour autant à travers les petites optiques il reste difficile d'appréhender la forme générale qui lui vaut son surnom. M12 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 6,7. Dimensions: 14,5'. Niveau de difficulté: 1/4 Large amas globulaire évident, assez comparable à son voisin M10 qu'on peut observer dans le même champ. Il montre toutefois un centre un peu moins brillant que ce dernier, mais paraît un peu plus étendu malgré des dimensions comparables. Comme pour son vis-à-vis, la seule petite difficulté à craindre serait sa localisation dans un champ un peu clairsemé. M13 - Amas globulaire Constellation: Hercule Magnitude apparente: 5,8. Dimensions: 20'. Niveau de difficulté: 1/4 Immense classique du Catalogue Messier, "l'Amas d'Hercule" constitue de par sa taille et sa magnitude un maître-étalon dans sa catégorie, grâce à sa facilité à pointer et son évidence. En se mettant à la recherche des amas globulaires, il ne faudra pas se priver de le voir ni de le revoir pour bien s'imprégner de l'aspect typique de ce genre de cible au travers d'une paire de jumelles. Ainsi, la grosse boule cotonneuse au centre brillant et à la périphérie diffuse qui s'étale en vision indirecte deviendra rapidement une référence pour appréhender les mêmes objets du Catalogue. M14 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,6. Dimensions: 11,7'. Niveau de difficulté: 2/4 Bien qu'il ne fasse pas partie des plus notables de sa catégorie d'objets, cet amas globulaire de taille moyenne, rond et diffus, reste relativement évident en vision directe pour peu qu'on sache quoi rechercher et où le trouver, dans une zone assez pauvre en étoiles-guide. M15 - Amas globulaire Constellation: Pégase Magnitude apparente: 6,4. Dimensions: 12,3'. Niveau de difficulté: 2/4 Petit amas globulaire relativement aisé à localiser, d'aspect compact avec un centre brillant et un petit halo diffus. Sa dimension apparente reste plus modeste que sa taille annoncée pourrait laisser penser, d'où la difficulté à clairement l'identifier: il pourrait être confondu avec une grosse étoile empâtée en passant trop vite dessus. Intéressant à comparer avec son voisin M2 qui se trouve à une dizaine de degrés au Sud. M16 - Amas ouvert associé à une nébuleuse en émission Constellation: Serpent Magnitude apparente: 6,4. Dimensions: 7'. Niveau de difficulté: 2/4 L'amas ouvert numéroté 16 est associé à la fameuse 'Nébuleuse de l'Aigle", que vous avez sûrement déjà admiré en photographie et qui est aussi le siège des fameux "Piliers de la Création". Le petit amas est relativement facile, compact et esthétique. En vision directe 4 à 5 étoiles se détachent nettement, et le double dans de meilleures conditions ou à l'aide de la vision décalée. On perçoit sans mal en vision indirecte qu'il baigne dans une lumière diffuse trahissant la présence du grand nuage de gaz ionisé par ces jeunes étoiles naissantes. M17 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 La "Nébuleuse Omega" est un objet relativement facile à observer, dans de bonnes conditions elle peut même être qualifiée de brillante, tandis que sa forme générale demeure difficile à définir. Sa relative facilité est pondérée par sa nature d'objet diffus qui la rend plus dépendante des conditions d'observation. M18 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 7,5. Dimensions: 9'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas n'est à juste titre pas un des plus courus du Catalogue, il faut dire qu'il est assez pauvre: une vingtaine d'étoiles seulement dont aucune n'est suffisamment brillante pour être résolue facilement aux jumelles. Il se révèle donc petit, compact et strictement diffus, ce qui ne facilite guère son observation au sein d'un champ très riche, ni son attrait au voisinage d'objets plus célèbres. M19 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude apparente: 7,2. Dimensions: 13,5'. Niveau de difficulté: 2/4 Un autre amas globulaire majeur de la constellation d'Ophiucus, avec une taille apparente respectable mais une magnitude visuelle qui le place un tout petit peu en retrait de ses congénères M10 et M12, par exemple. Il est donc relativement facile à débusquer dans une zone du ciel remarquable, il apparaît entièrement diffus, sans différence notable de luminosité entre son centre et sa périphérie. M20 - Nébuleuse en émission Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 8,5. Dimensions: 28'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse Trifide" - célèbre cible en astrophotographie - est un objet assez délicat visuellement, en particulier aux jumelles où elle ne se révèle que sous la forme d'une faible nébulosité à la forme mal définie mais plutôt ronde. Pour être certain de l'attraper mieux vaut donc privilégier de bonnes conditions d'observation, et quand c'est chose faite on peut l'inscrire dans un champ remarquable et la comparer notamment à sa voisine M8 qui demeure plus facile. M21 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 5,9. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 3/4 Ce petit amas ouvert n'est certainement pas le plus spectaculaire objet de ce type dans le Catalogue de Messier, il est de plus situé dans une zone où de nombreuses célébrités en détournent l'attention. Une observation moins évidente donc pour cet amas discret, qui se montre petit et mal défini, strictement diffus avec une seule étoile plus brillante à sa surface. M22 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 5,1. Dimensions: 24'. Niveau de difficulté: 1/4 Cet amas globulaire de première classe est l'un des plus remarquable du ciel boréal, à comparer avec les plus gros calibres de sa catégorie comme M4 ou M13. Visuellement c'est une large boule évidente, au centre lui-même large et brillant , avec un halo diffus et rond l'encerclant. M23 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6,9. Dimensions: 27'. Niveau de difficulté: 2/4 Un amas ouvert d'une taille respectable, relativement facile à identifier malgré l'absence d'étoiles résolues en vision directe. En vision indirecte certains membres sont proches d'êtres résolus individuellement tandis que la sensation de densité se renforce au coeur de l'amas. Il s'inscrit dans une zone du ciel un peu plus "pauvre" en comparaison avec ses voisins qui baignent à l'Est plus proches du centre de la Voie Lactée. M24 - Champ stellaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 4,6. Dimensions: 120' x 90'. Niveau de difficulté: 0/4 Superbe vision aux jumelles, dont il occupe près de la moitié du champ. Une grosse vingtaine d'étoiles sont résolues facilement en vision directe, alors qu'en utilisant la vision décalée l'impression de densité semble ne plus avoir de limite, dans de bonne conditions cela crépite de toute part et cette véritable fenêtre sur le centre galactique devient saisissante. M25 - Amas ouvert Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 4,6. Dimensions: 40'. Niveau de difficulté: 1/4 Tout proche à l'Est de M24 qu'on peut inclure dans un même champ de jumelles, cet amas ouvert notable ne présente guère de difficultés et propose une structure originale où 6 à 7 étoiles sont résolues facilement en vision directe, tandis qu'il se montre plus dense en vision indirecte. M26 - Amas ouvert Constellation: Ecu de Sobieski Magnitude apparente: 8. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 3/4 Beaucoup moins spectaculaire que son célèbre voisin M11, par lequel il est très justement éclipsé. C'est un petit amas compact et diffus qu'il est facile d'ignorer si l'on passe dessus précipitamment. Peu gratifiant aux jumelles, il n'en reste pas moins intéressant à détailler avec plus d'ouverture, ce qui le réhabilitera quelque peu. M27 - Nébuleuse planétaire Constellation: Petit Renard Magnitude apparente: 7,4. Dimensions: 8' x 5,7'. Niveau de difficulté: 2/4 La "Nébuleuse de l'Haltère" est la représentante la plus évidente de sa catégorie dans le Catalogue Messier, certes peu fourni en nébuleuses planétaires. Pour autant, l'observer avec facilité requiert un ciel plutôt bon, elle se révèlera alors de manière évidente sous la forme d'une large nébulosité bien contrastée, presque brillante, à la forme plutôt ronde avec des irrégularités marquées, une amorce de perception de sa forme caractéristique de trognon de pomme. Sa relative facilité est pondérée par son aspect qui peut dérouter lors d'une toute première observation, et sa sensibilité à la qualité du ciel où un manque de contraste peut la faire s'évanouir. M28 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude apparente: 6,9. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser à un degré au Nord de l'étoile Lambda du Sagittaire, ce petit amas globulaire se fait bien plus discret que le proche M22. Il apparaît avec la forme caractéristique de ce type de cibles, avec un centre quasi-stellaire entouré d'un petit halo diffus. Son observation devrait se faire sans difficulté majeure dans des conditions correctes lorsqu'on a bien appréhendé l'aspect attendu de ce genre d'objet. M29 - Amas ouvert Constellation: Cygne Magnitude apparente: 6,6. Dimensions: 7'. Niveau de difficulté: 1/4 Aisément localisable à moins de deux degrés au Sud de l'étoile Sadr, c'est un petit amas dense, compact et facile à observer qui se détache très nettement de son environnement. Il montre 6 à 7 étoiles résolues en vision directe à sa surface, tandis que la vision indirecte ne montre pas d'élargissement notable, l'amas restant circonscrit à ses limites bien tranchées, en revanche il paraît plus dense. M30 - Amas globulaire Constellation: Capricorne Magnitude apparente: 7,5. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 2/4 Le seul représentant de la constellation du Capricorne au sein du Catalogue Messier est un petit amas globulaire compact. Son observation aux jumelles ne posera pas de grande difficulté tant que l'on veillera à ne pas le confondre avec une étoile mal résolue, ce qui devrait être aisé après avoir observé plusieurs autres amas globulaires de la même importance. Sa localisation est facilitée par la proximité immédiate de l'étoile 41 du Capricorne, de 5ème magnitude. M31 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 3,4. Dimensions: 191' x 62'. Niveau de difficulté: 0/4 La 31ème entrée, et première galaxie, est sans aucun doute la plus facile parmi les quarante qui ont été intégrées au Catalogue. Autour d'un noyau brillant s'étend un large halo ovale, sur plus de trois degrés de ciel. Même si la grande galaxie d'Andromède demeure parfaitement visible dans des conditions moyennes, un ciel sombre garanti de percevoir toute l'étendue du halo, ainsi que la limite plus tranchée de l'un de ses bords. Dans ces conditions le noyau arbore une brillance spectaculaire. Deux galaxies satellites de cette géante sont visibles plus difficilement suivant les conditions, à savoir M110 et l'entrée suivante. M32 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 8,1. Dimensions: 8,7' x 6,5'. Niveau de difficulté: 2/4 Galaxie satellite de M31, observable à proximité du noyau de cette dernière et à la limite d'être englobée dans le grand halo ou franchement noyée dedans selon la qualité du ciel. Elle se montre en vision directe sous un aspect quasi-stellaire, l'enjeu étant de l'identifier clairement parmi les étoiles brillantes à l'avant plan. En vision décalée elle révèle sans équivoque sa nature galactique en s'empâtant tout en gardant un centre bien brillant, qu'on peut comparer avec la proche étoile de magnitude 9,2. La stabilisation des jumelles et une carte du champ peut s'avérer une aide confortable pour l'identifier clairement. M33 - Galaxie Constellation: Triangle Magnitude apparente: 5,7. Dimensions: 70,8' x 41,7'. Niveau de difficulté: 2/4 La deuxième plus grande galaxie du Catalogue affiche une magnitude visuelle élevée qui pourrait laisser penser que son observation ne pose aucune difficulté. Malheureusement ce n'est pas le cas, et pour cause sa magnitude surfacique est particulièrement faible: 14,2. Ainsi, les conditions d'observation sont prépondérantes, elle sera d'autant plus évidente que le ciel sera noir et transparent. Dans ces conditions elle montre en vision directe un large halo d'une brillance uniforme et globalement rond, très étendu. Ce halo prend encore ses aises en vision indirecte, s'élargit et s'ovalise légèrement, pouvant même laisser percevoir des zones d'une brillance plus soutenue. Avec l'habitude de l'observer, on pourra la déceler dans des conditions moins favorables, mais pour une première observation mieux vaut savoir à quoi s'attendre! M34 - Amas ouvert Constellation: Persée Magnitude apparente: 5,2. Dimensions: 35' . Niveau de difficulté: 1/4 Sur le flanc Ouest de la belle constellation de Persée, la 34ème entrée est localisable à l'oeil nu sous un très bon ciel. C'est un amas ouvert dense et lumineux, un peu isolé dans une zone du ciel moins riche en étoiles brillantes, ce qui souligne d'autant sa beauté, le détachant parfaitement d'un fond de ciel bien noir. Ce sont peut-être une bonne vingtaine d'étoiles plus brillantes qui se démarquent à l'avant d'une zone plus diffuse. L'amas, plutôt compact, arbore une forme globalement ronde. M35 - Amas ouvert Constellation: Gémeaux Magnitude apparente: 5,1. Dimensions: 25'. Niveau de difficulté: 1/4 Encore mieux visible à l'oeil nu, il est aussi d'avantage aisé à localiser que M34 en cheminant depuis le jumeau Castor. M35 est un amas ouvert remarquable, étendu, brillant et aux limites bien définies. Une dizaine d'étoiles brillantes sont résolues facilement, se détachant d'un fond plus diffus qui paraît très dense. M36 - Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude apparente: 6. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 1/4 Le premier des membres du remarquable trio d'amas ouverts du Cocher composé de M36, M37 et M38, est à mon goût le plus intéressant des trois. Ce petit amas compact et dense est le seul à la surface duquel on peut résoudre facilement une dizaine d'étoiles brillantes. La comparaison avec ses voisins est très intéressante, et la seule difficulté que l'on pourrait rencontrer serait de se demander lequel des trois est celui que l'on observe: une carte de champ peut donc être une aide bienvenue. M37 - Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude apparente: 5,6. Dimensions: 24'. Niveau de difficulté: 1/4 Aux jumelles c'est peut-être le moins remarquable des trois pré-cités, bien qu'il demeure très facile à localiser. Plus étendu que M36, il se détache parfaitement de son environnement mais présente un aspect strictement diffus, aucune étoile ne pouvant être résolue au sein de l'amas. M38 -Amas ouvert Constellation: Cocher Magnitude visuelle: 6,4. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 1/4 Enfin, le plus à l'Ouest des trois propose une vision encore subtilement différente, tout en étant toujours très facile à localiser. Il s'inscrit de plus dans un champ vraiment remarquable. Relativement large, il est lui aussi strictement diffus tout en se détachant parfaitement de l'environnement riche de la Voie Lactée. Son trait caractéristique, une forme de croix plutôt marquée en son centre, est déjà décelable. M39 - Amas ouvert Constellation: Cygne Magnitude visuelle: 4,6. Dimensions: 32'. Niveau de difficulté: 1/4 Bel amas évident, large et bien défini, se détachant bien d'un fond de ciel pourtant très riche. Sa particularité ce sont ces trois étoiles brillantes alignées qui se démarquent nettement devant l'amas, elles ont des magnitudes proches de 6 et s'étirent sur un axe Sud-est/Nord-ouest. En plus de ce trait distinctif, jusqu'à une vingtaine d'étoiles sont résolues facilement en vision directe. M40 - Étoile double Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,6 et 10,1. Séparation: 53". Niveau de difficulté: 3/4 Une curiosité du Catalogue de Messier, répertoriée pour son aspect diffus puis identifiée plus tard comme une étoile double sous le matricule Winnecke 4. Si la confusion peut paraître abjecte lors de l'observation avec un instrument d'amateur de puissance moyenne, l'observation aux jumelles 10x50 laisse plutôt imaginer que la doute eût été permis si Charles Messier avait disposé d'un instrument délivrant une qualité d'image comparable. Ce faible doublet stellaire présente l'aspect typique de ce genre d'objet au travers de jumelles peu puissantes, il est très difficilement résolu en deux membres distincts et pour y parvenir il est presque indispensable de stabiliser les jumelles sur un trépied. La difficulté tient autant à parvenir à résoudre les deux composantes qu'à observer clairement la plus faible avec sa magnitude de 10,1. La localisation de cet objet quant à elle ne pose guère de problème puisqu'il est facile à trouver en cheminant depuis Megrez de la Grande Ourse, et dans l'alignement d'une étoile toute proche de magnitude 5,5 joliment colorée. M41 - Amas ouvert Constellation: Grand Chien Magnitude visuelle: 4,5. Dimensions: 39'. Niveau de difficulté: 1/4 Très facile à localiser, l'amas se trouve à 4 degrés - soit moins d'un champ de jumelles - au Sud de la plus brillante étoile du ciel, Sirius. Spectaculaire amas ouvert, avec une zone centrale très dense montrant facilement une trentaine d'étoiles résolues en vision directe, et sur laquelle se superpose une double optique colorée, dont la composante la plus brillante, de magnitude 6,9 et de classe spectrale K3 montrant une belle teinte dorée soutenue, est connue sous le nom d'étoile d'Espin. En vision décalée l'amas se densifie un peu plus, de nombreuses autres étoiles se laissant deviner tandis que ses limites paraissent assez tranchées. M42 - Nébuleuse en émission et réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 4. Dimensions: 85' x 60'. Niveau de difficulté: 0/4 Nébuleuse majeure du ciel boréal, sinon la plus fameuse, déjà facilement visible à l'oeil nu. Depuis le groupe d'étoiles de Theta Orionis jusqu'aux subtiles méandres qui se déploient dans toutes les directions en passant par les différences de luminosité marquées entre le coeur et les extensions, son observation aux jumelles se révèle déjà passionnante, avec une multitude de détails à saisir, et un plaisir sans cesse renouvelé. M43 - Nébuleuse en émission et réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 9. Dimensions: 20' x 15'. Niveau de difficulté: 2/4 À proximité immédiate, juste au Nord de M42, se trouve cet objet qui a le droit à son propre numéro, bien que faisant partie du même grand complexe nébuleux. Indissociable dans l'imaginaire collectif de l'image de la Grande Nébuleuse d'Orlon, mieux vaut ne pas trop se fier aux nombreuses et merveilleuses photographies avant de l'observer, car derrière des jumelles 10x50 la petite nébuleuse diffuse entourant largement une étoile brillante se fait bien plus discrète. Dans de moins bonnes conditions il faudra même utiliser un peu la vision décalée pour la faire ressortir de manière évidente. M44 - Amas ouvert Constellation: Cancer Magnitude visuelle: 3,1. Dimensions: 70'. Niveau de difficulté: 0/4 Déjà facilement visible à l'oeil nu comme une tache laiteuse. Dans le champ des jumelles ce grand amas spectaculaire se détache nettement d'un fond de ciel bien noir dans une région de la voûte céleste plus clairsemée. Au centre, dans la zone la plus dense, il devient difficile de dénombrer les étoiles résolues, facilement une bonne trentaine en vision directe et d'avantage en vision indirecte. Deux membres physiques de l'amas se détachent particulièrement, 39 et 40 Cancri de magnitude 6. Les autres composantes résolues forment un festival de doublets, de triplets, d'astérismes... Des membres arborent des teintes différentes et à mesure qu'on détaille un secteur attentivement en vision directe, le reste de l'amas se dévoile dans toute sa densité en vision périphérique. M45 - Amas ouvert Constellation: Taureau Magnitude visuelle: 1,6. Dimensions: 110'. Niveau de difficulté: 0/4 L'amas des Pléiades, évident à l'oeil nu même dans des conditions moyennes, est sans doute l'amas ouvert le plus célèbre du ciel boréal, et pour beaucoup le premier objet du catalogue Messier que l'on a observé. Il est particulièrement à son avantage au travers de jumelles qui permettent de le contempler tout entier dans son environnement. M46 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 6. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 2/4 Formant un couple célèbre avec son voisin M47, il est un peu moins brillant et évident que ce dernier. Il apparaît diffus, aucune étoile ne pouvant être résolue, tandis qu'en vision décalée il s'étend considérablement tout en paraissant bien détaché de son environnement. Le champ des jumelles permettant d'observer conjointement M46 et M47 est une invitation à la comparaison attentive de ces deux objets. M47 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 5,2. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 1/4 Le voisin de M46 montre quant à lui un aspect bien différent, puisqu'il est nettement plus brillant et permet de résoudre facilement une dizaine de membres, et d'avantage en vision décalée. Son étendue se révèle en vision directe avec d'emblée une belle impression de densité. Encore une fois la vision d'ensemble de ces deux amas permise par les jumelles est assez saisissante. M48 - Amas ouvert Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 5,8. Dimensions: 54'. Niveau de difficulté: 1/4 Peut-être pas le plus célèbre des amas ouverts du Catalogue Messier, son tort étant sûrement de se trouver dans une zone du ciel un peu à l'écart des célébrités et dépourvue d'étoiles brillantes. Un cheminement facile consiste à prolonger trois fois le segment Gomeisa - Procyon. Une fois localisé on pourra profiter d'un amas large et dense. Une vingtaine d'étoiles sont résolues. Le centre à lui seul occupe une zone d'environ 30' et se montre bien plus fourni, quasiment brillant. L'amas se détache assez nettement d'une zone du ciel plus sombre, à l'Est du poudroiement de la Voie Lactée. M49 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 10' x 8'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser, car située exactement au milieu d'un segment de deux étoiles évidentes de magnitude 6. Grace à sa magnitude relativement élevée et sa taille relativement compacte, la vision directe permet immédiatement de l'identifier. Large et ronde au premier abord, la vision indirecte laisse percevoir un faible allongement tandis que son halo diffus s'étend. M50 - Amas ouvert Constellation: Licorne Magnitude visuelle: 5,9. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas très dense et compact, évident malgré une taille apparente modeste et une magnitude pas vraiment exceptionnelle car il se détache assez bien d'un environnement particulièrement riche. Sa relative facilité est donc pondérée par sa taille et l'éventuelle difficulté pour le localiser dans une zone du ciel plutôt dense. Ses limites sont biens définies et une petite dizaine d'étoiles peuvent être y résolues. M51 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 11' x 7'. Niveau de difficulté: 2/4 La célèbre "Galaxie du Tourbillon" est aisément visible aux jumelles dès lors que les conditions sont correctes et que l'on sait où la chercher et quel sera son aspect. Il n'est évidemment pas question d'observer ses bras spiraux, mais les détails se montrent sous la forme d'un coeur ponctuel et brillant entouré d'un large halo. En usant de la vision indirecte, ce halo semble s'allonger sensiblement donnant à l'ensemble une forme de "poire", trahissant la présence de sa voisine NGC 5195 en train de se faire engloutir. M52 - Amas ouvert Constellation: Cassiopée Magnitude visuelle: 7,3. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas plutôt discret, même s'il est relativement bien détaché de son environnement. D'aspect diffus, seule un étoile de magnitude 8 apparaît individuellement à l'avant plan, mais sans être liée physiquement à l'amas. Derrière une paire de jumelles il n'est clairement pas le plus spectaculaire de sa catégorie, l'intérêt visuel est même assez faible. S'il n'était pas un membre du Catalogue Messier très facile à pointer en prolongeant le segment Schedar - Caph, il aurait pu finir aux oubliettes. M53 - Amas globulaire Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 2/4 Sa localisation est rendue très facile par sa proximité immédiate avec l'étoile Alpha Comae Berenices. Il apparaît immédiatement en vision directe sous un aspect rond, son coeur étant plus brillant. Pas de difficulté majeure à son observation, à condition d'être coutumier des objets de ce type. M54 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 12'. Niveau de difficulté: 2/4 Premier depuis l'Est d'une série de trois amas globulaires du Catalogue Messier (d'Est en Ouest suivent M69 et M70) qui "trempent" dans le fond de la "théière", le fameux astérisme figuré par la constellation du Sagittaire. Son observation reste relativement facile en dépit d'une taille apparente et d'une magnitude modestes, à la limite d'être vu nettement en vision directe. D'aspect diffus, son centre est quant à lui plus ponctuel, quasiment stellaire. Sa relative facilité est à pondérer avec une position très basse sur la voûte céleste, à -30° de déclinaison mieux vaudra privilégier un passage au méridien dans un ciel bien transparent sous peine de se compliquer sensiblement la tâche. M55 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 19'. Niveau de difficulté: 1/4 Un peu isolé dans un secteur de la constellation moins dense, c'est un amas globulaire remarquable par sa taille qui se révèle évident dans le champ des jumelles, bien détaché du fond du ciel mais uniformément diffus. Comme pour l'entrée précédente sa facilité est à pondérer avec sa très faible déclinaison de -30°. M56 - Amas globulaire Constellation: Lyre Magnitude visuelle: 8,3. Dimensions: 8,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas globulaire discret se présente sous la forme d'une petite boule diffuse, et demandera un peu d'attention lors de sa recherche pour être débusqué car bien qu'il soit visible facilement en vision directe, sa nature peut ne pas sauter aux yeux immédiatement. Par chance il est facile à localiser, se trouvant au milieu d'un segment tracé par les étoiles Albireo du Cygne et Gamma de la Lyre et dans un champ riche avec de nombreuses étoiles repère. M57 - Nébuleuse planétaire Constellation: Lyre Magnitude visuelle: 8,8. Dimensions: 1'. Niveau de difficulté: 3/4 Le deuxième objet du Catalogue Messier dans la constellation de la Lyre est quant à lui éminemment plus célèbre. La fameuse "Nébuleuse annulaire de la Lyre", prisée des astronomes amateurs, peut être localisée avec des jumelles 10x50, idéalement bien stabilisées, dès lors que l'on scrute attentivement le champ où elle se trouve. Le petit rond de fumée ne se révèlera ici que sous un aspect quasi-stellaire, telle une étoile faible, mal définie et un peu empâtée, mais bel et bien présente à son emplacement attendu. M58 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,7. Dimensions: 5,9' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Cette spirale barrée n'étant ni la plus brillante ni la plus évidente de l'Amas de la Vierge, il conviendra à ce titre d'avoir engrangé quelques succès sur des galaxies plus aisées avant de la rechercher, comme par exemple les "faciles" M49, M60, puis la voisine M59 qui est tout juste un peu plus facile. La détection de M58 peut donc être assez délicate, la vision décalée est de rigueur, la méthode du "balayage" peut être également utilisée, et son intérêt visuel reste limité, c'est une nébulosité mal définie, plutôt ronde et très diaphane. M59 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 5,4' x 3,7'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie relativement discrète se montre tout de même un peu plus facile que l'entrée précédente, grâce à une magnitude à peine plus élevée mais concentrée dans une taille plus petite. Avec un noyau central plus condensé qui apparaît facilement en vision indirecte, elle prend un aspect quasi-stellaire. L'intérêt visuel est faible et elle demeure plus difficile que l'entrée suivante, qui constituera le meilleur choix pour commencer la traque des galaxies du Messier dans ce secteur de la Vierge. M60 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,8. Dimensions: 7,4' x 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Peut-être la deuxième galaxie la plus facile dans la Vierge après M49, donc un choix pertinent pour débuter les observations galactiques dans ce "nid de nébuleuses". Sa localisation est tout de même moins jalonnée que M49, sans étoile brillante pour encadrer sa position. Néanmoins elle révèle facilement en vision directe son halo compact d'une brillance uniforme. M61 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 7,2' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Sa localisation est facilitée par une position à mi-chemin entre les étoiles 16 Vir et 17 Vir, mais elle reste une observation délicate. Vue plutôt difficilement en vision indirecte, elle paraît diffuse et uniforme, ronde, et se trouve proche à l'Est d'une étoile de magnitude 8. M62 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 6,5. Dimensions: 15'. Niveau de difficulté: 2/4 Amas globulaire dont l'aspect lui permet de figurer plutôt dans la partie haute du classement, de taille respectable et d'une magnitude relativement élevée le rendant visible immédiatement en vision directe, avec un centre plus brillant et quasiment ponctuel entouré d'un halo diffus. Bien qu'il ne soit pas l'objet le plus difficile du Messier, d'assez loin d'ailleurs, c'est pourtant le dernier que j'ai observé, et avec lui que j'ai achevé ma revue des 110 cibles du Catalogue. Cherchant une explication rationnelle à cet état de fait, je ne peux que me hasarder à mettre à ce compte sa position très basse, limitant les créneaux d'observation favorables (mais c'est le cas de bien d'autres moins faciles), ou le fait que la recherche aux jumelles des amas globulaires dans cette zone du ciel constitue une tâche d'aussi longue haleine que la traque des galaxies dans l'Amas de la Vierge, et un challenge largement comparable à même d'occuper l'observateur un bon moment. M63 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,6. Dimensions: 12,6' x 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 La belle "Galaxie du Tournesol" propose une observation facile et gratifiante. Un peu isolée, elle se détache immédiatement en vision directe et laisse voir un allongement dans un rapport 1/4, mais d'une brillance uniforme. Un autre trait caractéristique est cette petite étoile faible de magnitude 9,3 proche du bord Nord-est de la galaxie. M64 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 8,5. Dimensions: 10' x 5,4'. Niveau de difficulté: 2/4 Une autre observation facile, bien qu'aux jumelles la "Galaxie de l'Oeil Noir" ne révèlera pas son trait caractéristique. Dans un champ esthétique relevé d'étoiles brillantes, il est aisé de la localiser entre la pointe de l'amas Melotte 111 et l'étoile Alpha Com. Son noyau rond et brillant se révèle en vision directe, tandis que la vision indirecte suggère un faible halo entourant l'ensemble. M65 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 10' x 3'. Niveau de difficulté: 3/4 Membre du célèbre "Trio du Lion", elle se trouve proche d'une petite étoile de magnitude 7, et l'allongement perceptible de son halo semble pointer vers celle-ci. Il peut toutefois être nécessaire d'utiliser la vision décalée pour qu'elle devienne parfaitement évidente, elle est en effet plus discrète que M66, mais avec le même aspect allongé dans un rapport de 1/3 et la même orientation, présentant une apparence très semblable à sa voisine tout en étant moins lumineuse. M66 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 9,1' x 4,2'. Niveau de difficulté: 2/4 Le membre du Trio du Lion le plus évident devrait donc se révéler en premier dans le champ une fois le groupe localisé. Quand c'est chose faite, elle apparaît plutôt facilement en vision directe, d'aspect diffus et d'une brillance uniforme, bien allongée dans un rapport de 1/3 en et s'étirant sur un axe Nord/Sud, l'allongement du halo étant plus facilement perceptible en vision indirecte. M67 - Amas ouvert Constellation: Cancer Magnitude visuelle: 6,1. Dimensions: 30'. Niveau de difficulté: 1/4 Ce bel et grand amas ouvert apparaît diffus de prime abord en vision directe. En y prêtant attention, en vision décalée il se dégage une nette impression de grouillement d'étoiles, dont trois ou quatre sont à la limite d'être résolues. Une étoile de magnitude 7,8 (ne lui étant pas liée physiquement) brille sur son flanc Ouest, alors qu'un faible doublet stellaire à peine résolu se détache à l'opposé. Il paraît allongé sur un axe Nord-est/Sud-ouest, sensation sûrement accentuée par l'agencement des étoiles les plus brillantes se détachant devant l'amas. M68 - Amas globulaire Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,8. Dimensions: 11'. Niveau de difficulté: 3/4 Cet amas globulaire modeste aurait pu être une observation encore plus délicate s'il n'avait pas été facile à localiser grâce aux étoiles Delta et Beta de la constellation du Corbeau dont il suffit de prolonger une demi fois le segment pour tomber dessus, et grâce à sa proximité à environ un degré d'une étoile de 5e magnitude. Sans ça, il aurait pu se faire facilement oublier dans la grande constellation de l'Hydre et dans une zone du ciel assez "pauvre". Du reste l'amas en lui-même n'est pas une vision très attrayante, bien que relativement large il est strictement diffus, et souffre d'une position basse sur la voûte céleste, il faudra donc privilégier un passage au méridien au-dessus d'un horizon Sud idéalement exempt de pollution lumineuse. M69 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,6. Dimensions: 9,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Si la localisation de ce petit amas globulaire, inscrit dans l'astérisme de la "théière" du Sagittaire ne devrait pas poser de problème, son observation en revanche peut s'avérer bien délicate. Vu plutôt difficilement en vision indirecte, de taille modeste et d'aspect diffus, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté et attendre qu'il passe au plus haut dans un ciel le plus propre possible. Avec son compagnon M70, qui se trouve à environ 2 degrés à l'Est sur la même déclinaison, ils font partie des amas globulaires les plus faibles et donc les plus délicats à observer du Catalogue Messier. Autant dire qu'il conviendra de s'être fait les dents auparavant sur des cibles plus faciles - dont le Sagittaire ne manque pas par ailleurs - avant de s'y attaquer. M70 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 8'. Niveau de difficulté: 3/4 Proche de M69, et sur la même déclinaison d'environ -32°, il se montre à peine plus facile que ce dernier, seulement pour présenter une taille apparente un petit peu plus importante (contrairement à ce que les données physiques peuvent laisser penser). Il reste relativement faible et diffus, tout juste plus étendu que M69 avec qui il est très comparable. Etant intrinsèquement un objet bas et difficile, les conditions d'observations sont primordiales pour espérer l'observer avec succès. M71 - Amas globulaire Constellation: Flèche Magnitude visuelle: 8,2. Dimensions: 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 Unique représentant de la petite constellation de la Flèche, ce petit amas globulaire compact et relativement brillant se révèle assez facilement, d'autant qu'il est très aisé à localiser au sein de l'astérisme qui a donné son nom à la constellation. Il propose l'aspect typique d'un petit amas globulaire vu au travers de jumelles, et pour qui en a bien appréhendé l'apparence avant de le rechercher, ne devrait poser aucune difficulté. M72 - Amas globulaire Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 6,6'. Niveau de difficulté: 3/4 De petite taille apparente et peu brillant, cet amas globulaire figure parmi les plus difficiles du Catalogue Messier, c'est pourquoi il conviendra d'avoir engrangé quelques succès sur des cibles plus faciles avant de s'y frotter et privilégier de bonnes conditions d'observation. Il est vu moyennement facilement en vision directe, d'aspect stellaire mais sans éclat, tandis que la vision indirecte révèle la présence d'un petit halo qui élargit légèrement l'ensemble. M73 - Astérisme Constellation: Verseau Magnitude visuelle: 9. Dimensions: 2,8'. Niveau de difficulté: 4/4 Cet objet "exotique" du Catalogue dont la nature n'est pas réellement tranchée (amas d'étoiles liées physiquement ou alignement fortuit) n'est pas le plus spectaculaire et encore moins le plus facile, pourtant il faudra bien s'y intéresser si l'on a pour but d'observer l'intégralité du Messier. Sa détection requiert de bonnes conditions d'observation et idéalement des jumelles bien stabilisées. Des 4 étoiles principales qui le composent, une seule a une magnitude visuelle de 10 et peut à ce titre être résolue plutôt difficilement en vision indirecte. Elle semble être entourée d'une faible halo nébuleux trahissant la présence des trois autres étoiles principales (de magnitudes beaucoup plus faibles). Ainsi, cette vision du groupe, bien que franchement ténue, confère à l'ensemble un aspect de petite nébulosité qui, en tout cas derrière une paire de jumelles, peut laisser imaginer qu'on puisse le confondre avec un objet d'une autre nature. Bien sûr le ciel regorge de ce genre de petits groupes à la limite de la visibilité, on peut donc raisonnablement penser que celui-ci ne doit son passage à la postérité que grâce à sa toute proximité avec l'objet M72. M74 - Galaxie Constellation: Poissons Magnitude visuelle: 9,4. Dimensions: 10,2' x 9,5'. Niveau de difficulté: 4/4 Si elle n'est pas difficile à localiser, cette faible galaxie spirale se présentant de face est franchement délicate à observer. Présentant une magnitude surfacique très faible de 14,4 et une taille relativement modeste, il est impératif de privilégier les meilleures conditions d'observation possibles pour espérer distinguer un faible noyau central à peine plus brillant, timidement entouré d'un halo rond très diffus visible difficilement en vision décalée. Avec une déclinaison de seulement 15°, il est également nettement préférable de choisir le moment où elle passera au plus haut dans le ciel, car compte tenu de sa difficulté intrinsèque, l'absorption atmosphérique peut annihiler tout espoir de la débusquer. M75 - Amas globulaire Constellation: Sagittaire Magnitude visuelle: 8,5. Dimensions: 6,8'. Niveau de difficulté: 3/4 Passé la difficulté de sa localisation à la frontière des constellations du Sagittaire et du Capricorne, dans une zone un peu pauvre en jalons stellaires, son observation devrait se faire sans difficulté majeure malgré une taille apparente et une magnitude modestes. L'observateur rompu à l'exercice reconnaîtra sans mal son aspect typique de petit amas globulaire, quasi-stellaire mais nettement empâté sur son pourtour. M76 - Nébuleuse planétaire Constellation: Persée Magnitude visuelle: 10,1. Dimensions: 2,7' x 1,8'. Niveau de difficulté: 4/4 La septième dizaine des objets du Catalogue de Messier va décidément nous donner du fil à retordre, en effet voici parmi l'un des plus difficile, si ce n'est le plus difficile. Il m'a fallu personnellement de nombreuses tentatives avant de parvenir à l'observer avec succès, aussi ne vous découragez pas immédiatement en cas d'échec. Il va sans dire que la qualité du ciel est primordiale, de même qu'une parfaite stabilité des jumelles. Pour vous donner un ordre d'idée des conditions à réunir, lors d'une observation réussie une étoile proche de magnitude visuelle 10,2 est vue nettement en vision décalée. Alors, la nébuleuse planétaire de la "Petite Haltère" pourra se laisser saisir sous la forme d'une toute petite tache diffuse, informe, particulièrement diaphane mais persistante en vision décalée. Etant la plus délicate, gageons qu'elle sera la dernière nébuleuse planétaire du Catalogue que vous observerez, je vous souhaite donc l'immense satisfaction de porter ce nombre à quatre…soit la totalité! M77 - Galaxie Constellation: Baleine Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 7' x 6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie spirale vue de face a la particularité de se trouver presque exactement sur l'équateur céleste, ainsi que la bonne idée d'être très facile à pointer grâce à la proximité de l'étoile Delta de la Baleine. Pour ce qui est de son observation, elle devrait se révéler relativement facilement en vision indirecte, sous la forme d'une nébulosité plutôt ronde, sans différence de luminosité marquée entre son noyau et sa périphérie. M78 - Nébuleuse par réflexion Constellation: Orion Magnitude visuelle: 8,3. Dimensions: 8' x 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Le troisième objet de Messier dans la constellation d'Orlon est peut être justement éclipsé par le duo vedette M42 et M43, pourtant il reste une cible relativement facile, visible en vision directe comme une faible nébulosité compacte à la forme globalement ronde mais irrégulière, son aspect et sa luminosité sont d'ailleurs assez comparables avec une M43 dont on aurait retiré l'étoile centrale. M79 - Amas globulaire Constellation: Lièvre Magnitude visuelle: 7,7. Dimensions: 9,6'. Niveau de difficulté: 2/4 Un amas globulaire de taille et de brillance relativement modestes, qui se trouve bien esseulé à l'écart de ses semblables et seul représentant d'une constellation peu courue. Avec une position basse sur la voûte céleste à environ -24° de déclinaison, il s'en est fallu de peu pour qu'il tombe dans l'oubli. Fort heureusement son intérêt visuel justifie de le rechercher, d'autant qu'il est facile à localiser juste à côté d'une étoile de 5ème magnitude. D'apparence stellaire lorsqu'il est observé en vision directe, un mince halo lui donnant un aspect empâté se révèle facilement en vision indirecte, conférant à ce petit objet compact l'aspect typique qu'on peut en attendre. M80 - Amas globulaire Constellation: Scorpion Magnitude visuelle: 7,3. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 2/4 Très facile à localiser dans la constellation du Scorpion, même s'il est bien plus modeste que son voisin M4 il reste observable sans difficulté en vision directe et devrait sauter aux yeux d'un observateur familier de la vision de ce type d'objet. M81 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 6,9. Dimensions: 26,9' x 14,1'. Niveau de difficulté: 2/4 Parmi les galaxies les plus faciles à observer aux jumelles depuis l'hémisphère nord, M81 est une sérieuse prétendante aux premières places. Accessible immédiatement en vision directe, elle propose un noyau brillant et dense, entouré d'un halo plus diffus s'étendant sensiblement en vision indirecte prenant une nette forme ovale. Elle est bien sûr célèbre pour former un couple remarquable avec une deuxième galaxie, qui n'est autre que l'entrée suivante. M82 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 11,2' x 4,3'. Niveau de difficulté: 2/4 La compagne de M81 au sein de ce duo offre une vision bien différente. Elle-même visible immédiatement en vision directe, son aspect allongé dans un rapport 1/5 permet d'identifier aisément sa morphologie caractéristique qui lui vaut son surnom de "Galaxie du Cigare". Sa brillance uniforme est sensiblement égale à celle du halo entourant sa voisine, pourtant par effet de contraste elle semble se détacher plus nettement du fond du ciel. M83 - Galaxie Constellation: Hydre Magnitude visuelle: 7,5. Dimensions: 12,9' x 11,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Si sur le papier la magnitude apparente de cette galaxie de taille respectable peut la faire sembler facile, la réalité est très différente pour les observateurs des latitudes métropolitaines, où elle culmine difficilement à une vingtaine de degrés au-dessus de l'horizon. Dans ces conditions délicates la belle galaxie spirale vue de face ne se dévoile qu'en vision indirecte sous la forme d'une pâle lueur ronde et uniforme, relativement étendue. Les observateurs des latitudes les plus méridionales seront donc grandement favorisés, tandis que pour les autres la tâche peut se révéler ardue. M84 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,1. Dimensions: 6,5' x 5,6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette galaxie lenticulaire de petite taille apparente est membre de la fameuse "Chaîne de Markarian", aux jumelles elle apparaît assez difficilement en vision indirecte comme une petite boule ronde et diffuse. Dans le même champ on peut trouver M86 qui est très proche, d'une apparence semblable tout en étant plus facile à observer. Une autre difficulté inhérente à la densité de cette zone du ciel en terme de cibles galactiques est l'identification formelle et la localisation des cibles en présence, à cet effet une carte de champ précise est d'un grand secours. Cela étant, si vous éprouvez cette difficulté c'est plutôt bon signe car cela signifiera que votre ciel est de bonne qualité! M85 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,1. Dimensions: 7,1' x 5,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Une autre galaxie lenticulaire membre de l'amas de la Vierge, facile à localiser au milieu d'un segment reliant les étoiles 24 Com et 11 Com. Elle est vue immédiatement en vision indirecte, plutôt large et légèrement ovale, s'allongeant sur un axe Nord-est/Sud-ouest, uniformément diffuse. Après quelques minutes elle se révèle relativement persistante en vision directe. M86 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,9. Dimensions: 7,5' x 5,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Le membre le plus évident de la Chaîne de Markarian est vue facilement en vision indirecte, large et d'une brillance uniforme, globalement ronde. Très proche à l'Ouest est visible M84, d'apparence semblable mais moins brillante et assez nettement plus difficile. M87 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8,6. Dimensions: 8,3' x 6,6'. Niveau de difficulté: 3/4 Cette immense galaxie elliptique située au centre de l'amas de la Vierge est de notre point de vue plus isolée au Sud du couple M86-M84, tout en étant relativement plus facile que M86 bien que visuellement légèrement moins étendue. Elle est vue facilement en vision indirecte, d'apparence ronde et uniforme, tandis qu'on ne peut s'empêcher d'imaginer le trou noir supermassif en son coeur qui a récemment été mis à l'honneur à l'occasion de la première photographie jamais réalisée de ce type d'objet, propulsant M87 au rang des célébrités. M88 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,6. Dimensions: 6,9' x 3,7'. Niveau de difficulté: 3/4 Située aux abords de la limite Sud de la constellation de la Chevelure de Bérénice, son repérage et son identification sont facilités par la proximité d'une étoile de 7ème magnitude à un degré à l'Ouest. Vue facilement en vision indirecte, on y perçoit un allongement dans un rapport de 1/3 à 1/4 sur un axe Nord-Sud. M89 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,8. Dimensions: 5,1' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Dans un champ particulièrement riche en cibles qui oblige à forcer son attention, cette faible galaxie elliptique figure parmi les plus délicates. Il faudra insister pour la percevoir de manière fugace en vision décalée, et éventuellement avoir recours à la méthode du balayage. Les conditions d'observation sont donc primordiales pour avoir un espoir de détecter cette très faible petite nébulosité ronde. M90 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 9,5. Dimensions: 9,5' x 4,4'. Niveau de difficulté: 4/4 À environ un degré au Nord-est de M89, cette galaxie d'une nature différente est une spirale vue de 3/4 qui est à peine moins difficile à détecter que sa voisine, donc très faible et délicate à saisir par intermittence en vision décalée, un éventuel allongement de son halo n'ayant pas été perçu de manière convaincante. Les deux cibles sus-citées tenant conjointement dans une petite portion de ciel au centre du champ des jumelles, une bonne stratégie consiste à balader son regard de l'une à l'autre jusqu'à ce qu'elles se révèlent, ce que devrait faire M90 en premier. M91 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 10,2. Dimensions: 5,4' x 4,4'. Niveau de difficulté: 4/4 Proche de M88 dont elle se situe à environ un degré vers l'Est, cette galaxie spirale barrée est une observation délicate, comme peut le laisser présager sa magnitude visuelle annoncée. Pour autant, en pratique elle se révèle très légèrement plus facile qu'une cible comme M90, même si la vision indirecte reste de rigueur et le balayage apprécié pour détecter la petite nébulosité ronde. La pondération de sa difficulté est peut-être à relier avec sa morphologie, car elle présente un noyau brillant et une barre centrale évidente dans des instrument beaucoup plus gros. M92 - Amas globulaire Constellation: Hercule Magnitude visuelle: 6,4. Dimensions: 14'. Niveau de difficulté: 2/4 "L'autre" amas globulaire de la constellation d'Hercule est un peu moins facile à localiser que M13 mais n'a pas à rougir de la comparaison. Tout en affichant une taille apparente plus modeste, il se montre évident avec un centre compact et brillant, presque stellaire, entouré d'un halo diffus facilement visible en vision indirecte. La comparaison entre ces deux objets proches est une bonne référence pour appréhender l'apparence classique des amas globulaires derrière une paire de jumelles, en commençant par un représentant majeur comme M13, puis en glissant vers un M92 plus modeste, on se fera une bonne idée de l'aspect de ce type d'objets qu'on sera amené à rechercher souvent en parcourant le Catalogue. M93 - Amas ouvert Constellation: Poupe Magnitude visuelle: 6,2. Dimensions: 10'. Niveau de difficulté: 2/4 Très joli petit amas brillant, parfaitement détaché d'un environnement pourtant dense dans cette région du ciel, son aspect évoque celui d'une comète! À son extrémité Ouest se trouve un petit doublet stellaire très serré de 8ème magnitude, figurant un noyau brillant, tandis que vers l'Est de l'amas s'étire une partie plus diffuse en forme de "queue", définie par un saupoudrage d'étoiles plus faibles et non résolues mais conférant une certaine impression de densité en vision décalée. Je trouve qu'à l'instar de beaucoup de cibles, mais plus particulièrement pour une poignée d'entre elles dont M93 fait partie, son observation aux jumelles rappelle poétiquement la raison d'être du Catalogue Messier. M94 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,2. Dimensions: 11,2' x 9,1'. Niveau de difficulté: 3/4 Si sa magnitude peut laisser penser qu'elle constitue une observation relativement facile, derrière une paire de jumelles elle n'est pas franchement évidente à identifier à cause de son apparence visuelle. D'autant que sa localisation peut être délicate malgré une approche facile depuis les étoiles Cor Caroli et Chara, une fois dans la zone il y a peu d'étoiles-repère proches, le fond du ciel est bien clairsemé et M94 peut passer inaperçue à première vue. Avec un aspect très compact, ramassé autour d'un noyau brillant d'aspect stellaire en vision directe, il faut user de la vision décalée pour discerner un petit halo diffus baignant timidement ce centre ponctuel, semblable à une étoile empâtée et donnant à l'ensemble une forme ronde, la galaxie étant vue de face. M95 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,7. Dimensions: 7,4' x 5'. Niveau de difficulté: 4/4 Entre les pattes du Lion on peut trouver un deuxième groupe de galaxies appartenant au Catalogue Messier, moins courues que le célèbre Trio et bien moins évidentes. Plus particulièrement M95, perdue dans un ciel noir sans étoiles, elle est la plus délicate à mettre en évidence. Vue d'abord difficilement en vision décalée et en balayage, puis au bout d'un petit moment à peine plus persistante en stabilisant la vision. Une sensation d'allongement du halo est subtilement perçue tandis qu'apparaît une étoile faible de magnitude 10,2 très proche à l'Est, presque en sur-impression devant le halo et formant un couple serré avec le petit noyau brillant difficile. À un gros degré vers l'Est sa voisine M96 se montre sensiblement plus évidente. M96 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 7,6' x 5,2'. Niveau de difficulté: 3/4 La galaxie éponyme du groupe situé sous le ventre du fauve a beau en être la plus brillante, elle reste difficile à pointer du fait de l'absence d'étoiles-repère dans ce secteur. Mieux vaut donc compter sur de bonnes conditions d'observation permettant de la détecter en scrutant entre les étoiles 52 et 53 Leo. Elle alors est vue facilement en vision indirecte, avec un noyau plus dense et un halo qui semble irrégulier, un possible allongement est perçu plus difficilement. À l'occasion de cet exercice de vision périphérique attentive, le troisième membre de ce regroupement, d'une difficulté intermédiaire entre M95 et M96, peut être détecté à environ un degré au Nord-est, il s'agit de M105. M97 - Nébuleuse planétaire Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 3,4' x 3,3'. Niveau de difficulté: 3/4 La "Nébuleuse planétaire du Hibou" se révèle plus facile que sa magnitude visuelle annoncée ne laisse présager, grâce à son étendue la rendant bien plus imposante qu'une faible étoile non résolue et trahissant sa nature, combinée à une magnitude surfacique relativement élevée et concentrée dans des limites bien tranchées lui permettant par contraste de bien se détacher du fond du ciel lorsque celui-ci est assez sombre. D'abord détectée uniquement en vision décalée de façon intermittente, elle est vue ensuite de manière permanente sous la forme d'un petit disque de fumée, jusqu'à se révéler enfin assez franchement en vision directe si l'on daigne insister un peu. M98 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 10,1. Dimensions: 9,5' x 3,2'. Niveau de difficulté: 4/4 Cette très faible galaxie spirale de l'Amas de la Vierge est à mon sens la plus difficile à observer parmi toutes les galaxies répertoriées dans le Catalogue Messier, et même bien plus que de nombreuses galaxies du Catalogue NGC. Une observation particulièrement délicate donc, à tenter dans les meilleures conditions de transparence et de noirceur du ciel! Fort heureusement, sa proximité avec l'étoile brillante 6 Com permet d'écarter la difficulté supplémentaire de sa localisation. Après plusieurs tentatives infructueuses, je suis parvenu à l'observer à plusieurs reprises lors d'une bonne soirée durant laquelle j'ai cumulé en plusieurs passages une heure et trente minutes d'intégration visuelle sur cette seule cible, jusqu'à parvenir à en obtenir une vision suffisamment persistante et régulière pour la placer parfaitement sur un dessin, en compagnie notamment de deux étoiles de magnitude 10,4. Elle s'est révélée évidemment très ténue et très peu contrastée mais assez large, son allongement et son orientation étant perceptibles. M98 étant la dernière à bien vouloir se dévoiler, c'est par elle que se sont achevées mes observations de l'ensemble des galaxies du Messier aux jumelles 10x50, ce qui revient à vous conseiller chaudement de ne pas commencer par celle-ci! M99 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 5,4' x 4,8'. Niveau de difficulté: 4/4 Non loin de M98, cette autre galaxie spirale propose une observation sensiblement plus facile, tout en restant dans la catégorie des galaxies les plus discrètes du Catalogue. Sa localisation est particulièrement facile avec la présence de quelques étoiles brillantes, permettant d'utiliser la vision périphérique tout en attendant qu'elle se dévoile à l'endroit précis où on l'attend, ce qu'elle devrait finir par faire si les conditions sont suffisamment bonnes, sous la forme d'une timide nébulosité ronde détectable plutôt difficilement en vision décalée. M100 - Galaxie Constellation: Chevelure de Bérénice Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 7,4' x 6,3'. Niveau de difficulté: 4/4 Leur proximité dans le ciel comme dans le Catalogue ne doit rien au hasard. La dernière cible de ce redoutable tiercé de galaxies dans la Chevelure de Bérénice, après M98 et M99, constitue également un petit challenge pour l'observateur, de repérage d'abord, puis de détection. D'un niveau de difficulté intermédiaire entre les deux dernières citées, elle est desservie par une orientation qui nous la présente quasiment de face, diluant sa luminosité sur une plus grande surface, ce qui après quelques minutes d'attention la rend visible difficilement uniquement en vision décalée et de manière intermittente. M101 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 22'. Niveau de difficulté: 3/4 La grande "Galaxie du Moulinet", somptueuse en photographie, se révèle assez délicate à observer dès que les conditions d'observation se dégradent. D'une taille apparente proche de celle de la pleine Lune, sa faible luminosité se retrouve étalée sur une grande surface, en faisant une cible très peu contrastée affichant une magnitude surfacique particulièrement faible de 14,8. La même problématique se retrouve sur des galaxies comme M33. Aussi, si sa localisation est aisée puisqu'elle forme un triangle équilatéral avec les étoiles Alkaid et Mizar de la Grande Ourse, son observation ne doit pas générer trop d'attentes au risque de manquer le pâle halo très large de forme parfaitement ronde, aux contours mal définis, toutefois franchement évident en vision directe dans de bonnes conditions une fois que l'on se sera familiarisé avec son aspect. M102 - Galaxie Constellation: Dragon Magnitude visuelle: 9,9. Dimensions: 5,2' x 2,3'. Niveau de difficulté: 4/4 Si l'on se fie à l'hypothèse la plus probable faisant consensus, le 102ème objet est bien la galaxie spirale NGC 5866, et visuellement cela ferait bien nos affaires car elle est la seule accessible aux jumelles dans son secteur, ce qui semble ajouter de la cohérence à l'hypothèse sus-citée en la plaçant au rang des galaxies faibles du Catalogue Messier mais d'importance comparable. Pas trop compliquée à localiser, elle se révèle néanmoins délicate à détecter, ce qui peut être fait en vision indirecte de façon intermittente plutôt difficilement. D'apparence très diffuse, un allongement dans un rapport d'environ 1/2 peut être perçu, permettant d'appréhender son orientation générale. M103 - Amas ouvert Constellation: Cassiopée Magnitude visuelle: 7,4. Dimensions: 6'. Niveau de difficulté: 2/4 Petit amas compact et facile à observer, se détachant bien du fond de ciel, structuré autour de trois étoiles brillantes alignées et bien résolues à l'avant, ce qui lui donne un aspect allongé. Tout de même, il faut bien l'avouer: c'est un amas assez pauvre et moins spectaculaire que bien d'autres, y compris des cibles du Catalogue NGC et en particulier l'amas NGC 663 qui est tout proche. En conséquence, une difficulté qu'on attendait pas pour un objet du Messier sera de bien identifier M103 dans une zone qui peut compter, selon le champ réel des jumelles utilisées, jusqu'à 6 amas ouverts, dont certains comme dit plus haut supérieurs ou comparables en taille et en magnitude. M104 - Galaxie Constellation: Vierge Magnitude visuelle: 8. Dimensions: 9' x 4'. Niveau de difficulté: 3/4 Si elle n'était pas si basse dans le ciel la "Galaxie du Sombrero" serait sans doute une des plus remarquables aux jumelles. Malheureusement l'absorption atmosphérique faisant son oeuvre, l'éclat de la belle se voit largement atténué, bien que laissant percevoir facilement en vision indirecte un bulbe central allongé dans un rapport 1/3 sur un axe Est/Ouest, encadré de quelques étoiles faibles et d'autres brillantes. Bien qu'elle appartienne géographiquement à la Vierge, elle est à mon sens plus facile à pointer en cheminant depuis la constellation du Corbeau. Elle est également un bon étalon pour jauger les conditions de transparence avant de tenter M83 qui se trouve environ 20 degrés plus bas! M105 - Galaxie Constellation: Lion Magnitude visuelle: 9,3. Dimensions: 5,1' x 4,6'. Niveau de difficulté: 4/4 Un gros degré au Nord-est du couple M96-M95 peut être trouvé le troisième membre du groupe, un peu plus facile que M95 grâce à une taille plus ramassée et donc une magnitude surfacique plus élevée. Vue d'abord assez difficilement en vision indirecte, faible, de petite taille et globalement ronde, elle est vue ensuite plus facilement en balayage, s'élargissant un peu, sans différence de luminosité entre le noyau et la périphérie. Si une toute petite tache très proche de M105 devient visible, sa compagne NGC 3384 vous indiquera que les conditions ne sont pas loin d'être excellentes! M106 - Galaxie Constellation: Chiens de Chasse Magnitude visuelle: 8,4. Dimensions: 18,6' x 7,2'. Niveau de difficulté: 2/4 À mon sens M106 est une des galaxies du Messier les plus faciles et gratifiantes aux jumelles, peut-être injustement éclipsée par des célébrités voisines comme M81 ou M51. Visible immédiatement en vision directe, avec un noyau brillant entouré d'un halo diffus dont l'allongement dans un rapport 1/3 est visible facilement en vision indirecte, la galaxie étant vue de profil. D'une taille respectable, elle semble flotter sur un fond de ciel bien noir dans une zone plus pauvre en étoiles brillantes. M107 - Amas globulaire Constellation: Ophiucus Magnitude visuelle: 7,9. Dimensions: 13'. Niveau de difficulté: 3/4 Fort heureusement rendu facile à localiser depuis l'étoile Zeta d'Ophiucus et s'inscrivant au sein d'un arrangement en rectangle d'étoiles de magnitudes égales bien reconnaissable, sa détection est ainsi aisée. Mais visuellement il n'est sûrement pas le plus évident de cette zone du ciel qui nous avait habitué à de gros clients. Observé à la limite de la vision directe, uniformément diffus et tout de même assez faible, il n'est évident en vision indirecte que grâce à la relative étendue de son halo. M108 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 10. Dimensions: 7,7' x 2,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Une cible très délicate à observer malgré un pointage facile depuis l'étoile Merak de la Grand Ourse. Vue difficilement en vision décalée, la "Galaxie de la Planche de Surf" montre malgré tout un allongement sensible dans un rapport de 1/3, sur un axe Est/Ouest. Juste au Sud, et prolongeant le segment qui relie M108 à une étoile de 7ème magnitude, la nébuleuse planétaire M97 est bien plus facile à observer, et sa validation devrait être un préalable avant de s'attaquer à la difficile M108 pour s'assurer que les conditions d'observation s'y prêtent. M109 - Galaxie Constellation: Grande Ourse Magnitude visuelle: 9,8. Dimensions: 7,2' x 4,7'. Niveau de difficulté: 4/4 Très facile à localiser juste en-dessous de l'étoile Gamma de la Grande Ourse. Pourtant cette dernière avec sa grosse magnitude de 2,4 représente une gêne considérable pour l'observation de cette discrète galaxie spirale, et mieux vaut la sortir du champ après avoir repéré les trois petites étoiles alignées juste au Sud-est du phare de Phecda. De ces trois petites étoiles, celle du centre paraît suspecte et pour cause, M109 se trouve juste en-dessous, donnant à cette étoile un aspect empâté sur son Sud-Est, décelable assez difficilement en vision décalée et trahissant la présence de cette timide galaxie. M110 - Galaxie Constellation: Andromède Magnitude apparente: 8,1. Dimensions: 18,6' x 10,5'. Niveau de difficulté: 3/4 Le dernier objet du Catalogue Messier est, comme son numéro ne l'indique pas, une galaxie satellite de la grande galaxie d'Andromède M31. À rechercher plus loin du halo de la géante et à l'opposé de l'autre petite galaxie satellite M32, dans de bonnes conditions elle est aisément visible en vision indirecte. Largement séparée de la galaxie principale par une bande de ciel bien sombre, elle se montre assez large, avec un centre plus brillant et un halo étendu de forme ovale. ------------------------------------------------------------------------------------- Cette revue détaillée étant terminée, comme promis voici une proposition de classement de ces mêmes cibles par niveau de difficulté, une sorte de progression logique de mon point de vue totalement subjectif, où la difficulté croissante des observations devrait être contrebalancée par les aptitudes développées grâce à la recherche des cibles précédentes plus faciles. Les objets les plus faciles, pour lesquels un instrument n'est même pas nécessaire! M45 - M44 - M24 - M7 - M42 - M31 Les objets très faciles, à rechercher en priorité, et mine de rien vous aurez observé près d'un tiers du Catalogue! M41 - M25 - M39 - M35 - M34 - M6- M47 - M48 - M67 - M22 M4 - M13 - M5 - M3 - M11 - M36 - M38 - M37 - M29 - M10 M12 - M55 - M8 On poursuit avec des objets d'une relative facilité, en particulier si les 29 précédents ne vous ont posé aucun problème, attention tout de même à la qualité du ciel qui commence à entrer en compte, car nous introduisons ici quelques galaxies et d'autres objets diffus. M93 - M50 - M46 - M23 - M16 - M52 - M103 - M15 - M92 - M2 M62 - M28 - M19 - M80 - M30 - M53 - M54 - M14 - M9 - M79 M71 - M17 - M27 - M43 - M78 - M81 - M82 - M51 - M33 - M49 M60 - M106 - M63 - M64 - M66 - M32 Bien, nous avons observé une grosse moitié de Catalogue Messier, à présent nous allons entrer dans le dur. Les objets qu'il nous reste à débusquer peuvent poser des difficultés et la qualité du ciel devient sensible, stabiliser les jumelles le mieux possible peut devenir particulièrement intéressant. M21 - M18 - M26 - M69 - M70 - M107 - M68 - M56 - M75 - M72 M40 - M1 - M20 - M57 - M104 - M94 - M110 - M101 - M87 - M86 M85 - M84 - M65 - M77 - M59 - M88 - M96 - M83 - M97 Je vous félicite sincèrement si vous êtes parvenu à observer tous les objets précédents! Mais il n'en reste plus que 16, le Graal est à portée de jumelles et compte tenu de l'expérience acquise depuis le début de cette entreprise, rien ne saurait nous arrêter en si bon chemin. Attention toutefois, même si vous l'avez bien compris maintenant, rappelons que l'on s'attaque là aux cibles parmi les plus difficiles à détecter aux jumelles. La qualité du ciel sera ici prépondérante, de même que l'habileté et l'état de forme de l'observateur, l'accoutumance à la vision nocturne, la propreté des optiques, la stabilité…bref rien ne doit être laissé au hasard! M73 - M105 - M95 - M58 - M61 - M74 - M102 - M108 - M109 - M91 M90 - M89 - M99 - M100 - M98 - M76. ------------------------------------------------------------------------------------- Et pour aller plus loin? Le Catalogue Messier ne comprend pas tous les objets accessible aux jumelles, loin s'en faut. Vous trouverez d'autres références parmi les catalogues NGC, Melotte, Collinder, IC... dans deux de mes autres guides consacrés aux galaxies et aux amas ouverts. Et si comme moi vous devenez accro à ces challenges extrêmes aux jumelles, vous pouvez vous tourner vers le catalogue Herschel 400. N'hésitez pas à me faire part de vos observations, de vos commentaires, de vos échecs, et je vous le souhaite avant tout, de vos réussites! Très bon ciel à toutes et à tous, et prenez soin de vous.
    1 point
  24. Les dauphins, c'est ma spécialité. Alors pour commencer : Ah, j'oubliais, on est sur le forum astro : Pas très lumineux celui là, mais il se cache entre mes arbres et ne sort que 50 minutes par jour. Sans compter que le voisin éclaire la forêt et que c'est dans la direction de Cannes qui pollue un max Avec une quinzaine de poses de 600sec en O3 (filtre Antlia 2,8nm) et un peu de Ha mais là j'attends toujours mon filtre, alors c'est avec Baader... Je vais sans doute devoir attendre l'année prochaine pour finir l'image avec un vrai Ha et des rgb.....
    0 point
  25. Non j'ai déjà la 294mc pro. Remplacée par la 664: Avec le module ACS (oui je sais ça va faire quelques semaines de temps pourri en plus, je l'ai joué perso j'avoue... ) Pas de news à ce niveau.. en QHY elle tourne bien
    0 point
  26. J'ai retenté un traitement on prenant en compte vos remarques, je maitrise moins l'algo "van cittert". J'ai moins poussé les curseurs. Mais en tous cas merci il ne me reste plus cas pratiquer et trouver le bon workflow!
    0 point
  27. Et là, nous n'évoquons que le réchauffement global... Personnellement, je pense qu'il faudrait "englober" tous les problèmes qui arrivent, pour espérer trouver une solution "globale" : pollution, disponibilité des métaux, biodiversité, énergie, eau potable, etc. Et là, hors changement drastique de société, de "mode de vie", je ne vois pas comment cela serait possible... 😕 Et en évoquant des "fausses solutions", comme le recyclage, par exemple : 1° tout n'est pas recyclable 2° pour recycler, il faut de l'énergie, de l'eau, des machines, des bâtiments... 3° la "techno" (smartphone, PC, etc.) contient de multiples matériaux... mais dans quelles proportions ? ...ou encore comme les mégabassines (où l'eau est prélevée dans les nappes phréatiques, et n'est destinée qu'à certains agriculteurs)... ...sans compter le poids de certains lobbys (voir le "Lac de Caussade")... [EDIT] Et sans prendre en compte le contexte géopolitique concernant les ressources (pétrole, uranium, "terres rares", métaux...)
    0 point
  28. On ne peut pas nier que l'Astrosolar a révolutionné l'observation du Soleil. Cà fait 23 ans que je l'utilise sur tous mes instruments, j'ai du en acheter beaucoup des feuilles! Peut-être pas pour le prix d'un hélioscope, mais quand même. Par contre la dernière que j'ai eue, elle donne une légère coloration de l'image (violacé). Y aurait-il eu une baisse de la qualité? L'avantage que je vois avec l'hélioscope, c'est de pouvoir l'utiliser sur toutes mes lunettes sans avoir à refabriquer un support de filtre. Tu pourrais s'il te plait nous indiquer lesquels sont les meilleurs, et lesquels sont les mois bon?
    0 point
  29. Merci du partage, magnifique ces oiseaux ☺
    0 point
  30. Salut Seb, oui, effectivement, à l'époque, léger problème sur les étoiles: et ces points qui nous apparaissent à nous turquoise. Et tu as de beaux détails sur la galaxie elle même. As tu fait une réduction d'étoiles style ? a+ Serge
    0 point
  31. Ben, faut juste collimater tout ça... Impossible de dire ce qui n'est pas bon, comme tu n'est pas dans l'axe du PO avec la caméra. Il faudrait une photo prise par l'oeilleton de collimation (qui est livré avec les Orion, c'est un petit capuchon avec un trou au milieu). Et prends une photo non floue de ton porte-oculaire, vu du coté, on pourra te donner encore quelques autres conseils. Tu as un club près de chez toi? Ce sont des choses faciles à faire et difficile à expliquer à distance.
    0 point
  32. 0 point
  33. Merci Gérard. Ça va faire bientôt 2 ans que ces images attendent d'être enfin traitées. Quand je vois les prouesses que GraXpert couplé à BlurX font... Je me dis que j'ai raison d'aimer autant le X ....
    0 point
  34. ça se peut oui. Maintenant qu'elle est maîtrisée cette 294, ça va très bien avec un IRcut. Eviter bien sûr d'imager en couleur avec une pleine lune bien présente. Privilégier alors les images avec filtre plus sélectif.
    0 point
  35. Salut, on a fait des travaux chez moi, détruit des placards et on en a construit d'autres, du coup, je suis tombé sur un carton de vieilles photos en faisant le ménage. Et non, pas celles ou je fais l'hélicoptère en caleçon, mais plutôt mes toutes premières astrophotos... en argentique en 1994.... Alors: Tube C11 sur G11 Boitier Pentax Film Ektar 1000 Guidage manuel par diviseur optique et oculaire réticulé de 12.5mm 1H de pose Je la trouve très bien cette première M81. Quand je pense que j'ai guidé ça pendant une heure en essayant de garder l'étoile guide centrée. Je sais pas comment je faisais. C'est d'ailleurs pour ça que le cadrage est pas très bon, car il fallait trouver une étoile guide... C'était du sport. Pour M51, manifestement la fatigue oculaire se fait sentir... En tout cas, que de chemin parcouru au niveau des technos en 30 ans! Je me disais que ce serait marrant de poster la première M81 en comparaison de la dernière. a+ Serge
    0 point
  36. Ah bah ça a poussé en mon absence ! D'actualité récente, dans l'esprit d'un certain René Maltête : Et quelques délires de l'inimitable Rémy Cattelain :
    0 point
  37. Ben... ça donne que ça n'a pas beaucoup avancé ces trois dernières années pour cause de nouveau job, déménagement et maison à rénover... je vais faire quelques photos pour la mise à jour (les cages secondaire et primaires sont terminées) J'espère pouvoir terminer cette année au moins une première version sans motorisation.
    0 point
  38. Bonjour à tous, voici une image d'un lever de soleil sur Clavius prise au foyer d'un C14 avec une ASI 678MC et un filtre IR. La turbulence était plutôt forte, d'où la présence du filtre
    0 point
  39. Si tu veux, poste une image de ta collimation par un Ocal et on se fera un plaisir de te démontrer que (dans ta logique) tu as tort. En soulignant en plus que le mouvement du secondaire en tendant les vis d’inclinaison n’est pas parfaitement selon les trois axes voulus, et que les puits fait par les vis — qui devraient avoir une pointe conique ou sphérique et n’en ont pas — dans le porte-secondaire ne permettent plus de se débarrasser d’une petite erreur de rotation. À la poubelle, tout ce brol! Bien mieux que rajouter une rondelle et de limer les vis, tout ça serait du « bricolage ».
    0 point
  40. On sait surtout faire la part des choses —cette construction mécanique n’a pas que des défauts— et apporter des solutions (en effet, je sais bricoler, et j’ai déjà construit moi-même un T400). « Allez hop, renvoi! » n’en est pas une. Si je le voulais je saurais gémir et grincer de n’importe quel produit de masse, y compris de ton Dobson 300mm si c’est un produit de masse. Ce n’est pas une attitude très productive. Tu proposes de faire un crowdfunding pour qu’on lui achète un Taurus? Au moins ce serait aussi une solution. Renvoyer l’ES le laisse sans télescope, avec un champ pleinement illuminé imaginaire plutôt que décentré. Le secondaire est en effet dimensionné avec pas mal de réserve.
    0 point
  41. Je croyais que ça n'arrivait qu'à moi !! Merci Corinne
    0 point
  42. Pendant le covid j'avais adoré celle ci
    0 point
  43. c'est pas faux (mais on ne sait jamais!). que voudrait tu savoir d'autre? Je te mets les process icons en PJ. Bon, j'ai refait un traitement rapide à partir de la stack WBPP de seulement 36 images (j'avais effacer les 34 autres pour faire de la place sur le disque. GraX SPCC GHS NoiseX sat voilà ce que ça donne: vous me direz si c'est mieux niveau couleurs. a+ Serge Preprocessing.xpsm
    0 point
  44. 0 point
  45. Bonjour pilote, Très bonne idée la tête bino car c'est mieux avec les 2 yeux. Tu n'auras aucun problème de map avec ton mak par contre avec la lunette, tu vas surement rencontrer un problème de back focus (le point focal sera trop en avant du train optique à cause du chemin optique rajouté par la bino qui est en moyenne de 100 mm). Moi, j'ai une "simple bino" skywatcher et j'en suis satisfait par contre, ne met pas d'oculaires à trop courte focales sur ta bino sinon tu risque d'avoir un problème d'adéquation/dédoublement des 2 images. Ne dépasse pas 14 mm max, préfère mettre une Barlow devant ta bino si tu veux avoir un grandissement supérieur. Je ne te parlerais pas des autres têtes bino que je ne possède pas, donc pas de retour d'expérience par contre, ce que je peux dire est que je n'observe jamais en mono mais toujours en bino. Je trouve (attention, ceci est mon ressenti qui ne sera pas nécessairement celui d'un autre) que le confort est bien supérieur, que le grandissement semble supérieur par rapport à une vision mono et que tu auras une sensation d'immersion beaucoup plus importante, par contre le niveau de luminosité est en effet atténué si on compare avec une vision monoculaire bien que notre cerveau essai de rattraper cette atténuation avec un ration de 1.5x environ je trouve (attention aussi, ceci est mon ressenti qui ne sera pas nécessairement celui d'un autre) Bref, une tête bino, c'est ce qu'il te faut Amicalement, FRanck
    0 point
Ce classement est défini par rapport à Paris/GMT+01:00
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.